Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard et Arnaud Roussel, professeur d’histoire-géographie, co-secrétaire académique du Snes-FSU à l’Académie de Montpellier. Il manifestait ce matin à Ganges, mais n’a pas pu s’approcher du collège où se trouvait Emmanuel Macron.
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-04-20##
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:06 17h20 en direct sur les vraies voix, en direct sur Sud Radio, nous sommes avec Philippe Bilger,
00:12 magistrat Françoise de Gouin, éditorialiste Sud Radio LCI, auteur de "L'homme qui n'avait pas d'amis pour biaiser".
00:18 Alors justement, l'illustration la parfaite de l'argent de marbre.
00:22 Il a un ami, c'est Jean-Jacques Bourdin, et il a accepté de lui parler dix minutes.
00:25 Et Philippe Bilger, voilà, il a deux amis, plus Sébastien Ménard.
00:28 - Merci, pas d'un ami, ma chère Françoise. - Je vous taquine.
00:31 Et donc, Sébastien Ménard, président de l'Elan BR-NEPO, la Cortès et entrepreneur dans la Foodtech.
00:38 Et également Gérald Dindosserre qui nous accompagne dans l'Yonne aujourd'hui,
00:42 qui viendra réagir à ce décryptage, cette interview exclusive pour Sud Radio,
00:48 par Jean-Jacques Bourdin, donc du chef de l'État.
00:52 Nos auditeurs qui nous accompagneront, cher Philippe.
00:54 Absolument, vous pouvez dès à présent appeler au 0826 300 300.
00:58 Et pour votre information, l'interview du président de la République
01:01 par Jean-Jacques Bourdin et Olivier Biscay est déjà sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
01:06 Françoise de Gouin, vous avez appris des choses aujourd'hui
01:08 que vous ne saviez pas sur Emmanuel Macron ?
01:10 Non, je n'ai pas appris de choses.
01:12 Si vous voulez, j'entends bien les critiques qui disent
01:14 "vous ne pouvez pas le critiquer quand il reste retranché à Paris,
01:17 vous ne pouvez pas le critiquer quand il sort".
01:19 Moi, ces critiques, je les balaye parce que ça n'est pas le sujet.
01:22 On n'est pas là, si vous voulez, pour analyser la psyché d'Emmanuel Macron.
01:27 Ça ne m'intéresse pas. Ce n'est pas ça le sujet.
01:29 Le sujet, c'est qu'il y a une stratégie qui peut être considérée comme de la catharsis.
01:35 En tout cas, c'est ce qu'explique aujourd'hui l'Élysée
01:38 pour post-théoriser le résultat désastreux de ces images.
01:42 Et en gros, Emmanuel Macron n'avait pas mesuré,
01:44 pas plus que ses conseillers, pas plus que le gouvernement.
01:46 Je vous rappelle qu'il n'y a plus aucun ministre qui peut se déplacer.
01:49 Christophe Béchut a été obligé hier d'interrompre son déplacement.
01:52 - D'autres ont annulé, Agnès Clermont-Lebaudot, Dupond-Moreti.
01:56 - Ça veut dire que je ne fais pas de psyché, je me fiche de sonder les cœurs et les reins.
02:00 Je dis juste que politiquement, avoir si mal jugé la séquence,
02:05 avoir pensé que parce que la parole présidentielle était suffisamment performative,
02:09 on allait tourner la page,
02:11 eh bien, il se rend compte qu'on ne peut pas tourner la page.
02:14 Ce que j'apprends aujourd'hui d'Emmanuel Macron, c'est qu'il est encore plus entêté qu'entêté.
02:18 Et ce que je crois moi, pour lui et pour nous, il faut cesser ces déplacements-là.
02:23 Il n'y a rien qui est apaisé. Le 1er mai, ça va être une marée humaine.
02:27 Il faut cesser ces déplacements, se poser, réfléchir et envoyer des signes d'apaisement,
02:31 plutôt que séricadement, comme par exemple, ou alors saisir les casseroles,
02:36 ou par exemple dire "moi avec des casseroles et des oeufs, je fais la cuisine".
02:39 - Philippe Bilger, est-ce que, je vais défendre la paroisse Sud Radio,
02:43 vous n'avez pas l'impression qu'il a dit plus de choses intéressantes et de vérités
02:47 en 8 minutes au micro de Jean-Jacques Bourdin qu'en 13 minutes lundi soir ?
02:50 - Oui, il est clair par rapport à ce qu'il a dit lundi soir,
02:55 puisque lundi soir ne faisait que répéter ce qu'il avait dit complétement
03:00 dans l'entretien avec les deux journalistes, et même lors de ses voeux,
03:04 il répétait la même chose. Et Jean-Jacques Bourdin parvient à lui
03:10 permettre des réponses, mais qui restent tout de même d'un discours politique convenu.
03:15 Nous n'apprenons rien sur le plan politique dans les 10 minutes
03:20 de Jean-Jacques Bourdin face à Emmanuel Macron.
03:24 - En tout cas, ça résume quand même son état d'esprit et la situation.
03:28 - Bien sûr, alors je finis là-dessus. On peut discuter, et je le fais aussi,
03:33 ce que sa personnalité a eu de très négatif dans la gestion des retraites,
03:38 on peut discuter l'essentiel de sa politique. Moi, ce qui me fait peur,
03:43 mais si on a un tour droit tout à l'heure au point de vue du procureur,
03:47 je dirais que c'est la manière dont la démocratie vit son opposition politique
03:54 avec Emmanuel Macron. - Sébastien Ménard.
03:57 - Je disais tout à l'heure, la meilleure solution à la problématique d'Emmanuel Macron,
04:02 c'est Emmanuel Macron lui-même. On le sait. Les gens finalement l'apprécient
04:06 pour le meilleur et le détestent pour le pire. On ne peut pas reprocher aujourd'hui
04:10 au président, après l'avoir taxé de monarque enfermé dans sa tour d'ivoire,
04:15 de tenter quelque part de renouer le dialogue avec celles et ceux
04:20 qui seront évidemment prêts à discuter avec lui. Alors évidemment, il est critiqué,
04:24 évidemment, il est consplué, il est détesté, mais enfin, il y a du monde dans la rue,
04:30 personne ne le nie, mais ce n'est pas tout le monde dans la rue.
04:33 Il a raison quelque part de dérouler son narratif et d'expliciter
04:39 sa politique de ce point de vue-là. On n'a absolument rien à lui reprocher.
04:42 - Gérald, on vous retrouve à Auxerre dans Lyon.
04:46 - Bonsoir. - Gérald Darmanin, je pense.
04:48 - Non, approchez-vous, Darmanin.
04:50 - On a eu une exclusivité, pourquoi pas deux ?
04:53 - Oui, on a eu Gérald Dandrier.
04:55 - Gérald, vous avez écouté évidemment l'interview du chef de l'État sur notre antenne.
04:59 Qu'en avez-vous pensé ? Est-ce qu'il y a des choses que vous avez apprises ?
05:02 - J'ai surtout les oreilles qui saignent.
05:05 - Ah. - Déjà, bonjour.
05:07 - Bonjour. - Quand j'entends M. Macron,
05:11 parce que moi je le respecte en tant que président, je l'appellerai monsieur,
05:15 par contre il ne respecte absolument pas le citoyen, la citoyenne.
05:19 Depuis qu'il a été élu, surtout le deuxième mandat 49-3,
05:24 je fais ce que je veux, je suis élu démocratiquement.
05:27 En gros, je sais que je suis détesté, mais ce n'est pas grave,
05:29 je vais continuer avec la première ministre.
05:32 On va appliquer des nouvelles réformes, parce que c'est ça qui me vient.
05:35 Puisque j'ai entendu, moi j'ai envie de parler de pouvoir d'achat.
05:38 Vous avez vu votre prix du panier là, comment il a augmenté ?
05:41 - Bien sûr, oui. - Vous avez vu le prix du panier ?
05:43 - C'est difficile de ne pas voir. - 20% de plus, voire 30.
05:47 D'autre part, moi j'ai été dans l'hospitalier,
05:50 parce que maintenant je suis un jeune retraité, et j'en suis ravi,
05:52 je suis en retraite depuis le 1er février. - Ah oui.
05:54 - Je peux vous dire que les hôpitaux en France sont en berne.
05:58 On n'a plus de moyens. Les infirmières ne veulent plus aller dans les hôpitaux.
06:02 On n'a plus de médecin, on n'a plus de spécialiste, on n'a plus rien.
06:05 Quand ils vous parlent qu'ils vont augmenter tout ce qui est éducation nationale,
06:10 moi je peux vous faire des effets.
06:11 Là non pas, je peux vous dire demain, tiens,
06:13 j'augmente toute l'équipe de Sud Radio de 30% sur l'heure.
06:16 - Ah oui, excellent, excellent.
06:19 J'espère que Patrick Roche l'écoute bien.
06:22 - Ah il a l'habitude de vous entendre Patrick. - Il me plaît beaucoup Gérald.
06:26 - Gérald, dans le même temps, Emmanuel Macron, lors de son élocution,
06:30 a promis de résorber le problème des urgences.
06:33 C'est une promesse, vous n'y croyez évidemment pas du tout, c'est ça ?
06:36 - Non, non pas du tout. Parce que je peux vous dire que,
06:39 je l'ai vu, enfin maintenant je ne suis plus dans l'hospitalier,
06:42 mais j'ai vu mes collègues en souffrance en permanence.
06:45 J'ai vu des collègues qui ont été suspendus parce qu'ils n'étaient pas vaccinés.
06:48 Et là, on est en train de faire encore une grande annonce en disant
06:52 on va voir ce qu'on va faire, on va refaire les urgentes,
06:57 on va augmenter le personnel, mais je peux vous faire un aïus comme ça.
07:02 Sauf que ça fait des années que ça dure.
07:04 Alors attention, je vais quand même être sympathique avec M. Macron.
07:08 Ce n'est pas lui qui a mis en place ça depuis aujourd'hui.
07:11 Ça remonte à plusieurs années, puisque ça remonte déjà, on va dire, à Adam Pjins,
07:17 ça remonte à tout ça, à comment dire, à Marie Solthouren.
07:21 Il y a eu en fait une explosion des hôpitaux avec une diminution du personnel.
07:26 Gérald, vous êtes notre auditeur fil rouge et il faut bien vivre,
07:30 on doit faire une pause publicitaire.
07:31 On peut vous reprendre dans quelques minutes ?
07:33 Mais je vous rappelle que je vous augmente de 30%.
07:35 Alors écoutez, augmentez de 35% au moins.
07:38 Allez, on vous retrouve tout de suite Gérald.
07:41 A tout à l'heure.
07:42 Merci de nous rejoindre 17h31 en direct sur Les Vrais Voix
07:48 avec Philippe Bilger, Françoise Degoy, Sébastien Ménard
07:51 et de nombreux auditeurs qui tentent de nous joindre.
07:53 Apparemment ça inspire beaucoup de monde.
07:55 Ça s'appelle énormément "La ZAC n'arrête pas".
07:58 Et on a avec nous Arnaud, professeur d'histoire-géo
08:01 et co-secrétaire académique du SNES-FSU à Montpellier.
08:05 Bonsoir.
08:06 - Bonsoir.
08:07 - On va faire un tour de table des Vrais Voix
08:09 et on vous prend tout de suite après avoir écouté un son.
08:12 Vous vouliez réagir au jour le jour de Sébastien Ménard.
08:14 - Sébastien a dit tout à l'heure qu'Emmanuel Macron pourrait s'en sortir
08:19 parce qu'il est en quelque sorte le remède à ce qui se passe aujourd'hui.
08:23 Moi je pense absolument le contraire sur le plan politique
08:26 et c'est dramatique pour la France à l'heure actuelle.
08:30 C'est qu'il est le mal.
08:32 Politiquement il ne peut pas convaincre, il ne peut plus convaincre qu'il est le remède.
08:37 Et c'est justement la raison principale de la crise me semble-t-il.
08:41 - Je suis tout à fait d'accord avec Philippe Bilger dans la mesure...
08:44 J'entends ce que dit Sébastien et c'est normal parce qu'il est dans la défense du président
08:47 et c'est très bien d'être loyal au président.
08:50 Mais la réalité c'est qu'on sent bien qu'en 2018
08:54 le tour de passe-passe du Grand Débat avait réussi à apaiser la crise des Gilets jaunes.
08:58 Il n'a plus de tour dans son sac Emmanuel Macron.
09:01 On voit bien qu'il y a une forme de succès d'année dans cette tournée
09:04 de ce qu'aurait pu être le Grand Débat.
09:06 Et puis par ailleurs quand les gens qui soutiennent Emmanuel Macron nous expliquent
09:10 qu'il va renouer le contact avec les Français,
09:13 il faut arrêter de penser que les corps intermédiaires n'existent pas.
09:17 Vous avez une intersyndicale qui a amené des millions de gens dans la rue
09:21 avec une tenue incroyable des manifestations.
09:24 Cette intersyndicale a été traitée comme rien.
09:27 Et ce lien entre le président et le pays, ce lien sans intermédiaire, il est rompu.
09:32 Je veux bien qu'on m'explique qu'il va encore trouver un tour de passe-passe.
09:36 Il n'y arrivera pas cette fois-ci. Donc il doit changer.
09:38 - Sébastien Ménard, vous pensez qu'il n'a plus aucun tour dans son sac Emmanuel Macron ?
09:41 - Sans mauvais jeu de mots, le lien rompu, la ficelle est grosse.
09:45 - Il n'est vraiment pas plus, tu le sais bien d'ailleurs.
09:48 - Le lien est abîmé.
09:52 Il n'est pas d'ailleurs totalement irresponsable de ce qui lui arrive.
09:57 Mais on ne peut pas dire à la politique, c'est aussi en tout cas la politique d'un président
10:02 qui n'est pas candidat à ses réélections.
10:05 Il a pour lui le temps long.
10:08 Il a encore la possibilité de faire, d'expliciter,
10:12 de se racheter auprès d'une partie de l'opinion française.
10:17 Encore une fois, il n'est pas conspué par 90% des Français.
10:21 - Par 75% oui, c'est beaucoup, c'est énorme.
10:23 - On a 75% des Français qui ne sont pas contents de ce qu'il a pu proposer
10:29 et faire voter en matière de réforme du système de retraite.
10:33 - Mais c'est 25% !
10:35 - Mais attendons de voir. Il a fait des annonces sur l'éducation.
10:39 Il va faire des annonces sur le pouvoir d'achat. Attendons de voir.
10:42 Il va faire des annonces sur un pacte républicain à défaut
10:47 de faire voter une énième loi sur l'immigration. Attendons de voir.
10:51 - Gérald Darmanin annonce déjà le 49-3.
10:53 - Il y a un sondage IFOP pour Sud Radio aujourd'hui.
10:56 La question c'était pour chacun des termes suivants.
10:59 Diriez-vous qu'il s'applique bien ou mal à Emmanuel Macron ?
11:02 Compétent tout de même pour 57% des Français, autoritaire 73%.
11:06 - Non mais c'est des traits... Il est à 25%.
11:09 - Non, il n'est pas compétent. Il était compétent pour 57% aujourd'hui.
11:12 - Un compétent ? - Merci Pili. C'était à 36%. Merci heureusement.
11:15 - C'était il y a un an après que vous m'avez cité.
11:17 - Oui, absolument. - C'est des sondages...
11:18 - Ça a failli le faire monter dans les fonds.
11:20 - Oui, la fake news, excusez-moi.
11:22 - Vous comprenez bien qu'il est victime également en une seconde du système
11:26 qu'il tire au maximum, c'est-à-dire la cinquième,
11:29 où tout commence et tout finit avec le président de la République.
11:32 Il l'a utilisé au maximum et aujourd'hui il en est victime.
11:35 C'est pour ça que je dis qu'au-delà, une fois qu'on a dit que tout va mal
11:39 et que ce président n'est pas aimé, qu'est-ce qu'on fait ?
11:41 On a quatre ans à tenir, c'est certainement pas avec les annonces de 49.3 de Gérald Darmanin
11:46 sur la loi immigration qu'on va encore s'en sortir.
11:48 Il faut qu'il admette que ça ne fonctionne pas.
11:51 Le vrai courage, c'est pas de faire des déplacements avec 400 ou 600 gendarmes
11:56 et un mur d'officiers de sécurité, c'est peut-être de se poser, de faire un pas de côté.
12:01 Est-ce qu'il est capable de cette révolution personnelle ?
12:03 En tout cas, François, il a fait beaucoup d'annonces,
12:06 enfin non, pas beaucoup d'annonces, mais en tout cas une annonce qu'il avait déjà promis,
12:10 c'était une promesse de campagne sur l'augmentation des salaires des professeurs.
12:14 Je vous propose de l'écouter, on en parle après.
12:16 C'est simple, je tiens les engagements pris.
12:18 Plus un enseignant en dessous de 2000 euros, une augmentation, le ministre détaillera,
12:22 ça dépend des carrières, des qualifications, mais qui est de 100 euros jusqu'à 230 euros,
12:27 socle, c'est-à-dire sans condition.
12:29 Et puis à côté de ça, il y a ce pacte qu'on propose aux enseignants,
12:31 qui est de dire "on a besoin de vous" pour les devoirs faits à la maison,
12:34 qu'on va généraliser progressivement d'ici à 2024,
12:36 qui est clé pour aider en particulier nos jeunes collégiens à rattraper les choses.
12:40 On a besoin de vous aux primaires, pour l'école inclusive,
12:42 on a besoin de vous pour les devoirs aux primaires,
12:44 on a besoin de vous aussi aux primaires pour accompagner nos élèves de 6e,
12:47 parce que la transition est parfois difficile.
12:49 On a besoin de vous au collège, donc, pour les devoirs faits.
12:51 On a besoin de vous au collège pour les remplacements,
12:54 parce qu'on a trop d'heures qui ne sont pas remplacées.
12:56 Et donc il faut pouvoir, en organisant, en donnant les moyens aux chefs d'établissement,
13:00 remplacer les absences courtes.
13:02 Et bien pour tout ça, il y aura un pacte.
13:04 Et ce pacte, il vous permettra de gagner encore plus que cette augmentation de base.
13:07 Et donc on aura des enseignants, quand ils signent le pacte,
13:09 qui peuvent avoir jusqu'à 500 euros de plus par mois de rémunération.
13:12 Et voilà pour les annonces d'Emmanuel Macron concernant les enseignants.
13:16 On va aller retrouver Arnaud Roussel, professeur d'histoire géographique,
13:20 co-secrétaire académique du SNF-FSU à l'Académie de Montpellier.
13:24 Bonsoir Arnaud Roussel.
13:27 Vous vous manifestiez ce matin à Gange,
13:30 mais vous n'avez pas pu approcher du collège où se trouvait Emmanuel Macron.
13:34 Comment vous avez pris ces annonces ? Vous êtes plutôt satisfait ?
13:37 Aujourd'hui, même si ce n'est pas une surprise, c'était une promesse de campagne.
13:40 Alors on a été largement tenu à distance de la venue du président de la République.
13:46 Alors satisfait, pas vraiment, non, puisque le président avait annoncé 10% pour tous,
13:52 sans condition, à partir de janvier 2023.
13:54 Nous sommes en avril et si on détaille les mesures, on est loin des 10% pour tous.
13:59 La revalorisation annoncée, je vous vois les détails entre 100 et 230 euros,
14:05 ce sont a priori que des primes, primes qui ne comptent pas pour la retraite.
14:10 Retraite que le président persiste à vouloir maintenir à 64 ans,
14:14 malgré l'opposition quand même importante de toutes les organisations syndicales
14:18 et d'une majorité de citoyens de ce pays.
14:21 Donc non, on n'est pas vraiment satisfait de ces annonces,
14:24 qui ne sont en fait que du "travailler plus pour gagner plus",
14:28 comme l'avait voulu un prédécesseur du président.
14:31 Nicolas Sarkozy, vous pouvez le nommer.
14:33 Oui, pareil.
14:35 J'ai une question à vous poser, vous en tant qu'enseignant,
14:37 on connaît la situation dans les lycées, on connaît la situation dans les collèges,
14:42 est-ce que vous êtes à priori manifestant ?
14:45 Comment voyez-vous la sortie de crise de votre point de vue à vous ?
14:50 Comment est-ce qu'il faudrait qu'Emmanuel Macron procède ?
14:53 Je ne parle même pas de Papandey, tellement il me paraît effacé
14:56 comme ministre de l'éducation.
14:58 Je pense qu'il a complètement raté sa mission au sein de ce gouvernement.
15:03 Il n'a pas imprimé, il n'imprimera jamais.
15:05 C'est bien dommage parce que c'est un grand intellectuel.
15:07 Comment est-ce que vous voyez-vous la sortie de crise en tant que professeur ?
15:11 La sortie de crise, c'est simplement écouter les corps intermédiaires,
15:16 écouter ce que disent les citoyens, écouter ce que disent les syndicats,
15:19 ce que représentent lors des élections les personnes qui sont dans les salles des profs.
15:26 Écouter simplement ce qu'ont à dire les gens.
15:29 Aujourd'hui, il y a eu un semblant de discussion dans un établissement scolaire
15:33 cadenassé par les forces de l'ordre,
15:36 un semblant de discussion avec des enseignants sélectionnés,
15:39 triés sur le volet, et il n'y a pas vraiment eu de contradiction
15:42 aux propos présidentiels.
15:44 Donc c'est vraiment écouter ce qu'on dit depuis des années,
15:48 c'est une augmentation générale des salaires,
15:50 je ne sais pas pour les enseignants, mais dans toute la fonction publique.
15:53 Les enseignants ont perdu entre 15 et 25% de pouvoir d'achat
15:57 ces dernières années.
15:58 Actuellement, il y a une inflation galopante,
16:00 alors qu'il ne touche pas que les profs, loin de là,
16:02 mais pour nous, c'est l'État qui nous rémunère,
16:05 donc c'est une augmentation de salaire pour tous,
16:07 et bien plus importante que celle qui est annoncée,
16:09 puis une amélioration aussi des conditions de travail,
16:12 avec des effectifs réduits dans les classes,
16:14 et on ne va pas vers ça.
16:16 - Philippe Billiger.
16:18 - Je voudrais continuer dans le registre de François De Gaulle.
16:23 On a entendu ce que proposait le président,
16:26 et ce qui peut-être est déjà mis en œuvre.
16:29 Je comprends bien que vous trouviez tout cela incomplet,
16:34 peut-être même décevant,
16:36 mais ça existe tout de même.
16:38 Est-ce que vous ne croyez pas qu'aujourd'hui,
16:41 il ne peut plus susciter une adhésion de la part de votre institution,
16:50 même lorsqu'il propose des avancées, certes modestes, mais indéniables ?
16:56 - Alors, on prendra ce qu'on nous donne, c'est sûr.
17:00 On ne va pas parler des petites augmentations qu'il y a,
17:02 mais elles sont largement indéniables.
17:04 - Il y en a qui n'ont rien.
17:05 - Il y en a qui n'ont rien, tout à fait.
17:07 Ce qu'il faut voir, vous dites, ça se fait déjà.
17:10 Les remplacements d'un certain établissement, ça se fait déjà.
17:13 Mais il faut travailler plus pour gagner plus.
17:15 Le principal problème des remplacements,
17:17 quand un prof est absent,
17:19 il y a 100 parents par jour, à peu près,
17:21 qui voient que le prof n'est pas là.
17:23 Quand quelqu'un est assis dans un bureau qui n'est pas là,
17:25 ça se voit beaucoup moins.
17:26 Un prof qui est absent, ça se voit.
17:27 Le vrai problème, c'est le remplacement des collègues absents.
17:30 Sur longue durée, moi dans mon établissement,
17:32 j'ai une collègue d'anglais qui est absente depuis six semaines.
17:34 Le rectorat n'a pas trouvé de remplaçant.
17:36 J'ai une collègue de français qui a été absente un mois,
17:38 elle est revenue cette semaine.
17:40 Le rectorat n'a pas trouvé de remplacement.
17:42 Ce n'est pas sur place les collègues qui ont déjà eu une, deux, trois heures sup,
17:45 qui vont en plus pallier ces absences.
17:47 C'est là que c'est le problème.
17:48 Il faut recruter et rémunérer correctement les collègues.
17:51 Et puis les CPE, les assistants d'éducation,
17:54 et les AESH qui ont un rôle extrêmement important également,
17:57 et qui sont quand même sous-payés et méprisés par le ministère.
18:02 - Arnaud, pardonnez-moi, la solution à l'allemande,
18:04 si j'ose dire, faire des remplacements multimatières,
18:07 vous êtes professeur d'histoire-géographie,
18:09 on vous demande de faire un remplacement par exemple en français,
18:11 est-ce que c'est quelque chose, vous, qui vous semble incongru ?
18:16 - Totalement. Parce qu'on est spécialisé dans une discipline.
18:19 On a fait des études à la fac spécialisée pour l'histoire, la géographie par ailleurs.
18:24 - Et puis en vue, on en soit beaucoup mieux payés.
18:26 - Oui absolument.
18:27 - On peut bien accepter de le faire en contrepartie.
18:29 - Absolument, mais en contrepartie, c'est ça.
18:31 - Oui mais c'est des salaires 20, 30, 40 fois supérieurs.
18:33 - Oui, tout à fait, en 40%.
18:34 - En 40% donc on n'est pas là.
18:36 - Les enseignants sont les moins payés.
18:37 - Avec l'Italie, mon cher, je pense que c'est encore pire chez les italiens.
18:40 Ils sont encore plus mal payés que les français.
18:42 - Oui, on peut toujours trouver pire.
18:44 - Non, non, mais c'est indigne parce que le niveau est excellent quand même en Italie.
18:47 Donc c'est tout à fait indigne.
18:49 - C'est clair, c'est clair.
18:50 - Sébastien Ménard, vous voulez agir ?
18:51 - Moi je pourrais vous faire la liste des 20 pays européens
18:53 où les enseignants et professeurs des écoles sont moins payés qu'en France.
18:56 - Oui d'accord, mais si tu prends l'Estonie,
18:59 - Non mais l'Europe, c'est quand même pas le tiers monde.
19:02 - On parle des grandes puissances.
19:03 - Non mais on parle des grandes puissances européennes.
19:05 - La France est la 6ème puissance économique mondiale.
19:07 - Non mais si on parle des grandes puissances,
19:08 la France et l'Italie sont les parents pauvres en baire d'éducation.
19:11 Tu ne peux pas le contester.
19:12 - Je ne conteste rien.
19:13 Je dis simplement qu'on a un président qui tente en tout cas de revaloriser
19:17 tel qu'il l'avait promis, tel qu'il s'y était engagé
19:21 un certain nombre de compatriotes en première ligne.
19:24 Voilà, celles et ceux qui s'occupent de nos gamins.
19:27 J'en ai et je sais que c'est quelque chose de particulièrement important.
19:31 On pourrait au moins quelque part dire "merci", dire "c'était attendu".
19:35 On peut dire "ça ne suffit pas" évidemment,
19:37 mais on peut, comme le dit Philippe, reconnaître cela.
19:40 Voilà, et là pour le coup, moi, dans l'interview exclusive
19:44 obtenue par Jean-Jacques Bourdin, il n'y a rien à jeter.
19:47 Enfin, tant mieux.
19:48 Si sur Sud Radio à 17h, c'est tous les jours des annonces comme celle-ci,
19:53 je peux vous assurer qu'il va remonter très vite dans les sondages.
19:56 - Mais moi justement, je pense que tu te trompes.
19:59 Je pense que tu te trompes.
20:00 Si tu penses par exemple que l'affaire du permis de conduire
20:03 va le faire remonter dans les sondages, je pense que tu te trompes.
20:06 - Alors c'est pour la suppression de la règle,
20:08 c'est plus de points retirés pour des extraits à moins de 5 km.
20:10 - Je pense que tu te trompes.
20:11 Je pense que faire des annonces en disant "regardez ce que j'annonce"
20:14 alors que c'est déjà annoncé depuis longtemps, que c'est déjà intégré,
20:17 je pense que tu te trompes.
20:18 Je pense qu'il se trompe sur la nature des gens qui sont dans la rue.
20:21 C'est pas les gauchistes qui sont dans la rue.
20:23 L'électorat d'Emmanuel Macron, je crois qu'à une majorité écrasante,
20:26 les profs ont voté premier et second tour pour Emmanuel Macron.
20:30 - Premier tour pas en 2022.
20:33 - Non mais en 2017, oui, en 2017, vraiment, c'était majorité premier et deuxième tour.
20:39 Donc il y a une mauvaise analyse et il y a une façon de réagir qui est à côté.
20:45 Moi je le pense vraiment profondément.
20:47 - Arnaud, le mot de la fin en une minute.
20:48 - Ce qu'oublie totalement Emmanuel Macron, il fait semblant d'oublier,
20:52 c'est qu'une bonne partie des gens qui contestent sa réforme des retraites
20:55 et qui contestent sa politique éducative,
20:57 sont des gens qui savent ce que c'est l'extrême droite
21:00 et qui ont voté pour lui au second tour.
21:02 Macron avait annoncé "cette victoire m'oblige".
21:04 Elle n'oblige visiblement à rien du tout.
21:06 Il serait bien inspiré d'écouter les citoyens qui ont voté pour lui au second tour.
21:09 Ça peut, ça peut finir, ça risque de mal finir.
21:12 Si il y a cette absence totale d'écoute, ça risque de ne pas très bien finir.
21:17 - On poursuit dans quelques instants ce décryptage
21:20 de cette interview de Jean-Jacques Bourdin exclusive pour Sud Radio.
21:24 Avec cette annonce, on le rappelle, une augmentation entre 100 et 230 euros net en plus par mois
21:29 pour tous les enseignants, une hausse qui pourrait aller jusqu'à 500 euros par mois.
21:33 C'était une promesse de campagne confirmée aujourd'hui dans les Roses par Emmanuel Macron.
21:37 Restez avec nous, on va vous retrouver dans quelques instants.
21:39 - Et on vous remercie Arnaud Roussel, professeur d'histoire géo et co-secrétaire académique
21:41 du SNES-FSU de l'Académie de Montpellier.
21:43 Et on part tout de suite à Marseille et à Rochefort avec deux auditeurs comme eux.
21:47 - Bonne soirée. - Merci à vous.
21:48 - Vous connaissez le numéro, ça sonne encore beaucoup, le 0826 300 300.
21:53 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
21:59 - Merci de nous rejoindre 17h48, émission consacrée à la visite d'Emmanuel Macron à Gange dans les Roses
22:05 parce que Jean-Jacques Bourdin a eu le privilège, je ne sais pas si c'est un privilège d'ailleurs,
22:12 une interview de 10 minutes exclusive.
22:16 - C'est s'il ne faut pas exagérer, on a beau critiquer la politique d'Emmanuel Macron,
22:20 c'est toujours rare d'avoir une interview du président.
22:24 - Et je rappelle que vous pouvez retrouver dès à présent cette interview sur la chaîne YouTube de le Sud Radio.
22:30 - On va aller voir ce qu'en pensent les auditeurs parce que ça ne cesse d'appeler depuis tout à l'heure
22:34 Ludovic Rochefort, en charente maritime. Bonjour Ludovic, ça va ?
22:38 - Bonjour Stéphanie, bonjour Philippe et bonjour les vrais voix.
22:42 - Bonjour. - Salut.
22:43 - Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
22:45 - Je suis informaticien dans une collectivité territoriale.
22:49 - Très bien.
22:50 - Alors, qu'avez-vous pensé de l'interview d'Emmanuel Macron sur Sud Radio en exclusivité et de sa visite à Gange ?
22:57 - Alors déjà tout d'abord félicitations à Sud Radio pour cette interview, une belle promotion,
23:03 une belle image pour vous, quoi qu'on pense du président de la République.
23:07 Tout d'abord je voulais rappeler que le président de la République était garant de l'unité nationale.
23:12 Or depuis 2017, je combats ses idées, je le considère comme très dangereux et méprisant,
23:18 et il a cessé de fracturer la société, notre cadre commun, notre socle commun.
23:25 Donc je n'ai plus envie de croire un président qui a nous dit qu'il va essayer de reconstruire tout ce qu'il a détruit,
23:31 porté par le fédéralisme européen qui est nuisif pour nous.
23:39 Donc voilà, moi maintenant la question que je me pose, peut-être que vos éditorialistes vont réagir là-dessus,
23:46 on connaît le côté narcissique d'Emmanuel Macron, il aime bien avoir l'image sur lui,
23:51 il n'arrête pas de faire de la communication, de commenter, etc. et voir en attendant des réactions.
23:59 Mais qu'est-ce qui se passe actuellement aussi à côté d'un point de vue politique, à l'Assemblée nationale, etc.
24:05 On n'entend plus rien parce que tout est porté sur le président de la République.
24:10 - Alors on va faire réagir nos vrais voix.
24:12 Philippe Bilger, qu'est-ce que vous voulez répondre à Ludovic de Rochefort ?
24:15 - Je voudrais lui demander à Ludovic, au fond vous venez de dire que le président fracturait la société française,
24:24 qu'il l'avait fait depuis le début, est-ce que vous n'avez pas l'impression aussi
24:30 qu'il y a eu à son égard, presque d'emblée, une sorte de volonté d'opposition
24:38 qui n'a rien à voir avec les oppositions des présidences précédentes ?
24:44 - De toute façon, ça rejoint un peu votre deuxième question, où j'ai mis un commentaire sur Twitter.
24:51 Le précédent président, je ne vais pas parler forcément de Hollande et Sarkozy,
24:55 mais un peu avant, avait une certaine légitimité et n'a pas forcément trahi ni le peuple ni la nation.
25:02 Lui a été dans cette politique de continuité, mais en étant beaucoup plus vif,
25:08 beaucoup plus rapide de volonté de casse, de réforme.
25:12 Et en plus, il a été le président le moins élu au premier tour de la Ve République.
25:18 - Je pense qu'on est vraiment sur deux grandes frustrations, au sens noble du terme,
25:26 deux grands moments 2017 et 2022, surtout, mais les deux,
25:30 où à chaque fois, les Français, entre deux catastrophes, choisissent la moins pire, si je peux m'exprimer ainsi.
25:36 Moi, j'ai fait partie de ces Français qui, au second tour, ne peuvent pas accepter l'idée
25:41 que l'extrême droite arrive au pouvoir.
25:43 J'entends les débileries qui consistent à dire "gnagnagna, c'est bien fait pour vous".
25:47 Oui, en même temps, quand vous avez deux maladies gravissimes,
25:50 vous traitez d'abord la première et vous dites "on verra après pour la seconde".
25:54 Donc, moi, je ne me sens pas du tout coupable d'avoir fait partie des gens
25:57 qui ont barré la route à l'extrême droite.
25:59 Et je me sens tout à fait le droit de critiquer ce président.
26:03 Ce président, il a une part, d'abord dans sa politique,
26:07 il a une part de responsabilité dans son comportement politique.
26:10 Je n'ai pas dit sa personnalité.
26:12 Son comportement politique est outrancier et arrogant.
26:18 Les gens le ressentent profondément.
26:20 Le seul moment où il y a eu un peu d'état de grâce pour Emmanuel Macron,
26:23 c'est le seul moment où il a été presque humain, c'est pendant la crise du Covid.
26:27 Moi, je n'ai quasiment pas émis de critiques, sauf pour le pass sanitaire, bien sûr.
26:32 - Sébastien Ménard. - Une de mes risques, c'est le pass vaccin.
26:35 - Vous parlez de légitimité, donc si on parle de légitimité,
26:38 on va donc parler d'illégitimité.
26:41 - Pour moi, il n'y a pas de problème de légitimité ou d'illégitimité,
26:44 je dirais, de la classe politique et au premier duquel, Emmanuel Macron.
26:49 On a un problème, en fait, de sacralité du pouvoir.
26:51 Et moi, je le vois en tant qu'élu local.
26:53 J'ai été élu, ça fait 20 ans que je suis élu, dans différentes communes.
26:56 La réalité qu'on a aujourd'hui, c'est que les gens ne respectent plus la représentation publique.
27:01 Et donc, il n'y a pas de raison qu'ils ne respectent plus leur maire,
27:04 qu'ils ne respectent plus leur instituteur, qu'ils ne respectent plus personne,
27:07 et qu'ils respectent le président de la République.
27:09 Donc aujourd'hui, ce n'est pas qu'on déteste plus Macron, qu'on respecte moins Macron.
27:14 Ce n'est pas ça le sujet. Le sujet, c'est qu'on a désacralisé le pouvoir.
27:17 On a désacralisé l'exercice du pouvoir.
27:20 - Je voudrais juste rebondir sur ce que tu dis.
27:24 Cette capacité macronienne et du gouvernement actuel d'essayer de délayer
27:29 tout ce qui est la responsabilité d'un homme dans son comportement,
27:33 dans un mouvement social, d'essayer de le délier,
27:36 de le diluer dans la crise de la représentativité...
27:39 - C'est le cas. On n'a jamais eu autant d'élus locaux qui se font agresser.
27:43 - Mais c'est pas ça le sujet. Le sujet, on te parle là d'Emmanuel Macron, du mouvement social.
27:46 Il y aurait eu un vote à l'Assemblée, même pour la loi, nous n'en serions pas là.
27:49 - Françoise, on va aller voir un autre auditeur. - Merci à Ludovic de Rochefort.
27:52 - Merci à Ludovic. On va aller retrouver Jean-Pierre Marseille dans les Bouches du Rhône.
27:57 Bonjour Jean-Pierre, ça va ? - Bonsoir.
27:59 - Oui, bonjour. - Vous êtes un petit peu remonté aussi.
28:02 Vous avez écouté l'interview d'Emmanuel Macron ? On imagine qu'il ne vous a pas forcément convaincu.
28:08 - Je n'arrive pas à l'écouter plus de 30 secondes.
28:11 Moi, je vais vous dire de quand date mon divorce avec Emmanuel Macron.
28:14 Il date de la campagne de 2017, quand il est allé affirmer la théologie algérienne en Algérie,
28:19 que la France avait commis un crime contre l'humanité en Algérie.
28:23 Suivi deux jours après d'un meeting à Marseille, où il dit "J'ai jamais dit ça,
28:27 j'aime les Pieds-Noirs, j'aime les Comoriens, j'aime les Tunisiens, les Algériens".
28:30 Je me suis dit que cet homme n'avait aucun principe, aucune conviction,
28:34 qu'il était capable de dire tout et son contraire pour un plat de lentilles, c'est-à-dire quelques voix.
28:39 Et je me suis dit immédiatement, très peu de temps après, par-dessus le marché,
28:44 cet homme n'a aucun sens de l'opposition, aucun goût pour la contradiction,
28:50 aucune idée même de l'existence d'une idée différente des siennes.
28:54 Et tout ce qui a été fait par la suite m'a démontré que mon analyse de l'individu n'était pas si mauvaise que ça.
29:01 Donc moi Emmanuel Macron, je considère qu'il fait son job, à sa manière.
29:07 Il est élu très mal, très très très très mal, pour la deuxième fois.
29:11 Mais quand même légitime, selon vous, tout de même ?
29:13 Il est élu. Donc ceux qui ne sont pas contents de lui aujourd'hui n'ont qu'à se rappeler pour qui ils ont voté il y a quelques mois ou il y a quelques années.
29:21 Il faut réunir les deux lobes de son carreau dans ces cas-là.
29:24 Et je m'adresse directement à certaines personnes sur votre plateau.
29:27 - Oui, mais moi j'assume. - Non, non, je vais finir madame.
29:31 Je suis désolée, je vais finir ma phrase. Je vais finir ma phrase parce que vous, vous parlez tout le temps, vous coupez tout le temps.
29:38 Moi je vais finir et puis après je vais le raccrocher. Donc ça va aller très bien.
29:41 - Ok, bah c'est ce qu'il y a de plus important. - Donc moi je suis désolée madame.
29:44 Je suis désolée. Moi je considère qu'on n'a pas la possibilité de se plaindre.
29:49 La seule chose dont est parlé cet homme pendant sa campagne, ça a été la retraite à 64 ans.
29:54 Donc c'est son seul sujet. C'est la seule chose dont il est parlé. Il a même parlé de 65 ans.
29:59 - Il a même affaire au meeting là-dessus. - Donc à partir de là, il a dit "la mesure que je prendrai c'est celle-là".
30:06 Et après il a fait campagne entre les deux, toi en disant "surtout pas l'extrême droite, surtout pas ci, surtout pas la peste et le choléra".
30:14 Donc très bien, les gens ont voté pour lui. Il est élu. Ils l'ont.
30:18 Voilà. Et comme il est depuis le début, il s'en fiche éperdument de ce qu'on peut lui dire, des idées différentes de l'opposition.
30:27 - Là je suis d'accord avec vous. 100%. - Il s'en fiche totalement. Il s'en fiche totalement.
30:30 Il n'en a rien à faire. Pour rester poli, il n'en a rien à faire. Il fait tout, tout seul.
30:34 Il avait des députés gaudillots qui votaient comme un seul homme. Aujourd'hui, il n'a plus de majorité absolue.
30:40 Donc il est très embêté parce que c'est quelque chose qui ne lui convient absolument pas.
30:44 Et il n'y a pas aujourd'hui de traduction politique du sentiment général du pays.
30:50 - Merci. - C'est un vrai blocage.
30:52 - Merci à vous Jean-Pierre Demarsay. On fera réagir à vos voix après le journal.