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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Nous sommes avec Maxime Liédo. Maxime, bonjour. — Bonjour, Jean-Jacques. Bonjour à tous.
00:08— Alors l'actualité internationale, bien sûr, mais aussi l'actualité franco-française qui touche un peu l'international, l'écologie à la française.
00:17Vous voulez revenir sur un sujet qui, selon vous, passe totalement inaperçu. — C'est surtout que, soyons francs, on a connu des sujets qui provoquaient
00:26quand même beaucoup plus de débats politiques et de débats publics, notamment quand il y a près de 25 000 emplois en jeu.
00:33Et ce sujet, c'est le non-sens écologique made in France. En général, j'entends... On entend beaucoup de choses en ce moment
00:38sur les capacités de la France, sur ses pertes de compétences, sur ses pertes de capacités. Mais s'il y a encore quand même un domaine
00:44dans lequel on excelle, c'est notre capacité à se tirer une balle dans le piège. Commence par Agnès Pannier-Runacher,
00:49ministre de la Transition écologique, dont le dernier exploit remonte à 48 heures, une double page dans le Parisien, pour se positionner
00:57contre les PIFAs. C'est un nom un peu barbare pour en réalité qualifier des substances chimiques qui servent alors absolument à toute l'industrie,
01:06à l'aéronautique, dans le secteur automobile. Et elle se réjouit du vote d'un texte rédigé par les écologistes. Je cite
01:13« Nous voterons la proposition de loi des écolos. C'est une bonne illustration de la manière dont on peut travailler au Parlement en transpartisant,
01:20même avec des groupes qui ont voté la censure. » Bon, je vous fais la traduction, ça veut dire « Nous avons promis cette loi aux groupes écologistes
01:26pour éviter qu'ils votent à nouveau la censure. C'est ce qu'on appelle de la tambouille. » Bon, évidemment, je vous épargne le fait qu'il suffit
01:32de deux clics sur Internet pour réaliser que ce projet de loi est en réalité un boogie-bouga issu d'une ONG qui s'appelle Génération Futur
01:38et qui est soutenue par toutes les énergumènes qui sont absolument fanas d'écologie et qui n'y connaissent rien.
01:43— Oui. Alors il y a pifasse et pifasse, hein. — Oui, oui, il y a pifasse et pifasse. — Justement. Que dit l'Union européenne ?
01:49— L'Union européenne, ce qui est fascinant, c'est qu'elle, elle ne s'est même pas encore prononcée. C'est-à-dire qu'elle attend encore un an,
01:54notamment pour faire une énorme étude de cas. Et alors qu'on rappelle quand même que le principe de l'Union européenne, c'est de tout interdire
01:59et de mettre plein de normes avant que cela existe. Mais non, non. Elle est latente avant de se prononcer définitivement.
02:05Voilà. Pendant que la France veut interdire tout l'épifasse dès 2026 dans nos noeuds secteurs, en fait, on met un pied dans la porte
02:11juste pour faire le bon élève au détriment de la réalité. Il faut vraiment comprendre très rapidement que ça touche le secteur des médicaments,
02:18où il y a 80% des dispositifs qui dépendent d'épifasse. L'automobile est paralysée, notamment, parce que les fameux joints de votre voiture
02:25qui entourent le moteur vont devoir être remplacés. Et notamment, l'Union technique de l'automobile nous apprend que ce seront des pannes
02:31multipliées par trois et des coûts d'entretien qui vont exploser de près de 40%. Mais ça, les écolos, ils s'en foutent.
02:37— Alors vous allez nous expliquer ce que sont les épifasses. En gros, c'est quoi, l'épifasse ?
02:41— L'épifasse, ce sont des substances chimiques, en réalité, avec différents composants. C'est une grande famille. Dans ces familles,
02:47il y a différents composants. C'est utilisé aussi bien pour les poils que pour, par exemple, les tenues des pompiers pour résister à la chaleur.
02:53Et contrairement à ce qu'affirme la ministre de la Transition écologique, il y a un consensus scientifique dont l'épifasse, dit les plus dangereux,
03:01ont déjà été écartés. — Oui, il y a pifasse et pifasse. — C'est ça. Mais vous aurez l'occasion de vous insister.
03:06— Des composants très dangereux et d'autres qui ne le sont absolument pas. — Exactement.
03:08— Mais on interdit tout. — On interdit tout, parce que c'est beaucoup plus facile. — Bon. Alors Marc Ferracci est mon invité tout à l'heure.
03:14Je vais évidemment lui parler de ça. Il est ministre de l'Industrie. Et je vais lui parler aussi de beaucoup d'autres choses,
03:21et notamment des énergies renouvelables. — Oui, sachant que sur le sujet notamment de cela, il y a un conseiller spécialiste
03:28du sujet au gouvernement qui a admis au point, je cite, que « les textes, en ce moment, ne sont pas du tout guidés par la pertinence scientifique.
03:34On les bricole à la va-vite pour répondre à l'angoisse du public, au moins, il est honnête ».
03:39Et Marc Ferracci, en effet, ministre de l'Industrie et de l'Énergie, qui était au Havre notamment cette semaine pour poser la première pierre
03:44d'une immense usine à vocation pour construire les plus grandes pales éoliennes. Et dans cette interview, il s'est accordé lui aussi
03:51une petite heure de gloire dans Libération. Et il insiste sur l'importance d'investir, Jean-Jacques, d'investir dans la filière.
03:56D'ailleurs, c'est un choix qui fonctionne à merveille, puisque de l'autre côté, du côté de Nantes, General Electric a supprimé 360 postes
04:023 ans après l'inauguration triomphale du parc de Saint-Nazaire en 2022 par Emmanuel Macron.
04:07Sur ce sujet d'ailleurs, la réponse vaut le détour du ministre de l'Industrie parce qu'il dit « je ne veux pas commenter une décision d'entreprise ponctuelle ».
04:14Le problème de ce ministre, c'est qu'il commande rarement quand même les décisions d'entreprises catastrophiques.
04:17On ne l'a pas entendu beaucoup quand il s'est assigé d'LVMH, d'Airbus, de Dassault, ni de Michelin ou d'Arcelor dernièrement.
04:23Et le sujet aussi, c'est qu'il existe un projet de décret par le gouvernement pour diminuer les aides de l'État pour les petites installations photovoltaïques.
04:31Cette fois-ci, le ministre répond quoi dans l'interview ? Qu'il faut recentrer les aides sur les installations qui permettent aux consommateurs d'obtenir de l'électricité au meilleur prix.
04:40En particulier, les grandes installations photovoltaïques. Mais attendez, Jean-Jacques, c'est génial, ça veut dire qu'on va pouvoir acheter français.
04:46Et non, parce qu'on me dit dans l'oreillette que Photovoit, la dernière entreprise FANZ, qui fabriquait des panneaux photovoltaïques, a fermé ses portes quand ?
04:53Il y a trois semaines. Et pour quelles raisons ? Notamment à cause de la concurrence chinoise qui n'a cessé de monter en puissance au fil des années.
04:59L'industrie européenne a été totalement laminée. Et comme en 2023, les États-Unis ont décidé, eux, de bloquer l'importation des panneaux chinois,
05:07résultat, tout s'est déversé sur le continent européen. Ce qui est fascinant en réalité, c'est que peu importe où on pose notre regard en ce moment,
05:13nous avons une véritable faculté à se placer dans des situations bordéliques. C'est-à-dire que les gens qui avaient pris de mauvaises décisions hier
05:21sont ceux qui prennent les pires décisions aujourd'hui. C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, qui avait vendu Alstom avant de le racheter le double du prix en 2022,
05:29est encore au pouvoir. Le même gouvernement qui a fermé Fessenheim sont les premiers qui aujourd'hui sont en train de nous expliquer comment il va falloir penser l'énergie de demain.
05:37Et on a appris tôt ce matin qu'après avoir sciemment écarté Thierry Breton de la Commission européenne pour le remplacer par Stéphane Séjourné,
05:44on a appris que l'énergie nucléaire ne ferait pas partie du pacte pour une industrie propre à l'Union européenne, ce qui est vraiment le scandale des scandales.
05:53— Bon, je vais lui parler de cela, d'ailleurs, de cette décision européenne. L'énergie nucléaire, finalement, n'est pas une énergie verte.
06:00— Oui. Alors qu'on nous avait expliqué quand même qu'on virait Thierry Breton pour le remplacer par Stéphane Séjourné, qu'il allait remporter de grandes victoires. On a vu.
06:08— Oui. Thierry Breton était quand même plus efficace. Enfin je veux rien dire, mais...
06:14— Oui, parce que connaissant le sujet et langage vérité, connaissant ces dossiers, sur l'épiphase de la raison... C'est pas pile ou face, cette histoire.
06:24— Non. Bravo. C'est des heures d'écriture, mais on s'en rend pas compte.
06:28— Mais la proposition de loi écologiste, elle mérite quand même d'ouvrir le dossier. — Oui. Il faut ouvrir le dossier, parce qu'il y a des dangers.
06:35— Sur votre antenne, ce matin, monsieur de Radio, j'entendais un témoignage d'un élu local avec une usine implantée qui pose problème.
06:44C'est vrai qu'il va falloir réfléchir. Mais de là à tout interdire du jour au lendemain, ça ne fonctionne pas comme ça. Il faut dialoguer. Il faut voir au cas par cas.
06:51— Et qu'on fasse confiance à la science. Surtout quand on voit... Quand vous avez reçu un Espagne-Irunaché, Jean-Jacques, il y a 2 semaines,
06:59vous allez lui poser la question. Quand on sait qu'à la Commission européenne, si vous voulez, ça a été les premières à financer des ONG pour, on va dire, d'une certaine manière,
07:06pousser les députés dans un certain sens écolo, dépourvus de tout sens écolo, on sait que c'est la même chose en France avec des pseudo-influenceurs payés par des ONG.
07:15Donc en fait, moi, je suis pour qu'on prenne des décisions et qu'on pose les choses à plat, mais qu'on le fasse dans les règles de l'art, pas n'importe comment,
07:20pas au débriement de milliers et de milliers d'emplois. Je rappelle d'ailleurs que les politiques, des gens comme Laurent Wauquiez,
07:25quand il s'agit de se positionner sur des textes, le loi, ça a été le cas la semaine dernière en Commission, il y a plus de 5 000 emplois dans sa région,
07:31à Laurent Wauquiez, concernés, menacés par sa traduction des titres. Aucun vote ! Aucun vote !
07:36— Et sur le nucléaire, il va falloir un langage de vérité, parce que d'un côté, on nous dit qu'il faut développer l'intelligence artificielle,
07:42donc attirer chez nous la production, et ça veut dire implanter des data centers qui consomment énormément d'énergie.
07:49Donc il faut des usines nucléaires pas loin. C'est aussi bête que ça. Ou alors on arrête tout. — On donne des financements.
07:55— Où en est-on ? Je vais poser la question aux Chinois, aux Américains. On n'en parle plus. — Oui.
07:59— Oui. Je voudrais quand même faire une dernière remarque. Pour installer une prison, difficile en France parce que personne n'en veut.
08:07— Oui. Alors une industrie. — Pour installer une usine, difficile en France parce que personne n'en veut. Pour installer du renouvelable,
08:13difficile en France parce que personne n'en veut. — Y compris les éoliennes. — Non, mais ce pays quand même étrange et curieux.
08:20— Bien. Il est 8 h 22.

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