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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Dans son désir de modernité, je me demande si Tchat JPT4 n'a pas écrit hier l'allocution
00:00:10 d'Emmanuel Macron.
00:00:11 Le concept d'intelligence artificielle colle assez bien d'ailleurs au cerveau du Président
00:00:15 de la République.
00:00:16 Il dit les choses telles qu'il voudrait qu'elles soient.
00:00:18 Il sait tout mais il ne comprend rien.
00:00:20 Il regarde mais il ne voit pas.
00:00:21 Il écoute mais il n'entend plus.
00:00:22 Moins de deux minutes pour expédier le dossier des retraites.
00:00:27 Une litanie de vœux pieux ensuite.
00:00:29 Moins de lois, moins de bureaucratie.
00:00:32 On est tous d'accord.
00:00:33 Des services publics performants.
00:00:34 Avec les impôts qu'on paye, c'est le minimum.
00:00:36 L'école sera le moteur de la nation.
00:00:39 C'est pour ça que Papandyaï rallume la guerre scolaire entre public et privé.
00:00:43 Hier, le Président a annoncé 100 jours pour apaiser, convaincre et repartir.
00:00:48 100 jours.
00:00:49 Napoléon avait fini à Waterloo.
00:00:50 Aujourd'hui, seul un retour aux urnes redonnera une légitimité à un futur gouvernement.
00:00:57 C'est inévitable. La seule interrogation est quand ?
00:01:02 Il est 9h, Audrey Berton.
00:01:03 Les Français ne font majoritairement pas confiance au gouvernement en matière de sécurité.
00:01:12 C'est ce que révèle un sondage Odoxa pour Fiduciale et Le Figaro,
00:01:16 à la fois sur la sécurité du quotidien mais également dans la lutte contre le terrorisme.
00:01:20 Emmanuel Macron a dit hier soir que lutter contre toutes les formes de délinquance
00:01:24 sera au cœur de l'action du gouvernement avec des annonces fortes dès le mois de mai.
00:01:29 Le scandale des pizzas Buttoni.
00:01:31 Nestlé France va indemniser des familles de victimes.
00:01:33 Un accord à l'amiable a été trouvé.
00:01:35 Le montant de cet accord n'a pas été dévoilé.
00:01:38 Deux enfants étaient décédés, des dizaines d'autres intoxiqués par la bactérie E. coli.
00:01:42 Nestlé qui n'a pour l'heure pas été non plus mis en examen.
00:01:45 Et puis en tennis, le jeune espoir français Lucas Van Hache a renversé le suisse Stan Wawrinka en 3-7.
00:01:51 Un 6-7, 6-6, 4 c'était hier au premier tour du tournoi de Banja Luka en Bosnie.
00:01:56 Il disputera son match de deuxième tour face au numéro un mondial, le serbe Novak Djokovic.
00:02:01 - Charlotte Dordelas, Gérard Leclerc, Joseph Macescaron, Florian Tardy, Vincent Herlouet.
00:02:07 On parlera du Soudan. C'est important le Soudan.
00:02:11 Si la Russie met la main sur l'Afrique, il y a des conséquences quand même.
00:02:16 Ça va ?
00:02:18 - On en parlera, c'est à peu près proche.
00:02:20 - C'est tout de suite ? Vous voulez qu'on commence avec ça ?
00:02:22 - Non mais parfois il y a un petit échange.
00:02:24 - Tout le monde n'est pas obligé de faire comme le président et de parler pour ne rien dire.
00:02:28 Je vous écoute.
00:02:30 - Bon, Florian Tardy, l'Elysée.
00:02:35 Ce qui est frappant ce matin, c'est qu'il n'y a pas une personne qui le défend,
00:02:38 j'allais dire le pauvre président de la République.
00:02:40 C'est vrai que c'est telle la crédibilité tellement atteinte.
00:02:45 Je dis, il n'y a qu'une chose maintenant, c'est il faut retourner aux urnes.
00:02:48 Comme il ne peut pas démissionner, il faut qu'il dise "solve".
00:02:51 Il faut dissoudre, parce que c'est la seule chose qui peut donner un peu de légitimité.
00:02:55 Là, tu repars pour 100 jours avec Elisabeth Borne.
00:02:58 - En même temps, on a l'impression d'être allé aux urnes il n'y a pas longtemps,
00:03:01 puisque Emmanuel Macron a quasiment acté le début de son second quinquennat hier.
00:03:06 C'est-à-dire qu'il a fait quasiment comme si rien ne s'était passé.
00:03:09 Effectivement, il a parlé de la réforme des retraites,
00:03:11 mais il a fait une liste à l'après-vers de nouvelles mesures, l'école, le travail, la justice.
00:03:16 - Il n'avait pas fait de campagne, c'est pour ça qu'il paye tout.
00:03:20 Je ne vois pas comment on peut s'en sortir pour être un peu crédible, un peu légitime.
00:03:25 Je ne sais pas ce qu'en pense Gérard, mais je ne vois pas d'autre solution que de...
00:03:28 - Je ne pense pas qu'on puisse refaire des élections tous les ans.
00:03:30 - Mais alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:03:33 - Ah ben, c'est bien. Merci de votre réponse.
00:03:35 - Au revoir !
00:03:37 - Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:03:39 - On parle très vite des crises.
00:03:41 Là aussi, j'entendais hier un échange social.
00:03:43 - Hier, Rose en Vallon.
00:03:44 - Il dit que c'est la crise la plus importante depuis 1962.
00:03:47 - Depuis la guerre d'Algérie.
00:03:50 - Il a parlé de l'esprit des lois.
00:03:52 - Il a oublié quand même mai 68 à mon avis.
00:03:54 - Non, parce qu'il est très argumenté.
00:03:56 - Il répond très bien à cette question.
00:03:58 - Il est très bon sur mai 68.
00:04:00 - Il répond très bien à cette question.
00:04:01 - Mais il dit que ça a été tranché, on est reparti aux urnes.
00:04:03 - Oui, absolument.
00:04:04 - Pardonnez-moi, il dit.
00:04:05 - Il y a eu un révé commun.
00:04:06 - Ah ben oui, mais ce n'est pas la même chose.
00:04:08 Il dit qu'il y avait une crise démocratique, tu retournes aux urnes.
00:04:10 - Il y en a d'autres, je ne vous dis pas que c'est possible.
00:04:12 - Oui, mais je dis que il y a eu beaucoup de crises.
00:04:14 - Laquelle ?
00:04:15 - La crise de 95, c'était quand même le pays était arrêté, le gouvernement était au bout.
00:04:18 - Il a arrêté en 95, il a retiré sa réforme.
00:04:20 - Mais là aussi, ça a été tranché.
00:04:22 - Gérard, enfin, ça a été tranché.
00:04:23 - Il y a eu un président de la République qui s'arrache.
00:04:25 - Il a retiré sa réforme.
00:04:26 - Il y a eu un président de la République qui a écrit un livre, qui a écrit un livre pour sa méthode.
00:04:30 - Vous l'avez eu ?
00:04:31 - Il s'appelait Jean-Luc Pompidou.
00:04:32 - Attends, Gérard.
00:04:33 - Il a écrit un livre qui s'appelait "Le nœud gordien".
00:04:35 - Qu'est-ce que ça veut dire, "le nœud gordien" dans l'histoire ?
00:04:37 - Ça veut dire qu'à un moment donné, quand il y a un nœud qui est... on le tranche.
00:04:40 - Gérard, 95, il a retiré sa réforme, Alain Juppé.
00:04:45 - Pourquoi vous dites ça ? C'est pas du tout comparable.
00:04:47 - À chaque fois, t'as une crise et t'as une réponse. Là, t'as crise et pas de réponse.
00:04:51 - C'est ça la question.
00:04:52 - Vous avez le droit à une troisième chance. Quelle est votre troisième ?
00:04:55 - Non, parce qu'il y en a beaucoup, on peut comprendre.
00:04:57 - Oui, mais les deux que vous avez cités, elles sont pas bonnes.
00:04:59 - 2005.
00:05:00 - Oui.
00:05:01 - En 2005, vous avez, si je ne me trompe pas, toutes les banlieues qui flambent.
00:05:05 - Oui.
00:05:06 - Et vous avez le peuple qui vote contre l'avis du gouvernement sur le traité institutionnel.
00:05:14 - Mais c'est dans le logiciel macronien. Ce qui s'est passé hier, on aurait quasiment pu reprendre
00:05:19 le discours d'Emmanuel Macron post-crise des Gilets jaunes.
00:05:23 On a réécouté ce week-end le discours d'Emmanuel Macron qui dure une heure quasiment post-crise des Gilets jaunes.
00:05:27 Il dit "je vous ai compris, j'ai entendu, mais en fait ce que vous nous demandez, c'est on avait raison depuis le début,
00:05:32 mais il va falloir qu'on aille plus vite". Et grosso modo, c'est ce qu'il a dit hier.
00:05:36 C'est-à-dire qu'on a raison, il faut juste qu'on accepte.
00:05:39 - Il n'y a pas de conflit.
00:05:40 - Il n'y a pas de crise des Gilets jaunes et qu'il est réélu deux ans après.
00:05:43 - Mais il a énormément d'émotions.
00:05:45 - En fait, non mais Gérard, franchement, je veux bien...
00:05:48 - Vous dites "ah, Gérard".
00:05:50 - Mais c'est pas que je ne suis pas d'accord.
00:05:52 - C'est pas que je ne suis pas d'accord, c'est qu'en fait, vous êtes dans un relativisme en expliquant que ça a toujours existé,
00:05:59 que ça existera toujours et que ce n'est pas plus grave aujourd'hui,
00:06:01 alors que globalement, tout le monde pense le contraire.
00:06:03 - Mais je ne sais pas, de toute façon, même si personne n'a le droit de penser, j'ai le droit de penser.
00:06:06 - Bien sûr.
00:06:07 - Deuxièmement, ce que je veux dire, c'est qu'il y a...
00:06:08 - Vous avez oublié l'étranger.
00:06:10 - Je ne conteste pas du tout la crise, je dis simplement qu'il y aurait une démocratie, je pense qu'il faut respecter d'une façon générale...
00:06:17 - Eh bien, restez temps.
00:06:18 - Bon, écoutez, on va voir le...
00:06:20 - C'est ce qui se passe dans les autres pays.
00:06:21 - Voilà, mais dans les autres pays, manifestement...
00:06:23 - Là, c'est l'argument.
00:06:24 - C'était le deuxième.
00:06:25 - Ah, oui, le deuxième point.
00:06:26 - En fait, le premier point, c'est que ça a toujours existé.
00:06:29 - Ça, c'est pour le Covid.
00:06:31 - Je veux dire une chose, c'est que le fameux 49-3, comme d'autres d'ailleurs, quand vous regardez la constitution de la Ve République,
00:06:37 elle a été faite pour que l'exécutif puisse justement gérer les crises les plus profondes, avec l'article 16 dans le pire des cas.
00:06:46 - Gérard, j'ai compris.
00:06:47 - Avec le consul d'Agence.
00:06:48 - Je vous renvoie...
00:06:49 - Et ensuite, on peut contester la Ve République.
00:06:51 - Gérard, je vous renvoie à Montesquieu, cité par Pierre Rosanvalon.
00:06:56 - L'esprit des doigts.
00:06:57 - Vraiment, il y a l'esprit des doigts. Il y a la lettre. En fait, c'est toujours pareil.
00:07:01 Quand tu discutes avec des gens, il y a la lettre et puis il y a l'esprit.
00:07:05 Et j'ai trouvé que la démonstration de M. Rosanvalon, de ce point de vue-là, était limpide.
00:07:09 - Impeccablement.
00:07:10 - Vous avez la lettre et vous êtes dans le cerveau d'Emmanuel Macron qui dit "Ah, mais non, j'ai fait que...".
00:07:15 - C'est ça, le plus frappant dans les discours d'hier, c'est qu'on avait reçu le discours avant.
00:07:22 Et vous savez, la formule "seul le prononcé fait foi".
00:07:25 Et moi, ce qui m'a frappé, il y a deux questions que je me suis posées en écoutant le président.
00:07:30 D'abord, qu'est-ce qu'il y avait dans les petits cadres qu'il avait devant lui ?
00:07:33 Un cadre noir et un cadre doré. La photo de Nono le chien, la photo de Brigitte, un miroir.
00:07:40 - Un, on a précisément, effectivement, je suis sur le dossier,
00:07:43 il y a une photo qui est quasiment présente à chaque discours du président de la République.
00:07:47 C'est la petite photo qui est une photo du général de Gaulle qui lui a été offerte par Jacques Chirac.
00:07:53 Et l'autre cadre, effectivement, c'est un cadre visiblement plus intime où il y aurait une photo,
00:07:58 pour l'instant, on ne sait pas, mais peut-être d'un membre de l'entourage, on peut penser à Brigitte Macron ou autre.
00:08:02 - C'était pas Nono le chien, c'était Nemo.
00:08:04 - Nemo, c'est Nemo le chien.
00:08:06 - Oh, pardon, quel crime de lèse-majesté.
00:08:09 - Vous n'êtes pas un iconoclaste, vous savez ce qu'il y a dans l'ésthétique.
00:08:14 Et puis la deuxième question, c'est que c'est bien choisi.
00:08:17 - Ah, on les voit les cadres.
00:08:18 - Dans le discours, il y avait un mot, non pas de contrition, mais au moins d'empathie.
00:08:23 Il avait écrit, nous devons en prendre toute notre responsabilité.
00:08:29 Et puis quand il l'a prononcé, c'est devenu, nous devons en tirer les enseignements.
00:08:34 - Ah, parce que vous, vous avez la première version de Chap de Pieds. C'était fort.
00:08:37 - C'est pourquoi vous avez la première version et pas la deuxième.
00:08:39 - Parce qu'il parlait dix-huit, toujours.
00:08:41 - Ah oui, il était en direct hier soir ou c'était enregistré ?
00:08:44 - C'était enregistré.
00:08:46 - Oui, mais seul le prononcer fait froid.
00:08:49 - Ah, je ne savais pas cette affaire.
00:08:51 - Moi, je ne l'ai pas eu avant, vous l'avez eu à quelle heure ?
00:08:53 - Je l'ai eu vers 17h30.
00:08:55 - Ah bon ?
00:08:56 - Ça a été enregistré vers ce moment-là.
00:08:58 - Vous n'avez pas eu à 17h30 le discours du président de la République ?
00:09:01 - Non, j'ai eu à 18h30.
00:09:03 - Ah, Floriotardif, mais ça, on n'a pas le droit de le diffuser, bien sûr.
00:09:07 - Il y a un embargo.
00:09:08 - Il y a un embargo, oui, toujours.
00:09:10 - Il y a un embargo avec la fameuse formule "seul le prononcer fait froid".
00:09:14 - Là, vous m'étonnez.
00:09:16 - En tout cas, il s'improvisera.
00:09:18 - Quel est le mot qu'il dit ?
00:09:20 - Mais quand il s'improvise, vous pourriez quand même écouter ce que je vous dis, bon sang de bon sang.
00:09:23 - Il y avait un mot de contradiction qui a disparu,
00:09:27 qui a été impossible de franchir ses lèvres.
00:09:30 Il n'a pas été capable de lire, il a corrigé le petit mot,
00:09:34 mais vraiment, qui était un début d'esquisse, d'ébauche,
00:09:37 d'un regret sur le mode de gouvernance, sur l'exercice du pouvoir
00:09:41 et sur la solitude, un vrai sanglant, dans laquelle il s'est enfermé.
00:09:44 - Il y a à côté le programmaitre qui m'envoie une photo, là, c'est pas possible,
00:09:47 c'est un fake cette photo, c'est un FAQ,
00:09:51 parce qu'il y a une photo de De Gaulle et l'autre photo, je vois une...
00:09:55 - Je ne sais pas, je suis sûr, on m'a dit effectivement que c'était...
00:09:58 - Mais comme si c'était, alors il m'envoie une photo en noir et blanc,
00:10:01 je demande à Gautier Lebret...
00:10:03 - C'est ce dont je vous parlais à l'instant, c'était une...
00:10:05 - Quel est le mot qui a été le plus prononcé hier ?
00:10:07 - Colère, non ?
00:10:08 - Colère, mais je ne sais pas s'il faut l'écrire C-O-L-E-R ou K-O-H-L-E-R,
00:10:14 parce que le mot a été prononcé cinq fois, colère.
00:10:17 Mais je ne sais pas s'il parlait de M. Colère qui lui a écrit le discours
00:10:20 ou de colère, la colère, je ne sais pas.
00:10:24 Bon, on voit le sujet de Vincent Farrondez.
00:10:27 - En moins de 15 minutes, Emmanuel Macron donne sa feuille de route,
00:10:31 100 jours pour agir au service de la France.
00:10:34 - Nous avons devant nous 100 jours d'apaisement, d'unité,
00:10:40 d'ambition et d'action au service de la France.
00:10:44 - Le président s'engage notamment à agir contre l'immigration illégale
00:10:48 et la délinquance.
00:10:49 - L'état de droit est notre socle et il n'y a pas de liberté sans loi
00:10:54 ni sans sanctions envers ceux qui transgressent le droit des autres.
00:10:58 Dans ce but, nous continuerons à recruter plus de 10 000 magistrats et agents,
00:11:03 continuerons d'améliorer le fonctionnement de notre justice
00:11:07 et nous sommes en train de créer 200 brigades de gendarmerie dans nos campagnes.
00:11:11 - Attendu sur la réforme des retraites, il admet regretter qu'un consensus
00:11:15 n'ait pas été trouvé avec les syndicats, mais dit leur ouvrir la porte dès aujourd'hui.
00:11:19 - Et cela afin d'ouvrir, sans aucune limite, sans aucun tabou,
00:11:24 une série de négociations sur des sujets essentiels.
00:11:28 Ce nouveau pacte de la vie au travail sera construit dans les semaines
00:11:33 et les mois qui viennent par le dialogue.
00:11:35 - Emmanuel Macron annonce également le désengorgement de tous les services d'urgence
00:11:39 d'ici à la fin 2024.
00:11:41 La feuille de route sera détaillée par Elisabeth Borne la semaine prochaine.
00:11:45 - Et on l'a dit hier, moi ce qui m'a frappé c'est qu'au début,
00:11:49 parce qu'il a parlé d'un déclassement, d'un abandon,
00:11:54 la réforme a-t-elle pour autant été acceptée, ça a été sa formule ?
00:11:58 Non. Je lui ai dit tiens, il va annoncer un truc,
00:12:04 qu'il va la retirer ou en tout cas trouver un truc...
00:12:08 - Nous devons en prendre toute notre responsabilité.
00:12:12 - En fait pas du tout, c'est pas accepté, mais bon, en gros j'aurai rien à faire,
00:12:16 vous êtes des imbéciles, il n'y a que moi qui sais.
00:12:18 - Un peu ça parce que c'était...
00:12:21 - Oui ? Non.
00:12:22 - D'accord.
00:12:23 - Non, ça vous a pas.
00:12:24 - Non c'est pas ça, c'est que je pense que les politiques doivent...
00:12:27 Léon Blum disait "il faut savoir dépenser sa popularité", c'est-à-dire...
00:12:30 - Il la dépense bien là, elle est quasiment dépensée.
00:12:33 - Là il est bien d'accord, il l'a dépensée.
00:12:35 - Et après, je l'ai dit hier, c'est une litanie de veupieux,
00:12:41 il te dit "moins de lois, moins de bureaucratie", il est en place depuis 6 ans !
00:12:46 Il te dit "le pouvoir d'achat des français", moi je veux bien le pouvoir d'achat des français,
00:12:50 mais à ce moment-là qu'ils disent "on va baisser les charges patronales ou salariales
00:12:54 de telle sorte que le salaire soit plus haut", il ne le dit pas !
00:12:57 Bon, on a 57%... Non, pas charges salariales.
00:13:01 La CSG, c'est 9% d'impôts sur le revenu, puisque c'est sur le salaire.
00:13:06 9% ! Ça devait rester 2 mois !
00:13:10 On a 57% de prélèvement obligatoire, c'est ça les vraies réformes.
00:13:14 Il le dit, non !
00:13:16 - Mais attendez, c'est incroyable !
00:13:19 - Mais alors après il parle de chantier du travail !
00:13:21 - Vous baissez la CSG et vous financez comment l'assurance maladie ?
00:13:24 - Eh bien, dans ces cas-là, tu annonces des économies pour l'État, cher camarade !
00:13:28 - La seule façon, si vraiment vous voulez baisser les impôts, il faut travailler plus longtemps !
00:13:31 - Mais il n'y a rien à faire !
00:13:32 - Mais non, voyez ce que je veux dire !
00:13:33 - Faire des économies, on peut aussi faire des économies...
00:13:36 - Faire des économies, on dit surtout...
00:13:38 - Et orienter l'argent comme ça !
00:13:40 - Ah mais moi je vais vous le dire, on fait des économies, on arrête de...
00:13:42 L'ERSA, on arrête de distribuer n'importe où !
00:13:45 - Bien sûr, cher ami !
00:13:47 - On arrête de donner de l'argent n'importe où, je vais vous le dire !
00:13:50 - Mais dites-le !
00:13:52 - Mais évidemment que je le dis !
00:13:54 - C'est très bien, vous dites "il faut supprimer l'ERSA" !
00:13:56 - C'est votre responsabilité !
00:13:57 - Mais je dis qu'il faut arrêter les aides n'importe quoi !
00:13:59 Il faut arrêter de distribuer de l'argent comme on l'a fait !
00:14:02 On vient de sortir 3 000 milliards !
00:14:05 - 3 000 milliards, on a combien de dettes aujourd'hui, la dette française ?
00:14:09 - 3 000 milliards !
00:14:11 - Et on a sorti durant le Covid de l'argent partout !
00:14:14 Aujourd'hui c'est inaudible, ce qu'on a dit il y a deux ans,
00:14:17 dans la mesure où on a sorti de l'argent gratuit,
00:14:19 c'est inaudible de dire aux gens qu'il n'y en a plus !
00:14:21 Donc vous ne voulez pas... Tu payes toutes les factures !
00:14:24 - Non mais comme ça vous alloncez des sujets !
00:14:27 En deux mots, en deux mots, sur le Covid,
00:14:30 là pour le coup, on a fait la même chose que vous !
00:14:33 - On a fait différemment des autres pays, on arrêtait !
00:14:36 Et quant au Covid, vous dites qu'il ne fallait pas faire...
00:14:39 On peut comme ça lancer des trucs, vous dites qu'on ne pouvait pas,
00:14:42 qu'il ne fallait pas faire ce qui a été fait, arrêter le pays, etc.
00:14:45 Je vous rappelle quand même, c'est un peu facile de dire ça aujourd'hui,
00:14:48 je vous rappelle quand même que le Covid a fait 160 000 morts,
00:14:51 dont des gens, vous en connaissez peut-être pas, que nous on connait !
00:14:54 - Vous reconnaîtrez au moins qu'on disait la même chose pendant la crise ?
00:14:57 - Oui mais je ne vous reproche pas, je dis simplement que moi,
00:15:00 ce que vous le vouliez ou non, quasiment tous les gouvernements
00:15:03 ont fait la même chose que ceux qui n'ont pas fait ça !
00:15:06 - Mais lisez René Girard ! Lisez René Girard sur le mimétisme !
00:15:09 - Oui mais c'est une position... - Non mais Girard, vous n'allez pas parler tout le temps !
00:15:13 Depuis la première minute, on n'entend que vous !
00:15:16 - C'est vrai, je parle ! - C'est surtout que c'est un argument
00:15:19 qui précisément nous plonge parfois dans le précipice, puisqu'on ne réagit
00:15:22 que parce que les autres le font en permanence.
00:15:25 - Lisez René Girard, bon sang de bois ! Sur les réflexes mimétiques, lisez !
00:15:29 C'est pas parce que les autres le font que tu dois le faire !
00:15:32 C'est incroyable de dire ça ! Votre seul argument, c'est que les autres l'ont fait !
00:15:36 D'abord, tout le monde ne l'a pas fait, je vous le dis sans arrêt !
00:15:39 La Floride ne l'a pas fait, la Suède ne l'a pas fait, l'Afrique ne l'a pas fait !
00:15:42 Ils font comment ? Pourquoi ça a disparu ?
00:15:45 Quand on me dit "le vaccin a fait"... Quand j'entends dire "cette bêtise,
00:15:49 c'est le vaccin qui a éradiqué le Covid", les pays qui ne sont pas vaccinés,
00:15:52 il est parti le Covid en Afrique, mais laissez-moi terminer au lieu de parler tout le temps !
00:15:56 En Afrique, comment vous expliquez que le Covid n'existe plus ?
00:16:01 Vous êtes si fort ! Ils ne sont pas vaccinés !
00:16:04 - Il n'y a juste pas eu de Covid en Afrique.
00:16:07 - Ah bon ? - C'est un constat ! Il y en a eu très peu en tout cas !
00:16:10 Notamment à cause du climat, il y en a eu très peu.
00:16:15 - C'est magnifique ! - Et en revanche, et ce sera nos derniers mots...
00:16:18 - En fait, vous n'êtes pas sérieux, Jean-Claude. - Les pays qui sont comparables aux nôtres,
00:16:22 qui voulaient faire une autre politique, je pense à l'Angleterre, avec Boris Johnson,
00:16:28 je pense au Brésil, ils ont le résultat... - Pardonnez-moi, là c'est le serpent qui se mord la queue.
00:16:32 C'est parce qu'ils voulaient faire autre chose, mais devant le court terme,
00:16:36 ils ont fini par faire comme tout le monde, parce qu'il fallait faire comme tout le monde.
00:16:39 Mais Pascal vous a donné des exemples... - Je suis heureux de vous l'entendre dire.
00:16:42 - Non, je suis en train précisément de vous expliquer que c'est le problème.
00:16:45 C'est que comme tout le monde a fait la même chose pour ne surtout pas assumer une politique différente,
00:16:49 à la fin, on ne sait pas ce que ça refait, sauf dans les pays qui ne l'ont pas fait de la même façon.
00:16:52 - On a eu ces conversations 50 000 fois. Gérard, soyez gentil.
00:16:55 Tout le monde est contre ce matin, ce qui est incroyable, les syndicats sont contre,
00:16:59 les gens sont contre, il n'y a personne qui le soutient.
00:17:03 - C'est toute la problématique. Et d'ailleurs, ce qu'il aurait pu aborder hier,
00:17:07 dès le début de son allocution, lorsqu'il a abordé la réforme des retraites,
00:17:10 il aurait très bien pu, cela ne lui aurait rien coûté, cela aurait peut-être permis
00:17:14 de renouer le dialogue avec les syndicats qui ont claqué la porte aujourd'hui de l'Elysée,
00:17:19 qui d'ailleurs ne claquent pas la porte.
00:17:22 - Il reçoit les patrons en plus ce matin, humiliation.
00:17:24 - Il reçoit les patrons, c'est de parler des mesures qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel,
00:17:30 qui vont être très certainement incluses dans la prochaine loi de travail,
00:17:33 et qu'il n'a pas du tout mentionné hier.
00:17:36 - Les réactions, écoutez le sujet de Barbara Durand. Réaction.
00:17:43 S'il n'en attendait pas grand-chose, ils ont tous été déçus.
00:17:47 - On a bien compris que le président de la République avait la volonté de passer à autre chose,
00:17:53 mais malheureusement pour lui, il est le seul à avoir cet objectif et cette volonté.
00:17:58 - La volonté de tourner la page et d'aller de l'avant.
00:18:02 Le chef de l'Etat a présenté une nouvelle feuille de route pour le gouvernement avec trois grands chantiers.
00:18:07 Et là aussi, Emmanuel Macron ne semble pas avoir convaincu.
00:18:10 - Tout porte à ne pas lui faire confiance, et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
00:18:14 C'est un président qui n'incarne pas la confiance, c'est un président qui incarne la fracturation de notre pays, et c'est dommage.
00:18:21 - La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée a fustigé un chef d'Etat selon elle déconnecté.
00:18:28 - Par l'annonce du retrait de la réforme des retraites ou du référendum,
00:18:32 Emmanuel Macron aurait pu ce soir retisser le lien avec les Français.
00:18:36 Il a choisi de nouveau de leur tourner le dos et d'ignorer leurs souffrances.
00:18:41 - Avec la volonté d'apaiser les tensions, le président de la République a également déclaré vouloir à l'avenir mieux associer les forces politiques.
00:18:49 Une main tendue auquel beaucoup de ses opposants resteront insensibles.
00:18:53 - Les audiences du président hier, 15 millions de téléspectateurs.
00:18:59 - C'est assez peu.
00:19:00 - Vous trouvez que c'est peu ?
00:19:02 - Je trouve que c'est peu, oui.
00:19:03 - C'est encore beaucoup.
00:19:04 - Vous avez quand même 15 millions de téléspectateurs.
00:19:06 C'est une proportion quand même importante.
00:19:09 Alors il y a eu beaucoup de réactions.
00:19:10 - Combien de manifestants ?
00:19:11 - Comment ?
00:19:12 - Combien de manifestants à la RU ?
00:19:14 - Des manifestants, il n'y en a pas...
00:19:16 Il y a des foyers de manifestations, mais il n'y en a pas beaucoup en soi de hier.
00:19:20 - Quelques dizaines de milliers ?
00:19:22 - Non.
00:19:23 - Quelques milliers ?
00:19:24 - Je ne suis même pas sûr.
00:19:25 - Quelques milliers, oui.
00:19:26 - C'est ça qui est paradoxal.
00:19:27 - Quelques milliers, mais je me demande si dans l'histoire de la Ve République,
00:19:31 une histoire récente de la Ve République, ce n'est pas la première fois qu'il y a des manifestations
00:19:34 au moment d'une allocation présidentielle.
00:19:38 Je crois que c'est la première fois.
00:19:41 Et ce qui est intéressant aussi, c'est le mode que ça prend.
00:19:44 Michel Maffesoli serait là, il dirait et il soulignerait
00:19:47 que cet aspect entre révolte et festif est particulièrement significatif de l'ère du temps
00:19:52 et il aurait raison.
00:19:53 - Oui, mais c'est l'importation d'espèces de réflexes gauchistes latino-américains quand même.
00:19:57 C'est le modèle.
00:19:58 C'est le modèle.
00:19:59 - Pardon ?
00:20:01 - Le modèle des casseroles date de la monarchie de juillet.
00:20:09 - C'est vrai.
00:20:10 - C'est vrai.
00:20:11 - C'est une vieille histoire.
00:20:13 - Un mot sur les 100 jours.
00:20:15 D'abord, il n'y a qu'une annoncière, c'est que j'y suis, j'y reste,
00:20:19 ce n'est pas Mac Mahon, mais c'est Mme Borde.
00:20:21 Elle reste.
00:20:22 - Il ne l'a pas mentionné.
00:20:23 - Il ne l'a pas mentionné.
00:20:24 - Il ne l'a pas cité.
00:20:25 Il parle de la première ministre.
00:20:26 - Mais en tout cas, elle reste.
00:20:28 Elle reste 100 jours minimum.
00:20:29 Elle, youpi, c'est elle qui a gagné.
00:20:31 Elle a gagné un truc.
00:20:33 Son CDI, son CDD.
00:20:35 - Oui, mais elle reste par défaut.
00:20:37 - Pourquoi vous dites ça ?
00:20:39 - Depuis plusieurs jours maintenant, on me dit très clairement qu'Elisabeth Borne ne partira pas.
00:20:43 Tout simplement, pourquoi ?
00:20:44 Parce que si jamais il remplace Elisabeth Borne par un Premier ministre de droite,
00:20:48 mais quel bénéfice pour Emmanuel Macron ?
00:20:51 C'est-à-dire qu'il aura peut-être quelques députés supplémentaires de l'aile droite à l'Assemblée nationale,
00:20:57 mais il perdra peut-être 15, 20 députés Renaissance.
00:21:00 Et idem si on prend quelqu'un d'autre à gauche.
00:21:03 - Mais je pense en plus que ça ne l'intéresse pas parce que depuis le début,
00:21:06 il veut que toute la lumière soit sur lui.
00:21:10 Il veut être au cœur de l'orage médiatique et politique depuis le début.
00:21:15 Et c'est pour ça d'ailleurs qu'il n'a pas cité Mme Borne.
00:21:18 Le Premier ministre, moi, ça m'a également frappé.
00:21:21 Et ça, c'est parce qu'il prend tout.
00:21:23 Evidemment, comme il n'y a plus de corps intermédiaires,
00:21:27 toute la colère remonte immédiatement au sommet.
00:21:29 C'est un classique, mais absolument.
00:21:31 - Alors on peut aussi dire qu'il n'y a pas de poids lourd dans la Macronie,
00:21:33 mais il n'en choisit pas non plus.
00:21:35 Donc c'est l'œuf et la poule.
00:21:37 - Le ventre-touche est faible.
00:21:39 - Mais c'est vrai qu'il est possible qu'il préfère perdre en étant au centre
00:21:42 que gagner en étant à l'extérieur.
00:21:44 - Oui.
00:21:45 - C'est possible.
00:21:46 Bon, les 100 jours, ce qui n'est pas un bon signe sur le plan psychologique.
00:21:51 - Les 100 jours, c'est la dernière période de règne de Napoléon Ier,
00:21:54 comme chacun sait, de son retour de l'île d'Elbe
00:21:56 et son entrée dans Paris le 20 mars 1815,
00:21:58 à sa seconde abdication suite à la défaite de Waterloo le 22 juin 1815.
00:22:04 Donc les 100 jours, c'est de mars à juin.
00:22:06 Et là, ça sera donc d'avril au 14 juillet, visiblement.
00:22:09 Jusqu'au 14 juillet, il n'a a priori ne va pas parler.
00:22:12 - Mais il y a d'autres références historiques.
00:22:14 - On pourrait aussi exprimer qu'il y a tant de rires.
00:22:16 - Il y a d'autres références historiques.
00:22:17 Mitterrand, les 100 jours, c'était, il avait annoncé un truc, les 100 jours.
00:22:20 - Ça a été à Waterloo aussi.
00:22:22 - Vous n'avez pas de ça ?
00:22:23 - Oui, pas de ça.
00:22:24 - Bon, d'accord.
00:22:25 - En arrivant, les 100 jours.
00:22:26 - Les 100 jours, 100 jours prochainement.
00:22:28 - Ça se termine par un désastre militaire,
00:22:30 mais ça se termine surtout par la ruine de la France,
00:22:33 l'occupation de la France
00:22:34 et l'image pour longtemps installée d'une France d'aventurier,
00:22:39 qui ne tient pas sa parole,
00:22:40 qui se retourne comme un gant où l'opinion est versatile.
00:22:44 Ça, c'est l'image de la France à l'étranger.
00:22:47 Après les 100 jours, le pays ruiné, les Cossacks aux tuileries.
00:22:52 - Non, mais c'est la raison.
00:22:55 - Les 100 jours, c'est un désastre.
00:22:57 Il n'y a que Dominique de Villepin qui avait réécrit un livre,
00:22:59 "La gloire de Napoléon", des 100 jours,
00:23:01 qui est quand même une posture intellectuelle ou marketing,
00:23:05 ou éditoriale assez étrange.
00:23:07 - Bon, les réactions d'hier pour revenir, pardonnez-moi, à la situation.
00:23:13 - Ah, mais on est déjà à la publicité, me dit...
00:23:16 - Me dit Marine Lanson.
00:23:19 - C'est passé vite, hein ?
00:23:21 - Ah, on est vraiment... Il est déjà 9h22.
00:23:23 - Plus vite qu'une allocation de prison.
00:23:26 - On aurait pu diffuser deux...
00:23:28 - Il y a quelqu'un qui me dit...
00:23:29 Alors, il me dit "Coucou, Pascal".
00:23:31 - Je ne sais pas qui est-ce, parfois je reçois des messages.
00:23:33 - "Mon époux me dit que Gérard Leclerc pourrait partir en tournée.
00:23:35 Il ferait rire tout le monde.
00:23:36 C'est gentil, mais sans le vouloir, il nous fait bien rigoler."
00:23:39 - Non, mais c'est vrai que vous êtes défenseur de la Macronie.
00:23:43 - Mais vous voyez, vous êtes incroyable, c'est vrai.
00:23:45 - Vous voyez, vous êtes incroyable, parce que vous dites quelque chose
00:23:47 et on peut pas répondre.
00:23:48 - C'est incroyable, comme démarche.
00:23:50 - Le Covid, c'est parfait, ils ont fait la même chose.
00:23:53 - Mais vous défendez tout le bilan d'Emmanuel Macron, vous avez le droit.
00:23:57 - Le Covid, votre argument, c'est les autres ont fait la même chose.
00:24:00 Le truc, c'est parfait.
00:24:01 - En une phrase, je dis que de toute façon, hier, il ne pouvait...
00:24:05 Je pense que hier, il est actuellement totalement inaudible.
00:24:10 Donc hier, de toute façon, il ne pouvait rien dire.
00:24:13 Et de ce point de vue-là, il a rempli le contrat.
00:24:16 - Il est possédé.
00:24:17 - Il n'a à peu près rien dit.
00:24:18 - Voilà, il est possédé.
00:24:20 Qu'est-ce que vous avez dit, Florian ?
00:24:22 - Il est possédé depuis une minute.
00:24:23 - Il est possédé.
00:24:24 - Je rigole.
00:24:25 - Emmanuel Macron sort du corps de cet homme.
00:24:28 - Le mot, oui.
00:24:29 - Bon, la pause.
00:24:32 Pourquoi vous me pétez ? Vous partez pas ?
00:24:34 Vous avez votre grand livre dans les mains.
00:24:36 C'est pas fini, le 23.
00:24:38 - Envoyez la pub.
00:24:40 - Envoyons la pub.
00:24:41 - Envoyez la pub.
00:24:43 - Il est 9h30, Audrey Berthoud.
00:24:45 - Après l'avoir réservée aux transports et au covoiturage,
00:24:51 la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien
00:24:54 pourrait être abaissée de 70 à 50 km/h.
00:24:58 Ces mesures pourraient entrer en vigueur fin 2024.
00:25:01 Voulue pour diminuer la pollution,
00:25:03 la voie dédiée sera effective sur la voie de gauche
00:25:05 pendant les épisodes de congestion routière.
00:25:08 - 19 ans après son naufrage, le démantèlement du Bugalet de Brest
00:25:11 débute aujourd'hui à Brest.
00:25:13 Une étape de plus vers la fin de cette affaire judiciaire
00:25:16 dont les conclusions sont toujours remises en question.
00:25:19 Le naufrage soudain de ce chalutier avait fait 5 morts en janvier 2004.
00:25:23 Aujourd'hui, c'est la journée internationale des monuments et des sites.
00:25:27 Le château de Versailles fête son 400e anniversaire cette année.
00:25:30 Pour célébrer cet anniversaire, une programmation variée
00:25:33 sera proposée au public, dont la réouverture
00:25:35 de la galerie de l'histoire du château, prévue en septembre.
00:25:38 - Ça c'est bien.
00:25:40 On se demandait quelles étaient les deux photos tout à l'heure
00:25:43 et j'avais peur...
00:25:45 - De découvrir la photo ?
00:25:47 - Non mais j'avais peur qu'il y ait tellement de faux aujourd'hui qui circulent.
00:25:51 Mais en fait, c'est la photographe officielle du président de la République.
00:25:56 Donc la photo que vous allez voir là, c'est une photo officielle.
00:25:59 Sur le bureau du président de la République, vous avez une photo du général de Gaulle
00:26:02 et une photo manifestement du mariage d'Emmanuel Macron avec Brigitte Macron.
00:26:08 Et il y a trois photos.
00:26:10 Une photo où il y a un enfant milieu et puis une photo où ils sont l'un à côté de l'autre.
00:26:15 Et je crois que la troisième photo, c'est une photo de Brigitte Macron seule.
00:26:18 - Non, la troisième photo, normalement, Emmanuel Macron est aussi aux côtés de Brigitte Macron.
00:26:23 Ce sont des photos assez connues du couple présidentiel.
00:26:25 - En tout cas, c'est les deux cadres qu'il met sur son bureau.
00:26:30 S'il les met, c'est qu'elles font sens.
00:26:34 Et si elles font sens, on peut en parler.
00:26:37 - Ah oui ?
00:26:38 - On n'est pas dans...
00:26:39 - La première, comme je le disais, celle du général de Gaulle
00:26:42 est quasiment présente à chacune des allocutions du président de la République.
00:26:47 - Oui, alors il devrait peut-être l'écouter plus que de le regarder, le général de Gaulle,
00:26:51 qui avait tranché à chaque fois le noeud gordien, comme vous disiez.
00:26:55 - Oui, c'est mieux que la photo d'Albert Lebrun, j'aurais à dire.
00:26:58 - Oui, bien sûr.
00:26:59 - Oui, mais...
00:27:00 - Je le renécotie.
00:27:01 - Oui, mais Albert Lebrun, c'est...
00:27:03 Bon, en revanche, Notre-Dame, ça, ça m'intéresse, Notre-Dame,
00:27:05 parce qu'au fond, il se sert de Notre-Dame comme d'une métaphore.
00:27:08 Et il dit Notre-Dame, on m'avait dit, bon.
00:27:11 Mais en fait, Notre-Dame, c'est incroyable, parce qu'il est passé en dehors de l'État.
00:27:15 D'une certaine manière, c'est du privé.
00:27:17 Il a mis M. Georges Lain dans l'aile dite Madame,
00:27:20 qui est l'aile importante, manifestement, de la République française.
00:27:22 Il n'est pas passé par le ministère de la Culture.
00:27:24 Donc, la réussite de Notre-Dame montre en fait la faiblesse de l'État.
00:27:29 C'est ça qui est paradoxal.
00:27:30 C'est un truc qu'il a fait.
00:27:31 Il a dit, Georges Lain, je le nomme, je le mets près de chez moi et je contrôle.
00:27:37 Mais il aurait dû passer par le ministère de la Culture.
00:27:39 Et il ne l'a pas fait.
00:27:40 Donc, lui-même sait que son système ne marche pas.
00:27:43 C'est ça qui est formidable dans...
00:27:45 Vous n'êtes pas d'accord ?
00:27:47 Un peu quand même.
00:27:48 Alors, écoutez ce qu'il dit sur Notre-Dame.
00:27:49 - Après, je pense qu'il est assez conscient aussi.
00:27:51 - Écoutez ce qu'il dit sur Notre-Dame.
00:27:53 - Oui, mais il est là depuis six ans.
00:27:54 Il pourrait essayer de faire quelque chose.
00:27:56 Écoutons ce que le président de la République a dit sur Notre-Dame.
00:27:59 - Je me rappelle, il y a quatre ans, presque jour pour jour,
00:28:05 je m'exprimais sous cette forme devant vous.
00:28:08 Notre-Dame de Paris venait de brûler.
00:28:10 Et je vous disais, dès le lendemain, que nous rebâtirions en cinq ans.
00:28:16 Que n'avais-je alors entendu ?
00:28:19 Et tous les commentateurs nous ont dit "Impossible ! Pourquoi ce cap ? Intenable !"
00:28:26 Eh bien, nous allons le faire.
00:28:28 Nous allons le faire parce qu'une décision a été prise,
00:28:31 mais surtout parce qu'il y a eu la volonté de chaque jour et la mobilisation de tous.
00:28:37 Parce qu'il y a eu des milliers de femmes et d'hommes partout à travers le pays
00:28:40 pour oeuvrer ensemble et rebâtir.
00:28:44 Eh bien, il doit en être de même pour les grands chantiers de la nation.
00:28:48 Et c'est pourquoi je sollicite toutes les forces d'action et de bonne volonté,
00:28:52 nos maires, nos élus, nos forces politiques, nos syndicats, tous ensemble.
00:28:57 Je compte mieux les associer en relançant dès le mois de mai
00:29:00 des coalitions et alliances nouvelles sur les bases solides
00:29:03 du Conseil National de la Refondation au plus près du terrain.
00:29:07 Et chacun d'entre vous avait un rôle à jouer.
00:29:11 Il nous faut moins de lois, moins de bureaucratie,
00:29:14 plus de liberté d'action, d'expérimentation, de pouvoir d'initiative à l'échelle de nos vies.
00:29:21 Visiblement, la photo du général de Gaulle, ce n'est pas la photo qu'avait donnée Jacques Chirac.
00:29:25 C'est une autre photo.
00:29:26 Ah, c'est une autre photo ?
00:29:27 Méditons.
00:29:28 Mais en revanche, ce qui est intéressant dans le cas de Notre-Dame,
00:29:31 et là, pour le coup, il a raison.
00:29:33 C'est-à-dire que si Notre-Dame réussit,
00:29:37 c'est parce que lui-même a compris que le système étatique ne marche pas.
00:29:41 C'est ça qui est formidable.
00:29:42 Donc, il choisit quelqu'un.
00:29:44 Pourquoi vous dites...
00:29:45 Georges Linn, il n'a pas été dans l'Etat ?
00:29:48 Non, mais le général Georges Linn, très bien.
00:29:50 Si vous voulez, le président chef de chantier de Notre-Dame,
00:29:54 je vous écoute.
00:29:56 Notre-Dame, monument historique.
00:29:58 On reconstruit Notre-Dame, accessoirement, depuis 4-5 ans.
00:30:01 C'est Bernard.
00:30:02 En 4-5 ans, il y a aussi tout un part de l'héritage spirituel français
00:30:05 qui va être liquidé avec notamment la loi sur la fin de vie.
00:30:09 Fermons la parenthèse, parce que le respect de Notre-Dame
00:30:11 en tant qu'édifice, je sais bien que c'est très important
00:30:15 au cœur des Français, mais bon, c'est plutôt l'héritage chrétien
00:30:17 de la France qui compte vraiment et qui est vraiment au cœur de la nation.
00:30:22 Et puis, s'il y a un monument à sauver, en dehors de Notre-Dame,
00:30:25 on se fout éperdument qu'elle rouvre en 2021, en 2024 pour les Jeux,
00:30:31 en 2030 ou en 2040.
00:30:33 Elle est là depuis plus de 1 000 ans, Notre-Dame.
00:30:35 Donc, ce qui est important, c'est de reconstruire l'éducation, la santé,
00:30:39 la justice, l'armée, deux, trois choses qui sont constitutives de l'État
00:30:44 et le respect aussi de l'État.
00:30:46 C'est de prendre en charge les vrais défis, le vrai chantier de la République.
00:30:51 Ce n'est pas un monument parmi d'autres, parce que Pompidou a fait
00:30:56 le Centre Beaubourg, parce que Giscard a fait le musée d'Orsay
00:31:01 et Macron va faire le musée du christianisme.
00:31:03 On s'en fiche, ce n'est pas important.
00:31:06 Donc, moi, je veux bien qu'on s'exalte en mettant le chef de chantier
00:31:10 d'Angèle de Madame à l'Élysée, qu'on cite cette histoire
00:31:13 comme une sorte de référence absolue.
00:31:15 Regardez, j'avais posé le défi de reconstruire, non pas en trois jours,
00:31:19 le corps du Christ, mais en cinq ans ou en quatre ans,
00:31:24 de reconstruire Notre-Dame.
00:31:25 Mais c'est franchement… Pardon, mais c'est une telle foutaise.
00:31:29 - Charlotte ?
00:31:30 - Non, mais je suis absolument d'accord.
00:31:32 J'ai pensé exactement au temple reconstruit en trois jours.
00:31:34 Quand il parle, il dit "j'avais dit qu'on le ferait en cinq ans".
00:31:36 Mais c'est assez vrai que… Mais pourquoi ?
00:31:38 Pourquoi il y avait une contestation à l'époque ?
00:31:40 Il avait dit "pourquoi ? On m'avait demandé pourquoi ce cas-là ?"
00:31:42 Parce qu'en effet, il avait dit "il faudra que Notre-Dame soit reconstruite
00:31:44 pour les Jeux Olympiques", ce qui révélait un peu le vide
00:31:48 de la compréhension de ce qui se passait, en l'occurrence, à Notre-Dame
00:31:51 et ce qui était réellement Notre-Dame.
00:31:53 C'est vrai que c'était ça, plutôt, qui posait question à l'époque.
00:31:56 - Sans oublier la question "est-ce qu'il fallait le reconstruire à l'identique ?"
00:32:00 - Oui, c'est une question.
00:32:02 Donc, se mettre, prendre les habits trop grands pour lui
00:32:06 de président-bâtisseur, alors que sa stratégie est celle du coucou,
00:32:09 très franchement, c'est incompréhensible.
00:32:11 - Oui, mais là, ce que je vois surtout, c'est qu'il est passé,
00:32:15 il a enjambé l'administration française et il a enjambé tout ce qu'on conteste parfois.
00:32:21 - Il n'a pas eu le temps de mettre des bureaucrates pour gérer l'État-Uni de Pierre.
00:32:23 - Voilà. En fait, il a viré les petits hommes gris.
00:32:25 - Parce que ça a été...
00:32:27 - Ça me reprend en ombre, mais il a viré les petits hommes gris
00:32:31 et il s'en est... il a mis les mains dans le cambouis sur ce sujet
00:32:34 et il a dit au général Georges Lenin "vous vous en occupez en direct et vous venez chez moi".
00:32:37 Bon, il ne peut pas faire ça sur tous les sujets.
00:32:39 - C'était impossible, parce que le mouvement de la société française a été tel,
00:32:44 le mouvement d'empathie, de saisissement, de participation,
00:32:47 vous avez cité Arnaud, vous avez pu citer Pinault et Georges Lennon,
00:32:50 mais ce sont des dizaines et des centaines de milliers de Français...
00:32:53 - Et Bernard Arnaud.
00:32:54 - Qui sont partis...
00:32:56 - Les casseroles hier, ça m'intéresse, parce qu'il y a eu beaucoup de réactions hier
00:32:59 et ça a été assez violent parfois dans la rue, même si c'est sporadique.
00:33:03 Voyez le sujet de Marine Sabourin.
00:33:06 - Une nouvelle fois, des cortèges sauvages ont dégénéré partout en France.
00:33:17 Des poubelles brûlées et des affrontements avec les forces de l'ordre.
00:33:23 A Lyon, un groupe violent est entré par effraction dans la mairie du premier arrondissement,
00:33:27 après avoir incendié le poste de police municipale situé à proximité.
00:33:31 Des sapeurs-pompiers ont été la cible de nombreux jets de projectiles
00:33:35 et des dizaines de poubelles ont été brûlées par ces individus.
00:33:39 Depuis 20h, de nombreux manifestants s'étaient rassemblés
00:33:42 et partageaient souvent le même avis.
00:33:45 - Il ne veut pas nous entendre, il ne veut pas nous écouter,
00:33:48 nous non plus on ne veut pas l'écouter.
00:33:50 Il sera là pour couvrir sa voix par un concert de casserole.
00:33:53 - Je ne peux plus le supporter, je ne veux plus l'entendre,
00:33:57 je ne veux plus le voir, je suis sincèrement dégagé.
00:34:00 - Lors de son allocution, Emmanuel Macron a déclaré ne pas vouloir rester sourd
00:34:04 à la revendication de justice sociale.
00:34:06 Le président de la République a réaffirmé l'application
00:34:09 de la réforme des retraites dès cet automne.
00:34:12 - Il y a quelque chose dans les mouvements que j'ai trouvé absolument invraisemblable,
00:34:17 si vous l'avez vu, et personne n'en parle ce matin,
00:34:20 ce qu'a fait la CGT Énergie Marseille.
00:34:23 Vous avez vu ce qu'a fait la CGT Énergie Marseille ?
00:34:26 Oui, personne n'en parle, mais c'est extraordinaire quand même.
00:34:29 La CGT Énergie Marseille a mis une sorte de pétard,
00:34:36 une petite explosion devant la préfecture des Bouches-du-Rhône
00:34:42 et un policier a été blessé.
00:34:45 Vous imaginez si quelqu'un d'autre que la CGT,
00:34:48 si une autre organisation faisait ça ?
00:34:50 Et la CGT a mis un tweet, "opération coup de poing devant la préfecture des Bouches-du-Rhône,
00:34:55 puisque la bourgeoisie et ses valets ne comprennent que ça,
00:34:59 d'autres actions sont prévues cette semaine,
00:35:02 l'attaque sur nos retraites est trop grave, ce sera comme ça jusqu'aux retraits."
00:35:06 Simplement, là, vous voyez l'explosion, on peut peut-être revoir l'image,
00:35:11 elle a eu lieu, c'est entre le pétard et la bombinette,
00:35:15 mais il y avait des objets de gaz, manifestement,
00:35:19 et c'est la Provence qui rapporte ça ce matin.
00:35:23 Vous voyez, c'était des conteneurs, des compteurs de gaz.
00:35:28 Des compteurs à gaz.
00:35:30 C'est la CGT !
00:35:32 La CGT du 13.
00:35:34 La CGT du 13 qui fait ça.
00:35:36 Qui est affiliée quand même avec des syndicats au niveau international,
00:35:39 le même syndicat que la Corée du Nord,
00:35:41 le même syndicat que la Syrie, que l'Irak, l'Iran et d'autres.
00:35:45 Et on a eu M.Matteux régulièrement.
00:35:47 Et je rappelle la phrase, puisque la bourgeoisie et ses valets ne comprennent que ça,
00:35:50 d'autres actions sont prévues cette semaine.
00:35:52 Donc la préfète de police des Bouches-du-Rhône a tweeté ce matin,
00:35:56 "La préfète des Bouches-du-Rhône apporte son soutien aux policiers touchés
00:35:59 par des éclats lors d'une action militante devant la préfecture."
00:36:03 Mais là encore, Mme Binet, je ne l'ai pas entendue,
00:36:08 d'ailleurs, de parler à CNews.
00:36:10 Pourquoi pas ?
00:36:11 Mais ce sont quand même...
00:36:13 Il y a quelque chose dans cette action qui est invraisemblable, me semble dire,
00:36:18 et qui bénéficie d'une clémence et d'une indulgence
00:36:22 dans l'espace médiatique qui est sidérante.
00:36:26 Vous étiez au courant de ça ?
00:36:28 Vous étiez au courant général de ça ?
00:36:29 Mais ça ne vous étonne pas ?
00:36:31 Ça ne vous fait pas réfléchir ?
00:36:33 - Ce qui m'étonne beaucoup, c'est que...
00:36:35 - Je trouve ça incroyable.
00:36:37 Ils ont quand même laissé un policier dans d'autres endroits.
00:36:40 Je le crois, votre reportage, c'est des pompiers qui ont été attaqués.
00:36:43 C'est-à-dire que vous avez un syndicat qui s'en prend à des salariés du privé
00:36:48 qu'il est censé défendre.
00:36:50 C'est quand même quelque chose qui est assez invraisemblable.
00:36:52 Comment justifier qu'un syndicat couvre et s'en prenne à des salariés du public ?
00:36:59 - Et le syndicat des CGT a dit que c'est juste une dépose de compteur
00:37:03 pour signifier le mécontentement des électriciens et gaziers.
00:37:05 Un pétard a explosé, mais ce n'est pas un attentat.
00:37:09 Enfin, moi, je trouve que c'est incroyable.
00:37:11 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:37:13 La CGT bénéficie dans ce pays, parfois, par la CGT d'ailleurs,
00:37:18 mais en fait, toutes ces actions bénéficient d'une clémence de l'opinion.
00:37:22 Et vous allez voir ce qu'il va se passer ce week-end sur l'autoroute de Castres
00:37:26 où on annonce une manifestation de type Seine-Solide.
00:37:29 Dès que tu veux faire quelque chose en France, maintenant, tu veux faire un aérodrome,
00:37:33 tu veux faire une autoroute, etc.
00:37:37 Tu as 2000 personnes qui sont là et qui empêchent tout faire.
00:37:42 Tu crées une ZAD et tu réponds pas.
00:37:44 Bon, d'accord.
00:37:45 Je vais juste faire une parenthèse parce qu'il reste 9 minutes dans cette première période.
00:37:50 Je voudrais qu'on voit ce qui s'est passé.
00:37:53 Je trouve extraordinaire ce qui s'est passé là aussi.
00:37:55 C'était dimanche après-midi.
00:37:56 Un habitant du quartier de Bellevue a été roué de coups par une vingtaine de jeunes à Brest.
00:38:00 Une vingtaine de jeunes.
00:38:01 Ce dernier avait simplement demandé à des jeunes de stopper leur rodeo à moto.
00:38:05 La personne qui a été rouée de coups est avec nous, en direct.
00:38:10 Je lui dis je la salue.
00:38:12 Elle s'appelle Sylvain.
00:38:14 Bonjour, monsieur.
00:38:16 J'espère d'abord que vous allez bien.
00:38:17 On va voir le sujet de Jean-Michel Decaze pour voir comment les choses se sont passées.
00:38:21 Est-ce que Sylvain est avec nous ou pas ?
00:38:23 Marine Lançon, est-ce que Sylvain est avec nous ?
00:38:25 Merci beaucoup, Sylvain, d'être avec nous.
00:38:27 Je vois que vous êtes arrêté en voiture.
00:38:28 Vous êtes à Brest.
00:38:29 Il y a les stigmates encore sur votre visage de ce que vous avez subi.
00:38:34 Je voudrais qu'on voit d'abord le sujet et après, on va vous écouter peut-être plus longuement.
00:38:39 Ça se passait, et c'est terrifiant, c'est la France d'aujourd'hui, ça se passait à Brest dimanche.
00:38:44 Dimanche après-midi, Sylvain était chez lui au rez-de-chaussée de l'un des immeubles du quartier Bellevue à Brest.
00:38:52 Vers 14h30, un rodeo commence.
00:38:55 Des jeunes de 14 à 16 ans.
00:38:57 Les jeunes ont rasé les terrains de jeu là où il y avait des enfants.
00:39:04 Je suis sorti, je leur ai demandé d'arrêter.
00:39:07 Ça ne leur a pas plu.
00:39:09 Ils m'ont dit il n'y a pas de souci, on revient.
00:39:11 Ils sont revenus avec 20 jeunes, une batte de baseball, une lacrymo et un couteau.
00:39:16 Ils m'ont roué deux coups juste devant chez moi.
00:39:20 Ça a duré une minute ou deux et puis ils sont repartis dans la foulée.
00:39:25 Arrivé sur place, les forces de l'ordre sont visées à leur tour.
00:39:29 Les collègues sont retrouvés devant 40 individus qui leur ont fait front, qui ont caillassé la voiture avec barres de fer.
00:39:35 Donc des collègues ont dû rebrousser le chemin.
00:39:37 Je n'ai pas peur, c'est des jeunes.
00:39:40 Il ne faut pas avoir peur de ces gens-là.
00:39:43 Depuis quelques temps, les rodeos se reproduisent entre deux et quatre fois par semaine entre les tours de Bellevue, dans un autre quartier brestois.
00:39:51 Quelques heures plus tard, six coups de feu ont éclaté lors d'un autre rodeo.
00:39:57 Et c'est à Brest.
00:39:59 On imaginait une ville tranquille il y a quelques années.
00:40:02 Bonjour Sylvain.
00:40:03 - Bonjour.
00:40:05 - Et merci d'être avec nous.
00:40:07 - Merci à vous.
00:40:08 - Comment allez-vous ?
00:40:10 - Ça va un peu mieux, on fait avec.
00:40:14 J'ai eu des soins suite à l'agression dimanche.
00:40:18 J'ai eu trois coups de couteau au niveau de la fesse droite, dont deux plaies qui ont été recousues.
00:40:24 J'ai eu pareil au niveau du crâne, une plaie qui a été recousue avec deux points de suture.
00:40:32 J'ai toujours le cocard qui se voit un peu.
00:40:36 Ça dégonfle petit à petit.
00:40:38 Puis on fait malheureusement avec.
00:40:41 - Alors c'était dimanche, c'était dimanche après-midi ?
00:40:45 - C'est ça, c'était dimanche aux alentours de 16h30.
00:40:49 Et du coup, je suis sorti de l'hôpital à 22h, le temps des soins.
00:40:54 - Mais lorsque vous leur demandez donc d'arrêter, ils s'en vont manifestement, ils reviennent.
00:41:00 Mais quand ils reviennent, vous êtes où ? Vous êtes chez vous ?
00:41:03 - Je suis chez moi.
00:41:05 J'entends gueuler, du coup j'ai voulu intervenir en pensant qu'ils n'étaient pas beaucoup.
00:41:10 Mais malheureusement, ils se sont jetés sur moi une vingtaine de jeunes,
00:41:14 avec une batte de baseball, une lacrymo et une branche d'arbre et des cailloux.
00:41:20 - Donc là, vous êtes sorti de chez vous pour essayer de parlementer, nous sommes d'accord ?
00:41:25 - C'est ça.
00:41:26 - Vous avez été assez courageux d'ailleurs de sortir,
00:41:29 parce que face à des jeunes nombreux comme cela, de vouloir discuter avec eux, c'était très courageux.
00:41:38 - Comme je l'ai dit, il ne faut pas avoir peur de ces jeunes.
00:41:43 Pour eux, c'est leur quartier, c'est leur loi et il ne faut pas se laisser faire.
00:41:51 Surtout à l'heure actuelle, si on se laisse faire, on se fait marcher dessus.
00:41:55 Ce n'est pas dans mon optique et ce n'est pas ma vision des choses.
00:42:01 - C'est courageux aussi de témoigner parce que vous habitez, nous sommes d'accord, dans ce quartier.
00:42:05 Avec tous ces jeunes, parmi ces jeunes ?
00:42:08 - C'est ça, j'habite parmi ces jeunes, 200 mètres j'ai envie de dire, 200-300 mètres même pas.
00:42:16 - Ces jeunes, ils ont quel âge ?
00:42:19 - Je ne saurais pas vous dire exactement l'âge qu'ils ont, mais c'est des adolescents, ils ont entre 14 et 17 ans.
00:42:27 - Donc ils sont plutôt des jeunes adolescents. Ce ne sont que des garçons ou il y a garçons et filles ?
00:42:33 - Ce n'était que des garçons.
00:42:36 - Ces jeunes gens, vous connaissez leurs parents dans le quartier ?
00:42:41 - Pas du tout.
00:42:43 - Est-ce qu'on peut parler du profil de ces jeunes ? Est-ce qu'on peut les identifier ?
00:42:48 Est-ce que vous pouvez nous donner des éléments pour qu'on comprenne qui sont ces jeunes et d'où viennent-ils ?
00:42:55 - Ce sont des jeunes de quartier HLM, donc tout ce qui est quartier logement sociaux.
00:43:04 Ce sont des jeunes typés maghrébins, sud-africains, de couleur noire et de couleur maghrébine.
00:43:15 - C'est toujours ça évidemment qui est délicat dans ces sujets-là, bien évidemment.
00:43:23 Et moi je pose les questions les plus ouvertes, mais c'est intéressant de savoir qui agresse qui, en l'occurrence vous,
00:43:30 et évidemment de n'en tirer aucune généralité puisque chaque cas est forcément différent.
00:43:37 Les suites policières, est-ce que ces jeunes gens ont été interpellés ?
00:43:45 - Pas du tout. Et comme j'ai dit aux collègues, en fait, ils savent très bien où ils sont.
00:43:51 Les policiers savent très bien où sont les motos, où sont les jeunes. Ils ne veulent rien faire.
00:43:56 Le maire sait très bien que c'est un quartier qui craint.
00:44:00 Ça fait des années, il y a déjà eu une mamie qui est décédée suite à des rodeos.
00:44:07 Il y a eu des blocages de citoyens suite aux mêmes rodeos, et ça date depuis 2017.
00:44:15 Il est strict sur ça, il ne veut pas mettre de caméras de surveillance dans ces quartiers,
00:44:21 et encore moins de ralentisseurs qui permettraient de réduire la vitesse des jeunes,
00:44:30 et puis de leur permettre d'éviter les rodeos urbains.
00:44:35 - Vraiment, je trouve que votre témoignage est d'abord instructif et je le répète, courageux.
00:44:39 Mais est-ce que vous allez avoir une protection policière aujourd'hui autour de vous ?
00:44:46 - Non, parce que justement, même hier, ils ont recommencé les rodeos alors que ça faisait à peine une journée.
00:44:52 Et puis, je vous dis, les policiers sont au courant, mais ils disent qu'ils sont sous-effectifs.
00:45:01 Je veux bien le croire, mais depuis 2017, sous-effectifs, à un moment, il faut arrêter aussi de leur côté.
00:45:11 - Pour qu'on comprenne ce qu'est un rodeo, à chaque fois, c'est combien de motos ou de voitures sous vos fenêtres ?
00:45:18 - Des fois, c'est deux petites motos cross minimum, sans casque, bien sûr, sans immatriculation, sans protection adéquate.
00:45:28 Et ça va jusqu'à 7 motos avec quad et c'est insupportable.
00:45:35 - J'imagine. Et ça se passe à quelle heure ? Ça se passe tous les jours ?
00:45:39 - C'est trois fois par semaine minimum.
00:45:44 Et ça peut aller beaucoup plus.
00:45:48 Généralement, ça commence dans l'après-midi, vers les coupes de 13h, 14h et ça peut aller jusqu'à 21h.
00:45:56 - Et les gens qui sont avec vous, qui vivent avec vous, ils n'interviennent jamais ?
00:46:03 - Non, ils n'interviennent jamais.
00:46:06 - Parce qu'ils ont peur ?
00:46:09 - Il y a de la peur, il y a de la représailles, comme partout en fait.
00:46:14 Les gens, ils ont peur des représailles au jour actuel et c'est pour ça qu'ils n'interviennent pas.
00:46:22 - Le maire de Brest s'appelle M. Quillandre. Vous dépendez de la mairie de Brest, nous sommes d'accord M. Gaillard ?
00:46:31 - On est d'accord.
00:46:32 - D'accord. Donc c'est un maire de Brest depuis 2001.
00:46:36 Il est ancien député de la troisième circonscription du Finistère et il est membre du Parti Socialiste.
00:46:41 Il est réélu manifestement régulièrement puisqu'il est maire depuis 2001.
00:46:45 Mais M. Quillandre, il est venu une fois ou deux fois dans votre cité ?
00:46:51 - Pas du tout, pas à ma connaissance.
00:46:54 - Jamais ce maire n'est venu une seule fois voir ce qui se passe sur le terrain ?
00:47:00 - Comme je vous le dis, moi, je n'en ai pas connaissance.
00:47:03 Peut-être, mais ça ne me dit rien en tout cas.
00:47:08 - Je peux vous demander ce que vous faites dans la vie professionnelle M. Gaillard ?
00:47:11 Parce que j'imagine que cette vie a été percutée.
00:47:14 - Là, je suis actuellement militaire.
00:47:17 Malheureusement, j'étais en arrêt de travail suite à des problèmes au niveau de mon travail.
00:47:25 Et là, du coup, comme je l'avais dit sur Telegram ou quoi, je vais voir pour retourner sur base,
00:47:32 qui sera beaucoup plus sécurisé.
00:47:34 Et puis, soit vendre l'appartement malheureusement, ou soit le louer.
00:47:38 Il n'y a que ça à faire.
00:47:40 - C'est un appartement dans lequel vous êtes depuis combien de temps ?
00:47:43 - Je suis propriétaire depuis juillet dernier.
00:47:47 Ça ferait un an en juillet.
00:47:50 - C'est un appartement sans indiscrétion que vous aviez acheté à quel prix ?
00:47:56 - J'avais fait 100 000 à peu près, 105 000 frais de notaire compris.
00:48:03 - Vous êtes bresse-toi, Sylvain ?
00:48:06 - Non, je suis originaire d'Aquitaine.
00:48:08 Je suis sur Brest suite à mon boulot depuis maintenant bientôt huit ans.
00:48:13 - Puisque Brest, évidemment, est une terre militaire importante, comme chacun sait.
00:48:16 Je voulais vous remercier de votre témoignage et vous souhaiter surtout bon courage.
00:48:20 Et merci pour la qualité de votre témoignage, la précision de votre témoignage.
00:48:28 J'ai dit, c'est Cuylandre, le maire évidemment de Brest.
00:48:34 J'ai dit Cuylandre, mais c'est Cuylandre.
00:48:36 Je l'avais mal prononcé.
00:48:37 Je vous remercie grandement.
00:48:38 Vraiment, je vous remercie grandement parce que c'est important de témoigner.
00:48:43 Les gens hésitent à témoigner, parfois même témoignent à visage masqué
00:48:47 parce qu'ils savent qu'il peut y avoir des représailles.
00:48:50 Voilà, il ne faut jamais tirer de généralité, bien sûr, d'un seul cas.
00:48:55 Mais c'est, comment dire, une image de la France d'aujourd'hui qui est terrifiante.
00:49:04 Quand des gosses de 14 ans par vingtaines ou trentaines arrivent
00:49:07 avec des battes de baseball et des couteaux.
00:49:10 Voilà ce qui se passe dans notre beau pays.
00:49:12 Je vous remercie beaucoup, vraiment, Sylvain Gaillard.
00:49:16 Bonne chance à vous.
00:49:17 Merci.
00:49:18 Vraiment merci.
00:49:19 Je remercie Jean-Michel Decaze également, qui est sur place à Brest,
00:49:22 que vous aviez rencontré hier, qui m'a permis de vous interroger ce matin.
00:49:28 Merci grandement.
00:49:29 Vraiment merci grandement.
00:49:30 C'est un témoignage, me semble-t-il, très important.
00:49:34 On va marquer une pause et on va revenir.
00:49:36 Il est 10h01.
00:49:39 Audrey Bertheau.
00:49:41 Des mesures fortes à venir pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales.
00:49:48 C'est ce qu'annonçait Emmanuel Macron hier soir.
00:49:51 Ce matin, Gabriel Attal était sur France Inter.
00:49:54 Le ministre des Comptes publics promet un plan présenté dans les prochaines semaines
00:49:57 comme renforcer les moyens ou encore doubler les effectifs des services d'enquête des finances.
00:50:03 Près d'un foyer sur cinq est encore privé d'une véritable connexion à Internet à très haut débit.
00:50:08 Cela correspond à presque 12 millions de consommateurs.
00:50:11 C'est ce que révèle une étude publiée par l'UFC Que choisir.
00:50:14 L'association plaide notamment pour la création d'un droit opposable à un accès à Internet de qualité.
00:50:20 Enfin, Vladimir Poutine s'est rendu dans les régions de Karsen et Lugansk,
00:50:23 dans le sud et l'est de l'Ukraine.
00:50:25 Il a rencontré les militaires qui y sont déployés dans le cadre de l'opération russe déclenchée il y a plus d'un an.
00:50:30 Le communiqué du Kremlin ne précise pas quand ce déplacement a eu lieu.
00:50:34 Tout vous dire, je suis nous seuls d'ailleurs encore sous l'émotion du témoignage très fort que nous venons d'entendre,
00:50:43 qui pose évidemment plein de problèmes.
00:50:46 Quand je pose la question de l'appartement,
00:50:49 voilà quelqu'un qui a acheté un appartement en juillet dernier et qui est obligé de déménager six mois plus tard,
00:50:55 qui a fait un investissement dans un lieu.
00:50:57 Et c'est pour ça que je lui pose la question et qui doit partir six mois plus tard,
00:51:00 qui est militaire et qui est obligé d'ailleurs de vivre dans des conditions difficiles.
00:51:04 C'est pour ça que tout fait sens dans le témoignage qu'on a entendu.
00:51:07 Et puis, forcément, cette sécurité.
00:51:11 D'ailleurs, il y a un sondage chez News sur la sécurité, ce que les Français et la sécurité.
00:51:15 25% simplement des Français ont confiance dans le gouvernement sur la sécurité du quotidien
00:51:20 et 38% ont confiance dans le gouvernement de la lutte contre le terrorisme.
00:51:25 Mais quand j'entends que ça existe depuis des années, que tous les trois fois par semaine, il y a des rodéos,
00:51:31 qu'on refuse de mettre des caméras, qu'on refuse de mettre des ralentisseurs,
00:51:35 mais en fait, dans quel pays vivons-nous ?
00:51:39 Dans quel, jusqu'à quand ça va durer ?
00:51:43 Les questions, c'est les plus simples du monde quand même.
00:51:46 Et les gens ont peur des représailles.
00:51:48 Le maire de Brest, qu'est-ce qu'il fait ?
00:51:51 Pourquoi il refuse de mettre des caméras de surveillance ?
00:51:54 Pourquoi il ne veut pas mettre de ralentisseurs ? Ce n'est pas très compliqué.
00:51:58 C'est très intéressant la séquence qu'on a écoutée tout à l'heure sur Emmanuel Macron
00:52:02 qui fait le parallèle avec Notre-Dame de Paris, la reconstruction.
00:52:05 Il y a un mot qui est important, la volonté.
00:52:09 C'est la volonté politique. Effectivement, lorsqu'on a une volonté politique,
00:52:13 on peut reconstruire Notre-Dame en cinq ans.
00:52:15 Lorsqu'on a une volonté politique, on peut résoudre un certain nombre de problèmes.
00:52:18 Mais c'est la double ou la triple peine, les gens qui vivent dans ces quartiers.
00:52:21 C'est terrible en fait, parce que les gens qui vivent dans les beaux quartiers,
00:52:24 ils n'ont pas ces soucis-là.
00:52:27 Donc effectivement, c'est facile pour eux.
00:52:29 Vous avez une France qui gagne peu d'argent, qui vit mal,
00:52:32 qui ne rentre pas chez elle tranquillement parfois le soir
00:52:36 et qui subit en plus des rodeos sous ses fenêtres.
00:52:39 Et le maire de Brest, il ne dit rien depuis 20 ans.
00:52:42 Je vous assure, en fait, c'est effrayant.
00:52:47 Et la presse devrait rapporter ça tous les jours.
00:52:50 Mais non. Mais non. On n'en parle pas.
00:52:54 Et pourquoi on n'en parle pas ?
00:52:56 Mais si on en parle.
00:52:57 Pourquoi on n'en parle pas ? Ah, on n'en parle pas.
00:52:59 Surtout, il ne faut pas en parler.
00:53:01 Ça ferait le jeu des extrêmes.
00:53:04 Ne me regardez pas. Je suis pas d'accord.
00:53:07 Pour le soir, je suis d'accord avec vous.
00:53:09 Rassurez-vous, quand je ne suis pas d'accord, je le dis, moi.
00:53:11 C'est tellement terrifiant.
00:53:13 Je vais vous dire, c'est tellement terrifiant,
00:53:16 c'est tellement terrifiant ce que nous sommes aujourd'hui.
00:53:18 C'est tellement terrible ce qu'est la France aujourd'hui.
00:53:20 Là, pour le coup, j'arrête un peu.
00:53:22 Mais en revanche, toute la première partie de votre discours, oui, c'est...
00:53:25 Mais jamais, enfin, ça n'existait pas.
00:53:28 Et c'est à Brest.
00:53:30 Mais c'est partout.
00:53:32 En fait, c'est partout.
00:53:34 C'est partout.
00:53:36 Et après, on s'étonne.
00:53:38 Autre sujet ? Sauf si vous avez des...
00:53:46 Je vous assure, moi, c'est...
00:53:48 En fait, c'est très rare, un témoignage comme ça,
00:53:51 parce que les gens, ils ne parlent pas, ils n'osent pas parler.
00:53:53 Il faut saluer le courage, en tout cas, déjà.
00:53:55 C'est surtout qu'à travers ce témoignage, on pourrait comprendre
00:53:57 que le discours qu'il y a sur ces quartiers,
00:53:59 en tout cas, les gens qui préemptent le discours sur ces quartiers,
00:54:02 prennent un parti qui n'est pas celui de ces personnes-là.
00:54:05 Jamais.
00:54:06 C'est-à-dire, quand on vous parle des quartiers, on vous dit
00:54:08 qu'il y a un problème de distance, du lien entre la police et la population.
00:54:12 Ah non, la population qui subit la délinquance dans ces quartiers,
00:54:15 elle rêve d'avoir du bleu en bas de chez elle.
00:54:17 Elle rêve, comme le dit ce monsieur, que les policiers interviennent en permanence.
00:54:20 Mais ce n'est jamais ce discours-là qu'on a.
00:54:22 On n'a pas le discours de l'abandon de la population
00:54:26 qui subit précisément la délinquance de ces quartiers.
00:54:28 On est toujours, et là je vise plutôt la partie gauche de l'échec qui est politique,
00:54:33 qui en permanence nous parle de ces quartiers sous l'angle de l'éventuelle délinquance.
00:54:39 Mais simplement, il y a toute une population qui subit cette délinquance
00:54:42 et qui, elle, rêve de sécurité, qui, elle, rêve d'une présence de l'État
00:54:45 qui ne soit pas simplement celle des attributs sociaux, en fait,
00:54:49 qui rêve d'un peu plus que ça.
00:54:50 Et pour le coup, Emmanuel Macron, qui aimait bien descendre,
00:54:52 essayer de donner des exemples, il y a des solutions
00:54:55 qui sont des solutions extrêmement concrètes.
00:54:57 C'est d'ailleurs, par exemple, permettre à la police municipale
00:54:59 de saisir les engins et de les détruire.
00:55:01 Et de les détruire immédiatement.
00:55:04 Là, pour le coup, c'est ce qui se fait dans d'autres pays étrangers.
00:55:07 Et de les détruire. C'est simple pourtant.
00:55:09 Il y a eu une certaine évolution.
00:55:10 Non, mais c'est simple.
00:55:11 Non, non, non. Vous savez ce qui s'est passé ?
00:55:13 Il y a eu une loi en 2018 qui…
00:55:15 Oui, il y a eu une loi en 2018 et vous savez que la délinquance
00:55:17 s'adapte infiniment plus vite que nous, toujours aux lois qui sont données.
00:55:21 Donc, il n'y a pas de destruction systématique des véhicules aujourd'hui en France.
00:55:24 Il y a d'abord une enquête pour savoir si la personne qui était sur le véhicule
00:55:28 est oui ou non le propriétaire.
00:55:30 Donc, que pensez-vous qu'ils font ?
00:55:32 Vous avez même maintenant des agences de location.
00:55:34 Des agences de location, vous louez pendant deux heures pour faire votre rodéo.
00:55:37 Pourquoi ?
00:55:38 Parce que l'agence, en l'occurrence, vient chercher le véhicule
00:55:41 qui ne peut pas être détruit, parce que ce n'est pas le propriétaire qui est dessus.
00:55:44 Ou alors, vous avez votre propre moto, vous faites le rodéo avec celle du voisin.
00:55:47 Vous échangez vos motos. Comme ça, le propriétaire n'est pas dessus.
00:55:50 Donc, ça s'adapte en permanence.
00:55:51 Donc, non, il n'y a pas de destruction systématique des véhicules,
00:55:54 ni de saisie systématique.
00:55:56 Ça part à la fourrière et c'est récupéré par le propriétaire.
00:55:58 Moi, je m'aperçois quand même que les maires de Brest, de Nantes, de Rennes,
00:56:03 il y a beaucoup de soucis, parce qu'ils refusent peut-être de mettre plus de sécurité.
00:56:08 C'est des maires qui manifestent à chaque fois dans les manifestations antiflics,
00:56:12 comme par hasard.
00:56:13 Madame Aperrey, Madame Roland, la police tue.
00:56:16 Ils sont là. Je l'ai dit dix fois.
00:56:18 Il y avait une réunion au mois de juillet ou août dernier.
00:56:23 La police tue. Madame Aperrey était au premier rang.
00:56:26 Très bien. Avec la France Insoumise. Très bien.
00:56:29 Donc, ils ne veulent pas voir. On est dans le déni.
00:56:31 Et aujourd'hui, quand tu es dans le déni, effectivement,
00:56:35 il y a des villes qui sont gérées différemment.
00:56:38 À Nice, c'est différent. Voilà. Manifestement.
00:56:41 Oui, je peux le constater.
00:56:44 Ce n'est pas la réalité. Je le constate.
00:56:49 Brest et Nice, ce n'est pas tout à fait la même ville.
00:56:53 Ça devrait être plus facile à Brest. Pardonnez-moi.
00:56:56 À Nantes, et on l'a dit 50 fois,
00:56:58 Jean-Marc Ayrault n'a jamais voulu une caméra de surveillance.
00:57:00 Il y a moins de caméras de surveillance à Nantes qu'il y en a à La Baule.
00:57:03 À l'arrivée, ils rattrapent le chemin perdu.
00:57:05 Ce n'est pas facile, bien évidemment, parce que ça n'existait pas.
00:57:09 C'était le déni. Ça n'existe pas, monsieur.
00:57:12 Ce que vous me dites, ça n'existe pas. Très bien.
00:57:15 Il y a aussi la conception, enfin, il y a,
00:57:18 parce que les caméras de surveillance, il y a des villes dans lesquelles il y en a beaucoup
00:57:21 et dans lesquelles la réponse pénale n'est pas forcément plus forte.
00:57:24 Il y a aussi la conception, et là, en l'occurrence, ce sont de jeunes,
00:57:28 il y a aussi la conception de la justice à appliquer à ça.
00:57:33 En fait, c'est la prise, la considération faite aux atteintes,
00:57:37 aux personnes dans ce pays qui n'a pas évolué depuis des années,
00:57:40 et la violence a considérablement croît, notamment sur les personnes.
00:57:44 La violence qu'on appelle gratuite, qu'il n'est jamais, il y a toujours une raison à ça.
00:57:47 Et personne ne s'est adapté, on va dire, à cette croissance-là.
00:57:51 Bon, le Rio-Paris, on change évidemment de sujet.
00:57:56 Le Rio-Paris, c'était attendu d'ailleurs, puisque le parquet avait demandé la relax,
00:58:00 près de 14 ans là aussi.
00:58:02 14 ans de procédure. Vous vous rendez compte ?
00:58:05 En fait, de quelques côtés que tu tournes dans ce pays, 14 ans de procédure.
00:58:09 Oui, mais 4 ans pour reconstruire Notre-Dame, arrêtez.
00:58:12 La justice en France, 14 ans.
00:58:14 Bon, près de 14 ans après le crâne du Rio-Paris, le tribunal de Paris a choisi Notre-Dame.
00:58:19 Mais on a les défis qu'on peut !
00:58:22 Oui, mais je suis très content qu'on reconstruise Notre-Dame.
00:58:25 Mais oui, en deux, ça aurait été encore mieux !
00:58:28 Mais oui, mais vous irez faire vos Pâques.
00:58:30 Vous êtes prêt à attendre 2040, c'est votre promesse.
00:58:32 Non mais c'est pas vrai, vous pourrez aller faire vos Pâques l'an prochain à Notre-Dame, je suis sûr.
00:58:36 Vous savez, il y a une phrase dans les écritures qui parle des sépulcres blanchis.
00:58:43 C'est pas véritablement une qualité.
00:58:47 Bon, je vais vous dire quand même ce qu'avait dit le président le 16 avril 2019.
00:58:52 Justement quand Notre-Dame a brûlé.
00:58:55 L'incendie de Notre-Dame nous rappelle que notre histoire ne s'arrête jamais, jamais.
00:58:58 Et que nous aurons toujours des épreuves à surmonter.
00:59:02 Et que ce que nous croyons en quelque sorte indestructible peut aussi être atteint.
00:59:07 Tout ce qui fait la France matérielle et spirituelle est vivant, et pour cette raison même est fragile.
00:59:11 Et nous ne devons pas l'oublier.
00:59:13 Et c'est à nous les Françaises et les Français d'aujourd'hui qu'il revient d'assurer au long du temps
00:59:17 cette grande continuité qui fait la nation française.
00:59:21 Admirable !
00:59:22 Emmanuel Macron !
00:59:23 Mais c'est magnifique !
00:59:24 Mais franchement, on devrait l'imprimer !
00:59:27 On devrait l'imprimer ! Il est bon quand il fait des vœux, même quand c'est le 17 avril.
00:59:32 Mais il est bon aussi quand il improvise.
00:59:34 Il est formidable !
00:59:35 Voilà la permanence française !
00:59:38 Parole et musique !
00:59:39 On entend l'orgue quand il parle !
00:59:42 Grandes orgues !
00:59:45 Le tribunal correctionnel !
00:59:47 On entend chanter les anges !
00:59:49 Mais bon, quatre ans, on tiendra le défi !
00:59:53 Le gars à Brest, il faudra qu'il attende un peu avant qu'on juge, qu'on arrête, qu'on interpelle, qu'on détruise
01:00:01 et qu'on juge ceux qui font cette petite guérilla permanente dans le quartier et qui imposent leur ordre.
01:00:09 Ou alors il faudra qu'il aille voir, je ne sais pas, il n'y a pas de traficant de drogue dans le quartier
01:00:13 avec lequel on puisse dealer un petit peu la paix dans l'immeuble.
01:00:17 C'est ça la vérité.
01:00:19 Je partage, je peux entendre ce que vous dites en tout cas.
01:00:24 Donc, 14 ans pour un jugé, le Paris-Rio.
01:00:26 Le tribunal correctionnel a mis hors de cause les deux entreprises,
01:00:29 jugeant que si des fautes avaient été commises, aucun lien de causalité certain avec l'accident n'avait pu être démontré.
01:00:34 Je voudrais qu'on écoute d'abord la présidente de l'association des familles, Danielle Lamy.
01:00:38 Depuis 2013, depuis 5022 jours,
01:00:45 nous travaillons, nous œuvrons pour obtenir, effectivement,
01:00:51 nous avons recherché l'avion, nous avons attendu un procès,
01:00:56 nous avons obtenu un procès et nous attendions un jugement impartial.
01:01:01 Ça n'a pas été le cas, nous sommes écoeurés.
01:01:04 Que peut-on dire d'un tel dénouement ?
01:01:07 Rien, puisqu'il ne nous appartient pas de commenter une décision de justice.
01:01:13 L'impunité règne chez les puissants, l'injustice accable les misérables.
01:01:19 Quelle confiance peut-on accorder au troisième pouvoir de la République
01:01:24 lorsque 228 victimes d'un crash aérien prévisible sont jetées aux oubliettes des affaires classées ?
01:01:33 Je rappelle 22 incidents entre 2003 et 2009,
01:01:40 dont 18 entre mai 2008 et avril 2009.
01:01:46 Mais ça n'a alerté ni Air France ni Airbus.
01:01:50 C'est très difficile d'abord de se faire une opinion sur un sujet comme celui-là.
01:01:55 Il y a des questions auxquelles on n'a pas répondu, auxquelles ils n'ont pas répondu.
01:02:01 Il y a des questions qui portent sur ce qu'on appelle la sonde pitot,
01:02:05 qui permet de juger la vitesse de l'avion.
01:02:10 Est-ce qu'il y avait eu ou pas vérification ?
01:02:13 Est-ce qu'elles étaient adaptées à ces avions ?
01:02:15 Parce que généralement, les mécaniciens vous disent qu'elles étaient adaptées
01:02:18 pour des petits Airbus et pas ce type d'Airbus.
01:02:21 Qu'en est-il aussi des consignes données aux personnes qui pilotaient ?
01:02:27 Pourquoi ? Parce qu'évidemment, on dit "prenez plutôt ce chemin".
01:02:32 Ils ne sont pas sanctionnés, mais prenez plutôt ce chemin.
01:02:36 Pourquoi ? Pour des raisons de temps, de gains de temps pour aller vite,
01:02:38 pour des raisons de carburant.
01:02:40 Donc on les incite à prendre ce chemin.
01:02:42 Ce chemin-là, les autres avions qui partaient au même moment ne l'ont pas pris.
01:02:46 La Lufthansa ne l'a pas pris. Pardon, je termine juste.
01:02:49 Évidemment, bien sûr, ceux qui ne prennent pas ce chemin
01:02:54 ne sont pas sanctionnés à l'arrivée.
01:02:56 Mais le long de leur carrière, on va leur dire à un moment donné,
01:03:00 c'est répétitif, trop de fois, vous ne prenez pas en compte ce qu'on vous dit, etc.
01:03:04 Il y a plein de questions, pardonnez-moi, auxquelles on n'a pas répondu.
01:03:07 Et oui, ce jugement est un scandale.
01:03:10 Il y a surtout une réalité, c'est qu'il y a eu une catastrophe avec 228 morts
01:03:13 et qu'à l'arrivée, on vous dit qu'il n'y a aucun responsable.
01:03:16 Si, on dit qu'il est responsable d'ailleurs.
01:03:18 Il n'y a pas de condamné.
01:03:20 Il n'est pas question d'assurance simple, il n'est pas coupable.
01:03:23 On dit qu'il est pilote.
01:03:25 À l'arrivée, vous n'avez pas une seule condamnation.
01:03:28 C'est ça qui est incompréhensible.
01:03:30 Tout simplement parce qu'on n'a pas répondu aux questions.
01:03:33 J'ai d'autres questions, mais on n'a pas le temps.
01:03:35 Non, ce n'est pas ça. Je voudrais qu'on écoute les témoignages.
01:03:37 Je rappelle que le procès a eu lieu du 10 octobre au 8 décembre.
01:03:40 Je dis que c'est très difficile d'avoir une opinion sur cela
01:03:43 parce qu'on n'a pas écouté tous les débats.
01:03:45 C'était ça que je voulais dire.
01:03:47 Mais écoutons Ophélie, qui est une des victimes,
01:03:52 en tout cas des membres de sa famille qui sont décédées dans cet avion.
01:03:57 J'ai un sentiment d'injustice.
01:03:59 Je trouve la loi mal faite.
01:04:02 Parce qu'effectivement, c'est les mots de responsables qu'on a entendus.
01:04:08 On nous a dit qu'il y a des fautes, et pas qu'une,
01:04:11 chez Airbus et Air France.
01:04:13 C'est vrai que pour nous, et pour tous ceux qui nous lisent ou nous regardent,
01:04:18 il y a une vraie incompréhension.
01:04:20 Comment aujourd'hui les sociétés peuvent commettre des fautes
01:04:23 pour qui on dit que ça retire une très grande probabilité de survie.
01:04:29 On nous le dit, il y a une très forte probabilité.
01:04:32 Sans ça, ce ne serait sûrement pas arrivé.
01:04:35 Et pour autant, on nous dit "relaxe".
01:04:38 Alors j'avoue qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à comprendre la justice de mon pays.
01:04:44 Ça n'a pas de sens pour moi.
01:04:47 Pardon, je ne peux pas en dire plus.
01:04:51 Évidemment, cette jeune femme est très émouvante.
01:04:54 Est-ce qu'il est vrai que depuis cet accident, Air France propose des routes alternatives ?
01:04:59 Il y a plein de questions là-dessus.
01:05:01 Parce que si c'est vrai, est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité ?
01:05:05 Parce que le responsable n'est pas coupable, on l'a déjà entendu en France.
01:05:08 Claire Durousseau qui était une tante d'une victime.
01:05:12 Je suis très émotionnée, je suis écoeurée.
01:05:18 Parce qu'il n'y a pas de justice dans ce pays.
01:05:21 Je vois qu'il y a des morts.
01:05:24 Et puis malheureusement, ils seront morts pour toujours.
01:05:28 Parce que personne, même la justice, n'est pas venu leur rendre leur justice.
01:05:33 228 morts.
01:05:35 Je suis malade.
01:05:38 Malade à un point que vous ne pouvez pas savoir.
01:05:41 On va écouter Alain Jacobovit qui était venu nous en parler.
01:05:44 J'en avais parlé également hier.
01:05:46 J'ai été très inquiet, puisque le parquet avait déjà demandé une relax.
01:05:49 C'est un jugement qui est difficilement compréhensible pour les familles.
01:05:55 On parle de faute, on ne parle pas de faute.
01:05:58 La responsabilité pénale est écartée.
01:06:01 Vous avez vu comment il a été énoncé.
01:06:04 C'est le supplice chinois.
01:06:06 C'est-à-dire qu'on reprend chacun des éléments juridiques.
01:06:09 La faute, le dommage, le lien de causalité.
01:06:12 Et même lorsqu'on énonce les fautes,
01:06:14 il y a du pour, il y a du contre.
01:06:16 On n'y comprend rien.
01:06:17 Et pour les familles de victimes, c'est le supplice.
01:06:20 C'est le supplice.
01:06:21 On ne sait pas où ça va, on ne sait pas à quoi ça va aboutir.
01:06:24 C'est terrifiant.
01:06:25 Il faut déjà qu'on réfléchisse et que les magistrats réfléchissent
01:06:28 à la façon dont ils rendent leur jugement.
01:06:30 Le jugement est susceptible d'appel,
01:06:36 mais les partis civils n'ont pas le droit de faire appel.
01:06:38 - Non, je crois que c'est uniquement le parquet général.
01:06:40 - C'est forcément le parquet.
01:06:41 Donc là aussi, ça va être intéressant de voir pour ces familles
01:06:45 si le parquet fait appel.
01:06:47 Mais comme le parquet avait demandé une relax,
01:06:49 je ne vois pas comment le parquet peut faire appel
01:06:52 alors que dans le tribunal, il a demandé une relax.
01:06:56 Donc ça me paraît pas possible.
01:06:59 En revanche, un témoignage positif,
01:07:02 c'est la sœur du pilote qui a témoigné.
01:07:08 - Moi, à l'issue de ce compte-rendu, je suis plutôt soulagée
01:07:13 parce que tout s'arrête enfin.
01:07:15 14 ans de procédure et ce non-lieu, cette relax au pénal,
01:07:18 ça veut dire la fin.
01:07:19 Effectivement, moi, je suis la sœur d'un des pilotes
01:07:21 et j'avais envie que ça s'arrête.
01:07:24 J'ai aussi apprécié la subtilité et la nuance
01:07:28 que la juge a apporté.
01:07:29 - En même temps, si je voulais avoir un avis contradictoire
01:07:34 à tout ce qu'on vient d'entendre, je suis très mûré
01:07:37 qui disait qu'aujourd'hui, chacun a un besoin de pénal.
01:07:41 Quand il arrive quelque chose dans une société,
01:07:43 plus personne n'accepte que ce soit la faute de personne.
01:07:48 J'entends bien que ce que je dis vis-à-vis des familles
01:07:51 est absolument inaudible, mais est-ce que Airbus,
01:07:55 est-ce que les sociétés sont responsables
01:07:57 s'il y a eu faute individuelle des pilotes ?
01:08:00 C'est une question qu'on peut se poser quand même.
01:08:02 Parce que le pilote, je crois, il dormait, c'est ça ?
01:08:04 - Oui, le commandant de bord.
01:08:07 - Le commandant de bord dormait au moment...
01:08:10 Bon, ça compte quand même ce que je dis là.
01:08:13 Et j'ai bien conscience que pour la mémoire
01:08:16 de ce commandant de bord, ça puisse choquer
01:08:18 ce que je dis à sa famille.
01:08:19 Mais je me dois de dire cela.
01:08:20 - Bien sûr, bien sûr.
01:08:21 De même qu'on doit se dire qu'il y a un centre quand même,
01:08:25 il y a un centre de contrôle pour voir les avions.
01:08:28 Et dans ce centre de contrôle, il n'y avait pas la possibilité
01:08:31 de les alerter qui passaient dans une zone dangereuse.
01:08:33 Ça n'a pas été fait.
01:08:34 C'est quand même des interrogations auxquelles
01:08:36 on n'a pas répondu pendant le procès.
01:08:38 - En tout cas, il y avait un problème avec les sons de pitot.
01:08:40 Ça a été rappelé par l'une des familles des victimes.
01:08:43 Il y avait déjà eu des incidents.
01:08:45 Et à première vue, ils n'allaient pas tirer.
01:08:47 - Il y a des mécaniciens qui ont très clairement dit
01:08:49 que ces sons n'étaient pas adaptés à ce type d'appareil.
01:08:53 - Alors Alain Jakubowicz me précise, j'ai fait une erreur,
01:08:56 il dit non, le commandant de bord ne dormait pas.
01:08:59 - Il était absent quand même.
01:09:00 Il vient plus tard, je crois.
01:09:01 Il y a un moment où il n'est pas là.
01:09:02 Il me semble.
01:09:03 - 228 morts en 2009, 216 passagers, 12 membres d'équipage.
01:09:08 C'est un Airbus A330, 33 nationalités, dont 72 Français.
01:09:15 Des débris et des corps qui avaient été retrouvés
01:09:17 quelques jours après le crash.
01:09:18 Après de longues recherches,
01:09:19 les paves avaient été localisées deux ans après l'accident.
01:09:21 Et cet accident est le plus meurtrier de l'histoire
01:09:23 des compagnies aériennes françaises.
01:09:25 Vous voyez, ce n'est pas rien.
01:09:27 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
01:09:32 On va ouvrir la page étrangère,
01:09:34 sauf si vous avez un autre commentaire à faire.
01:09:38 Et je voulais qu'on parle du Soudan.
01:09:40 Alors, bien sûr, le Soudan, c'est loin pour l'aile française.
01:09:43 Bien évidemment.
01:09:44 Qu'ils comprennent mal ce qui se passe en France.
01:09:46 - Pas tellement, il y a beaucoup de Soudanais en France.
01:09:48 - Je pense aux gens...
01:09:50 - Avec ce qui se passe, il y en aura de plus en plus, au fait.
01:09:53 - Alors je faisais cette précaution, je pense aux gens
01:09:56 qui nous écoutent, qui ne savent peut-être même pas
01:09:59 placer le Soudan sur la carte.
01:10:01 - C'est un des très grands pays qui est l'estomac de l'Afrique.
01:10:03 - Voilà, qui ne savent même pas peut-être le placer.
01:10:05 - Grand pays qui est dans la corne de l'Afrique,
01:10:07 entouré de pays qui sont tous fragiles.
01:10:09 - Alors, peut-être avant de nous dire ce qui se passe au Soudan,
01:10:12 peut-on rappeler notre rapport avec le Soudan dans l'histoire de la France ?
01:10:17 - Ça, c'est une vraie colle.
01:10:18 - Non, mais on n'a pas de lien particulier.
01:10:22 - Non, non, c'était une colonie britannique.
01:10:24 - C'est une colonie britannique, c'est l'interland de l'Egypte,
01:10:27 c'est un grand pays.
01:10:29 - Il n'y a pas de lien particulier entre la France et le Soudan, à ma connaissance.
01:10:33 - Dans l'Antiquité, c'est le royaume de couches.
01:10:35 - C'est là où on est allé cueillir Carlos.
01:10:39 - Ce n'est pas une ancienne colonie française, etc.
01:10:41 C'est ce que je voulais dire.
01:10:42 Mais en revanche, ce que j'entends, pourquoi est-ce important ?
01:10:46 Parce que la Russie est en train de mettre main basse sur l'Afrique.
01:10:53 - C'est vrai ou faux ?
01:10:56 - Faux. Grosso modo, c'est faux.
01:10:59 La Russie a un intérêt au Soudan parce que les Russes aimeraient bien avoir,
01:11:02 quand on n'a pas la carte en tête, c'est un peu compliqué,
01:11:04 mais les Russes aimeraient bien avoir un port sur la mer Rouge.
01:11:07 C'est ce qu'ils négocient depuis très longtemps avec les Soudanais.
01:11:10 Actuellement, vous avez une fin de Ramadan qui est complètement tragique
01:11:15 parce que vous avez deux armées.
01:11:17 Il y a deux armées au Soudan.
01:11:19 Forcément, il y en a une de trop.
01:11:21 Ce sont des armées qui n'ont pas l'habitude de guéroyer l'étranger.
01:11:23 - Avec deux généraux de cultures très différentes.
01:11:25 - Voilà. Vous avez un général qui est de l'armée régulière,
01:11:28 qui est formé à l'académie militaire, qui est à l'anglaise,
01:11:31 avec le stick sous le bras, et qui est un général...
01:11:35 L'armée a toujours été la colonne vertébrale du pays.
01:11:38 Il y a eu un régime islamiste pendant très longtemps.
01:11:41 Et l'armée, d'ailleurs, est peuplée d'officiers islamistes
01:11:45 qui n'ont pas du tout été purgés.
01:11:48 Et quand le pays a connu son printemps arabe,
01:11:51 c'est le dernier printemps arabe.
01:11:54 C'est le dernier pays à avoir bousculé le tyran
01:11:57 et à s'être débarrassé de celui qui régnait depuis très longtemps.
01:12:00 - Donc des généraux.
01:12:02 - Vous avez un général qui est à la tête du pays,
01:12:05 qui a été promu président de transition,
01:12:09 puis qui est revenu et qui n'a pas du tout l'intention
01:12:11 de laisser le pouvoir aux civils.
01:12:13 Et puis à côté de ça, vous avez une armée de miliciens,
01:12:16 une force spéciale, en quelque sorte,
01:12:19 des forces de soutien rapide,
01:12:22 qui est dirigée, elle, par les anciens djinnjaouides.
01:12:25 Alors on les a connus ces gens-là, il faut se remonter un petit peu en arrière,
01:12:28 parce que c'est eux qui ont fait le génocide au Darfour, grosso modo.
01:12:31 Je vous la fais courte parce que c'est assez compliqué.
01:12:34 C'est un grand pays avec beaucoup d'ethnies.
01:12:36 Mais vous avez eu une guerre entre Arabes et Africains au Darfour,
01:12:40 avec, au bout du compte, quelque chose qui ressemble à un génocide,
01:12:44 qui a été dénoncé comme tel, en tout cas.
01:12:46 250 000 morts, 2 millions de réfugiés, une saignée épouvantable,
01:12:50 des massacres qui faisaient dresser les cheveux sur la tête.
01:12:53 C'est ça le Soudan.
01:12:54 Et donc en 2018, vous avez une espèce d'émeu de populaire,
01:12:57 un printemps arabe, le dernier printemps arabe.
01:12:59 Et il se termine comment ?
01:13:01 Par le renforcement par un nouveau régime autoritaire.
01:13:04 En ce moment, c'est très frappant, parce que vous avez la Tunisie,
01:13:06 où il y a un régime autoritaire, qui était la première révolution,
01:13:09 le premier printemps arabe.
01:13:10 Vous avez en Syrie, Bachar el-Assad, qui a tenu bon,
01:13:15 et qui est en train d'être...
01:13:17 On lui déroule le tapis rouge aujourd'hui dans le monde arabe,
01:13:19 c'est-à-dire que, là encore, fin du printemps arabe.
01:13:22 Partout, ça s'est terminé soit par l'effondrement de l'État,
01:13:26 ce qui est le pire qu'on puisse imaginer, comme au Yémen,
01:13:29 soit par, au contraire, le retour de la dictature.
01:13:32 La leçon est tragique.
01:13:33 Le Soudan aujourd'hui combat donc, dans une grande ville qu'est Khartoum,
01:13:37 une grande ville avec un million d'habitants,
01:13:39 4 millions quand on compte les faubourgs,
01:13:41 une grande ville moderne.
01:13:42 Il y a beaucoup d'argent au Soudan.
01:13:44 Il y a du pétrole, il y a de l'or.
01:13:46 Les Russes ont mis la main sur les mines d'or, par exemple.
01:13:49 Mais vous avez une grande ville moderne,
01:13:51 et deux armées qui se battent, avec des blindés,
01:13:54 avec de l'aviation, avec de l'artillerie.
01:13:56 C'est une vraie guerre.
01:13:58 - Je pense toujours aux téléspectateurs.
01:13:59 En quoi, nous, peut-il y avoir des conséquences,
01:14:04 pour la France, pour l'Occident ?
01:14:06 C'est ça qui aussi nous intéresse.
01:14:08 - Vous avez un point de vue qui est très égoïste.
01:14:10 Vous imaginez que s'il y a le chaos au loin, nous on s'en fiche.
01:14:14 - Non, franchement, je ne dis pas ça.
01:14:17 Mais quelles sont les conséquences ?
01:14:19 - Ça déboulera dans votre vie.
01:14:21 Quand je vous parlais des Soudanais qui viennent en France,
01:14:23 si vous avez dans ce pays de 45 millions d'habitants,
01:14:25 un effondrement total, l'anarchie,
01:14:27 si la bataille, ce n'est pas simplement les mousquetaires
01:14:32 contre les gardes du Cardinal,
01:14:34 les deux armées aux prises l'une contre l'autre,
01:14:37 ça ne va pas se terminer comme un duel.
01:14:39 Ça peut durer longtemps,
01:14:40 ça peut se terminer par l'effondrement de l'État.
01:14:42 Et dans ces cas-là, vous aurez la conséquence dans toute la région,
01:14:45 où tous les régimes autour seront affaiblis,
01:14:48 et vous aurez une vague d'immigration.
01:14:49 Ça, c'est une première conséquence qui devrait vous toucher.
01:14:51 - Qui a déjà commencé.
01:14:52 - Qui a déjà commencé, d'ailleurs.
01:14:54 - Et dans les rapports internationaux,
01:14:56 dans l'équilibre géopolitique ?
01:14:59 - C'est les Russes auxquels vous vous intéressez.
01:15:03 Les Russes jouent sur toutes les cases du jeu.
01:15:06 Dès qu'il y a un État faible, ils se présentent, ils se précisent.
01:15:10 Par exemple, l'un des groupes,
01:15:13 cette armée de volontaires, cette armée de miliciens,
01:15:17 cette armée de mercenaires qui est intervenue en Libye,
01:15:21 qui est intervenue au Yémen,
01:15:22 c'est une armée qui est intervenue avec Wagner,
01:15:24 avec les mercenaires de Wagner.
01:15:25 Ils sont très proches, donc ils ont passé des deals.
01:15:28 Donc les Russes, effectivement,
01:15:29 connaissent bien la situation au Soudan
01:15:31 et ils ont des intérêts forts et vont continuer à suivre ça.
01:15:36 Mais ils sont partout où il y a des possibilités de se glisser.
01:15:41 La Russie, qui est un grand pays,
01:15:43 qui est capable de manœuvrer aujourd'hui dans le Pacifique,
01:15:46 au large de Vladivostok,
01:15:47 pour faire plaisir aux Chinois,
01:15:49 qui mène la guerre en Ukraine,
01:15:51 elle intervient aussi en Afrique.
01:15:53 - Bon, c'était bien de faire un point sur...
01:15:56 - C'est bon ?
01:15:57 - Et un éclairage, c'est bon.
01:15:58 - J'ai la moyenne ?
01:15:59 - Non, mais vous êtes...
01:16:00 - Merci.
01:16:01 - J'ai l'impression que tu essayes de parler
01:16:02 de toutes les choses qui me paraissent intéressantes
01:16:05 dans l'actualité et qui ont des répercussions,
01:16:08 évidemment, dans notre vie.
01:16:10 Et je profite, évidemment, de votre présence.
01:16:12 - Mais la répercussion immédiate, elle n'est pas forte.
01:16:14 Il y a quand même de bonnes nouvelles.
01:16:15 - J'ai lu un long papier hier dans Le Monde.
01:16:17 Je me méfie parfois du monde.
01:16:19 - Vous prenez les anecdotes, quand même.
01:16:20 - Je me méfie parfois du monde
01:16:21 quand je lis ces papiers sur la politique étrangère.
01:16:24 - Mais il y a aussi parfois de très bonnes choses dans Le Monde.
01:16:26 Mais si, de temps en temps, on trouve des trucs formidables.
01:16:28 - Et ce papier me parait instructif.
01:16:29 Il m'est paru que le papier que j'ai lu hier,
01:16:32 assez longuement, et je voulais...
01:16:35 On ne va pas parler de Fachoda, mais Fachoda, c'est...
01:16:38 Ça illustre la rivalité franco-coloniale.
01:16:41 - Franco-britannique.
01:16:42 - Franco-britannique, veux-je dire.
01:16:43 - Bien sûr, oui.
01:16:44 - Et c'est au Soudan.
01:16:45 - Le syndrome...
01:16:46 Mais ils ont gagné, en fait, les Anglais.
01:16:49 - Oui.
01:16:50 - Non, mais la réalité d'aujourd'hui,
01:16:52 la réalité macronienne, c'est que les Anglais ont gagné.
01:16:54 - Puisqu'on parle des Anglais,
01:16:55 ce sera un de nos derniers thèmes.
01:16:57 Vous avez vu que les Agatha Christie,
01:16:59 les traductions françaises d'Agatha Christie
01:17:01 vont faire l'objet de révisions.
01:17:03 Les termes jugés offensants sur le physique
01:17:05 et l'origine des personnages vont être supprimés.
01:17:07 Cette nouvelle a été annoncée par l'éditeur.
01:17:09 Ce n'est pas la première fois, d'ailleurs,
01:17:10 qu'une oeuvre d'Agatha Christie est modifiée.
01:17:11 En 2020, l'oeuvre "Les dix petits nègres" avait été rebaptisée.
01:17:15 Ils étaient...
01:17:16 - Dix.
01:17:17 - Dix.
01:17:18 - Oui.
01:17:19 - Alors, il faut dire que les propriétaires,
01:17:21 si je puis dire, qui sont des descendants d'Agatha Christie,
01:17:23 c'est Agatha Christie Limited.
01:17:25 Et c'est eux qui donnent l'ordre,
01:17:28 qui ont donné l'ordre aux éditions françaises.
01:17:30 Ce n'est pas les éditeurs français qui,
01:17:32 de leur propre chef, ont fait cette opération,
01:17:34 qui est une opération juste, totalement appérante,
01:17:38 comme pour Renat Doual, comme pour tout le monde.
01:17:42 C'est-à-dire qu'en fait, on est devant la cancel culture
01:17:48 dans sa version la plus grotesque.
01:17:50 Mais il faut toujours se méfier de ce qui nous apparaît
01:17:53 dans l'actualité avec le masque du grotesque.
01:17:55 Parce que derrière, ce que ça cache,
01:17:57 c'est ce que nous apprend Edgar Poe, c'est la terreur.
01:17:59 - Oui.
01:18:01 - Surtout qu'Agatha Christie,
01:18:03 qui est une personnalité parfaitement scandaleuse.
01:18:05 - En plus.
01:18:06 - Charles.
01:18:07 - Pardon.
01:18:08 - Non, mais c'est vrai, même notre totalitarisme est grotesque.
01:18:10 C'est-à-dire que c'est absolument ridicule,
01:18:12 mais ça n'en est pas moins totalitaire.
01:18:13 Donc c'est grave.
01:18:15 Et par ailleurs, en fait, si la littérature doit être expurgée,
01:18:18 on le dit souvent, mais c'est vrai,
01:18:19 de tout ce qui potentiellement offenserait des générations
01:18:23 qui sont particulièrement susceptibles,
01:18:25 ça va vraiment devenir l'horreur de lire un bouquin, en fait.
01:18:28 - C'est tout le style de l'auteur.
01:18:30 C'est impressionnant, ce qui se passe au Royaume-Uni.
01:18:33 Il y a le Télégraphe qui a reporté justement
01:18:35 ce qui avait été fait sur l'une des histoires de James Bond.
01:18:40 Ils avaient sorti une phrase que je viens de retrouver.
01:18:43 Donc la phrase d'origine, c'est "Bond pouvait entendre le public
01:18:46 haleté et grogné comme des porcs devant l'abreuvoir".
01:18:50 Mais sauf que cette phrase pouvait heurter la sensibilité du lecteur.
01:18:54 Et elle est devenue "Bond pouvait sentir la tension électrique dans la pièce".
01:18:58 - Parce que c'était grogné comme des porcs ?
01:19:01 - Grogné, haleté comme des porcs devant un abreuvoir.
01:19:04 - Mais parce que ça pouvait heurter la sensibilité des porcs ?
01:19:07 - Je ne sais pas. Visiblement, des lecteurs.
01:19:10 - C'est magnifique.
01:19:12 - Ce qu'on comparait à un être humain.
01:19:14 - Je pense que, je le dis souvent, on a tous terminé dans un hôpital psychiatrique.
01:19:18 - C'est vraiment d'un stand-by-temps.
01:19:21 Plus les temps sont difficiles, plus certains ont tendance
01:19:25 à produire des générations de fragiles.
01:19:28 Donc de personnes qui vont être...
01:19:31 - C'est peut-être parce que les temps ont été assez longs.
01:19:33 - Exactement. Et c'est pour ça qu'il fallait avoir du courage au moment du Covid,
01:19:36 cher ami. Parce que le Covid, il y aura un avant et un après.
01:19:39 Et je suis désolé de vous le dire, c'est mon intuition.
01:19:43 - Merci, Audrey Bertheau.
01:19:45 - Elisabeth Borne présentera sa feuille de route la semaine prochaine
01:19:52 en Conseil des ministres.
01:19:54 Une présentation suivie par un point presse.
01:19:56 La première ministre exposera les priorités du gouvernement
01:19:59 pour les mois à venir.
01:20:01 Hier, Emmanuel Macron a évoqué trois chantiers prioritaires
01:20:03 pour sortir de la crise des retraites, le travail, la justice
01:20:06 et l'ordre républicain.
01:20:08 Ce chiffre, 15 millions de personnes qui étaient devant son téléviseur
01:20:11 pour regarder l'allocution d'Emmanuel Macron.
01:20:13 Cela représente 69,5% de parts d'audience,
01:20:16 ce qui signifie que près de 7 personnes sur 10
01:20:19 ont écouté le président de la République hier à 20h.
01:20:22 À titre de comparaison, 15,5 millions de téléspectateurs
01:20:25 avaient suivi la précédente allocution d'Emmanuel Macron.
01:20:28 Et puis le guide du routard fête ses 50 ans.
01:20:31 Ses 55 millions d'exemplaires vendus en 5 décennies.
01:20:35 L'aventure avait commencé en 1973 lorsqu'un étudiant
01:20:38 avait réussi à faire éditer son récit de voyage.
01:20:41 Après 18 refus, une 19e maison d'édition avait publié ce récit.
01:20:45 Et donc 50 ans plus tard, le guide, édité par Hachette,
01:20:48 est le plus vendu en France.
01:20:51 - Est-ce que vous savez dans combien de pays vous êtes allé, Vincent Herouet ?
01:20:54 - Quand j'avais 50 ans, j'étais...
01:20:56 On a comme ça des fiertés d'art tellement ridicules.
01:20:59 Quand j'avais 13 ans, j'avais été opéré 13 fois, j'en étais très fier.
01:21:02 Et quand j'avais 50 ans, j'avais visité 100 pays.
01:21:05 - Et à quel pays, par exemple, dans lequel vous n'êtes pas allé ?
01:21:08 En politique étrangère, évidemment, vous êtes allé voyager plus que nous.
01:21:12 - Je connais pas mal l'Asie, en réalité.
01:21:14 - Vous êtes allé en Corée ?
01:21:15 - Du Nord ? Non, jamais.
01:21:17 - Ah oui, Corée du Nord, j'aimerais bien aller.
01:21:19 - Ah oui, Corée du Nord, je voudrais...
01:21:21 Oui, parfois, en fréquentant l'audiovisuel.
01:21:24 - Je peux pas vous dire si on me disait pas Corée du Nord, je parlais tout de suite.
01:21:27 - Non, mais allez faire un tour dans l'audiovisuel public.
01:21:29 Vous aurez une petite idée de ce que c'est que Pyongyang.
01:21:31 - Vous êtes allé dans combien... Gérard voyage beaucoup.
01:21:34 Vous êtes allé dans tous les pays du monde ?
01:21:36 - Non, centaines de pays.
01:21:38 - Centaines, c'est beaucoup.
01:21:40 - Mais j'ai eu de grosses lacunes, je suis jamais allé en Iran,
01:21:42 ce que je regrette beaucoup, parce que c'est un pays absolument magnifique,
01:21:45 mais ça paraît difficile d'y aller.
01:21:47 - Et à chaque fois, vous avez pris le guide du routeur.
01:21:49 - J'ai essayé d'aller en Corée du Nord, mais j'ai pas pu, et là aussi...
01:21:53 - Régis Faucon était allé en Corée du Nord,
01:21:55 il avait fait un reportage formidable pour TF1 il y a 20 ans, 25 ans.
01:21:59 - Il y a eu un petit moment où ça s'est un tout petit peu ouvert, mais...
01:22:02 - Bon, il nous reste 55 secondes.
01:22:08 Toute l'Amérique l'a dit, vous y êtes allé.
01:22:13 Ce Vincent Herbouet est bon.
01:22:16 Allez, l'émission est terminée.
01:22:18 Merci à Audrey Misiraka qui était à la réalisation.
01:22:21 Merci à Bukka Abela qui était à la vision,
01:22:24 à Nils Top qui était au son,
01:22:26 Marine Lanson, bien sûr, Florian Doré.
01:22:29 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:22:32 C'est vrai qu'on a été très marqués par le témoignage de Sylvain Gaillard tout à l'heure,
01:22:36 et je remercie une nouvelle fois Jean-Michel Decaze,
01:22:38 vraiment, qui est présent à Brest et qui nous a aidés pour monter ce témoignage.
01:22:42 Jean-Marc Morandini, dans une seconde, rendez-vous ce soir.
01:22:45 Merci.