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Chaque soir, branchez-vous sur FUN radio pour parler de ce que vous avez sur le cœur sans tabou. FUN FOR YOU avec Partenamut !
Transcription
00:00 Écoutez, ça s'est passé dans Fun For You sur Fun Radio.
00:04 Émission un peu particulière aujourd'hui puisqu'on va parler des jeunes et de la santé mentale
00:09 avec nos copains de Parth & Namuth puisque les jeunes, vous le savez, ils sont particulièrement
00:13 touchés par les troubles de la santé mentale. C'est une période de construction où on est
00:18 fortement exposés à des informations qui sont assez anxiogènes. On pense au climat,
00:21 on pense aux mesures sanitaires qu'on a connues pendant quelques années. Maintenant ça va un peu
00:25 mieux mais c'est vrai qu'on a traversé des années assez compliquées. Le chômage, l'instabilité du
00:29 monde, la guerre en Ukraine, c'est vrai qu'on a aussi tendance à ne plus trop en parler. Mais au
00:34 début, tout le monde avait un peu peur, tout le monde se disait "qu'est-ce qui va se passer ?"
00:36 etc. Donc voilà, ça touche beaucoup les jeunes. Tu peux le confirmer Penélope, dans ton activité,
00:42 est-ce que tu remarques qu'il y a plus de jeunes qu'avant ou pas vraiment ?
00:44 Alors moi, je n'ai pas une activité jeune. J'ai plutôt des adultes. Ça m'arrive d'avoir des
00:52 plus jeunes mais pas des ados par exemple. Ça ne fait pas partie de la population que je suis.
00:57 Je pense quand même que c'est quelque chose qui a touché tout le monde de manière globale. Je
01:03 crois qu'il n'y a personne qui a vraiment été épargné. Après, on le vit de manière différente
01:08 en fonction sans doute du milieu dans lequel on est, des moyens qu'on avait, etc. Ce sont des
01:14 choses dont on a beaucoup discuté, je pense, entre autres au moment de la crise Covid. Je
01:19 trouve qu'il y a des questions comme le climat par exemple. Je trouve qu'ils sont extrêmement
01:28 récurrents. Je ne sais pas si les plus vieux le rationalisent plus et que les plus jeunes
01:35 l'amplifient. Je n'en sais pas trop mais j'ai l'impression que ça les angoisse très fort.
01:40 Et donc ça crée aussi le fait que par exemple, on ne va pas faire de famille parce que le fait
01:44 d'avoir des enfants... C'est vrai que c'est quelque chose qu'on entend assez souvent.
01:47 Ça, moi, c'est un discours que j'entends pas nécessairement dans mes patients mais dans mes
01:51 collègues par exemple. À l'hôpital, j'ai pas mal de collègues qui sont plus jeunes et qui pourront
01:55 avoir ce genre de questionnement. On vous accompagne jusqu'à 20h sur Fun Radio. Vous le savez et on
02:07 accueille Valérie de Kaizer qui est au téléphone avec nous. Bonjour Valérie. Bonsoir Valérie.
02:12 Vous êtes responsable de la communication et du marketing chez Parthenamut et vous venez nous
02:20 parler de cet événement Parlez-en, le stand-up pour la santé mentale. En Belgique, on le sait,
02:25 une personne sur trois ressent un mal-être psychologique. C'est pour ça qu'en septembre
02:29 dernier, vous avez lancé avec Parthenamut la plateforme Parlez-en.com sur laquelle les
02:35 utilisateurs peuvent s'exprimer, écrire, laisser un petit message vocal. C'est quoi le but de cette
02:40 plateforme Valérie ? Le but pour nous, c'est lutter contre la stigmatisation autour de la prise de
02:48 parole, autour de la santé mentale. On s'est rendu compte, parce que c'est vrai que la santé mentale
02:53 a toujours été une préoccupation pour Parthenamut et les crises successives ont mis en avant le mal-être
02:59 chez les jeunes. Ce qu'on a constaté surtout, c'est que 35% des jeunes qui vont mal ont peur
03:04 d'en parler. D'où cette plateforme qui est finalement Parlons-en. Donc sur cette plateforme,
03:10 on peut écrire, on peut laisser un message vocal si on n'est plus à l'aise. On peut aussi rester
03:15 anonyme si on le souhaite ou on est obligé de donner son prénom ? Non, tout à fait. La plateforme
03:20 est complètement anonyme, donc les messages peuvent être donnés de manière complètement
03:23 anonyme et l'anonymat sera respecté. C'est tout à fait l'objectif ici, c'est de se rendre compte
03:29 finalement qu'on n'est pas seul par rapport à ce mal-être et donc on peut l'exprimer tout à fait
03:35 librement. Alors on rappelle, la plateforme c'est parle-en.com. N'hésitez pas à aller faire un
03:41 petit tour sur internet. D'ailleurs, dans le cadre de cette campagne, vous organisez des soirées de
03:46 stand-up avec des humoristes et aussi des sessions live. La prochaine aura lieu le 18 mai à Bruxelles.
03:52 On doit s'attendre à quoi durant cette soirée ? Justement, c'est vrai qu'en parler c'est important,
04:01 mais on se rend compte aussi qu'il est important surtout de pouvoir exprimer son ressenti quel que
04:07 soit le moyen d'expression qu'on utilise. Donc on s'est dit que cette année, ce qu'on veut faire,
04:12 c'est effectivement ce stand-up où certains moyens d'expression seront utilisés. On aura sur scène
04:18 des slameuses, des chanteuses, des humoristes. Il y aura même du street art autour de la salle.
04:23 Donc l'idée ici, en tête d'affiche par exemple, on aura Ilyes Jadel, Dena, Ahmed Boudrous. Au
04:32 niveau des chanteuses, on aura Joyeux Field et Naya. Et au niveau des slameuses, on a Clément
04:38 Zawane et Gaëlan. Donc c'est vraiment une... On ouvre ici vraiment tous les moyens d'expression
04:45 sont bons pour parler de sa santé mentale. Donc sur la plateforme parlez-en.com,
04:51 on retrouve de l'écrit, du message oral. Et sur ce stand-up, on retrouve des gens qui,
04:56 pour exprimer leur mal-être, vont chanter, vont faire du slame, vont faire du street art. C'est
05:01 un peu ça l'idée ? C'est un petit peu ça l'idée, effectivement. C'est d'ouvrir finalement tous
05:06 les moyens d'expression. Effectivement. On a d'ailleurs des places à vous offrir pour cette
05:11 soirée. On le rappelle, elle aura lieu le 18 mai du côté de Bruxelles. Si vous voulez tenter de
05:15 remporter vos places, ça se passe dès maintenant sur la page Facebook de Fun Radio. C'est totalement
05:21 gratos pour participer, donc ça c'est plutôt sympa. Fun Radio, BE sur Facebook, n'hésitez pas à
05:27 aller faire un petit tour. Il y en a aussi à offrir du côté de la page Facebook de Partey Namut. Donc
05:31 voilà, vous n'avez pas d'excuses. Si vous voulez vos places, c'est possible. Merci beaucoup Valérie
05:36 d'être passée avec nous. Merci à vous. Bonne soirée.
05:42 On a reçu un petit message sur le WhatsApp qui nous dit "Hello l'équipe, je m'appelle Sophie,
05:52 j'ai 22 ans. Pendant le Covid, j'ai commencé des études d'infirmière et pendant le premier
05:56 confinement, j'ai baissé les bras parce que j'avais du mal à suivre les cours à distance. J'ai donc
06:00 raté mes examens et j'ai arrêté les cours l'année d'après pour enchaîner des petits boulots. Cette
06:04 année, j'ai repris des études en marketing. Ça me plaît, mais j'ai du mal à voir mes potes qui
06:09 commencent à bosser et qui avancent dans la vie. Je sens que je stagne alors que tout le monde
06:13 avance autour de moi. Avez-vous des conseils pour garder le moral ? N'hésitez pas à m'appeler."
06:17 Et la bonne nouvelle, c'est que Sophie est avec nous au téléphone. Bonsoir Sophie. Bonsoir Sophie.
06:21 Bonsoir Sophie. Bonjour. Sophie, tu nous entends bien ? Oui. C'est nickel. Sophie, parle-nous-en
06:29 un peu plus. Donc toi, tu as fait des études d'infirmière pendant le Covid. Tu as abandonné,
06:35 c'est ça ? Oui, j'ai abandonné parce que c'était trop dur les cours à distance. D'accord. Oui,
06:41 en plus surtout dans des boulots comme infirmière, théoriquement, tu seras censée avoir quand même
06:46 pas mal de pratiques, j'imagine. S'il vous plaît, je n'ai pas entendu. Je te disais, particulièrement
06:52 peut-être dans des études de ce type-là où la pratique est importante. Oui, c'est ça. Et en
06:57 fait, à distance, on ne faisait rien. On ne faisait qu'apprendre alors qu'il fallait de la
07:03 pratique. Du coup, j'ai dû abandonner. Et aujourd'hui, tu te sens en décalage, c'est ça que
07:07 tu voulais dire par rapport à tes amis ? En fait, oui, mes amis, ils n'ont pas décroché. Ils ont
07:15 continué l'école et du coup, ils ont tous avancé. Du coup, ils ont presque tous fini. Il y en a qui
07:19 ont leur boulot et moi, j'ai repris les études que cette année. Du coup, je suis encore en première.
07:24 Il y a un décalage entre ta vie et la leur, c'est ça ? Oui, voilà. Et du coup, on ne se voit plus
07:29 trop. Après, je pense que c'est peut-être à réaménager parce qu'il n'y a pas d'âge pour
07:36 prendre des études. Je peux te le dire que je le sais puisque moi, j'ai repris à 29 ans. Mais donc
07:40 de pouvoir te dire à un moment que tu puisses réaménager des choses pour quand même les voir
07:47 à côté. Je pense que même si on travaille, on a du temps et toi, tu dois pouvoir essayer de te
07:52 réaménager du temps. Parce que le risque, c'est que tu sois un peu encore dans la continuité
07:56 justement du Covid où on a été fort coupé au niveau social et de pouvoir à un moment reprendre
08:06 les liens sociaux. Ça peut avoir été difficile et ça peut encore peut-être être difficile. C'est
08:11 peut-être ça qui t'arrête aussi un peu ? Oui, en fait, là, j'essaie de me faire des amis à
08:16 l'école. Mais c'est plus compliqué. Je ne m'intègre pas bien dans les groupes alors que
08:22 vraiment avant, avec mes amis, quand on était à l'école avant le Covid, on s'entendait super
08:27 bien. Mais tu peux essayer de renouer avec eux ? En fait, vu qu'ils ont avancé dans leur vie,
08:34 ils ont fini presque leurs études, ils ont leur boulot, ils partent en vacances, ils ont de l'argent.
08:39 Donc c'est un décalage aussi financier. Et du coup, à cause de ça, tu es mise de côté ? Oui. Et
08:47 tu as l'impression que ton moral est impacté par ça ? Que quoi ? Que ton moral est impacté,
08:56 que tu te sens moins bien moralement ? Oui, du coup, je ne sors plus, j'ai plus trop d'amis.
09:02 Ce que tu peux essayer de voir éventuellement, c'est aussi parce que parfois dans les structures
09:08 de supérieurs, tu peux avoir des services de type psy, peut-être pour avoir un accompagnement,
09:17 je sais par exemple, ça existe à l'ULB, je ne sais pas où tu es à l'école, mais de voir peut-être
09:22 là, s'il n'y a pas moyen d'avoir un accompagnement pour essayer de rebooster un peu le moral. Parce
09:27 que c'est peut-être ça qui te freine quand même. Parce que même s'ils sont dans une autre période
09:30 de vie, je pense que ça n'empêche pas d'avoir quand même des contacts avec eux. Donc tu as
09:34 peut-être besoin qu'on te remonte un petit peu au niveau estime de toi, confiance en toi, etc.
09:38 Elle a l'air de très mal nous capter Sophie. Sophie, tu es chez toi là en fait ? Non, je suis
09:48 dans le train en fait. Ah voilà, on s'y explique cela. C'est vrai que dans le train, on capte toujours
09:52 très très mal. Je pense qu'on peut en témoigner avec Sarah, on est des usagers assez fidèles de
09:56 la SNCB et c'est vrai qu'on capte très très mal. Sophie, merci beaucoup d'être passée avec nous
10:00 sur Fun Radio, passe une très très belle soirée. Merci à vous de m'avoir reçue. Merci à toi.
10:06 Ce soir, Fun4You donne la parole aux jeunes à l'occasion de l'événement Parlez-en, le stand-up
10:12 pour la santé mentale. On vous accompagne jusqu'à 20h, les amis. On parle de la santé mentale chez
10:18 les jeunes. On nous dit sur le WhatsApp "Bonjour l'équipe, j'ai 23 ans et j'ai un peu l'impression
10:22 que la santé mentale chez les jeunes, ce n'est pas super en ce moment. Depuis le Covid, notre
10:28 vie sociale a pris un coup. J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de choses qui font
10:34 que les jeunes ne se sentent pas bien. Pour ma part, j'ai beaucoup d'angoisse concernant les
10:38 études et mon futur en général. Mais pour essayer de relativiser, je me dis qu'on doit
10:42 vivre étape par étape et que ça ira mieux un jour. Je pense que nous devrions plus nous entraider
10:47 dans cette société qui ne fait que renforcer la rivalité entre nous." C'est un message qu'on nous
10:52 dit sur le WhatsApp. Que dire de plus ? Oui, après, de nouveau, je ne suis pas étonnée qu'il y ait
10:58 plus d'angoisse. Certainement, chez les plus jeunes qui sont censés construire un moment,
11:02 leur avenir, qui sont encore "nulle part" dans le processus de construction, ou en tout cas au
11:10 début, dans l'amorce de la construction. En plus, avec toute l'insécurité qu'il va être, on fait
11:16 des études, mais finalement, est-ce qu'on trouvera un boulot ? De toute façon, vu qu'il y a la guerre,
11:20 est-ce que ça servirait à quelque chose de faire un boulot ? Toutes ces questions-là,
11:23 je pense, sont plus présentes. Là où quand on est face à des plus âgés qui vont être déjà
11:27 insérés socialement au niveau professionnel, sans doute que ce sont des inquiétudes qui sont
11:31 moins présentes. Je ne dis pas qu'elles n'existent pas, mais qui sont moins présentes et moins aigües.
11:35 Et puis, on en a déjà parlé plusieurs fois dans l'émission, c'est un truc qui prend de plus en
11:38 plus d'ampleur depuis quelques mois, l'intelligence artificielle. Il n'y a pas un jour où je ne tombe
11:42 pas sur un article qui dit "voici les métiers qui n'existeront bientôt plus à cause des
11:46 intelligences artificielles". C'est vrai que la radio est menacée, on ne va pas se mentir. Bientôt,
11:52 on sera des avatars, on coûtera moins cher, on ne sera jamais fatigué et ce sera pratique. Donc,
11:56 c'est vrai que ça fait peur, tout ça. Oui, moi, j'aurais tendance à dire que ça va augmenter,
11:59 puis ça va avoir un moment où on va se casser la figure. On l'espère en tout cas. Pas derrière
12:04 l'intelligence artificielle, il n'y a pas l'émotionnel de l'individu. Je reste confiante
12:08 dans l'être humain. On a Duc qui est avec nous au téléphone. Bonjour Duc. Salut Duc.
12:14 Bonjour, comment allez-vous ? Ça va très bien et toi ? Ça va bien, merci. Alors toi, tu nous
12:19 envoies un petit message sur le WhatsApp pour participer à l'émission. J'en sais pas trop
12:24 plus. Dis-nous en plus. Je voulais un petit peu te témoigner par rapport au sujet du soir,
12:31 la santé mentale chez les jeunes, c'est ça ? Oui, c'est ça. Moi, je suis récemment diplômé,
12:38 donc la période Covid à l'université, tout ça. D'accord, on doit avoir plus ou moins le même âge.
12:43 T'as quel âge toi, Duc ? 25. Ah oui, on a le même âge. On n'a pas du tout le même âge. C'est
12:50 une certitude. On a mis un petit peu de temps avant de finir les études, mais voilà, nous y
12:55 sommes enfin. Et alors au niveau du Covid, le fait que ça change en un coup, du jour au lendemain,
13:05 on nous dit voilà, tu peux plus sortir de chez toi, t'es à la maison, tous les cours en distance et
13:08 on n'est pas trop habitué à tout ça. Honnêtement, c'est un petit peu compliqué, la vie sociale. Donc
13:14 je pense qu'après la période post-Covid, il y a eu pas mal de personnes qui ont eu du mal un
13:18 petit peu à s'en remettre. Moi, heureusement, j'ai bien été entouré. Donc ça, c'est vraiment
13:22 cool. Après, bon, voilà, il fallait tirer avantage de ça. Je pense que les exams, ça aussi,
13:28 beaucoup faciliter les choses. On est d'accord. Et t'as l'impression qu'éventuellement, tu pourrais
13:34 être peut-être plus en difficulté par rapport au fait de rentrer dans la vie professionnelle,
13:38 avec peut-être, je dirais, moins d'expérience de terrain, puisqu'il y a eu toute la partie visio,
13:46 où finalement, tu te rends comme si tu étais sorti en faisant des cours normaux. Oui, c'est
13:52 clair qu'au niveau de la qualité des cours, je pense, ça dépend des universités, mais en tout
13:58 cas, pour ma part, ça a peut-être un petit peu baissé. Tu es dans quoi, toi ? Au niveau management,
14:05 gestion de l'entreprise. Et t'as quand même pu faire des stages ou pas du tout ? Alors moi,
14:12 mon stage, ça s'est passé juste après le Covid, donc j'ai pu le faire. Donc, t'as pu vraiment
14:17 tester dans la vraie vie. Oui, je pense, aux étudiants qui n'ont pas eu l'opportunité de le
14:22 faire. J'ai eu des amis qui ont eu le cas et je pense que ça, c'est un petit peu compliqué. Après,
14:27 c'est un petit peu, au niveau de la recherche de boulot, plus difficile, parce qu'on demande
14:32 quelle expérience tu as, tu n'en as pas. Et en général, quand on sort du boulot, on demande
14:37 déjà des profils junior, mais avec un ou deux ans d'expérience. Donc, oui. Oui, et tu ne peux
14:43 pas nécessairement faire valoir un stage si tu n'en as pas fait, du coup. Oui, c'est ça. Et tu
14:48 as vu justement des gens autour de toi, donc les plus jeunes qui étaient très en difficulté ou
14:54 qui ont eu, justement, au niveau de la santé mentale, peut-être des dépressions, ce genre
14:59 de choses. Je pense qu'on peut avoir les troubles anxieux, par exemple, qui ont certainement été
15:03 plus forts et tout ce qui pouvait être dépressions qui étaient plus marquées aussi. C'est des choses
15:07 que tu as pu voir autour de toi? Oui, j'ai eu énormément d'amis qui ont arrêté les études
15:13 suite à cela, carrément. C'est-à-dire qu'en fait, ils ont perdu le fil, la motivation, en tout cas,
15:18 le peu de motivation qu'ils avaient jusqu'à ce moment. Donc, oui, ils ont arrêté les études.
15:25 Et puis au niveau financier, ce n'était pas facile pour eux. Il y en a qui devaient payer eux-mêmes
15:29 leur logement. Et en fait, quand il n'y avait plus de job étudiant, parce que voilà, on était tous
15:32 en fait à la maison, ils ont dû rendre leurs cotes et ils n'ont plus su payer le minerval, etc.
15:39 Oui, du coup, il y a un impact aussi sur la vie sociale, j'imagine.
15:43 Oui, ça a vraiment creusé l'écart. Et donc, les personnes qui avaient déjà des difficultés,
15:48 ça a encore plus accentué leurs difficultés, alors que les personnes sur le côté qui étaient
15:53 peut-être un peu plus aisées ont pu prendre des professeurs particuliers pour rehausser un petit
15:57 peu le niveau. Et finalement, ta botte secrète pour avoir tenu le coup, c'était quoi ?
16:04 Alors ma botte secrète, c'était des appels avec les amis tous les soirs. Il y avait ensuite beaucoup
16:14 de personnes qui passaient sur les réseaux, ils aidaient live.
16:16 Tu as quand même senti ce petit côté un peu entrée, qu'on peut retrouver à l'école,
16:21 etc. Malgré la distance ?
16:22 Oui, ça oui. En fait, l'UNIF, ils ont mis en place, à l'UCL, des systèmes d'appels toutes
16:30 les semaines pour garder contact avec les camarades.
16:32 Ah, c'est bien ça !
16:33 En fait, c'est finalement la vie sociale qui t'a maintenu, même si elle était sous une autre
16:38 forme. C'est la vie sociale qui a permis de contenir quelque chose qui aurait peut-être été plus...
16:43 Exactement. À ce moment-là, j'étais déjà en fait en bac 3, donc j'avais déjà des connaissances.
16:48 Je pense aux personnes qui ont commencé leur bac 1, première année d'UNIF, ils n'ont même pas eu
16:53 le temps de rencontrer les personnes. Ils se sont vraiment retrouvés tout seuls. Et là,
16:58 je pense que c'est beaucoup plus compliqué. Donc moi, j'ai encore de la chance, je pense.
17:00 Allez, tant mieux. En tout cas, on est content de l'entendre.
17:03 Merci d'être passé avec nous, Duc sur Fun Radio.
17:07 Voilà, en tout cas, bonne chance. Il y a des jeunes qui nous écoutent ce soir,
17:11 qui ne lâchent rien et plein de bonnes choses pour eux.
17:15 Tu es la preuve vivante qu'on peut y arriver.
17:17 Oui, voilà.
17:19 Allez, c'est bien. Un peu de positif. C'est chouette.
17:21 Fun for you.
17:23 Jusqu'à 20h, émission spéciale.
17:26 Sur les jeunes et la santé mentale avec Parth & Namuth.
17:29 Il y a quelques minutes, on avait Sophie qui était au téléphone. On est sur le WhatsApp.
17:32 Salut les gars, je comprends totalement la situation de Sophie, mais le tout,
17:36 c'est de trouver un truc qui remet du baume au cœur, une activité dans laquelle on se sent épanoui.
17:39 Moi, c'est la musique, par exemple. Une fois que tu vas mieux, tu arrives à t'ouvrir aux autres.
17:43 En tout cas, l'initiative de Parth & Namuth est super, qu'elle nous dit.
17:47 Merci.
17:49 C'est important, on en parlait tout à l'heure avec Valérie aussi.
17:51 C'est important de trouver une activité, quelque chose qui nous permet de s'exprimer.
17:55 En fait, c'est retrouver aussi de l'envie dans quelque chose, que ce soit de la musique,
17:59 de la peinture, enfin finalement, peu importe.
18:01 Quelque chose qui va être moteur, mais donc ça doit être quelque chose qu'on aime.
18:05 Donc moi, je pense qu'on a parfois tendance à un peu oublier,
18:07 comme ça, ce besoin d'aller vers des choses qui pourraient avoir du sens pour nous.
18:11 Enfin, parfois, il faut tester.
18:12 Je ne sais pas, à un moment, on va se dire, je vais faire de la peinture, on va finir dans la sculpture.
18:15 Bon, ce n'est pas grave, mais d'essayer des choses.
18:18 Je pense aussi qu'il ne faut pas oublier qu'aller dans des cours,
18:21 si on dit un cours de peinture, c'est aussi de la socialisation.
18:25 Je pense que c'est là que c'est important aussi.
18:26 C'est un peu con, moi, par exemple, quand j'ai une journée un peu plus difficile ici au travail,
18:30 je rentre chez moi, j'ai un livre à colorier et j'ai acheté des marqueurs.
18:33 Ça te permet de vider la tête.
18:35 Alors, il existe des coloriages pour adultes.
18:37 Je ne suis pas un précisé, je ne dessine pas, listez.
18:39 Mickey et Minnie.
18:40 Je t'imagine bien.
18:43 D'autres messages sur le WhatsApp ?
18:45 Oui, si, on a aussi eu.
18:46 Bonsoir, je suis sortie avec l'ex d'une fille de mon école et de là,
18:49 tout le groupe de filles a commencé à marceler dans la cour et sur Insta.
18:53 Elles ont arrêté maintenant qu'on est en supérieur, mais j'ai gardé des séquelles.
18:59 Alors, le harcèlement, ça reste quand même toujours quelque chose qui crée des traumas,
19:03 qui crée des séquelles, des traces et des blessures qui peuvent rester très longtemps.
19:08 Je pense que c'est vraiment dans ces cas là important de se faire accompagner,
19:11 de pouvoir y réfléchir, de pouvoir prendre une distance et pouvoir se reconstruire sur ça.
19:17 De pouvoir en faire des forces aussi.
19:18 Qu'est-ce que ça a permis éventuellement de dégager chez nous ?
19:22 Comme je le dis souvent, dans des situations très difficiles ou face à des événements très difficiles,
19:28 il y a toujours quand même moyen de tirer des forces de ça
19:32 et de se construire de plus en plus fort.
19:36 Et en parlant du harcèlement scolaire, du cyberharcèlement,
19:39 demain, on en parlera dans l'émission avec Sarah.
19:41 Michel Mellonaiser sera avec nous en studio pour nous parler de la sortie du court-métrage "Le choix",
19:47 un court-métrage qui parle d'ailleurs du harcèlement scolaire.
19:49 Et la bonne nouvelle, c'est qu'on vous le diffusera en exclusivité durant 48 heures sur le site internet de Fun Radio.
19:54 Donc, soyez bien là demain à partir de 19h.
19:57 On rappelle aussi l'événement par Ténamuth, le stand-up pour la santé mentale "Parle-en".
20:03 Il aura lieu le 18 mai prochain à Bruxelles avec toujours Eliès Jadel qui sera là pour l'humour.
20:08 Il y aura aussi de la musique avec Juicy, Eja Denaya aussi, il y aura aussi Clémence Daouane pour le slam.
20:15 Si vous voulez remporter vos entrées, vos accès pour l'événement,
20:18 ça se passe sur la page Facebook de Fun Radio et sur la page Facebook de Partey Namuth.
20:22 Du lundi au jeudi, 19h20.
20:25 C'est Fun For You avec Partey Namuth sur Fun Radio.
20:28 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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