Anthony Martin's Misse, entrepreneur, athlète et non-voyant : "Je ne m’interdis rien, j’aime que les rêves prennent vie"

  • l’année dernière
Changer le regard sur le handicap et transmettre un message fort en faveur de l’inclusion, c’est l’ambition de "Différent.e.s". Pour l’incarner, qui mieux que Salim Ejnaïni : cavalier de Jumping, sportif, conférencier, entrepreneur… et non-voyant ? Comment vit-on avec une "différence", comment apprend-on à s'accepter soi et à accepter le regard de l'autre ? Parcours cabossés, destins contrariés et incroyables leçons de vie : Salim Ejnaïni recueille les témoignages de nos invités extra-ordinaires. Des histoires fortes et inspirantes autour de la résilience et du vivre-ensemble…Sportif de haut niveau, Anthony Martin's Misse a toujours aimé relever des défis, à commencer par la vie elle-même comme il aime le dire. Non-voyant depuis ses sept ans, il n’a pas fait de son handicap une barrière, bien au contraire. Ce père de famille, également entrepreneur, fourmille d’idées et s’est toujours battu pour faire entendre sa voix et faire valoir ses droits. Pour Yahoo, il a accepté de se livrer sur son histoire, confiant avoir dû surmonter ses blocages afin de trouver le bonheur.Comme le rappelle la Fédération des aveugles de France, on compte dans le pays 1.7 millions de personnes déficientes visuelles dont 207 000 aveugles (pas de perception de la lumière) et malvoyants profonds (vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes) et 932 000 malvoyants moyens (incapacité visuelle sévère : en vision de loin, ils ne peuvent distinguer un visage à 4 mètres ; en vision de près, la lecture est impossible). Avec l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, l’Organisation Mondiale de la Santé prévoit un doublement du nombre de déficients visuels dans les 25 prochaines années.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 J'aime que les rêves prennent vie.
00:02 Et puis j'aime bien vivre mes rêves derrière.
00:05 Donc je ne m'interdis rien.
00:07 Il y a eu des moments dans ma vie où justement je m'interdisais les choses
00:10 et je me mettais des blocages tout seul.
00:12 Aujourd'hui tu mènes de front plusieurs activités.
00:15 Il y a ta vie de sportif puisque après avoir arrêté le judo, en quelle année est-ce que tu as arrêté ?
00:20 J'ai arrêté en 2007.
00:21 Et là tu reprends ?
00:22 J'ai repris l'année dernière.
00:23 Voilà, et tu as obtenu un résultat déjà cette année.
00:26 Je suis troisième au championnat de France.
00:28 J'ai envie de me préparer et d'aller affronter les Jeux de Paris, si on m'en laisse la possibilité.
00:35 Mais de toute façon, je suis parti au moins pour Los Angeles.
00:38 À côté de ça, tu as une autre activité récente, qui a quatre ans, qui est l'activité de papa.
00:44 C'est la plus belle activité de ma vie.
00:46 C'était un rêve déjà.
00:48 Toute ma vie j'ai voulu être papa.
00:51 Peut-être que ça s'inscrivait dans un schéma dans lequel j'ai grandi.
00:56 C'était plutôt de la conviction que j'aimerais être papa pour pouvoir aimer, transmettre.
01:03 J'ai beaucoup d'amour à donner.
01:05 Je crois que ma fille…
01:08 Ça va, détends-toi.
01:10 Je n'ai rien dit.
01:11 Je te sens partir.
01:12 Je n'ai rien dit du tout.
01:16 J'ai beaucoup d'amour à donner.
01:18 Je pense qu'un enfant, c'est génial pour plein de choses.
01:25 Ça t'apprend plein de choses aussi sur toi.
01:27 Ça te force à être rigoureux.
01:31 Ça t'apprend à ne pas penser qu'à toi.
01:33 Je penche toujours à un plus un.
01:35 [BIP]

Recommandée