• il y a 2 ans
C'est un témoignage exclusif, celui d'Aimé-Celeste. Son visage ne vous dit sans doute rien, son nom non plus. Il a pourtant indirectement fait la une de plusieurs médias ce week-end. C'est en effet, l'un des protagonistes d'une affaire qui le dépasse.

BFMTV, Le Figaro et d'autres médias abreuvés de récits policiers ont annoncé en grande pompe, vendredi soir, l'arrestation de Souleyman A, ce jeune étudiant qui a dénoncé les violences sexuelles, physiques et verbales dont il a été victime lors d'une première interpellation par des agents de la BRAV-M. Les perroquets de la préfecture répétaient en boucle qu'il avait été pris "en flagrant délit" alors qu'il incendiait des poubelles "avec deux autres manifestants" - en l'occurrence, Aimé-Celeste et Julie*.
Sauf que, quelques heures plus tard Souleyman ressort libre, sans poursuite. La police le confirme : il n'a participé à aucun incendie. Mais accuse des policiers en civils de lui avoir demandé de le faire.

Aimé-Celeste était avec lui lors des échanges avec ce groupe de policiers. Par un hasard de circonstance, lui, est allé au bout, mettant le feu à un sac plastique d'une poubelle municipale de la ville de Paris. S'il assume avoir brulé cette poubelle, il assure, comme Souleymane, que ce sont les policiers qui lui ont demandé de le faire.

Un témoignage qui sème le trouble sur les pratiques policières à l'heure d'une mobilisation historique contre la réforme des retraites. Il y a t-il eu un "coup monté" contre Souleyman, témoin trop gênant des violences policières ? Des policiers infiltrent-ils les cortèges pour pousser les manifestants à commettre des infractions ?

Après 48h de garde à vue et une comparution immédiate, Aimé-Celeste, accompagné de son avocat Maître Alexis Baudelin, a obtenu un délai supplémentaire pour préparer sa défense, notamment pour obtenir les images des caméras de surveillance. Il passera en procès le 22 mai à Paris.
Aimé-Celeste va porter-plainte, lundi prochain, auprès de l’IGPN pour : « dénonciation calomnieuse, faux en écriture publique et violation du secret de l’enquête ».

La préfecture de police de Paris a porté plainte pour diffamation contre Maitre Arié Alimi, le conseil de Souleyman après ses propos sur BFMTV et sur Twitter. L’avocat avait accusé les policiers et la préfecture de « mentir » sur les circonstances de l’interpellation de Souleyman.

Le syndicat des avocats de France s’est insurgé après l’annonce de cette procédure rarissime. Il dénonce dans un communiqué : « Nous nous inquiétons de cette nouvelle dérive autoritaire de la préfecture n’hésitant plus à s’en prendre aux droits de la défense et à ceux qui l’exercent ».

Contactée, la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à nos sollicitations.

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Transcription
00:00 À ce moment-là, il me dit "Ouais, faut brûler des poubelles,
00:02 il y a des gens qui arrivent et tout."
00:04 Je n'ai jamais vu des policiers
00:07 se foutre la pression pour faire une infraction.
00:09 Le sujet principal, c'était Suleyman.
00:11 Donc celui qui n'a rien fait, c'est lui le sujet principal.
00:14 Ça parait un coup monté.
00:15 En fait, ils ont mélangé toutes nos histoires
00:18 et ils les ont placées sur Suleyman
00:20 pour faire en sorte que le sujet
00:22 "violence policière de la brave et dissolution de la brave"
00:25 soit totalement enterré.
00:26 [Générique]
00:31 Je m'appelle Emme Celeste Careg
00:33 et hier, j'ai été déférée devant le tribunal de Paris
00:38 pour un feu de sac poubelle
00:40 alors que, en réalité, c'est la police qui m'y a incitée
00:44 et qui m'a poussée à le faire,
00:46 m'a mis la pression pour le faire
00:47 alors que je voulais simplement rentrer chez moi.
00:49 Vendredi, je n'ai pas participé particulièrement aux manifestations
00:53 qui avaient par exemple les A14h, etc.
00:56 parce que je voulais me reposer.
00:57 Il y avait déjà eu une manifestation la veille,
00:59 je ne comptais pas trop sortir.
01:01 Mais quand il y a eu la décision du Conseil constitutionnel,
01:03 j'ai été super choqué
01:05 et donc je suis partie au rassemblement à l'hôtel de ville.
01:10 J'ai croisé quelques personnes à la manifestation,
01:12 dont Suleyman,
01:14 celui que les médias appellent "l'étudiant tchadien",
01:16 il a un nom et c'est Suleyman.
01:18 Et Suleyman, qui avait dénoncé des agressions sexuelles,
01:21 insultes racistes et agressions physiques
01:23 de la part de la brigade de répression de l'action violente motorisée,
01:27 la BRAVEM.
01:28 Je ne le connaissais pas particulièrement,
01:30 mais en réalité, on avait été à l'Assemblée nationale ensemble
01:34 sous invitation de Carlos Martins Bilongo,
01:38 député de la France insoumise du Val-d'Oise.
01:40 Et donc j'ai été à ce rassemblement,
01:43 puis il s'est transformé en manifestation spontanée.
01:47 Pourquoi j'ai conçu cette manifestation spontanée ?
01:48 Tout simplement parce que les manifestations spontanées,
01:52 elles ne sont pas illégales.
01:53 Malgré tout ce que j'essaye de faire croire à la préfecture de police,
01:56 elles ne sont pas illégales, c'est un droit de manifester,
01:59 même si ce n'est pas déclaré.
02:01 C'est une mesure de sécurité la déclaration, mais ce n'est pas obligatoire.
02:03 Et donc moi, j'ai parti pas à cette manifestation
02:06 jusqu'au moment où la BRAVEM et les CRS
02:09 ont commencé à attaquer le cortège, etc.
02:12 Jusqu'au moment où on a été tellement divisés
02:13 qu'en fait, on ne savait pas trop où se rassembler.
02:15 Et il y avait eu du bouche à oreille pour peut-être un truc à Concorde.
02:19 Et donc nous, on se dit, on va manifester à Concorde
02:22 parce qu'on a le droit de manifester.
02:23 Et puis quand on arrive à Concorde, on sortit rue de Rivoli,
02:26 quatre personnes qui parlent politique,
02:29 en critiquant Macron, pour faire simple.
02:32 Donc nous, on se dit, potentiellement, ce sont des manifestants.
02:34 On ne voulait pas trop discuter avec eux,
02:36 nous, on a avancé, on voulait aller voir s'il y avait un rassemblement.
02:40 Pas grand-chose, on revient, on va aller voir.
02:43 Ils nous disent, oui, place des Vosges,
02:46 il y avait un rassemblement, on y était.
02:47 Mais oui, nous, à place des Vosges, il y avait beaucoup de policiers, etc.
02:50 Donc il faut faire diversion.
02:53 Ils nous montrent le chantier, place de la Concorde,
02:55 ils nous disent, ouais, il faudrait foutre le feu à ce chantier.
03:00 Mais dommage, on n'est que sept, donc quatre personnes.
03:03 Et puis ils nous incluent dedans, alors qu'on les connaît pas.
03:06 Et qu'on compte pas brûler de chantier, nous, on compte simplement manifester.
03:10 Et à ce moment-là, ils proposent de brûler des poubelles.
03:14 Ils nous disent, il faut qu'on se sépare,
03:15 nous, on va aller continuer sur la place Vendôme,
03:18 puis aller prendre la rue Royale.
03:19 Et vous, vous continuez tout droit sur la rue Saint-Florentin.
03:23 Et on se retrouve à l'angle rue Saint-Florentin, rue Saint-Honoré.
03:28 Ils nous disent, nous, on a déjà brûlé des poubelles, et vous ?
03:31 Et nous, on dit, bah non.
03:33 Et donc, à ce moment-là, ils me disent,
03:35 ouais, bah faut brûler des poubelles, il y a des gens qui arrivent et tout.
03:38 Et puis en plus, nous, on a déjà brûlé une poubelle,
03:40 et puis il y a la police qui va arriver, il faut brûler des poubelles,
03:42 il faut brûler des poubelles.
03:43 Puis moi, je me dis, ces gens, ils sont bizarres.
03:46 Ces gens, ils sont bizarres.
03:48 Mais en même temps, je me dis, ces gens, ils sont bizarres,
03:50 mais ils ont le double de mon âge.
03:51 Moi, je veux rentrer chez moi, je mets les mains dans mes poches,
03:55 dans le fond d'une poche, je trouve un briquet,
03:58 je me dis, peut-être qu'ils vont me laisser tranquille.
04:00 En plus, sachant qu'ils étaient quatre, que je ne les connais pas,
04:04 qu'ils sont bizarres, qu'ils parlent de mettre le feu à des chantiers,
04:07 je me dis, ces gens, peut-être qu'ils sont alcoolisés,
04:11 peut-être qu'ils vont s'en prendre à moi.
04:12 Donc je me dis, bon, là, il y a une poubelle,
04:14 c'est les petites poubelles de Paris,
04:15 ce n'est pas les poubelles des particuliers,
04:17 c'est les poubelles publiques, c'est-à-dire, c'est en métal,
04:20 et donc, ça ne prend pas feu, il y a juste le plastique qui prend feu.
04:22 Je me dis, je vais foutre le feu au sac poubelle en plastique,
04:25 ils seront contents, ils auront eu leur diversion avec la police,
04:29 et moi, je me taille, je rentre chez moi.
04:32 Il y a du coup la fille qui m'accompagne,
04:34 et Souleymane, qui était le troisième,
04:37 qui, lui, il n'en avait rien à faire de ces quatre gens bizarres,
04:43 il n'en avait rien à faire, il voulait déjà rentrer chez lui,
04:46 il n'avait pas peur qu'ils le tapent,
04:48 il voulait juste rentrer chez lui,
04:50 et donc il était déjà ruissant honoré,
04:52 il partait dans notre sens opposé,
04:53 et les personnes avec qui on était,
04:56 ils nous ont bloqués sur un angle,
04:58 et ils nous disent "ouais, c'est la police".
05:00 Je n'ai jamais vu des policiers qui arrivent,
05:04 te foutent la pression pour faire une infraction,
05:07 et puis ensuite, ils te disent "non, mais ouais, c'est la police,
05:09 et vous vous êtes bien fait avoir".
05:10 En plus, pour qu'ils aient bien des belles preuves
05:13 qu'on est des délinquants et tout,
05:14 ils ont pris une vidéo où ils faisaient semblant de trembloter,
05:18 et qu'ils nous avaient pris sur le fil,
05:22 et le pire dans tout ça,
05:23 c'est qu'ils nous avaient demandé de nous masquer,
05:26 et donc ils ont dit "ouais",
05:27 donc ils se sont masqués,
05:28 ils ont foutu le feu à une poubelle,
05:29 voilà, c'est des délinquants, c'est des black blocs,
05:32 c'est terminé.
05:33 Souleymane arrive.
05:36 "Mais pourquoi Souleymane il arrive ?"
05:38 Et en fait, il y a un policier qui est allé le chercher
05:42 pour le ramener,
05:43 alors qu'il n'était pas dans les vidéos qu'ils ont prises,
05:45 qu'il n'a jamais consenti à toutes leurs bêtises,
05:47 qu'il a refusé, refusé, refusé, refusé
05:49 à chaque fois qu'ils lui ont proposé de commettre des dégradations,
05:52 et puis il menotte Souleymane et il le ramène avec nous.
05:56 Et à ce moment-là, on se demandait "mais pourquoi ils l'ont pris ?"
06:00 parce que Souleymane, on ne se connaît pas trop,
06:04 et puis il n'a rien fait, donc c'était étrange.
06:09 Ils ont attendu qu'il y ait un fourgon banalisé qui arrive
06:12 et ils nous ont amené au commissariat du 3e arrondissement.
06:15 On est enfin arrivé au commissariat du 3e arrondissement,
06:16 qu'elle ne fut pas notre surprise quand on a remarqué
06:18 qu'en fait tous les policiers connaissaient tout Souleymane.
06:20 Tous.
06:21 Il a vu le commissaire, il a fait "ah c'est Souleymane".
06:24 Là, à ce moment-là, je me dis, il y a un loup,
06:27 soit il y a des ordres qui viennent d'en haut,
06:29 soit il y a quelque chose qui cloche.
06:32 Quand on est arrivé au commissariat, à la garde à vue,
06:35 le sujet principal, c'était Souleymane.
06:38 Donc celui qui n'a rien fait, c'est lui le sujet principal.
06:41 Donc là, ça s'apparente à un coup monté.
06:44 Ils attrapent quelqu'un qui sait pertinemment qu'il est innocent
06:47 et qu'il n'a pas été attrapé dans ce coup monté.
06:49 Mais dès qu'on arrive, les collègues du commissariat disent à ceux qui nous ont interpellés
06:53 "ah ouais, vous avez chopé une très belle affaire comme ça".
06:55 Donc on a passé 24 heures en garde à vue.
06:58 Bizarrement, quand Souleymane a demandé "maître Ariy Halimi",
07:02 ils ont dit "il est injoignable".
07:04 Il est injoignable.
07:06 Donc Souleymane, il n'est pas idiot,
07:08 il a dit "maître Halimi, il est injoignable,
07:12 ok, j'aimerais contacter quelqu'un de ma famille".
07:14 Et puis, il donne le numéro d'Ariy Halimi,
07:17 et Ariy Halimi répond.
07:18 Et après, du coup, il arrive à avoir un avocat en détournant la procédure.
07:21 Parce que sinon, il n'allait pas avoir d'avocat.
07:24 En fait, il faisait absolument tout, tout, tout, tout, tout,
07:29 pour qu'on soit tous les trois déférés.
07:31 Et donc, quand il discute avec son avocat,
07:33 on apprend qu'il y a un article qui est paru dans le Figaro.
07:37 Quoi ? La presse de droite, elle est déjà au courant
07:38 que Souleymane est en garde à vue ?
07:40 Ariy Halimi, dans son entretien avec Souleymane,
07:43 il informait qu'il y avait le Figaro qui avait fait un article,
07:47 et BFMTV qui en parlait sur les antennes.
07:51 Et qu'ils avaient ramené des syndicalistes policiers
07:54 pour bien enfoncer Souleymane.
07:57 L'étudiant tchadien qui a dénoncé la Bravem
08:01 est interpellé de nouveau à Paris.
08:03 Il a été retrouvé avec une cagoule, des briquets et du gel d'eau alcoolique.
08:08 Alors, Souleymane n'avait pas de cagoule,
08:13 pas de briquet, pas de gel d'eau alcoolique.
08:16 Il n'était pas masqué.
08:17 En fait, ils ont mélangé toutes nos histoires.
08:20 Ils ont pris tous les éléments qui pouvaient être à charge
08:23 et ils les ont placés sur Souleymane pour faire leur papier torchon.
08:28 Et donc, ils ont fait croire que Souleymane,
08:29 c'est un dangereux étudiant étranger,
08:32 black bloc venu en France pour détruire des trucs, etc.
08:36 Alors qu'à la base, Souleymane, il a été interpellé une fois par la Bravem
08:40 parce qu'il voulait aller au resto.
08:42 Et depuis, il va en manifestation pour défendre ses droits.
08:45 C'est tout.
08:45 Et Maitre Halimi, il pose une question, une question que je pose aussi.
08:50 Est-ce la préfecture de police de Paris ?
08:53 Est-ce les policiers qui ont interpellé Souleymane
08:56 à l'origine d'un stratagème policier
09:00 pour interpeller Souleymane qui a osé, en tant qu'étudiant étranger,
09:05 dénoncer des agressions sexuelles et des agressions racistes
09:07 de la Bravem autorisée ?
09:10 Pour laver leurs collègues de la Bravem ?
09:12 Et pour faire en sorte que le sujet Bravem,
09:17 violence policière de la Bravem et dissolution de la Bravem,
09:20 soit totalement enterré médiatiquement ?
09:23 Ça, c'est la question que je pose.
09:25 Maitre Haria Halimi et maître Alexis Baudelin
09:29 veulent les caméras de surveillance.
09:32 Pour le premier, car Maitre Haria Halimi, conseil de Souleymane,
09:36 a déposé en son nom une plainte auprès de l'IGPN,
09:40 il a été entendu lundi.
09:42 Et dans sa plainte, il relate les faits d'incitation à la violence
09:46 de la part des policiers et son arrestation abusive.
09:48 Maître Baudelin demande les caméras de vidéosurveillance
09:52 pour la simple et bonne raison qu'ils disent dans leurs dépositions
09:55 les policiers qui nous ont interpellés qu'on est venu les voir
09:58 pour leur proposer de mettre le feu à des poubelles,
09:59 qu'ils ont décliné car ce sont honnêtes citoyens
10:02 en plus d'être des gardiens de la paix,
10:03 et qu'après ils nous ont suivi en filature.
10:06 On a vu que nous allumions un feu à une poubelle
10:09 aux rues du Chevalier Saint-Georges dans le 1er arrondissement de Paris.
10:12 Concorde, c'est l'un des quartiers les plus touristiques de Paris,
10:15 donc il y a des caméras partout, partout, partout, partout.
10:19 Et donc ça veut dire qu'on peut très bien savoir
10:21 que vous êtes passé par la rue Royale et non pas par la rue Saint-Florentin,
10:25 et donc que vous ne nous avez pas suivi,
10:29 donc que vous nous avez donné potentiellement un point de rendez-vous,
10:33 ou sinon que vous êtes Mme Irma
10:35 et que vous saviez où on comptait aller avant même qu'on y aille.
10:39 Et donc ils ne veulent pas montrer la vidéosurveillance
10:41 parce qu'ils savent que soit il y a un faux procès verbal et c'est un crime,
10:45 dans le cadre où on voit les vidéosurveillance
10:48 et qu'on voit qu'ils ont fait le tour,
10:49 soit c'est un vrai procès verbal et ce sont des policiers parfaitement incompétents.
10:54 Parfaitement incompétents et potentiellement corrompus
10:57 car ils cherchent avant tout du chiffre
10:58 au lieu de protéger les biens de l'Amérique de Paris.
11:00 La question que je vais poser à la préfecture de police,
11:03 c'est pourquoi avez-vous prolongé de 24 heures la garde à vue de Suleyman
11:06 alors qu'il n'y avait aucun élément contre lui,
11:09 aucune vidéo contre lui, rien trouvé dans ses affaires ?
11:11 Pourquoi donc l'avez-vous prolongé ?
11:13 Si ce n'est pour faire le tour des plateaux télé
11:15 comme vous l'avez fait tout ce week-end, pour le salir.
11:17 Suleyman a été libéré quasiment à la toute fin des 48 heures
11:22 et nous on a appris qu'on était déféré.
11:23 Alors déféré ça veut dire qu'on est renvoyé devant le tribunal de Paris,
11:27 porte de clichy.
11:28 Alors j'étais assez serein parce que ce n'était pas grand-chose en soi,
11:33 un sac poubelle,
11:34 s'il faut que je rembourse un millier de sacs poubelles à la mairie de Paris,
11:37 je le ferai,
11:38 mais en tout cas ce n'est pas l'essentiel,
11:39 moi j'ai envie que ces policiers répondent de leurs actes
11:41 et qu'on sache si c'est un schéma de maintien de l'ordre
11:44 de faire ce genre de guet-apens totalement illégaux.
11:47 Je suis libéré sous contrôle judiciaire.
11:48 Je dois respecter la règle suivante,
11:50 ne pas manifester,
11:52 pas seulement à Paris,
11:53 ne pas manifester sur tout le territoire national jusqu'au 22 mai.
11:57 Donc ça tombe bien,
11:59 on me prive de mes droits politiques
12:01 pour une affaire qui du coup n'était pas au sein d'une manifestation
12:04 et qui du coup était le résultat d'un stratagème policier,
12:07 on me prive de mes droits politiques
12:09 en pleine période de mobilisation contre la réforme de la retraite.
12:11 Merci.
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