Chloé Bourguignon (UNSA): "Tout le monde a pu dire à [Emmanuel Macron] qu'on n'est pas prêts à tourner la page"

  • l’année dernière
Chloé Bourguignon, secrétaire générale Union Régionale UNSA Grand Est, qui a interpellé Emmanuel Macron lors de sa visite chahutée à Sélestat, dans le Bas-Rhin, était l’invitée de BFMTV ce mercredi soir. Hué, le président de la République estime “qu’il est normal que cette colère s’exprime”, tout en voulant continuer "à aller au contact" de la population.
Transcript
00:00 Clairement, je pense que tout le monde a pu lui dire,
00:03 et que dans les prochains déplacements, ce sera encore le cas,
00:05 qu'on n'est pas prêt à tourner la page.
00:08 Il y a plus de trois mois de contestation
00:10 qui s'est tenue par plusieurs façons,
00:13 notamment dans la rue de façon pacifique,
00:15 menée par une inter-syndicale unie comme jamais.
00:18 Et la page ne peut pas être tournée de cette façon.
00:22 Nous, ce qui nous a particulièrement marqué
00:24 pour ce premier grand déplacement présidentiel,
00:27 c'est le niveau de sécurité et l'impossibilité
00:31 de manifester simplement, de déambuler.
00:34 Vous avez pu parler au président pendant de longues minutes.
00:38 Alors il a fallu, je ne sais pas si vous vous revoyez sur la séquence,
00:42 je n'ai aucun signe distinctif indiquant mon souhait,
00:46 je n'étais pas en train de manifester.
00:48 En l'occurrence, les collègues de l'inter-syndicale
00:50 étaient coincés en dehors du périmètre
00:52 et on a dû subir une fouille extrêmement précise.
00:55 D'ailleurs, ce qui est marquant, c'est qu'on n'est pas si nombreux
00:57 sur cette place d'armes à Celesta.
00:59 Il y a peut-être, je ne sais pas, 200 personnes
01:02 et qu'il y a énormément de bruit et que l'intégralité de la foule,
01:05 n'étant pas des personnes qui étaient venues là pour manifester,
01:08 les personnes qui étaient venues là pour manifester,
01:10 elles ne sont pas dans ce périmètre.
01:11 L'intégralité des personnes appelle à sa démission,
01:16 chante ce chant "On est là".
01:17 On ne peut plus arrêter par alléger les jaunes.

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