TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 dans votre livre, vous dites que tout le monde doit se sentir concerné par le sujet. Pourquoi ?
00:04 Parce que si vous voulez, ce n'est pas seulement le fait qu'il y a des gens qui décident eux-mêmes à un moment donné
00:09 d'acheter de la drogue et de la consommer pour eux-mêmes. Ça peut avoir un impact éventuellement sur leur santé.
00:18 Mais après, je pense que le marché de la drogue bouleverse, on va dire, le pacte social d'une certaine manière.
00:25 Ça fausse le rapport à l'argent, puisqu'on a d'un côté des gens qui s'en mettent plein les poches extrêmement rapidement,
00:31 s'en payent d'impôts, etc. Ça corrompt la drogue. Il y a énormément de...
00:40 - D'or ! - Comment ? - D'or ! - Non, mais... - Énormément de... - Ne regardez pas.
00:44 - Ça corrompt, c'est-à-dire qu'il y a énormément de... Voilà. Il y a tellement d'argent derrière que ça corrompt.
00:51 Là aussi, ça trouble le pacte social. - Et le petit gamin qui meurt pour produire tout ça. Voilà.
00:56 - Oui, non, c'est pas ça. - On dit des trucs intéressants. - Ça trouble, pardon ? - Non, excusez-moi.
01:00 Je lui dirais qu'on disait des trucs intéressants. Deux petites minutes. - Non, mais donc ça trouble effectivement l'ordre social
01:04 quand vous avez des gamins qui paradent au pied d'une tour dans un quartier sur de magnifiques motos, voitures, etc.
01:11 Vous savez très bien que les gens qui habitent le quartier sont à la fenêtre, détestent cela.
01:17 Et à un moment donné, on va dire que ça crée un véritable malaise. Parce que ça fausse la confiance sociale.
01:25 - Vous dites qu'on a tous été en contact au moins une fois avec un narcotrafiquant. - C'est vrai ? - Moi, surtout, parce qu'effectivement, je les cherche pas.
01:34 - Mais bon, mais... - Je les cherche... - Voilà. - Non, l'idée, c'est là aussi où je voudrais dire que ça nous concerne.
01:41 C'est que quelque part, tous ces trafiquants de drogue, ils ont un premier problème. C'est d'importer jusqu'aux narines des consommateurs leur produit qui est volumineux.
01:51 Donc là, il faut affrêter des avions, des bateaux, etc. C'est dans ce sens-là. Mais après, ils ont un autre problème qu'on n'imagine pas.
01:58 C'est qu'il faut traiter les montagnes de billets de banque que ça représente. Parce que ça représente des montagnes de billets de banque.
02:03 - C'est ça. - Des caves. - Je veux dire, en France, le marché de la drogue représente 4 milliards d'euros par an. 4 milliards.
02:09 - C'est le chiffre auquel je suis arrivé, a priori, aujourd'hui, au moment où on est là. - Et en Europe, 24 à 50 milliards. Dans le monde, 650 milliards de dollars.
02:17 - 4 milliards, ça fait 1%. - Je crois que la France est leader sur l'Europe, non ? - Pardon ? - La France est leader sur l'Europe. - Oui, la France...
02:22 - La France est leader en termes de consommation. Mais ça fait en gros 1% du PIB français. C'est le marché de la drogue.
02:27 Donc ces 4 milliards, il faut bien qu'ils aillent quelque part. Et là où ça trouble aussi, là où ça a aussi un impact sur la société, c'est que précisément,
02:34 il y a des gens qui arrivent et qui achètent des magasins, des pas de porte. Ça peut être petit. Ça peut être des ongleries.
02:39 Ça peut être des sandwicheries. Ça peut être des kebabs, des choses comme ça, avec de l'argent sale. Donc à partir de là, si vous êtes un commerçant normal, ordinaire,
02:46 vous êtes forcément défavorisé. Et ça déséquilibre les rapports sociaux pour cette raison-là. Parce que vous avez des gens qui...
02:52 - Parce que dans 4 milliards d'euros par an en petites coupures, c'est compliqué. - Ah oui. - J'ai calculé les Français. Rien que concernant...
03:00 Si on parle du cannabis, les Français roulent à peu près 1 tonne de cannabis en juin par jour. - Une tonne ? - C'est pas 1 tonne, 1 tonne et demie de cannabis
03:11 sont roulées chaque jour en France. Pardon ? - D'accord. - Ça fait 30... - C'est énorme. - Plus de 30 tonnes par mois de consommé.
03:18 Oui, c'est quand même énorme. - Et vous dites que ça génère des billets de banque, ça génère de l'argent. - Pardon ? - Vous dites que la drogue, c'est un des rares secteurs
03:24 qui connaît pas du tout la crise. Vous parlez de marge à 15 000 % pour certains narcotrafiquants. C'est du jamais vu.
03:29 - Alors effectivement, en termes de marge et de progression, les producteurs, par exemple, concernant la cocaïne, les producteurs qui sont en Colombie, en Équateur
03:36 ou en Bolivie, ont multiplié par 2 leur production en 10 ans. Donc il y a énormément de marchandises sur le marché. Donc du côté de l'offre, il n'y a aucun souci.
03:45 Après, du côté de la demande, ils ne cessent d'en créer davantage. Et moi, ce que j'observe sur les 5, 6 dernières années sur le marché de la drogue en France,
03:52 c'est qu'en gros, la drogue a quitté... Enfin, a quitté... s'est propagée à partir des grands centres urbains vers toutes les sous-préfectures et qu'on en trouve absolument partout.
04:02 Et la dernière chose concernant le prix et la crise, c'est qu'effectivement, il y a un indice fort. C'est que le prix du kilo de beurre, du kilo de farine, du kilo du pain augmente,
04:12 mais pas le prix des produits stupéfiants. Ça, c'est un signe important. Ça veut dire que la demande est là. Les prix sont à peu près stables depuis 10 ans.
04:19 Donc ça veut dire que même s'il y a des saisies, il y a des saisies qui induisent des pertes importantes pour les trafiquants. Enfin, des pertes...
04:25 C'est vrai que la perte d'une tonne, en réalité, à chaque fois, on dit « ça fait des millions ». Mais non, mais en réalité, le problème, c'est que le pied de cocaïne
04:35 qui pousse quand on le ramasse dans la montagne, il coûte 2 centimes, 20 centimes, pas plus que ça. En réalité, la valeur marchande, elle est à partir du moment
04:44 où ils ont franchi toutes les frontières. – J'entends, monsieur, mais une fois qu'ils sont en France, le drame est déjà fait et c'est le pays qui consomme le plus.
04:49 J'avais deux exemples. Et puis en Suisse, maintenant, il n'y a plus trop de casinos. Donc l'argent, il est levé par plein de choses.
04:53 Souvent, pour lever sa bagnole, tout ça, c'est souvent plein de choses comme ça. – Autrefois, c'était les casinos.
04:57 – Autrefois, les casinos. Mais ce qui m'a été important, quand je suis allé en Brésil, à Rio, à l'époque, ils avaient décidé que toutes les drogues étaient dans les favelas.
05:06 Ils ont envoyé l'armée, pas pour chasser les gens, chasser les dealers et tout ça, dans chacune des favelas, l'armée. Ça s'est battu et ils mettaient un commissariat
05:15 et c'était gagné. Pourquoi est-ce que dans toutes les banlieues extrêmement chaudes où on sait qu'il y a aujourd'hui les points les plus importants, on n'envoie pas,
05:22 puisqu'on ne peut pas envoyer la police, elle n'est pas faite pour, on n'envoie pas l'armée pour nettoyer véritablement le pays. Parce que Passepoix disait
05:29 "Pour tout arrêter, il faut que les gens aient peur". Ils n'ont pas peur. – Il y a une différence entre la France et le Brésil.
05:34 Moi, je suis allé enquêter notamment en Guyane, je suis allé en Brésil, je suis allé au Colombie. – C'est vrai ce que j'ai dit.
05:38 – Oui, mais il y a une différence, si vous voulez, c'est que par exemple, la Guyane, c'est un territoire français en Amérique du Sud.
05:42 Sur le traitement des trafiquants et des horpailleurs, il y a deux méthodes. Les Brésiliens, ils arrivent et ils tirent et ils tuent tout le monde.
05:51 – A priori. – Non, mais c'est la réalité, c'est ce que je vous raconte. Je l'ai vu. Mais les Français, ils ont des règles, des lois,
05:59 c'est beaucoup plus compliqué pour eux de fonctionner comme ça. Donc nous, en France, on a la justice, on doit faire des enquêtes, etc.
06:07 Après, si vous envoyez l'armée dans ces quartiers… – Oui, où les banlieusards seraient ravis.
06:12 – Qu'est-ce que vous feriez ? – Les gens seraient ravis.
06:14 – Non mais d'accord, mais une fois qu'on a mis… On envoie des CRS. Par exemple, là, le gouvernement vient de décider d'envoyer une compagnie de CRS en permanente.
06:19 – Des CRS d'élite. – Non, pas des CRS. Ils les ont envoyés sur Marseille. En réalité, ça rassure les gens, les bonnes gens qui sont là
06:27 et qui voient tout ça se dérouler en bas de chez eux, mais ça n'a pas de réel impact sur les trafiquants de stupéfiants, ce qui les fait tomber.
06:33 Malheureusement, ce sont les enquêtes au long cours de la police judiciaire. Donc ce que je suggère, moi, plutôt que d'envoyer l'armée,
06:41 c'est de renforcer cette police judiciaire qui, aujourd'hui, est un peu en état d'affaiblissement, de la renforcer, d'envoyer des gens
06:46 qui font réellement du renseignement criminel, qu'on sache un peu ce qui se passe.
06:51 – Il y a beaucoup de Français qui travaillent sur le marché de la drogue. Vous dites 240 000 personnes.
06:56 – Rien que sur la France, ça représente… Là où il y a 20 ans, il y avait 2 points de deal, il y en a 20 ou 50 aujourd'hui.
07:02 Et bien qu'ils s'entretuent en permanence pour contrôler ces terrains, il reste effectivement énormément de gens qui travaillent là-dessus.
07:11 – Ça paye bien ? – Ça paye bien.
07:14 – Comment gagne un mec qui fait le gai toute la journée ?
07:17 – Il y a tous les échelons. Vous avez les barons de la drogue qui sont à Dubaï ou au Maroc ou ailleurs et qui dirigent le business.
07:27 Ceux-là, ils ne sont pas en première ligne, ils ne prennent pas de balles, ils sont à distance.
07:31 Leur job, c'est de faire peur de manière à ce qu'on leur obéisse et à ce qu'on leur envoie les montagnes d'argent.
07:36 Donc ils entretiennent un climat de terreur. Ensuite, vous avez ceux qui sont sur place et qui sont les chefs de file, on va dire, sur les terrains.
07:44 Et eux, c'est pas "touche pas à mon poste", c'est "touche pas à mon terrain".
07:48 Comme autrefois, les vieux voyous, c'était "touche pas à ma discothèque" ou bien "touche pas à mon casino".
07:52 Aujourd'hui, c'est vraiment "touche pas à mon four, touche pas à mon terrain".
07:56 Et là, eux, ils sont prêts à tout, effectivement, pour maintenir.
08:02 Et puis, pas seulement pour maintenir leur terrain en état, mais pour conquérir en général celui du voisin.
08:07 Et c'est ce qui met un peu le bordel.
08:10 Mais pour finir sur l'argent, vous avez des gens qui, ceux qui sont en bas de l'échelle, ceux qui sont en première ligne, ceux qui prennent les balles,
08:18 eux, ils gagnent environ 3000 euros par mois sans payer d'impôts.
08:22 Donc c'est déjà pas mal.
08:25 Et en plus, on leur livre éventuellement à midi la canette et le kebab.
08:30 C'est gratuit, ça fait partie du deal.
08:33 Et c'est eux qui participent au petit blanchiment, qui est celui qu'on assiste dans toutes les banlieues du monde,
08:39 touchés par l'argent sale sous forme de réinjection dans l'économie propre, c'est-à-dire les fringues, les vêtements.
08:45 Là aussi, vous avez une économie mondialisée du crime qui brasse des milliards et qui intéresse les banques.
08:53 Je rappelle qu'en 2018, lors de la grande crise économique, les banques ont absorbé plus de 2000 milliards d'argent sale pour se rééquilibrer.
09:00 Il y a eu même des procès là-dessus aux États-Unis.
09:02 Donc vous avez ce niveau-là et vous avez tout en bas de l'échelle, effectivement.
09:06 Moi, j'ai rencontré un jeune un jour en Seine-Saint-Denis, dans un quartier.
09:10 Il avait 16-17 ans. Il avait commencé tout en bas.
09:14 Et son rêve, c'était de prendre la place du chef, évidemment, comme à chaque fois dans ces cas-là.
09:18 Et lui, il avait déjà à 16 ans investi dans son pays d'origine, qui était pour lui le Congo-Brasa-le-Ville, où il avait investi dans une crêperie.
09:27 Il avait créé une crêperie au pays.
09:29 Donc vous avez ce niveau-là et vous avez le blanchiment.
09:32 D'abord, il y a aussi le blanchiment quotidien.
09:35 C'est-à-dire que vous allez dans les magasins de luxe.
09:37 C'est pour ça qu'il répudie les 500 euros. C'est pour ça qu'on ne peut plus payer plus de 1000 euros.
09:40 C'est pour éviter les blanchiments.
09:42 Mais à quoi ça sert quand on a 25 ans et qu'on se crame la vie tous les jours et qu'on sait qu'on va mourir à 27 ?
09:46 À quoi ça sert d'avoir autant d'argent, en gros, si on ne peut pas se payer une Rolex ?
09:49 Je dirais que c'est ça.
09:51 En gros, la Rolex est obligatoire.
09:55 Le fait d'acheter une petite Austin aussi à sa maîtresse.
09:58 Puisqu'il y a plusieurs maîtresses, il faut acheter plusieurs Austin.
10:00 Le fait d'aller au free.
10:02 Il y a eu une vente aux enchères il y a quelques jours de bien saisir chez les criminels.
10:06 Et dedans, il y avait notamment un pyjama Dior.
10:08 Voilà. Si on ne peut pas se payer ça, si on a 25 ans, qu'on risque sa vie tous les jours et qu'on ne peut pas se payer le pyjama Dior et la Rolex, on a tout raté.
10:15 Donc, ce n'est pas 50 ans. C'est 25 ans, l'âge limite.
10:18 Donc, effectivement, ça, c'est du blanchiment.
10:20 C'est de la dépense quotidienne.
10:22 Et ensuite, vous avez le blanchiment d'ultra proximité.
10:25 Et dans les quartiers, si vous enquêtez un peu, vous vous rendez compte que souvent, la petite épicerie, le petit salon de coiffure, c'est vraiment du bas de gamme.
10:34 Mais ce n'est pas inutile parce qu'ils t'achètent ça.
10:37 Et après, ça sert de lessiveuse.
10:39 C'est-à-dire que si vous avez un kebab, mais que vous avez trois clients par jour.
10:44 Vous en avez plus. Vous avez trois clients par jour.
10:47 Vous allez en déclarer 100.
10:51 Donc, évidemment, le kebab, vu le prix que ça coûte, c'est des espèces.
10:54 Ça fait rentrer de l'espèce.
10:56 À la fin, vous allez éventuellement payer des impôts sur les 100 que vous n'avez pas vendus.
11:00 Donc, vous blanchissez.
11:01 C'est une manière très simple.
11:03 En fait, c'est une technique assez simple pour blanchir localement l'argent.
11:07 Il est dit que le trafic de drogue, si on l'arrêtait complètement, les pays auraient des problèmes économiques réels.
11:17 En Amérique, par exemple, Miami s'est construit uniquement sur la drogue.
11:20 Et s'ils coupaient le flot de pognon, il y avait un risque de crise économique.
11:25 Donc, ça arrange tout le monde de laisser faire.
11:27 D'une certaine façon, si on regarde l'histoire, moi je fais beaucoup d'histoire du gormanditisme.
11:31 J'ai travaillé sur Jackie LeMath.
11:33 Je vous en parlais il n'y a pas très longtemps.
11:35 Et si vous regardez sur le long terme, effectivement, on peut se poser la question.
11:43 Il y a des points de vue où vous allez, où je vais, où je regarde.
11:46 Et vous me dites "mon grand frère faisait ça, mon père faisait ça".
11:50 Et vous vous rendez compte que depuis 20 ou 30 ans, il y a des endroits où on a laissé s'enquister véritablement
11:55 comme un cancer qu'on ne voudrait pas soigner, cette drogue.
11:59 Probablement parce que ça participait d'une certaine forme d'équilibre social.
12:03 Et qu'un certain nombre, notamment des lieux locaux, se sont dit, ont constaté qu'il valait mieux peut-être un peu laisser faire,
12:10 pourquoi pas retenir un peu la police, parce que du coup on allait dire du bien de leur ville,
12:15 que c'était une ville jolie, fleurie, mignonne, etc.
12:17 Et c'est sûr qu'on a pris énormément de retard sur ces années où on a laissé s'enquister et s'installer et tout cela.
12:24 Alors aujourd'hui, là je vous parle des petits quartiers, mais effectivement au-dessus de ça, vous avez des pays,
12:29 des pays états, des narco-états dans le monde, qui eux aussi ne vivent que grâce à cette maladie.
12:36 - Frédéric, vous parlez de retard qu'on a pris, mais c'est pire que ça quand on lit le livre.
12:41 On a l'impression que nos frontières sont des passoires, que la drogue circule,
12:44 que l'argent est immensément réinvesti dans le petit commerce.
12:48 Honnêtement, on est foutu. On a l'impression que l'argent de la drogue, il est là et c'est fini.
12:52 - Alors lui, ce n'est pas le plus optimiste de France.
12:54 - Pardon, mais il regarde Marseille en ce moment.
12:56 - On en trouve sur les plages, on trouve des balles de 2 kilos dans le Pays Basque,
13:00 c'est maintenant tous les 2 ou 3 mois quand les trafiquants, ça ne coûte tellement rien la drogue,
13:03 ça ne coûte que parce que ça rapporte, mais ça ne coûte rien à produire.
13:07 Donc du coup, dès qu'ils ont les flics au cul, ils balancent tout la flotte.
13:10 Et avec les marais à Biarritz, tous les mois, pratiquement, il y a des opérations,
13:14 les plages sont interdites parce qu'on trouve des balles de drogue.
13:16 - En fait, c'est pour déjouer les contrôles qui sont mis en place dans les ports.
13:19 - J'ai un vaut à moi qui a trouvé 2 kilos de cocaïne en tant que commissariat.
13:23 - Les plages sont interdites à cause de ce qu'on a fait.
13:26 - Ils ont toujours un temps d'avance sur ceux qui leur courent après.
13:29 - Bien sûr, toujours.
13:30 - Et donc là, on est en train de renforcer les contrôles dans les ports,
13:33 notamment au Havre, les ports français ou à Marseille,
13:36 comme ça se fait à Rotterdam et à Anvers.
13:38 Alors qu'est-ce qu'ils ont décidé de faire ?
13:40 C'est en gros de faire des baleaux avec des balises et des bouées
13:44 qu'ils balancent en mer, qu'ils ancrent en mer.
13:46 Ils posent ça.
13:48 Donc le bateau qui arrive et qui nous livre ça depuis le Brésil,
13:51 depuis la République dominicaine, je ne sais où, s'il est suivi,
13:54 il pose ça, il disparaît, on attend 2-3 jours.
13:57 Éventuellement, on surveille avec des drones, on regarde ce qui se passe,
14:00 si l'armée, si la marine a repéré, si la police est sur le coup.
14:04 Et si elle ne l'est pas, on va récupérer les baleaux.
14:06 - Avoir récupéré des homards, maintenant on récupère des cocaïnes.
14:09 - Absolument.
14:10 Mais la cocaïne, le gramme, vaut plus cher que l'or.
14:13 - Ils ont toujours un coup d'avance et ils sont sur-armés, donc sur-dangereux.
14:17 Il y a les go-fast, les boat-fast, les flight-fast.
14:19 Et on ne les suit pas tellement ça peut être dangereux sur l'autoroute et tout ça.
14:22 Mais ce qui est important aussi, je vais faire un petit peu de social,
14:25 c'est qu'en France, on s'intéresse toujours aux conséquences et jamais aux causes.
14:28 Un môme qui a 14 ans, qui est dans une cité, qui a été déscolarisé,
14:31 qui a que dalle, ses parents ne peuvent pas l'entretenir et tout ça.
14:35 - Il en parle, là, regarde. Chris.
14:37 Chris, entre 11 et 12 ans, c'est là qu'on s'intéresse au business,
14:40 à l'argent, aux bénéfices.
14:41 J'ai grandi dans une famille où on était 9 garçons et 1 fille.
14:43 Comme argent, j'avais zéro.
14:45 Tout le monde doit se démerder, chacun pour soi et Dieu pour tous.
14:47 À un moment, les grands du quartier viennent te voir et te demandent,
14:49 tu veux faire beaucoup d'argent ? J'ai dit oui.
14:51 - Très honnêtement, est-ce qu'on n'aurait pas dit oui ?
14:54 Tu vois ce que je veux dire, on a 13 ans, on n'a rien.
14:56 Est-ce que ces mômes-là, on peut comprendre ?
14:59 - Disons que c'est effectivement, ils ont grandi sur ces territoires.
15:02 Ils en sortent très peu.
15:04 Ils ne connaissent pas tellement le monde extérieur.
15:06 Ce que je rencontre, je suis assez surpris quelquefois.
15:07 Je veux dire, ils habitent à 5, 6, 7 kilomètres de Paris.
15:10 - Oui, enfin, il y a un diamètre qui sort sur le terrain.
15:12 - Je ne m'imagine pas d'être dans les grands.
15:13 - Ils ont les pieds à Paris.
15:14 Donc, ils grandissent là-dedans.
15:16 Et effectivement, soit ils sont footballeurs, c'est un peu les deux modèles,
15:22 soit ils rentrent dans cette économie de la drogue
15:24 dans laquelle ils sont un peu souvent forcés et entraînés par les grands frères.
15:28 Et Chris, il avait beau avoir 14, 15 ans,
15:30 il m'a sorti une phrase absolument extraordinaire pour son âge.
15:33 Il m'a dit, la drogue, c'est comme l'électricité.
15:36 Ça tourne, ça tourne, ça tourne.
15:38 Et d'une certaine manière, je trouve l'image magnifique.
15:40 C'est-à-dire, elle est très juste.
15:41 - À bientôt, l'électricité, elle va être beaucoup plus chère que la drogue.
15:43 - Non, mais il vaut mieux pas la stocker.
15:45 Il vaut mieux pas la stocker.
15:46 L'électricité, c'est compliqué à stocker.
15:47 La drogue, c'est pareil, parce que si vous la stockez, vous risquez de vous faire démasquer.
15:51 Donc, on ne la stocke pas.
15:52 Et ça circule en permanence.
15:53 Il y a des consommateurs tout le temps qui viennent.
15:55 - Mais les mots, ils m'ont adressé.
15:56 - Parce qu'ils n'ont rien à perdre, monsieur.
15:57 C'est ça ce que j'ai dit.
15:58 - Non, non.
15:59 - Ils n'ont rien à perdre.
16:00 - Est-ce que les trafiquants ont peur de la police ?
16:01 - Alors, je pense que...
16:02 Là, quand on regarde ce qui se passe à Marseille, on sait que d'un côté, l'État mène réellement
16:10 une guerre contre la drogue.
16:11 L'État est en guerre contre la drogue.
16:12 C'est officiel.
16:13 Tout le monde le sait.
16:14 Tout le monde met les moyens.
16:15 Tous les ministres le disent à tour de rôle.
16:18 Mais la guerre la plus importante, à leurs yeux, finalement, cette guerre n'importe peu...
16:23 Et je dirais qu'ils n'ont pas tellement peur de cette guerre-là.
16:25 Ce dont ils ont peur, ce sont des guerres qui se livrent entre eux.
16:28 - Oui.
16:29 - Et des ventes d'État.
16:30 - Des ventes d'État.
16:31 - Des ventes d'État qui se livrent entre eux.
16:32 - Des ventes rivales.
16:33 - Là, quand vous regardez sur une semaine environ 7 règlements de comptes à Marseille,
16:37 vous vous dites...
16:38 Et puis avec des réactions immédiates, c'est-à-dire un règlement de compte à lieu, vous allez
16:41 chercher éventuellement un tueur à gage, ce qui ne se faisait pas avant.
16:44 Maintenant, ça se fait aussi en France.
16:45 Ça ne se faisait qu'en Amérique du Sud.
16:47 Donc vous allez chercher un tueur à gage.
16:48 Vous lui donnez...
16:49 Moi, le prix qu'on m'a donné, c'est 10 000 euros.
16:51 - 10 000, oui.
16:52 - 10 000 euros.
16:53 Et il va immédiatement.
16:54 Il poste immédiatement, sans réfléchir.
16:56 Ce sont des garçons qui crament.
16:58 - C'est même moins de 10 000 euros.
16:59 - Ça peut être avancé.
17:00 - Si tu gagnes entre 5 et 10 000.
17:01 - Oui, maintenant, oui.
17:02 - Mais ce sont des gens qui se brûlent eux-mêmes et qui savent qu'ils ne vont pas aller très
17:06 loin parce qu'une certaine manière, c'est assez contre-productif quand on regarde bien.
17:10 Quel est l'intérêt ?
17:11 - Aux Etats-Unis, c'est comme ça aussi.
17:12 Aux Etats-Unis, tu as des mecs pour 8 000 dollars.
17:15 - Oui.
17:16 - Voilà, tu vas voir.
17:17 - Beaucoup moins.
17:18 - Non, mais quel est leur niveau de...
17:19 - Aux Etats-Unis, c'est avec les...
17:20 - Oui, ça peut être comme ça.
17:21 - Tu as un ragage, t'es 8 000 euros, 8 000 dollars, tu te donnes un...
17:24 - Franchement, les pattes de ragage, je m'en...
17:25 Est-ce que, aux Etats-Unis, ils ont ce même problème ou c'est nous, à la France, qui avons
17:28 une police faible et une armée faible ?
17:29 - Non, mais...
17:30 - Non, non, le problème est le même.
17:31 Le problème est le même, je te jure.
17:32 - Le problème, exactement.
17:33 - Vraiment, vraiment le même partout dans le monde.
17:34 - Autant ce que tu dis, Frédéric, c'est passionnant, autant ce que tu dis, Mathieu, par exemple...
17:37 - Oui, mais on n'est pas là dans un débat, ma chérie.
17:38 On est en train vraiment de...
17:39 Le lycée, c'est pour revenir sur ce qu'il a dit.
17:40 - Non, mais si je dis que les bons lieux, pardonnez-moi, on est complices et responsables.
17:43 - Bien sûr.
17:44 - Non, mais...
17:45 - Il y a le petit bonpois qui va s'acheter.
17:46 - La drogue est partout, exactement.
17:47 - Il y a le petit bonpois qui va s'acheter son truc, pardonnez-moi, mais il profite du système.
17:50 - Je te dis...
17:51 - Et dans les campagnes noires, il y a le problème.
17:52 - Avec votre...
17:53 - Il se défonce à la coke.
17:54 - Non, bien sûr.
17:55 - Il y a un sergent qui n'a plus rien à perdre.
18:19 - Il n'a plus rien à perdre.
18:26 - Il n'a plus rien à perdre.
18:37 - Il n'a plus rien à perdre.
18:38 - Il n'a plus rien à perdre.
18:39 - Il n'a plus rien à perdre.
18:40 - Il n'a plus rien à perdre.
18:41 - Il n'a plus rien à perdre.
18:42 - Il n'a plus rien à perdre.
18:43 - Il n'a plus rien à perdre.
18:44 - Il n'a plus rien à perdre.
18:45 - Il n'a plus rien à perdre.
18:46 - Il n'a plus rien à perdre.
18:47 - Il n'a plus rien à perdre.
18:48 - Il n'a plus rien à perdre.
18:49 - Il n'a plus rien à perdre.
18:50 - Il n'a plus rien à perdre.
18:51 - Il n'a plus rien à perdre.
18:52 - Il n'a plus rien à perdre.
18:53 - Il n'a plus rien à perdre.
18:54 - Il n'a plus rien à perdre.
18:55 - Il n'a plus rien à perdre.
18:56 - Il n'a plus rien à perdre.
18:57 - Il n'a plus rien à perdre.
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18:59 - Il n'a plus rien à perdre.
19:00 - Il n'a plus rien à perdre.
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19:10 - Il n'a plus rien à perdre.
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19:12 - Il n'a plus rien à perdre.
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23:03 - Il n'a plus rien à perdre.
23:04 - Il n'a plus rien à perdre.
23:05 - Il n'a plus rien à perdre.
23:06 - Il n'a plus rien à perdre.
23:07 - Il n'a plus rien à perdre.
23:08 - Il n'a plus rien à perdre.
23:09 - Il n'a plus rien à perdre.
23:35 Il est mort, il est diamant.
23:35 [Musique]