"C'était particulièrement violent": Jérôme Durain, sénateur PS et observateur de la BRAV raconte

  • l’année dernière
Le récit de Jérôme Durain, sénateur PS et observateur de la BRAV
Jérôme Durain, sénateur socialiste de la Saône-et-Loire et observateur de la BRAV, était l’invité de BFMTV ce mardi soir et s’est exprimé sur le maintien de l’ordre en manifestation.
Transcript
00:00 Il y a plusieurs forces de police qui sont déployées sur ce type de manifestation.
00:05 Aujourd'hui ici, il ne s'agit pas des manifestants.
00:08 Moi je n'ai pas vu un manifestant.
00:09 Le cortège qui se passait d'ailleurs dans une ambiance plutôt calme,
00:13 je n'en ai vu ni le début ni la fin.
00:16 L'unité avec laquelle j'étais, la compagnie de l'intervention,
00:19 elle était dans les rues adjacentes, dans les rues latérales,
00:22 pour intervenir sur les casseurs, puisqu'à la faveur du cortège,
00:25 à la faveur de la manifestation, il y a toute une nébuleuse de casseurs
00:28 qui s'invitent et qui attaquent des commerces, des agences bancaires,
00:33 qui détruisent du mobilier urbain, qui s'en prennent aux forces de l'ordre
00:36 et qui sont là pour ça.
00:37 Et donc les unités, BRAV, Gendarmes mobiles, CRS,
00:41 sont là pour interpeller ces gens et faire en sorte que la manifestation,
00:45 elle, puisse se dérouler dans de bonnes conditions.
00:47 Donc il y a bien d'un côté les casseurs qui ne sont pas cassés
00:49 et puis les manifestants qui essayent de développer leur idée.
00:51 Qu'avez-vous constaté alors ?
00:53 J'ai constaté d'abord que sans doute on en avait fini avec la NAS.
00:58 Et c'est à mon avis une bonne chose.
00:59 C'est-à-dire qu'on n'a plus ce précepte d'ordre public
01:03 qui prévalait sous le préfet Lallemand,
01:05 à savoir on enferme tout le monde, ça ne sort pas,
01:08 et puis du coup on réprime indistinctement les manifestants, les casseurs.
01:13 Là, les forces de l'ordre se tenaient un peu à distance
01:15 de façon à n'intervenir que sur les points de fixation
01:18 créés par les casseurs, par les black blocs.
01:21 Donc ça suppose de la mobilité, de l'agilité, du déplacement rapide.
01:28 Ce que j'ai pu comprendre, c'est parce que moi je voyais le bout de la rue,
01:31 la place, l'unité devant moi, pas du tout de vision globale.
01:35 Vous voyez juste ce qui se passait à 50 mètres.
01:37 C'est que les ordres du commandement de la préfecture de police...
01:41 Oui, ils n'interviennent pas comme ça,
01:42 c'est-à-dire qu'ils attendent les ordres de la préfecture.
01:45 Et le préfet de police, lui, dit "il y a des casseurs qui sont à l'œuvre".
01:49 Généralement, d'après ce que j'ai compris,
01:51 il laisse casser un peu les choses dans un premier temps
01:55 pour ne pas, sacré point de fixation,
01:57 ils envoient les unités que je suivais notamment,
02:02 pour disperser et faire en sorte que la manifestation,
02:04 elle, puisse avancer à peu près régulièrement.
02:06 Donc vous avez vu des scènes d'affrontements directs ?
02:08 Oui, bien sûr.
02:10 Au départ, c'est plutôt des charges pour empêcher des destructions,
02:18 pour faire évoluer, faire bouger les casseurs.
02:21 Et puis à la fin, sur la place de la Nation, à la fin du cortège,
02:24 là, effectivement, c'est plutôt des scènes d'affrontements
02:26 avec des forces de l'ordre qui ceinturent la place
02:29 et puis des casseurs qui essaient de la tenir.
02:31 Et là, c'était particulièrement violent.

Recommandée