Magazine CRTV Est Albert YELEM de Creuseur de Sable a Agent CRTV_du 27 Avril 2023 sur la CRTV

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00:00 C'est l'histoire d'un creuseur de sable qui menait sa petite vie au quartier Yadia
00:28 dans la ronde du Soma de Berthois II et qui par la force du destin est devenu employé de la CRTV.
00:35 Avant que j'arrive ici à la CRTV, je travaille le sable. C'était mon grand frère Nicolas,
01:02 celui qui nous a appelé pour venir défricher le sable.
01:07 On nous a donné la machette et on a défriché.
01:13 Après il a aimé mon travail. J'ai même entré dans son bureau.
01:16 Des fois je passe et il me donne la clé pour ouvrir son bureau.
01:19 Je travaille et rien ne se perd.
01:21 Dès qu'il arrive, je l'ouvre et je suis le premier à entrer.
01:25 Pour que si j'ai gâté quelque chose, il doit me le dire dans son bureau.
01:28 Dès qu'il est entré, je fais le semblant de lui arranger les choses.
01:32 Il prend quelques minutes et il a vu que tout était complet.
01:36 J'ai dit que je ne voulais pas travailler et qu'il allait continuer.
01:39 Il m'a recruté le 24 mars 2003.
01:42 Yelem Albert, puisqu'il s'agit de lui, est engagé comme agent d'entretien dans cette structure depuis plus de 20 ans.
01:52 Un travail qu'il exerce avec des vômeurs.
01:56 Le travail de Yelem Albert
02:00 Dès que j'arrive avec la moto, je garde ma moto dehors.
02:12 J'entre, j'ouvre mon bureau, j'entre pour prendre toutes mes matières et les mettre dehors.
02:18 Après je me change et je commence le travail.
02:22 Le travail de Yelem Albert
02:50 Pour ce qui est incagénaire, l'entretien de l'espace vert, le nettoyage de l'esplanade et des alentours de la SIAR TV Station Régionale de l'Est
03:01 sont entre autres tâches quotidiennes qu'il effectue à l'aide de ses équipements.
03:09 Le travail de Yelem Albert
03:13 Avant je travaillais d'abord dedans, maintenant je ne travaille plus dedans, je suis dehors.
03:26 Dès que j'arrive, je prends mes matières et je sors.
03:30 Si le zerbe est enlevé, j'enlève d'abord le fruit, le fruit du manguier, je ramasse ça et je passe ici.
03:37 Après j'arrive, s'il y a des fruits, je prends la machine, j'étale le gazon.
03:42 Bon, s'il y a une arbre qui tombe, je prends la machine, je coupe, j'enlève.
03:46 Même les alentours aussi, je travaille, je défrute.
03:49 Et pour chaque matériel, correspond un type de travail bien précis.
03:55 Si c'est la matière, je prends la matière, je défrute avec.
04:01 Si c'est pour couper les arbres, je coupe.
04:03 Si c'est n'importe quoi, je ne travaille pas avec la machine, je prends mon râteau, mon balai, je commence à balayer.
04:08 Pour le gazon, je prends le tonge de ta matrice, je démarre, je commence à défruter avec.
04:13 Ça qui m'attire à son rôle de travailler.
04:16 La fatigue et certaines pannes que connaissent ces appareils,
04:21 constituent le lot de difficultés rencontrées dans l'exercice de son travail,
04:26 qu'il a fini par les minimiser.
04:29 [bruit de machine]
04:37 Quand je m'en défrute, des fois, j'ai trouvé la machine,
04:40 dès que je démarre, ça ne prend pas, ça me dérange.
04:43 Je suis obligé de prendre la machine pour aller en ville, pour m'arranger ça.
04:47 Des fois, dès que j'arrive, j'ai trouvé les arbres comme ça qui ont tombé,
04:51 je suis obligé de couper.
04:53 Bon, des fois, quand j'arrive comme ça, le corps me fait mal.
04:56 Vous savez que le corps, quand tu travailles beaucoup, le corps aussi est toujours malade.
05:01 Sinon, dans l'ensemble, j'ai mon travail.
05:03 [bruit de machine]
05:09 Sa discipline, son art de retravail et sa convivialité,
05:14 sont de notoriété auprès de ses collègues de service qui lui vouent une grande considération.
05:21 [bruit de machine]
05:24 Albert, c'est un monsieur que je côtoie depuis plus de 20 ans,
05:28 bien avant que nous ne soyons ensemble à la C.A.T.V.
05:31 C'est un monsieur qui est doué dans les travaux champêtres.
05:35 Et par le passé, il est venu à la C.A.T.V. dans les années, un peu plus de 20 ans.
05:41 Il a été coopté comme agent d'entretien à la C.A.T.V.
05:47 Auparavant, ce travail, il le faisait à la main.
05:50 Maintenant qu'il y a eu des appareils, je voudrais dire que Yelem Albert, c'est un travailleur doué dans son travail.
05:57 Vous voyez la grande production de la C.A.T.V.
05:59 Il arrive toujours à mettre la propriété à tous les alentours.
06:05 C'est pour ça que je lui dis vraiment que c'est un monsieur à féliciter.
06:12 Il faut dire que Albert Yelem, c'est l'un de nos meilleurs agents ici à la C.A.T.V.,
06:19 à la Station Régionale de l'Est.
06:21 Il s'occupe de l'entretien et c'est lui qui met la propriété dans toute la station.
06:26 Et comme anecdote, je me souviens, une fois, papa, comme nous l'appelons affectueusement, a eu des soucis de santé.
06:35 Nous étions là en pleine période de mai, saison de pluie, et très rapidement, la station était déjà dans la broussaille.
06:43 Dieu merci, papa s'est rétabli.
06:45 Quand il est arrivé, en quelques jours seulement, c'était l'éclat total.
06:49 Il avait tout nettoyé jusqu'à l'extérieur de la barrière.
06:53 C'était de la joie au sein du personnel qui avait trouvé en cette action, malgré sa convalescence, une action d'éclat,
07:01 qui a fait de lui, une fois de plus, l'un des meilleurs agents désignés par ses collègues.
07:07 C'est un monsieur qui travaille très bien.
07:10 C'est un monsieur qui est calme.
07:13 Il est très respectueux.
07:16 Il est assidu.
07:18 En dehors du cadre professionnel, le fils Baïa, natif de Berthois dans le nom de Jerem, mène plusieurs autres activités.
07:34 Entre autres, agriculture, pisciculture.
07:39 Il est également propriétaire de plusieurs biens immobiliers.
07:43 Dès que je quitte le travail, à la sortie de vie, je viens ici.
08:03 Je fais le bât de poissons avec mes enfants.
08:07 Je cultive aussi le manioc avec la racine et le maïs.
08:12 Même les plantains, les avocats que vous voyez là, c'est ça que je travaille.
08:18 C'était pas celle-ci. C'était pour notre grand-père.
08:22 Après, mon père était ici. Il n'avait rien à cultiver. Il nous a montré que ça, c'est notre terrain.
08:28 C'est pour cela que, quand mon père est mort en 1988, je suis revenu ici.
08:33 J'ai commencé à faire le champ. C'est avec mon salaire que je suis en train d'entretenir tout ce que je fais ici.
08:38 Marié et père de plusieurs enfants, Albert Yelem est un homme qui s'estime heureux
08:44 et trouve du temps et les moyens nécessaires pour l'encadrement de sa famille au quartier Yadia.
08:52 Voici mes familles ici. Voici ma femme. Voici mon père.
08:57 Ça, c'est le grand-frère à mon papa. Mon papa est décédé.
09:01 C'est mon grand-frère. Ma mère est vivante, mais elle n'est pas ici avec moi.
09:05 Voici ma femme. Voici mes petits-enfants qui sont là derrière moi.
09:10 C'est elle. On a fait 12 enfants avec elle.
09:13 Et le dieu a pris. Ça reste 11 enfants.
09:17 Ce que je suis, c'est de garder tous les enfants parce que je suis un bon travailleur.
09:22 Parce que je cultive le champ et je travaille à la Châtivie.
09:26 C'est pour cela que je garde bien mes enfants avec toutes mes familles.
09:30 On s'entend bien. C'est pour cela qu'ils sont à côté de moi.
09:33 Personne ne va pas ailleurs. Ils sont à côté de moi parce que je les conseille bien et ils comprennent mes conseils.
09:39 Quand je veux faire quelque chose, ils me conseillent aussi.
09:42 Le père conseille l'enfant, l'enfant conseille aussi le père.
09:45 Pour sa famille et ses enfants en particulier, leur père est une fierté pour eux, un modèle d'exemplarité.
09:55 Nous sommes tellement fiers de nos parents.
09:57 Nous ne devons pas être comme nous sommes aujourd'hui.
09:59 Nous avons monté un très bon chemin de travail.
10:01 Nous avons monté la force du travail, nous n'avons pas monté le vol.
10:04 Si nous montions le vol, nous ne pourrions pas avoir les enfants.
10:06 Moi-même, j'ai 5 enfants.
10:08 Avec tout le camp qu'on a ici.
10:10 Vous avez vu partout, vous avez vu toutes les activités qu'on a pu faire avant.
10:13 Sans lui, nous ne devions pas être comme nous sommes.
10:15 On est tellement fiers de lui.
10:17 Que Dieu lui donne longue vie.
10:19 Que Dieu continue de faire le même travail qu'il a fait pour garder ses petits-fils.
10:22 Pour garder ses enfants.
10:24 Nous sommes tous en famille aujourd'hui.
10:26 (Musique)
10:46 Une estime déjà reconnue et valorisée dans sa famille professionnelle, la CRTV.
10:53 Vous voyez, c'est un diplôme que le directeur Sarlène Ndongo m'a donné.
10:59 C'est ça.
11:00 Quand il est arrivé comme ça, il m'a embrassé.
11:02 Il a pris sa faune et frotté ma part.
11:04 Donc, il est un très bon travailleur.
11:06 Il s'est poussé là.
11:08 Je suis très content.
11:09 Et je lui dis aussi merci.
11:11 Ce qu'il m'a donné là, je lui remercie beaucoup.
11:14 Amen.
11:16 Pour les jeunes qui embrassent nouvellement le monde du travail,
11:20 Albert Yelem ne manque pas de leur protégé des conseils.
11:24 Il faut respecter tous les jeunes.
11:27 Même les parents, même les vieux, même les jeunes comme eux, même les enfants.
11:31 Il faut quand même les respecter aussi.
11:33 Et au travail aussi.
11:35 Il faut respecter tout le monde.
11:36 Le chef, ton chef d'abord.
11:38 Tu lui respectes.
11:39 Plus tes collègues qui sont à côté de toi.
11:41 Tu dois les respecter.
11:42 Il ne faut jamais les inciter.
11:44 Il ne faut jamais fâcher contre eux.
11:46 Elle doit aussi aimer le travail.
11:48 De creuseur de sable à agent CRTV,
11:52 Albert Yelem l'a fait par la force du destin.
11:56 Comme pour dire, tout est possible dans la vie.
12:00 Il suffit d'y croire.
12:04 Pour Albert !
12:08 Pour Albert !
12:11 Pour Albert !