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Le maire de Béziers, Robert Ménard, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcription
00:00 Laurence, vous recevez Robert Ménard ce matin.
00:02 Bonjour Robert Ménard.
00:03 Bonjour.
00:04 Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:05 Emmanuel Macron est sur le terrain aujourd'hui encore.
00:07 Hier, il était dans le Barin avec un accueil très tendu, concert de casserole, huée,
00:11 invective.
00:12 Est-ce qu'il fallait s'attendre à autre chose ?
00:14 Bien sûr que non, et ce sera la même chose tout à l'heure.
00:17 À Gange, à Gange, c'est à côté de chez moi et tout ça.
00:19 Dans les roues.
00:20 Dans les roues, les gens sont exaspérés.
00:22 Même il y a une espèce de détestation sur sa propre personne.
00:26 Alors en même temps, ce n'est pas le premier parce que quand vous vous souvenez un peu,
00:30 le problème c'est qu'on est amnésique dans nos sociétés.
00:32 Rappelez-vous ce qu'on a dit d'un Chirac, même de Mitterrand dans les années 80, c'était
00:38 guerre plus gentille.
00:39 Alors je ne sais pas, moi j'ai envie à la fois, je me dis comment il va se sortir de
00:43 cette histoire, surtout c'est important pour nous, pour la France, pour lui c'est une autre
00:47 affaire.
00:48 Et en même temps, il a raison d'y aller parce que…
00:50 Parce que sinon on dirait qu'il est enfermé dans sa famille.
00:52 Il reste dans son château, il se cache de tout le monde.
00:57 Là les gens disent "ouais c'est une provocation qu'il soit sur le terrain, enfin où il
01:02 faut qu'il soit".
01:03 Mais je pense qu'il y a un vrai problème, le vrai problème c'est qu'on est un an
01:06 après les élections, on n'est pas six mois des élections.
01:08 Comment ça va être un chemin de croix pendant quatre ans ?
01:11 Pendant quatre années.
01:12 Quatre années.
01:13 J'aimerais juste vous faire écouter un extrait de ce que lui ont dit les Français
01:15 hier.
01:16 Il y a une vraie colère française.
01:17 Écoutez cette petite séquence.
01:19 Je suis présente au Conseil syndical et ce qu'on fait, c'est dès l'état qu'on
01:23 le paye, il faudra vraiment retirer cette réforme monsieur.
01:25 L'intersyndical est mobilisé, il est fini, c'est plus du droit de le prendre.
01:28 Vraiment, retirer cette réforme monsieur.
01:30 Vraiment, c'est un…
01:31 On a fait des concessions, on l'améliorait.
01:33 Pour le coup, ça suffit pas.
01:34 Ben non mais regardez.
01:35 Vous voyez des gens…
01:36 Mais je sais bien, je savais.
01:37 Vous avez un ensemble de peu de vue.
01:38 C'est pas la première fois que j'en entends des gens qui râlent après moi.
01:41 Il y a cette colère et là, cette dame n'est pas du tout… voilà, elle dit ce que
01:45 ressent une grande majorité de Français.
01:48 Oui, ça va bien au-delà de la retraite.
01:50 C'est peut-être ça qu'on va essayer de retenir de tout ce…
01:54 C'est qu'il y a plein d'autres sujets.
01:55 À Gange, il y a la retraite, mais il y a aussi la maternité qui est en danger, le
02:00 collège qui n'est pas en réseau prioritaire d'éducation.
02:04 Ça existe aussi chez moi et tout.
02:06 Donc, il y a toutes ces questions-là.
02:08 Comment on peut répondre à ça ? En même temps, une fois de plus, il a raison d'y
02:11 aller parce qu'au fond, la démocratie, c'est ça.
02:14 Quand j'entends certains mots de gens dire… c'était M. Coquerel qui disait hier,
02:18 "ouais, je ne suis pas sûr qu'il soit républicain".
02:20 Enfin, comment tu peux dire ça du chef d'État ?
02:22 Il a été élu il y a un an, il ne faut quand même pas rigoler.
02:24 Moi, je pense que la démocratie, c'est aussi ça.
02:27 Vous savez, il y a dans tout un tas de pays, enfin moi, ça a été mon job pendant des
02:30 années, ces pays-là, vous ne risquez pas de voir un chef de l'État conspuer parce
02:35 qu'il ne va pas voir les gens.
02:36 Là, il se fait engueuler.
02:37 Il accepte quand même de se faire engueuler.
02:39 Alors, c'est à la fois un mauvais signe parce qu'il y a une exaspération invraisemblable
02:43 et en même temps, c'est un signe de vitalité.
02:45 Moi, je trouve bien que dans mon pays, un certain nombre de gens puissent dire… et
02:49 souvent, là, ça va, mais il y a des moments où c'est d'une autre vulgarité et un
02:53 peu plus rude, puissent dire au chef de l'État, "enfin, vous dites n'importe quoi".
02:57 Moi, je trouve ça plutôt positif, paradoxalement.
02:59 Alors là, aujourd'hui, le déplacement dans les rots, comme vous le soulignez, c'est
03:02 sur le thème de l'éducation.
03:03 Hier, c'était la réindustrialisation.
03:05 Il y a des enjeux, évidemment, extrêmement importants en termes d'éducation nationale
03:09 dans notre pays.
03:10 Est-ce que Papandyaï, qui va l'accompagner, est à la carreur pour réfléchir ?
03:14 Attendez, je pense que c'est le plus mauvais choix.
03:16 Qu'est-ce que c'était ? C'était pour la diversité, il fallait choisir un ministre
03:23 comme lui.
03:24 Moi, je ne le connaissais pas plus que la moitié des gens.
03:26 Enfin, il me semble qu'aujourd'hui, vu la crise dans l'école, le problème, c'est
03:32 pas… est-ce que les problèmes, je ne sais pas, du wokisme dont il se fait un déchantre,
03:39 c'est le problème.
03:40 Le problème, c'est à Gange ou chez moi, est-ce qu'on met dans les réseaux prioritaires
03:44 d'éducation, vous savez, de façon à avoir plus d'enseignants, plus de moyens ou pas.
03:48 Moi, je suis très en colère après lui.
03:49 Vous savez pourquoi ? Parce que quand on écrit à son administration, il ne nous répond
03:53 même pas.
03:54 Vous savez, c'est ça.
03:55 Alors, je le dis pour moi, mais pour tout, pour toutes les villes moyennes et les cités
04:00 comme Gange, ça doit avoir 4 000 habitants, quelque chose comme ça.
04:03 C'est… on a l'impression, je vous jure, on a l'impression d'être gouvernés
04:07 par des gens qui ne vivent pas dans le même monde.
04:09 Vous savez, je ne fais pas de l'anti-élitisme primaire démago et tout.
04:13 Je veux dire qu'ils ne se rendent pas compte des questions qui se posent.
04:16 Ce ministre, il vient de modifier le conseil des sages de la laïcité.
04:20 C'est un truc qui marchait pour une fois, vous savez, avec les risques d'islamisation
04:24 dans les écoles, les filles qui arrivent avec des tenues dont tu sais bien qu'elles
04:28 sont islamiques et tout.
04:29 Donc, ça marchait.
04:30 Il se focalise là-dessus, en faisant en sorte que ça va moins bien marcher, que ça va
04:35 dépendre de lui et de lui directement.
04:37 Donc, il te fout un coup sur la laïcité.
04:40 La sœur, la sœur de… comment il s'appelle ?
04:44 – Samuel Paty.
04:45 – De Samuel Paty, vous avez vu, elle a eu des mots très très durs sur ça.
04:48 Alors, il s'occupe de ça, mais il ferait mieux de s'occuper de comment, à Gange,
04:52 on arrive à avoir des classes moins surchargées et comment on répond à une violence
04:56 dans les écoles, tout ça.
04:57 Mais tu as l'impression que c'est un autre monde, je vous jure.
05:00 Et puis, il faut répondre aux maires.
05:02 Il faut répondre aux maires quand on écrit.
05:04 Les ministres, ils sont juste là pour nous répondre de temps en temps.
05:07 – Il faut répondre aux syndicats aussi.
05:09 Le dialogue est rompu entre le gouvernement pour l'instant et les syndicats
05:13 qui veulent se mobiliser en prévision du 1er mai.
05:15 Après, il faudra bien que ce dialogue reprenne d'une façon ou d'une autre.
05:18 – Oui, mais il faudra qu'il reprenne sur d'autres sujets.
05:20 Attendez, moi, je ne vais pas reprocher au chef de l'État de ne pas revenir sur la retraite.
05:25 Ce n'est pas possible, tu fais ça, tu te déculottes si tu fais ça.
05:29 Il s'est battu contre tout le monde.
05:31 De toute façon, si ce n'est pas cette réforme qu'il fallait, il fallait une réforme.
05:34 Ceux qui vous disent qu'il n'en faut pas, c'est des démagogues, point final.
05:38 Alors aujourd'hui, comment ? Mais il faut pouvoir discuter avec les gens.
05:42 Mais pour pouvoir discuter avec les gens, peut-être qu'il faut que les syndicats…
05:46 certes, le chef de l'État, il est là pour 4 ans,
05:48 mais il faut peut-être qu'ils aient d'autres interlocuteurs.
05:50 Moi, je pense que notre première ministre, Mme Bond, c'est une impasse aujourd'hui.
05:55 C'est une impasse.
05:56 – Elle ou la gouvernance qu'elle incarne ?
05:59 – Mais à un moment donné, attendez, une ligne politique,
06:02 elle est incarnée par quelqu'un.
06:04 Je veux dire, je ne sais pas, vous vous incarnez là,
06:07 ce que vous faites à CNU, c'est un visage.
06:09 La politique, c'est pareil, il y a des visages.
06:11 Je pense qu'ils ne savent pas parler aux gens.
06:13 Il y a eu des erreurs mais invraisemblables de façon de parler,
06:18 d'être proche des gens, d'être chaleureuse, d'être à l'écoute.
06:23 Attendez, c'est tout le contraire de ça.
06:25 Moi, je n'ai rien contre elle, je ne la connais pas plus que ça.
06:28 – Elle n'a pas son départ spécifique.
06:29 – Moi, je pense qu'il faut qu'elle parte.
06:31 – Très vite.
06:32 – Attendez, là, il lui a donné encore un bail.
06:34 – 100 jours, voilà.
06:35 – Tout ça, vous vous rappelez, au mois de mars,
06:38 c'était, elle a 3 ou 4 semaines pour changer,
06:40 tu ne changes rien en 3 ou 4 semaines et tu ne changeras rien en 100 jours.
06:46 Il faut absolument d'autres visages, d'autres visages.
06:49 Il faut aller les chercher en dehors de la politique.
06:52 Il faut sortir de ce petit jeu stérile des partis politiques.
06:56 Mais le sien, il est pareil que les autres, ils ne valent pas mieux.
06:59 Macron, il était, je vais casser le jeu politique.
07:02 Vous trouvez que Renaissance, c'est mieux que le PS,
07:05 le RN ou la FI ?
07:07 C'est les mêmes trucs, les mêmes crises d'égo, ça n'a pas plus d'intérêt.
07:11 Il faut changer, il faut s'attirer d'autres gens, aller chercher ailleurs.
07:15 Mais ils ne veulent pas l'entendre.
07:16 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
07:17 – Le RN, Marine Le Pen, engrange aujourd'hui des points
07:21 à cause de ces problèmes de gouvernance liés à la réforme des retraites, selon vous ?
07:27 – Oui, tout le monde le dit, ça ne veut pas dire que tu gagnes dans 4 ans,
07:30 c'est loin et tout, mais elle a une attitude responsable.
07:33 Ces élus sont quand même mieux comportés que la France insoumise à l'Assemblée nationale.
07:38 Ne pas reconnaître ça, c'est nier l'évidence.
07:42 Même si vous pensez que, pick-up-pant du RN, ils sont quand même mieux comportés.
07:47 Est-ce que du côté du RN, il y a des vraies propositions ?
07:52 Marine Le Pen, elle sent bien les choses, par exemple,
07:55 elle a compris que l'inflation c'est quand même le truc dont tout le monde vous parle.
08:00 – Encore citoyen, il me parle pas de ça.
08:02 – De quoi vous voulez qu'il me parle ?
08:03 Vous croyez qu'il me parle de l'Europe ou je ne sais pas quoi, il s'en fout.
08:06 Ce qu'il me parle c'est de l'inflation.
08:07 L'inflation, il y avait déjà des problèmes de pouvoir d'achat,
08:10 mais l'inflation, elle fait toucher du doigt chacun
08:13 que vraiment il y a des problèmes, encore plus.
08:16 Ça crée une espèce de fragilité,
08:18 tu ne sais pas qu'est-ce que le produit va coûter dans trois semaines.
08:21 Donc elle a l'intuition de ça.
08:23 Est-ce qu'elle a des réponses sur ça ? Je ne crois pas.
08:26 – Le panier de son produit à TVA à zéro ?
08:28 – Je ne sais pas, moi je n'ai pas de réponse à cette question.
08:30 Je vois que quand on dit on va supprimer, mettons, la TVA sur un certain nombre de produits,
08:35 ça coûte une blinde quand même, qui va payer cet argent ? J'en sais rien.
08:39 Mais cette question-là, il faut juste effectivement dire,
08:43 il y a un problème avec ça, mais comme il y a un problème avec l'immigration,
08:46 comme il y a un problème avec l'autorité dans les écoles en fait.
08:49 J'espère qu'il va en parler le chef d'État parce que c'est un problème.
08:52 Les réponses, c'est plus compliqué.
08:54 Est-ce que vous avez plus de réponses, de meilleures réponses que le pouvoir en place ?
08:58 Il faut me convaincre de ça.
08:59 – Est-ce que vous avez été surpris d'entendre Bruno Le Maire ou même Gabriel Attal
09:02 et le président Macron en premier, parler de la lutte contre la fraude sociale et la fraude fiscale ?
09:06 Le ministre de l'Économie et des Finances a eu des mots très forts,
09:09 il dit "nos compatriotes, on aura le bol de la fraude,
09:11 ils n'ont aucune envie de voir que des personnes peuvent en bénéficier,
09:14 renvoyer les aides au Maghreb ou ailleurs alors qu'ils n'y ont pas droit".
09:17 – Mais attendez, il y a combien de temps qu'on leur dit ?
09:20 Vous savez, la fraude c'est un beau sujet, pourquoi ?
09:23 Parce que quand tu es de droite, tu ne dénonces que la fraude sociale,
09:28 ça et tu as raison de le faire, quand tu es de gauche,
09:31 tu ne parles plus de ça que de la fraude fiscale.
09:33 Vous avez vu, il y avait les deux mots, mais ça c'est un sujet consensuel,
09:37 pas consensuel, mais c'est un sujet sur lequel il faut renseigner,
09:40 l'immigration, l'immigration massivement, les gens,
09:43 ils ne sont pas contre les immigrés, ils trouvent qu'il y a trop d'immigrés
09:46 et qu'on ne les intègre pas, c'est encore les derniers chiffres,
09:49 vous avez vu, le disent encore une fois, sur la fraude sociale, sur l'assistance.
09:53 Attendez, quand Emmanuel Macron, et moi je ne suis pas tendre avec lui,
09:57 sur la retraite, mais il dit "les gens qui sont au RSA,
10:00 ils doivent travailler en échange des 600 euros",
10:03 oui c'est un peu plus de 600 euros, mais évidemment qu'il a raison,
10:06 mais attendez, moi je me suis payé les mêmes gens de chez lui,
10:11 vous savez, le maire, on donne des aides exceptionnelles aux gens,
10:14 les aides exceptionnelles, je les ai reliées à du travail,
10:18 c'est-à-dire ou pour avoir 1000 euros quand tu es un jeune
10:21 pour passer ton permis de conduire, il me semble, ce n'est pas scandaleux,
10:24 de lui demander de bosser un peu, ou pour la ville,
10:27 vous savez, sur les espaces verts, des trucs comme ça, ou pour une installation.
10:30 Mais les copains d'Emmanuel Macron, je ne vous dis pas la gauche,
10:34 hurlant "qu'est-ce que c'est ça, on a le droit aux aides,
10:38 il n'y a pas à demander quelque chose en échange".
10:41 Voilà, il y a des sujets comme ça où il faudrait être un peu courageux.
10:45 On va voir, moi je ne fais pas de procès d'intention, on va voir,
10:48 mais en tout cas avec le gouvernement actuel, vous ne pouvez pas les aimer,
10:53 il faut aimer les gens un peu, ils sont trop loin de cette France
10:57 où je vis moi.
10:59 - Gérald Darmanin, tout comme la Première Ministre,
11:01 a mis en cause les subventions données à la Ligue des droits de l'homme,
11:04 la Première Ministre a même évoqué des ambiguïtés face à l'islamisme radical.
11:08 Il faut revoir ces subventions.
11:10 - Attendez, je ne sais pas s'il faut revoir les subventions,
11:12 mais il faut arrêter de nous faire un portrait de la Ligue des droits de l'homme
11:15 comme une espèce de vache sacrée, vous avez vu la gauche,
11:17 "tu touches à la Ligue des droits de l'homme", quoi ?
11:19 Ce n'est pas l'affaire Dreyfus, la Ligue des droits de l'homme,
11:22 ce n'est pas que l'affaire Dreyfus, c'est aussi au moment des procès,
11:25 vous savez, les grands procès de Moscou, ils n'ont rien dit,
11:30 ils ont justifié les procès de Moscou,
11:33 alors là c'était les staliniens qui défendaient,
11:35 et maintenant, attendez, ils sont allés manifester avec le CCIF,
11:38 ils sont allés manifester avec Tariq Ramadan,
11:41 ils ont dénoncé, vous savez, la loi sur la burqa,
11:44 vous n'avez pas le droit d'être complètement envoisé,
11:47 ils ont dit que c'était une atteinte aux libertés,
11:49 c'est ça la Ligue des droits de l'homme, et sur Seine-Solide,
11:51 je vous rappelle, sur Seine-Solide, qu'ils ont osé s'attaquer
11:56 à l'arrêté de la préfète, puisque c'est une dame des Decevres,
12:00 parce qu'elle avait dit, ah non mais quand même,
12:02 à juste raison, qu'il était interdit d'amener des armes par destination,
12:06 vous savez ce que c'est les armes par destination, pour expliquer aux gens,
12:09 vous, vous arrivez à Seine-Solide avec 10 boules de pétanque,
12:13 et vous expliquez que c'est juste pour jouer à la pétanque,
12:17 mais vous rigolez, c'est ça, et ils ont osé dire ça,
12:20 ils ont osé, la Ligue des droits de l'homme,
12:22 expliquer que les forces de sécurité, en l'occurrence,
12:24 je crois que c'était les gendarmes, avaient empêché le SAMU
12:28 d'aller soigner les gens, mais comment tu peux dire des choses comme ça ?
12:32 Ils se discréditent, ils trahissent ceux qu'ils ont été,
12:35 vous savez, il y a toute une partie des organisations
12:37 de défense des droits de l'homme qui font de la politique
12:39 et pas les droits de l'homme.
12:40 – Il y a un climat de violence qui va continuer, à votre avis,
12:42 les manifestations sauvages, notamment, risquent de perdurer,
12:45 peut-être jusqu'à l'été, comment sortir de cette impasse ?
12:48 – Je ne sais pas, je pense qu'il faut que les gens aient le sentiment
12:53 qu'ils ont d'autres interlocuteurs, pardon, vous allez me dire
12:55 que je rabâche toujours la même chose, je pense qu'à un moment donné,
12:59 c'est les gens qui incarnent une mauvaise politique, il faut changer.
13:03 En même temps, ça n'excuse pas les violences en question,
13:05 moi je suis toujours sidéré du calme de la police, du calme,
13:09 les gens te disent "ah les policiers, comment ils se comportent et tout",
13:12 mais moi je serais à leur place, j'aurais du mal à garder mon calme
13:14 de temps en temps, enfin ils sont quand même globalement,
13:17 dans leur immense immense majorité, respectueux de tout ce qu'il faut être,
13:22 tout ce qu'il faut respecter, mais oui il faut changer les gens,
13:25 aujourd'hui on a besoin…
13:26 – On manie, donc changer complètement.
13:27 – Oui et puis il faut aller piocher ailleurs que dans les partis politiques,
13:31 avoir d'autres logiques que politiciennes, aujourd'hui il faut se retourner,
13:35 je ne le dis pas pour moi, il faut se retourner vers ceux,
13:38 c'est ceux qui connaissent le mieux cette France, c'est les maires,
13:40 de toute sensibilité, moi je parle plus facilement avec un maire communiste
13:44 qu'avec un député de droite ou de la droite de la droite
13:49 qui n'a jamais eu de mandat local, plus facilement parce qu'on parle
13:52 de la même chose, or le problème qu'on a dans ce pays,
13:55 c'est qu'on n'est même pas foutu de se mettre d'accord sur la base,
13:58 comment on peut discuter si tous les deux on n'est pas d'accord
14:01 pour dire que ce vert est blanc, vous ne discutez pas
14:04 après du contenu du vert, c'est ça, il faut donc qu'ils aillent chercher ailleurs,
14:08 est-ce qu'ils auront l'audace de ça ? Je ne comprends pas en plus,
14:11 parce que quand même le chef de l'État il a gagné les élections,
14:15 moi je n'ai jamais voté pour lui donc ce n'est pas mon problème,
14:17 il a gagné l'élection en disant je vais faire de la politique différemment,
14:20 je ne vais pas m'enfermer dans les étiquettes politiques,
14:23 il fait exactement la même chose, regardez l'immigration…
14:26 - Et l'usure du pouvoir ?
14:28 - Attendez, l'usure du pouvoir, il n'a qu'un an, qu'est-ce qu'on va faire ?
14:32 Oui peut-être qu'au fond la vraie question c'est qu'il a été élu
14:37 moins pour ce qu'il est que contre Marine Le Pen,
14:40 ça c'est un truc quand même qu'il faut reconnaître,
14:43 qu'il doit reconnaître, il doit s'interjouer là-dessus
14:45 et la deuxième chose c'est qu'il n'a pas de majorité,
14:47 tout le reste c'est du baratin et aujourd'hui comment, où,
14:50 elle va la trouver sa majorité, vous croyez que…
14:52 - Sur l'immigration il n'y aura pas de majorité ?
14:53 - Il y en aurait une, mais vous ne pouvez pas à la fois dire une chose
14:56 et son contraire sur l'immigration, ça fait des années qu'il nous raconte
14:59 il faut être en même temps, mais tu ne peux pas dire une chose et le contraire,
15:02 il y a des sujets dans la vraie vie, tu ne dis pas une chose et le contraire
15:06 ou une chose et une autre chose, tu t'en tiens à ça,
15:08 sur l'immigration il faut avoir un discours fort,
15:11 mais aujourd'hui il a peur, il a peur pourquoi ?
15:13 Parce qu'il y a toute une partie de sa propre, de ses propres députés
15:17 qui viennent de gauche, horreur et putréfaction,
15:19 mais attendez, moi je discute sur l'immigration avec des gens
15:23 qui votent par ailleurs même pour la France Insoumise,
15:25 chez moi, mais qui sont d'accord avec ce que je dis,
15:28 si vous ne leur demandez pas leur étiquette politique,
15:30 ils sont tous d'accord pour dire, encore une fois,
15:32 ce n'est pas xénophobe, ce n'est pas raciste,
15:34 c'est juste comment on intègre mieux les gens
15:36 et l'évidence c'est que si il y a trop de gens qui arrivent chez toi,
15:39 tu les intègres mal, mais il y a d'autres sujets,
15:41 l'autorité à l'école, enfin moi je la vis tout le temps,
15:44 demandez aux instits ce qu'ils en pensent, vous verrez ce qu'ils vous disent,
15:47 là-dessus ils pourraient avancer, mais il faudrait qu'un grand coup de balai
15:53 et qu'ils se disent je vais faire les choses différemment,
15:55 est-ce qu'ils en ont à l'audace, je n'en sais rien.
15:57 Affaire à suivre.
15:58 Merci beaucoup Robert Ménard d'être venu ce matin dans la matinale de CNews.
16:01 Merci à vous.
16:02 À vous Romain Désarbe pour la suite.
16:03 [Musique]
16:07 [SILENCE]

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