Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, on a beau être habitué, on reste surpris.
00:00:06 Lundi, dans le journal Le Parisien, Emmanuel Macron annonce une loi immigration avant l'été.
00:00:10 Hier mercredi, Elisabeth Borne explique que ce n'est pas possible, qu'il n'existe pas de majorité,
00:00:15 que les Républicains sont responsables de cette situation et que de toute façon,
00:00:19 on ne va pas diviser les Français sur ce sujet.
00:00:21 Je rappelle que s'il existe un sujet sur lequel il y a consensus en France,
00:00:25 c'est précisément sur l'immigration. Bref.
00:00:27 Emmanuel Macron et Elisabeth Borne devraient se parler plus souvent pour imaginer un discours commun,
00:00:33 même si chacun comprend que la Première Ministre est en sursis et que le compte à rebours a commencé.
00:00:38 Hier, sa prise de parole donna davantage de l'oraison funèbre que de la causerie d'avant-match.
00:00:44 Elisabeth Borne a présenté sa feuille de route ou de déroute, c'est selon.
00:00:48 Reste à fixer la date du départ puisqu'il est acquis qu'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne
00:00:53 ne finiront pas l'été ensemble.
00:00:56 Il est 9h, Soumaya, la BD.
00:00:59 Ça se fait vite, lui.
00:01:01 Suite des opérations de sécurisation à Mayotte avec une nuit de violence urbaine dans le bidonville de Doujani,
00:01:12 des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre.
00:01:15 Le préfet a dû faire appel aux raids et à la CR8 pour faire revenir le calme.
00:01:19 Bilan, une personne a été interpellée.
00:01:22 Drame dans les transports parisiens.
00:01:24 Cette nuit, un homme et une femme sont morts après avoir été percutés par une rame de métro.
00:01:28 Les faits se sont produits aux alentours de minuit 45 à la station de métro Guéthée.
00:01:33 Les victimes seraient descendues volontairement sur les voies.
00:01:37 Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame.
00:01:41 Et puis, après être entré dans la légende du football, le roi Pelé fait son entrée dans le dictionnaire portugais.
00:01:47 Quatre mois après son décès, Pelé n'est donc plus seulement un nom propre,
00:01:51 celui d'un des plus grands footballeurs de tous les temps.
00:01:54 C'est aussi devenu un nom commun, figurant désormais dans la langue portugaise
00:01:57 et désignant l'excellence, un peu comme Mozart en France.
00:02:01 Les garçons d'un côté, les filles de l'autre.
00:02:04 Bonjour Noémie Schultz, bonjour Jenny Bastier.
00:02:07 Et on attend Élisabeth Lévy.
00:02:09 Et de l'autre côté, Olivier Dartigold, Philippe Guibert et Pascal Rostin, qui est photographe.
00:02:16 Il y a toujours une fascination pour les photographes, les photographes de matchs notamment.
00:02:21 Vous incarnez une tradition et puis vous êtes un des derniers des Mohicans de cette belle profession.
00:02:28 Vous êtes venu ce matin parce qu'à la une de match aujourd'hui, il y a des photos indiscrètes.
00:02:33 Une photo.
00:02:33 Une photo indiscrète où on voit le président de la République.
00:02:36 On va peut-être la voir d'ailleurs, cette photo à la lanterne.
00:02:40 En train de se promener dans le parc du château de Versailles.
00:02:42 Mais ça, c'est une photo dite volée, par exemple.
00:02:46 Ce n'est pas une photo posée.
00:02:47 Ça, c'est une photo que vous faites.
00:02:49 J'ai une passion pour les parcs, les arbres, les jardins.
00:02:52 Et j'adore le château de Versailles.
00:02:54 Et donc, c'est vrai que je me suis promené ce week-end pendant des heures sous la pluie.
00:02:59 J'adore la pluie. Je suis breton.
00:03:01 Mais donc, sans hasard, vous tombez sur...
00:03:04 Et je vois le président se promener avec son épouse.
00:03:07 Donc voilà, j'ai décidé de faire une photo.
00:03:09 Non, mais pour être plus sérieux...
00:03:10 Mais ça, c'est où ? C'est à la lanterne ou c'est dans le château de Versailles ?
00:03:13 C'est dans le parc du château...
00:03:14 C'est dans le parc du château de Versailles.
00:03:16 Oui, c'est le parc du château de Versailles.
00:03:17 Donc au vu et au su de tous les promeneurs.
00:03:20 Oui, c'est le public.
00:03:21 Et vous avez planqué ?
00:03:23 Planqué, je ne sais pas. Je me suis promené et voilà, j'ai fait des photos.
00:03:27 Non, mais ce qui m'a un peu interpellé, c'est pour ça que j'ai...
00:03:30 En fait, j'ai décidé, ce n'est pas le journal qui m'envoie, c'est moi qui décide d'y aller.
00:03:35 Pourquoi ? Parce que depuis Giscard, je les ai tous photographiés.
00:03:38 Tous les présidents.
00:03:40 Des fois officiellement, des fois un peu plus loin, sans être vus.
00:03:43 Et c'est le premier président avec lequel on n'arrive pas vraiment à faire de photos.
00:03:49 Il refuse de poser dans Paris Match.
00:03:51 Donc voilà, je me...
00:03:52 Pourquoi donc ?
00:03:53 Pardon ?
00:03:54 Pourquoi donc ?
00:03:54 Pourquoi je...
00:03:55 Il refuse maintenant, mais...
00:03:56 Non, c'est pas vrai.
00:03:57 Une fois, il a reçu Alvaro Canovas, qui est un grand photographe de Paris Match,
00:04:03 tout au début de son premier quinquennat.
00:04:04 Mais quand il était aux Etats-Unis...
00:04:06 Il y a bien rien.
00:04:07 Il n'y a pas de portage aux Etats-Unis.
00:04:07 Jamais, jamais des photographes de Paris Match.
00:04:11 Mais jamais.
00:04:12 Et en plus, Paris Match, l'ADN de Paris Match, c'est quoi ?
00:04:14 Le trésor de match, ce sont nos archives photo.
00:04:17 On a des archives incroyables.
00:04:19 Et ça va être le premier président de la République française
00:04:22 auquel on n'a pas eu d'accès.
00:04:25 Il a le droit.
00:04:26 Mais racontez-moi l'histoire de cette photo.
00:04:27 C'était quand, cette photo ?
00:04:29 Ça, c'était ce week-end.
00:04:30 C'était le...
00:04:31 Samedi ou dimanche ?
00:04:32 C'était le...
00:04:34 Quelle heure ?
00:04:35 Le samedi à 19h45.
00:04:38 Bon.
00:04:38 Le samedi à 19h45.
00:04:39 Bon, on la revoit, là.
00:04:40 Donc, c'est une photo, effectivement, qui est...
00:04:44 Est-ce qu'on la voit ou pas, cette photo ?
00:04:45 Voilà.
00:04:46 On la voyait, donc c'est dans les allées.
00:04:48 Bon, écoutez, il n'y a rien d'extraordinaire, quand même, à cette photo.
00:04:51 Non, mais on a envie de le voir, voilà.
00:04:53 Le président...
00:04:54 À l'époque, on l'avait vu à Biarritz avec un naturiste.
00:04:58 C'est vous qui l'aviez fait ?
00:04:58 Non, il était au bar en train de se baigner, oui.
00:05:01 Un homme tout nu.
00:05:01 Voilà. Non, mais il parle de 100 jours d'apaisement.
00:05:05 Il y a des rumeurs lundi,
00:05:07 pour les manifestations du 1er mai, de violences extrêmes.
00:05:11 Je pense que, comme disait notre ami Charles Villeneuve,
00:05:14 on a le droit de savoir.
00:05:15 On a le droit de savoir.
00:05:17 Non ?
00:05:19 Quoi ?
00:05:20 Ça ne vous plaît pas, l'allusion à Charlie ?
00:05:22 Ah si, si.
00:05:23 Ah bon ?
00:05:24 Oui.
00:05:26 Bien évidemment, bien évidemment.
00:05:28 On a le droit de savoir.
00:05:29 D'ailleurs, les caméras du droit de savoir ont enquêté
00:05:32 entre Cannes-Lanapoule et Cannes-Mont-de-Lieu.
00:05:36 Écoutez, moi je me rappelle d'une citation de Voltaire,
00:05:40 Oui.
00:05:41 en 1648, qui disait
00:05:44 "Le droit de dire et d'imprimer ce que nous pensons
00:05:47 est le droit de tout homme libre dont on ne serait le privé
00:05:49 sans exercer la tyrannie la plus odieuse."
00:05:52 Bon, et bien écoutez, à suivre.
00:05:56 Ce qui est vachard, c'est "seul" dans le titre.
00:05:59 Oui.
00:06:00 Parce que la photo est...
00:06:00 Bah parce qu'ils sont seuls !
00:06:01 Ah oui, bah oui, quoi vachard, ce n'est pas le mot d'ailleurs.
00:06:04 Évidemment que le président est seul,
00:06:05 mais c'est vrai pour tous les présidents.
00:06:06 Pour le coup, ils ont toujours été seuls.
00:06:08 On a toujours dit ça de tous les présidents.
00:06:09 Bon, sujet grave, sujet dramatique.
00:06:13 Cette fillette de 5 ans qui a été retrouvée morte par vie
00:06:16 dans un sac au sein d'un appartement de Rambertvilliers,
00:06:19 dans les Vosges.
00:06:20 Et un adolescent connu des services de police
00:06:22 a été placé en garde à vue.
00:06:24 C'est une nouvelle qui a semé la consternation.
00:06:26 Pourquoi ?
00:06:26 Parce que ce jeune homme était dans un centre éducatif
00:06:31 fermé depuis un an parce qu'il était déjà mis en examen
00:06:33 pour viol et il aurait pu être jugé.
00:06:35 Et s'il avait été jugé, il risquait d'ailleurs,
00:06:37 il en courrait 10 ans, et s'il avait été jugé,
00:06:39 il serait sans doute en prison à l'heure à laquelle je parle
00:06:42 et cette petite fille serait vivante.
00:06:43 C'est ça la réalité.
00:06:45 Donc je vous propose de voir le sujet d'Adrien Spiteri,
00:06:47 on en parle avec vous Noé.
00:06:48 Accompagné de son père, Mélissa est encore sous le choc.
00:06:59 La veille du meurtre d'une enfant de 5 ans à Rambertvilliers,
00:07:02 le principal suspect l'aborde.
00:07:04 Il m'a dit qu'il vendait un bébé chat.
00:07:07 Et comme j'avais vu son sac à dos, je lui ai demandé
00:07:11 où il était exactement.
00:07:15 Et il m'a dit qu'il était chez lui.
00:07:18 Le bébé chat ?
00:07:18 Le bébé chat.
00:07:20 Et comme j'ai eu peur quand il m'a dit qu'il était chez lui,
00:07:22 parce que je savais qu'il me faisait un piège,
00:07:25 et bien j'ai trouvé une excuse, quoi, j'en ai déjà un à la maison.
00:07:29 Et après, je suis parti, mais il me suivait toujours.
00:07:32 Mélissa parvient à rentrer chez elle.
00:07:34 Ses parents savent qu'elle a échappé au pire.
00:07:37 Si son casier judiciaire est vierge,
00:07:39 l'adolescent est connu de la justice.
00:07:42 Âgé de 15 ans, il est déjà mis en examen
00:07:45 dans une autre affaire d'agression sexuelle et de viol sur mineurs.
00:07:48 Les faits remontent à février 2022.
00:07:51 Le jeune homme avait été placé en centre éducatif fermé
00:07:55 jusqu'en février dernier.
00:07:57 Depuis, il faisait l'objet d'un suivi
00:07:59 par la Protection judiciaire de la jeunesse.
00:08:02 Une expertise psychiatrique a déjà été réalisée concernant le jeune homme.
00:08:06 Elle avait conclu à une absence de troubles mentaux.
00:08:10 Je vous propose d'écouter Georges Fenech,
00:08:11 qui était avec nous hier et qui donnait son analyse judiciaire sur ce sujet.
00:08:15 Pourquoi ce mineur, qui avait déjà été mis en examen
00:08:21 pour un crime de viol, n'a pas été jugé dans le délai d'un an ?
00:08:27 Depuis un an, il était en centre éducatif fermé.
00:08:29 Il aurait été jugé condamné, il en courrait dix ans de réclusion criminelle,
00:08:34 compte tenu de son âge.
00:08:36 Il n'aurait peut-être pas eu cette peine complètement,
00:08:37 mais il serait incarcéré aujourd'hui.
00:08:39 Il n'y a pas en tout cas de difficultés au niveau législatif.
00:08:42 Toutes les lois, elles existent.
00:08:44 Encore faut-il les appliquer avec rigueur.
00:08:47 Noémie Schultz.
00:08:50 Vous voulez que je réponde à ce que dit Georges Fenech ?
00:08:53 Non, il faut rappeler simplement la loi.
00:08:54 C'est-à-dire qu'on ne peut pas rester plus d'un an dans un centre éducatif fermé.
00:08:57 Il a été libéré en février pour ça.
00:08:59 La question c'est, est-ce qu'il y a eu des dysfonctionnements ?
00:09:02 À chaque fois la question, est-ce qu'on aurait pu éviter ce qui s'est passé ?
00:09:06 Il ne pouvait pas passer plus d'un an.
00:09:08 C'est six mois renouvelables une fois.
00:09:10 Il était rentré en mars 2022.
00:09:13 Il est sorti en février 2023.
00:09:15 On n'a pas les jours précis.
00:09:16 Ce qui montre qu'il faut évidemment changer les lois,
00:09:18 parce que les mineurs de 15 ans ne sont pas les mêmes
00:09:21 que les mineurs de 15 ans il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans.
00:09:23 Mais les lois ont changé.
00:09:24 Oui, mais...
00:09:25 Les lois ont changé.
00:09:26 Oui, c'est vrai que...
00:09:27 En doute deux ans, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:09:28 C'est vrai que les mesures de privation de liberté pour les mineurs
00:09:32 et encore plus un mineur de moins de 16 ans sont très encadrées.
00:09:35 La détention provisoire en prison, par exemple, c'est vraiment l'exception.
00:09:38 Ça peut arriver.
00:09:39 Il aurait pu être placé en détention provisoire.
00:09:40 À l'époque, le choix a été fait de le mettre en centre éducatif fermé,
00:09:43 qui est à mi-chemin en fait entre un foyer et la prison.
00:09:47 Ce n'est pas comme la prison.
00:09:49 La question, effectivement, c'est pourquoi il n'avait pas été jugé ?
00:09:51 Parce que depuis la réforme de la justice des mineurs,
00:09:53 normalement, ça se passe en deux temps.
00:09:55 Et vous avez dans les trois mois qui suivent les faits,
00:09:57 une audience qui doit statuer sur la culpabilité du mineur.
00:10:00 Et ensuite, dans un autre délai de neuf mois maximum,
00:10:03 une audience qui se prononce sur la nature de la sanction
00:10:06 et donc éventuellement sur une condamnation à de la prison.
00:10:09 Parce qu'encore une fois, c'est possible d'envoyer un mineur,
00:10:11 y compris un mineur de 15 ans, en prison.
00:10:13 Là, cette audience-là n'avait pas encore eu lieu.
00:10:17 Et ça, on n'a pas encore d'élément qui nous explique pourquoi.
00:10:20 Le procureur a communiqué hier, bien un communiqué écrit.
00:10:23 Il y aura peut-être une conférence de presse aujourd'hui.
00:10:25 La garde à vue va se terminer cet après-midi.
00:10:28 Et on saura à ce moment-là les suites qui vont être données.
00:10:31 Donc par rapport à la question qu'on pose,
00:10:33 dysfonctionnement, oui ou non, on attend.
00:10:35 C'est un peu tôt, c'est toujours la même chose.
00:10:37 Les faits remontent à moins de 48 heures.
00:10:39 En tout cas, sur le placement en centre éducatif fermé,
00:10:41 c'était un an maximum.
00:10:42 Il y a passé pratiquement un an.
00:10:44 Et dysfonctionnement de la prise en charge ?
00:10:47 Parce que quelqu'un qui est mis en examen pour viol,
00:10:50 on ne peut pas le laisser comme ça dans la nature.
00:10:51 Il n'était pas complètement dans la nature.
00:10:52 Même si les voies ont été appliquées, j'ai bien compris.
00:10:55 Il était surveillé d'ailleurs.
00:10:56 Il était surveillé.
00:10:57 Il faisait l'objet d'une mesure éducative judiciaire.
00:11:00 Alors là aussi, on n'a pas le...
00:11:02 Quelles étaient les obligations ?
00:11:03 Quelles étaient les interdictions ?
00:11:04 Sans doute de rencontrer les victimes,
00:11:06 sans doute de se déplacer à certains endroits,
00:11:07 mais on ne sait pas précisément.
00:11:08 Et puis on découvre à travers ça une sorte de misère sociale,
00:11:12 affective, culturelle dans ce dossier,
00:11:14 avec cette mère de famille dont parlait Adrien Spiteri,
00:11:18 la mère de celui qui est mis en examen,
00:11:21 qui elle-même est en difficulté mentale, si j'ai bien compris.
00:11:24 Oui, alors sur cette question de l'état psychiatrique,
00:11:28 il faut faire attention.
00:11:29 C'est-à-dire que depuis hier, on a beaucoup...
00:11:30 Les voisins ont beaucoup dit qu'il était très bizarre,
00:11:32 il avait des problèmes psy.
00:11:33 La mère elle-même a dit qu'il était en obstacle psychiatrique.
00:11:36 Pourquoi il est sorti ?
00:11:37 Je crois qu'il y a eu beaucoup de confusion.
00:11:39 Le procureur hier conclut son communiqué
00:11:42 en disant "Une expertise psychiatrique ordonnée,
00:11:44 donc dans le cadre de la précédente affaire,
00:11:46 a conclu à l'absence de troubles mentaux."
00:11:48 Après, effectivement, dans quel état d'éducation était ce jeune ?
00:11:53 On ne le sait pas.
00:11:54 C'est un drame, mais on découvre effectivement une partie de...
00:11:57 Voilà, c'est une photographie de ce qu'est la France en même temps.
00:11:59 Je pose aussi la question des centres éducatifs fermés,
00:12:01 parce que, si j'ai bien compris,
00:12:02 il y avait 30 personnes dans ce centre pour 12 adolescents,
00:12:05 ce qui me paraît quand même des moyens assez conséquents.
00:12:07 Et on voit que c'est une efficacité limitée, visiblement.
00:12:10 Est-ce qu'il ne faut pas, effectivement,
00:12:12 déjà raccourcir les délais de la justice
00:12:14 et peut-être aller plus vite sur du répressif
00:12:16 et ne pas qu'il s'étale dans le temps comme ça ?
00:12:19 Normalement, c'était le but de la réforme.
00:12:20 C'est vrai que c'était de faire en sorte que les choses
00:12:22 soient jugées beaucoup plus vite.
00:12:23 Le vrai problème, là, il est à l'entorne de la justice.
00:12:25 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce matin,
00:12:28 qui est un sujet évidemment dramatique.
00:12:30 On va parler politique, bien sûr,
00:12:31 et on va parler d'Emmanuel Macron.
00:12:33 On va revenir quelques secondes, simplement,
00:12:35 sur ces photos qui sont à la une aujourd'hui de match.
00:12:38 Bon, ça ne va pas arranger vos affaires, quand même,
00:12:40 Pascal Rostin, parce que si...
00:12:42 Il ne souhaite pas vous faire photographier.
00:12:45 Là, vous l'avez pris...
00:12:47 Je n'ai rien commis d'illégal.
00:12:49 Ce ne sont pas des photos très compromettantes.
00:12:51 Non, elles ne sont pas trop incompromettantes.
00:12:53 Elles ne sont pas non plus du tout folles.
00:12:55 Voilà, mais si...
00:12:56 Le titre qui est...
00:12:58 Arranger mes affaires, écoutez,
00:12:59 moi, j'ai photographié tous les présidents de la République
00:13:01 depuis Jiscar.
00:13:02 Il n'y a pas de raison que je ne photographie pas
00:13:04 Emmanuel Macron aujourd'hui.
00:13:06 Il n'y a pas de retraite, d'ailleurs, chez les photographes.
00:13:09 Écoutez, j'ai 64 ans.
00:13:12 Ça fait deux ans que j'ai tous mes trimestres.
00:13:15 Et j'adore tellement mon métier.
00:13:17 Vous aussi, en fait, j'ai un métier...
00:13:18 C'est extraordinaire d'être journaliste.
00:13:20 Sans pénibilité.
00:13:21 Parce qu'il faut rester une journée pour faire ça.
00:13:22 Sans pénibilité, il faut aimer la pluie,
00:13:24 il faut aimer la nature.
00:13:25 Il faut aimer le parc de Versailles.
00:13:27 Il faut porter du pêche pour les oiseaux.
00:13:29 Et il faut surtout n'oublier jamais
00:13:31 ce que disait Pierre Lazareff,
00:13:33 le propriétaire créateur de François.
00:13:35 Il disait dans le journalisme,
00:13:37 la malchance est une faute professionnelle.
00:13:39 Bien sûr, oui, oui.
00:13:40 Donc il faut aussi avoir un peu de chance.
00:13:41 Et la chance de pouvoir faire une couverture de Paris Match,
00:13:44 même si j'y suis depuis 43 ans,
00:13:46 est toujours intacte.
00:13:48 En fait, vous aurez fait...
00:13:49 49.
00:13:50 Donc vous aviez...
00:13:51 44, merde.
00:13:52 Vous aviez 20 ans, vous avez commencé à Match.
00:13:54 Ouais, à 22 ans.
00:13:55 Après de nombreux soutiens du président,
00:13:57 on conteste la question de la solitude et de l'isolement.
00:13:59 Mais c'est un fait politique.
00:14:01 Oui, bien sûr.
00:14:02 Tu laisses photographier sur Instagram
00:14:03 par sa photographe officielle.
00:14:05 La moissonnière, dans des poses,
00:14:07 il s'est bien posé.
00:14:08 Qui fait de très belles photos, d'ailleurs,
00:14:09 soisiques de la...
00:14:10 De la moissonnière.
00:14:11 Mais on ne peut pas les utiliser, ces images.
00:14:13 C'est pour ça qu'on les montre peu.
00:14:14 Elles ne sont pas libres de droit.
00:14:16 Elles sont payées par nos impôts.
00:14:18 On sait que le métier...
00:14:20 C'est vrai.
00:14:21 On sait que le métier de président...
00:14:22 C'est vrai, c'est vrai.
00:14:24 C'est un peu populiste.
00:14:26 Elle est payée par nos impôts.
00:14:28 On en a pour notre argent.
00:14:29 C'était des photos très esthétiques.
00:14:31 Non, mais c'est vrai que...
00:14:32 L'utilité de ces photos...
00:14:34 Ouais, c'est de la communication.
00:14:36 Nous, on ne fait pas de la communication.
00:14:38 On montre la vraie vie des gens.
00:14:40 On montre le réel.
00:14:41 C'est pas mal, ça, non, Pascal ?
00:14:43 Mais attendez, c'est ce qu'on essaye de faire.
00:14:46 Les photos ou les présidents posent.
00:14:49 La tradition de Paris Match...
00:14:51 Les gens se trompent.
00:14:52 Paris Match, c'est absolument pas un magazine People.
00:14:55 C'est un pitcher magazine.
00:14:57 C'est entre du news...
00:14:59 Évidemment, on fait des couvertures People
00:15:01 parce que ça rentre dans l'actualité.
00:15:03 Mais si je vous fais la liste...
00:15:05 Il ne peut pas y avoir que le remake de l'image de Kennedy
00:15:07 avec les petits sous le bureau.
00:15:08 Si je vous fais la liste des photographes et des journalistes
00:15:11 qui sont morts sur le terrain,
00:15:13 entre Budapest...
00:15:14 Enfin, je veux dire, qui ont été blessés, qui ont été otages,
00:15:17 c'est pas sur les plages de Saint-Tropez ou de Monaco.
00:15:19 Bon, Élisabeth Lévy vient d'arriver.
00:15:21 Les garçons d'un côté, les filles de l'autre.
00:15:23 On a décidé de vous séparer parce que...
00:15:25 C'est la guerre des sexes.
00:15:27 Vous êtes agitées.
00:15:28 Donc, on a décidé, comme en classe, de vous séparer.
00:15:30 Pourquoi vous êtes en retard ?
00:15:32 Parce que les VTC ne viennent pas malgré leurs engagements.
00:15:36 Ah, bon.
00:15:37 Donc, il n'y a pas de rapport avec des embouteillages.
00:15:40 Ah, pour le coup, c'est les vacances à Paris, vous savez.
00:15:43 Oui, c'est...
00:15:44 Non, non.
00:15:45 C'est pas Mme Hidalgo, si c'était votre question.
00:15:47 C'était pas Mme Hidalgo.
00:15:48 Alors, Emmanuel Macron, le Stade de France,
00:15:51 la finale de la coupe qui oppose Nantes à Toulouse,
00:15:53 vous le savez, a lieu ce samedi.
00:15:54 Et comme c'est la tradition, le président doit saluer les joueurs.
00:15:57 Avant le coup d'envoi, il va descendre.
00:15:58 Et a priori, les syndicats souhaitent perturber ce moment
00:16:00 via une action coup de poing.
00:16:02 Il y a 30 000 cartons rouges qui seraient distribués,
00:16:04 ainsi que 10 000 sifflets.
00:16:06 Alors, je ne sais pas si les sifflets vont être...
00:16:09 Les policiers vont intervenir pour contrôler
00:16:12 les gens qui ont un sifflet.
00:16:13 Je n'en sais rien.
00:16:15 Alors, vous voyez par exemple cette petite...
00:16:18 "Soyez nombreux à adresser un carton rouge aux méprisants de la République
00:16:21 à l'occasion de la finale de la Coupe de France,
00:16:23 samedi 29 avril, 17h.
00:16:25 Rendez-vous aux abords des sorties ERR, B, D et ligne 13
00:16:28 du métro du Stade de France à Saint-Denis."
00:16:30 Je ne sais pas si les supporters de Toulouse ou de Nantes
00:16:32 sont contre la réforme des retraites.
00:16:35 Peut-être pas, d'ailleurs.
00:16:36 Si ils sont dans les standoids.
00:16:37 Statistiquement, oui.
00:16:38 Statistiquement, ils devraient y avoir une majorité.
00:16:40 En plus, les joueurs de foot prennent de la retraite assez jeune.
00:16:43 Oui.
00:16:44 Ils n'attendent pas 64 ans.
00:16:45 Oui, bien sûr.
00:16:46 Mais bon, c'est vrai qu'il y a...
00:16:47 L'inventivité sociale concernant les manières de manifester en France
00:16:51 me subjugue.
00:16:52 Personnellement, je trouve qu'on a une forte d'énergie nationale
00:16:54 pour inventer des moyens de contester les casseroles.
00:16:57 Je vous l'avais dit il y a quelques semaines.
00:16:59 Vous allez voir de l'inventivité sociale.
00:17:00 C'est un prix Nobel.
00:17:01 Oui.
00:17:02 Ce qui va être drôle, c'est s'ils interdisent les cartons rouges.
00:17:05 Ils essayent de les saisir.
00:17:07 Réza Pinchan, secrétaire général de Force Ouvrière 93, a dit
00:17:11 "Il n'est pas question de perturber l'événement sportif,
00:17:14 mais on veut montrer au gouvernement et à Emmanuel Macron
00:17:16 que malgré la promulgation de la loi, la mobilisation continue,
00:17:19 que le ressentiment et la colère sont toujours là."
00:17:21 Bon...
00:17:22 Il faut bien le préciser, c'est que c'est pour le moment
00:17:25 où le président descend sur la pelouse saluer les joueurs.
00:17:27 Oui.
00:17:28 Ce n'est pas pendant le match.
00:17:29 On est bien d'accord.
00:17:30 Non.
00:17:31 Sauf que le carton rouge sera brandi à la 49e minute.
00:17:35 Pourquoi ?
00:17:36 Parce que 49-3.
00:17:37 Ah oui.
00:17:38 Donc, Gauthier Lebret qui suit l'actualité de l'Elysée.
00:17:43 Je vais remercier Noémie Chouz.
00:17:45 On va vous retrouver tout à l'heure.
00:17:47 Oui, pour parler de la mobilisation du 1er mai.
00:17:49 Exactement, pour la mobilisation du 1er.
00:17:51 Donc, je ne vais pas vous remercier du tout.
00:17:52 Finalement, vous allez rester.
00:17:53 Mais je vais remercier peut-être Pascal Rostin.
00:17:55 Voilà.
00:17:56 Parce que vous, vous avez tout dit.
00:17:57 Rien.
00:17:58 Je n'ai rien dit et je ne dirai rien.
00:17:59 Bon.
00:18:00 En tout cas, c'est toujours un plaisir.
00:18:01 Vous allez retourner avec vos jumelles.
00:18:04 Non, mais il y a quelque chose.
00:18:06 Les photographes…
00:18:07 Franchement, je ne suis pas très discret.
00:18:09 Les photographes sont des journalistes.
00:18:11 Ah, ça c'est sûr.
00:18:12 On a la même carte de presse.
00:18:13 Exactement.
00:18:14 Mais ils incarnent, j'allais dire, une forme d'aristocratie dans le métier.
00:18:18 J'aime bien ça.
00:18:19 Voilà.
00:18:20 Le dinosaure, l'aristocrate.
00:18:22 Voilà.
00:18:23 Une manière de fonctionner à l'ancienne, moi, qui me plaît beaucoup.
00:18:26 Et puis, on pense par exemple à François Gragnon qui a été avec vous à Match.
00:18:30 On pense à celui qu'on appelle…
00:18:32 Qui vous a appris à jouer au poker.
00:18:33 Oui, parce que c'était…
00:18:35 Il y avait une tradition.
00:18:36 Je le dis à chaque fois.
00:18:37 Vous savez comment étaient recrutés les photographes de Match dans les années 50 ?
00:18:40 Sur le poker ?
00:18:41 Uniquement sur… Il fallait qu'ils soient beaux.
00:18:42 Uniquement sur leur… Mais paraît-il…
00:18:44 Merci.
00:18:45 Non, mais…
00:18:46 Merci.
00:18:47 Sur leur bonne mine.
00:18:48 C'est incroyable.
00:18:49 Vous voyez, les critères aujourd'hui, ce serait évidemment de la discrimination.
00:18:51 Et le directeur de Paris Match leur disait « dépensez de l'argent, roulez dans des belles voitures,
00:18:56 soyez avec des jolies femmes ».
00:18:57 Ah, ça c'était le truc de Daniel Silipaki.
00:18:58 Exactement.
00:18:59 C'était notre époque.
00:19:00 Donc, merci en tout cas.
00:19:01 Vraiment merci, Pascal.
00:19:02 C'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:19:03 Gautier Lebret, qui incarne une autre génération.
00:19:05 Mais qui est beau aussi.
00:19:06 Et qui n'a pas été recruté sur des…
00:19:08 Et qui n'est pas habillé en rouge.
00:19:10 Et qui n'a pas été recruté sur des critères physiques.
00:19:13 Non, mais non.
00:19:14 Oh la vache.
00:19:15 Sur des critères intellectuels, c'est ce que je voulais dire.
00:19:17 C'est ça qui prime, bien évidemment.
00:19:19 L'attaque commence tout de suite, très bien.
00:19:21 Bon, d'ailleurs, l'Elysée n'est pas contente, c'était une.
00:19:24 Ah ben non, non, ils ne sont pas ravis.
00:19:25 Mais pourquoi ?
00:19:26 Parce qu'Emmanuel Macron n'apparaît pas sur son meilleur jour.
00:19:28 Pourquoi ?
00:19:29 Vous avez un président pour qui tout va bien.
00:19:32 Madame la Marquise, pour qui il n'y a pas de crise.
00:19:34 Bon, alors là, c'est le dimanche.
00:19:35 On est toujours en relâche le dimanche.
00:19:36 Vous aussi, vous êtes en relâche le dimanche.
00:19:37 Donc si on vous photographiait le dimanche, ça ne serait pas forcément formidable.
00:19:40 Mais…
00:19:41 Ce n'est pas les artistes non plus.
00:19:43 Ça c'est un pardon de l'innocence.
00:19:45 Et du coup, oui, évidemment, vu que ce n'est pas une photo autorisée, disons-le comme ça.
00:19:50 Oui, ils ne sont pas ravis, ravis, oui.
00:19:52 Bon, et ce qui va venir samedi ?
00:19:54 Grande question.
00:19:55 Pour le moment, ce n'est pas son genre de se dérober.
00:19:58 Voilà.
00:19:59 Ce n'est pas son style de se dérober.
00:20:00 On n'imagine pas qu'il ne soit pas là.
00:20:01 Parce que s'il n'était pas là, ça voudrait dire que la première ministre préside la soirée.
00:20:06 Donc ça ne serait quand même pas très élégant d'envoyer Mme Borne.
00:20:08 Et si Mme Borne n'est encore pas là…
00:20:09 Il a été envoyée au front.
00:20:10 C'est elle, hier, qui a été envoyée au front.
00:20:12 La ministre des Sports.
00:20:13 Ça serait la ministre des Sports et ça ne serait pas non plus très élégant d'envoyer…
00:20:16 Non, je pense qu'il va y aller.
00:20:17 Après, il va y aller.
00:20:19 Deuxième question, est-ce qu'il va descendre ?
00:20:20 Est-ce qu'il va aller sur le terrain ?
00:20:21 La réponse est sans doute oui.
00:20:23 Est-ce que la sono va être augmentée pour cacher le bruit des huées ?
00:20:27 Oui, je ne crois pas justement.
00:20:29 Mais parce que je pense qu'il ne demandera pas ça.
00:20:31 Au contraire, c'est contre-productif.
00:20:33 Je pense qu'il va apprécier ce côté expiatoire.
00:20:40 Il va saluer la foule.
00:20:42 Je suis au milieu.
00:20:43 Jamane, 22 joueurs, ça doit prendre deux bonnes minutes.
00:20:46 Mais il va descendre vite.
00:20:48 Ça peut être long.
00:20:50 Mais non, je crois qu'au contraire, il y a un côté…
00:20:54 Je suis plutôt d'accord avec ça.
00:20:56 Je ne suis pas Jacques Chirac.
00:20:57 J'affronte, j'y vais.
00:20:58 C'est ça son message.
00:21:00 A tort ou à raison.
00:21:01 Donc, il va y aller.
00:21:03 Et au contraire, les gens vont siffler.
00:21:04 Oui, je suis désolé.
00:21:06 Je ne serais pas la première.
00:21:07 J'ai fait ça.
00:21:08 Non, je vous assure.
00:21:09 Je pense que…
00:21:10 C'est un rôle au week-end.
00:21:11 Je ne veux pas dire que ça le sert, mais je ne suis pas loin de penser ça.
00:21:14 Tu n'irais pas jusqu'en loin.
00:21:15 Si.
00:21:16 Je suis d'accord avec ça.
00:21:17 Il y a un côté un peu puéril au bout d'un moment, si vous voulez, dans la répétition.
00:21:22 Et jusqu'à quand ça va durer ?
00:21:23 Ça va durer.
00:21:24 Très bien.
00:21:25 Vous êtes un soutien de la réforme.
00:21:26 J'ai le droit de trouver ça un peu puéril.
00:21:28 Vous soutenez cette réforme des retraites.
00:21:29 Je comprends que ceux qui…
00:21:31 Mais on ne la soutient pas.
00:21:32 Non, je parle à Elisabeth Lévy.
00:21:33 D'abord, ce n'est pas que je la soutiens, c'est que je ne la trouve pas aussi grave et infamante que vous.
00:21:38 Mais souffrez que ceux qui refusent cette réforme continuent à s'organiser.
00:21:42 Non, je ne le souffre pas.
00:21:44 Mon cher, cette voix a été promulguée.
00:21:47 Je trouve qu'il y a un côté nanana…
00:21:49 Personne ne donne un coup de sifflet pour dire maintenant vous rentrez chez vous et c'est fini.
00:21:52 Ça ne se passe pas comme ça.
00:21:53 Ça s'appelle les institutions.
00:21:54 Et moi, j'ai voté dans des conditions qui vous déplaisent.
00:21:58 Le problème politique est que relaire.
00:22:00 Mais ce n'est plus les retraites, c'est le contrat démocratique.
00:22:03 Je suis d'accord avec ça.
00:22:04 D'ailleurs, on a parlé hier, on peut revoir l'image de l'effigie qui est brûlée parce qu'il y a quelque chose.
00:22:09 On devrait tous être inquiet de ça, bien sûr, et tous pour le coup regretter cette haine.
00:22:16 Et je l'ai dit dès hier.
00:22:18 On va marquer une pause.
00:22:19 On va parler de ce qui se passe le 1er mai avec un 1er mai vengeur.
00:22:24 C'est bien ça ?
00:22:25 Historique et vengeur.
00:22:26 En tout cas, la crainte des services de renseignement qui ont publié une note à quatre jours de l'appel à manifester.
00:22:32 Bon, écoutez, on en parle dans une seconde.
00:22:35 Les garçons d'un côté, les filles de l'autre.
00:22:38 Ça fait la communale.
00:22:40 Comment ?
00:22:41 Comme à la communale.
00:22:42 Et à la synagogue.
00:22:45 A tout de suite.
00:22:46 Le 1er mai, 1er mai de tous les dangers.
00:22:50 Donc une note de renseignement territorial prévoit des manifestants à Paris, peut-être 100 000 manifestants.
00:22:57 Cette note, on va voir le sujet dans une seconde de Thomas Bonnet.
00:23:02 Mais on est un peu en avance aujourd'hui.
00:23:04 Je ne sais pas pourquoi.
00:23:05 C'est assez rare.
00:23:06 Donc finalement, comme on est en avance, Somaïa Labédie va nous rappeler les titres.
00:23:10 Somaïa.
00:23:11 Le profil inquiétant de l'adolescent qui a tué Rose Isabella.
00:23:18 Le jeune homme avait déjà été mis en examen pour viol sur mineur pour des faits remontants à février 2022.
00:23:24 Et dans le cadre de cette procédure, il avait été placé en centre éducatif fermé jusqu'en février 2023.
00:23:30 Il faisait d'ailleurs l'objet d'un suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.
00:23:34 Le procureur d'Epinal doit s'exprimer en fin de matinée.
00:23:38 Une application pour faciliter la vie des justiciables lancée par le ministère de la justice.
00:23:43 Aujourd'hui, baptisée justice.fr, l'application est censée rapprocher les citoyens de la justice.
00:23:49 Les utilisateurs pourront accéder par exemple à des simulateurs de pension alimentaire ou d'aide juridictionnelle.
00:23:55 Ou encore trouver un avocat ou localiser le point de justice le plus proche.
00:24:01 Et puis ce chiffre pour terminer, près de 90% des jeunes femmes des pays pauvres ne vont pas sur internet.
00:24:07 Soit une proportion bien plus importante que celle des hommes du même âge selon un rapport de l'UNICEF.
00:24:13 Pour réduire cet écart, il ne suffit pas de donner un accès à ces jeunes filles.
00:24:17 Il faut renforcer leur pouvoir pour qu'elles deviennent des innovatrices précises.
00:24:21 Le directeur de l'éducation à l'UNICEF.
00:24:24 Noémie Joule, c'est bien ça justice.fr ?
00:24:27 Oui.
00:24:28 C'est une bonne idée. Pour faciliter la vie du justiciable.
00:24:32 Vous êtes allé déjà sur justice.fr ?
00:24:34 Non, pas encore.
00:24:35 L'application ?
00:24:36 On va y aller.
00:24:38 Si elle existe déjà.
00:24:40 Si elle existe déjà, je trouve que c'est une bonne idée.
00:24:42 Est-ce que je peux vous donner une petite information qui vient de tomber ?
00:24:46 Oui.
00:24:47 Le parquet général fait appel au procès du Rio-Paris.
00:24:51 Vous savez, Airbus et Air France ont été relaxés par la justice la semaine dernière.
00:24:56 On avait entendu l'émotion des victimes et celle d'Alain Jakubowicz.
00:25:00 On vient de recevoir un communiqué de la cour d'appel de Paris.
00:25:03 Appel formé contre le jugement concernant l'accident aérien.
00:25:07 C'est un peu une surprise parce que le parquet avait requis la relax.
00:25:11 Oui, mais c'est le parquet général qui fait appel.
00:25:14 Et dans cette affaire, qui est très compliquée.
00:25:17 C'est incompréhensible.
00:25:18 En tout cas, il y aura donc un nouveau procès.
00:25:20 Vous avez le parquet qui, en audience, demande la relax.
00:25:24 Et vous avez ce que vous appelez le parquet général qui fait appel.
00:25:28 Le niveau du dessus.
00:25:29 Parce que le parquet général, lui, avait requis le renvoi d'Airbus et Air France devant la justice.
00:25:34 Donc c'est cohérent que le parquet général fasse appel.
00:25:37 Oui, sauf que la semaine dernière, on a dit sans doute qu'il n'y aura peut-être pas appel
00:25:40 parce que le parquet avait proposé la relax.
00:25:42 On ne savait pas.
00:25:43 On ne savait pas.
00:25:44 Et donc il y aura un nouveau procès.
00:25:45 Vous savez ce qu'on peut faire ?
00:25:46 Parce que c'est une très bonne info que vous nous donnez à l'instant.
00:25:48 On va appeler Alain Jakubowicz.
00:25:50 On va lui demander son sentiment.
00:25:52 Je le dis à Marine Lanson.
00:25:54 Et je pense que Marine, effectivement, va pouvoir le joindre.
00:25:57 En tout cas, je l'espère.
00:25:59 On vient sur cette journée du 1er mai.
00:26:02 Ça va, Elisabeth ?
00:26:03 Oui, oui.
00:26:04 Je réfléchissais au 1er mai.
00:26:06 Oui, parce que c'est tellement rare de vous voir réfléchir.
00:26:10 Réfléchir.
00:26:11 Mais c'est ce matin.
00:26:15 C'est ce matin, je réfléchis.
00:26:17 Je vous voyais dans une phase de méditation.
00:26:20 Oui, absolument.
00:26:21 Je m'étonnais.
00:26:22 Je me disais, que se passe-t-il ?
00:26:23 Vous savez que je prends grand soin de vous.
00:26:25 Oui, oui, absolument.
00:26:26 Je vous en remercie.
00:26:27 De tous les gens qui sont autour de la table.
00:26:29 Je ne souhaiterais pas que…
00:26:30 Je vous remercie de noter que j'ai réfléchi ce matin.
00:26:32 Oui, bien sûr.
00:26:33 La faute, je veux le savoir.
00:26:34 Je vous voyais silencieuse.
00:26:35 J'avais déjà plusieurs messages.
00:26:36 Le salut va arriver.
00:26:39 Que se passe-t-il ?
00:26:40 Qu'est-ce qu'a Elisabeth Lévy ?
00:26:41 Donc je me suis permis.
00:26:42 Vous avez raison.
00:26:43 Merci.
00:26:44 Merci pour votre sollicitude, cher Pascal.
00:26:45 Je vous en prie.
00:26:46 Thomas Bonnet, le 1er mai.
00:26:48 La journée du 1er mai s'annonce historique.
00:26:54 C'est en tout cas ce que prédit une note des services de renseignement.
00:26:57 Les autorités disent attendre de 80 à 100 000 manifestants rien qu'à Paris.
00:27:02 Au sein du cortège, 1 500 à 3 000 gilets jaunes, dont des éléments radicaux.
00:27:07 Entre 1 000 et 2 000 éléments à risque sont attendus dans la manifestation, selon cette note.
00:27:12 Des éléments qui conduisent donc les services de renseignement à qualifier cette journée d'historique.
00:27:17 Une journée qui sera également, je cite, "teintée d'un fort esprit de rejet de la réforme".
00:27:21 Les autorités anticipent donc cette date de mobilisation comme une possible nouvelle étape
00:27:25 dans la contestation sociale qui se fait entendre dans le pays depuis des semaines.
00:27:29 Face à tous ces éléments, le dispositif de sécurité devrait donc être conséquent,
00:27:34 mais aucun détail n'a encore été annoncé.
00:27:37 C'est vrai qu'il y a une forme d'inquiétude très grande, et pour le politique, et pour les policiers, Noémie.
00:27:45 Oui, parce qu'il y a cet inter-syndical qui reste très fort, très mobilisé.
00:27:49 Et c'est ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que maintenant la mobilisation va presque au-delà de la réforme des retraites.
00:27:54 Et c'est ce qu'on lit dans cette note qu'on a pu consulter.
00:27:57 C'est que les gens ne sont pas satisfaits de la façon dont la réforme a été conduite,
00:28:02 pas digne d'une démocratie, l'utilisation du 49-3 qui a rallié la société civile et la jeunesse au mouvement.
00:28:07 Donc on s'attend effectivement à beaucoup de monde, 80 à 100 000 personnes,
00:28:10 1 500 à 3 000 gilets jaunes, et 1 000 à 2 000 casseurs, c'est toujours l'interrogation.
00:28:15 Vous savez que ces casseurs, ils ont besoin que le mouvement soit très fourni pour pouvoir passer à l'action.
00:28:20 Et effectivement, il y a donc cette inquiétude avec ces termes d'esprit vengeur, esprit déterminé et offensif.
00:28:26 La conclusion de la note, il est d'ores et déjà approprié de qualifier ce premier mède historique,
00:28:30 cette journée dépassera la seule question du travail,
00:28:32 et sera plus largement une journée fédératrice autour du rejet profond de la politique générale menée par le gouvernement.
00:28:37 Oui, mais le gouvernement a tablé que ça s'arrêterait.
00:28:40 Moi, j'observe que ça ne s'arrête pas du tout, que ça continue,
00:28:43 que c'est la première fois qu'après une loi votée, il y a encore des manifestations,
00:28:46 que les ministres ne peuvent pas sortir, et tout ça.
00:28:48 Bon, je sais que manifestement, la rue veut que le pouvoir cède.
00:28:52 Et les renseignements disent que cette journée du premier mai pourrait ne pas être justement un baroud d'honneur,
00:28:56 mais une nouvelle journée qui viendrait en alimenter d'autres.
00:28:59 Et je rappelle qu'après le premier mai, vous avez le 3 mai,
00:29:01 et c'est la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d'initiative partagée.
00:29:05 Donc s'il est une nouvelle fois rejeté, c'est le scénario qui tient la corde,
00:29:08 ça pourrait évidemment alimenter les colères, et la NUPES et les syndicats pourraient s'en servir.
00:29:12 C'est la fête de Cannes, c'est la coupe du monde de rugby qui arrive,
00:29:15 ça va être pourquoi pas le Tour de France, en permanence, il va y avoir des manifestations,
00:29:19 Roland-Garros, des manifestations possibles.
00:29:21 Mais on risque de voir un peu comme avec les Gilets jaunes, une impasse politique de cette opposition,
00:29:25 parce qu'après les Gilets jaunes, vous voyez bien qu'il n'y a pas eu...
00:29:27 Les Gilets jaunes, pardonnez-moi, on a payé.
00:29:29 Oui, mais il n'y a pas eu de débouché politique de cette...
00:29:32 Il y a eu des chèques, si vous voulez, et là aussi il va y avoir des chèques,
00:29:36 mais il y en a déjà un peu, mais on voit bien, si vous voulez,
00:29:40 puisqu'il demande une chose qui ne va pas se produire, puisque la loi est promulguée,
00:29:44 on ne sait pas où ça va aller.
00:29:46 Et en plus, si vous avez de la violence, je suppose qu'il va y en avoir comme...
00:29:49 - Et vous ne pouvez rien faire, vous ne pouvez même pas faire,
00:29:51 on va en parler tout à l'heure, une loi immigration.
00:29:53 - Mais bien sûr.
00:29:54 - Vous êtes bloqué pendant 4 ans, moi j'aime bien qu'on soit bloqué pendant 4 ans.
00:29:57 - Là-dessus, vous avez raison, mais est-ce que ce mouvement va pas perdre dans l'opinion,
00:30:01 si vous voulez ?
00:30:02 - Il ne perd pas dans l'opinion, je pense que non.
00:30:04 - D'abord, 1er mai, très fort, oui, unité syndicale,
00:30:07 c'est la 3e fois depuis 45 que l'ensemble des syndicats seront ensemble,
00:30:11 et moi ce que je mesure dans les contacts, ce qu'on peut entendre,
00:30:14 c'est qu'il y a à la fois la question des retraites, mais tu le sais,
00:30:17 Isabelle, on est bien au-delà.
00:30:19 C'est-à-dire qu'il y a un climat quasiment de détestation,
00:30:22 de très grand rejet en tout cas, du pouvoir en place,
00:30:26 et notamment du président de la République, qui me semble excessive.
00:30:29 - Quand on parle d'un incendie, il faut l'éteindre au départ.
00:30:31 Il n'a eu aucune prise en considération de ce qui montait dans le pays.
00:30:34 - Il y aura la catastrophe des européennes dans un an.
00:30:37 - On a dit, on répète toujours la même chose.
00:30:39 On répète toujours la même chose.
00:30:40 Alors, en revanche, est-ce que ce sera un baroud d'honneur ?
00:30:42 Écoutez quelques Français interrogés par CNews.
00:30:45 Baroud d'honneur ou pas ?
00:30:47 - Je pense pas que ce soit un baroud d'honneur.
00:30:52 Dans la tête des gens, ça va rester.
00:30:54 - Je pense que les dés sont jetés.
00:30:56 La décision ne changera pas.
00:30:58 - Je sais pas. J'ai vu que les gilets jaunes se fatiguaient.
00:31:01 Je sais pas si ça va être la même chose pour les retraites.
00:31:04 Les gens s'épuisent.
00:31:05 - Il faut montrer sa contestation maintenant.
00:31:08 Moi, j'ai peu d'espoir, quoi.
00:31:11 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur le 1er mai.
00:31:15 Il y a une inquiétude, le pouvoir...
00:31:17 - Oui, il y a une inquiétude. L'inquiétude, c'est que ça dure.
00:31:19 Par contre, je nuancerais le propos en disant que le pays n'a jamais été complètement à l'arrêt,
00:31:23 qu'on n'a pas connu les grèves de 1995,
00:31:25 qu'on n'a pas connu les grèves même pendant la réforme à points portée par Edouard Philippe,
00:31:29 où on a eu 50 jours de grève consécutive record à la SNCF et à la RATP.
00:31:34 Donc oui, il y a la crainte de l'enlisement, même d'une relance du mouvement
00:31:38 grâce au 1er mai, au 3 mai et même au 8 juin,
00:31:40 où le groupe Lyaute va essayer d'abroger la réforme des retraites à l'Assemblée nationale.
00:31:44 C'est pas dit que ça passe pas. Après, ça n'ira pas au Sénat.
00:31:46 - Pourquoi vous dites que c'est pas dit que ça passe pas ?
00:31:47 - Parce que si les mêmes qui ont enclenché quelque part le 49-3 en refusant de voter
00:31:51 se mettent d'accord pour voter la proposition du groupe Lyaute d'abroger les 64 ans,
00:31:56 il y a une majorité pour voter cette proposition du groupe Lyaute.
00:31:58 Après, le Sénat n'est pas obligé de l'inscrire à l'ordre du jour au palais du Luxembourg.
00:32:02 Donc ça n'ira pas jusqu'au bout.
00:32:03 Mais ça serait quand même un sérieux revers pour le gouvernement
00:32:06 si à l'Assemblée, l'abrogation de la réforme des retraites est votée.
00:32:09 - Ça c'est sûr.
00:32:10 - Mais le sujet, c'est plus tellement la réforme des retraites, c'est le contrat démocratique.
00:32:14 C'est ça qu'Emmanuel Macron n'a pas pris en compte et n'a pas voulu solder.
00:32:19 C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de vote.
00:32:21 C'est-à-dire que les gens ont eu le sentiment, qui n'est pas tout à fait infondé,
00:32:24 qu'il est passé en force et qu'il n'a absolument pas tenu compte ni des syndicats,
00:32:28 ni d'un vote quelconque.
00:32:30 Et donc le problème, il est là.
00:32:32 Et celui-là, il ne se solde pas, sauf retour devant les urnes.
00:32:36 Et c'est ça que le pouvoir n'a pas...
00:32:38 - Mais je suis d'accord avec vous, mais hier, et on en parlera tout de suite
00:32:41 après avoir écouté Alain Zinkevich, l'intervention d'Elisabeth Borne, c'est invraisemblable.
00:32:46 - Mais l'exercice n'est pas possible.
00:32:47 - C'est possible.
00:32:48 - C'est invraisemblable.
00:32:49 - Oui, mais c'est invraisemblable.
00:32:50 - C'est le roi qui est nul, il envoie sa première ligne, en fait.
00:32:52 - La règle, c'est dire "je suis toute nulle".
00:32:53 - J'ai des écho dans la majorité, Pascal, de cette confiance de presse.
00:32:56 - C'est invraisemblable, d'abord, c'est une oraison funèbre, sur la forme, c'est une oraison funèbre.
00:32:59 - On est très serein avec Elisabeth Borne du côté de la majorité.
00:33:01 - Il n'y a rien dedans.
00:33:02 - On m'a confié...
00:33:03 - Il n'y a rien dedans.
00:33:04 - Un très haut cadre de la majorité m'a confié, c'était un discours de politique générale sans politique.
00:33:08 - Non mais c'est effrayant. Et même à l'Elysée, on le disait hier soir, à l'Elysée, entre l'Elysée et Matignon...
00:33:15 - Emmanuel Macron s'en est mieux sorti lors de son intervention.
00:33:18 - Alain Jakubowicz est avec nous.
00:33:22 - Alain Jakubowicz a été l'avocat des partis civils dans l'affaire du Rio-Paris.
00:33:28 - Un mot peut-être pour nous sur la décision rendue la semaine dernière.
00:33:31 - Oui.
00:33:32 - Le tribunal correctionnel a relaxé Airbus et Air France.
00:33:35 - Pour simplifier, ils ont reconnu que des fautes avaient été commises et par Airbus et par Air France,
00:33:40 - mais qu'ils n'étaient pas certains que le crash ait été la conséquence directe de ces fautes.
00:33:44 - En gros, on ne peut pas être sûr que si ces fautes n'avaient pas été commises, le crash n'aurait pas quand même eu lieu.
00:33:49 - C'est ce qu'a dit la présidente dans la motivation.
00:33:51 - Bon, il y aura un deuxième procès éprouvant pour les partis civils, éprouvant j'imagine pour l'avocat que vous êtes.
00:33:57 - Bonjour Alain Jakubowicz.
00:33:58 - Mais j'imagine, même si tout cela sera éprouvant, que ce matin vous êtes plutôt heureux qu'il y ait un nouveau procès.
00:34:05 - Écoutez, c'est un immense soulagement pour les familles de victimes.
00:34:08 - On n'osait presque pas l'espérer.
00:34:10 - Parce que le parquet de la République ayant requis la relaxe, bon, il est évident que le parquet n'allait pas faire appel.
00:34:16 - Alors nous, nous ne pouvions pas faire appel.
00:34:17 - La seule solution, la seule issue, c'était que le parquet général, d'une certaine façon,
00:34:22 - désavoue le parquet de la République en étant au-dessus, c'est son supérieur hiérarchique.
00:34:27 - Et il a la possibilité de faire appel et le procureur général, dans un acte extrêmement courageux,
00:34:34 - important pour l'institution judiciaire, nous a fait savoir qu'il interjettait appel,
00:34:39 - ce qui, évidemment pour les familles de victimes, est un immense soulagement.
00:34:43 - Bon, on repart donc pour, il a duré combien de temps ce procès ?
00:34:46 - Trois mois ?
00:34:47 - Trois mois.
00:34:48 - Donc pendant trois mois, vous allez être à l'audience quasiment tous les jours Alain Jakubowicz ?
00:34:52 - Pas quasiment Pascal, vous savez, moi je suis un avocat de la vieille école,
00:34:56 - moi quand je suis dans un procès, je suis dans un procès.
00:34:58 - C'est-à-dire que j'y suis de la première à la dernière minute.
00:35:01 - Alors le procès d'appel, en règle générale, les procès d'appel sont plus courts que les procès de première instance.
00:35:06 - C'est un problème d'ailleurs, c'est l'organisation de ce type de procès,
00:35:10 - mais le procureur général, et c'est ce que nous avons fait valoir,
00:35:13 - considérait qu'on ne pouvait pas, dans cette catastrophe, en rester au jugement de première instance.
00:35:18 - Il faut aller au bout, il faut aller devant la cour d'appel,
00:35:20 - il faudra aller sûrement devant la cour de cassation, il faut trancher cela.
00:35:24 - C'est le plus important accident d'avion du XXème siècle.
00:35:28 - C'est vraiment quelque chose d'incroyable qui s'est passé, avec une saga judiciaire inouïe,
00:35:34 - 14 ans, avec des revirements sans cesse, il n'y a pas deux décisions qui vont dans le même sens.
00:35:38 - Alors ça nous donne beaucoup d'espoir, bien sûr devant la cour d'appel.
00:35:41 - Alors au-delà évidemment du fond, il y a également la forme,
00:35:45 - et on avait échangé ensemble, lorsque Hervé Temime est décédé,
00:35:50 - et vous m'aviez dit "ce métier nous mange complètement de l'intérieur",
00:35:54 - et j'avais été frappé quand je vous avais appelé au moment de verdict donné sur le Rio-Paris,
00:36:01 - combien vous étiez affecté vous-même, et combien les avocats font, peut-être pas tous,
00:36:05 - mais en tout cas ceux que je rencontre souvent font corps avec la cause qu'ils défendent,
00:36:11 - et combien ce métier, vous dites "je vais être pendant trois mois matin, midi et soir avec eux",
00:36:16 - et combien ce métier c'est une forme de sacerdoce que vous faites.
00:36:21 - Et cette conversation qu'on avait eue ensemble m'avait beaucoup frappé au moment du décès d'Hervé Temime.
00:36:28 - Vous savez, moi depuis le prononcé du jugement, bien sûr, je suis aux côtés des familles de victimes,
00:36:34 - je les rassure, je leur dis qu'on va jouer tout ce que l'on peut auprès du parquet général,
00:36:39 - faire valoir nos arguments, essayer de convaincre le procureur général du bien fondé de cet appel,
00:36:44 - et d'une certaine façon, bien sûr, je suis très satisfait aujourd'hui que le procureur général nous ait entendu,
00:36:51 - c'est extrêmement important, on est dedans, et on attend maintenant sereinement,
00:36:56 - mais avec une immense détermination, ce procès d'appel.
00:36:59 - J'entends, et je vous remercie beaucoup, vous êtes dans votre bureau à Lyon, manifestement ?
00:37:05 - Voilà, absolument, aujourd'hui c'est une journée lyonnaise.
00:37:07 - C'est une journée lyonnaise, donc écoutez, bonne journée, monsieur Jacques Bovitz.
00:37:12 - Merci.
00:37:13 - D'ailleurs, vous venez bientôt, je crois, nous voir sur notre plateau.
00:37:16 - Absolument, avec un immense plaisir comme toujours.
00:37:19 - Eh bien, il est partagé.
00:37:21 - Vous le savez. La feuille de route, ou la feuille de déroute d'Elisabeth Borne, hier, vous disiez ?
00:37:31 - Un discours de politique générale sans politique.
00:37:34 - Un haut cadre de la Macronie qui m'a lâché ça hier soir au sujet d'Elisabeth Borne.
00:37:37 - Tout le monde est très sévère avec Elisabeth Borne, mais il a raison, Olivier,
00:37:40 - c'est-à-dire que vous l'envoyez au front pour prendre la foudre, et après vous la critiquer derrière.
00:37:44 - Donc c'est vrai que ce n'est pas très élégant.
00:37:46 - Et puis surtout, elle avait cligné ce qu'avait dit le président, en fait.
00:37:48 - Oui, il n'y avait pas d'annonce.
00:37:50 - Mais je ne suis pas d'accord du tout, elle n'a pas dit que c'était le recul.
00:37:52 - La seule annonce, c'est l'immigration.
00:37:53 - Lundi, le président a dit...
00:37:55 - Vous avez raison, vous avez raison.
00:37:57 - Lundi, tu as un président qui intervient dans le Parisien pour dire qu'il y aura une loi avant l'été sur l'immigration.
00:38:04 - Deux jours plus tard, tu as la première ministre qui dit le contraire.
00:38:06 - Vous avez raison.
00:38:07 - Ce que je voulais dire, c'est qu'elle a fait un catalogue de promesses,
00:38:10 - mais surtout, vous dites que c'est de la politique sans politique, c'est vrai.
00:38:13 - Moi, je n'ai pas d'autre.
00:38:15 - C'est un discours de techno, il manquait que les power points.
00:38:20 - Il y a une chose que...
00:38:22 - C'est effrayant.
00:38:23 - Il n'y a que deux portes de sortie, c'est soit la dissolution et on repart à zéro, soit la droitisation.
00:38:28 - Or, il refuse de faire ce choix de la droitisation, puisqu'il veut garder Elisabeth Borne.
00:38:32 - Il a un surmoi de gauche qui fait qu'à chaque fois qu'il fait un pas vers la droite,
00:38:36 - il se sent obligé de désavouer ou de se rattraper quelques jours plus tard en allant faire un pas à gauche.
00:38:41 - C'est le piège dû en même temps.
00:38:42 - Et en mariant un migratoire.
00:38:43 - Une tenaille dans laquelle il n'arrive pas à sortir.
00:38:45 - Et sa seule échappatoire aujourd'hui, ce serait de faire un vrai gouvernement de droite,
00:38:48 - de faire une vraie loi immigration,
00:38:50 - de renvoyer Elisabeth Borne, de nommer un ministre de droite.
00:38:53 - Il n'y arrive pas, il est coincé par le piège qu'elle a construit.
00:38:56 - La déroute.
00:38:58 - C'est la déroute à laquelle on assiste les gens.
00:39:00 - La droite de l'Ontario, elle a échoué.
00:39:02 - Elle aurait dû se formaliser au moment de la réforme des retraites.
00:39:05 - Elle a échoué.
00:39:06 - Elle pourrait la réimaginer sur la droite d'immigration.
00:39:09 - L'immigration, elle pourrait marcher.
00:39:10 - L'immigration, c'est une vision de droite.
00:39:11 - Il perdrait son aide gauche.
00:39:13 - Il perdrait sa chaulière.
00:39:14 - Il y a 60% des Français qui veulent ça.
00:39:17 - 82%.
00:39:18 - Politiquement, on peut comprendre que LR ne soit pas très allant
00:39:22 - pour rejoindre l'embarcation macroniste qui sombre petit à petit.
00:39:26 - Non mais c'est là que...
00:39:27 - Politiquement, ça se comprend aussi.
00:39:28 - Non, non, c'est là qu'il y a débat chez les LR.
00:39:31 - Il y a beaucoup de LR qui disent, voilà, Emmanuel Macron n'a pas d'autre choix que de droitiser.
00:39:38 - C'est la seule chose, il peut sauver son quinquennat de cette manière-là.
00:39:41 - Pourquoi il y a pas de LR ? Pourquoi il y a un ministre ?
00:39:42 - Donc il doit droitiser.
00:39:43 - Et à ce moment-là, on ira avec lui.
00:39:44 - Mais les chapeaux à fumes de LR n'ont pas intérêt, vu le calendrier électoral, à venir secourir Emmanuel Macron.
00:39:52 - Eric Ciotti a intégré ça, croyez-moi.
00:39:55 - Simplement, c'est difficile parce qu'il a été élu sur une autre politique.
00:39:59 - Il y a trois lignes aux Républicains et il y a que les Sarkozystes qui sont favorables.
00:40:03 - Ça me fait deux doutes.
00:40:04 - Les Sarkozystes, ils sont plus majoritaires aux Républicains.
00:40:06 - Oui, oui.
00:40:07 - Quoi que tu sais, c'est... bon.
00:40:08 - Un mot encore sur Elisabeth Le Gorgne, peut-être qu'elle a expliqué
00:40:11 qu'elle ne voulait pas de la loi immigration pour ne pas fracturer les Français.
00:40:16 On a une bonne nouvelle, nous, pour la Première ministre.
00:40:18 On a fait un sondage, c'est la CSA pour CNews, 82% des Français sont favorables à une loi immigration
00:40:22 pour faciliter les exceptions.
00:40:24 Et par contre, ça ne dérangeait pas le gouvernement de fracturer l'opinion
00:40:27 quand 70% des Français étaient opposés à la réforme des retraites.
00:40:30 Donc quand les Français sont pour, le gouvernement recule, et quand ils sont contre, ils passent en force.
00:40:34 - Il y a un haut cadre de la Macronie, comme vous dites, qui m'envoie un petit texto,
00:40:37 qui dit "on a connu des horloges parlantes plus enthousiasmantes".
00:40:40 - Pour Elisabeth Borne, d'accord.
00:40:42 - C'est pour qui je mens ?
00:40:44 - Pourquoi c'est pour Elisabeth Borne ?
00:40:46 - Bon, est-ce qu'on peut écouter ? Vous parlez tout le temps.
00:40:49 - Elle ne donne même pas l'heure.
00:40:51 - On essaie de parler.
00:40:53 - Ecoutons Mme Borne d'abord sur sa feuille de route, ou sa feuille de déroute, c'est selon.
00:40:58 - Cette feuille de route est une main tendue à toutes les bonnes volontés.
00:41:03 Avec les parlementaires, nous souhaitons échanger le plus en amont possible sur chaque projet,
00:41:09 et bâtir des majorités, avec toutes celles et ceux qui le souhaitent,
00:41:14 sans regarder nécessairement du même côté.
00:41:17 Avec les partenaires sociaux, nous voulons renouer un dialogue apaisé et constructif,
00:41:23 et leur laisser plus d'initiatives et de responsabilités.
00:41:28 Avec les élus locaux, nous bâtissons en commun des agendas territoriaux.
00:41:34 Je souhaite donner au territoire plus de marge de manœuvre pour adapter les règles nationales aux réalités locales.
00:41:41 La différenciation et l'adaptation sont des clés pour notre réussite.
00:41:46 - Je vous remercie.
00:41:48 - C'est un assistant vocal.
00:41:50 - C'est la voix du GPS.
00:41:52 - On a envie d'y aller, fais-nous rêver, Elisabeth.
00:41:55 On va remercier Noémie, et vous souhaiter une bonne journée.
00:42:02 - A vous aussi, Pascal.
00:42:04 - On va tous parler.
00:42:07 On va parler de l'Elisabeth Borne.
00:42:11 Merci, Noémie, de votre rigueur et de votre précision.
00:42:17 - Est-ce qu'on peut dire un mot sur l'Elisabeth Borne ?
00:42:22 - Il n'y a rien à dire, mais sur l'immigration, il y a un truc.
00:42:25 - Je vais te reprendre un petit mot.
00:42:27 - Je trouve que c'est très juste cette idée de déclaration de politique sans politique.
00:42:32 Une chose m'a frappée, c'est quand elle a dit que chacune de nos décisions
00:42:36 doit répondre à un problème concret.
00:42:38 Il me semble que la politique, ce n'est pas ça.
00:42:40 La politique, ce n'est pas juste le solutionnisme.
00:42:43 - Elle a parlé ce matin sur France 2.
00:42:45 Le 49.3, elle avait dit qu'elle ne l'utiliserait plus.
00:42:47 Maintenant, elle a dit ce matin qu'elle n'exclurerait plus rien.
00:42:50 - Il y a eu une remontrance du président de la République
00:42:52 qui a dit dans les colonnes du Canada enchaîné
00:42:54 que c'est comme si un criminel avouait son crime.
00:42:56 - Oui, c'est un propos rapporté du président de la République par le canard.
00:43:00 Elle avait dit à l'agence France Presse...
00:43:03 - C'est merveilleux.
00:43:05 - Ce gouvernement fonctionne très bien.
00:43:06 Ça se passe superbement bien entre l'Elysée et Matignon en ce moment.
00:43:09 Elle avait dit à l'agence France Presse qu'elle n'utiliserait pas de 49.3
00:43:12 en dehors des textes budgétaires.
00:43:14 Et hier, la question lui a été posée, et ce n'est plus devenu un engagement,
00:43:17 c'est devenu un objectif.
00:43:18 Évidemment, ça change tout.
00:43:19 - Écoutons-le sur le 49.3, ce qu'il a dit ce matin.
00:43:22 - Moi, je n'exclus rien.
00:43:25 Mon objectif sur ce texte, comme sur les 24 qui ont déjà été adoptés
00:43:30 depuis le début de la législature, c'est de trouver des majorités,
00:43:34 de trouver des oppositions qui ne sont pas d'accord avec nous surtout,
00:43:38 mais sur lesquelles on peut se mettre d'accord pour voter un texte
00:43:42 qui est utile pour les Français.
00:43:43 - Mais je trouve que c'est humiliant.
00:43:45 Je ne comprends même pas que les gens...
00:43:47 - Il y a un intérêt.
00:43:48 - À ce haut niveau-là, tu en vas.
00:43:50 Elle va partir dans trois mois, toute la France le sait.
00:43:53 C'est ridicule.
00:43:55 - Parce que vous n'êtes pas Premier ministre.
00:43:57 Vous ne vous rendez pas compte à quel point le pouvoir est...
00:44:00 - Je n'arrive pas à comprendre la stratégie de Macron
00:44:02 d'affaiblir à ce point sa Première ministre.
00:44:04 - Mais il a renforcé qui auprès de lui depuis le début ?
00:44:07 - Non, mais si. Là, ce qu'il veut, c'est les 100 jours.
00:44:10 Il pense que les 100 jours...
00:44:12 - Qui va aller remplacer Elisabeth Borne ?
00:44:14 - Il y en a plein.
00:44:15 - Qui va monter dans le radeau ?
00:44:16 - Il y en a plein.
00:44:17 - Avec quelle majorité ?
00:44:19 Vous n'aurez pas plus de majorité en septembre ?
00:44:21 - Vous en avez en juin.
00:44:22 - Mais vous tapez dans la cinquante qui sort.
00:44:25 - Le Premier ministre ?
00:44:27 - Mais vous ne pouvez pas déverner.
00:44:29 - Mais il s'en fiche, les gens.
00:44:31 C'est comme un entraîneur au PSG, t'en trouves plein.
00:44:33 Tout le monde veut y aller.
00:44:34 - Par rapport à ce que dit Philippe,
00:44:36 depuis 2017, Emmanuel Macron...
00:44:38 - Je ne voulais pas laisser parler Philippe Guibert.
00:44:40 - Emmanuel Macron a renforcé qui auprès de lui ?
00:44:43 - Comment ?
00:44:44 - Depuis 2017, Emmanuel Macron a renforcé qui auprès de lui ?
00:44:47 - Edouard Philippe, malgré lui.
00:44:49 - Terminé.
00:44:50 - La question est, est-ce qu'il y a une majorité ou pas ?
00:44:53 Vous pouvez mettre n'importe qui comme Premier ministre.
00:44:55 Je ne doute pas qu'il y ait des gens qui mordent envie d'aller à Mali.
00:44:58 - Eric Wörth, je vous ai déjà dit.
00:45:00 - La situation sera la même à l'automne.
00:45:02 - À partir du moment où vous avez Liot,
00:45:04 qui représente 20 députés, qui vendent contre le gouvernement...
00:45:06 - Immigration.
00:45:07 - Vous avez plus de 40 députés...
00:45:09 - Écoutez ce qu'a dit Mme Bornier sur l'immigration,
00:45:11 parce que finalement, c'est retiré alors que ça devait passer.
00:45:13 - Un bon cadeau, RN.
00:45:15 - Nous voulons tout à la fois rendre nos procédures plus efficaces
00:45:19 pour éloigner ceux qui n'ont pas vocation à rester sur notre sol
00:45:23 et améliorer l'intégration de ceux que nous accueillons.
00:45:27 C'est sur cette base que nous avons construit le projet de loi
00:45:31 présenté au Sénat.
00:45:33 Mais aujourd'hui, il n'existe pas de majorité pour voter un tel texte.
00:45:38 Par ailleurs, ça n'est pas le moment de lancer un débat
00:45:41 sur un sujet qui pourrait diviser le pays.
00:45:44 Nous allons donc continuer les échanges
00:45:47 pour trouver un chemin autour du projet de loi.
00:45:50 Et si nous ne pouvons pas trouver d'accord global,
00:45:53 nous présenterons en tout état de cause un texte à l'automne
00:45:57 avec comme seul boussole l'efficacité.
00:46:00 - Bon, le pays, Mme Bornier, n'est pas du tout divisé sur l'immigration.
00:46:04 On a fait un sondage sur CNews,
00:46:07 pour ou contre une loi sur l'immigration visant à faciliter les expulsions,
00:46:10 82% des Français sont pour.
00:46:12 Donc s'il y a un domaine sur lequel les Français peuvent se retrouver,
00:46:16 c'est précisément l'immigration.
00:46:18 - Mais ils n'y arrivent pas.
00:46:19 - Non, mais ce qu'elle dit est factuellement faux.
00:46:21 - Vous avez raison, mais les expulsions, ils n'y arrivent pas.
00:46:24 De toute façon, est-ce qu'il y a quelqu'un qui croit ?
00:46:26 - M. Retailleau a dit "Trop facile, Elisabeth Borne, de vous défausser sur les LR.
00:46:29 Cette manœuvre grossière ne fera oublier à personne
00:46:31 que ce sont les divisions de votre propre majorité
00:46:33 qui vous obligent à reporter une fois de plus la loi immigration.
00:46:36 C'est bien le "en même temps" macroniste qui paralyse.
00:46:40 - Excusez-moi, mais la faute originelle,
00:46:42 c'est quand même plutôt d'avoir nommé Borne à ce poste-là,
00:46:44 alors qu'Emmanuel Macron, son électorat s'est considérablement droitisé.
00:46:49 - Il voulait Mme Baudefoy.
00:46:50 - Et il nomme Mme Borne qui a participé à tous les cabinets socialistes.
00:46:53 - Mais bien sûr.
00:46:54 - Donc le signal, dès le début, envers LR, il n'était pas le même.
00:46:56 - Mais bien sûr.
00:46:57 - Il remplace Castex, qui était plutôt à droite, par Borne, qui était une socialiste.
00:47:02 - Mais il ne signe pas de second tour à la présidentielle à la gauche.
00:47:04 - Et après, il s'étonne de perdre la droite.
00:47:05 - Mais bien sûr.
00:47:06 - La faute originelle, c'est d'avoir nommé Borne à la présidentielle.
00:47:08 - Mais parce que, moi je passe mon temps à dire que j'ai un président qui est illisible.
00:47:12 - Pourquoi avoir nommé une présidentielle ?
00:47:14 - Non, Eugénie a raison, c'est son surmoi.
00:47:16 - Il a un surmoi de gauche.
00:47:18 - Moi, je veux bien qu'on convoque Freud à chaque fois pour savoir ce qu'il y a dans la tête du président.
00:47:24 - Les gens sont ce qu'ils font.
00:47:26 - Moi, je juge le président sur ce qu'il fait.
00:47:30 - Et donc, il est illisible.
00:47:33 - Vous avez vu ce qu'a dit Elisabeth Borne hier sur l'arc républicain.
00:47:36 - Oui.
00:47:37 - Elle a dit qu'elle ne voulait pas aller chercher des majorités avec le RN et la FI qui ne faisaient pas partie de l'arc républicain.
00:47:41 - Ça commence à bien faire.
00:47:42 - C'est marrant, sur le nucléaire qui vient de passer, il y a un projet de loi sur le nucléaire qui vient de passer,
00:47:45 le RN l'a voté et il est passé aussi grâce aux voix du Rassemblement National.
00:47:48 - Et du PC.
00:47:49 - Du PC et des Républicains.
00:47:51 - Sur le nucléaire, on peut avoir des voix du RN, mais pas sur l'immigration.
00:47:54 - Surtout, qu'est-ce qui leur permet d'exprimer qui que ce soit de la République ?
00:47:57 - Et je rappelle qu'Emmanuel Macron...
00:47:58 - L'arc républicain, tout ça, c'est dépassé, l'arc républicain.
00:48:01 - Mais vraiment, oui, bien sûr, t'as 45% des gens qui ont voté pour Marine Le Pen.
00:48:05 - Et 40% sont pas dans l'arc républicain.
00:48:07 - Et c'est un marquage que Marine Le Pen a de reculer sur l'immigration.
00:48:09 - Tout ça est grotesque.
00:48:10 - Alors qu'Emmanuel Macron...
00:48:11 - On va marquer une pause.
00:48:12 - J'ai la citation, je vais le dire.
00:48:13 - On va marquer une pause.
00:48:14 On va recevoir le guide du routard qui fait de ses 50 ans.
00:48:16 Vous êtes plutôt routard, vous ?
00:48:17 - Oui, j'aime bien le routard.
00:48:18 - C'est vrai ?
00:48:19 - Oui, c'est vrai.
00:48:20 - Vous enlevez votre cravate ?
00:48:21 - Non, je la remette.
00:48:22 - Vous inquiétez pas ?
00:48:23 - Non, mais je veux dire quand vous êtes...
00:48:24 - Ah, quand je suis...
00:48:25 - Vous êtes plutôt routard.
00:48:26 Vous vous imaginez pas routard ?
00:48:27 Vous êtes routard plutôt quand vous voyagez ?
00:48:28 - Oui, je le dis beaucoup quand je vais à l'étranger.
00:48:29 - Mais vous êtes plutôt rout quand vous voyagez ou plutôt...
00:48:30 - En vieillissant, je le suis de moins en moins, mais j'étais à une époque.
00:48:31 - En vieillissant, vous parlez de guide.
00:48:32 - Vous êtes quand même très idéologique.
00:48:33 - Non, mais je pensais qu'on parlait du guide.
00:48:34 - Oui, j'aime les trucs.
00:48:35 - Oui, c'est ça.
00:48:36 - Vous imaginez, on vous imagine bien.
00:48:37 - Vous imaginez un scout, Pascal.
00:48:38 - Route, route, exactement.
00:48:39 - Avec un sac à dos.
00:48:40 - Exactement.
00:48:41 - On voit bien avec un sac à dos, Pascal.
00:48:42 - Tout arrive, Pascal Preuves.
00:48:43 Il était en basket le week-end.
00:48:57 - Le seul truc qu'il fait, c'est du transit.
00:49:01 - Je vous en prie.
00:49:04 Donc, c'est M.
00:49:06 Gloguen qu'on va recevoir et c'est un succès incroyable.
00:49:11 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:13 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:14 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:15 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:16 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:17 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:18 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:19 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:20 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:21 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:22 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:23 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:24 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:25 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:26 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:27 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:28 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:29 - On va voir ce que vous avez fait.
00:49:30 - Les 50 voyages à faire dans sa vie à l'occasion précisément des 50 ans du Guide du Routin.
00:49:37 - C'était hier.
00:49:38 - Ah dites donc, c'est formidable.
00:49:39 - C'était hier.
00:49:40 - Ouais.
00:49:41 - Bon, et ce livre est très beau et vous nous donnerez peut-être des idées de voyage,
00:49:44 mais Somaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:49:46 - La page des retraites n'est toujours pas terminée pour les opposants, selon la dernière note du renseignement territorial.
00:49:55 Une mobilisation historique dans un esprit de vengeance est attendue pour le 1er mai.
00:50:00 Selon nos informations, rien qu'à Paris, 100 000 personnes sont attendues.
00:50:04 Conséquence directe de cette mobilisation, entre 25 et 33% des vols sont annulés en raison de la grève des contrôleurs ce lundi 1er mai.
00:50:13 Des annulations à la demande de la Direction Générale de l'Aviation Civile pour optimiser le trafic avec les effectifs des aiguilleurs.
00:50:20 Au total, un tiers des vols au départ d'Orly sont concernés, un quart à Roissy-Charles de Gaulle.
00:50:26 Et puis cette entrée symbolique au musée Madame Tussauds de Londres à quelques jours du couronnement du roi Charles III.
00:50:32 La statue de cire de sa femme Camilla a été dévoilée hier.
00:50:35 Habillée d'une robe bleue foncée, sa statue se tient au précès de celle de Charles, Kate et William.
00:50:41 Pour le directeur du musée, c'était la meilleure façon de débuter ce nouveau chapitre de l'histoire de la monarchie britannique.
00:50:48 "Je trouve que c'est extraordinairement réussi là, parce qu'on peut revoir cette image, c'est tout à fait, regardez cette image, c'est saisissant, on dirait qu'ils vont bouger."
00:51:01 "On parlera donc, je l'ai dit, du routard, c'est un état d'esprit le routard, vous pouvez peut-être l'envoyer à Elisabeth Born, elle en aurait besoin."
00:51:07 "Mais je connais bien Elisabeth Born, puisqu'on a fait un guide de l'emploi ensemble, on a une collection économique,
00:51:14 et c'est quelqu'un que je respecte beaucoup et qui semble très sincère."
00:51:18 "Mais qu'elle soit très sincère et qu'on la respecte beaucoup, il le faut d'abord et j'en suis convaincu."
00:51:24 "Après, est-ce qu'elle est la meilleure pour incarner une politique aujourd'hui et faire lever de l'enthousiasme,
00:51:32 parce que c'est aussi cette dimension-là qu'il faut lorsqu'on est Premier ministre, c'est une question qu'on peut poser."
00:51:38 "Bon, l'immigration, revenons effectivement sur ce sujet, on a été interrompu par la pause."
00:51:43 "D'abord, on a un sondage que vous avez vu, qu'on a montré, les Français, pour le coup, il y a plutôt consensus."
00:51:49 "Alors, sous quelle forme ? Est-ce qu'il faut une loi ou est-ce qu'il faut un référendum ? Est-ce qu'il faut interroger les Français là-dessus ?"
00:51:54 "Et si on les interroge, en posant quelle question ?"
00:51:57 "Voyons d'abord ce sondage, pour ou contre une loi sur l'immigration visant à faciliter les expulsions, 82% des gens sont... il n'y a même pas de discussion."
00:52:05 "Oui, mais ça veut dire quoi faciliter les expulsions ?"
00:52:07 "Vous regardez ce qu'il se passe à Mayotte ? Une fois qu'on aura fait une loi en disant on veut faire des expulsions, notre problème il est essentiellement diplomatique sur cette question."
00:52:16 "Donc moi je veux bien qu'on nous fasse des promesses encore, mais ça va être encore une loi qui ne sera pas appliquée."
00:52:20 "Il faut une révolution en matière de politique migratoire, dit Eric Ciotti dans un tweet."
00:52:25 "Il faut des quotas, il ne faut plus aucun droit pour les clandestins, plus aucune prestation sociale dès le premier jour pour les réguliers."
00:52:32 "C'est clair, on va l'écouter d'ailleurs, on ne peut pas rester dans cette situation où on subit une vague migratoire, une véritable submersion sans réelle réaction des pouvoirs publics."
00:52:39 "Je pense qu'il y a consensus sur ce que dit M. Ciotti, il était hier sur Europe 1, écoutez-le."
00:52:44 "En matière d'immigration, ce qu'il faut c'est changer de cadre, il faut une révolution en matière de politique migratoire."
00:52:53 "Il faut des quotas, il faut plus aucun droit pour les clandestins, plus aucun, plus de prestation sociale dès le premier jour pour les réguliers."
00:53:03 "Il faut qu'on traite les demandes d'asile à la frontière, il faut arrêter le regroupement familial, revoir le code de la nationalité."
00:53:10 "Est-ce que M. Macron est prêt à inscrire tout cela dans la loi ? J'en doute."
00:53:17 "Non mais en fait, la question des expulsions, à mon avis, elle est secondaire parce qu'on sait qu'à partir du moment où quelqu'un a posé le pied sur notre territoire, il est quasiment impossible de le renvoyer."
00:53:26 "Mais c'est ça qu'il faut changer."
00:53:27 "Non mais la question c'est, il ne faut pas que les gens rentrent."
00:53:29 "Et ça, vous avez deux facteurs, le facteur, comme le dit très bien Pierre Brochand, l'ex-directeur de la DGSE, il dit très bien qu'il y a deux facteurs dans l'immigration, c'est le facteur push et le facteur pull."
00:53:37 "Le facteur push c'est le fait que les gens fuient leur pays, ça on ne peut pas trop y jouer grand chose, on ne peut pas résoudre les crises diplomatiques, on ne peut pas résoudre les guerres en Afrique, etc."
00:53:46 "Par contre, on peut jouer sur le facteur pull, le facteur qui attire les gens chez nous."
00:53:50 "Qu'est-ce qui attire les gens chez nous ? C'est aussi les prestations sociales, un modèle de prestations sociales, un modèle d'aide médicale, etc."
00:53:57 "Et ça, pour le moment, c'est un facteur qu'on n'ose pas toucher, on promet des choses sur les expulsions."
00:54:02 "Il y a consensus, un clandestin qui reçoive 0€ de la France, il peut avoir consensus là-dessus quand même."
00:54:09 "Il y a consensus, mais aucun politique ne le met en œuvre jusqu'à présent."
00:54:12 "On va garder à Mayotte les gens qui viennent de l'Est."
00:54:15 "Et je ne suis pas sûre qu'on puisse y renoncer sans se faire retoquer par les cours suprêmes, CEDH, etc."
00:54:21 "Un clandestin ne reçoit pas d'aide sociale."
00:54:23 "Ah si, il reçoit des aides sociales, déjà il reçoit..."
00:54:25 "Non, un demandeur d'asile pour recevoir des aides, parce qu'il faut bien qu'il vive..."
00:54:28 "Un clandestin reçoit la médicale d'État."
00:54:30 "Quelqu'un qui est clandestin, c'est-à-dire qui n'a fait aucune demande, qui est rentré complètement illégalement, ne touche pas à l'aide sociale, il ne faut pas dire."
00:54:36 "Il met ses enfants à l'école, c'est une aide sociale, il peut aller à l'hôpital, c'est une aide sociale."
00:54:41 "Mais concernant le résultat du sondage, il est normal..."
00:54:44 "Bah évidemment, ça fait partie des dépenses..."
00:54:46 "C'est financé par les impôts des Français, c'est les impôts qui le finissent."
00:54:48 "Pas tous en même temps, s'il vous plaît."
00:54:50 "Il est normal qu'une écrasante majorité dise que des personnes qui ne sont pas légalement sur le territoire doivent être accompagnées à la frontière."
00:54:58 "80% des personnes pensent ça, ça ne clôt pas le débat."
00:55:02 "Mais certaines personnes pensent par exemple qu'il faut une immigration zéro, disons les choses telles qu'elles sont."
00:55:06 "Oui, ça existe dans le débat public."
00:55:08 "Mais bien sûr, mais quand quasiment zéro, on peut imaginer quelques étudiants des sous-communes."
00:55:14 "Non, non, non, c'est une migration zéro ou pas."
00:55:17 "Non, mais ça ne sera jamais zéro."
00:55:20 "Je pense que l'immigration reste pour notre société une richesse."
00:55:23 "Ah oui, mais j'allais pas arrêter de le dire."
00:55:26 "Vous avez 500 000 personnes qui rentrent en France chaque année."
00:55:29 "Je continue, je pense que vous incertifiez."
00:55:32 "Le bilan est globalement négatif."
00:55:35 "Les hôpitaux des personnels issus de l'immigration et qui ne sont pas encore régularisés font tourner l'hôpital public."
00:55:42 "Viens avec moi, je termine."
00:55:45 "Non, non, ne terminez pas ce que vous faites."
00:55:47 "On a vu sous des métiers en tension pendant le confinement."
00:55:52 "Il y a 3 millions de jeunes français qui ne travaillent pas."
00:55:54 "Je ne peux pas terminer."
00:55:56 "Ce que vous dites n'a pas de sens."
00:55:58 "Tiens donc, passez une journée dans un hôpital."
00:56:00 "Vous pouvez dire que l'immigration a été une chance pour la France et prendre l'exemple que vous citez."
00:56:07 "Mais en quoi 500 000 personnes qui entrent aujourd'hui sur le territoire français est-il une chance ?"
00:56:14 "En quoi répondez-vous à cette question ?"
00:56:17 "Je vous dis que des personnes, 500 000 personnes qui rentrent sur le territoire, on peut avoir une politique de quota ou pas."
00:56:23 "Je suis contre l'immigration zéro."
00:56:25 "Mais répondez à ma question."
00:56:27 "En quoi est-ce une chance pour la France ?"
00:56:29 "Je pense qu'un pays de 67 millions d'habitants peut..."
00:56:31 "Chaque année ?"
00:56:33 "Oui, je pense."
00:56:35 "500 000 personnes chaque année ?"
00:56:37 "Je peux le penser."
00:56:39 "Il y a 2 millions d'immigrants."
00:56:41 "Je termine sur un point."
00:56:43 "Vous avez été tous à dire pendant le confinement qu'il fallait régulariser les personnes dans les métiers pénibles et essentiels en société."
00:56:51 "Or aujourd'hui, ils ne le sentent toujours pas."
00:56:53 "Mais est-ce qu'on peut te dire qu'ils ne le sentent toujours pas ?"
00:56:55 "Bon, Olivier, ce sont des positions idéologiques, on vous pose une question simple, vous n'y répondez pas."
00:56:58 "Mais si, je vous ai répondu."
00:57:00 "500 000 personnes aujourd'hui, on n'arrive même pas à donner du travail à tout le monde en rein."
00:57:04 "Est-ce qu'on peut te répondre ?"
00:57:06 "Ça coûte un argent fou à la société française."
00:57:09 "Vous pouvez être en désaccord avec ce que je dis."
00:57:11 "Mais je vous donne pas un argument."
00:57:13 "J'ai le droit de le penser."
00:57:15 "Je vous le dis."
00:57:17 "L'immigration, je vous l'ai dit, est une richesse pour nos sociétés."
00:57:19 "Mais lequel ?"
00:57:21 "Mais aujourd'hui, 500 000."
00:57:23 "Mais aujourd'hui, 500 000."
00:57:25 "Je vous répète que vous puissiez penser ça sur des années longues."
00:57:28 "C'est une richesse pour le restaurateur, c'est sûr."
00:57:30 "On peut te répondre quand même."
00:57:32 "Tout ferait qu'on vous répondra."
00:57:34 "Il me semble que vous parlez de l'immigration comme si ce n'était que des bras."
00:57:38 "Vous nous parlez de travail, vous nous parlez..."
00:57:40 "Laissez parler."
00:57:41 "C'est pas possible."
00:57:42 "C'est incapacitant, laissez qui que ce soit finir une phrase."
00:57:45 "Donc, bah oui."
00:57:47 "Le problème, si vous voulez, vous n'envisagez absolument pas le problème culturel."
00:57:51 "Vous n'envisagez absolument pas."
00:57:53 "Si vous voulez qu'il y ait un problème, que les mœurs françaises sont ce qu'elles sont."
00:57:57 "Qu'on demande aux gens de s'y adapter."
00:57:59 "Et que le nombre fait qu'ils ne s'y adaptent pas."
00:58:01 "C'est tout."
00:58:03 "Il n'y a pas qu'une question de travail, il n'y a pas qu'une question économique."
00:58:06 "Il y a aussi une question dans quelle société nous vivons."
00:58:09 "Sur les métiers d'intention, c'est vrai que c'est une richesse."
00:58:13 "Notamment pour certains secteurs d'activité, notamment les restaurateurs."
00:58:16 "Est-ce que l'ensemble des décisions d'un pays doivent être prises en fonction d'une corporation qui est celle des restaurateurs ?"
00:58:21 "Je ne crois pas, parce que pour eux, c'est tout bénéfice."
00:58:24 "Parce que 25% des cuisiniers en Ligue de France sont issus de l'immigration."
00:58:28 "Mais pour ce secteur-là, c'est positif."
00:58:31 "Tous les métiers du soin, le bien..."
00:58:33 "Mais quand on regarde les externalités négatives pour l'ensemble de la société, ce n'est pas certain que ce soit globalement positif."
00:58:37 "Est-ce qu'on peut dire..."
00:58:39 "En fait, ce qui est là où on ne peut pas s'entendre, et après je donne la parole à Philippe Guibert."
00:58:43 "La France, ce n'est pas simplement du travail pour les restaurateurs."
00:58:49 "Je termine."
00:58:50 "Quand vous faites rentrer des gens en France, que vous régularisez des gens qui viennent de l'immigration."
00:58:56 "Ces gens, ils sont français pour toujours et pour un siècle, pour des siècles."
00:59:01 "Donc il y a un problème, se pose, de l'identité française."
00:59:05 "Donc je viens que vous m'expliquiez que les métiers en tension, il faut entendre ce que disent les restaurateurs."
00:59:13 "Mais il faut un peu avoir, me semble-t-il, un rapport culturel à ce qu'est notre pays."
00:59:18 "Et vous pensez, Pascal, que les familles qui sont entrées dans ce schéma ne sont pas devenues des familles qui aiment passionnément la France aujourd'hui, pour un très grand nombre d'entre elles ?"
00:59:25 "Je vous dis qu'aujourd'hui, en tout cas, il faut fermer le robinet d'entrée."
00:59:29 "Oui, je sais que vous pensez..."
00:59:31 "Je pense, parce qu'aujourd'hui, manifestement..."
00:59:33 "C'est votre opinion."
00:59:34 "C'est l'opinion de 80% des Français."
00:59:36 "C'est la proposée de 80% des gens."
00:59:37 "Et en tout cas, il faut les interroger."
00:59:39 "Il faut les interroger."
00:59:40 "Je pense qu'effectivement, aujourd'hui, on a du mal à intégrer et à assimiler de nouveaux arrivants."
00:59:46 "C'est ce que je voulais dire."
00:59:47 "C'est la machine à intégration, ou assimilation, moi je préfère le terme intégration, qui me paraît être le vrai critère fondamental."
00:59:55 "D'ailleurs, quelqu'un comme Jean Daniel, grand directeur de l'hebdo de la gauche intellectuelle des années 70-80, c'était son propos constant qui est de dire"
01:00:05 "On ne peut pas accueillir tant que notre machine à intégrer est en panne."
01:00:09 "Or, à l'évidence, elle est en panne."
01:00:11 "On ne peut pas intégrer autant."
01:00:12 "Donc, il faut à l'évidence réduire."
01:00:15 "Là où je te rejoins, c'est que les migrations au zéro me paraissent complètement irréalistes."
01:00:20 "Mais il faut réduire pour avoir la capacité d'intégrer."
01:00:24 "Philippe Gluagen, je ne sais plus qui disait, dans la vie, il y a une différence fondamentale entre ceux qui voyagent et ceux qui ne voyagent pas."
01:00:32 "C'est la barrière."
01:00:36 "Vous, par définition, qui avez voyagé dans le monde entier, ces conversations-là, et je pense à la phrase de Nicolas Sarkozy qui disait"
01:00:44 "L'immigration n'a pas commencé."
01:00:46 "L'immigration n'a pas commencé."
01:00:48 "Parce qu'effectivement, toutes ces populations vont vouloir venir en Europe parce qu'on y vit mieux, tout simplement."
01:00:54 "Quel est votre sentiment ?"
01:00:57 "Je n'ai pas la compétence pour parler d'un problème si compliqué."
01:01:02 "Ce que je vois, ce que je constate, c'est que plus il y aura de mélange, plus il y aura de la tolérance."
01:01:11 "On dit aux Français, on les interroge et vous leur dites 'Vous venez d'où ?'"
01:01:18 "On est gaulois."
01:01:20 "Nous, on sait tous qu'on n'est pas gaulois d'origine."
01:01:23 "C'est que la grande chance de la France, c'est d'avoir été envahie par les Romains."
01:01:28 "Nous sommes gallo-romains."
01:01:30 "Notre culture n'est pas du tout gauloise, comme beaucoup de Français le disent."
01:01:35 "Mais on a bénéficié d'infrastructures gallo-romaines, les routes, le tout à l'égout."
01:01:40 "C'est une forme de colonisation."
01:01:42 "Je ne vous parle pas de la colonisation, je vous parle d'un exemple."
01:01:45 "C'était une forme de colonisation, oui."
01:01:47 "C'était, ça a été, ça a été une colonisation réussie."
01:01:57 "Bon, alors, voilà."
01:01:59 "Vous voulez dire qu'il n'y a pas eu la mauvaise colonisation."
01:02:01 "Non, mais continuez."
01:02:02 "Vous savez, j'ai utilisé tout à l'heure une expression qui n'était pas heureuse, d'ailleurs il faut fermer le robinet."
01:02:05 "Vous savez qui l'a dite ?"
01:02:07 "Michel Roquin."
01:02:08 "Georges Marchais, le 6 janvier 1981."
01:02:10 "Non, non."
01:02:11 "Allez, continuez, vous êtes élu à la MSE."
01:02:13 "Continuez."
01:02:14 "Les hommes des discussions."
01:02:15 "Georges Marchais avait dit."
01:02:17 "On est un invité, vous lui laissez..."
01:02:19 "Mais bien sûr, j'entends ce que vous dites et évidemment..."
01:02:23 "Alors, il y a des problématiques des intégrations qui sont compliquées."
01:02:28 "Et je pense quand il y a la dimension religieuse, c'est un énorme problème."
01:02:34 "Vous savez, le propre des Romains, c'est qu'ils toléraient toutes les religions."
01:02:38 "Mais un Rome fait comme les Romains quand même."
01:02:40 "Les Romains toléraient toutes les religions ?"
01:02:42 "Non, mais c'est-à-dire, le système de romanisation et d'assimilation..."
01:02:46 "L'acceptation des chrétiens ?"
01:02:48 "Mais c'est-à-dire les religions différentes."
01:02:50 "Et donc cette intégration..."
01:02:52 "C'est pas un modèle de démocratie, la société romaine."
01:02:55 "Un Rome fait comme les Romains, c'est pas le..."
01:02:57 "Pas tous ensemble."
01:02:58 "Les Romains ont persécuté les chrétiens, surtout."
01:03:00 "Comment ?"
01:03:01 "Les Romains ont persécuté les chrétiens, il me semble."
01:03:03 "Oui, oui, oui."
01:03:04 "Ils toléraient toutes les religions."
01:03:05 "C'était pas parce qu'ils étaient chrétiens."
01:03:07 "C'est qu'ils reniaient le pouvoir de l'empereur."
01:03:09 "C'était ça le problème."
01:03:10 "Il y avait le signe du poisson."
01:03:11 "Ah bah c'est déjà pas l'heure."
01:03:12 "Il y avait le signe du poisson, le signe du ralentissement."
01:03:13 "Il a cassé."
01:03:14 "Avant de devenir le premier empire chrétien."
01:03:15 "Oui, parce qu'ils étaient pêcheurs."
01:03:16 "Soyez disciplinés, s'il vous plaît, j'en ai marre."
01:03:18 "Un peu de tolérance, c'est évident."
01:03:20 "Un peu de... bon, voilà."
01:03:21 "Michel Delospital, la tolérance."
01:03:45 "Il explique les..."
01:03:47 "Les origines de la décision du tribunal de Mayotte de mettre fin..."
01:03:51 "Il finit mes phrases."
01:03:52 "Ah pardon, excusez-moi, je croyais que vous teniez la balle."
01:03:54 "Il a fini mes phrases."
01:03:55 "De mettre fin à la destruction de certains bidonvilles."
01:03:58 "Tiscarabée, je veux le dire."
01:04:00 "Il faut le te dire."
01:04:01 "Il est à fond."
01:04:02 "Il est à fond, Tiscarabée."
01:04:04 "Ecoutons le préfet."
01:04:07 "Ce soir, on s'en est pris d'abord aux policiers et aux CRS qui étaient présents."
01:04:11 "Et après, il y a eu des tentatives d'incendie de véhicules, une tentative d'incendie de bâtiments."
01:04:16 "Dans le cadre de la sécurisation et de la protection des populations, on a fait intervenir leur aide."
01:04:21 "Voilà, a priori, le calme est revenu."
01:04:25 "On a fait des interpellations sur les incendiaires."
01:04:28 "On reviendra là-dessus et on aura un bilan complet."
01:04:32 "Objectif sécurisé, protéger la population, lutter contre les bandes de délinquants."
01:04:37 "Se met en oeuvre aujourd'hui et on continue."
01:04:40 "Et ce qui s'est passé cette nuit dans un quartier agité par les violences urbaines de façon récurrente avec des agressions sur les populations."
01:04:50 "Ca fait partie des endroits où on doit être."
01:04:53 "Et c'est parce qu'on est là qu'aujourd'hui on a ces réactions violentes de la part des délinquants."
01:04:59 "Je voudrais, parce que c'est Europec qui l'a révélé ce matin, que vous nous disiez les coulisses de la décision judiciaire qui a été prise."
01:05:07 "Ces dernières heures de ne pas expulser."
01:05:11 "Voilà, exactement. Alors c'est donc effectivement une information d'Europe 1."
01:05:14 "Vous savez que le tribunal judiciaire de Mamoudzou a mis fin à la destruction de plusieurs bidonvilles."
01:05:20 "Il y a un appel du préfet à la demande du ministre de l'Intérieur."
01:05:23 "Et Europe 1 nous apprend que la présidente du tribunal judiciaire de Mamoudzou, Catherine Vanier, a été également un temps la vice-présidente du syndicat de la magistrature."
01:05:33 "Non !"
01:05:34 "Et elle a été également classée à gauche. Et j'en termine par un mail envoyé par le syndicat de la magistrature à ses adhérents le 17 avril."
01:05:42 "Qui dit la phrase suivante et qui laisse le doute sur est-ce une décision politique ou une décision juridique."
01:05:48 "C'est la question qui est posée."
01:05:50 "Et le syndicat de la magistrature dit la phrase suivante."
01:05:52 "L'autorité judiciaire ne sera pas la caution de la violation des droits de l'homme."
01:05:58 "Bah si en fait, ils cautionnent de la violation."
01:06:01 "Pour que les choses soient claires, le syndicat de la magistrature, cette dame qui a pris la décision elle-même a été vice-présidente du syndicat de la magistrature."
01:06:09 "Et il y a effectivement un doute qui est posé sur cette décision."
01:06:14 "Et c'est une décision politique ou une décision juridique ?"
01:06:16 "Ils cautionnent complètement la violation des droits de l'homme des Mahorais quand même."
01:06:19 "Oui c'est ça, parce que l'argument juridique de cette décision c'est de dire qu'il y a des personnes qui sont tout à fait installées légalement et qui vont être expulsées."
01:06:27 "C'est ça l'argument de la décision."
01:06:30 "On peut regarder les éléments de droit quand même."
01:06:32 "L'un des arguments avancés c'est que les Comores refusant, on ne pouvait pas les expulser."
01:06:37 "Alors justement, puisque vous parlez des Comores, Estelle Youssoupha, moi je l'écoute tous les jours et ce qu'elle dit est extrêmement intéressant et pertinent."
01:06:43 "Et elle nous parle du rapport entre la France et les Comores où là aussi on ne montre peut-être pas une grande force et au contraire on montre une très grande faiblesse."
01:06:54 "Écoutez son analyse."
01:06:56 "Et donc vous avez chaque année les Comores qui revendiquent Mayotte à l'ONU et là silence radio."
01:07:04 "Le Quai d'Orsay qui maintient que les Comores qui revendiquent un territoire français sont un partenaire de Paris."
01:07:12 "Je vous mets au défi qu'il n'y a pas de convocation de l'ambassadeur comme le pauvre chinois qui est convoqué sur la Crimée."
01:07:21 "Je vous rappelle que le président comorien la semaine dernière a expliqué que Mayotte était comorienne et a contesté la souveraineté française et une opération de maintien de l'ordre intérieur."
01:07:35 "Là on n'entend pas grand monde."
01:07:37 "Absolument et donc cette question c'est que moi je maintiens que l'utilisation, l'instrumentalisation des flux migratoires tels qu'opérés par les Comores à Mayotte c'est une menace hybride telle qu'elle sont définies par l'OTAN et l'Union Européenne."
01:07:54 "C'est-à-dire qu'on utilise nos propres lois contre nous-mêmes."
01:07:58 "C'est-à-dire qu'on utilise la misère des uns et des autres pour déstabiliser notre territoire."
01:08:04 "Et Mayotte est effectivement déstabilisée donc c'est pour ça que c'est capital qu'il y a un changement et que le Quai accepte de se remettre en question et utilise les leviers qu'on a."
01:08:13 "Parce que je rappelle quand même que les Comores, grande démocratie avec un président qui est arrivé par un putsch, qu'on a aujourd'hui aidé à prendre la tête de l'Union Africaine."
01:08:22 "Ce grand démocrate invité en tribune présidentielle le 14 juillet parce que c'est vrai ce bonhomme quand il revendique un territoire français autant lui donner les odeurs d'un république."
01:08:29 "Nous on adore que nos impôts payent pour ça."
01:08:32 "Et Stélie Youssouf elle est excellente."
01:08:34 "Une ancienne consœur d'ailleurs qui a travaillé à LCI, elle est aujourd'hui députée mais ce qu'elle dit effectivement mérite d'être entendu."
01:08:43 "On rappelle qu'il y a eu des attaques à la machette contre des bus scolaires quand même."
01:08:46 "Je peux vous lire l'édito d'Edouid Plenel sur Mayotte ?"
01:08:49 "Oui."
01:08:50 "Alors maintenant sa souveraineté sur Mayotte en violation flagrante du droit international, la France y met en scène l'expulsion massive d'êtres humains au prétexte qu'ils seraient étrangers alors même qu'ils font partie du même peuple que les autochtones."
01:09:06 "Donc c'est ethnique en fait."
01:09:07 "Oui donc c'est une définition ethnique de la nation, de la population par Edoui Plenel puisque comme c'est le même peuple, ça veut dire quoi le même peuple, la même race, les mêmes origines on ne sait pas, ils ont le droit en fait de devenir les..."
01:09:19 "Le monde n'a pas le droit de devenir..."
01:09:21 "C'est hallucinant."
01:09:23 "Eugénie le monde ne dit pas des choses très différentes."
01:09:26 "Ils ont interdit un sociologue qui a dit que comme les Comoriens et les Mahorais avaient la même religion, qu'ils se mariaient entre eux et qu'ils avaient les mêmes origines, et bien c'était un peuple unique."
01:09:38 "Mais imaginez qu'on dise ça justement en France, qu'il y aurait une religion unique, non mais attendez c'est hallucinant."
01:09:44 "On rejoue sur le diable la guerre d'Apéry et l'affaire de la décolonisation alors que c'est pas le sujet du matin."
01:09:50 "Sauf que les Mahorais ont choisi, la Sûreté a été choisie par les Mahorais."
01:09:53 "Exactement, c'est ce que je voulais vous dire, et donc le fond du sujet à mon avis..."
01:09:56 "Joseph Krasny est de retour, il nous dit quelqu'un, mais c'est exactement ça, évidemment."
01:10:00 "Moi j'étais assez choqué de la part d'un antifasciste."
01:10:05 "Bon, laissez Philippe Guibert parler parce qu'il a du mal aujourd'hui. Philippe."
01:10:09 "Aujourd'hui j'ai du mal, je reviens demain."
01:10:11 "Dites ce que vous voulez dire."
01:10:12 "Le fond du sujet il est géopolitique avec le président des Comores."
01:10:15 "Ou bien, il y a deux solutions, ou bien c'est un chantage financier."
01:10:19 "C'est de notoriété publique que les Comores sont un pays corrompu."
01:10:23 "L'aide de la France aux Comores est de 50 millions par an."
01:10:28 "Les plus financiers de la décence, qui est pas beaucoup par rapport aux exterminés Philippe."
01:10:32 "Ou bien c'est un chantage pour avoir plus d'argent, et pour le dire vulgairement, pour avoir plus d'argent."
01:10:37 "Ou bien c'est une entreprise géopolitique qui consiste à remettre en cause la souveraineté de la France."
01:10:43 "Auquel cas c'est plus un problème de sécurité et d'opération sécuritaire, ça s'appelle un problème militaire."
01:10:48 "Tu as parfaitement raison."
01:10:49 "Bon, le guide du retard est avec nous."
01:10:51 "Je vous félicite."
01:10:52 "Je sais pas si vous aimez... Alors Philippe Muray avait parlé de vous, vous vous en souvenez peut-être ?"
01:10:57 "Non, excusez-moi, je ne connais pas Philippe Muray."
01:11:00 "Philippe Muray, ce grand intellectuel, qui a écrit sur notre monde..."
01:11:07 "L'Occident meurt en Bermuda, avait-il écrit."
01:11:12 "Et il avait dit que les petits ou grands tartuffes du voyage respectueux de l'autre ou du tourisme responsable"
01:11:18 "ont besoin de ce suppôt de Satan modernisé pour retourner leur destruction en exploit humanitaire."
01:11:24 "Comme le déclara il n'y a pas si longtemps un orfèvre en la matière, le directeur des guides du retard."
01:11:29 "La seule chose qui se vend bien, c'est la morale et il faut aller très loin là-dedans."
01:11:34 "Ça c'est une citation de vous."
01:11:36 "Nous sommes en démocratie et Philippe Muray a le droit de critiquer le guide du retard."
01:11:41 "On est en France, donc tout le monde peut s'exprimer et c'est très bien."
01:11:44 "Moi j'ai pas envie de le critiquer le guide du retard parce que c'est quand même formidable."
01:11:47 "Et ça, c'est les 50 voyages à faire dans sa vie."
01:11:52 "Où est-ce qu'il faut d'abord aller par exemple si, j'imagine sans arrêt on doit vous poser cette question."
01:11:58 "Si il n'y a qu'un voyage à faire, si il n'y a qu'un voyage à faire, il faut aller."
01:12:05 "Visiter le plus beau pays du monde, la France."
01:12:07 "Il s'appelle la France, bien entendu."
01:12:09 "Où on va en Bretagne, forcément."
01:12:11 "Alors on va en Bretagne, c'est clair, c'est la deuxième vente des guides en France."
01:12:16 "Et d'ailleurs nous avons un guide Bretagne Nord et Bretagne Sud."
01:12:19 "Je l'ai, Bretagne Nord."
01:12:20 "Voilà, parce que c'est bien la preuve que la Bretagne est suffisamment riche pour nécessiter de guides du retard."
01:12:26 "Mais la première destination en vente, c'est la Corse."
01:12:29 "Tout de suite après, vous avez le Pays Basque."
01:12:32 "Vous avez les Châteaux de la Loire, vous avez Paris bien entendu."
01:12:35 "Quelle est la région qui est le moins vendue ?"
01:12:39 "La Lorraine."
01:12:40 "Ah, c'est dommage parce que Metz c'est très sympa."
01:12:43 "La région un peu oubliée, Nancy c'est beau."
01:12:45 "Alors que Nancy est beau, il y a des quartiers à Metz absolument formidables."
01:12:50 "La rue des Cristalleries, Saint-Nicolas à Nancy est exceptionnelle."
01:12:55 "Et donc c'est vraiment, toutes les destinations sont bonnes."
01:13:01 "Et je vais vous dire le secret d'un voyage réussi, c'est d'abord de partir avec la personne qu'on aime."
01:13:07 "Et à partir de ce moment-là, tout est bien."
01:13:09 "On préfère aller dans des mauvaises conditions avec quelqu'un qu'on aime que d'aller dans un palace avec quelqu'un qu'on n'aime pas."
01:13:17 "Mais c'est une philosophie quand même le routard."
01:13:19 "Là par exemple, je parlais de palace, il n'y a pas de palace dans le routard."
01:13:22 "L'idée c'est quand même de voyager pas cher, c'est ça l'idée."
01:13:26 "Non Pascal, pas tout à fait."
01:13:28 "Vous avez d'abord le meilleur rapport qualité-prix."
01:13:30 "Au départ, il y a exactement 50 ans, hier, le guide du routard s'adressait, comme moi j'étais étudiant à des jeunes, des argentés."
01:13:40 "Au fur et à mesure des années, la clientèle a évolué, disons qu'elle a vieilli."
01:13:45 "Elle cherche des moyens plus confortables, le terme est bien choisi."
01:13:50 "Et de l'auberge jeunesse, on s'est mis à préférer les hôtels de charme."
01:13:55 "De l'autostop, on préfère la voiture de location."
01:13:58 "Et c'est bien normal quand on arrive à un certain âge, à un certain confort."
01:14:03 "Donc il y en a pour tout le monde, il y en a pour toutes les bourses, mais on peut aussi voyager pas cher."
01:14:06 "Et vous avez, le propre du guide du routard, c'est pas tellement de voyager pas cher."
01:14:12 "Même si sur le moins cher, les hébergements moins chers sont toujours présents."
01:14:19 "Vous avez des restaurants tout à fait abordables, mais vous avez, parlons de la Bretagne, à Roscoff, un relais château."
01:14:26 "Le Britannia Hotel, qui est l'un des relais château les moins chers de France."
01:14:30 "C'est combien la chambre ?"
01:14:32 "140 euros, la moyenne, vu sur l'île de Bat."
01:14:35 "C'est pas donné, c'est même pas très cher."
01:14:37 "Qu'est-ce que vous voulez dire, Elisabeth?"
01:14:39 "Ce qui m'intéresse justement, c'est qu'il y avait, je sais pas si c'est encore le cas, je le reconnais, un aspect très idéologique dans le routard."
01:14:45 "Pas du tout."
01:14:46 "Ecoutez, quand vous avez dit cette phrase, celle-là, vous l'avez dit, je l'ai vue de mes yeux."
01:14:49 "Oui."
01:14:50 "La seule chose qui se vend, c'est la morale, c'est la morale, et il faut aller très loin là-dedans."
01:14:54 "Il y a une morale, non."
01:14:55 "Vous demandez de la morale, excusez-moi, c'est pas morale."
01:14:58 "La morale, c'était dans le but de rapprocher les peuples."
01:15:01 "Plus on connaît des populations étrangères, autrefois, la Première Guerre Mondiale a quand même démarré sur un enseignement à l'école entre 1870-1914."
01:15:11 "Où on disait, mon père est instituteur, je le sais, que les Allemands c'était des méchants."
01:15:17 "C'est eux qui ont déclenché la guerre."
01:15:19 "C'était des méchants, en l'occurrence."
01:15:21 "La preuve, c'est que ça existe."
01:15:23 "Et voilà, c'est vrai."
01:15:24 "En tout cas, maintenant, demander aux jeunes d'aujourd'hui de faire la guerre à l'Allemagne, personne n'ira."
01:15:31 "En tout cas, on vous a pas invité pour faire de la polémique avec vous ce matin, c'est plutôt pour rendre hommage à cette belle idée."
01:15:37 "Alors, ce qui est drôle, c'est que, vous savez pourquoi ça s'appelle le Guide du Routard ?"
01:15:41 "Parce que vous travailliez à l'époque dans un journal qui s'appelait Actuel."
01:15:45 "Et c'était le patron s'appelait Bizeau."
01:15:47 "Jean-François Bizeau."
01:15:48 "Et vous vous appelez Gluagen, et puis il avait du mal à retenir votre nom."
01:15:52 "Et il vous appelait toujours le Routard, parce que vous faisiez des papiers, déjà, dans Actuel, de voyage."
01:15:59 "Donc, vous disiez, comment il va le Routard, etc."
01:16:01 "Donc, il vous a fait comme ça, que..."
01:16:03 "Et quand l'éditeur Achète m'a demandé de choisir un nom, j'ai pensé au Guide du Routard, ce qui était mon surnom."
01:16:10 "Qu'est-ce que vous voulez dire, monsieur ?"
01:16:11 "Non, j'étais en train de me dire, monsieur, vous vous appelez le Routard, moi, il m'appelle le petit scarabée, ça va rester de la même manière."
01:16:17 "Le Guide du petit scarabée."
01:16:19 "Il faut faire un guide."
01:16:21 "Et ce qui est intéressant, c'est que, donc, vous proposez ce Guide du Routard un peu partout, et personne n'en veut."
01:16:28 "Les grands éditeurs refusent."
01:16:30 "18 refus dont vous allez éditer tout seul."
01:16:33 "Non, un tout petit éditeur, Gédal, je l'appris, à mon avis, parce qu'on lui proposait jamais rien."
01:16:39 "Malheureusement pour lui, il s'est fait écraser par un autobus, il a fait faillite."
01:16:46 "Et cette malchance est devenue une chance pour moi, puisque le plus grand éditeur français est arrivé et m'a proposé une collection de chez Achète."
01:16:54 "Aujourd'hui, c'est chez Achète. Alors on va voir des images pendant que nous parlons."
01:17:00 "Bon, alors, en dehors de la France, vous êtes allé dans tous les pays du monde ?"
01:17:04 "Pas du tout."
01:17:05 "Pas du tout."
01:17:06 "Combien ?"
01:17:07 "Il y a plein de pays, je ne sais pas vraiment compter, il y en a 182 à l'ONU, j'ai dû en faire 130."
01:17:12 "Il n'y a pas de Guide du Routard en Corée du Nord."
01:17:15 "Voilà, Corée du Nord, vous savez, c'est qu'un genre de voyage de moins de prison, donc on n'y va pas."
01:17:20 "Mais il y en a d'autres, Aramie Saoudite."
01:17:23 "Parmi les destinations, je me dis toujours, avant de mourir, il y a deux ou trois, comment dire, si t'entends que je meurs, on ne sait pas."
01:17:30 "Je voudrais aller par exemple à Saint-Hélène."
01:17:33 "A Saint-Hélène."
01:17:34 "A la plaine des Sangiours."
01:17:36 "Non mais, ça c'est dans le... Il y a un Guide du Routard à Saint-Hélène ?"
01:17:39 "Non, c'est assez loin, c'est très isolé, c'est arraché, et les courants sont froids à Saint-Hélène."
01:17:45 "Il est l'idéal pour qu'on... Vous avez dit le Dieu, c'est moins loin, c'est le même phénomène."
01:17:50 "Le problème, ce n'est pas d'aller à Saint-Hélène, c'est d'en revenir."
01:17:54 "Je voudrais aller à Tahiti aussi."
01:17:56 "Oui, alors destination plus intéressante, et je vais vous dire, Tahiti, je connais, c'est une destination qui est très branchée américain et japonais, et assez peu francophone."
01:18:08 "Donc c'est trop loin, mais il y a une plage qui est merveilleuse."
01:18:11 "Mais il n'y a pas de Guide du Routard à Tahiti ?"
01:18:13 "Non, on n'a pas la clientèle, on a un éditeur américain, mais qui n'a pas voulu prendre Tahiti, donc on ne le fait pas."
01:18:20 "Et quel est le pays dans lequel il faut aller ?"
01:18:23 "Bon, à part la France, l'Italie, l'Italie, la Grèce..."
01:18:29 "Tout ça, c'est du classique."
01:18:31 "C'est du classique, mais..."
01:18:32 "Je m'attendais à un pays, par exemple, insolite, un pays..."
01:18:38 "Alors, l'année dernière, j'ai été avec ma femme en Colombie, c'est une destination qui est formidable, qui est en paix, enfin, après 25 ans de guerre civile."
01:18:49 "Vous allez dans quelle ville ?"
01:18:51 "La plus belle des villes, pour moi, de ce que je connais de la Colombie, c'est Cartagène."
01:18:56 "C'est une ville de pirates, qui me fait un peu penser à notre Saint-Malo bien-aimé, où il y a eu des constructions et des remparts faits par les Français,
01:19:05 et c'est des destinations qui sont fortes, parce qu'elles ont une culture, et c'est absolument passionnant."
01:19:11 "Bon, et bien voilà, une bonne idée pour les vacances en Colombie."
01:19:15 "J'ai vu Saint-Malo aussi, bien sûr, vous parlez de Saint-Malo, bon, Bretagne..."
01:19:20 "Je viens de sortir, là, la semaine dernière, on est bretons et on est fiers de l'être, le Golfe du Morbihan, qui est un endroit absolument fabuleux, oublié, et..."
01:19:30 "Il y a combien de guides du retard ?"
01:19:32 "En règle générale, nous en éditons 160 chaque année, pour l'édition française, je parle pas des éditions étrangères."
01:19:39 "C'est vous qui avez tous les droits, vous êtes milliardaire."
01:19:41 "Oui, j'ai 121 collaborateurs, donc je suis pas tout seul, et je distribue."
01:19:46 "Il faut faire la différence, mon cher Paul, entre le chiffre d'affaires..."
01:19:49 "Combien de ventes ?"
01:19:50 "30 millions, 2,5 millions par an."
01:19:54 "Ah oui, donc..."
01:19:55 "Il faut faire une différence entre le chiffre d'affaires et la marge."
01:19:57 "En français ? 2,5 millions en français ?"
01:19:58 "Oui, bien sûr, uniquement en français."
01:19:59 "Oui, non mais c'est une belle affaire, quoi."
01:20:01 "C'est une histoire extraordinaire."
01:20:03 "Bon, il est 10h31, Somaïa Labidi, je ne sais pas si vous aimez voyager, Somaïa ?"
01:20:08 "J'adore voyager."
01:20:09 "Où est-ce que... quelle est la dernière destination où vous êtes allée ?"
01:20:11 "C'était les Maldives."
01:20:12 "Ah, pas mal."
01:20:13 "Il y a un guide du retard pour les Maldives ?"
01:20:14 "Non."
01:20:15 "Ah bah, à chaque fois que je t'en dis une question, il y a pas de... bon."
01:20:17 "Très compliqué."
01:20:18 "Pourquoi c'est compliqué ?"
01:20:19 "Le rapport qualité-prix n'est pas très favorable."
01:20:21 "C'est-à-dire qu'il faut aller au Sri Lanka, ensuite aller sur les Maldives, c'est compliqué."
01:20:27 "Et puis il y a la montée des eaux, quand même."
01:20:31 "Bon, alors n'y retournez pas, Somaïa, mais en revanche, donnez-nous les infos du jour."
01:20:34 "Avec plaisir."
01:20:35 Face à l'inflation des prix alimentaires, Elisabeth Borne appelle industrielle et grande distribution à la table des négociations.
01:20:45 Elle plaide pour une baisse des prix d'ici la fin juin.
01:20:48 Une baisse des prix concrète et tangible pour les Français, dit-elle.
01:20:51 Pour rappel, l'inflation alimentaire a atteint 17,6% au mois d'avril.
01:20:56 Le parquet fait appel de la relaxe d'Airbus et d'Air France dans le procès du crasherie au Paris.
01:21:01 Le 17 avril, le tribunal avait mis hors de cause les deux entreprises sur le plan pénal.
01:21:06 Une décision qui a suscité l'écœurement, je cite, "des proches des victimes".
01:21:10 Et puis ces chiffres, pour terminer, 40% des femmes qui jouent aux jeux vidéo ont déjà été victimes d'une forme de sexisme, selon une étude.
01:21:19 Dans le détail, 24% d'entre elles affirment avoir déjà reçu des remarques sur leur physique.
01:21:25 23% ont subi des commentaires sexistes sur le niveau de leur jeu et ont été la cible de propos obscènes à connotation sexuelle.
01:21:33 - Vous avez prévu des voyages à l'étranger cet été, Elisabeth ?
01:21:39 - Italie.
01:21:40 - Moi je vais en Bretagne bientôt.
01:21:43 - C'est vraiment...
01:21:47 - Il y a de quoi, ça va ?
01:21:49 - La Bretagne existait avant la France, je le dis régulièrement.
01:21:51 - C'est pour ça.
01:21:52 - Vous allez dans un communisé par la France.
01:21:55 - Encore, il paraît que les gens sont très sauvages.
01:21:58 - Monsieur Dluaghen, vous êtes né où ?
01:22:00 - Moi je suis un beurre breton, je suis né à Meudon, près de Paris.
01:22:05 - Avec un emportage, je pensais...
01:22:06 - Mais mon cœur est en Bretagne.
01:22:08 - On parlait de Mayotte tout à l'heure, il n'y a pas de guide du Rotara à Mayotte ?
01:22:12 - Non, on n'est pas fous non plus, et mon éditrice non plus.
01:22:16 - Vous avez prévu un voyage cet été ?
01:22:18 - La semaine prochaine, je vais au Maroc.
01:22:20 - Très bien.
01:22:21 - En Sicile.
01:22:22 - En Sicile, d'accord.
01:22:24 - Je vais en Corse, j'attends que vous montrent...
01:22:26 - Vous connaissez ma ville.
01:22:28 - Avec l'argent du Parti Communiste, vous allez...
01:22:32 - Vous allez vous arrêter avec ça.
01:22:34 - Vous allez dans les plus grands hôtels.
01:22:36 - Mais non, ça s'appelle les apparatchiks, c'était comme...
01:22:39 - Il y a une dacha, le peuple a le droit à ce qu'il y a de bons mots.
01:22:43 - Bon, regardez, regardez ces mots qui font rêver.
01:22:47 - Il faut couper le sifflet.
01:22:48 - Brest, Pérose-Guirec, Port-Blanc, Tréguier, Paimpol, Guingamp,
01:22:52 Bellis-Lanterre, Dinard, voilà.
01:22:55 - Alors ça, j'ai le guide du routard de la Bretagne Nord.
01:22:59 - C'est la vraie Bretagne.
01:23:00 - C'est exceptionnel, Dinan, bien sûr.
01:23:03 - Et la Bretagne surtout, elle s'est restée authentique.
01:23:05 - L'île de Molène, toutes ces îles qui sont merveilleuses.
01:23:09 - Bon, ça vaut combien ?
01:23:10 - En moyenne, 14 euros.
01:23:12 - 14 euros, écoutez, j'en ai plein, je peux vous les donner.
01:23:15 - En tout cas, merci beaucoup parce que ça nous a accompagnés.
01:23:18 - On a la Corse, on a la Turquie, la Grèce,
01:23:21 les meilleurs campings pour vous, je sais que vous n'êtes pas fabriqués,
01:23:24 mais qui viennent sortir.
01:23:26 - Moi, je veux bien la Grèce.
01:23:27 - Avec des taquettes.
01:23:28 - Est-ce qu'on peut dire que c'est super, le guide du routard ?
01:23:30 - La dansée de Tong-Tong, la dansée de Tong-Tong.
01:23:33 - Allez, hop, hop, hop, là, là, prenez-le.
01:23:36 Bon, merci aux campings cet été, ça vous apprendra.
01:23:39 - Vous n'avez pas la Corse ?
01:23:41 - Comment ?
01:23:42 - Il n'y a pas la Corse ?
01:23:43 - Si, je vous le donne, la Corse.
01:23:44 - Je vais vous donner la Grèce, si vous voulez.
01:23:47 Et la Bretagne, je vais vous donner.
01:23:49 C'est terminé, il faut que je dise merci à Mme Siraca, à Ludovic Lieber,
01:23:53 merci à Bastiapon qui était au son, à Marine Lanson, Florian Doré,
01:23:57 toutes ces émissions sont à retrouver évidemment sur cnews.fr.
01:24:01 Bonne journée à tous, Jean-Marc Morandini, à ce soir.
01:24:04 - Merci.
01:24:05 Merci.