Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à l'heure des pros ce matin. C'est assez rare pour le souligner en matière de sécurité routière,
00:00:06 une réglementation moins répressive sera mise en place à partir du 1er janvier 2024.
00:00:14 Désormais, les automobilistes ne perdront plus de points en cas de petit excès de vitesse.
00:00:19 Petit excès de vitesse, c'est s'ils dépassent la vitesse autorisée de 5 km/h.
00:00:24 Ouh là ! Vive l'intelligence, vive le bon sens !
00:00:29 Tous les conducteurs de France ont perdu un point alors qu'ils roulaient à 51 km/h plutôt qu'à 50
00:00:34 et parfois un point plus un point plus un autre point perdu mettait leur permis en difficulté.
00:00:39 L'exécutif fait une différence entre la faute d'inattention et ceux qui délibérément roulent en dehors des règles.
00:00:47 Les automobilistes fautifs paieront néanmoins une amende, mais je le répète, sans conséquence pour leur permis de conduire.
00:00:53 Voilà une bonne nouvelle ! Les Français ne sont pas des enfants.
00:00:57 Et Gérald Darmanin qui est à l'origine de cette mesure les traite comme tels.
00:01:01 Là encore, c'est assez rare pour le souligner.
00:01:05 Il est 9h, Karl Lillis, je crois que c'est la première fois depuis des semaines que je dis les biens de l'exécutif.
00:01:10 Je crois que je me pince moi-même.
00:01:13 Enfin une nouvelle intéressante ! Audrey Bertheau.
00:01:17 Emmanuel Macron est de nouveau sur le terrain. Il se rend dans l'héros pour parler éducation.
00:01:25 Le chef de l'Etat est attendu en fin de matinée au collège Louise Michel près de Montpellier.
00:01:30 Il doit s'entretenir avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves.
00:01:34 Il sera accompagné du ministre de l'éducation Papendaye.
00:01:37 Plus de 700 kilos de cocaïne saisie hier en Essonne.
00:01:40 La drogue se trouvait dans une camionnette.
00:01:42 L'office dédié à la lutte contre le trafic de stupéfiants avait géolocalisé le véhicule suspect.
00:01:47 Le conducteur a pris la fuite.
00:01:49 Le gramme de cocaïne se vend en France entre 60 et 70 euros.
00:01:53 Elle correspond donc à environ 50 millions d'euros.
00:01:56 Enfin la Ligue des champions Manchester City poursuit son chemin et rejoint le Real en demi-finale.
00:02:01 Hier il n'y a pas eu de miracle pour le Bayern Munich.
00:02:04 Le retard a comblé, il était trop grand pour espérer se qualifier.
00:02:07 A battu la semaine dernière à l'Allee 3-0, les Allemands ont concédé le match nul face à Manchester City.
00:02:13 Score final un but partout.
00:02:15 Olivier Tardigold, Pierre Chastrecq est avec nous et donc Karl Oliv.
00:02:21 Le Premier ministre de l'Intérieur.
00:02:23 Premier ministre pas encore mais le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:02:26 Écoutons-le quelques secondes parce qu'il est en train de prendre la parole précisément sur le retrait à points.
00:02:31 Que dit-il ?
00:02:32 Aujourd'hui vous avez un retrait de points et vous avez une amende.
00:02:35 Nous garderons l'amende parce qu'évidemment il n'est pas bien d'avoir un excès de vitesse même lorsque celui-ci est très modéré.
00:02:41 Par contre on vous laisse le bénéfice de vos points.
00:02:44 Aujourd'hui c'est un peu plus de 50% des points qu'on retire aux Français qui relèvent d'excès de vitesse de moins de 5 km/h.
00:02:51 On garde toujours la tolérance.
00:02:52 Vous savez que si vous faites par exemple sur une vitesse de 100 km/h autorisée, si vous faites 103 km/h, il y a une tolérance d'à peu près 5 km/h.
00:03:01 Et donc dans ces cas-là vous n'êtes pas concerné aujourd'hui par l'amende et par le retrait de points.
00:03:05 Mais si vous faites par exemple 107 km/h sur une vitesse autorisée de 100, le ministère de l'Intérieur vous retient 103 km/h.
00:03:13 Et dans ces cas-là vous aviez le retrait de points et l'amende.
00:03:16 Demain vous n'aurez plus que l'amende.
00:03:18 Donc nous gardons la tolérance qui est appliquée par les policiers, par les gendarmes et par l'application des radars automatiques.
00:03:25 On prend à grands traits cette mesure.
00:03:29 Et Pierre Chasseret, on en parlera tout à l'heure, mais c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:03:33 C'était quelque chose qui était demandé et qui fait, je le répète, la part entre ceux qui ne sont pas attentifs
00:03:42 et les vrais délinquants routiers qu'il faut évidemment punir.
00:03:46 Oui, on va être un petit peu plus souple sur l'excès de vitesse qui est involontaire.
00:03:50 Il faut le rappeler, c'est la même sanction que vous soyez à 1 km/h au-dessus ou à 20 km/h au-dessus.
00:03:55 Ça n'avait pas de sens, il fallait distinguer un petit peu les deux.
00:03:58 Là cette fois-ci on espère en plus un vrai changement de paradigme dans la sécurité routière.
00:04:02 C'est-à-dire que grâce à ça on va pouvoir tester une mesure en faveur des automobilistes.
00:04:06 Et si ça marche, peut-être qu'on pourra toucher au grisby et faire en sorte d'abaisser le montant de l'amende
00:04:12 pour ces tout petits excès de vitesse qui, je le rappelle, sont des excès involontaires.
00:04:16 C'est 68 euros je crois.
00:04:17 Ou 135 selon que vous êtes dans une zone limitée en dessous ou égale à 50 km/h ou au-dessus.
00:04:25 Vous étiez avec le président de la République hier dans l'avion.
00:04:28 Vous ne le quittez pas souvent d'ailleurs, ou beaucoup, le président de la République quand il se déplace.
00:04:32 C'est quoi ça ?
00:04:33 Ça veut dire que vous le suivez quand il est...
00:04:35 Moi je suis heureux de suivre le président quand il est...
00:04:37 Oui, mais ce n'est pas un reproche.
00:04:39 J'ai une photo là pour vous.
00:04:41 Regardez où on vous voit.
00:04:43 Alors en revanche, ce qui m'a étonné pour tout vous dire, parce que je connais votre capacité de footballeur
00:04:49 et votre qualité au marquage, on va voir cette photo, si vous me permettez, bien évidemment, avec tout le respect,
00:04:56 mais je ne sais pas si on va la voir tout de suite ou pas, la photo que je voulais vous montrer.
00:05:00 Est-ce qu'on l'a la photo, Marine ?
00:05:02 Non, ce n'est pas cette photo-là.
00:05:04 Ah oui ?
00:05:05 Non.
00:05:06 Là, ce n'est rien d'après Yannick, je ne pense pas que ce soit...
00:05:10 C'était quoi ?
00:05:11 Je n'ai pas beaucoup dormi.
00:05:12 Bon, voilà, regardez là.
00:05:17 Là, je vous trouve un peu loin du ballon, si vous me permettez.
00:05:20 C'est un marquage un peu...
00:05:22 Là, on est en marquage en zone.
00:05:23 C'est un marquage, vous êtes derrière le président de la République, mais un peu loin.
00:05:26 On est marquage en zone.
00:05:27 Bon, vous lui avez parlé hier.
00:05:29 Il parle partout, le président de la République.
00:05:32 Il lui avait dit de venir sur notre plateau ou pas ?
00:05:34 Je lui ai dit que je prenais plaisir à venir sur un plateau où parfois on était à contre-courant,
00:05:39 où je ramais parfois contre le vent,
00:05:41 mais quand on met des vissées et des protège-tibia, tout va bien.
00:05:44 Je n'ai jamais été aussi bien accueilli.
00:05:45 Est-ce que vous lui avez demandé de venir sur notre plateau ?
00:05:47 Et qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
00:05:48 Je lui ai dit que ce serait bien qu'il vienne.
00:05:50 Et qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
00:05:51 Ce n'est pas impossible que l'idée fasse son chemin.
00:05:54 Mais ça fait cinq ans qu'il dit qu'il va venir à tous ses interlocuteurs, il ne vient jamais.
00:05:57 On est au début du quinquennat.
00:05:59 En revanche, on va parler effectivement de cette séquence hier,
00:06:03 qui est intéressante parce que c'est la première fois qu'il se met sur le terrain à portée de baffe,
00:06:07 comme on dit, et on s'interroge, est-ce que c'est une bonne com ou pas pour lui ?
00:06:10 Est-ce que ça le sert au fond d'entendre ce que les gens ont envie de lui dire ?
00:06:17 Mais juste avant ça, je voulais vous montrer des photos exclusives
00:06:21 qui sont dans Paris Match ce matin,
00:06:24 puisque c'est une photo exclusive de Pierre Palmade dans son édition du jour.
00:06:29 Vous trouverez Pierre Palmade qui est emprisonné à l'hôpital.
00:06:35 C'est le titre du papier de Paris Match.
00:06:39 Il avait été testé positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution.
00:06:44 Trois personnes avaient été blessées gravement dans cet accident.
00:06:46 Une femme impliquée dans l'accident avait perdu le bébé qu'elle attendait.
00:06:49 Il y a un long papier que vous pourrez lire,
00:06:52 et avec ces photos qui ont été prises,
00:06:55 vous reconnaissez Pierre Palmade avec un masque,
00:06:58 manifestement, et qui peut marcher et peut sortir de l'hôpital,
00:07:04 même si évidemment il est sous une surveillance rapprochée.
00:07:07 Comme chacun le sait, c'est dans l'édition Paris Match du jour.
00:07:11 Emmanuel Macron, hier, je voulais vous montrer une première séquence
00:07:16 avec un homme qui dit que c'est un gouvernement corrompu.
00:07:21 C'est un échange assez violent d'ailleurs.
00:07:24 Je vous propose d'écouter cet échange hier.
00:07:27 - On n'en veut pas de ta retraite. Qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ?
00:07:31 On n'en veut pas !
00:07:33 - On est bien !
00:07:35 - On n'en veut pas de ta retraite, on est bien !
00:07:37 - Monsieur Macron, je peux vous poser une question ?
00:07:40 - Allez-y, je vais me reposer.
00:07:42 - Je voulais juste savoir que serrait la main un président
00:07:47 qui a un gouvernement aussi corrompu.
00:07:50 - Oh mon Dieu !
00:07:51 - Alors je me suis dit que c'était un gouvernement qui était corrompu.
00:07:55 Alors je me suis dit, il ne faut pas louper ça.
00:07:58 Alors, vous avez un gouvernement corrompu.
00:08:03 On n'a jamais vu un président avoir un gouvernement aussi corrompu que le vôtre.
00:08:09 - C'est gentil.
00:08:10 - Non, je ne viens pas d'être gentil. C'est la réalité.
00:08:14 Vous savez, un jour, vous, vous allez retrouver...
00:08:21 - Ah oui, vous retournerez ça, j'en suis certain aussi.
00:08:25 - Ne véhiculez pas cette image.
00:08:27 - Mais si, c'est vous qui véhiculez cette image.
00:08:30 C'est vous, vous avez des ministres corrompus.
00:08:33 - Je ne vive pas sur cette pénum' !
00:08:35 - Mais si, vous le savez très bien.
00:08:37 Vous savez très bien.
00:08:38 Vous allez bientôt tomber, vous allez voir.
00:08:40 Ah, vous allez tomber de haut !
00:08:42 - Bon, on sent une haine, vous allez bientôt tomber,
00:08:46 on sent quelque chose de très agressif.
00:08:47 Et moi, ce qui m'intéresse, c'est hier, vous étiez dans l'avion présidentiel.
00:08:51 Je sais bien que ce qui se dit dans l'avion présidentiel doit rester dans l'avion présidentiel,
00:08:56 mais comment décode-t-il cette séquence ?
00:08:59 Et que dit-il ?
00:09:00 Est-il surpris de la colère des gens ?
00:09:02 S'y attend-il ?
00:09:04 Que rapporte-t-il de cette expérience hier ?
00:09:08 - Pascal Praud, le défouloir auquel on assiste au quotidien sur Twitter,
00:09:12 sur les réseaux sociaux, se matérialise aussi dans la rue.
00:09:16 Et c'est exactement ce qui se passe avec ce monsieur.
00:09:19 Je ne suis pas sûr que ce monsieur prenne la mesure de ce qu'il dit au président de la République.
00:09:24 Pour autant, dans un pays démocratique, on a la chance d'être confronté.
00:09:29 - Ce n'est pas ma question.
00:09:30 - Non, mais je vais quand même aller jusqu'au bout de la réflexion, si vous me le permettez.
00:09:33 Dans un pays et dans une démocratie, on a un président qui, le lundi, fait une déclaration,
00:09:39 le mardi, reçoit le patronat et recevra plus tard les syndicats.
00:09:43 - Ce qui est curieux d'ailleurs, si vous me permettez.
00:09:45 - Pardon ?
00:09:46 - Ce qui est très curieux, la réunion avec le patronat, c'est très curieux.
00:09:49 On peut la revoir hier, que le président de la République ait les mains dans le cambouis,
00:09:53 à ce niveau-là, qu'il parle avec Geoffroy Roudbézieux, avec la première ministre à côté qui ne dit rien.
00:09:59 Moi, c'est une image qui m'a étonné.
00:10:01 Elle a étonné peu de gens d'ailleurs, j'en ai parlé d'ailleurs.
00:10:03 J'étais étonné, il donne le calendrier, t'as l'impression que c'est un patron d'entreprise
00:10:08 qui reçoit les syndicats et qui dit "Bon les gars, qu'est-ce qu'on va faire ces prochaines heures ?"
00:10:12 Je trouve que ça m'a surpris parce que c'est pas la Ve République telle que je l'imagine.
00:10:17 - J'ai l'horizon pas entendu s'il ne l'avait pas fait.
00:10:21 - C'est au Premier ministre de faire ça.
00:10:23 Ou alors il n'y a plus de Premier ministre, ça sert plus à rien.
00:10:25 - Excusez-moi, on ne peut pas dire que le président est bonkerisé, alors qu'il va aller se confronter avec...
00:10:32 - Regardez, c'est cette image-là, en plus, il parlait hier.
00:10:34 Moi, j'étais très surpris de cette image et j'étais très surpris qu'elle ne soit pas décodée comme moi je la décodais.
00:10:39 - Écoutez, les syndicats souhaitaient voir le président de la République.
00:10:42 Ils vont voir le président de la République après le 1er mai.
00:10:45 Attendez, les patrons voulaient voir le président de la République.
00:10:48 Ils ont vu la Première ministre en arrière.
00:10:50 - On s'éloigne de ma question.
00:10:51 Qu'est-ce qu'il dit dans l'avion hier, c'est ça qui m'intéresse.
00:10:53 Qu'est-ce qu'il dit ? Est-ce qu'il est surpris ?
00:10:55 - Il n'est absolument pas surpris de la colère, d'une partie de la colère de ce qui s'est passé.
00:11:00 J'étais sur le terrain, et puis vous me connaissez, je ne suis pas un pipoteur,
00:11:04 donc je dis les choses.
00:11:06 Il y a eu beaucoup de choses sur ce qu'on a vu, les casseroles, les insultes, etc.
00:11:11 À Sélestat, place de la mairie, 40 personnes qui viennent bordéliser,
00:11:15 200 qui sont autour, qui viennent discuter avec le président.
00:11:17 - Les autres ne pouvaient pas avancer, paraît-il.
00:11:19 - Non, non, je m'y étais, Pascal, franchement.
00:11:21 - La manifestation, les gens ne pouvaient pas venir.
00:11:24 - J'y étais.
00:11:25 - Oui, vous y étiez.
00:11:26 - Non, mais autre chose.
00:11:27 Hier, c'était un déplacement sur les industries vertes avec l'entreprise Matisse à Sélestat,
00:11:32 qui est centenaire, qui va travailler pour les Jeux olympiques,
00:11:35 60 millions de contrats pour l'ensemble de ces entreprises.
00:11:38 C'est quand même... Non, mais attendez.
00:11:39 - Vous avez trouvé un retraité qui... Je ne sais pas comment le caster, mais...
00:11:42 - Qui veut revenir.
00:11:43 - Qui veut revenir travailler.
00:11:44 - Non, mais... Parfois, l'exécutif nous prend...
00:11:46 - Non, non.
00:11:47 - Le président arrive, il voit quelqu'un, il dit "Qu'est-ce que vous faites ?"
00:11:50 "Ah ben, j'étais à retraite, je m'ennuyais, je suis revenu travailler."
00:11:52 Je trouve que la ficelle est grosse.
00:11:54 - Non, mais... Pascal Cohen, non, mais ce qui est formidable...
00:11:57 - La ficelle est grosse.
00:11:58 - Mais on a des... Excusez-moi.
00:11:59 - Il y a sûrement des retraités qui ont envie de revenir travailler,
00:12:02 mais c'est comme les poissons volants, c'est pas la majorité de l'espace.
00:12:04 - Mais Pascal Proulx, excusez-moi, la France, c'est pas non plus des casseroles,
00:12:07 des poubelles à sentir, etc.
00:12:09 - J'entends bien, mais là aussi, l'échange avec le retraité,
00:12:11 c'est quelqu'un qui revient, qui dit "Je m'ennuie, j'ai envie de revenir travailler."
00:12:15 - Eh bien tant mieux.
00:12:16 - Mais tant mieux, je suis d'accord avec vous, mais c'est pas la majorité.
00:12:18 - C'est pas la majorité, mais moi ce que j'ai vu...
00:12:20 - Donc j'ai trouvé que c'était... Pourquoi pas, là encore, s'il y a un casting ?
00:12:22 - J'ai vu une entreprise exemplaire qui fait partie des 1 700 000 emplois
00:12:27 qui ont été créés depuis 2017.
00:12:31 Premièrement, excusez-moi de l'expression, il faut quand même avoir des couilles
00:12:34 pour aller sur le terrain, et puis on pourrait faire un tout droit,
00:12:37 le président aurait pu faire un tout droit depuis l'aéroport
00:12:39 pour rentrer directement dans la mairie ou dans le côté.
00:12:41 - Et c'est ce qui nous intéresse ce matin, est-ce que ça le sert ?
00:12:43 - Et c'est absolument pas ce qu'il a fait.
00:12:44 - Et dans l'avion ?
00:12:45 - Eh bien dans le décryptage, l'idée c'est de dire, on doit être plus,
00:12:49 effectivement, sur le terrain. Combien de fois, ici, sur votre plateau, Pascal Praud,
00:12:53 j'ai suggéré au président de pouvoir aller, comme je dis, sentir le cul des vaches,
00:12:58 c'est ce qui s'est passé hier, c'est ce qui va se passer aujourd'hui,
00:13:01 et aujourd'hui, je vous le dis, ça sera aussi compliqué.
00:13:03 - Gérard Venirameau.
00:13:04 - Soit on affronte effectivement la réalité du terrain, ou on s'en affranchit,
00:13:08 on fait un tout droit, et comme je le dis souvent, on fait Bernardo dans Euro.
00:13:11 - Gérard Venirameau.
00:13:12 - Oui, dans la journée d'hier, moi j'ai retenu deux choses.
00:13:16 La première, c'est effectivement une chose positive pour le président de la République,
00:13:20 parce qu'il y avait un danger, après les trois mois qu'on vient de vivre,
00:13:23 formidable pour lui, c'est qu'on dise "il n'ose plus sortir",
00:13:26 il n'ose plus, il est terré à l'Elysée, il est bunkérisé,
00:13:30 comme Ceausescu, ou comme je ne sais plus qui, un dictateur qui n'ose plus sortir.
00:13:36 Non mais, on aurait dit ça, on aurait dit ça si on ne l'avait plus vu nulle part,
00:13:41 on aurait dit "il n'ose plus mettre le nez dehors".
00:13:43 - Oui.
00:13:44 - Donc il a réussi.
00:13:45 - Il a réussi.
00:13:46 - Il a réussi une sortie, en faisant, et quelque part j'appellerais ça,
00:13:50 le côté capitaine courageux, il sort, il va affronter les gens.
00:13:53 Ça c'est le premier point.
00:13:55 Le deuxième, c'est après les trois mois qu'on a vécu,
00:13:57 en gros, ça ressemble un petit peu à une adaptation
00:14:01 de la stratégie qu'il avait eue avec les Gilets jaunes.
00:14:03 - Exactement.
00:14:04 - Avec le grand débat, je sors, je vais aux gens, etc.
00:14:07 Et ça avait marché.
00:14:08 La question, et c'est là, je suis beaucoup plus sceptique sur le deuxième point,
00:14:12 est-ce que cette stratégie-là, en termes d'opinion, va être payante ?
00:14:16 Ça, honnêtement, je n'ai pas la réponse.
00:14:18 Mais je ne le crois pas.
00:14:20 Je ne le crois pas.
00:14:21 Ça va être très difficile parce qu'il ne prépare pas sa réélection.
00:14:26 Il a quatre ans à tenir.
00:14:28 Ce n'est pas la même chose.
00:14:29 - Alors, je vous propose de voir une deuxième séquence
00:14:31 et vous pourrez nous dire l'avis que vous avez sur...
00:14:34 La première, c'était vraiment la haine qu'on sentait, la haine palpable.
00:14:38 Là, c'est différent, c'est une syndicaliste qui lui dit
00:14:41 qu'elle n'est pas d'accord avec lui, mais le ton est...
00:14:45 En tout cas, ce n'est pas la même couleur d'intervention.
00:14:48 - Ce que vous faites, c'est délétère pour le pays.
00:14:53 Il faudra vraiment retirer cette réforme, monsieur.
00:14:55 Notre syndicale est mobilisé.
00:14:57 Il faudra vraiment retirer cette réforme, monsieur.
00:15:00 - On a fait des concessions, on l'améliorait.
00:15:03 - Pour le coup, ça ne suffit pas.
00:15:05 - Mais regardez...
00:15:06 - Vous voyez des gens...
00:15:07 - Je sais bien, je savais.
00:15:08 - Vous avez un ensemble de...
00:15:09 - C'est la 1re fois que j'en entends, des gens qui râlent après moi.
00:15:11 - Vous voyez bien, ça chante encore un peu ce matin.
00:15:13 - Mais il y a des gens qui ne sont pas contents.
00:15:14 J'étais dans une usine avant, il y a des gens qui confondent.
00:15:17 - Il y a plus de 70 % du pays qui est en contre.
00:15:18 - Mais ça ne fait jamais plaisir de dire qu'on doit travailler davantage.
00:15:21 - Pour le coup, vraiment...
00:15:22 - Mais ce que je vous dis juste, c'est qu'il faut qu'on soit
00:15:24 collectivement sérieux.
00:15:25 On est un pays qui vieillit.
00:15:27 - Donc vous dites que l'ensemble du pays qui est contre cette réforme
00:15:31 n'est pas sérieux.
00:15:32 - Je ne demande pas aux gens de prendre les décisions difficiles
00:15:34 qui sont faites par les gens qui sont en contre.
00:15:36 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:38 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:40 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:42 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:44 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:46 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:48 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:50 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:52 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:54 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:15:56 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
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00:17:00 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:17:02 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:17:04 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:17:06 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
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00:17:10 - Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles.
00:17:12 - Vous me demandiez dans l'avion, sans trahir de secret,
00:17:14 - Vous me demandiez dans l'avion, sans trahir de secret,
00:17:16 - Effectivement, on a cette France qui est juste sous les radars,
00:17:18 - Effectivement, on a cette France qui est juste sous les radars,
00:17:20 - Qui gagne un petit peu plus que le SMIC,
00:17:22 - Qui gagne un petit peu plus que le SMIC,
00:17:24 - Et moins que ce qu'elle pourrait bénéficier pour avoir des défiscalisations et des aides.
00:17:26 - Et moins que ce qu'elle pourrait bénéficier pour avoir des défiscalisations et des aides.
00:17:28 - Et moins que ce qu'elle pourrait bénéficier pour avoir des défiscalisations et des aides.
00:17:30 - Et moins que ce qu'elle pourrait bénéficier pour avoir des défiscalisations et des aides.
00:17:32 - Et moins que ce qu'elle pourrait bénéficier pour avoir des défiscalisations et des aides.
00:17:56 - Que nos vies ne sont pas prises en considération.
00:17:58 - Pas nos vies, cette France là, je veux dire, pas la France de pire supérieur.
00:18:00 - Que nos vies ne sont pas prises en considération.
00:18:02 - Mais pas uniquement la France...
00:18:04 - La France qui va bien, elle a pas de soucis avec Emmanuel Macron,
00:18:06 - Et au contraire, elle vote pour lui.
00:18:08 - Je vais vous dire, la France qui travaille...
00:18:10 - La France qui va bien, elle s'arrange pour que les enfants partent.
00:18:12 - Mais...
00:18:14 - C'est-à-dire, il donne le sentiment, ça y est, on vous en va,
00:18:16 - Vous n'avez pas envie que les enfants quittent...
00:18:18 - Vous venez de le dire ?
00:18:20 - Mais en stage, il ne va pas quitter le pays définitivement.
00:18:22 - Et leur conseil aussi de ne pas rester, mais ça date d'avant Emmanuel Macron.
00:18:24 - Non mais ce qui est formidable...
00:18:26 - Non mais on peut peut-être rappeler juste quelques petites bonnes nouvelles.
00:18:28 - Excusez-moi, on est sur un taux de chômage au plus bas historique depuis 20 ans.
00:18:32 - Attendez, au plus bas... Non mais Pascal !
00:18:34 - Mais on est plus haut que dans toute l'Europe, arrêtez, c'est pas Emmanuel Macron qui fait baisser le chômage.
00:18:38 - Mais bien sûr !
00:18:40 - Alors il est très fort parce qu'il baisse dans toute l'Europe.
00:18:42 - Mais Pascal Prost, les 200 nouvelles entreprises, les 800...
00:18:44 - Il baisse dans toute l'Europe.
00:18:46 - Et il baisse plus dans toute l'Europe que chez nous !
00:18:48 - Et c'est vrai ou pas ?
00:18:50 - Emmanuel Macron, il baisse partout.
00:18:52 - Mais vous savez de quoi on pâtit ? On pâtit depuis 20 ans d'avoir paupérisé ce pays parce qu'il n'y avait pas suffisamment d'industrialisation.
00:18:58 - Aujourd'hui vous avez un maximum d'entreprises qui viennent s'implanter ici dans le pays.
00:19:02 - J'étais il y a deux jours à plaisir pour l'entreprise Jean-Charles Decaux, qui est une entreprise exceptionnelle, qui fait les abribus, les tableaux muneux.
00:19:10 - Projet social formidable, taux de turnover 3%, emploi des seniors, aucune difficulté.
00:19:16 - Ces gens-là on n'en parle pas, c'est les gens qui vont travailler.
00:19:18 - Et on a besoin de ces personnes-là.
00:19:20 - Je suis d'accord avec vous, mais ce n'est pas ce dont on parle.
00:19:22 - L'entreprise Mathis c'était la même chose.
00:19:24 - Si c'est ce dont on parle, parce que si aujourd'hui on n'a pas ce taux de chômage qui est aussi bas, si on n'a pas les 1 700 000 emplois qui sont créés,
00:19:32 - Si on n'a pas ces 200 nouvelles entreprises et donc on baisse les impôts de production, peut-être que ces gens-là vont à l'extérieur.
00:19:39 - La colère.
00:19:40 - L'emploi, c'est le premier étage du pouvoir d'achat.
00:19:42 - Oui mais sur le chômage on a aussi baissé.
00:19:44 - Donc pour vous le seul problème c'est que les gens ne comprennent pas.
00:19:46 - On a changé les critères de comptage du chômage.
00:19:49 - Donc forcément, artificiellement, il y a moins de chômeurs.
00:19:51 - Non, pardonnez-moi, j'ai vérifié ce que vous dites et en fait ce n'est pas vrai.
00:19:55 - Parce qu'il y a des gens qui disent ça, qu'on a changé, mais ce n'est pas vrai.
00:19:58 - Beaucoup de gens qui vont à Pôle emploi, qui ne sont plus considérés comme chômeurs alors qu'ils sont toujours chômeurs.
00:20:02 - Le Covid a changé les choses, de l'emploi il y en a.
00:20:05 - On ne dit pas qu'il n'y a pas de travail.
00:20:07 - Alors la colère, moi ce qui m'intéresse c'est la colère et les casseroles.
00:20:12 Deux choses que je voudrais entendre du président Macron.
00:20:16 Colère.
00:20:18 - Il y a une colère qui est là, il y a aujourd'hui plusieurs de nos compatriotes qui se sont mobilisés contre une réforme
00:20:28 que l'exécutif considère comme importante pour le pays, pour l'intérêt général.
00:20:32 Et il est normal que cette colère s'exprime.
00:20:35 Elle est là, je ne m'attendais pas à autre chose, mais elle ne m'empêchera pas de continuer à me déplacer partout à travers le pays.
00:20:43 Parce que nous devons continuer d'agir et d'avancer.
00:20:45 - Ce qui m'ennuie c'est qu'il ne les convaincra pas, ces gens là.
00:20:49 Et c'est pour ça que j'avais l'impression que sur les 64 ans, il fallait faire différemment.
00:20:53 Peut-être que les cadres devaient partir plus tard.
00:20:55 Si moi on me demande de bosser jusqu'à 70 ans ou 68 ans, je n'ai aucun souci.
00:20:59 Mais les gens que j'entends depuis 4 mois qui font des métiers durs, les carleurs, etc.
00:21:05 Je cite toujours d'ailleurs les mêmes professions qui sont pénibles.
00:21:08 Ces gens là, il faut leur donner un avantage dans la société d'aujourd'hui.
00:21:11 Parce qu'ils terminent à 62 ans.
00:21:13 Quand tu gagnes 2000 euros à 62 ans, 2000 euros, je pense que tu as le droit de partir en retard.
00:21:19 La société peut te permettre de partir en retard.
00:21:21 Je ne suis pas un petit homme gris, je le dis comme ça.
00:21:23 Je ne sais pas comment ça rentre dans les tuyaux, mais tu as 62 ans, tu as 2000 euros.
00:21:27 On te dit, tu ne vas pas en plus bosser 2 ans.
00:21:30 En revanche, le cadre sup qui a 64-65 ans, qui gagne 4000, 5000, 6000 euros,
00:21:36 tu lui dis que tu peux bosser 2 ans de plus pour la société.
00:21:39 Ça me paraît une forme de bon sens.
00:21:42 Je pense qu'on partage la même chose.
00:21:44 Oui, mais vous ne le faites pas.
00:21:45 Il est compris que le président de la République, on va avoir ici un pacte sur la vie au travail
00:21:50 qui va démarrer du logiciel de terrain.
00:21:52 Et tant mieux avec les syndicats et les patronats, au même titre que le partage de la valeur
00:21:56 qui est dans leurs mains et qui cheminera ensuite à l'Assemblée,
00:21:58 ce qui est un logiciel différent.
00:22:00 Ça vient du terrain, on ne va pas s'en plaindre.
00:22:02 Et puis derrière, il y aura un cheminement qui sera fait.
00:22:05 Mais la pénibilité, à juste titre dont vous parlez, effectivement, où ces petites notions...
00:22:09 Et la pénibilité, parfois, c'est aussi le salaire.
00:22:11 J'entends.
00:22:12 Vous voyez, le fait de gagner 2000 euros en soi à 62 ans, c'est pénible.
00:22:17 C'est ça que je veux vous dire.
00:22:19 C'est pour ça que l'argent, moi je parle beaucoup d'argent sur ce plateau
00:22:22 parce que je pense que c'est le nerf de la guerre.
00:22:25 C'est le nerf de la guerre.
00:22:27 Vous voyez, aujourd'hui, le président retourne dans les ronds pour expliquer
00:22:30 comment les professeurs vont être remplis.
00:22:32 Il y aura des annonces qui seront faites...
00:22:33 Un petit mot sur une séquence Twitter du président de la République parce que...
00:22:35 On en fout de l'air, présent.
00:22:36 Non, je m'en fiche pas du tout.
00:22:37 Un petit mot, mais je vais aller vite parce que je sais que vous devez partir à 30.
00:22:40 Vous allez où d'ailleurs ? Vous allez à un rendez-vous ?
00:22:42 Je vais à un conseil d'administration de la Ligue de football professionnel.
00:22:45 Ah oui ? Mais vous êtes l'homme proté, comme on disait jadis.
00:22:48 Vous faites plein de choses.
00:22:51 Et vous allez être ministre un jour ? Vous avez les mains dans le combo ?
00:22:55 Non, mais moi, Pascal, je suis comme vous.
00:22:57 J'aime mon pays, vous défendez vos convictions, je défends les miennes.
00:22:59 Et moi, je vais vous dire quelque chose.
00:23:01 Ça me fait mal à la France de voir que la bordélisation, parfois,
00:23:04 elle concerne une minorité très, très bavarde par rapport à une majorité silencieuse.
00:23:08 Vous savez hier ce qui s'est passé ?
00:23:09 Minorité, 93% des actifs.
00:23:12 Attendez, une petite anecdote hier sur ce qui s'est passé.
00:23:15 Quelqu'un sur la place de la mairie à Celesta,
00:23:18 la ville où il y a eu une séquence avec les maires, dit
00:23:20 "C'est marrant, on ne connaît pas les gens qui gueulent derrière
00:23:22 et souvent, c'est des gens qui ne bossent pas."
00:23:24 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est une personne qui était sur place.
00:23:27 Le compte Twitter du président, parce qu'il est malin,
00:23:29 le président, il a mis sur son compte Twitter que des gens qui l'embrassent.
00:23:33 Ce n'est pas tout à fait ça, regardez cette séquence.
00:23:35 Merci de le montrer, parce que comme...
00:23:37 Je le montre, mais mon honnêteté est proverbiale.
00:23:41 Je vous avais envoyé des photos pour vous montrer aussi des...
00:23:43 On voit cette séquence.
00:23:46 *brouhaha*
00:23:57 Bon, donc là effectivement, il a mis sur son compte Twitter, ça l'arrange.
00:24:00 Et puis la dernière chose, je voulais qu'on l'écoute sur les casseroles,
00:24:02 parce qu'effectivement, il a eu un petit trait d'esprit
00:24:05 en disant "On va relancer l'industrie des casseroles."
00:24:07 Bon, je ne sais pas si c'est ce qu'il faut faire ou pas, écoutons.
00:24:11 L'ouverture d'esprit, pas une fracture du crâne.
00:24:15 C'est le moment qu'on vit, ça ne doit pas nous empêcher d'avancer,
00:24:17 c'est ce que je disais, on a des tas de défis.
00:24:19 Ce n'est pas les casseroles qui feront avancer la France.
00:24:22 On peut relancer massivement l'industrie de casseroles aussi,
00:24:25 qui ne produit pas assez, mais moi ce qui m'intéresse,
00:24:29 c'est ce qui va permettre à nos compatriotes de mieux vivre.
00:24:32 C'est-à-dire de construire l'avenir de nos enfants et autres.
00:24:35 Donc je n'ai pas le droit de m'arrêter.
00:24:37 Est-ce que vous estimez que vous n'aurez plus de Français ?
00:24:39 Bien sûr, ça va continuer.
00:24:41 Est-ce que vous estimez renouer avec les Français en venant ici,
00:24:43 échanger avec les salariés ?
00:24:45 Je ne sais pas, c'est des Français qu'on a là.
00:24:47 Les manifestants de dehors aimeraient vous parler ?
00:24:49 Bien sûr, non, je ne crois pas qu'ils cherchent à parler,
00:24:51 parce qu'en fait ils cherchent à faire du bruit.
00:24:53 Et c'est là aussi, si on est dans une société où on n'écoute que les gens
00:24:55 qui veulent faire du bruit, qui d'ailleurs assument de dire
00:24:57 "je fais du bruit pour couvrir des paroles",
00:24:59 ben on ne s'en sort pas.
00:25:01 Moi ce qui m'intéresse, je suis toujours, vous me connaissez,
00:25:03 j'étais prêt à entendre les oppositions,
00:25:05 "le président veut convaincre", etc.
00:25:07 Mais on peut convaincre des gens qui vous écoutent.
00:25:09 Il ne faut pas chercher à convaincre des gens qui ne vous écoutent pas.
00:25:11 Quand les gens sont là pour ne pas écouter,
00:25:13 il ne faut pas laisser écouter un moment, puis après il passe à autre chose.
00:25:15 Moi ce qui m'ennuie, on l'a passé dix fois,
00:25:17 c'est que sa réforme des retraites, il disait l'exact contraire il y a trois ans.
00:25:19 C'est ça qui est ennuyeux, un problème de sincérité.
00:25:21 Il t'expliquait précisément tous les arguments
00:25:23 qu'on a utilisés pendant trois mois,
00:25:25 pourquoi il ne fallait pas le faire, et il l'avait dit il y a trois ans.
00:25:27 Donc c'est ça aussi qui est très difficile dans cette méthode-là.
00:25:31 – Pascal, ce qui ressort quand même, de tout ce qu'on a vu, quand même.
00:25:35 – Gérard Trécourt. – Oui, Trécourt, je vais être très court en 20 secondes.
00:25:39 Ne m'interrompez pas, si vous me laissez parler, ne serait-ce que 20 secondes.
00:25:43 Je vous dirais que ce qu'on voit à travers cette crise,
00:25:45 c'est que le clivage s'est accentué entre une France,
00:25:49 disons 25 à 30 % des gens sont contents, et ils le montrent,
00:25:53 et ils sont, c'est ça la majorité silencieuse qui approuve M. Macron,
00:25:57 et 75 %, 70 à 75 % sont d'un avis contraire.
00:26:02 Et ça c'est contraire à l'idée de la 5ème République, d'un président élu,
00:26:07 élu quand même à 58 %, et il a aujourd'hui un socle qui le tient bien,
00:26:13 compact, d'à peu près un tiers, même pas un tiers des Français.
00:26:16 – Gérard Trécourt.
00:26:17 – Mais le problème, en un mot, déclassement, c'est ça ?
00:26:20 – Oui, mais bien sûr, mais bon, vous devez partir là.
00:26:23 – J'y vais. – Bon, merci en tout cas.
00:26:25 – Le chameau ne voit pas sa bosse, et on n'est jamais aussi français
00:26:30 quand on est à l'étranger. – Oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:26:34 – Test PCR pendant la période Covid, en Espagne 120 €, à Malte 130 €.
00:26:40 Vous avez un problème avec, je sais que vous avez un problème de vue,
00:26:43 Pascal Praud, vous allez chercher des lunettes, vous êtes quasiment au zéro,
00:26:48 reste à charge, carburant de 1 E/L, il n'y a qu'en France qu'on voit ça.
00:26:52 – Bien sûr, 57% de prélèvements obligatoires, 57% de prélèvements obligatoires,
00:26:58 57% de prélèvements obligatoires, la CSG 9%, mais la CSG, la CSG 9%.
00:27:07 – Pardon monsieur, ce n'est pas une attaque personnelle,
00:27:09 mais je pense que ce que vous venez de dire, ce n'est pas le cas
00:27:11 pour les soignants suspendus. – Oui.
00:27:13 – Qui vont être réintégrés. – La CSG, la CSG 9%, la CSG,
00:27:20 la CSG, c'est un impôt sur le revenu, c'est tout.
00:27:23 – Je ne dis pas que tout n'est pas parfait.
00:27:24 – Oui, mais le plus important, évidemment, je peux avoir des lunettes gratos,
00:27:26 heureusement, parce qu'avec ce que je paye par ailleurs,
00:27:29 franchement, si en plus je devais payer une lunette.
00:27:31 – Il n'y a qu'à Focro, ce n'est pas un puissant fond.
00:27:34 – Avec plusieurs montants spatials.
00:27:35 – 57% de prélèvements obligatoires. – Merci.
00:27:38 – Quand est-ce qu'on fait la lucarne ? – Quand vous voulez.
00:27:42 – La dupe d'efficacité. – Merci pour l'accueil.
00:27:45 – Je vous retire mes protestibia. – Non, mais c'était un plaisir.
00:27:49 Je rappelle que Karl-Oliv va longtemps travailler pour le groupe Cadel+
00:27:52 il s'en va.
00:27:53 "Va, je ne te hais point", comme disait Chimène à Rodrigue.
00:27:57 – C'est une déclaration d'amour.
00:28:00 – On fait la pause parce qu'on est vraiment maintenant très en retard.
00:28:02 À tout de suite.
00:28:03 En retard bien sûr, mais on avait Karl-Oliv et puis on a débordé un poil.
00:28:09 Audrey Berthoud nous rappelle les titres du jour.
00:28:11 – Après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, vous vous en souvenez,
00:28:17 c'était dans la nuit du 8 au 9 avril, aucune des 302 personnes évacuées
00:28:22 n'a pu regagner son domicile selon la mairie.
00:28:24 La mairie qui demande à l'État de créer un fonds de solidarité
00:28:27 et d'y contribuer pour venir en aide aux familles évacuées.
00:28:31 Le périmètre de sécurité est toujours maintenu,
00:28:33 ce qui empêche donc tout retour dans les logements adjacents.
00:28:36 67 millions d'enfants ont été privés de vaccins à cause du Covid.
00:28:40 C'est le constat alarmant de l'UNICEF.
00:28:42 Entre 2019 et 2021, ces millions d'enfants ont été privés totalement
00:28:47 ou partiellement de vaccins vitaux en raison des perturbations liées au Covid-19,
00:28:51 ce qui a ramené le monde plus de 10 ans en arrière en termes de vaccination enfantile.
00:28:55 Et c'est une découverte qui a été faite lors de travaux du RERB à Paris,
00:28:59 à la station Port-Royal.
00:29:01 Une nécropole antique vient d'être mise au jour avec une cinquantaine de squelettes
00:29:04 enfouies depuis le deuxième siècle, enterrées au cœur de Paris.
00:29:08 Ces morts n'avaient pas été vues depuis l'Antiquité.
00:29:10 Ces images sont absolument extraordinaires et Marine peut nous les montrer.
00:29:14 Vous avez vu un squelette. On est à quelle période ?
00:29:18 Deuxième siècle avant notre ère.
00:29:22 Après Jésus-Christ.
00:29:24 Après Jésus-Christ.
00:29:26 Donc ces images sont absolument incidérentes.
00:29:29 Et alors je ne sais pas si le RERB, si les travaux vont être interrompus ou pas,
00:29:34 mais de découvrir ces squelettes, cette nécropole,
00:29:40 visiblement c'était des galots, des Gaulois sous emprise romaine,
00:29:43 c'est absolument fascinant.
00:29:45 On reviendra tout de suite.
00:29:46 Il y a eu énormément de fouilles dans le secteur,
00:29:48 parce que c'est au niveau des catacombes de Paris,
00:29:51 donc c'est impressionnant de découvrir encore des vestiges.
00:29:55 Pourquoi vous souriez ?
00:29:56 Déjà des Gaulois réfractaires.
00:29:58 Déjà, vous dégoûtez.
00:30:00 Comment retorner les travaux du RERB ?
00:30:03 Bien sûr, des Gaulois réfractaires qui...
00:30:05 On parlera tout à l'heure du voyage d'Emmanuel Macron dans l'ERO.
00:30:11 On reviendra sur le casserole, sur deux ou trois choses qu'il a dites hier.
00:30:15 600 CRS.
00:30:16 Oui, 600 CRS.
00:30:18 Bon, et visiblement l'ERO, ça va être pire, en tout cas plus musclé.
00:30:21 Circonscription qui est détenue par une députée de la France insoumise.
00:30:25 Oui, c'est plus musclé qu'en Alsace.
00:30:29 Ce n'était pas le pays avec le meilleur député.
00:30:32 Il y avait un député d'une circonscription proche.
00:30:35 Mais effectivement, le quinquennat commence pour Emmanuel Macron,
00:30:40 le quinquennat a commencé hier, en gros.
00:30:42 Tout à fait.
00:30:43 D'ailleurs, ce qui est assez intéressant de constater,
00:30:45 c'est que là, il est en train de créer une fausse campagne.
00:30:48 Il a donné une échéance qui n'est pas une échéance électorale.
00:30:51 C'est la deuxième fausse campagne.
00:30:52 C'est la deuxième fausse campagne.
00:30:53 En fait, c'est la campagne qu'il n'a pas pu faire l'année dernière.
00:30:55 Il a fait la réforme qu'il n'a pas pu faire lors du quinquennat précédent.
00:30:58 Non, le final. La campagne qu'il n'a pas pu faire l'année dernière.
00:31:00 Normalement, pour un récidiviste, vous demandez les peines planchées.
00:31:02 D'ailleurs, il a repris le même slogan.
00:31:04 C'est-à-dire que sur la vidéo qu'on a postée tout à l'heure, c'est "Avec vous".
00:31:07 "Avec vous", qui était le slogan de l'année dernière.
00:31:09 Il s'est creusé la tête. "Avec vous", franchement, c'est...
00:31:14 C'est du bel ouvrage.
00:31:15 J'espère qu'ils ont bien payé McKinsey ou ailleurs,
00:31:19 pour avoir des conseils comme...
00:31:21 Parce qu'avec vous, franchement, c'est bien.
00:31:23 C'est mieux que sans vous.
00:31:25 En revanche, oui.
00:31:26 C'est avec vous, mais sans lui.
00:31:28 Pierre Chasterey.
00:31:31 Ce qui m'intéresse. On va voir peut-être...
00:31:33 D'abord, on a une contravention.
00:31:35 Je voulais vous montrer une contravention.
00:31:36 C'est une contravention que tout le monde a dû avoir une fois dans sa vie.
00:31:39 Je ne peux pas la faire sauter, Pascal.
00:31:40 Non, mais votre vitesse a été contrôlée par un radar
00:31:42 à la vitesse de 56 km/h pour une vitesse autorisée à 50.
00:31:45 Donc, c'était ramené à 51.
00:31:47 Et puis, cette infraction entraîne un retrait d'un point.
00:31:50 Donc, vous perdez un point.
00:31:51 Et puis, parfois, vous perdez un point, plus un point, plus un point.
00:31:53 Et puis, vous vous retrouvez sans permis de conduire.
00:31:55 Il y en a évidemment où vous êtes obligé de...
00:31:57 Vous faites un stage.
00:31:58 Vous faites un stage.
00:31:59 Ce qui est...
00:32:00 Comme le service militaire n'existe plus,
00:32:02 je trouve que le stage, c'est formidable.
00:32:04 J'ai vécu ça, ça.
00:32:05 Parce que là, c'est...
00:32:06 Moi, j'ai adoré.
00:32:07 Moi, j'ai fait un stage une fois.
00:32:08 J'ai adoré.
00:32:09 Tu as 25 personnes.
00:32:10 Tu as 24 hommes.
00:32:11 24 hommes.
00:32:12 Tu as une fille qui est là.
00:32:13 On se demande pourquoi.
00:32:14 C'est ça qui est formidable, d'ailleurs.
00:32:16 Parfois, parce qu'ils sont mariés.
00:32:17 Et puis, alors, tu as...
00:32:18 Pour le coup, le Gaulois va te dire...
00:32:19 "Moi, je vais conduire vite.
00:32:20 "Quand il arrive, allez, m'envoyez."
00:32:21 Et puis, tu apprends plein de choses.
00:32:22 Vous avez fait un jour ou deux jours ?
00:32:23 Tu fais deux jours.
00:32:24 Tu fais deux jours.
00:32:25 Tu fais deux jours.
00:32:26 Mais c'est formidable.
00:32:27 C'est formidable, le stage.
00:32:28 Et effectivement, c'est la France.
00:32:29 Pour le coup, tu es avec des Français.
00:32:30 Bon.
00:32:31 Je vous propose peut-être de voir le sujet de Michael Dos Santos.
00:32:32 Et on en parle ensemble.
00:32:33 Parce que j'ai vu aussi...
00:32:34 Vous savez, ces fameux éléments de langage.
00:32:35 Les gens qui disent...
00:32:36 "Quel signal on en voit."
00:32:37 "On a vendu la Ligue en France."
00:32:38 "On a vendu la Ligue en France."
00:32:39 "On a vendu la Ligue en France."
00:32:40 Alors, je comprends.
00:32:51 Évidemment, c'est très noble d'attaquer la délinquance routière.
00:32:55 "Quel signal..."
00:32:56 Comme si on était des enfants.
00:32:57 Ça m'horripile, en fait.
00:32:58 On n'envoie aucun signal.
00:32:59 On envoie au contraire un signal d'intelligence.
00:33:00 On dit "Quand vous roulez à 54 km/h, c'est pas la même chose que quand vous roulez à
00:33:05 180 sur la route où effectivement, ces gens-là, il faut les punir."
00:33:08 "Quel signal on en voit."
00:33:09 Bon.
00:33:10 Mikael Dos Santos.
00:33:11 C'est avec un tweet posté en février dernier que Gérald Darmanin avait fait le premier
00:33:17 pas.
00:33:18 "Je veux supprimer les retraits de points pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h
00:33:22 et ainsi être compréhensif avec ceux qui travaillent."
00:33:24 Deux mois plus tard, le ministre de l'Intérieur est passé à la vitesse supérieure.
00:33:28 Dans une lettre adressée à la sénatrice LR Françoise Dumont, Gérald Darmanin a confirmé
00:33:33 ce qu'il qualifie de "mesure de bon sens".
00:33:35 "Il s'agit d'introduire une indulgence administrative à l'égard de ces manquements relevant davantage
00:33:40 du manque d'attention que de la volonté délibérée de s'affranchir de la règle."
00:33:44 Fini donc le retrait de points, seule une amende forfaitaire de 135 euros en ville, 68
00:33:49 sur route, sera appliquée en cas d'excès de vitesse inférieur à 5 km/h.
00:33:53 "Ca vaut le coup, ouais.
00:33:55 Je préfère payer une amende que perdre du poids.
00:33:59 Ca n'a pas changé grand-chose en fait.
00:34:01 Encore s'ils avaient dit, ouais, au-dessus de 5 km/h, il n'y avait pas d'amende."
00:34:04 "Tant mieux, si on ne perd plus de poids, on paye, ben voilà, on paye."
00:34:07 Yves Carrat, porte-parole de mobilité Club France, se veut lui plus nuancé.
00:34:11 "En agglomération, il n'est pas favorable.
00:34:13 Parce qu'il y a une cohabitation depuis quelques années, en plus avec les véos, les trottinettes et tout ça.
00:34:17 Mais si c'est fait hors agglomération, il faudra l'évaluer, l'attester et ne pas hésiter
00:34:22 à y renoncer si on voit que les chiffres de la sécurité routière augmentent à cause de cette mesure."
00:34:28 En 2020, 58% des excès de vitesse contrôlés par des radars concernaient des excès inférieurs
00:34:33 à 5 km/h.
00:34:35 Bon, c'est une bonne nouvelle.
00:34:37 Alors, on ne connaît pas les décrets d'application, si j'ose dire.
00:34:40 C'est en ville, c'est sur les routes nationales, c'est sur l'autoroute, c'est partout.
00:34:44 "Alors, il y a une pression actuellement, on le voit, de beaucoup d'acteurs qui envoient,
00:34:48 comme vous dites, le mauvais signal.
00:34:51 C'est pas vrai. En fait, il faut comprendre quoi ?
00:34:53 C'est qu'en France, l'amende est la même, la sanction est la même.
00:34:56 Que vous soyez à 1 km/h au-dessus de la limitation de vitesse en vitesse retenue
00:35:02 ou à 20 km/h au-dessus de la limitation.
00:35:05 C'est la même tranche de sanction.
00:35:08 Ce qui n'a absolument aucun sens.
00:35:10 Un excès de vitesse de 1 ou 2 km/h ou 3 ou 4, c'est de l'inattention."
00:35:15 Même si c'est vitesse retenue, il faut être honnête.
00:35:18 C'est déjà qu'on est en fait à 10.
00:35:20 Alors, je vais revenir aussi là-dessus, puisque j'ai vu que le ministre de l'Intérieur...
00:35:23 Il faut être honnête.
00:35:25 Vitesse retenue, on t'enlève 10%.
00:35:27 Quand t'étais, en fait, Gérard, vous comprenez.
00:35:29 En fait, non.
00:35:30 Oui, mais en Amérique, par exemple, il y a une tolérance de 10%.
00:35:33 Alors, attention.
00:35:34 Là, c'est ce qu'il y avait en France.
00:35:36 Non, non, et j'insiste parce que même M. Darmanin fait l'erreur.
00:35:41 En fait, il n'y a pas de marge de tolérance sur les radars en France.
00:35:44 Il n'y a pas de marge de tolérance sur les radars en France.
00:35:48 Il y a une marge technique qui est une marge d'erreur du matériel.
00:35:54 Non, ça n'a rien à voir.
00:35:56 Vous avez été pris à 56 et on vous garde 51.
00:35:58 Vous avez perdu 10%.
00:35:59 Non, Pascal, parce que quelques fois, quand on vous dit pris à 56,
00:36:03 quand on vous dit pris à 56, il peut y avoir un appareil pas très bien calibré.
00:36:08 Ça veut dire que vous étiez peut-être à 53.
00:36:10 Et attention à cela.
00:36:11 C'est-à-dire qu'on ne peut pas dire qu'il y a cette marge de tolérance.
00:36:14 Et je déconseille à tous ceux qui le font en disant j'applique les 5 ou 10%
00:36:18 selon la route sur laquelle je suis.
00:36:19 Je déconseille de le faire.
00:36:20 Nous, à 40 millions d'automobilistes, à l'association,
00:36:23 des gens qui nous appellent, on a tous les jours pour nous dire ça.
00:36:25 Donc, en fait, pour résumer sur cette mesure, c'est du bon sens
00:36:28 parce qu'on va arrêter de sanctionner trop fort ceux qui font des excès involontaires.
00:36:33 Et puis, on continue à garder la sanction.
00:36:34 Qu'en pense la psychologue clinicienne qui reçoit régulièrement et qui entend régulièrement ?
00:36:39 Ou l'automobiliste.
00:36:40 Mais pas sûr qu'on me parle assez peu de ça parce qu'à Paris,
00:36:43 quand ils me parlent de voiture, c'est pour me justifier leur retard.
00:36:46 Est-ce que je disais bon sens et intelligence ?
00:36:51 Oui, c'est du bon sens, mais ça ne mérite pas de passer des heures dessus.
00:36:55 Ils saupoudrent d'un peu de bon sens à un moment où on en a marre du côté très contrôlant de l'État.
00:37:00 C'est de la com, comme on dit, dans le management,
00:37:03 pour faire croire que l'État n'est pas ultra-contrôlant
00:37:06 et qu'on ne s'avance pas vers de plus en plus de réduction des libertés.
00:37:08 Donc, on met un petit coup de "voyez nous, on est sympa".
00:37:10 Le calendrier des annonces n'est pas non d'un.
00:37:12 "Voyez nous, on est sympa".
00:37:13 C'est un sucre qui tombe bien.
00:37:15 Ils ont des petits sucres sous le coude.
00:37:17 C'est rare, très cool et très en forme ce soir.
00:37:19 Ils ont des petits sucres sous le coude.
00:37:21 On a demandé Emmanuel Macron à ses ministres pour la semaine dernière.
00:37:23 C'est-à-dire qu'on tente d'enlever le plus d'irritants.
00:37:27 Alors là, il y a une image qui est en train de monter sur les réseaux sociaux,
00:37:30 on va la voir tout à l'heure, d'Olivier Véran.
00:37:32 Je peux vous dire, j'ai demandé à Marine de la sortir.
00:37:35 Et hier à Matignon, lors des rencontres de la jeunesse organisées par Elisabeth.
00:37:40 Ça va faire causer, parce qu'il se serait, on le dit au conditionnel,
00:37:44 mais il se serait moqué de quelqu'un qui a un problème de vue.
00:37:47 Donc ça, ça ne va pas arranger non plus.
00:37:49 Ce n'est pas malin là aussi.
00:37:52 Si c'est vrai, bien sûr, si.
00:37:54 Alors je ne sais pas comment, ce qu'il va pouvoir dire,
00:37:56 parce que l'image est assez concluante.
00:37:59 Oui, vous aviez fait dire.
00:38:01 Il va nous mentir les carburants.
00:38:02 Si on veut enlever les irritants pour les automobilistes qui sont les français,
00:38:06 il va falloir envoyer un signal sur les taxes carburants.
00:38:08 Et puis sur les pénuries.
00:38:09 Et il va falloir aussi imaginer quelque chose sur les zones à faible émission.
00:38:13 40% des gens ne peuvent plus aller bosser.
00:38:15 Eh bien, ces deux sujets-là, c'est les sujets aujourd'hui.
00:38:18 Tiens, on va interpeller le président de la République sur ces news.
00:38:20 En tout cas, je le fais avec 40 millions d'automobilistes.
00:38:23 Ces deux sujets sont des vrais irritants.
00:38:25 Si on veut calmer les français, il n'y a pas que la réforme des retraites.
00:38:29 Il y a aussi surtout, surtout la mobilité aujourd'hui,
00:38:32 qui est touchée par les zones à faible émission ?
00:38:34 La ruralité.
00:38:35 Oui, bien sûr.
00:38:37 La France, c'est toujours pareil.
00:38:39 C'est-à-dire que la France qui va bien globalement, elle n'a pas de souci.
00:38:43 Mais la France qui est en difficulté, la France rurale,
00:38:46 la France, tout ce que vous dites, bien sûr.
00:38:48 L'essence, c'est le plus cher en Europe ? C'est chez nous ?
00:38:50 On a l'un des plus forts taux de taxes sur les carburants.
00:38:53 Ce n'est pas ma question.
00:38:54 Alors, on est dans le…
00:38:56 Je vais dire que j'en ai marre.
00:38:58 Je pose des questions.
00:38:59 Est-ce qu'on paye le prix d'essence les plus chers ?
00:39:01 Non, on n'est pas les plus chers, mais on est dans le top 3, ce qui n'est pas mal.
00:39:05 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:39:08 C'est quand même une bonne chose.
00:39:10 Revenons donc sur la journée d'aujourd'hui et terminons avec la journée d'hier.
00:39:15 La casserole, pourquoi vous auriez…
00:39:18 Revenons sur la journée d'aujourd'hui.
00:39:20 Oui, et terminons sur la journée d'hier.
00:39:22 La transition était assez habile, j'ai trouvé,
00:39:24 pour revenir quand même sur Macron, "je suis le mal aimé" ou "j'en ai rien à faire".
00:39:28 Écoutons ce qu'il a dit.
00:39:29 Je dis pour Marine, ce n'est pas le son de casserole, si j'ose dire,
00:39:32 c'est le son "je suis le mal aimé".
00:39:34 La mission d'un président de la République n'est ni d'être aimé, ni de ne pas être aimé.
00:39:40 C'est d'essayer de faire bien pour son pays et d'agir.
00:39:44 Et moi, je suis au service des Françaises et des Français.
00:39:46 Je le serai jusqu'aux derniers instants du mandat qu'ils m'ont confié.
00:39:52 Et je le serai par beau temps et par temps de pluie, qu'il neige ou qu'il vente.
00:39:59 Et s'il pouvait y avoir quelques jours de beau temps, ça ne me déplairait pas.
00:40:03 Mais s'il doit y avoir beaucoup de vent et beaucoup de pluie, je le ferai quand même.
00:40:07 Bon, moi, ce que… Hier, on avait écouté quelque chose…
00:40:11 - Il y a mort François-Alexandre Raquet.
00:40:13 - Non, mais il faisait une référence à Jacques Chirac et c'était très cruel.
00:40:16 Comment se vit-il ? C'est toujours intéressant de savoir comment se vit-il.
00:40:20 Il veut imposer son image de président réformateur.
00:40:23 Et hier, il disait, Jacques Chirac, c'était très cruel d'ailleurs ce qu'il dit,
00:40:28 il a été élu sur la fracture sociale et puis il a baissé les bras en 1995.
00:40:33 Bon, moi, je ne céderai pas là-dessus.
00:40:35 C'est ça, le quinquennat qui commence aujourd'hui, c'est ça, sa ligne.
00:40:39 Je veux être le président réformateur.
00:40:41 - C'est la promesse du macronisme.
00:40:43 Le livre qu'il avait publié juste avant sa candidature à l'élection présidentielle,
00:40:48 effectivement, c'est révolution, c'est-à-dire tout changer,
00:40:50 mais malheureusement, il s'est heurté au poids de l'administration.
00:40:53 - Oui, mais alors ça, pardonnez-moi, ça, c'est ce que dit l'Élysée.
00:40:56 Ce n'est jamais de leur faute, c'est les petits hommes gris, c'est le système, etc.
00:41:00 Donc, il mène un raconte contre le reste du monde,
00:41:03 contre l'administration, contre les Français, contre le monde entier, contre l'Europe, etc.
00:41:06 - C'était à lui, bien évidemment, de faire bouger les choses, ce qui n'a pas été fait.
00:41:11 - Mais si ces réformes, par exemple, si c'était une bonne réforme,
00:41:15 si c'était une vraie réforme, la première réforme systémique, d'ailleurs, était plus puissante.
00:41:19 - Il a fait l'antithèse de la réforme proposée,
00:41:21 c'est-à-dire que la réforme proposée lors du quinquennat précédent,
00:41:24 c'est pour mettre fin à l'âge pivot.
00:41:26 - Oui, donc c'est pour ça qu'il y a un problème de cohérence.
00:41:29 C'est un début de campagne présidentielle pour un président qui ne peut plus se représenter dans quatre ans.
00:41:35 C'est quand même extraordinaire.
00:41:37 C'est toute la mécanique d'une campagne pré-présidentielle.
00:41:40 Je vais sortir, je vais faire voir, je vais faire mes réformes,
00:41:43 sauf qu'il ne peut pas se représenter dans quatre ans.
00:41:45 - Mais d'où la présence de Karl Olive. Karl Olive n'a rien à faire à ses côtés, hier.
00:41:49 Il n'est pas du tout député de la circonscription.
00:41:53 Pourquoi Karl Olive est présent ? Tout simplement parce que c'est le relais du président de la République avec les élus locaux.
00:41:58 C'est-à-dire que c'est lui qui permet d'organiser les déplacements,
00:42:00 de voir comment on veut faire avec les maires.
00:42:02 - Mais parce que Karl, on parle avec lui, il parle normalement.
00:42:06 On comprend ce qu'il dit. Il est en relation avec les gens.
00:42:09 Il vient du monde du sport, comme par hasard.
00:42:12 Et il manque effectivement de gens qui puissent un peu traduire.
00:42:16 - Mais c'est le problème d'Emmanuel Macron.
00:42:17 C'est-à-dire qu'il n'a pas de relais comme Karl Olive entre ce qui se passe à la tête de l'État
00:42:21 et ce qui se passe sur le terrain, on peut le dire.
00:42:25 Et les seuls relais qu'il peut avoir, effectivement, ce sont Karl Olive ou quelques députés comme cela.
00:42:31 Mais ils sont très peu, très très peu nombreux.
00:42:33 - Bon, le déplacement aujourd'hui dans les Rosé.
00:42:40 Et peut-être avant ça, on peut voir cette déambulation avec les petites phrases qui avaient tant marqué.
00:42:45 Et est-ce qu'hier, il y a eu une nouvelle petite phrase avec les casseroles ?
00:42:49 Vous trouvez ?
00:42:50 - Les casseroles, oui.
00:42:51 - Vous trouvez que c'est méprisant, par exemple, de dire ça ?
00:42:53 On va relancer la…
00:42:55 - C'est pas malin.
00:42:56 - Vous trouvez que c'est pas malin ?
00:42:57 - Sur cette journée-là ? S'il peut sortir aucune phrase qui peut remettre de l'huile sur le feu, c'est mieux.
00:43:02 - L'huile de feu en même temps qu'on parle de casserole.
00:43:05 - Et son regard est toujours que les gens n'ont pas compris cette réforme.
00:43:11 Et il y a toujours ce côté du camp de la raison.
00:43:14 Et ceux qui ne partagent pas ce qu'ils pensent et le disent ne sont pas très fufutes.
00:43:18 Pour résumer, vous n'avez pas compris, mais nous, on a raison de le faire.
00:43:20 Et vous comprendrez plus tard.
00:43:22 Et passons à autre chose.
00:43:23 Et ce passant à autre chose, ça rend les gens fous.
00:43:26 Parce que ça leur donne le sentiment que ce qu'ils ressentent n'existe pas.
00:43:30 Et ils sont allés trouver le mec qui est parti à la retraite et qui dit "t'es, je vais aller remettre un petit coup".
00:43:35 - Mais c'est une forme quand même de…
00:43:39 On était en direct quand on a un truc…
00:43:42 "Ils ont pas fait ça quand même ? T'es, je vais aller retourner un petit coup."
00:43:45 Les gars, ils arrivent pas, ils ont 62 ans, ils y arrivent, ils sont vidés de l'ensemble,
00:43:50 "t'es, je vais aller remettre un petit coup."
00:43:53 Ils le font parler.
00:43:54 Et le président, "oui, oui, très bien."
00:43:56 - Je trouve d'ailleurs que ces scènes sont un peu…
00:44:00 Moi, elles me gênent un peu.
00:44:01 - Parce que vous savez que ça a été préparé, ça a été casté, ça.
00:44:03 - Moi, ça me gêne un peu.
00:44:04 - Bien sûr.
00:44:05 - Je trouve que ces scènes…
00:44:06 - Il y a eu des carolus dans la campagne présidentielle à Poissy.
00:44:08 - Ça a été préparé en plus.
00:44:09 - Il avait casté.
00:44:10 - Ça a été préparé.
00:44:11 - Personne n'a eu la chance de pouvoir justement organiser le débat qu'il y avait fait.
00:44:13 - Il y a un côté, là, tu sais, un peu les écrouelles.
00:44:16 - Oui, il y a un côté Village Pop et les Kim.
00:44:20 - Les longues minutes où il serre les mains.
00:44:22 - Il y a un côté Village Pop et les Kim.
00:44:24 - Les longues minutes où il serre les mains.
00:44:26 Les mecs, ils essayent de…
00:44:28 - Bon, alors le déplacement…
00:44:30 Voyons le sujet de Vincent Farrand.
00:44:32 Non, voyons le sujet dans l'héros.
00:44:34 Le déplacement dans l'héros avec Augustin Donnedieu,
00:44:37 parce que ça va être musclé aujourd'hui dans l'héros, paraît-il.
00:44:40 Si le président espère un meilleur accueil que la veille en Alsace,
00:44:45 au dire de certains habitants de Gange dans l'héros,
00:44:48 cela ne sera pas vraiment le cas.
00:44:50 - La venue d'Emmanuel Macron à Gange, j'ai l'impression que c'est une blague.
00:44:54 J'ai l'impression que ça ne sert à personne.
00:44:59 - Si je pouvais, j'achèterais un cajou de tomate,
00:45:02 voilà, vraiment du genre, moi, pour moi, il n'a rien à ficher ici, en fait, quoi.
00:45:06 - Il se dit qu'il n'est pas le bienvenu et que les gens ne sont pas d'accord.
00:45:10 Deuxième déplacement donc pour Emmanuel Macron,
00:45:13 en terre visiblement plus hostile.
00:45:15 Le chef de l'Etat est attendu dans ce collège en fin de matinée
00:45:18 où il échangera avec élèves, parents et enseignants.
00:45:21 Mais la réforme des retraites pourrait bien le suivre jusqu'en salle de classe.
00:45:25 - C'est des copains qui m'ont dit qu'il allait venir.
00:45:28 Du coup, peut-être lui demander,
00:45:31 ouais, genre, de baisser l'âge de partir à la retraite.
00:45:38 - Le président devrait malgré tout faire des annonces
00:45:40 sur la rémunération des enseignants.
00:45:42 Mais sur ce territoire où Marine Le Pen est arrivée en tête
00:45:45 au second tour de la présidentielle, plusieurs actions sont prévues.
00:45:49 Une manifestation est déclarée à 10 heures devant la mairie.
00:45:52 600 CRS sont attendus pour sécuriser le déplacement du président.
00:45:57 - Bon, est-ce que vous pensez, je posais la question hier soir,
00:46:02 est-ce que vous pensez qu'hier, par exemple, s'est servi le président ?
00:46:06 En termes d'images, en termes de com, en termes de résultats.
00:46:10 Est-ce que vous pensez que, bien sûr, ceux qui le détestent le détesteront toujours,
00:46:14 mais est-ce que vous pensez quand même que les gens peuvent dire
00:46:16 "Ah tiens, il est quand même courageux, tiens, il y va, il y va, il va au feu,
00:46:19 il met des mains dans le cambouis, il entend".
00:46:21 Il y a un côté catharsis.
00:46:23 En plus, le côté catharsis de dire, même une dame disait
00:46:27 "Au moins, il a entendu ce que j'avais à lui dire".
00:46:29 C'est comme quand t'es en colère, bon, t'as soulagé ta colère, c'est que tu lui as dit.
00:46:34 - Non mais il y a quand même, il faut être honnête intellectuellement,
00:46:37 il y a des gens qui effectivement disent "Il est quand même, il y va, il y va,
00:46:43 il est courageux, il y en a qui n'auraient pas osé faire ça".
00:46:48 Donc je pense que non seulement il bétonne, c'est ça,
00:46:51 il bétonne les 25% de son électorat depuis le début,
00:46:55 et peut-être a-t-il un peu un petit complément d'estime,
00:46:59 de dire "Après tout, après tout ce qu'il a subi là, il est quand même,
00:47:03 après tout, il n'est pas si mal connu".
00:47:05 - Et d'un côté, il faut percer le bouton.
00:47:07 - Mais ça, il n'empêche quand même.
00:47:09 - Mais c'est comme cela, non ?
00:47:11 - C'est peu ragoûtant, mais...
00:47:13 - C'est peu ragoutant, mais...
00:47:15 - C'est ce que vous voulez dire.
00:47:17 - Crever l'accès.
00:47:19 - Il faut crever l'accès, il faut percer le bouton.
00:47:21 - Mais il n'empêche que quand même, la majorité...
00:47:23 - Ah, vous avez des métaphores, franchement.
00:47:25 - On est sur le champ musical du comédie.
00:47:27 - C'est pour tenter que ça soit visuel, effectivement.
00:47:29 - Oui, j'ai bien compris.
00:47:31 - C'est peu ragoutant, je vous l'accorde.
00:47:33 - C'est le moment Marc Jolivet.
00:47:35 - Et alors, Marc Jolivet, c'est un humoriste.
00:47:37 Mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé,
00:47:39 ce n'est pas du tout drôle, son roman.
00:47:41 "Le premier roman noir de Marc Jolivet nous entraîne
00:47:43 sur les traces d'un monstre tourmenté par un visage grêlé
00:47:45 pour mieux nous faire entrer dans la tête d'un tueur hors série".
00:47:47 Vous connaissez le grêlé ?
00:47:49 - Ah oui, c'est le grêlé, oui.
00:47:51 - Oui, c'est le grêlé. Donc Marc Jolivet,
00:47:53 je ne sais pas ce qui lui a pris, franchement.
00:47:55 On va le recevoir quand même, ça lui apprendra.
00:47:57 Monsieur Chasseret, merci.
00:47:59 - Je vais aller sauver les carburants maintenant.
00:48:01 - C'est-à-dire ?
00:48:03 - J'ai l'impression que c'est quand même
00:48:05 le moment politiquement pour obtenir des choses
00:48:07 et faire passer des messages.
00:48:09 Et je pense que tant sur ce sujet des zones à faible émission
00:48:11 qui vont empêcher des gens d'aller bosser,
00:48:13 d'aller à l'hôpital, que sur le sujet des carburants
00:48:15 qui sont à des niveaux inacceptables
00:48:17 pour la plupart des Français.
00:48:19 - Les zones à faible émission, oui.
00:48:21 - Maintenant, c'est les...
00:48:23 - Si tu as une Fuego ou une R15, tu ne rentres plus dans Paris.
00:48:25 - Non, mais même une ancienne Clio.
00:48:27 - Une ancienne Clio.
00:48:29 - Une ancienne Clio.
00:48:31 La pause est tout de suite.
00:48:33 - Audrey Berthoud nous rappelle les titres
00:48:37 mais on salue évidemment Marc Jolivet,
00:48:39 tueur hors série, un roman qui a surpris.
00:48:41 Ce n'est pas du tout votre genre.
00:48:43 - Ça me devient.
00:48:45 J'ai écrit depuis toujours et j'avais envie
00:48:47 d'écrire un roman policier parce que je suis
00:48:49 admiratif des frères Cohen.
00:48:51 Et à la phrase de Georges Chimnon
00:48:53 que j'adore,
00:48:55 moins on est intelligent,
00:48:57 plus on a de chances de devenir écrivain.
00:48:59 Autrement, on écrit des thèses.
00:49:01 Vous voyez, je ne suis pas très intelligent,
00:49:03 j'écris des romans policiers.
00:49:05 - Audrey Berthoud.
00:49:07 - Les petits excès de vitesse
00:49:13 ne seront plus sanctionnés par un retrait de points.
00:49:15 Cette mesure entrera en vigueur
00:49:17 le 1er janvier 2024.
00:49:19 Une mesure de bon sens pour Gérald Darmanin,
00:49:21 au contraire de non sens
00:49:23 par des associations.
00:49:25 Déjà évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois,
00:49:27 ce projet a été officialisé
00:49:29 par le ministre de l'Intérieur hier soir.
00:49:31 Au procès de l'attentat
00:49:33 de la synagogue de la rue Copernic à Paris,
00:49:35 les avocats des victimes plaident
00:49:37 pour que justice passe,
00:49:39 même si 43 années se sont écoulées
00:49:41 depuis les faits.
00:49:43 Aujourd'hui, c'est l'heure du réquisitoire dans ce procès.
00:49:45 Et puis, un flash a été vu dans le ciel de Kiev
00:49:47 hier soir, selon l'agence spatiale ukrainienne.
00:49:49 Il serait probablement dû
00:49:51 à une météorite. On ne peut pas
00:49:53 identifier exactement la chose. Notre hypothèse
00:49:55 est qu'il s'agit d'une météorite, mais pour en établir
00:49:57 la nature exacte, on manque de
00:49:59 données à indiquer le chef adjoint
00:50:01 du centre de contrôle de l'agence spatiale
00:50:03 d'Ukraine. - On va parler
00:50:05 évidemment de ce roman noir
00:50:07 avec Marc Jolivet, mais dans l'actualité
00:50:09 ce matin, il y a deux ou trois choses
00:50:11 que je voulais évoquer avec lui. Il y a cette
00:50:13 image. Alors, il faut être extrêmement prudent
00:50:15 sur le décryptage et le
00:50:17 décodage de l'image que vous allez voir.
00:50:19 Elle fait le tour des réseaux sociaux, c'est pour ça que je vous la montre.
00:50:21 C'est Marc... Marc.
00:50:23 Olivier Véran.
00:50:25 - Olivier Véran. - Porte-parole
00:50:27 du gouvernement, qui est accusé,
00:50:29 même pas sûr que l'image
00:50:31 le montre tout à fait, de s'être moqué d'une jeune
00:50:33 femme qui est intervenue hier
00:50:35 dans un débat. - Alors, les rencontres de
00:50:37 Matignon qui sont organisées maintenant
00:50:39 depuis plusieurs semaines, à l'initiative
00:50:41 d'Elisabeth Borne pour échanger notamment avec des jeunes
00:50:43 sur plusieurs sujets. - Bon.
00:50:45 On peut voir peut-être la séquence et puis après
00:50:47 on va vous montrer ce qui fait polémique.
00:50:49 - ...
00:50:51 Puis, nous nous sommes abstenus parce que
00:50:53 nous ne voulions pas voter pour des personnes
00:50:55 qui ne comprendraient pas les enjeux
00:50:57 et voteraient pour des lois
00:50:59 qui ne les concerneraient pas.
00:51:01 J'ai 21 ans.
00:51:03 Madame la Première ministre...
00:51:05 - Donc,
00:51:07 qu'est-ce qui pose problème ? C'est
00:51:09 qu'elle est assez vindicative
00:51:11 sur la Première ministre
00:51:13 et elle aurait, je dis bien "aurait"
00:51:15 parce que c'est pas... ça ne se voit pas
00:51:17 forcément à l'écran, elle aurait
00:51:19 un petit souci de vision
00:51:21 et Olivier Véran
00:51:23 se moque, si on peut le revoir
00:51:25 de nouveau, puisque lui-même
00:51:27 se moque par son visage
00:51:29 de ce
00:51:31 défaut de vision. C'est bien ça,
00:51:33 Florian Tharé ? - C'est ce qui est
00:51:35 reproché au ministre... - C'est ce qu'il y a sur les réseaux sociaux.
00:51:37 - ... en charge donc. - Donc, vous allez voir à gauche...
00:51:39 - ... du gouvernement. - Voilà, vous allez voir à gauche.
00:51:41 À ce moment-là, voilà, il
00:51:43 le fait, effectivement,
00:51:45 il semble se moquer, vous l'avez
00:51:47 vu. - Il peut y avoir une autre interprétation
00:51:49 sur l'idée, qu'est-ce qu'elle est en train de raconter,
00:51:51 elle comprends bien. - Voilà, et exactement,
00:51:53 c'est pour ça que je me méfie
00:51:55 de cela. Mais,
00:51:57 notre émission, effectivement,
00:51:59 rapporte tout ce qui peut, parfois,
00:52:01 être dans la vie
00:52:03 médiatique et sur les réseaux sociaux, c'est en train
00:52:05 de monter ce type
00:52:07 de choses, donc je voulais vous montrer
00:52:09 simplement cette image avec toute la prudence
00:52:11 nécessaire qu'il convient
00:52:13 d'avoir. Dans l'actualité,
00:52:15 également,
00:52:17 on a évoqué, donc, les déplacements
00:52:19 dans l'héros, vous voulez qu'on...
00:52:21 - Au département de France. - Pardon ?
00:52:23 - Non, parce que je suis originaire de l'héros, donc...
00:52:25 - Ah oui ! - Oui, oui.
00:52:27 Je le glisse ! - Bon. Mais maintenant,
00:52:29 vous vivez aussi dans le Sud, Marc Jolivet ? - Absolument.
00:52:31 - Alors que dans le temps, vous viviez dans l'Ouest.
00:52:33 - Oui, oui, oui, à la boule.
00:52:35 - Oui. - À la boule. Mais...
00:52:37 je préfère
00:52:39 le soleil. Enfin, non, c'est faux.
00:52:41 Je suis tombé amoureux d'une
00:52:43 femme qui vivait dans le
00:52:45 Sud et je l'ai suivie, bien
00:52:47 heureusement. C'est mon co-auteur.
00:52:49 C'est pour elle que je l'ai écrite. - Ah, vous avez écrit à deux ?
00:52:51 - Absolument. Ma femme est mon
00:52:53 co-auteur. Elle est
00:52:55 traductrice, c'est
00:52:57 une littéraire, et si c'est pas
00:52:59 si mal écrit, je l'en remercie.
00:53:01 - Mais alors, pourquoi vous êtes...
00:53:03 On vous connaît... D'abord, on vous connaît
00:53:05 pendant les sketches que vous faites,
00:53:07 les spectacles
00:53:09 que vous avez mis en place. On vous
00:53:11 connaît aussi pour un engagement politique
00:53:13 sur l'écologie. Je sais pas si aujourd'hui
00:53:15 vous vous y retrouvez... - Oui, amoureux de la planète, je dirais pas les verts,
00:53:17 on oublie les verts. - Oui, mais
00:53:19 bon, je sais pas si vous vous y retrouvez
00:53:21 aujourd'hui, d'ailleurs, dans le programme écologique.
00:53:23 - Ah non, pas du tout. Enfin,
00:53:25 on est tous d'accord.
00:53:27 C'est dément, quoi,
00:53:29 ce qu'on vit, c'est absolument
00:53:31 incroyable. Moi, je suis amoureux
00:53:33 de ma planète. Je ne me suis jamais
00:53:35 inscrit chez les verts.
00:53:37 Ce que j'ai fait de mieux,
00:53:39 c'est de soutenir, mais nous n'allons
00:53:41 pas être d'accord, et tant mieux,
00:53:43 Daniel Kohn-Bendit pour le "oui" à l'Europe.
00:53:45 Je suis europhile,
00:53:47 amoureux de l'Europe.
00:53:49 L'Europe, c'est ma patrie.
00:53:51 - On est tous d'accord que l'Europe...
00:53:53 On est tous europhiles.
00:53:55 Simplement, on n'a pas envie
00:53:57 que l'Europe dicte nos lois
00:53:59 en France. C'est une petite
00:54:01 frontière, mais qu'effectivement
00:54:03 l'Europe des Nations...
00:54:05 - L'Europe fédérale ?
00:54:07 - Oui, que l'Europe des Nations existe,
00:54:09 on est d'accord, mais on n'a pas
00:54:11 envie que des gens complètement
00:54:13 déconnectés de la France...
00:54:15 - L'Europe fédérale, c'est pas l'Europe des Nations.
00:54:17 - Le général de Gaulle serait unique.
00:54:19 - Oui, mais comprenez que
00:54:21 ce qui nous ennuie, c'est tout d'un coup
00:54:23 lorsqu'une mesure à Bruxelles
00:54:25 explique aux agriculteurs
00:54:27 français ce qu'ils doivent faire
00:54:29 en matière de céréales.
00:54:31 C'est ça qui ennuie parfois.
00:54:33 La technostructure qui prend le pouvoir.
00:54:35 - On est d'accord, Pascal.
00:54:37 Nous sommes d'accord sur la technostructure.
00:54:39 - Bon, donc on vous connaît aussi
00:54:41 pour ça, pour ce combat
00:54:43 écologique, et puis donc on ne vous connaissait
00:54:45 pas pour écrire
00:54:47 un roman en plus policier.
00:54:49 C'est l'affaire du Grélet.
00:54:51 - La grande affaire du siècle.
00:54:53 C'est pas moi qui le dis.
00:54:55 C'est Patricien Tourancho, ce sont les...
00:54:57 Je suis tombé
00:54:59 devant l'histoire
00:55:01 la plus formidable
00:55:03 de ce siècle au niveau policier.
00:55:05 Jean Gabin disait,
00:55:07 Clint Eastwood dit
00:55:09 "Pour un succès,
00:55:11 il faut trois choses.
00:55:13 Une très bonne histoire, une très très bonne histoire
00:55:15 et une très très bonne histoire.
00:55:17 C'est une histoire
00:55:19 extraordinaire." Vous la connaissez ?
00:55:21 - Vous allez nous la rappeler,
00:55:23 mais il s'est suicidé, le Grélet, parce que
00:55:25 c'est un tueur en série qui s'est suicidé.
00:55:27 - Absolument.
00:55:29 - En laissant une lettre.
00:55:31 Mais ça c'est un roman ou c'est un récit
00:55:33 ou une enquête ? - Non, c'est un roman.
00:55:35 Je suis parti de la colonne vertébrale
00:55:37 de cette histoire.
00:55:39 - Et vous la rappelez ?
00:55:41 - 80-85, un tueur en série,
00:55:43 des crimes abominables
00:55:45 sur des enfants, et le mec
00:55:47 disparaît. Il ne le trouve pas.
00:55:49 L'ADN arrive en 90,
00:55:51 et là il commence à recouper des affaires
00:55:53 en se disant "mais c'est incroyable,
00:55:55 il y a 5 affaires largues,
00:55:57 et plus de nouvelles pendant 35 ans."
00:55:59 Et il y a 2 ans,
00:56:01 une juge
00:56:03 dit "vous savez ce qu'on va faire ?
00:56:05 On va demander l'ADN
00:56:07 des 750 gendarmes
00:56:09 qui étaient dans la région
00:56:11 parisienne."
00:56:13 Elle le fait, et ils arrivent à la fin,
00:56:15 il y a 725-730,
00:56:17 il en reste 2 ou 3, les 2 derniers sont
00:56:19 morts, et ils appellent
00:56:21 François Vérove, le Grélet.
00:56:23 Et ils lui disent "camarade,
00:56:25 va falloir donner ton ADN."
00:56:27 Et il lui dit
00:56:29 "c'est fait, ils vont me retrouver."
00:56:31 Il laisse une lettre à sa famille, il se suicide,
00:56:33 et il dit "pardon,
00:56:35 je suis le Grélet, c'est moi,
00:56:37 j'ai fait des choses horribles à Dieu."
00:56:39 Et je vois ça devant
00:56:41 ma télé, je dis "mais
00:56:43 c'est un truc génial, car
00:56:45 dans les 35 ans, il va y avoir
00:56:47 la rédemption, pour mon
00:56:49 personnage, car il faut bien entendre
00:56:51 que moi, j'ai pris la colonne
00:56:53 vertébrale, et après
00:56:55 j'ai inventé un roman,
00:56:57 j'ai fait un roman policier, mais avec une vraie
00:56:59 fin, il meurt à la fin,
00:57:01 il est puni.
00:57:03 - Ça donne envie ou pas ?
00:57:05 - Oui, ça donne envie, mais moi ce qui m'intéresse,
00:57:07 et c'est pour ça que la vie de Marie-Estelle
00:57:13 m'intéresse beaucoup, c'est
00:57:15 quel est, sur ce
00:57:17 type de comportement,
00:57:19 la part d'inné et la part
00:57:21 d'acquis ? Est-ce qu'on est
00:57:23 NAIT, tueur en série ?
00:57:25 Est-ce que
00:57:27 c'est génétique ? Ou est-ce
00:57:29 qu'on le devient ? Et à
00:57:31 cette question vraiment fondamentale,
00:57:33 on n'a jamais de
00:57:35 réponse. Simplement, dans votre livre,
00:57:37 vous soulignez que chez les serial killers,
00:57:39 les mères sont très présentes. Je commence
00:57:41 à m'intéresser aux serial killers,
00:57:43 serial Hitler, serial Staline, et je m'aperçois
00:57:45 que très souvent, ce sont des gens passionnants, cultivés,
00:57:47 très mal aimés, sauf
00:57:49 par leur maman, qui, elle,
00:57:51 les sur-aime. Et si ça suffisait
00:57:53 pour devenir tueur en série, c'est bizarre,
00:57:55 ça me terrifie, et en même temps, ça me fascine.
00:57:57 Pour ne pas dire comme ça, il faut absolument que
00:57:59 je trouve des gens qui m'aiment.
00:58:01 - Je me suis demandé si c'est... - La psychologie...
00:58:03 - Je me suis demandé, est-ce que ça peut
00:58:05 être génétique ? Alors, quand on fait des recherches
00:58:07 en génétique sur un trouble du comportement
00:58:09 ou sur une maladie, ça n'est jamais
00:58:11 un gène, seul,
00:58:13 et ça n'est jamais un gène qui coderait
00:58:15 un comportement. Il y a
00:58:17 des marqueurs génétiques de la schizophrénie
00:58:19 qui prédisposent aux troubles cognitifs,
00:58:21 par exemple, dans la schizophrénie, mais les
00:58:23 apparentés ne développent pas la schizophrénie. Donc c'est jamais
00:58:25 une explication génétique, de toute façon,
00:58:27 n'est jamais sur un gène qui expliquerait
00:58:29 un comportement ou une pathologie.
00:58:31 Ensuite, sur les personnages
00:58:33 des grands tueurs, les recherches qui ont été faites,
00:58:35 notamment aux Etats-Unis,
00:58:37 il y a des éléments communs dans l'anamnèse,
00:58:39 donc dans l'environnement précoce,
00:58:41 et c'est en général des vécus
00:58:43 d'humiliation important avec une forte
00:58:45 intolérance à la frustration,
00:58:47 qui contribuent à l'impulsivité,
00:58:49 avec un récit de soi, une espèce d'auto-
00:58:51 narration adolescente, où il n'y a pas
00:58:53 de surmoi, il n'y a pas de figure paternelle,
00:58:55 symbolique, qui pose l'interdit
00:58:57 et qui cadre les pulsions mortifères.
00:58:59 Alors c'est intéressant, parce que vous donnez le cas
00:59:01 des tueurs en série et des
00:59:03 grands criminels qui sont marqués par une figure maternelle
00:59:05 qui les déhifie, effectivement.
00:59:07 Mais en tout cas, ça n'est jamais exclusivement inné.
00:59:09 Il peut y avoir des marqueurs génétiques,
00:59:11 mais l'acquis est aussi très important.
00:59:13 Et puis il y a la force morale
00:59:15 de l'individu, est-ce que je choisis
00:59:17 de réguler mes pulsions ou pas ?
00:59:19 Le libre arbitre est quand même extrêmement important.
00:59:21 Sinon la psychologie n'est plus qu'une excuse.
00:59:23 On ne peut pas aller se consoler en psychiatrisant
00:59:25 les choses, le mal existe.
00:59:27 Il y a la pathologie, il y a des gens malades
00:59:29 qui ne font jamais de mal, des schizophrènes qui ne sont jamais dangereux,
00:59:31 et puis il y a des gens qui ne sont pas malades psychiatriquement,
00:59:33 qui n'ont pas cette excuse et qui commettent des horreurs,
00:59:35 parce qu'ils sont profondément
00:59:37 sadiques et pervers.
00:59:39 - C'est-à-dire M-A-O-A
00:59:41 et C-D-H-R-13.
00:59:43 Ça vous dit quelque chose ? - Rien.
00:59:45 Alors ce sont des gènes,
00:59:47 prouvés que ces gènes
00:59:49 apportent la violence, on devient violent, etc.
00:59:51 - Alors ce qui est important
00:59:53 de dire aussi, c'est que sur le génétique,
00:59:55 l'épigénétique a un rôle, c'est-à-dire que
00:59:57 quand vous avez été marqué par un traumatisme,
00:59:59 il peut se produire une mutation de votre ADN
01:00:01 qui fait que l'expression de certains gènes
01:00:03 qui étaient auparavant inhibés
01:00:05 dans la lignée familiale, va être réactivée.
01:00:07 C'est ce qui fait que par exemple un grand trauma
01:00:09 comme la Shoah a pu créer des mutations génétiques
01:00:11 et que dans l'ADN des générations suivantes,
01:00:13 il y a eu des mutations.
01:00:15 Voilà comment l'acquis
01:00:17 vient moduler l'inné, et donc chez l'être humain,
01:00:19 c'est toujours une interaction.
01:00:21 L'empathie est innée
01:00:23 à minima chez les grands mammifères.
01:00:25 Même un petit singe, il a un peu d'empathie.
01:00:27 Par contre, ce potentiel, il doit être développé
01:00:29 par l'éducation et par l'environnement
01:00:31 de l'enfant. Si on le met dans des situations
01:00:33 traumatisantes qui le dissocient de lui-même,
01:00:35 il finit par être clivé de ses émotions,
01:00:37 de ses affects et de son empathie, et donc il peut commettre
01:00:39 des atrocités sans rien sentir.
01:00:41 - On écrit la suite ensemble ?
01:00:43 Je prépare la suite. Je serai ravi de travailler.
01:00:45 - Vous êtes convaincu de votre femme et de votre co-autrice ?
01:00:47 Vous avez déjà changé de co-autrice ?
01:00:49 - Oh là là !
01:00:51 - Vous voulez repartir à la bolle ?
01:00:53 - Vous allez retourner à la bolle, il a raison !
01:00:55 - D'améliorer la suite de...
01:00:57 - Ah oui, mais bon, franchement...
01:00:59 - Il se trompe que je vais à la bolle la semaine prochaine.
01:01:01 - On va rester à la bolle.
01:01:03 - Je vais continuer d'écrire mon prochain livre,
01:01:05 mais je pense qu'on écrit avec Gachamon Rose.
01:01:07 - Ah oui, non mais vous pouvez additionner.
01:01:09 Moi je me suis additionné avec un policier,
01:01:11 Simon Mikaël.
01:01:13 - Quand vous faites, vous-même, ça m'intéresse toujours,
01:01:15 vous êtes capable de faire des analyses un peu sauvages,
01:01:17 et on voyait tout à l'heure, vous parliez d'empathie,
01:01:19 par exemple. Quand vous voyez le président Macron,
01:01:21 vous trouvez que...
01:01:23 - Un serial killer ?
01:01:25 - Non, mais vous trouvez que ce sont des séquences d'empathie,
01:01:27 par exemple, qu'il met en place
01:01:29 lorsqu'il va vers les gens,
01:01:31 vous voyez un lien qui se met en place ?
01:01:33 - Je pense que personne n'a le sentiment
01:01:37 qu'Emmanuel Macron a de l'empathie.
01:01:39 Il a d'autres qualités, mais pas celle-là.
01:01:41 - Je vous pose la question,
01:01:43 manifestement, il y a des gens qui peuvent...
01:01:45 qui ont été séduits.
01:01:47 - Ah oui, mais la séduction et l'empathie,
01:01:49 c'est pas du tout la même chose.
01:01:51 La capacité à envelopper son auditoire,
01:01:53 à l'hypnotiser, à être un acteur,
01:01:55 c'est complètement différent de l'empathie, Pascal.
01:01:57 Ça n'a rien à voir.
01:01:59 Non, il appartient pas aux structures de personnalité,
01:02:01 a priori, qui sont marquées par l'empathie,
01:02:03 le président de la République.
01:02:05 - Il y a un haut personnage de l'État qui me disait,
01:02:07 hier, qu'il l'avait vu récemment
01:02:09 et qu'il l'avait trouvé froid comme une lame,
01:02:11 tranchant comme une épée.
01:02:13 - Oui.
01:02:15 - Oui, mais c'est le mot de François Mitterrand
01:02:17 qu'a cité souvent Gérard Leclerc,
01:02:19 qu'elle est la première qualité d'un homme politique,
01:02:21 c'est l'indifférence.
01:02:23 - C'est l'indifférence.
01:02:25 - Vous savez de quelle profession on dit ça, également ?
01:02:27 - La nôtre ?
01:02:29 - Non, des chirurgiens.
01:02:31 - Oui.
01:02:33 - On dit que les chirurgiens doivent absolument pas
01:02:35 prendre l'émotion
01:02:37 de la famille et de ceux qui les opèrent,
01:02:39 ils doivent être complètement froids,
01:02:41 et ce qui fait que souvent, on rapporte ça,
01:02:43 que les chirurgiens ne sont pas les gens
01:02:45 les plus empathiques du monde,
01:02:47 mais plus par, comment dire,
01:02:49 non pas par nature, mais par expérience,
01:02:51 parce que c'est trop dur, justement,
01:02:53 pour eux, et que c'est une manière de se protéger.
01:02:55 Là encore, je ne sais pas si c'est tout à fait vrai,
01:02:57 il faut peut-être…
01:02:59 - Mais il y a une question, je voulais poser à Marc Jodette.
01:03:01 - Je vous en prie.
01:03:03 - Les tueurs en série américains, il y a eu des études faites,
01:03:05 souvent, il y en a qui sont dans la police,
01:03:07 dans la police ou les corps de police.
01:03:09 Est-ce que c'est… vous avez probablement fait
01:03:11 une enquête préalable avant d'écrire,
01:03:13 est-ce que vous avez trouvé ça, effectivement,
01:03:15 est-ce qu'il y a une prédisposition
01:03:17 pour ces gens, qui sont des tueurs en série,
01:03:19 à entrer dans la gendarmerie, dans la police, etc.
01:03:21 - Lui, il est devenu,
01:03:23 à mon avis, il l'est devenu,
01:03:25 et mon personnage le devient,
01:03:27 alors que son idée principale,
01:03:29 c'est de travailler pour la société,
01:03:31 c'est d'aider à améliorer le monde.
01:03:33 Et j'ai eu besoin,
01:03:35 parce que c'est horrible de travailler
01:03:37 sur un… d'avoir un personnage
01:03:39 qui est un monstre.
01:03:41 Donc, il a fallu que le héros devienne
01:03:43 un policier qui est en parallèle avec lui.
01:03:45 Plus mon tueur devient sympa,
01:03:47 il est maire d'une ville,
01:03:49 c'est presque ce qui lui est arrivé,
01:03:51 plus le policier…
01:03:53 Moi, c'est une horreur, il est traumatisé
01:03:55 par les horreurs.
01:03:57 Il grossit, et ça va plus,
01:03:59 et sa vie, ça fout en l'air,
01:04:01 ce policier.
01:04:03 Et heureusement, et bien oui,
01:04:05 grâce à ce juge,
01:04:07 cette femme incroyable,
01:04:09 qui a décidé de faire ça,
01:04:11 ils vont le retrouver, 35 ans après,
01:04:13 le mec se suicide.
01:04:15 - Et ce qui est intéressant, c'est de rentrer,
01:04:17 évidemment, dans le cerveau de quelqu'un,
01:04:19 mais la vengeance qui existe
01:04:21 chez votre héros, moi, je me considère, dit-il,
01:04:23 comme un soldat qui a le droit de tuer
01:04:25 tous ceux qui me traitent et m'ont traité de grêlé.
01:04:27 Je n'en peux plus de mes marques de boutons
01:04:29 et l'acte, ça n'a rien à ranger, mon visage est laid.
01:04:31 C'est vrai que ça fait penser à de la grêle,
01:04:33 il paraît que je suis né sous une tempête
01:04:35 de neige, la vengeance.
01:04:37 - Ah ben, la haine de soi,
01:04:39 la haine de soi peut participer
01:04:41 de la violence qu'on exerce sur les autres,
01:04:43 bien sûr, la frustration,
01:04:45 et le sentiment d'avoir été humilié.
01:04:47 Mais quand vous dites que les chirurgiens
01:04:49 ou les hommes politiques n'ont pas besoin d'empathie...
01:04:51 - Ah, j'ai pas dit "hommes politiques", moi, j'ai dit "chirurgiens",
01:04:53 j'ai souvent entendu ça. - L'empathie est une fonction cognitive,
01:04:55 c'est une forme d'intelligence. Quand vous avez de l'empathie,
01:04:57 vous êtes rapide parce que vous êtes intuitif,
01:04:59 pourquoi ? Parce que vous savez interpréter les émotions
01:05:01 des autres. Donc, pouvoir prendre le pouls
01:05:03 des gens que l'on dirige,
01:05:05 des enfants que l'on éduque,
01:05:07 c'est important, c'est ce qui va vous permettre
01:05:09 de comprendre leur réaction.
01:05:11 Et les parents qui élèvent avec des bons principes
01:05:13 mais qui n'ont pas d'empathie sont beaucoup plus décontenancés
01:05:15 par les réactions de leurs enfants.
01:05:17 Quand vous avez de l'empathie, c'est-à-dire la capacité
01:05:19 à vous mettre à la place de l'autre sans vous prendre pour lui,
01:05:21 - Oui.
01:05:23 - Eh bien, ça rend votre intelligence
01:05:25 beaucoup plus rapide. Quand vous n'êtes que dans le mental
01:05:27 clivé des affects, il vous manque beaucoup d'informations
01:05:29 sur la personne. - Vous pouvez avoir de l'empathie
01:05:31 et du cynisme, et à ce moment-là, c'est un...
01:05:33 - Vous pouvez avoir de l'empathie et de l'autonomie. - C'est un mélange
01:05:35 d'étonnants, c'est-à-dire que vous pouvez vous servir de votre empathie
01:05:37 pour manipuler, si vous le permettez.
01:05:39 - On ne parle plus d'empathie, Pascal.
01:05:41 - On parle de quoi ?
01:05:43 - On est manipulateurs.
01:05:45 - Tel que vous avez décrit des choses tout à l'heure.
01:05:47 - Non mais je ne veux pas faire un diagnostic clinique
01:05:49 sur des gens que je n'ai pas eus dans mon cabinet, Pascal.
01:05:51 Je vous donne des éléments de réponse
01:05:53 sur ce que c'est que l'empathie.
01:05:55 - Ce n'était que question.
01:05:57 Bon, on va étayer... - Une chose très importante.
01:05:59 - Oui. - Ça n'était pas facile
01:06:01 d'être dans la peau d'un tueur.
01:06:03 J'ai arrêté très vite.
01:06:05 Et avec ma femme, nous avons décidé
01:06:07 de donner la moitié
01:06:09 de nos droits d'auteur à France Victime.
01:06:11 Parce que quitte à avoir une conscience,
01:06:13 autant qu'elle soit bonne.
01:06:15 J'en ai une, et c'est important
01:06:17 de le signaler. Même si vous n'aimez pas
01:06:19 le livre, achetez-le,
01:06:21 ça aidera les victimes.
01:06:23 - On va parler maintenant, on va ouvrir le chapitre judiciaire,
01:06:25 on va être avec Noémie Schultz dans un instant,
01:06:27 mais je voulais qu'on parle de Pierre Ménès,
01:06:29 hier, puisqu'il a été condamné
01:06:31 à deux mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles.
01:06:33 Dans la soirée, il témoignait en direct
01:06:35 de l'émission de Cyril Hanouna.
01:06:37 Touche pas à mon poste. Je vous propose peut-être
01:06:39 d'écouter Pierre Ménès,
01:06:41 qui commentait dans un premier temps
01:06:43 la décision de justice.
01:06:45 - Salut à tous.
01:06:51 Comme vous avez certainement dû l'apprendre,
01:06:53 j'ai été
01:06:55 donc condamné ce matin
01:06:57 à deux mois de prison avec sursis
01:06:59 pour agressions sexuelles.
01:07:01 J'étais poursuivi
01:07:03 le
01:07:05 8 mars dernier
01:07:07 pour trois affaires.
01:07:09 Aujourd'hui, le résultat est tombé.
01:07:11 J'ai donc été innocenté
01:07:13 sur 95% des faits
01:07:15 qui m'étaient reprochés
01:07:17 et surtout, pour moi, le plus important
01:07:19 sur cette histoire du Parc des Princes,
01:07:21 qui était un mensonge
01:07:23 éhonté.
01:07:25 - Et sans doute d'ailleurs,
01:07:27 va-t-il faire appel,
01:07:29 puisqu'il n'est pas satisfait
01:07:31 du jugement tel qu'il a été rendu.
01:07:33 Et puis ensuite, il est revenu sur
01:07:35 aujourd'hui ce qu'est
01:07:37 sa vie et la difficulté, notamment professionnelle,
01:07:39 qu'il rencontre.
01:07:41 - Dans une semaine,
01:07:43 je quitte la région parisienne
01:07:45 pour aller m'installer définitivement à La Boule.
01:07:47 J'ai déjà payé
01:07:49 très cher cette histoire,
01:07:51 d'abord en perdant
01:07:53 tous mes contrats, puis en tombant
01:07:55 gravement malade
01:07:57 en avril et mai dernier
01:07:59 avec un AVC
01:08:01 à la clé,
01:08:03 une amputation
01:08:05 du pied en janvier
01:08:07 dernier.
01:08:09 - Bon, Pierre Ménès
01:08:11 donc, qui fera
01:08:13 appel de la décision rendue
01:08:15 hier. L'actualité judiciaire,
01:08:17 c'est également la rue Copernic,
01:08:19 puisqu'aujourd'hui, 42 ans après
01:08:21 l'attentat de la rue Copernic,
01:08:23 son auteur est jugé, même s'il n'est pas
01:08:25 présent sur le sol français,
01:08:27 Hassan Diab, il est accusé d'avoir fait
01:08:29 exploser une bombe le 3 octobre 1980
01:08:31 à Paris. Cet attentat avait coûté
01:08:33 la vie à 4 personnes. Bonjour Noémie Schultz.
01:08:35 - Bonjour Pascal.
01:08:39 - C'est aujourd'hui qu'on attend
01:08:41 le verdict ?
01:08:43 - Non, réquisitoire ce matin,
01:08:45 qui doit durer à peu près 3-4 heures,
01:08:47 ensuite il y aura une suspension, et cet après-midi,
01:08:49 les plaidoiries de la Défense,
01:08:51 les juges
01:08:53 iront délibérer, puisque ce sont des magistrats
01:08:55 professionnels qui composent cette cour d'assises spéciale
01:08:57 en matière de terrorisme, c'est demain qu'ils
01:08:59 délibéreront, et le verdict sera connu
01:09:01 demain dans la journée.
01:09:03 - Eh bien merci.
01:09:05 - Peut-être un mot du réquisitoire,
01:09:07 pour évoquer un peu...
01:09:09 - Je vous en prie Noémie, allez-y.
01:09:11 - Avec la difficulté, comment juger une affaire
01:09:13 de vieille de plus de 40 ans,
01:09:15 quand de nombreux témoins, de nombreuses victimes
01:09:17 sont mortes depuis,
01:09:19 quand le box de l'accusé est vide,
01:09:21 quand les plus fins connaisseurs du dossier eux-mêmes
01:09:23 ne sont pas tous d'accord sur la culpabilité
01:09:25 du suspect, c'est un exercice délicat
01:09:27 auquel se prêtent en ce moment les deux avocats généraux,
01:09:29 qui représentent les intérêts de la société,
01:09:31 leur réquisitoire vient de commencer,
01:09:33 et d'emblée, ils l'ont dit, pour eux,
01:09:35 Hassan Diab est coupable, à l'issue de trois semaines
01:09:37 d'un débat riche, il nous revient de vous faire part
01:09:39 de notre intime conviction,
01:09:41 c'est-à-dire de la responsabilité d'Hassan Diab
01:09:43 dans ce terrible attentat,
01:09:45 un accusé qui a fait le choix de ne pas participer
01:09:47 à ce procès, une infamie, une stratégie
01:09:49 pour échapper à la justice, il ne recherche pas
01:09:51 la vérité mais l'impunité,
01:09:53 un mot juste des victimes,
01:09:55 des parties civiles, hier ce sont leurs
01:09:57 avocats qui ont plaidé,
01:09:59 certaines sont convaincues de la culpabilité d'Hassan Diab,
01:10:01 d'autres sont, elles aussi,
01:10:03 en proie au doute, et ce que
01:10:05 leurs avocats ont dit, c'est qu'elles ne sont absolument pas dans un
01:10:07 esprit de vengeance, mais ce qui était important
01:10:09 pour elles, c'est que 42 ans
01:10:11 et demi après les faits,
01:10:13 leur parole soit enfin entendue,
01:10:15 leur statut de victime enfin reconnu,
01:10:17 et que la justice fasse.
01:10:19 Merci Noémie Schultz,
01:10:21 et on suivra évidemment
01:10:23 le verdict ces
01:10:25 prochains jours, bien évidemment
01:10:27 après le réquisitoire.
01:10:29 Dans l'actualité également,
01:10:31 il n'y a pas de retrait,
01:10:33 pas de JO, qui est une menace qui peut
01:10:35 peser sur les Jeux Olympiques.
01:10:37 Mais Marc Jolivet, puisque vous avez suivi...
01:10:39 Je vais aux Jeux Olympiques ? Oui.
01:10:41 Puisque vous avez suivi cette séquence, je voulais avoir votre
01:10:43 sentiment sur
01:10:45 ce qui se passe aujourd'hui en France,
01:10:47 et comme vous habitez en région,
01:10:49 que vous avez quitté Paris depuis bien longtemps,
01:10:51 j'imagine que vous avez un contact
01:10:53 sur les terrains avec les uns et les autres.
01:10:55 Comment...
01:10:57 Et que vous êtes un artiste, donc avec une sensibilité
01:10:59 particulière. Comment vous voyez
01:11:01 les choses ? Comment vous les vivez ?
01:11:03 Mais pas par rapport aux Jeux Olympiques ?
01:11:05 Non, pas par rapport aux Jeux Olympiques, à la séquence
01:11:07 retraite qui a
01:11:09 agité la société française.
01:11:11 D'accord. Votre avis m'intéresse.
01:11:13 Alors, mon avis...
01:11:15 Ha ha ha !
01:11:17 Moi, j'ai beaucoup de chance.
01:11:19 Je la mérite, mais j'ai beaucoup de chance.
01:11:21 Je vis dans le Sud, j'ai une vie
01:11:23 géniale, je n'ai pas besoin
01:11:25 pour me nourrir de réfléchir
01:11:27 à demain. J'écris des romans, je fais
01:11:29 des spectacles, mais
01:11:31 je comprends
01:11:33 les gens quand je vois notre président de la République.
01:11:35 Ceci va m'amener
01:11:37 à autre chose. J'ai deux minutes,
01:11:39 je le comprends. Et en même temps,
01:11:41 je vais vous dire une chose, on m'a dit, ne le dis
01:11:43 surtout pas. J'imagine
01:11:45 Adolf Hitler qui
01:11:47 pénètre en Pologne.
01:11:49 Et les Français disent, "Attendez,
01:11:51 il y a les congés payés, là !
01:11:53 Il faut les améliorer, les congés payés.
01:11:55 Adolf Hitler, on verra plus tard."
01:11:57 Ça m'amène directement à ce
01:11:59 qui me bouleverse, l'Ukraine.
01:12:01 Cet homme, Poutine,
01:12:03 allié à la Chine,
01:12:05 à l'Iran,
01:12:07 qui veulent détruire notre
01:12:09 système démocratique.
01:12:11 Et par moments, je me lève, je dis,
01:12:13 "Mais tu es lâche, va en
01:12:15 Ukraine, va mourir là-bas.
01:12:17 Heureusement, ma femme m'a fait...
01:12:19 Tu peux peut-être faire plus intéressant.
01:12:21 Eh bien, faisons un
01:12:23 spectacle." Et je m'adresse
01:12:25 et je m'adresse directement
01:12:27 à votre patron, disons,
01:12:29 faisons une émission.
01:12:31 Le 18 juin,
01:12:33 au Casino de Paris,
01:12:35 les humoristes, les artistes, avec
01:12:37 les Ukrainiens. Et on
01:12:39 présente un homme de droite, Pascal
01:12:41 Pront, un homme de gauche, Marc
01:12:43 Jolivet. Et tous les deux, tous
01:12:45 les deux, Pascal, bon, allez, moi
01:12:47 aussi, un peu de goût. Tous les deux,
01:12:49 on chanterait "Chaud et frigo". Et là,
01:12:51 Poutine, il a le jeton.
01:12:53 C'est de l'humour, ce que je veux dire.
01:12:55 Pas le spectacle.
01:12:57 Mais c'est pas de l'humour de dire,
01:12:59 essayons de faire des choses...
01:13:01 J'entends bien, mais je comprends, je
01:13:03 suis pas sûr pour te dire que...
01:13:05 Ce logiciel
01:13:07 des 13 années 80, de penser que
01:13:09 les artistes peuvent s'engager et
01:13:11 pourquoi pas aider
01:13:13 la société ukrainienne.
01:13:15 Bon, je suis pas sûr
01:13:17 que ce soit très efficace.
01:13:19 Moi non plus, mais il faut le faire, Pascal.
01:13:21 Mais peu importe. Mais en revanche,
01:13:23 ce qui m'intéressait, c'était votre regard
01:13:25 à vous, sur le terrain, parce
01:13:27 que vous habitez à Paris, que
01:13:29 vous parlez avec les uns et les autres
01:13:31 sur la séquence retraite qu'on avait vécue.
01:13:33 C'était ça qui m'intéressait. Avec le
01:13:35 recul que vous avez, vous êtes un
01:13:37 acteur un peu engagé. Oui, les gens ont raison,
01:13:39 mais la CGT est soutenue
01:13:41 par Poutine, et il y en a qui disent
01:13:43 "Staline, c'est bien, donc je ne vais
01:13:45 pas aller manifester avec ces gens-là."
01:13:47 C'est impossible.
01:13:49 Pas de retrait, pas de JO.
01:13:51 En tout cas, c'est un sujet
01:13:53 de Vincent Farandès, parce qu'il y a
01:13:55 deux événements, je le dis chaque matin.
01:13:57 Qu'est-ce qui s'est passé, Gérard ?
01:13:59 Il a décroché mon téléphone. Votre téléphone, oui.
01:14:01 C'est parce que j'étais supposée avoir, après,
01:14:03 Gérard a éteint son téléphone. Gérard Trécourt.
01:14:05 Gérard Trécourt est avec nous.
01:14:07 Je vous rappelle.
01:14:09 Je m'en suis équipé Trécourt. Gérard Trécourt.
01:14:11 Je peux expliquer la politique en 22 secondes.
01:14:13 C'est Gérard Trécourt.
01:14:15 Non, mais bien sûr.
01:14:17 La politique en 22 secondes.
01:14:19 Il y a deux menaces qui peuvent
01:14:21 peser sur la France ces
01:14:23 prochains mois. C'est la
01:14:25 Coupe du monde de rugby et les JO.
01:14:27 C'est un rapport de force qui peut être mis en place
01:14:29 pour ceux qui... Comment ?
01:14:31 Il y a d'autres menaces qui pèsent sur la France.
01:14:33 Non, vous n'avez pas compris.
01:14:35 Il y a deux leviers de rapport de force.
01:14:37 Si vous voulez, vous faites bien de me reprendre
01:14:39 et de préciser avec
01:14:41 une précision plus grande.
01:14:43 Une précision précise.
01:14:45 Vous avez mal dit. Je vous remercie.
01:14:47 Je vous en prie.
01:14:49 Ça doit être sympa, Marie-Estelle.
01:14:51 Tu n'as pas le droit, si tu veux, à l'erreur
01:14:53 globalement.
01:14:55 Je pense que Marie-Estelle, tu es
01:14:57 au restaurant et tu dis "je vais prendre du sel".
01:14:59 Je veux dire, tu prends de la salière.
01:15:01 Tu dois être vraiment...
01:15:03 Tu dois être en surveillance.
01:15:05 Est-ce que...
01:15:07 On va manger ? On ne mange pas, Pascal Ondéjade.
01:15:09 Ça doit être un peu...
01:15:11 On est en surveillance.
01:15:13 Je crois que depuis le langage, ça fait pas bien de quoi
01:15:15 je me mange.
01:15:17 Même bon.
01:15:19 Et donc ?
01:15:21 Voyons le sujet de
01:15:23 Vincent Faramez.
01:15:25 C'est un slogan devenu viral
01:15:27 sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.
01:15:29 Le hashtag "pas de retrait, pas de JO"
01:15:31 suivi d'une image reprenant
01:15:33 le logo des Jeux Olympiques dans une rue
01:15:35 pleine de poubelles en feu.
01:15:37 Le message est clair de la part des opposants à la réforme
01:15:39 des retraites, perturber la préparation
01:15:41 et le déroulement de cette compétition.
01:15:43 Un slogan qui n'a pas manqué
01:15:45 de faire réagir la ministre des Sports.
01:15:47 Vous savez, moi j'ai le sentiment
01:15:49 quand on parle de ces Jeux Olympiques
01:15:51 et Paralympiques, que ce sont
01:15:53 les Jeux des Français.
01:15:55 Ce ne sont en aucun cas les Jeux de l'Etat.
01:15:57 Ce ne sont en aucun cas les Jeux du gouvernement.
01:15:59 Si dans la sphère politique,
01:16:01 les oppositions sont divisées sur la question,
01:16:03 dans la rue, les réactions sont unanimes.
01:16:05 Ça n'a franchement rien à voir avec le
01:16:07 combat retraite.
01:16:09 Non, ça n'a pas de lien.
01:16:11 On est sur un autre sujet pour
01:16:13 les Jeux Olympiques.
01:16:15 Ça va déjà être le bordel dans Paris, donc il ne faut pas en rajouter.
01:16:17 Également interrogé sur ses appels,
01:16:19 le futur ex-secrétaire général de la CFDT
01:16:21 Laurent Berger s'y oppose.
01:16:23 Pour lui, les JO doivent être
01:16:25 une fête pour tous les amoureux du sport.
01:16:27 La mairie de Paris, de son côté,
01:16:29 reste vigilante sur ses actions éventuelles.
01:16:31 Bon Gérard, très court.
01:16:33 Ça peut être
01:16:35 une menace.
01:16:37 Non, je n'y crois pas.
01:16:39 Bravo.
01:16:41 Je l'ai dit, Gérard.
01:16:43 Elle est magnifique.
01:16:45 Vous avez tort de ne pas y croire.
01:16:47 Parce que ça peut être
01:16:49 une menace.
01:16:51 Bon,
01:16:53 vous avez des amis baulois qui se souviennent de vous.
01:16:55 Ah, qui donc ?
01:16:57 Il y a quelqu'un qui me dit "on s'est fait des parties de tennis country
01:16:59 à la boule, j'étais mort de rire, il montait tout le temps
01:17:01 à la volée car il ne savait pas jouer".
01:17:03 Absolument, je continue à monter à la volée
01:17:05 et je ne sais toujours pas jouer.
01:17:07 Il s'appelle Antoine Lussignol.
01:17:09 Oui !
01:17:11 Puis il y a aussi mon camarade
01:17:13 navigateur.
01:17:15 Perron ? Oui ! Il y en a quelques-uns à la boule.
01:17:17 Pas Joux ?
01:17:19 Non, Perron.
01:17:21 Bruno ?
01:17:23 Non, c'était pas Bruno ?
01:17:25 Loïc !
01:17:27 Loïc qui m'emmène sur son bateau, c'est génial.
01:17:29 Je suis un trouillard.
01:17:31 52 ans que je ne suis pas monté dans un avion.
01:17:33 Donc vous voyez un peu le niveau.
01:17:35 Quand vous venez à Paris,
01:17:37 Loïc Perron, je monte, au bout de 30 minutes,
01:17:39 il dit "arrête, j'aime pas du tout".
01:17:41 Je ne suis jamais remonté dans un bateau.
01:17:43 Vous ne montez pas dans un avion.
01:17:45 Mais quand vous venez par exemple du sud de la France,
01:17:47 vous prenez le chemin de fer.
01:17:49 Oui, absolument.
01:17:51 Et vous ne montez pas par...
01:17:53 Non mais je ne monte pas en avion
01:17:55 parce que je suis écologique.
01:17:57 Parce qu'à un point, il faut avoir du charbon dans les fesses.
01:17:59 Allez, je fais la chute.
01:18:01 Donc vous ne montez pas dans un avion
01:18:03 pour des raisons écologiques ?
01:18:05 Bien sûr.
01:18:07 Ça fait 52 ans que j'ai envie d'y aller.
01:18:09 Donc vous n'êtes jamais allé aux Etats-Unis ?
01:18:11 Si, quand j'étais jeune, oui.
01:18:13 J'ai travaillé à New York dans des théâtres.
01:18:15 Oui, d'accord.
01:18:17 Mais autrement, vous n'allez pas...
01:18:19 35 ans d'analyse et vous voyez, toujours pas.
01:18:21 Donc je vais changer d'analyste.
01:18:23 C'est vrai que vous allez faire 35 ans d'analyse ?
01:18:25 Oui, je continue.
01:18:27 Et vous continuez ?
01:18:29 Mais pourquoi je vais en forme ?
01:18:31 Ça, je suis fasciné des gens qui peuvent...
01:18:33 Mais qu'est-ce que vous pouvez apprendre
01:18:35 au bout de 35 ans ?
01:18:37 Sur moi, je vais vous dire, je m'allonge
01:18:39 et je dis à ma psy, "Rita, je ne veux pas mourir.
01:18:41 Je ne veux pas tomber malade.
01:18:43 Je veux aller en Ukraine."
01:18:45 Vous voulez que je vous développe ?
01:18:47 Non, sérieusement, soyons sérieux.
01:18:49 Je m'allonge pour dire,
01:18:51 je ne veux pas de l'angoisse de la mort.
01:18:53 Je veux être en forme.
01:18:55 Quand je vais aller dans votre émission...
01:18:57 Mais ça n'a pas marché, manifestement.
01:18:59 Si, regardez, je suis en forme.
01:19:01 Pour l'avion, mais l'avion, c'est pas...
01:19:03 Je parle de 35 ans, mais vous y allez une fois tous les...
01:19:05 Combien ?
01:19:07 Quand j'ai envie, quand j'ai besoin.
01:19:09 J'ai fait lacanien, freudien, orthodoxe, tout.
01:19:11 C'est formidable.
01:19:13 C'est formidable.
01:19:15 C'est Danny Boon qui disait ça il y a deux jours.
01:19:17 Il le résumait très bien, Danny.
01:19:19 Il disait, "On se connaît mieux soi-même
01:19:21 et quand on se connaît mieux,
01:19:23 on a plus d'empathie pour les autres.
01:19:25 On est plus à l'aise pour aider et aimer les autres."
01:19:27 Bien sûr.
01:19:29 Non, mais je suis d'accord avec vous.
01:19:31 Allons en analyse ensemble.
01:19:33 Mais bien sûr, mais Lacan...
01:19:35 Oui.
01:19:37 Quoi, Lacan ?
01:19:39 Lacan, Freud, ce sont des gens parfois
01:19:41 qui sont discutés.
01:19:43 Même Carine Lacombe avait admis que si elle avait commencé
01:19:45 son analyse plus tôt, elle aurait peut-être moins soutenu
01:19:47 certaines mesures sanitaires parce qu'elle aurait élaboré
01:19:49 son angoisse de mort.
01:19:51 Ah, je savais pas, mais oui, oui.
01:19:53 Non, non, c'est passionnant.
01:19:55 Lacan, il ne posait qu'une question aux gens qui entraient dans son cabinet.
01:19:57 Non, mais prenez pas Lacan comme exemple.
01:19:59 Et il trouvait que c'était la question la plus importante de toute la vie.
01:20:01 Qu'est-ce que tu veux ?
01:20:03 Aller mieux.
01:20:05 Philosophie.
01:20:07 Je vais me battre pour que ma vie a philosophie.
01:20:09 Et par ailleurs, c'est la question la plus importante.
01:20:11 Il y a plein de gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent.
01:20:13 Mais ceux qui savent ce qu'ils veulent, ils n'ont pas de...
01:20:15 La théorie, Étienne Jalinque aussi.
01:20:17 La théorie, on va dans une pièce
01:20:19 et on laisse sortir ses émotions.
01:20:21 L'analyse, on est allongé.
01:20:23 Et quand on travaille avec Étienne Jalinque,
01:20:25 on va, on sort les émotions,
01:20:27 on va au bout de ses...
01:20:29 C'est ce qu'on fait le matin ici avec Gérard Tricot et quelques amis.
01:20:31 Eh bien, je vais revenir plus régulièrement.
01:20:33 On libère nos émotions.
01:20:35 Audrey Berthoud.
01:20:37 Le gouvernement veut accélérer le désendettement
01:20:43 de la France et la réduction du déficit public
01:20:45 à l'horizon 2027.
01:20:47 Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
01:20:49 a présenté ce matin une nouvelle
01:20:51 feuille de route des finances publiques
01:20:53 pour les prochaines années. Le déficit public
01:20:55 devrait passer sous la barre
01:20:57 des 3% du PIB.
01:20:59 Ce baromètre axe à prévention.
01:21:01 67% des Français
01:21:03 déclarent que le contexte de crise actuelle
01:21:05 a un impact sur leur santé mentale.
01:21:07 Et pour la moitié d'entre eux,
01:21:09 cela augmente leur niveau d'inattention
01:21:11 au volant, à savoir que 80%
01:21:13 des automobilistes utilisent leur téléphone
01:21:15 au volant. Enfin, deuxième
01:21:17 essai pour Starship.
01:21:19 SpaceX va réessayer de lancer pour la première fois
01:21:21 dans l'espace sa nouvelle fusée
01:21:23 la plus grande du monde. Aujourd'hui, le décollage
01:21:25 est prévu à 15h, 28h.
01:21:27 Est-ce qu'on sait le...
01:21:29 Merci Audrey. Est-ce qu'on sait le pourcentage
01:21:31 de Français qui ont consulté un
01:21:33 psychanalyste ? Alors, je précise qu'il y a psychiatre,
01:21:35 le psychiatre est médecin,
01:21:37 parfois il y a des psychiatres
01:21:39 qui ne sont pas psychanalystes, parfois il y a des psychanalystes
01:21:41 souvent même qui ne sont pas médecins,
01:21:43 et parfois il y a des psychiatres psychanalystes.
01:21:45 Nous sommes d'accord. Tout à fait. Il y a le psychiatre
01:21:47 qui est médecin. C'est pas la même chose.
01:21:49 Le psychologue qui a un master 2 de psychologie
01:21:51 clinique. Et le psychologue
01:21:53 comme le psychiatre peuvent décider de
01:21:55 mener des psychothérapies du courant qu'ils souhaitent,
01:21:57 la psychanalyse, la thérapie systémique,
01:21:59 la thérapie comportementale, etc.
01:22:01 Et on sait le pourcentage de Français qui...
01:22:03 Non, c'est un chiffre que je n'ai pas.
01:22:05 En revanche, l'augmentation des
01:22:07 consultations depuis le début de la
01:22:09 crise sanitaire a été... Au fond, vous pensez
01:22:11 que tout le monde devrait aller chez le
01:22:13 psychanalyste ? Moi, je ne comprends pas qu'on
01:22:15 pense pouvoir
01:22:17 passer toute sa vie avec soi-même
01:22:19 en connaissant des choses du monde extérieur
01:22:21 et sans rien connaître de son monde intérieur
01:22:23 et de comment on est construit.
01:22:25 Comment je choisis un travail ?
01:22:27 Comment je faisais un engagement ? Comment éduquer
01:22:29 ses enfants ? Comment sortir des projections ?
01:22:31 Comment supporter le regard de l'autre ?
01:22:33 Gérard, par exemple, je ne vous imagine pas
01:22:35 chez un psychanalyste.
01:22:37 Je ne dis pas que tout le monde...
01:22:39 Gérard, il a une vie intérieure très importante
01:22:41 mais par la lecture...
01:22:43 Ça m'aurait intéressé.
01:22:45 J'ai peut-être encore quelques...
01:22:47 Je ne dis pas qu'il faut faire...
01:22:49 que tout le monde est appelé à faire
01:22:51 une analyse longue
01:22:53 et un vrai travail psychanalytique
01:22:55 mais en tout cas le "Connais-toi toi-même, Socratique"
01:22:57 oui, pour moi, il est à la base d'une société saine.
01:22:59 Si je sais d'où je viens,
01:23:01 je sais, je vais
01:23:03 et je comprends mieux
01:23:05 pourquoi je pose tel ou tel acte.
01:23:07 Je partage évidemment votre avis mais
01:23:09 effectivement, on peut le faire.
01:23:11 On peut avoir une démarche personnelle
01:23:13 à travers la lecture.
01:23:15 Ce n'est pas la même chose. À un moment donné, il faut se confronter à sa trouille.
01:23:17 Eh bien, j'irai vous voir.
01:23:19 Audrey Missirach a été à la réalisation.
01:23:21 Merci à Rémi... Elle a dit non.
01:23:23 On ne prend pas vous.
01:23:25 On ne prend pas vous.
01:23:27 On ne peut pas.
01:23:29 C'est pas possible.
01:23:31 Il n'y a pas de remède.
01:23:33 Rémi, je ne prends pas de nouveaux patients.
01:23:35 Vous partez pour la boule, justement, la semaine prochaine.
01:23:37 Vous ne serez pas avec nous.
01:23:39 On fera un petit "Festime".
01:23:41 Un "Festime" si vous voulez.
01:23:43 Voilà, vous nous direz comment se passe la vie
01:23:45 à la boule.
01:23:47 A la vision, c'était Rémi. Merci à Eric Boismard
01:23:49 qui était au son. Merci à Marine Lanson.
01:23:51 Merci à tous les gens qui nous suivent sur RT.
01:23:53 Je vous rappelle ce bouquin.
01:23:55 Vous venez régulièrement nous voir.
01:23:57 C'est simple, mais nous, on vous aime beaucoup.
01:23:59 Merci beaucoup. Vous nous portez bonheur.
01:24:01 Vous êtes les premiers.
01:24:03 Merci de nous avoir.
01:24:05 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:07 Je vous souhaite une bonne soirée et à la prochaine !
01:24:09 Merci à tous !