La parole aux Français du 25/04/2023

  • l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 -Seigneur, nous sommes en direct. Il est 14h.
00:00:03 Vous voyez les images de l'arrivée d'Emmanuel Macron à Vendôme,
00:00:06 dans le Loir-et-Cher. Il a salué les officiels.
00:00:09 Le maire de la ville, Laurent Briard,
00:00:11 le député en naissance, Christophe Marion.
00:00:14 Vous voyez aussi qu'Emmanuel Macron est accompagné
00:00:17 par François Braun, le ministre de la Santé,
00:00:19 parce que ce déplacement aujourd'hui a pour thème la santé.
00:00:24 Emmanuel Macron doit se rendre et va visiter.
00:00:28 D'ailleurs, il va rencontrer également du personnel
00:00:30 d'une maison de santé pluridisciplinaire
00:00:34 universitaire de la ville de Vendôme,
00:00:36 donc de Loir-et-Cher, le président de la République,
00:00:38 qui continue ses déplacements, malgré tout,
00:00:42 malgré aussi des manifestants qu'on a pu voir.
00:00:44 Vous avez pu voir dans l'émission de Sonia Mabrouk
00:00:47 des manifestants qui sont venus avec des casseroles,
00:00:49 malgré une interdiction de la part de la préfecture.
00:00:52 Mais Gauthier Lebray, Emmanuel Macron l'avait dit,
00:00:55 il continuerait son tour de France après cet épisode d'Europe.
00:00:58 -Oui, il a été absent pendant les débats sur les retraites,
00:01:00 et là, il est omniprésent,
00:01:02 parce qu'il trouve que ses ministres ne sont pas à la hauteur.
00:01:04 C'est clairement ce qu'on a compris dans son interview au Parisien.
00:01:07 Donc il est omniprésent et sur tous les sujets.
00:01:09 L'entrepreneuriat la semaine dernière,
00:01:12 l'école, pareil, la semaine dernière,
00:01:13 et aujourd'hui, donc, la santé,
00:01:14 avec cette volonté de tourner la page
00:01:17 de la réforme des retraites qu'il a promulguée,
00:01:19 mais qui reste comme une épine plantée dans son pied.
00:01:22 Et les manifestants, les 200 manifestants
00:01:25 qui sont là, tenus à bonne distance,
00:01:26 vous le disiez, Clély, tenus vraiment à très bonne distance.
00:01:29 D'ailleurs, Florian Tardif, qui est sur place,
00:01:31 nous racontait que des sympathisants Renaissance,
00:01:34 par contre, eux, étaient à proximité
00:01:36 du déplacement du chef de l'Etat.
00:01:37 Donc, si vous voulez, ça fait un peu déplacement Potemkin.
00:01:40 Vous mettez les pro-Macron près du président
00:01:42 et les anti-loin derrière des barrières.
00:01:46 Et effectivement, comme à chaque fois maintenant,
00:01:49 un arrêté préfectoral a été pris pour,
00:01:51 non pas interdire les casseroles, mais interdire tout ce qui pourrait...
00:01:53 -Les dispositifs sonores, amplificateurs de son.
00:01:56 -Selon l'expression consacrée.
00:01:57 -Voilà, on connaît ces dispositifs sonores portatifs.
00:02:00 Maintenant, ces dispositifs sonores portatifs amplificateurs
00:02:02 de son, ça peut être derrière des poêles aussi,
00:02:04 pas que des casseroles.
00:02:05 -Les haut-parleurs, les bafles, etc.
00:02:07 Donc oui, Emmanuel Macron sur le terrain, omniprésent.
00:02:10 Il y a un déplacement qui se prépare aussi potentiellement jeudi
00:02:14 sur le Régalien. Il veut tourner la page.
00:02:16 On connaît une partie de sa feuille de route.
00:02:18 On ne sait pas avec quelle majorité et à quelle date.
00:02:20 Loi Immigration, loi Plein emploi,
00:02:22 une autre loi sur le travail à la rentrée prochaine.
00:02:25 Mais cette réforme des retraites reste un sujet
00:02:27 pour de nombreux Français qui seront là pour lui rappeler.
00:02:30 Pour les journalistes qui lui poseront des questions,
00:02:31 évidemment, sur cette réforme des retraites.
00:02:33 Donc oui, le président montre qu'il n'est pas bunkérisé.
00:02:36 C'était l'objectif de ses premiers déplacements
00:02:39 la semaine dernière, tout en tenant aujourd'hui à bonne distance.
00:02:42 Contrairement à la semaine dernière, notamment en Alsace,
00:02:45 où il a été un peu secoué par des manifestants très véhéments,
00:02:48 il n'a sans doute pas envie de retenter l'expérience,
00:02:50 puisque cette fois-ci, ils sont tenus à bonne distance.
00:02:53 -Dans les Rosé également. Et puis on le rappelle
00:02:54 que des ministres comme le ministre d'Education nationale,
00:02:57 hier, Papendia, il a été accueilli par des conseillers de casserole également.
00:03:02 Il était à Lyon et quand il est rentré, il y a eu beaucoup de chahut.
00:03:05 Et d'ailleurs, à Lyon aussi.
00:03:06 -Exactement, à Lyon, son déplacement a été très perturbé.
00:03:08 Pareil pour François Braune, qui a fait un déplacement hier
00:03:11 du côté de Poitiers, qui est aujourd'hui au côté du chef de l'État.
00:03:14 Il a été très perturbé également.
00:03:16 Pareil pour Éric Dupond-Moretti.
00:03:18 À chaque fois, vous avez des comités d'accueil plus ou moins gros
00:03:20 avec des casseroles pour faire du bruit
00:03:22 et pour protester contre la réforme des retraites.
00:03:25 Et effectivement, Papendia a dû être exfiltré hier,
00:03:28 Gare de Lyon, par les forces de l'ordre,
00:03:30 puisqu'il avait plusieurs centaines de personnes qui l'attendaient.
00:03:32 -On va revoir les images de l'arrivée d'Emmanuel Macron à Vendôme
00:03:35 dans le Loiret Cher.
00:03:36 J'en profite pour saluer Jean-Michel Fauvergue et Yvan Ayoufolle,
00:03:39 qui sont avec moi.
00:03:40 Et puis nous sommes également en ligne avec Éric Gondy,
00:03:43 qui est secrétaire général, Force ouvrière, Loiret Cher.
00:03:45 Bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
00:03:48 Je le précise tout de suite, parce que vous êtes membre
00:03:50 de la commission paritaire locale des médecins de la CPM,
00:03:53 l'assurance maladie Loiret Cher.
00:03:55 Et on l'a dit avec Gauthier Lebrès,
00:03:56 c'est un déplacement qui est axé sur le thème de la santé,
00:03:59 où Emmanuel Macron va visiter une maison pluridisciplinaire
00:04:02 universitaire de santé, où il y a à la fois des médecins,
00:04:07 des sages-femmes, des infirmières, en lien avec l'université de Tours.
00:04:11 Évidemment, le thème, c'est, j'allais dire, la santé en général,
00:04:14 mais plus particulièrement la désertification
00:04:19 et les problèmes, bien sûr, liés à la médecine en général,
00:04:23 qui craquent de tous les côtés, d'ailleurs, pas qu'aux urgences.
00:04:25 Donc je voulais avoir justement votre avis déjà sur ce thème,
00:04:30 avant même d'aborder la visite d'Emmanuel Macron à Vendôme,
00:04:32 les déplacements du chef de l'État après cet épisode des retraites,
00:04:35 sur le thème de la santé.
00:04:36 Qu'est-ce que vous attendez du chef de l'État aujourd'hui ?
00:04:41 Aujourd'hui, plus rien du tout.
00:04:42 D'accord, au moins, ça le mérite d'être clair.
00:04:46 Si vous étiez... D'ailleurs, pourquoi vous n'êtes pas rendu sur place ?
00:04:48 Vous n'êtes pas loin, vous êtes dans la région.
00:04:50 Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas allé à Vendôme voir, justement,
00:04:53 et interpeller le chef de l'État ?
00:04:55 Parce qu'on sait très bien comment ça se passe,
00:04:56 puisque je vous rappelle que le syndicat ECO est majoritaire au sein de la police
00:05:01 et qu'un cordon de sécurité a été mis en place.
00:05:04 Et donc, je préfère être avec vous en direct en ce moment que d'être là-bas,
00:05:09 de manière à vous faire remonter ce qui se passe dans le département,
00:05:12 mais comme dans beaucoup de départements de France.
00:05:15 Et effectivement, ce n'est pas nouveau, certes, de mettre à distance des manifestants,
00:05:21 mais ce qui est nouveau, c'est d'interdire les casseroles.
00:05:24 On interdit les casseroles sur les rassemblements.
00:05:26 Demain, ce sera quoi ? Des mouchoirs ?
00:05:28 Parce que je peux vous dire que ceux qui sont dans le monde du travail...
00:05:32 On les entend, là, les casseroles, pendant que vous parlez.
00:05:36 C'est le mouchoir. Demain, ce sera le mouchoir.
00:05:39 Parce que c'est désespérant, aujourd'hui, de rechercher un travail
00:05:42 et tant qu'on a des bas salaires avec des conditions de travail difficile,
00:05:48 et qu'en plus, on vous dit qu'il faut travailler de plus en plus
00:05:52 et qu'il n'y a pas de dialogue et que le président de la République
00:05:56 vient expliquer lors de son intervention à la télévision que le Conseil était con,
00:06:01 eh bien, cela, ça me met en colère.
00:06:03 Et effectivement, demain, ce sera le mouchoir.
00:06:07 (Bruits de téléphone)
00:06:12 -On vous entend...
00:06:14 Eric Gondy, on a un petit problème de son
00:06:16 qui va en diminuant, là, minute après minute.
00:06:20 Peut-être que...
00:06:21 -C'est le préfet ? -C'est peut-être le préfet, oui.
00:06:23 Qui a également pris un arrêté.
00:06:25 Il n'y a pas que les casseroles.
00:06:26 Si vous pouviez peut-être remonter le son
00:06:28 ou faire quelque chose pour qu'on vous entende.
00:06:30 Alors qu'on voit ici les images d'Emmanuel Macron,
00:06:32 qui est arrivé dans cette maison de santé à Vendôme
00:06:36 avec le ministre de la Santé,
00:06:37 et puis, sur le maire de la ville de Vendôme.
00:06:41 Eric Gondy, est-ce qu'on vous a retrouvé ?
00:06:42 Et surtout, est-ce qu'on a le son ?
00:06:45 -Oui, m'entendez-vous ?
00:06:47 -Oui, c'est mieux. Merci.
00:06:48 -Très bien. Très bien.
00:06:50 J'étais en train de vous dire qu'hier, c'était les casseroles
00:06:52 et que demain, ce sera les mouchoirs.
00:06:55 Pourquoi vous dire cela ?
00:06:56 Parce que c'est ridicule.
00:06:58 On a quand même un président de la République fraîchement élu,
00:07:01 et on en est rendu à interdire des casseroles à des rassemblements.
00:07:05 On est quand même dans le pays de la liberté de l'expression.
00:07:07 C'est dans notre...
00:07:10 Pas dans notre Constitution, mais dans la Déclaration des droits de l'homme
00:07:13 de 1789, la liberté d'expression.
00:07:15 Donc on n'est pas dupes.
00:07:16 Oui, le Loir-et-Cher, c'est la chanson de Michel Delpech.
00:07:20 On se pose la question, en tout cas,
00:07:21 parce qu'ici, dans le Loir-et-Cher, c'est calme.
00:07:23 Il y a eu des grosses manifestations contre la réforme des retraites
00:07:27 qui se sont passées dans le calme.
00:07:29 Et on est des gens gentils.
00:07:31 Et il n'y a pas de souci. Donc voilà comment c'est perçu.
00:07:34 Mais en tout cas, ça n'empêche pas, comme vous le montrez à l'écran,
00:07:37 qu'il y a des manifestants avant d'eux,
00:07:39 et que de toute façon, il est déconnecté
00:07:42 de la réalité du terrain, de la vie de tous les jours.
00:07:46 Il suffit de regarder dans les villes,
00:07:48 les différentes figues qu'il y a d'inscrits sur les murs.
00:07:50 Ce sont des propos qui rappellent la Révolution française.
00:07:53 On voit des mots qui appellent...
00:07:57 Je ne sais pas si ça rappelle la Révolution française.
00:08:00 Mais en tout cas, vous avez beaucoup de questions
00:08:01 au plateau de la part d'Yvan Hieuphol et Jean-Michel Fauvergue.
00:08:03 Alors je leur laisse la parole. Yvan Hieuphol.
00:08:05 -Ce n'est pas vraiment une question, mais je voudrais prolonger...
00:08:07 -C'est possible. -Pour prolonger la réflexion
00:08:08 de notre interlocuteur, parce que ce qu'il dit
00:08:10 est totalement juste, c'est vrai.
00:08:11 Alors certes, il y a un problème de santé,
00:08:13 mais le problème de santé, il est plus généralement
00:08:15 sur la société française elle-même.
00:08:17 Et on aimerait un diagnostic clair du président de la République
00:08:19 sur les maux dont souffre la société en règle générale,
00:08:22 et non pas de s'arrêter simplement à un problème très technocratique
00:08:25 qui pourrait être réglé dans une sorte d'apolitisme.
00:08:28 Et moi, j'approuve ce que je viens d'entendre
00:08:31 dans cette sorte de théâtralité, de théâtralisation
00:08:34 d'une proximité feinte de la part du président de la République
00:08:37 qui veut faire croire qu'il n'est pas le reclus
00:08:39 bunkerisé à l'Elysée parce qu'il va au contact des gens,
00:08:42 mais ceci est faux.
00:08:43 Il est reclus dans un bunker qui est...
00:08:46 -Pourquoi ? Parce que justement...
00:08:48 -Le bunker est physiquement... -Voilà, c'est ce que j'ai dit.
00:08:50 Parce qu'il y a un cordon de sécurité.
00:08:51 -Il y a déjà un cordon qui empêche maintenant
00:08:53 ne serait-ce que de traverser.
00:08:55 Et puis on voit bien qu'il est reclus
00:08:56 dans la mesure où depuis maintenant 6 ans,
00:08:58 il s'est coupé d'une grande partie
00:09:00 de ce que l'on appelle la France ordinaire,
00:09:02 la France périphérique, la France des gens invisibles
00:09:04 qui n'entend pas, qui ne voit pas,
00:09:06 donc qui ne comprend pas les difficultés qu'ils ont à vivre,
00:09:09 ces gens invisibles-là,
00:09:11 ceux des périphéries notamment, ceux de la classe moyenne...
00:09:13 -Qui ont beaucoup manifesté, d'ailleurs,
00:09:15 pendant la réforme des retraites.
00:09:16 -Qui ont manifesté et qui manifestent...
00:09:17 Qui ont manifesté en essayant de se faire voir et entendre
00:09:19 du gouvernement et du pouvoir
00:09:21 en portant d'abord des gilets jaunes,
00:09:23 c'était le premier épisode,
00:09:24 en maintenant...
00:09:26 en klaxonnant et en faisant sonner des casseroles
00:09:29 pour se faire entendre à nouveau,
00:09:30 afin que les regards se tournent vers eux,
00:09:32 mais malgré tout, on voit que maintenant,
00:09:34 les pouvoirs veulent interdire les casseroles,
00:09:36 pourquoi pas interdire les gilets jaunes ?
00:09:37 -Alors attention, c'est pas des casseroles,
00:09:38 c'est des dispositifs sonores, amplificateurs de son,
00:09:41 mais vous voyez ce que vous voulez dire.
00:09:43 -Je vous donne le nom et l'adresse officielle.
00:09:44 -A chaque fois, on retombe sur ce travers de ce pouvoir
00:09:47 qui est de faire taire ceux qui sont en colère.
00:09:50 Or, ceux qui sont en colère ne se tairont pas,
00:09:52 et plus vous intimerez à ces gens-là de se taire,
00:09:55 plus ils continueront à hurler.
00:09:57 -Jean-Michel Fauvergue, vous aviez une question,
00:09:59 je crois, pour Eric Gondy.
00:10:00 -Oui, moi, je trouve assez dommage de ne pas aller sur place
00:10:05 pour interpeller directement le président de la République,
00:10:08 et en particulier interpeller au-delà des bruits de casseroles,
00:10:11 évidemment.
00:10:12 -Et sur la santé, parce que d'ailleurs, Eric Gondy est concerné.
00:10:16 -Vous interpellez parce que vous êtes tenu à bonne distance.
00:10:18 -J'allais y venir, et sur ce thème-là,
00:10:21 sur ce thème-là de la santé, qui est un thème important,
00:10:24 sur lequel il y a eu des choses de fait,
00:10:26 qui n'étaient vraisemblablement pas suffisantes,
00:10:29 mais sur lequel il faut encore travailler.
00:10:32 Donc c'est dommage de ne pas y aller.
00:10:35 J'insiste pour dire que ce ne sont pas les casseroles,
00:10:38 évidemment, qui sont interdites,
00:10:40 que tenir à distance les manifestants, ça s'est toujours fait.
00:10:43 Et moi, à titre personnel, je peux témoigner du fait
00:10:46 que quand j'étais directeur de la police en Guyane,
00:10:50 sur un déplacement de Jacques Chirac,
00:10:52 on nous avait demandé de tenir tout le monde à distance,
00:10:54 c'est ce qui s'est fait.
00:10:57 Donc c'est quelque chose qui n'est pas nouveau.
00:10:59 Pourquoi ces dispositifs-là, tout simplement ?
00:11:02 Pour éviter les images où le président de la République
00:11:04 est pris à partie et s'engueule avec un certain nombre de spectateurs.
00:11:08 -On en a eu, la semaine dernière.
00:11:10 -Et pour avoir des images plus positives
00:11:11 en distillant des messages qui sont des messages importants
00:11:16 pour la suite de son quinquennat, qui n'est pas terminé, loin s'en faut,
00:11:19 qui vient à peine de commencer,
00:11:21 et dont on va voir l'ensemble des réformes
00:11:24 et s'ils trouvent des majorités, effectivement,
00:11:25 sur un certain nombre de choses.
00:11:27 -Eric Gondy, vous ne regrettez pas d'être allé sur place ?
00:11:30 -Non, pas du tout.
00:11:32 Et votre interlocuteur, qui, effectivement, connaît bien le fonctionnement,
00:11:35 il a raison, on ne s'adapte pas d'aujourd'hui.
00:11:37 Et moi aussi, je connais bien le fonctionnement,
00:11:39 puisque dans le Loire-et-Cher, de nombreux ministres sont venus,
00:11:42 Emmanuel Valls, à l'époque.
00:11:44 Et à chaque fois qu'un ministre ou un Premier ministre vient,
00:11:49 on demande à le rencontrer, c'est le jeu du dialogue social.
00:11:52 Et là, on sait très bien, par contre, qu'avec Emmanuel Macron,
00:11:57 on n'a pas de réponse, on n'a pas d'interlocuteur,
00:11:59 et même si on avait un représentant de son cabinet,
00:12:03 quand on voit déjà comment il a considéré l'intersyndical au niveau national,
00:12:07 eh bien, c'est de la perte de temps.
00:12:09 Et effectivement, il n'est pas dans le dialogue,
00:12:11 s'il était dans le dialogue, rassurez-vous,
00:12:13 j'aurais été le premier à lui demander une audience,
00:12:16 et même si c'était avec son chef de cabinet,
00:12:18 je l'aurais accepté et je l'aurais demandé.
00:12:21 Mais en attendant, la réalité du terrain, elle est là,
00:12:23 il y a des millions de travailleurs pauvres,
00:12:25 et la seule réponse qui est proposée par le président de la République,
00:12:28 c'est "Circulez, il n'y a rien à voir, et continuez à travailler,
00:12:31 deux ans de plus, pour ceux qui auront la chance d'avoir une carrière complète."
00:12:35 Donc, dialoguer avec quelqu'un qui a envie de dialoguer, lui,
00:12:38 et quelqu'un qui veut détruire et qui méprise sa population,
00:12:42 parce que je tiens quand même à vous rappeler,
00:12:44 le jour où le Conseil constitutionnel a rendu sa décision,
00:12:48 dans la nuit, il a immédiatement...
00:12:51 -Promulgué, oui.
00:12:52 -Eh oui, promulgué la loi, donc c'est quand même un signe fort.
00:12:55 Nous, on parle avec des gens loyaux et respectueux.
00:12:58 On n'est pas forcément obligés de s'entendre,
00:13:00 en tout cas, on doit s'écouter,
00:13:02 et ce n'est pas le cas avec le président Emmanuel Macron,
00:13:05 que je rappelle encore une fois, c'est son deuxième mandat,
00:13:08 c'est pas un nouveau contenu,
00:13:10 dans le bout du petit pétrin, en tout cas,
00:13:13 à la présidence de la République.
00:13:14 Maintenant, il ne fait pas de référendum,
00:13:17 il ne veut pas recevoir les organisations syndicales
00:13:19 sur le thème des retraites, je précise,
00:13:22 et on est dans une impasse,
00:13:24 parce que les gens, le terrain,
00:13:26 ne veulent pas arrêter le débat sur la réforme des retraites.
00:13:30 -On le voit, d'ailleurs, on le voit, Eric Gondy,
00:13:31 vous restez avec nous, évidemment, mais on le voit là,
00:13:33 Emmanuel Macron dans cette maison de santé à Vendôme,
00:13:35 et on avait juste avant un concert de casserole
00:13:38 qui était organisé dans cette même ville,
00:13:39 on est sur place, d'ailleurs, grâce à nos reporters,
00:13:42 et puis, nous sommes en ligne avec Claude,
00:13:44 vous êtes agriculteur, Claude,
00:13:46 merci d'être avec nous en direct,
00:13:48 vous êtes sur place, vous faites partie,
00:13:51 même on voit derrière les manifestants,
00:13:53 vous faites partie du comité d'accueil, j'allais dire,
00:13:56 pour Emmanuel Macron,
00:13:57 est-ce que vous êtes venu avec une casserole ou un dispositif ?
00:14:00 C'est quoi l'expression "dispositif sonore,
00:14:02 amplificateur de son" ?
00:14:03 -Je suis aussi venu avec une casserole,
00:14:07 comme toutes les personnes qui sont là,
00:14:10 aujourd'hui présentes, et je trouve que c'est bien,
00:14:12 on est assez nombreux.
00:14:15 Ce que je voulais dire, moi, je fais partie des...
00:14:18 Je viens protester contre Macron, pas seulement pour les retraites,
00:14:24 mais pour toute la politique d'inféodation à Washington,
00:14:28 comme agent du mondialisme,
00:14:31 c'est une personne nocive, toxique, qui pourrit la France,
00:14:36 et moi, je fais partie d'un mouvement
00:14:38 qui essaie de rétablir et de sauver la France.
00:14:41 Ce mouvement s'appelle Civitas, c'est un mouvement catholique,
00:14:45 là, je suis entouré de personnes
00:14:47 qui sont pas nécessairement de mes opinions et de ma religion,
00:14:51 mais nous devons agir tous ensemble
00:14:54 pour que cet individu débarrasse le plancher.
00:14:58 Voilà.
00:14:59 Je sais pas si vous avez d'autres questions à me poser.
00:15:02 -Cette miséricorde chrétienne, quand même.
00:15:04 -Exactement.
00:15:05 Une question pour vous, Claude, d'Yvan Rioufol.
00:15:07 -Une réflexion.
00:15:08 -Ou une réflexion.
00:15:09 Yvan Rioufol, il aime bien les réflexions.
00:15:11 -Oui, par rapport au mouvement auquel vous réclamez,
00:15:15 le mouvement du Civitas,
00:15:16 cela montre en effet que l'extrême-gauche,
00:15:19 qui est tout de même derrière ces casserolades,
00:15:21 ça a été initié plutôt par Jean-Luc Mélenchon,
00:15:23 ces casserolades, malgré tout, débordent aujourd'hui
00:15:26 de ce mouvement qui voudrait être approprié
00:15:28 par la seule gauche et par la seule extrême-gauche
00:15:29 pour aller vers la droite, voire vers l'extrême-droite.
00:15:32 Ceci est déjà très intéressant.
00:15:33 Et la deuxième réflexion que je voulais faire,
00:15:35 c'est que malgré tout,
00:15:37 cette politique qui a été suivie par Emmanuel Macron
00:15:39 de vouloir tourner la page autoritairement,
00:15:41 elle n'arrivera pas à la tourner...
00:15:44 -Il a du mal, en tout cas.
00:15:45 -En allant en proximité vis-à-vis des électeurs et des gens,
00:15:50 est une stratégie qui peut malgré tout lui valoir
00:15:56 beaucoup de déconvenus, dans la mesure où, certes,
00:15:58 il peut mimer une sorte de courage physique,
00:16:00 qu'il a indéniablement,
00:16:02 il faut quand même avoir un certain courage
00:16:03 pour affronter les colibés, les injures, les crachats.
00:16:07 Il a une sorte de chemin de croix
00:16:08 qui pourrait le présenter comme étant martyre,
00:16:10 mais au-delà de...
00:16:11 Et donc, on peut comprendre naturellement
00:16:13 qu'il parierait là-dessus,
00:16:14 sur cette sorte de chianli mise en scène,
00:16:16 mais je pense que la colère est beaucoup plus grave que ça,
00:16:19 parce que la colère le dépasse,
00:16:20 c'est-à-dire que la colère, naturellement,
00:16:22 s'accroche à sa personnalité clivante,
00:16:24 à sa personnalité arrogante,
00:16:25 enfin, on pourra développer si besoin,
00:16:27 mais au-delà de sa personnalité,
00:16:29 il est le représentant aujourd'hui
00:16:31 d'un pouvoir, d'un système
00:16:33 qui ne représente plus les gens.
00:16:34 Il est le représentant...
00:16:35 -En tout cas, il était déjà allé sur place
00:16:36 au moment des Gilets jaunes, après.
00:16:37 -J'entends, mais je vous explique en quoi ça dépasse sa personne,
00:16:40 sa seule personne,
00:16:42 c'est le symbole d'un système, d'une oligarchie, dans le fond,
00:16:44 qui, depuis 50 ans, a gouverné la France,
00:16:47 dans l'indifférence de cette société oubliée,
00:16:50 de cette société de la classe moyenne,
00:16:52 qui, aujourd'hui, nous sommes face à une révolution de la classe moyenne.
00:16:55 Or, il n'a pas les réponses,
00:16:57 structurellement, intellectuellement, il n'a pas les réponses...
00:16:59 -De la révolution des casseroles, dit Jean-Michel Fauvergue.
00:17:01 -Appelons-la la révolution des casseroles, si vous voulez.
00:17:04 En effet, c'est très bien vu.
00:17:05 -Claude, comme vous êtes sur place,
00:17:06 est-ce que vous êtes loin du chef de l'État ?
00:17:09 Est-ce que vous avez quand même pu vous approcher ?
00:17:11 Décrivez-nous un peu les manifestations, les manifestants,
00:17:14 comment ça se passe ?
00:17:17 -Bah, écoutez, on est sur la voie ferrée, là,
00:17:21 mais on est très loin de...
00:17:22 On sait pas où il est, le chef de l'État.
00:17:24 Entre eux et nous, il y a beaucoup de compagnies de CRS,
00:17:29 qui sont d'ailleurs assez sympathiques,
00:17:31 on peut causer avec eux, si on leur parle gentiment.
00:17:34 Voilà. Là, je peux pas vous dire où il est,
00:17:36 il est quelque part, mais comme dit le slogan,
00:17:40 il est là, nous, on est là aussi, voilà.
00:17:42 -Là, en fait, je peux vous dire où il est,
00:17:43 il est à l'intérieur de cette maison de santé,
00:17:46 et il est en train d'écouter différents intervenants.
00:17:50 Voilà, il est rentré, déjà,
00:17:51 il est à l'intérieur de la maison de santé.
00:17:53 Vous êtes nombreux, les manifestants,
00:17:55 à peu près combien de personnes sont à vos côtés ?
00:17:59 -Écoutez, à vue d'oeil, je pense qu'il y a quand même
00:18:03 plusieurs centaines de personnes, facilement.
00:18:06 Et pour Vendôme, c'est beaucoup.
00:18:08 C'est tout ce qu'on peut dire.
00:18:10 C'est beaucoup, mais il y a des camarades,
00:18:13 il y a des collègues agriculteurs qui sont là aussi parmi nous,
00:18:17 donc il y a des gens qui sont déplacés un petit peu des fermes.
00:18:20 -Ah oui, quand même, il y a des gens qui sont venus...
00:18:22 -C'est tout ce que je peux vous dire.
00:18:23 -Eh bien, un grand merci à vous, Claude,
00:18:24 d'avoir témoigné, nous avez raconté
00:18:26 et nous avoir expliqué aussi pourquoi vous aviez tenu
00:18:28 à être présent sur place aujourd'hui
00:18:31 pour la venue du chef de l'Etat dans votre ville,
00:18:34 ou en tout cas dans votre département.
00:18:35 On va rejoindre Florian Tardif et Laurence Elarier,
00:18:38 qui suivent, qui sont dans la bulle, comme on dit, présidentielle,
00:18:42 puisqu'on vous le rappelle, le président,
00:18:44 il y a un cordon sécuritaire autour du président de la République.
00:18:47 Florian Tardif, le président de la République
00:18:50 qui est arrivé vers 14h et qui, dorénavant,
00:18:52 va échanger avec des personnels
00:18:55 de cette maison de santé pluridisciplinaire.
00:18:57 -Oui, nous, on sait où se trouve le président de la République,
00:19:02 il est juste derrière nous,
00:19:03 dans cette maison de santé pluridisciplinaire universitaire.
00:19:06 Il est en train, en ce moment même, d'échanger
00:19:08 avec plusieurs professionnels de santé
00:19:10 afin d'aborder cette problématique
00:19:12 qui concerne quasiment l'ensemble du territoire français,
00:19:15 qui est les déserts médicaux.
00:19:17 Nous sommes confrontés ici à cette problématique
00:19:20 de manière importante.
00:19:21 Nous avons pu échanger avec l'un des habitants de Vendôme,
00:19:23 qui nous expliquait, pour vous donner une image
00:19:26 des difficultés rencontrées au quotidien
00:19:29 par les habitants du secteur,
00:19:31 que lui, pour pouvoir soigner les dents de son fils,
00:19:33 il était obligé de se rendre à Paris chaque mois.
00:19:36 Donc ça, c'est pour le sujet du jour.
00:19:39 Sujet pollué, en quelque sorte, on peut le dire,
00:19:41 par la présence de ces manifestants
00:19:44 qui accueillent dorénavant le président de la République
00:19:46 à chacun de ses déplacements.
00:19:48 Ils ont été tenus à l'écart.
00:19:50 Laurent va vous montrer à peu près
00:19:52 pour que vous ayez une idée
00:19:53 de la distance qui nous sépare des manifestants.
00:19:56 Vous les voyez à peine, je l'imagine, à l'image.
00:20:00 Ils sont à environ 200, 300 m,
00:20:02 là où se trouvait Claude il y a quelques minutes,
00:20:05 au niveau de la gare de Vendôme.
00:20:08 Vous voyez sur ces images, très certainement,
00:20:10 les voies ferrées de cette gare.
00:20:12 Dispositif de sécurité, bien évidemment, important
00:20:15 pour maintenir, justement, la sécurité
00:20:18 au sein de cette bulle présidentielle
00:20:20 où nous trouvons actuellement,
00:20:22 avec également la présence
00:20:24 de quelques sympathisants du président de la République,
00:20:28 puisque si, à l'instant, on vous montrait
00:20:30 ces manifestants qui sont venus ici pour protester,
00:20:33 notamment contre la réforme de retraite,
00:20:35 il y a également des sympathisants du président de la République
00:20:38 qui attendent le chef de l'Etat
00:20:39 pour espèrent-ils pouvoir échanger,
00:20:42 peut-être avec ce dernier, suite à sa rencontre
00:20:44 avec les professionnels de santé, ici,
00:20:46 à la maison de santé pluridisciplinaire de Vendôme.
00:20:49 -Ils sont venus soutenir, en tout cas, le chef de l'Etat.
00:20:53 Merci à vous. On vous retrouvera, évidemment.
00:20:55 Merci à Laurence et Larrié pour les images
00:20:56 qui nous ont bien montré un peu le dispositif,
00:20:59 comment ça se passe entre le chef de l'Etat
00:21:00 qui est dans cette maison de santé
00:21:02 et puis, on va dire, une centaine de mètres plus loin,
00:21:05 ces manifestants qui se sont tenus à l'écart.
00:21:07 On a pu entendre Claude qui en faisait partie,
00:21:09 qui nous a raconté également.
00:21:10 -Ivan Rigocolle, une réflexion.
00:21:12 -Ces images sont très symboliques de ce que je tentais d'expliquer.
00:21:15 C'est-à-dire que nous sommes là face à un pouvoir assiégé.
00:21:18 Il est obligé de tenir à distance, à distance même très respectable,
00:21:21 une partie d'une population qui n'arrive pas toujours pas
00:21:24 à se faire entendre aux oreilles même du président de la République.
00:21:26 Donc, il veut se désenclaver de son bunker
00:21:29 mais il n'y arrive pas et il perpétue dans le fond sa position de reclus.
00:21:32 Et ces images-là sont dévastatrices dans le fond,
00:21:35 d'autant que si on les met en relation, en contradiction
00:21:38 avec les images précédentes il y a deux ou trois jours,
00:21:41 où l'on voyait Marine Le Pen faire une succession de selfies
00:21:44 avec la foule en caressant les têtes des enfants
00:21:47 et en se faisant appeler Marine par ceux qui l'applaudissaient,
00:21:50 on se dit qu'il y a malgré tout un gouffre
00:21:53 entre deux personnalités politiques.
00:21:55 Alors certes, on peut reprocher à Marine Le Pen peut-être
00:21:57 de brosser l'opinion dans le sens du poil et de ne pas vouloir être clivante,
00:22:02 mais en tout cas on peut reprocher de la même manière à Emmanuel Macron,
00:22:05 au contraire de jouer le jeu inverse et à ce jeu-là,
00:22:07 je ne suis pas sûr que ce soit Emmanuel Macron qui gagne.
00:22:09 - Jean-Michel Fauvergne ?
00:22:11 - Je pense qu'il y a deux aspects à ce qu'on voit
00:22:15 et une partie de gens qui sont effectivement éloignés et qui protestent
00:22:22 et une autre partie de personnes qui sont autour du président de la République
00:22:25 et qui sont en train de parler de problèmes très spécifiques,
00:22:28 des problèmes importants dans le domaine de la santé, etc.
00:22:31 Je crois qu'on est loin de ce que disait Yvan Rofiolle tout à l'heure,
00:22:34 de cette oligarchie qui écraserait de son talent de fer,
00:22:38 comme disait Jacques London, comme l'écrivait Jacques London,
00:22:40 le peuple révolutionnaire de la révolution des casseroles.
00:22:45 Je crois qu'on est véritablement, pour l'instant,
00:22:48 entre une partie des gens qui protestent encore,
00:22:55 évidemment contre cette réforme des retraites qui a été trop pesante,
00:23:00 et une autre partie qui est en train de travailler sur autre chose.
00:23:03 - C'est un éclair qui conjugue beaucoup de choses, la réforme des retraites,
00:23:04 mais qui dépasse un peu même ce texte-là.
00:23:06 - Non mais sans doute, la problématique, c'est qu'aujourd'hui,
00:23:09 on s'apesantit sur ces démonstrations-là.
00:23:13 On verra dans quelques jours comment les choses évoluent.
00:23:18 Tout le monde est persuadé qu'on est dans une situation insurrectionnelle.
00:23:21 Je pense que ce n'est pas ça, une situation insurrectionnelle.
00:23:23 - Vous êtes beaucoup plus nuancé qu'Yvan Rofiolle.
00:23:25 - Dans une situation politique difficile, sans doute, mais pas insurrectionnelle.
00:23:29 Et quant au comparatif entre Marine Le Pen et le président de la République actuelle,
00:23:34 elle s'est comparée par les urnes deux fois,
00:23:36 elle a perdu deux fois devant le président de la République.
00:23:40 On verra dans quatre ans si effectivement les images que vous avez vues
00:23:44 et qui sont favorables aujourd'hui pour Marine Le Pen,
00:23:46 évidemment, elle n'a pas pris de risque,
00:23:49 si ce n'est de critiquer comme la majeure partie des oppositions
00:23:53 ce qui se passe aujourd'hui et qui est nécessaire
00:23:56 pour pérenniser notre système de retraite.
00:23:58 Eh bien, on verra dans quatre ans si elle émerge et si ce se traduit électoralement.
00:24:02 Et ça, c'est le jeu de notre démocratie.
00:24:05 On n'est pas dans une oligarchie, on est dans une démocratie
00:24:07 qui s'exprime chaque cinq ans.
00:24:09 Vous disiez qu'on va peut-être en sortir rapidement.
00:24:12 Il y a quand même trois dates pour Emmanuel Macron qui seront importantes.
00:24:15 Il y a le 1er mai, jour férié qui sera très certainement une grande journée de mobilisation.
00:24:19 Ensuite, vous avez le 3 mai, décision du Conseil constitutionnel
00:24:21 sur le deuxième référendum d'initiative partagée qui risque d'être retoquée
00:24:24 mais qui serait un bon vecteur de mobilisation pour les syndicats et pour la NUPES.
00:24:29 Et ensuite, vous avez le 8 juin, la niche du groupe Lyotte à l'Assemblée nationale.
00:24:32 C'est-à-dire que c'est le groupe Lyotte qui a essayé de faire tomber le gouvernement,
00:24:35 ce n'est pas passé loin, à neuf voix près, qui va fixer l'agenda des débats.
00:24:39 Et qui veut voter l'abrogation de la réforme des retraites.
00:24:42 Alors, ça n'aboutira pas avec le Sénat qui n'est pas obligé de l'inscrire à l'ordre des débats.
00:24:46 Mais ça pourrait être voté à l'Assemblée nationale.
00:24:49 Et ça, ça serait un sérieux revers pour le président.
00:24:51 Et pour terminer sur Marine Le Pen et Emmanuel Macron,
00:24:54 on a l'impression effectivement que chacun rejoue la campagne présidentielle.
00:24:57 C'est-à-dire que c'est des images de campagne présidentielle tant pour Marine Le Pen que pour Emmanuel Macron.
00:25:01 Emmanuel Macron qui reste évidemment enfermé dans une bulle.
00:25:04 Il n'est pas bunkerisé à l'Élysée.
00:25:06 On appelle ça, même dans le jargon journalistique et politique,
00:25:10 la bulle, Emmanuel Macron, est dans une bulle au sens propre comme au sens figuré.
00:25:13 Je vous laisse répondre à Gauthier.
00:25:15 Et policier aussi, en termes de sécurité, la bulle elle existe pour pouvoir protéger le président de la République.
00:25:19 Ne serait-ce que de quelques hurlues berlues qui peuvent être plus dangereuses que d'autres.
00:25:23 Mais vous avez raison sur les trois rendez-vous et je vous rejoins pleinement là-dessus.
00:25:28 Et ça fait partie aussi de l'observation qu'on a à voir.
00:25:31 On va voir si les syndicats en particulier arrivent à mobiliser plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent
00:25:37 parce que leur mobilisation n'a pas été suffisante pour faire flancher le président.
00:25:41 On se retrouve dans quelques instants.
00:25:44 Il y a encore beaucoup de choses à dire évidemment.
00:25:46 Vous aurez l'occasion juste après les minutes de pub.
00:25:50 C'est un bon teasing pour vous Yvan Youfal.
00:25:53 Qu'allez-vous répondre ? Comment allez-vous argumenter ?
00:25:56 Réponse dans quelques instants.
00:25:58 On le verra, le match reprend juste après la pub.
00:26:02 On se retrouvera en direct bien sûr de Vendôme dans le Loire-et-Cher
00:26:06 où le président de la République effectue un déplacement.
00:26:08 Et on vous donnera la parole d'ailleurs.
00:26:10 On vous entendra, certains manifestants aussi qui sont sur place.
00:26:14 A tout de suite.
00:26:15 14h30 et nous sommes en direct de Vendôme dans le Loire-et-Cher.
00:26:22 Vous voyez qu'Emmanuel Macron se rend au contact du personnel de la maison de santé pluriel.
00:26:28 Le pluridisciplinaire universitaire de cette ville de Vendôme.
00:26:32 Je vous rappelle que le déplacement du jour est consacré à la santé,
00:26:35 à la désertification médicale.
00:26:37 Emmanuel Macron est accompagné par son ministre de la Santé François Brun.
00:26:42 Il est arrivé il y a une demi-heure.
00:26:44 Sur place il y avait un comité d'accueil fourni avec des manifestants
00:26:48 qui brandissaient des casseroles ou tout dispositif sonore d'amplificateur de son qu'il pouvait.
00:26:53 Je vous rappelle quand même que la préfecture les a interdits.
00:26:56 Des manifestants qui sont tenus à bonne distance du chef de l'Etat.
00:27:00 Nous sommes évidemment sur place avec nos reporteurs.
00:27:02 Et puis nous vous donnons la parole.
00:27:04 Nous sommes en ligne avec Gilles qui a 57 ans, qui est technicien, qui est sur place.
00:27:08 On vous voit d'ailleurs, on voit le groupe de manifestants derrière.
00:27:10 Et nous sommes en ligne avec un autre Gilles.
00:27:12 Gilles Lory qui est secrétaire général CFDT Centre Val-de-Loire.
00:27:16 Gilles, vous êtes sur place.
00:27:21 Je n'ai pas votre nom de famille d'ailleurs Gilles.
00:27:23 Vous êtes sur place, on voit les manifestants.
00:27:28 Pourquoi c'était important pour vous de venir ?
00:27:30 Est-ce que vous habitez Vendôme ? Est-ce que vous avez fait quelques kilomètres pour venir ?
00:27:33 Racontez-nous.
00:27:35 Non, moi je travaille à Vendôme.
00:27:39 Moi je fais 40 kilomètres pour venir travailler à Vendôme.
00:27:42 Et j'ai participé à quasiment tous les manifs.
00:27:45 Et pour moi c'était important de venir faire du bruit pour dire à Macron
00:27:50 que son système qu'il veut nous mettre en place ne me convient pas.
00:27:54 Je suis des années 65 et 66.
00:27:57 Et on est les deux années qui allons prendre le plus en termes de cotisation.
00:28:00 Et moi je ne veux pas de ça.
00:28:02 Il faut réformer les choses, on est bien d'accord.
00:28:05 De la façon dont pour moi ça a été fait, ça ne correspond pas vraiment à l'attente.
00:28:11 D'ailleurs vous l'entendez derrière nous, de ce que les Français attendaient.
00:28:14 Après qu'il ait fait le passage en force, c'est démocratique, on est d'accord.
00:28:19 Mais voilà, il fallait s'attendre à quelque chose comme ça en utilisant le 49.3.
00:28:25 Donc pour moi c'est important de venir faire du bruit et dire à Macron qu'on n'est pas content.
00:28:29 Peu importe, même si la loi a été promulguée, si elle est passée,
00:28:32 si Emmanuel Macron lui-même a dit "je n'y reviendrai pas",
00:28:35 vous continuez de vous battre pour votre retraite finalement.
00:28:38 Est-ce que vous êtes venu avec une casserole ou un autre instrument de la sorte ?
00:28:43 Oui, j'ai une vieille crépière là qui est toute tortillée à force de taper dessus.
00:28:48 Mais je viendrai systématiquement faire du bruit,
00:28:52 que ce soit à M. Macron ou ses ministres,
00:28:55 pour dire "nous, on ne veut pas de cette réforme-là telle que vous nous l'avez présentée
00:28:59 et telle que vous nous l'avez fait, entre guillemets, nous l'avez jetée au visage".
00:29:04 Moi c'est surtout sur le 49.3, c'est ça qui m'ennuie.
00:29:09 On n'aurait pu, démocratiquement parlant...
00:29:12 Voilà, c'est la méthode qui m'a choqué.
00:29:15 Vous nous l'a montré votre vieille crépière, elle n'a pas été interdite ?
00:29:20 Non, non, non, non, non.
00:29:23 Alors à ma décharge, même si je ne suis pas très copain avec les flics,
00:29:27 moi j'ai dit bonjour à tout le monde,
00:29:30 et ils ne m'ont pas du tout empêché de passer avec ma vieille crépière.
00:29:33 Donc voilà, c'est du recyclage, c'est une vieille crépière que j'ai récupérée dans une bain à ferraille,
00:29:38 parce qu'il est hors de question de casser le matériel,
00:29:41 c'est quand même vachement important de pouvoir se faire à manger aussi.
00:29:44 Donc voilà, c'est pour ça, et je pense que...
00:29:47 Voilà !
00:29:49 Pour moi, ça restera un symbole que j'accrocherai dans mon garage.
00:29:53 Rien ne se perd, tout se transforme, finalement.
00:29:56 Une question pour vous, Gilles.
00:29:58 Vous avez raison.
00:30:00 D'Ivan Rioufol pour vous.
00:30:02 D'abord, j'approuve quand Gilles dit qu'il y a une crise démocratique qui a été révélée par le 49.3.
00:30:07 En effet, il y a vraiment une vraie crise de la représentation qui s'est installée.
00:30:10 Et ma question a été tout à fait banale,
00:30:13 est-ce que vous reconnaissez qu'il y aurait une sorte de filiation dans les protestations visuelles
00:30:17 entre les gilets jaunes et les casseroles ?
00:30:20 Est-ce que vous avez pu porter un gilet jaune à un moment donné,
00:30:23 puisque maintenant vous tapez sur des casseroles,
00:30:26 avec ce même objectif qui est celui de faire exister cette société invisible, dans le fond ?
00:30:32 Je ne compare pas les deux mouvements.
00:30:37 Les gilets jaunes, c'était une autre époque et pour d'autres choses.
00:30:40 D'ailleurs, c'est dommage que les gilets jaunes ne soient pas joints à ce mouvement-là.
00:30:47 On aurait pu avoir quelque chose de plus important
00:30:50 et qui aurait eu beaucoup plus de poids pour la suite des choses.
00:30:55 Mais bon, les choses sont comme elles sont.
00:30:57 Je pense qu'il y a quand même beaucoup d'anciens gilets jaunes
00:31:00 qui participent aujourd'hui partout où les ministres se déplacent à ce genre de manifestation.
00:31:05 J'espère qu'il y en a.
00:31:07 Mais les mouvements, c'était une autre époque, c'était pour une autre chose.
00:31:12 Donc voilà, comparer systématiquement des mouvements les uns par rapport aux autres,
00:31:17 je ne suis pas très dans cette mouvance-là.
00:31:20 On voit quand même, Gilles, derrière vous, qu'il y a des enfants qui sont venus,
00:31:24 des gens qui sont venus en famille manifester contre la venue du chef de l'État.
00:31:28 Derrière vous, on voit des enfants sur ces rails.
00:31:31 Une question pour vous ?
00:31:32 Tout à l'heure, il y avait...
00:31:34 Oui, allez-y, pardon.
00:31:36 Il y avait un petit tout à l'heure qui était sur la place du cinéma
00:31:40 avec une batterie et une guitare.
00:31:43 Il tapait comme une brute sur sa guitare et sur sa batterie
00:31:46 et il chantait "Macron démission".
00:31:48 Il aura fallu que vos journalistes puissent le prendre
00:31:51 parce que c'était vraiment quelque chose de très symbolique pour moi.
00:31:54 Parce que les enfants, c'est l'avenir
00:31:56 et le pouvoir leur appartiendra à un moment ou à un autre.
00:31:59 Voilà, donc c'était pour ça.
00:32:00 C'était juste un appartement que je voulais faire.
00:32:02 Très bien, vous avez raison et vous avez le droit.
00:32:04 Au contraire, je vous donne la parole pour cela.
00:32:06 Une question pour vous de Jean-Michel Fauvergue.
00:32:07 Oui, Gilles, il faudra juste les informer
00:32:09 que quand ils seront au pouvoir, les enfants,
00:32:11 Macron n'y sera plus.
00:32:12 Donc ils peuvent se rassurer là-dessus.
00:32:14 Juste, j'ai entendu deux choses qui me semblent intéressantes.
00:32:18 Moi, la première, c'est que vous avez dit
00:32:20 que vous étiez contre la réforme, bien sûr,
00:32:22 mais qu'il fallait quand même réformer.
00:32:25 Mais est-ce que vous avez des pistes là-dessus pour réformer
00:32:27 et pérenniser notre système de retraite ?
00:32:29 Des pistes différentes.
00:32:30 Et la deuxième chose, c'est que vous n'êtes pas copain avec les flics
00:32:33 mais qu'aujourd'hui, ça allait bien.
00:32:35 Pourquoi vous n'êtes pas copain avec les flics ?
00:32:36 C'est une question plus personnelle.
00:32:38 Vous avez heurté Jean-Michel Fauvergue
00:32:40 et je vous rappelle l'ancien chef du Rennes.
00:32:42 Tant pis.
00:32:45 Mais je vous salue malgré tout.
00:32:47 La chose, c'est...
00:32:50 Si, je vais vous répondre malgré tout.
00:32:54 Moi, je fais de la moto.
00:32:56 Je fais beaucoup de moto, je fais beaucoup de route.
00:32:58 On suit des courses à l'étranger, on fait plein de choses.
00:33:02 Et les systèmes répressionnaires sur la route sont différents.
00:33:06 On nous parle d'Europe souvent.
00:33:10 Très souvent, on nous parle de l'Europe.
00:33:12 L'Europe a été faite de façon à ce que, pour l'instant,
00:33:16 aucun pays quasiment ne fonctionne identiquement.
00:33:19 Si on voulait faire quelque chose de bien,
00:33:21 il faudrait déjà que l'on nivelle certaines choses
00:33:24 entre tous les pays d'Europe.
00:33:25 Que ce soit sur la sécurité,
00:33:27 sur le transfert d'argent, des choses comme ça,
00:33:31 il y a plein de choses à faire.
00:33:32 Mais bon, ça, c'est un autre débat pour l'instant.
00:33:34 Donc voilà.
00:33:35 Après, vous pouvez me rappeler votre 1re question, s'il vous plaît ?
00:33:38 -Oui, la 1re question, c'est...
00:33:39 Est-ce que vous, vous aviez dans la tête un projet pour...
00:33:42 Vous dites que c'est nécessaire de réformer quand même ces retraites.
00:33:46 Est-ce que vous aviez un projet ?
00:33:48 Sur quelle base alliez-vous plutôt que l'augmentation de l'âge ?
00:33:52 Est-ce que vous aviez des choses à dire là-dessus ?
00:33:55 -Moi, j'aurais déjà sur les régimes moyens.
00:34:00 Il y avait des choses à faire.
00:34:01 Peut-être pas les supprimer ou les annuler
00:34:05 tel que certaines personnes voudraient le faire.
00:34:08 Il y a des choses à faire là-dessus, à améliorer, je pense.
00:34:11 Mais y aller avec plus de douceur, plus de méthodologie.
00:34:14 Et il faut...
00:34:16 J'aurais, moi, sur le système de rallonger l'âge de cotisation.
00:34:21 C'est vrai que ce que je vais dire, ça va peut-être choquer les gens
00:34:24 qui ont un revenu plus faible,
00:34:26 mais j'aurais laissé le choix aux gens.
00:34:27 Ou les gens ne cotisaient plus et s'arrêtaient à 60 ans ou 62 ans.
00:34:31 Ou ceux qui n'avaient pas vraiment les moyens
00:34:33 ou ceux qui voulaient vraiment continuer de travailler
00:34:35 parce que j'en connais des gens qui veulent continuer de travailler.
00:34:37 Ben, leur laisser les cotisations telles qu'elles étaient.
00:34:40 Et puis voilà, ils allaient jusqu'au terme de leur carrière.
00:34:42 Donc, il y a des pistes comme ça, je pense,
00:34:44 qui ont pu être explorées.
00:34:45 Après, je ne suis pas économiste.
00:34:47 Alors, tout ce qu'on me dit au niveau économie,
00:34:50 pour moi, c'est un peu du chinois.
00:34:51 Donc, voilà, c'est pour ça.
00:34:53 -Une question pour vous de Gauthier Lebray.
00:34:55 -Oui, Gilles, vous regrettiez que les Gilets jaunes
00:34:56 ne soient pas entrés dans le mouvement.
00:34:57 Est-ce que, justement, vous regrettez
00:34:58 que le mouvement n'ait pas pris plus d'ampleur ?
00:35:00 Car la France n'a jamais été totalement à l'arrêt.
00:35:03 On n'a pas connu les grèves de 1995
00:35:06 ou même les grèves contre l'arrêt forme à point d'Edouard Philippe.
00:35:09 On avait connu 50 jours de grève consécutive à la SNCF et à la RATP.
00:35:12 Donc, est-ce qu'au fond, vous regrettiez
00:35:14 que la France n'ait jamais été mise à l'arrêt ?
00:35:17 -Non, je ne regrette pas que la France
00:35:21 n'ait jamais été mise à l'arrêt.
00:35:23 Il faut comprendre que cette réforme a été annoncée et promulguée
00:35:29 pendant un moment où l'inflation est quand même très forte,
00:35:32 où les gens ne peuvent pas forcément se mobiliser,
00:35:34 car ça coûte cher de se mobiliser.
00:35:36 C'est des journées, c'est du congé sans solde.
00:35:38 Moi, je suis là en congé sans solde.
00:35:39 Donc, c'est des choses où je comprends
00:35:41 où les gens ne peuvent pas forcément se mobiliser pour ça.
00:35:44 Après, les attentes des gens, quand même, depuis le Covid,
00:35:48 ont beaucoup changé, je trouve.
00:35:49 Le rapport, tout le monde en cause, du rapport au travail,
00:35:53 ça s'est individualisé.
00:35:55 Je pense qu'Internet et les réseaux sociaux,
00:35:57 ils sont pour beaucoup.
00:35:58 Les gens s'enferment chez eux, regardent leur portable, maintenant.
00:36:02 Moi, qui fais du déplacement professionnel,
00:36:04 partout où on va, dans les restaurants,
00:36:06 les gens s'assiedent ou dans les salles de pause,
00:36:08 c'est le portable.
00:36:09 Il n'y a plus trop de discussion entre les gens.
00:36:11 Donc, ça fait des situations comme celles-là
00:36:14 où, par moments, vous allez avoir des gens mobilisés,
00:36:16 puis, par moments, vous aurez moins de monde.
00:36:18 -Et là, justement, puisqu'on parle de proximité,
00:36:21 on voit qu'il y a un cordon sécuritaire, un cordon de CRS devant vous.
00:36:24 Vous auriez aimé être un peu plus proche,
00:36:26 au moins, du président de la République
00:36:27 pour essayer de vous faire entendre, de l'interpeller,
00:36:29 pourquoi pas même de dialoguer avec lui ?
00:36:31 Vous avez l'impression qu'il est vraiment dans sa bulle ?
00:36:34 -Dialoguer, c'est toujours...
00:36:36 Pour l'instant, je pense qu'il est sur une autre planète.
00:36:39 Honnêtement, je comprends plus ce qu'il dit, en fin de compte,
00:36:44 parce qu'on a l'impression qu'il ne regarde pas les informations
00:36:48 ou qu'il s'arrange pour ne pas entendre ce qu'on lui dit.
00:36:50 Mais après, voilà, moi, j'étais maire de ma commune,
00:36:53 donc je me suis toujours méfié un peu
00:36:55 de ne pas trop approcher non plus, ça sentait le brûlé.
00:36:58 Donc voilà, il faut faire attention aussi à toutes ces choses.
00:37:00 -En gros, merci d'avoir témoigné, Gilles.
00:37:02 On vous laisse repartir faire du bruit avec votre crêpière.
00:37:06 Et merci encore.
00:37:08 -Visiblement, elle ne saurait plus faire les crêpes, sa crêpière.
00:37:10 -Non, elle ne pourra plus faire des crêpes, là.
00:37:12 Mais il l'a dit, il l'accrochera dans le garage, après.
00:37:15 Nous sommes en ligne avec un autre Gilles,
00:37:16 je le disais, Gilles Laurie, qui est secrétaire général CFDT,
00:37:18 Centre Val-de-Loire.
00:37:20 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:37:22 Vous, vous avez choisi de ne pas faire le déplacement.
00:37:24 Expliquez-nous pourquoi.
00:37:26 -C'est pas spécialement un choix de ne pas être avant d'homme,
00:37:30 mais c'est parce que j'avais une autre activité
00:37:32 qui me retenait à Blois,
00:37:34 et c'est la raison pour laquelle je ne suis pas avant d'homme.
00:37:38 Mais je comprends tout à fait la colère des gens.
00:37:43 C'est vrai qu'on a eu 12 manifestations,
00:37:46 des manifestations quand même très massives,
00:37:49 où les salariés et plus globalement la population
00:37:53 exprimaient leur refus de la réforme
00:37:56 telle qu'elle était proposée par Emmanuel Macron.
00:37:59 Le président n'a pas entendu,
00:38:01 donc c'est légitime que cette colère continue de s'exprimer.
00:38:06 -Elle va s'exprimer comment, selon vous ?
00:38:09 Parce que là, et on en parlait avec l'autre Gilles,
00:38:12 donc il répondait à ces questions,
00:38:14 il y a encore plusieurs journées de manifestations
00:38:16 qui peuvent être promues,
00:38:17 mais justement la loi a été promulguée,
00:38:19 Emmanuel Macron a dit qu'il ne la reviendrait pas,
00:38:21 il est même passé à d'autres chantiers,
00:38:23 donc comment cette colère va pouvoir s'exprimer ?
00:38:25 Est-ce que vous ne pensez pas qu'à un moment elle va s'affaiblir ?
00:38:27 -Elle va déjà s'exprimer le 1er mai prochain.
00:38:31 C'est quand même à noter,
00:38:34 pour la première fois on a un 1er mai
00:38:37 où toutes les organisations syndicales
00:38:39 ont appelé de façon unitaire,
00:38:41 donc c'est aussi une forme de réponse.
00:38:45 On est dans une région où on a beaucoup de déplacements
00:38:48 de ministres, voire de présidents de la République,
00:38:52 et il y a déjà eu, on le voit bien,
00:38:55 un certain nombre d'accueils de la même nature
00:38:58 qu'on a aujourd'hui à Vendôme,
00:39:00 qui montrent en fait le désaccord avec cette réforme,
00:39:05 mais je dirais plus globalement désaccord
00:39:07 avec la méthode de gouvernement,
00:39:09 qui est effectivement une méthode
00:39:13 où on n'écoute pas ce que les gens ont à dire,
00:39:17 on est convaincu d'avoir la bonne solution
00:39:21 et la réalité, la bonne solution au problème,
00:39:25 et où au final on n'écoute pas.
00:39:27 Et sur la santé, je crains que ce soit un peu la même problématique.
00:39:31 -Je rappelle que la santé, c'est le thème du déplacement du jour.
00:39:34 Une réflexion d'ailleurs pour Gilles.
00:39:38 -Vous êtes donc syndiqué CFDT, si j'ai bien entendu,
00:39:41 c'est bien ça ?
00:39:42 -Je voulais savoir, en fonction de votre affiliation syndicale,
00:39:45 si vous n'étiez pas victime de l'incohérence de votre syndicat,
00:39:49 je pourrais dire la même chose des autres syndicats,
00:39:51 mais du vôtre particulièrement,
00:39:52 qui a été le seul à travers son secrétaire général
00:39:54 à appeler publiquement à voter pour Emmanuel Macron,
00:39:57 sachant qu'Emmanuel Macron avait dans son programme
00:39:59 cette retraite que vous contestez.
00:40:01 Est-ce que vous n'êtes pas face à une contradiction insurmontable ?
00:40:05 -Non, ce n'est pas une contradiction.
00:40:07 On a appelé à voter clairement pour Emmanuel Macron
00:40:12 pour faire opposition au Rassemblement national.
00:40:18 Ça a été clair, ça a toujours été une position de la CFDT
00:40:24 de faire opposition à l'accession au pouvoir du Rassemblement national.
00:40:29 Ça ne valait pas, et ça a d'ailleurs été dit à ce moment-là,
00:40:32 une adhésion au programme d'Emmanuel Macron,
00:40:36 que ce soit sur la réforme des retraites
00:40:39 comme sur d'autres choses.
00:40:41 Il était clairement pour nous...
00:40:43 L'objet, c'était de faire obstacle
00:40:45 à l'accession au pouvoir du Rassemblement national,
00:40:49 point barre, et donc très clairement,
00:40:51 oui, on a appelé à voter Emmanuel Macron.
00:40:54 Pour ça, ça aurait été un autre candidat
00:40:57 qui aurait été opposé au candidat du Rassemblement national.
00:41:01 On aurait appelé à voter pour ce candidat.
00:41:03 Ça ne vaut pas une adhésion à un programme ou à des idées.
00:41:06 Je comprends la nuance.
00:41:08 Une question pour vous de Gauthier Lebray.
00:41:10 On s'attend à une grande manifestation le 1er mai.
00:41:13 Et après, qu'est-ce qui va se passer ?
00:41:15 Est-ce que vous pensez qu'après la grande manifestation du 1er mai,
00:41:19 la CFDT, Laurent Berger, appelle à un 1er mai historique,
00:41:22 est-ce que l'intersyndicale va se fissurer
00:41:24 ou au contraire continuer le mouvement ?
00:41:26 Pourquoi pas aussi autour de la date du 3 mai,
00:41:28 le jour où le Conseil constitutionnel doit rendre son avis
00:41:30 sur la nouvelle demande de référendum ?
00:41:32 Vous savez, ça fait depuis le mois de janvier
00:41:36 qu'on pronostique que l'intersyndicale va se fissurer.
00:41:39 Elle ne s'est pas fissurée.
00:41:41 On est toujours en intersyndical.
00:41:43 On sait qu'entre les organisations,
00:41:45 on n'a pas tous les mêmes avis sur tous les sujets.
00:41:48 Mais il y a aussi des habitudes de travail qui ont été prises.
00:41:51 Un travail sérieux qui est accompli.
00:41:55 Donc aujourd'hui, on est sur le 1er mai.
00:41:57 L'intersyndicale se réunira après le 1er mai
00:42:00 pour voir la poursuite des actions.
00:42:03 Il y a des échéances que vous avez indiquées
00:42:05 qui sont autour de la décision
00:42:07 du Conseil constitutionnel sur le RIP.
00:42:13 Nous verrons à ce moment-là quelles seront les décisions
00:42:17 et comment on peut effectivement poursuivre les actions.
00:42:20 Et puis, il y a d'autres aspects.
00:42:23 Quand des décrets d'application vont tomber,
00:42:26 il y a aussi des possibilités d'actions juridiques ou autres.
00:42:32 Donc la bagarre sur ce chantier-là n'est pas terminée.
00:42:36 - Une question aussi pour vous de Jean-Michel Fauvergue.
00:42:39 - Bonjour Gilles et merci de vos précisions.
00:42:43 Une réflexion qui ressemble un peu à la précédente.
00:42:47 La CFDT est connue pour étant un syndicat réformiste
00:42:52 et qui va de l'avant.
00:42:54 Premier syndicat de France aujourd'hui.
00:42:58 Est-ce que vous allez aussi à un certain moment
00:43:01 reprendre la discussion au niveau des branches
00:43:03 et des entreprises pour pouvoir progresser ?
00:43:05 À un certain moment, vous serez obligés quand même
00:43:07 de lâcher cet intersyndical pour pouvoir ensuite vous investir
00:43:11 dans ce que vous avez toujours fait, c'est-à-dire ces discussions-là.
00:43:14 - Et sur d'autres chantiers. - Et sur d'autres chantiers aussi.
00:43:16 - La discussion dans les entreprises et dans les branches,
00:43:19 elle ne s'est pas arrêtée.
00:43:23 Et d'ailleurs, on a conclu il n'y a pas très longtemps
00:43:27 un accord avec les organisations patronales
00:43:28 sur le partage de la valeur.
00:43:30 Donc on est réformiste, on en est assez fier d'ailleurs.
00:43:35 Tant qu'on a la possibilité de faire avancer les choses,
00:43:38 on cherche à le faire et on le fait dans les entreprises,
00:43:41 on le fait dans les branches.
00:43:43 La difficulté sur cette réforme, c'est qu'en fait,
00:43:46 il a été possible de rien discuter.
00:43:49 Et notamment sur des points sur lesquels on avait alerté
00:43:53 l'exécutif autour des questions sur la pénibilité
00:44:00 des carrières longues qui ont quand même animé
00:44:02 le débat sur les retraites.
00:44:04 On a bien vu que le gouvernement n'a strictement rien écouté.
00:44:07 Le président a refusé de nous recevoir.
00:44:10 On voit bien que là, on avait le problème.
00:44:14 Pour dialoguer, il faut être eux, au minimum.
00:44:18 - Et qu'est-ce que vous pensez, parce qu'on les entend là derrière vous,
00:44:22 ces manifestants qui ont des casseroles, qui font du bruit,
00:44:24 qui ont fait du bruit pour Emmanuel Macron la semaine dernière,
00:44:27 pour certains de ses ministres, notamment Papandiaï hier,
00:44:30 ou encore là, pour la visite du chef de l'État à Vendôme.
00:44:33 Est-ce que vous les encouragez ?
00:44:34 Qu'est-ce que vous en pensez de ce mouvement des casseroles ?
00:44:37 - Ce n'est pas spécialement un type d'action
00:44:41 qui est forcément privilégiée à la CFDT.
00:44:45 Mais ceci dit, la colère, elle est là, elle est toujours là.
00:44:51 Il faut bien le dire quand même,
00:44:53 il y a eu une forme de mépris du gouvernement
00:44:56 par rapport à ces millions de manifestants qui étaient dans les rues.
00:45:02 Et donc, il faut bien que cette colère s'exprime d'une façon ou d'une autre.
00:45:08 Donc c'est cette forme-là.
00:45:10 Pour d'autres, ça va être de manifester le 1er mai.
00:45:12 Il y a plein de façons.
00:45:14 Il y a aussi des gens qui interpellent leurs députés, etc.
00:45:20 Il y a plein de formes de contestation.
00:45:22 Mais je crois qu'il y a la question de la réforme
00:45:25 et il y a la question de la méthode,
00:45:27 la méthode très descendante de ce gouvernement
00:45:33 qui n'écoute pas, en fait, ce que la population a à dire.
00:45:37 Alors après, les élus sont là pour trancher et décider.
00:45:41 On est bien d'accord là-dessus.
00:45:43 Mais au moins qu'ils écoutent les questions qui sont posées
00:45:48 sur votre antenne comme ailleurs.
00:45:50 Il y a eu plein de gens qui sont venus raconter
00:45:54 qu'effectivement, vu le métier qu'ils exercent,
00:45:57 à 64 ans, ça ne sera pas possible
00:45:59 parce que physiquement, ils ne pourront pas faire ce métier-là.
00:46:01 Et ça, ça a été impossible à faire comprendre au gouvernement.
00:46:05 Ça paraît pourtant pas très compliqué à comprendre.
00:46:07 Mais là, il y a vraiment une difficulté.
00:46:10 Aujourd'hui, le gouvernement nous propose de rediscuter
00:46:13 sur la question du travail.
00:46:16 Eh bien oui, mais il aura peut-être mieux fallu parler
00:46:18 du travail avant des questions de pénibilité
00:46:21 et de parler des retraites ensuite
00:46:23 une fois que ces sujets-là aient été réglés
00:46:25 que de faire l'inverse.
00:46:26 Il y a un problème de méthode.
00:46:28 - D'autres questions de la part d'Yvan Rioufol et Jean-Michel Gaubin.
00:46:31 - Une question un peu provocatrice pour Gilles.
00:46:33 Mais est-ce que vous ne participez pas vous-même
00:46:35 à l'alimentation de la colère des exclues
00:46:38 dans la mesure où vous avez fait comprendre
00:46:40 que vous ne vouliez pas entendre parler du Rassemblement national
00:46:44 qui est maintenant le premier parti ouvrier de France
00:46:46 qui représente en tout cas dans les dernières élections
00:46:48 42 % d'insuffrage ?
00:46:49 Et donc, est-ce que vous ne participez pas vous-même
00:46:51 à la crise de la démocratie en refusant
00:46:53 à toute une partie très importante de la population
00:46:56 qui prend d'ailleurs de plus en plus d'importance
00:46:58 de s'exprimer ou en tout cas d'avoir une légitimité
00:47:00 à protester auprès de vous peut-être
00:47:02 parce qu'une partie de ceux-là, d'ailleurs,
00:47:04 défendait une retraite même à 60 ans.
00:47:05 D'ailleurs, c'était même tout à fait extravagant.
00:47:07 Et donc, est-ce que vous ne participez pas vous-même
00:47:09 dans le fond à la crise de la démocratie ?
00:47:12 -Alors, ça peut être peut-être un peu long d'expliquer
00:47:16 pourquoi on s'oppose au Rassemblement national,
00:47:19 mais parce qu'il y a des valeurs, on a des valeurs
00:47:22 qu'on ne partage absolument pas avec le Rassemblement national.
00:47:25 Il y a notamment des aspects...
00:47:29 Alors certes, le Rassemblement national a fait des évolutions
00:47:34 que moi, je qualifie de cosmétiques
00:47:36 pour se rendre plus présentable, etc., etc.
00:47:40 Mais dans le fond, un certain nombre de propositions
00:47:43 qu'il fait sont quand même à l'opposé de nos valeurs,
00:47:49 notamment sur la haine de l'autre, la haine de l'étranger, etc.,
00:47:53 qui sont, à mon avis, pas des sujets dans la société.
00:47:56 Et donc, oui, il y a un certain nombre de sujets
00:48:02 où le Rassemblement national, c'est pas compatible
00:48:06 avec les valeurs de la CPD.
00:48:09 - D'accord. Alors vous restez avec nous, Gilles Laurie.
00:48:10 Je voudrais qu'on retourne voir les manifestants,
00:48:13 parce que d'un côté, on voit qu'Emmanuel Macron
00:48:15 est toujours dans cette salle en train d'écouter, d'intervenir,
00:48:19 d'interroger le personnel de cette maison de santé pluridisciplinaire.
00:48:23 Et puis, il y a toujours ces manifestants qui sont sur les rails
00:48:26 et notre envoyé spécial sur place va vous décrire la situation.
00:48:30 - Et vous le voyez, Clély, alors que le président est arrivé
00:48:37 pendant un peu moins d'une heure, il y a toujours plusieurs centaines
00:48:39 de personnes qui se sont rassemblées pour protester
00:48:41 contre cette venue du chef de l'Etat.
00:48:43 Ils se sont rassemblés à midi et en ombre ici à Vendôme
00:48:46 et ont même investi les voies ferrées depuis maintenant une heure et demie.
00:48:50 Ils sont tenus à l'écart du lieu que visite le président,
00:48:53 à une centaine de mètres environ, par des forces de l'ordre,
00:48:56 un important dispositif des forces de l'ordre.
00:48:59 Et même si le préfet avait pris cette disposition
00:49:02 d'interdire les objets d'amplification sonore,
00:49:06 comme vous l'entendez autour de moi, c'est un véritable boucan
00:49:08 avec tout ce qui est présent pour faire du bruit,
00:49:10 des casseroles, des clairons, des poêles.
00:49:12 On l'a vu tout à l'heure avec Gilles qui avait une crépière.
00:49:14 Tout est fait pour faire du bruit, pour perturber
00:49:16 ce déplacement du chef de l'Etat ici dans le Loir-et-Cher.
00:49:19 - Est-ce que vous pensez qu'on les entend, les casseroles,
00:49:21 depuis la maison de santé ?
00:49:23 - Vous le suivez depuis le début avec nous sur le terrain.
00:49:28 On est une équipe qui est à proximité du président,
00:49:32 avec Florian Tardif, et apparemment, oui, on entend,
00:49:35 on peut entendre ces casseroles.
00:49:37 Je ne peux pas vous dire, en tout cas,
00:49:39 on est à une bonne 200-300 mètres du lieu qui est visité.
00:49:42 Mais les manifestants, eux, ils croient dur comme fer
00:49:45 que le président entend cette revendication
00:49:47 qui a pour but de perturber ce déplacement.
00:49:49 - En tout cas, c'est l'objectif. Merci beaucoup.
00:49:51 Et on vous retrouvera dans quelques instants.
00:49:53 Je crois que vous avez quelques secondes à peine, Jean-Michel,
00:49:56 pour poser une dernière question à Gilles Laurie.
00:49:58 - Oui, moi, je voudrais glisser
00:50:01 du champ politique au champ économique.
00:50:03 En partant en 64 ans et en continuant à en faire 35 heures par semaine,
00:50:09 on est un des pays qui, de ce point de vue-là,
00:50:11 se situe en queue de peloton.
00:50:13 Est-ce que vous croyez qu'on va évoluer là-dessus ?
00:50:18 Et en particulier, votre centrale syndicale va évoluer là-dessus
00:50:21 parce que ça semble être une évidence
00:50:23 qu'il va falloir à un certain moment
00:50:25 se plier peut-être à ces règles économiques ?
00:50:28 - Alors, je vous demanderai une réponse très courte, s'il vous plaît.
00:50:31 Alors, il faut faire attention aux comparaisons.
00:50:33 Comparaison, déparaison.
00:50:35 Alors, on a des études qui montrent que, par ailleurs,
00:50:40 la productivité en France est à un niveau relativement élevé en Europe.
00:50:45 Donc, il faut se méfier.
00:50:47 L'âge de départ et la durée du travail
00:50:52 n'est pas forcément le seul indicateur qu'il faut prendre en compte.
00:50:55 La productivité, il faut la prendre en compte aussi.
00:50:57 Et puis, d'un autre côté,
00:51:01 si on était dans un pays "normal"
00:51:05 avec un dialogue social qui se passe bien,
00:51:07 on peut discuter de tous les sujets,
00:51:12 sauf qu'il faut prendre en compte toutes les problématiques qu'il peut y avoir.
00:51:15 Et sur le problème de la retraite, notamment,
00:51:17 ce qu'on voulait qu'on fasse prendre en compte,
00:51:19 c'est les gens qui ont commencé à travailler très tôt,
00:51:22 qui ont des métiers très pénibles
00:51:24 et pour lesquels ce n'est pas possible pour eux de travailler jusqu'à 64 ans.
00:51:30 - Merci beaucoup.
00:51:31 - Excusez-moi, c'est le budget de la Sécurité sociale
00:51:35 qu'il doit finalement financer,
00:51:37 puisque les gens vont être en incapacité.
00:51:39 Donc, ça ne règle pas, là aussi, d'un point de vue économique,
00:51:42 on ne règle pas le problème.
00:51:43 On règle le problème du déficit des retraites,
00:51:45 mais on va aggraver le déficit de la Sécurité sociale.
00:51:48 Ce n'est pas un bon calcul.
00:51:50 - Un grand merci pour vos explications, Gilles, Laurie.
00:51:52 Merci d'avoir été en direct.
00:51:54 On se retrouve dans quelques instants
00:51:55 et on sera bien sûr sur place à Vendôme, dans le Loir-Ain-Cher.
00:51:58 Vous avez vu, d'un côté, il y a le président de la République
00:52:00 qui est dans cette maison de santé pluridisciplinaire
00:52:02 qui, pour l'instant, est au contact avec le personnel.
00:52:05 Et puis, à quelques centaines de mètres,
00:52:07 des manifestants avec des castrals.
00:52:10 A tout de suite sur CNews.
00:52:11 Il est 15h sur CNews.
00:52:16 Bonjour à tous et bienvenue si vous nous rejoignez.
00:52:18 C'est le Grand Journal de l'après-midi avec Mickaël Dorian.
00:52:20 À la une de l'actualité aujourd'hui.
00:52:22 - Les déplacements se suivent et se ressemblent
00:52:24 pour le chef de l'Etat dans le Loir-Ain-Cher.
00:52:26 Cet après-midi, Emmanuel Macron a été accueilli
00:52:28 par près de 200 manifestants.
00:52:30 Nous retrouverons sur place Florian Tardif
00:52:32 du service politique de CEDUX.
00:52:33 - L'évacuation d'un bidonville suspendue à Mayotte.
00:52:35 Le tribunal a jugé que la destruction des logements
00:52:38 mettait en péril la sécurité des habitants.
00:52:41 Une décision contestée par Gérald Darmanin,
00:52:44 le ministre de l'Intérieur, qui a réagi sur Twitter.
00:52:47 - Une nouvelle rixe au quartier des Moulins, à Nice.
00:52:49 Un contexte tendu qui amène les autorités
00:52:52 à ne faire intervenir les pompiers que sous escorte policière.
00:52:55 Les détails dans un instant.
00:52:57 - Une vente est organisée cet après-midi
00:52:59 au Palais de Justice de Paris.
00:53:00 Des voitures, des vêtements ou encore des montres de luxe
00:53:03 saisies dans des affaires de trafic de stupéfiants
00:53:05 sont proposées aux enchères.
00:53:07 - Emmanuel Macron poursuit donc sa tournée sur le terrain
00:53:11 cet après-midi.
00:53:12 Il est à Vendôme dans le Loir-Ain-Cher
00:53:14 accompagné du ministre de la Santé, François Braun.
00:53:16 Près de 200 manifestants étaient présents.
00:53:18 Casseroles à la main pour l'accueillir et écouter certains d'entre eux.
00:53:21 - Et pourquoi je suis venu ?
00:53:23 Parce que j'ai fait toutes les manifs, y a rien qui bouge.
00:53:26 Et on fait ça pour...
00:53:28 Je sais même pas si c'est par désespoir.
00:53:30 C'est parce qu'on y croit toujours.
00:53:32 Eux ils se sont pas découragés,
00:53:33 ben nous non plus on va pas se décourager quoi.
00:53:35 - Je ne me décourage pas
00:53:37 et je souhaite que nous continuions de telles manifestations
00:53:41 au mois de mai, au mois de juin, au mois de juillet,
00:53:45 lorsque Macron retire sa réforme scélérate.
00:53:48 - On est là pour lui dire que pour nous
00:53:50 le dossier de la réforme des retraites il n'est pas clos,
00:53:53 c'est pas terminé, ça continue.
00:53:55 Le Conseil constitutionnel a enterré la démocratie y a 10 jours.
00:53:58 Nous on est là pour continuer à la faire vivre
00:54:00 parce que cette réforme c'est un scandale,
00:54:03 elle est illégitime, elle est inutile, inefficace et dangereuse.
00:54:07 - Florian Tardif bonjour.
00:54:09 Vous suivez le déplacement du président de la République à Vendôme,
00:54:12 donc dans le Loir-Ain-Cher.
00:54:13 Un déplacement, on vient de le voir,
00:54:14 on l'a entendu, encore tendu.
00:54:16 Pourtant le président tente toujours d'apaiser cette colère sociale.
00:54:20 - Oui c'est l'objectif de ce Tour de France,
00:54:25 en quelque sorte engagé la semaine dernière par le président de la République.
00:54:27 Il s'est rendu dans un premier temps en Alsace,
00:54:30 puis dans les Roses et aujourd'hui dans le Loir-Ain-Cher,
00:54:32 à Vendôme plus précisément.
00:54:34 Il est toujours en train d'échanger avec les quelques professionnels
00:54:37 de santé ici présents au sein de cette maison
00:54:41 de santé pluridisciplinaire universitaire
00:54:44 notamment d'évoquer avec eux la problématique des déserts médicaux,
00:54:49 problématique à laquelle sont confrontés les habitants de ce secteur ici
00:54:55 puisque nous avons pu échanger avec l'un d'entre eux
00:54:57 qui nous expliquait que par exemple pour son fils
00:54:59 il était obligé de se rendre jusqu'à Paris
00:55:00 pour pouvoir lui soigner ses dents.
00:55:03 C'est une problématique à laquelle sont confrontés de nombreux Français.
00:55:07 C'est d'ailleurs pour cela que le président de la République
00:55:09 souhaitait aborder ce sujet aujourd'hui.
00:55:11 C'est une demande qu'il a réalisée il y a plusieurs jours
00:55:14 maintenant à ses ministres,
00:55:16 tenter de se rendre sur le terrain
00:55:18 afin de répondre aux difficultés rencontrées par les Français au quotidien.
00:55:23 La problématique des déserts médicaux en est une.
00:55:26 Le président de la République qui est dorénavant
00:55:28 et vous en avez fait état à l'instant
00:55:30 accueilli à chacun de ces déplacements
00:55:32 par un comité d'accueil.
00:55:34 Quelques manifestants qui sont venus ici tôt ce matin
00:55:38 afin de lui montrer leur désapprobation
00:55:43 à l'égard de cette réforme des retraites
00:55:45 qui a été votée au Parlement
00:55:47 et qui sont dorénavant munies à chacun de ces manifestations
00:55:52 par des casseroles pour pouvoir manifester leur désapprobation
00:55:57 à l'égard du président de la République.
00:55:59 On a pu en écouter certains d'entre eux.
00:56:01 Merci Florian Tardif.
00:56:03 En direct de Vendôme, les images sont de Laurent Sélarier.
00:56:06 Opération suspendue à Mayotte.
00:56:08 L'évacuation d'un bidonville a été interrompue par le tribunal
00:56:11 jusqu'à nouvel ordre.
00:56:13 Le juge des référés a expliqué que la destruction
00:56:16 des habitations était manifestement irrégulière
00:56:18 et mettait en péril la sécurité des habitants.
00:56:21 Corentin Brion.
00:56:23 C'est un nouveau coup d'arrêt pour l'opération Wamboucho.
00:56:27 Le bidonville Thalys II ne sera pas détruit aujourd'hui comme prévu.
00:56:31 Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a estimé
00:56:34 que sa destruction était trop dangereuse pour les habitants.
00:56:37 Les associations qui défendent les droits des étrangers
00:56:39 font abstraction de la revendication territoriale des comores.
00:56:42 Au début de cette décision qui a été annoncée hier soir,
00:56:45 les élus de Congo, la population de Congo a vécu un enfer
00:56:49 avec les bandes de jeunes qui sont sortis en chantant victoire
00:56:52 et en chantant Mayotte écomorienne.
00:56:54 Des affrontements entre les jeunes du quartier
00:56:56 et des forces de l'ordre déployées en nombre
00:56:58 qui ont donné une nuit sous tension
00:57:00 que regrettent les habitants du bidonville
00:57:02 qui auraient préféré une nuit plus festive.
00:57:04 Pourquoi quand ils entendent que nous avons obtenu
00:57:07 gain de cause, que nous avons obtenu cette tranquillité,
00:57:10 ils viennent détruire ?
00:57:12 Pour cela, on comprend qu'ils ne nous veulent pas du bien,
00:57:13 qu'ils veulent détruire.
00:57:15 Ils ne sont pas bons pour le quartier,
00:57:17 donc il ne faut pas plaisanter avec eux.
00:57:19 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:57:21 a annoncé que le préfet de Mayotte
00:57:23 avait fait appel de cette décision.
00:57:26 538 personnes évacuées du Soudan par la France,
00:57:29 dont 209 français.
00:57:31 Emmanuel Macron l'a annoncé ce matin
00:57:33 lors du conseil de défense qui s'est tenu à l'Elysée.
00:57:36 Depuis dimanche, des rotations aériennes
00:57:38 sont menées entre la capitale Khartoum et Djibouti.
00:57:41 Au Soudan, la situation reste critique,
00:57:43 précise ces personnes évacuées.
00:57:45 Il y a eu beaucoup de tirs et de bombardements
00:57:52 pendant près de 24 heures.
00:57:54 Et nous avons connu des coupures d'électricité et d'eau.
00:57:58 La situation là-bas est très chaotique
00:58:04 et nous remercions Dieu d'avoir pu en sortir en toute sécurité.
00:58:07 Aucun élève n'a été blessé
00:58:09 et nous sommes arrivés sains et saufs.
00:58:12 Dans le reste de l'actualité, François Léotard est mort.
00:58:15 Ancien patron de l'UDF de 1996 à 1998,
00:58:19 François Léotard avait été ministre sous François Mitterrand
00:58:22 d'abord de la culture puis de la défense.
00:58:24 Emmanuel Macron a salué un esprit libre,
00:58:26 un homme de livre et d'engagement
00:58:28 qui a servi l'État et porté une grande idée de la culture.
00:58:31 François Léotard avait 81 ans.
00:58:33 Allonger le congé pour deuil après le décès d'un parent proche,
00:58:36 c'est la proposition faite par Stéphane Lerue-Dulier
00:58:39 fixée actuellement à trois jours.
00:58:41 Le sénateur LR veut le porter à cinq
00:58:43 pour, selon lui, laisser le temps d'organiser de manière sereine
00:58:46 les obsèques et autres démarches administratives.
00:58:49 Moi je me suis penché un peu sur l'état du droit en la matière.
00:58:52 Je me suis dit mais notre société n'offre que trois jours
00:58:55 à une personne qui vient de perdre un proche, c'est très peu.
00:58:58 Et quand je vois que certaines personnes sont obligées,
00:59:01 dans l'obligation de poser des jours de congé supplémentaires
00:59:04 pour assister aux obsèques de leur père ou de leur mère,
00:59:08 je trouve ça, le message qui est envoyé par rapport à la mort
00:59:12 vis-à-vis de ces gens qui subissent de plein fouet
00:59:17 ce choc psychologique, est un mauvais message.
00:59:20 Une nouvelle rixe au quartier des Moulins à Nice.
00:59:23 Un contexte tendu amène désormais les autorités
00:59:26 à ne faire intervenir les pompiers que sous escorte policière.
00:59:29 Une mesure mise en place provisoirement
00:59:32 les explications de Sofia Dole.
00:59:34 Hier encore dans le quartier des Moulins de Nice,
00:59:37 les policiers sont intervenus suite à une rixe,
00:59:40 faisant un blessé léger.
00:59:42 Et l'individu soupçonné d'être à l'origine des coups
00:59:45 a été interpellé.
00:59:47 Bien connu des services de police, notamment pour trafic de drogue,
00:59:50 le quartier est sous étroite surveillance.
00:59:52 Ces dernières semaines, les forces de l'ordre ont multiplié
00:59:55 les opérations pour démanteler les réseaux.
00:59:57 Face à un contexte tendu et au risque d'agression,
01:00:00 les pompiers seront maintenant escortés.
01:00:02 Il faut quand même savoir que les pompiers ont été agressés.
01:00:06 Il y a encore quelques mois.
01:00:09 Donc c'est sûr qu'ils ne peuvent pas prendre le risque
01:00:12 d'intervenir sans la présence policière.
01:00:14 Une procédure d'accompagnement temporaire,
01:00:16 mais nécessaire selon ce syndicat.
01:00:18 Les policiers vont sécuriser leur intervention.
01:00:21 Il y aura une escorte, un périmètre de sécurité
01:00:24 autour de leur intervention, que ce soit pour des feux de poubelle,
01:00:27 que ce soit pour des situations également à l'endroit de victime.
01:00:32 Les pompiers vont être protégés.
01:00:35 Selon le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti,
01:00:38 des armes auraient été aperçues dans le quartier.
01:00:40 Il y a un mois déjà, des individus avaient été filmés.
01:00:43 Kalachnikov à la main.
01:00:45 C'est une vente pas tout à fait comme les autres
01:00:50 qui se tient actuellement au Palais de Justice de Paris.
01:00:53 277 lots saisis dans des affaires de trafic de stupéfiants.
01:00:56 Ils ont été mis aux enchères.
01:00:58 Noémie Schultz, bonjour. Vous êtes sur place avec Charles Baget.
01:01:01 Dites-nous, qu'est-ce qu'on peut trouver dans cette vente,
01:01:03 sachant que vous êtes dans la salle ?
01:01:06 Absolument. Dans cette salle qui accueille d'habitude les grands procès
01:01:10 comme les procès de terrorisme, et qui aujourd'hui accueille
01:01:13 cette vente aux enchères exceptionnelle.
01:01:15 On pouvait acheter, mais des voitures,
01:01:17 une Lamborghini est par exemple partie à 138 000 euros.
01:01:21 Il y avait une vingtaine de véhicules à vendre,
01:01:23 un semi-remorque, des vélos, des motos,
01:01:26 des Playstations aussi.
01:01:29 On a senti un emballement dans la salle d'audience
01:01:31 au moment de la vente de Playstations
01:01:33 d'autour de 600, 700 euros.
01:01:35 Tous ces articles qui ont été saisis par la police
01:01:39 dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue.
01:01:42 Il y a aussi des vêtements de marque,
01:01:44 des sacs à main, des chaussures.
01:01:46 Ce qui explique d'ailleurs l'affluence,
01:01:48 beaucoup de curieux, de personnes qui espèrent
01:01:51 faire une bonne affaire. Pourquoi pas acheter
01:01:53 un aspirateur ou un robot thermomix.
01:01:57 Ce matin, le ministre de la Justice
01:01:59 et le ministre du Budget sont venus voir
01:02:01 les objets qui allaient être mis en vente.
01:02:03 Ils ont encouragé ceux qui seraient tentés
01:02:06 à dépenser de l'argent à faire des achats.
01:02:08 Faites-vous plaisir, ce sera un acte citoyen
01:02:11 car on le rappelle, toutes les sommes récoltées
01:02:13 par cette vente seront attribuées
01:02:15 à la mission interministérielle de lutte
01:02:19 contre les drogues et les conduites addictives
01:02:21 et serviront ensuite soit à renforcer les moyens
01:02:23 des policiers, des gendarmes, des douaniers
01:02:25 dans la lutte contre le trafic de drogue
01:02:27 ou alors à financer un plan de lutte
01:02:29 contre la toxicomanie.
01:02:31 Merci Noemi, avec Charles Bajet, une réaction
01:02:33 à Jean-Michel Fauvergue, on trouve vraiment de tout.
01:02:36 Ce sont des saisies, ce qu'on appelle
01:02:38 les saisies des erreurs criminelles.
01:02:40 C'est aussi une solution que de taper
01:02:43 au portefeuille les criminels et de leur saisir
01:02:45 leurs avoirs, d'autant plus que ça finance
01:02:47 effectivement, ça a été dit dans le reportage,
01:02:49 services de police, de gendarmerie, de justice
01:02:51 et c'est du 100% gagnant pour l'État.
01:02:55 En espérant que Noemi pense à nous,
01:02:57 évidemment pour le petit cadeau construit
01:02:59 entre 1956 et 1973, le périphérique parisien
01:03:02 fête ses 50 ans aujourd'hui, souvent décrié,
01:03:05 embouteillé, il est très utilisé par les franciliens
01:03:08 mais à quoi sert-il vraiment et comment peut-il évoluer ?
01:03:11 Élément de réponse avec Adrien Spiteri.
01:03:14 Il enregistre chaque jour plus d'un million de trajets.
01:03:18 Bien connu des automobilistes franciliens,
01:03:21 le périphérique fête ses 50 ans aujourd'hui.
01:03:24 Cet anneau de 35 km permet de contourner Paris
01:03:28 pour circuler, 38 sorties qui sont autant
01:03:31 de voies d'accès à la capitale.
01:03:34 Un demi-siècle plus tard, la mairie de Paris
01:03:36 veut le faire évoluer. Depuis le 17 avril
01:03:39 et jusqu'au 28 mai, une consultation en ligne
01:03:41 est soumise aux usagers, le but,
01:03:44 se prononcer sur un projet prévoyant la création
01:03:47 d'une voie réservée au covoiturage,
01:03:49 au taxi, au transport en commun
01:03:51 et aux véhicules d'urgence.
01:03:53 La vitesse maximale autorisée pourrait
01:03:55 également passer de 70 à 50 km/h.
01:03:59 Un dispositif similaire sera testé
01:04:01 pendant les Jeux Olympiques 2024
01:04:04 pour permettre aux athlètes et organisateurs
01:04:06 de se rendre plus facilement sur site.
01:04:09 Le projet ne fait pas l'unanimité,
01:04:11 certains craignent un engorgement
01:04:13 encore plus important.
01:04:14 La maire de Paris, Anne Hidalgo,
01:04:16 tranchera cet été, une fois la consultation
01:04:18 publique terminée.
01:04:20 Aux Etats-Unis, c'est officiel,
01:04:22 Joe Biden est candidat à sa réélection
01:04:24 en 2024. L'actuel président des Etats-Unis,
01:04:27 âgé de 80 ans, l'a annoncé sur Twitter.
01:04:29 "Je suis candidat à ma réélection",
01:04:31 a-t-il dit dans un message vidéo
01:04:33 qui s'ouvre sur des images de l'assaut du Capitole.
01:04:35 Joe Biden, qui pourrait bien à nouveau
01:04:37 affronter Donald Trump, son rival républicain,
01:04:39 est également candidat à l'élection présidentielle de 2024.
01:04:43 Et c'est l'heure de la chronique éco de Lomique Guyon.
01:04:46 ...
01:04:50 -Votre programme avec IG.
01:04:52 IG, bien plus que du training.
01:04:54 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:04:56 ...
01:04:59 -Les établissements bancaires voudraient assouplir
01:05:01 les règles et conditions d'octroi
01:05:03 des crédits immobiliers.
01:05:05 Mais problème, la Banque de France est contre.
01:05:07 Alors pourquoi cette opposition ?
01:05:09 -Depuis plusieurs mois maintenant,
01:05:11 avec la remontée des taux d'intérêt,
01:05:14 le marché du crédit immobilier s'assèche.
01:05:15 Emprunter coûte de plus en plus cher,
01:05:17 ce qui fait que de nombreux dossiers d'emprunteurs
01:05:20 se voient rejetés.
01:05:22 C'est vrai pour les crédits à la consommation,
01:05:24 mais c'est encore plus vrai pour les crédits immobiliers
01:05:26 dont les règles d'octroi sont plus strictes.
01:05:28 En effet, le Haut Conseil de Stabilité Financière
01:05:31 a fixé deux règles que les établissements prêteurs
01:05:33 sont obligés de suivre.
01:05:35 La première, on ne peut pas emprunter
01:05:37 sur plus de 25 ans pour se loger,
01:05:39 ou 27 ans si on achète sur plan,
01:05:41 et on ne peut pas rembourser en cumulant tous les crédits
01:05:43 plus de 35 % de ses revenus.
01:05:45 C'est ce qu'on appelle le taux d'effort.
01:05:47 Ce sont ces deux points que Bercy voudrait assouplir
01:05:50 afin de redonner de l'air au marché
01:05:53 et de permettre à plus de Français de devenir propriétaires.
01:05:56 Bercy voudrait ainsi autoriser de nouveau
01:05:58 les emprunteurs à s'endetter sur 30 ans
01:06:00 et redonner de la souplesse aux banques
01:06:02 pour leur permettre de dépasser, pour certains dossiers,
01:06:04 le taux d'effort de 35 %
01:06:06 et faciliter ainsi les dérogations à cette règle.
01:06:09 Mais en face, la Banque de France
01:06:11 s'oppose totalement à cette demande d'assouplissement.
01:06:14 En effet, l'objectif de la Banque de France
01:06:16 c'est avant tout de lutter contre l'inflation
01:06:19 et donc de faire baisser les prix.
01:06:21 Elle a donc tout intérêt à maintenir la pression sur les crédits
01:06:24 tout en accompagnant la remontée des taux
01:06:26 afin que le marché immobilier continue sa baisse
01:06:30 comme c'est le cas actuellement,
01:06:32 compliquer provisoirement l'octroi de crédit
01:06:35 pour lutter contre l'inflation.
01:06:38 C'était votre programme avec IG.
01:06:40 IG, bien plus que du trading.
01:06:42 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:06:44 Voilà, c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi.
01:06:48 Merci, Mickaël.
01:06:50 Dans un instant, nous retournons sur place
01:06:53 avant dans le Loire-et-Cher où Emmanuel Macron
01:06:55 effectue une visite sur le thème de la santé
01:06:57 accompagnée par son ministre François Braun.
01:07:00 Et puis, vous le voyez actuellement en train d'écouter
01:07:03 et d'interagir avec des gens qui sont en train de se faire vacciner.
01:07:06 D'interagir avec le personnel de cette maison de santé
01:07:09 pluridisciplinaire de Vendôme.
01:07:11 Et puis, il y a eu ce comité d'accueil des manifestants
01:07:14 qui sont tenus à bonne distance, mais qui sont venus
01:07:16 avec des casseroles essayer de se faire entendre.
01:07:18 Vous les voyez ici.
01:07:20 On en parle en en débat sur CNews. Restez bien avec nous.
01:07:22 ...

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