Retour sur le baromètre politique d'Odoxa réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale sur le plateau de l'émission Sens Public.
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00:00 sur notre sujet, on disait "le président veut tourner la page",
00:02 c'est très clairement ce qu'il montre, ce qu'il veut.
00:05 Mais non, les Français, ça leur reste en travers de la gorge.
00:08 J'entendais qu'à l'Élysée, on disait "ok, de toute façon, on va arrêter les mesures salées,
00:13 on va passer au sucré", mais c'est un peu comme si les gens n'avaient pas supporté le plat de résistance
00:20 qui faisait une grosse indigestion et qu'on leur disait "et maintenant, le dessert".
00:23 Et non, en fait, on n'a plus faim, c'est trop tôt, on veut faire une pause.
00:27 Et donc le fait de voir le président comme ça tout le temps, tous les jours,
00:33 même s'il leur annonce qu'on est passé au dessert, eh bien ça ne passe pas.
00:38 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, la popularité du président, elle est faible.
00:43 Enfin, il y a 70% de mauvaises opinions, 30% de bonnes opinions.
00:48 Ça ne va pas encore baisser.
00:50 – C'est une évolution sur un mois, quand le baromètre, c'est mois par mois
00:53 sur ce niveau de popularité, ça ne bouge pas là.
00:56 – C'était pareil, ça avait beaucoup baissé le mois dernier, il a perdu 6 points,
01:00 il a perdu 11 points depuis l'annonce de la réforme des retraites.
01:05 Pour Elisabeth Borne, elle a perdu plus vite du terrain et là, elle stagne.
01:10 Ce sont des niveaux bas et derrière cela, on le retrouvera sans doute dans le détail de tout à l'heure,
01:17 mais on voit qu'il y a beaucoup de qualificatifs extrêmement sévères.
01:19 – Alors on peut en retenir un, le terme "brutal" quand même qui ressort
01:23 et ça, il faut que vous nous détaillez effectivement le résultat sur ce trait d'image spécifiquement.
01:27 – Voilà, c'est-à-dire qu'il est dynamique, ça les Français le disent, 55% disent qu'il est dynamique,
01:32 mais ils sont 65% à dire que c'est quelqu'un de brutal, c'est 16 points de plus depuis son élection.
01:40 – Parce que là, le comparatif est sur un an, on est bien d'accord.
01:43 – Pardon, excusez-moi, là c'est sur un an, ça veut dire que c'est déjà quelque chose
01:47 qui lui était quand même attribué, c'est-à-dire le fait que ce soit quelqu'un
01:52 qui passe en force, mais cette réforme des retraites, c'est vraiment le symbole
01:58 de la réforme que l'on passe au forceps, que l'on impose.
02:03 Il y a aussi un autre attribut qui est le fait que les Français considèrent
02:08 qu'il n'est pas ouvert au dialogue, 80% des Français le disent,
02:11 et c'est vrai qu'il a beau lui aller sur le terrain en disant "moi je parle"
02:16 et vous ne m'écoutez pas, vous vous bouchez les oreilles, mais en fait au départ,
02:20 c'est à lui qu'on reproche cela.
02:22 – Oui, c'est ça qui est intéressant, on y reviendra en détail
02:24 sur ces autres traits d'image.
02:27 Mathieu Souquier, si on prend un peu de recul, historiquement, de toute façon,
02:32 vous savez bien, les réformes des retraites rendent rarement l'exécutif populaire,
02:36 mais est-ce qu'il y a là une dimension supplémentaire, justement,
02:39 vous l'évoquiez, cet empilement d'outils d'efficacité constitutionnelle,
02:44 on pourrait appeler ça comme ça, qui sont tous légaux,
02:46 mais qui se sont succédés, est-ce qu'il y a ce cran supplémentaire dans…
02:53 j'allais dire la détestation, c'est peut-être un peu fort,
02:55 mais on n'en est pas loin pour ça.
02:56 – Non, je ne crois pas que ce soit fort, justement,
02:58 le pouvoir est une école d'impopularité,
03:00 donc de ce point de vue-là, il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de nouveauté.
03:03 Alors l'impopularité d'une Première Ministre ou d'un Président de la République,
03:06 ça ne vaut pas la même chose, parce qu'une Première Ministre,
03:08 on peut la remercier et la remplacer,
03:10 donc ce n'est pas un problème insoluble, l'impopularité à Matignon,
03:13 l'impopularité à l'Élysée, c'est plus compliqué,
03:15 et même si pour le coup, il y a des précédents
03:19 en matière d'impopularité et de défiance,
03:21 et même on a tous ressorti les codes concernant Nicolas Sarkozy,
03:24 François Hollande, etc., il y a eu parfois pire qu'Emmanuel Macron,
03:28 il y a effectivement une spécificité qui concerne Emmanuel Macron,
03:31 il y a la défiance, mais il y a la défiance avec la longévité,
03:34 c'est-à-dire que les niveaux de défiance atteints par ses prédécesseurs,
03:37 c'était en deuxième partie de quinquennat, en deuxième partie de mandat,
03:41 et à l'approche d'un rendez-vous démocratique
03:43 qui était la future élection présidentielle.
03:45 Là, le problème, c'est qu'on ne fête pas le premier anniversaire
03:47 de Macron à l'Élysée, mais le sixième anniversaire
03:49 d'Emmanuel Macron à l'Élysée, donc le niveau de défiance,
03:52 il intervient beaucoup plus tôt que d'habitude,
03:54 et par ailleurs, si on compare simplement avec son prédécesseur,
03:56 c'est une défiance qui ne génère pas, comme avec François Hollande,
03:59 dont la présidence était dite normale, ou en fait très horizontale
04:02 par rapport à celle d'Emmanuel Macron,
04:04 François Hollande, quand ça marchait, l'opinion le considérait
04:07 comme plutôt sympathique, alors je ne sais pas si c'est une qualité
04:09 qui est importante pour un chef d'État,
04:11 mais les gens le trouvaient plutôt sympa,
04:12 parce qu'il ressemblait à tout le monde, et puis quand ça s'est inversé,
04:15 les gens l'ont trouvé, à tort ou à raison, nul,
04:17 et du coup, le sentiment suscité, c'était du mépris.
04:20 - C'est ce que j'allais dire.
04:21 - Alors, je ne sais pas ce qu'il vaut mieux choisir
04:23 entre le mépris et la détestation, mais on voit bien que dans le contexte,
04:25 en tout cas, la détestation que la présidence ultra-verticale
04:29 d'Emmanuel Macron suscite a quelque chose d'inédit et de dangereux.
04:32 (Générique)