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Chroniqueur : Guillaume Daret




Ce matin, Guillaume Daret reçoit David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'association des maires de France, dans les 4 vérités. 

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Transcription
00:00 - Bonjour, David Lyssenart. - Bonjour.
00:02 - Le président de la République continue sa tournée.
00:05 Il était hier en déplacement dans le Jura et dans le Doubs.
00:08 Il dit vouloir l'apaisement et tend la main aux élus locaux.
00:11 Les maires seront-ils au rendez-vous ?
00:13 - Les maires sont toujours au rendez-vous du travail et de la République.
00:16 Les maires de France, par vocation, sont des habitants,
00:19 parmi les habitants, dévoués au service local.
00:22 Une fois qu'on a dit ça, on ne peut pas passer notre vie
00:25 à commenter une succession de séquences,
00:28 de séquences présidentielles.
00:31 Ce dont on a besoin aujourd'hui, c'est d'une politique publique claire,
00:34 c'est de retrouver la performance de l'Etat,
00:37 c'est de retrouver un sens à la société,
00:40 et c'est de retrouver pour la France une espérance.
00:43 Aujourd'hui, l'enjeu est là.
00:46 - Est-ce que c'est un président qui est proche de vos préoccupations
00:49 d'élus locaux ?
00:52 - Emmanuel Macron, il y a des choses bien, des choses moins bien.
00:55 Il a sa période François Hollande et son quinquennat,
00:58 et on en arrive toujours à avoir l'impression d'être en début de quinquennat
01:01 avec des grandes annonces, et selon les circonstances,
01:04 on nous annonce de la décentralisation, qu'on va travailler avec les élus locaux,
01:07 mais tout ça est un peu démonétisé pour une raison très simple,
01:10 c'est que la réalité, qui n'est pas propre d'ailleurs à cette présidence,
01:13 qui est une réalité depuis une vingtaine d'années, c'est qu'il y a une recentralisation
01:16 du pouvoir, il y a une bureaucratie croissante,
01:19 nous sommes face à des injonctions contradictoires.
01:22 On vous dira qu'il faut réaliser 300 logements sociaux,
01:25 et puis le même jour, on vous dira que vous n'avez plus le droit d'utiliser le foncier des terrains.
01:28 On nous annonce, le président, un grand plan,
01:31 il y a toujours des grands plans, des grands plans que l'argent des autres,
01:34 en principe, mais un grand plan pour la rénovation énergétique des écoles.
01:37 - C'est ce qu'il a annoncé effectivement au début de cette année.
01:40 - Oui, mais parallèlement, on vous dit qu'il faut que les mairies réduisent leurs dépenses,
01:43 alors que les mairies ont toujours des budgets à l'équilibre, même les plus mal gérés,
01:46 c'est une obligation légale, contrairement à l'État qui est surendetté,
01:49 et c'est une compétence des mairies. - Mais par exemple, ce plan de rénovation,
01:52 vous dites "Ok, on va travailler ensemble, on va rénover toutes les écoles de France sur le plan thermique".
01:55 - Si je puis me permettre, je pense que les écoles de France,
01:58 certaines sont en mauvais état, d'autres sont en très bon état, elles sont plutôt en bon état,
02:01 sauf exception, elles sont en meilleur état que les ministères d'ailleurs,
02:04 sur le plan thermique ou énergétique, mais on ne peut pas d'un côté dire,
02:07 puisque c'est une dépense exclusive des mairies, c'est une compétence des mairies,
02:10 vous devez dépenser là, c'est-à-dire qu'on annonce au plan national un plan
02:13 qui engage la dépense des autres, tout en privant de recettes,
02:16 puisque les communes ont été privées de recettes, notamment fiscales,
02:19 et avec un pays qui augmente ses prélèvements.
02:22 Vous comprenez l'équation. Est-ce que vous connaissez le nombre de pages
02:25 de la nouvelle notice technique thermique des écoles ?
02:30 - Combien de pages ? - 1800 pages.
02:32 Donc on est gangréné par la bureaucratie, comme en entreprise,
02:35 moi j'ai vécu sans entreprise, comme dans nos vies quotidiennes,
02:37 de plus en plus de bureaucratie, de plus en plus de schémas directeurs.
02:40 - Et alors dans les 100 jours à venir qui sont annoncés par le président de la République
02:43 Elisabeth Borne, vous qu'est-ce que vous en attendez ? Cette feuille de route,
02:46 elle vous convient ? Ou en tant qu'élu local, vous attendez quelque chose
02:49 de particulier ou pas du tout ? - Comment vous dire ? Je ne veux pas apparaître
02:52 toujours dans la critique, etc. Nous ce que l'on souhaite en tant qu'élu local,
02:55 c'est qu'on sorte de l'infantilisation et de la tutélisation.
02:58 On est des adultes, comme tous les Français, on veut rendre des comptes
03:01 aux habitants, et donc on veut en finir avec ces postures qui consistent
03:06 de temps en temps à nous flatter, de temps en temps à annoncer des objectifs
03:10 nationaux qui sont en fait du seul ressort des élus locaux. Nous voulons pouvoir
03:13 travailler. Alors il y a des concepts qui sont évoqués en ce moment,
03:16 qui sont assez technos d'ailleurs, comme la différenciation, la dérogation.
03:19 Ça paraît intéressant, ça part d'une bonne intention. - Elisabeth Borne l'a redit d'ailleurs
03:23 ici hier matin, il faut adapter aux réalités qu'elle... - Et objectivement, je ne fais aucun
03:26 procès d'intention à la Première Ministre, qui est une personne respectable
03:29 et qui manifestement est loyale à son président et veut servir le pays.
03:32 Mais je pense que la matrice, le conformisme intellectuel est technocratique
03:36 et cette différenciation, c'est ce qu'on vous propose quand vous n'avez plus
03:40 le pouvoir de décision. Nous ce que l'on souhaite, c'est être responsable,
03:43 rendre des comptes, on est mandaté par des habitants. Et vous savez, c'est très
03:46 important parce que la différence entre la grande éloquence des mots
03:50 et l'impuissance des actes, cette succession de séquences théâtrales
03:55 qui fait de la politique nationale une sorte de théâtre d'ombre,
03:58 l'impuissance publique... - Pour vous, il y a une crise démocratique, comme le dit
04:02 Laurent Berger ? - Oui, je crois qu'il y a... Parce que démocratique, c'est le pouvoir
04:06 au peuple, le peuple se sent de moins en moins impliqué dans la vie politique.
04:10 Les politiques eux-mêmes dénigrent le système en permanence, en créant du doute,
04:14 on ajoute les procédures au nom de la transparence, qui est nécessaire
04:18 parce qu'il faut sanctionner les gens qui trichent, mais on ajoute les entraves,
04:21 comme on s'est en douté de nous-mêmes... - Le président de la République dit
04:24 "il n'y a pas de crise démocratique". - Et surtout, il y a une crise de l'exercice
04:27 du pouvoir, on le voit à Mayotte, où on nous annonce "il y a une opération
04:30 qu'il faut soutenir", mais qui n'était pas préparée. On le voit face à la délinquance,
04:34 on voit que les comptes publics se dégradent de façon inexorable.
04:38 - Alors vous parlez justement de Mayotte, et c'est la question de l'immigration
04:42 qui est importante, justement, sur ce plateau hier matin avec Thomas Soto,
04:46 la Première Ministre, qui a reporté le projet de loi immigration pour l'instant à l'automne,
04:50 "faute de majorité", dit-elle, appelle les Républicains à construire un consensus.
04:54 Est-ce que vous dites "ok, les Républicains, nous devons construire un consensus
04:57 avec le gouvernement sur l'immigration"? - Moi, je ne suis pas en position de parler
05:01 au nom des Républicains, mais tout à fait, et puis je fais partie de...
05:05 - De cette famille politique. - Mais il y a un peu de posture politique.
05:08 Je voulais dire tout à l'heure que l'impuissance publique, c'est ce qui alimente la crise civique,
05:13 qui se traduit par les violences sur les élus, par le dénigrement sur les réseaux sociaux,
05:17 par l'abstention record, par la désespérance des jeunes, par le sentiment de déclassement
05:21 qui est une réalité. - Mais sur l'immigration, les Républicains
05:24 doivent travailler avec le gouvernement? - Tout ça est une posture. On est passés
05:27 en quelques semaines d'annonces martiales sur une grande loi sur l'immigration,
05:30 la 23e en 40 ans, qui ont été inutiles, qui en fait étaient une forme de régularisation
05:35 des clandestins qui travaillent. Et puis ensuite, on nous a dit qu'il y aurait
05:38 des petites lois. Et puis ensuite, on nous a dit qu'il n'y aurait plus de lois.
05:40 Et puis, on nous a annoncé encore il y a trois jours qu'il y aurait une grande loi
05:42 sur l'immigration. Et puis, hier ou avant-hier, qu'il n'y aurait plus de loi
05:45 sur l'immigration, en disant que c'est les Républicains qui ne pourraient pas
05:49 assumer leur rôle. La réponse a été très claire, d'ailleurs, d'Éric Ciotti,
05:53 d'Olivier Marlex et de Bruno Rotailleau. C'est-à-dire que nous avons un projet
05:57 qui concerne ce que l'on peut encore proposer, c'est-à-dire du législatif radical
06:02 pour en finir, pour couper le robinet de l'immigration, qui est une exigence
06:05 aujourd'hui pour assurer la cohésion de la société française et sa prospérité.
06:10 Et chiche, quoi. Voilà, c'est dans ce sens-là que...
06:12 - Alors, Damien Lysnard, on parle justement des Républicains. Ça me donne l'occasion
06:15 de vous poser trois questions courtes, trois réponses courtes. Concrètement,
06:20 ce que vous me dites sur l'immigration, ça veut dire que les Républicains,
06:22 pour vous, ne doivent pas passer d'accord de gouvernement avec Emmanuel Macron
06:25 et Elisabeth Borne ? - Moi, je pense que face à la crise démocratique et civique
06:29 grave, nous devons proposer une alternative puissante, crédible et raisonnable.
06:34 Et pour cela, il ne faut pas se fourvoyer avec un pouvoir dont la façon de gouverner
06:40 conduit à l'échec. - Et un Premier ministre qui viendrait des Républicains,
06:43 Gérard Larcher, pour ne pas le citer, ça ne changerait rien pour vous ?
06:46 - Ça ne changerait rien pour une raison toute simple, c'est qu'il n'y a pas
06:49 de majorité absolue à l'Assemblée nationale et je ne suis pas sûr qu'elle fonctionnerait.
06:54 Parce que la réalité, c'est que la Macronie est un archipel aujourd'hui,
06:58 très divisé d'une part. Et d'autre part, parce que le président de la République
07:02 est habitué à tout centrer sur lui et que le problème, plus que son manque
07:06 de majorité, c'est son manque de projet, c'est son manque de souffle,
07:09 de vision pour le pays. Notre pays a tout pour rebondir, mais aujourd'hui,
07:12 notre pays est en effondrement sur ses comptes publics, des bombes à retardement,
07:16 à fragmentation, que quoi qu'il en coûte, qui vont nous pénaliser.
07:19 Nous dépensons plus que ce que nous produisons, qui est la base de tout le problème
07:23 de la prospérité du pays. Et il faudra donc un vrai plan de redressement de la France.
07:26 - Dernière question sur les Républicains. Est-ce que vous êtes favorable au maintien
07:29 d'une primaire pour choisir le candidat en 2027 ? Eric Ciotti veut supprimer la primaire.
07:33 - Ce qui est certain, c'est qu'on doit avoir un mode de sélection qui soit suffisamment tôt,
07:39 la dernière fois c'était trop tard, pour préparer la candidate ou le candidat
07:43 qui sera retenu. - Donc avec un choix des militants ou des sympathisants ?
07:45 - Le plus large possible. Parce que là aussi, attention aux erreurs de jugement,
07:50 ce qui avait flingué, pardonnez-moi l'expression un peu triviale, la démarche de François Fillon,
07:56 ce n'était pas la primaire, c'est ensuite toute la violence médiatique et les affaires qu'il a eues sur lui.
08:01 - Vous seriez candidat à une primaire à l'élection présidentielle ?
08:03 - Enfin, à 4 ans d'une présidence, ce n'est pas la langue de bois, ce serait à la fois
08:07 d'une prétention et d'une inconsistance, et d'une inconséquence que de répondre à cela.
08:11 - Mais vous vous préparez à cela ?
08:12 - Je me prépare à ce que je vais être candidat à la présidentielle,
08:15 et je vais être candidat à la présidentielle, et je vais être candidat à la présidentielle.
08:18 - Vous avez dit que vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
08:20 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
08:22 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
08:23 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
08:24 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
08:25 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
08:26 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
08:27 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
08:28 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
08:29 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
08:30 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
08:54 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:00 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:01 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:02 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:03 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:04 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:05 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:06 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:07 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:08 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:09 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:10 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:11 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:35 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:41 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:42 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:43 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:44 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:45 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:46 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:47 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:48 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:49 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:50 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
09:51 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.
09:52 - Vous n'allez pas être candidat à la présidentielle ?
10:16 - Non, je ne vais pas être candidat à la présidentielle.

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