Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice et garde des Sceaux, était l’invité de BFMTV pour évoquer notamment le plan d’action pour la Justice, qui prévoit 10 000 emplois supplémentaires, dont 1500 magistrats et autant de greffiers d’ici à 2027, une simplification du Code de procédure pénale et l’objectif d’une justice plus rapide et proche des citoyens.
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00:00 Ce dont je suis responsable, c'est de la politique pénale de ce pays.
00:03 Et elle est ferme.
00:05 J'ai pris des textes pour dire qu'il fallait sanctionner davantage
00:09 les auteurs de violences contre les forces de sécurité intérieure.
00:13 Toucher un policier, un gendarme, c'est toucher la République.
00:17 J'ai pris des mesures pour ne plus qu'il y ait de réduction de peine
00:21 pour les auteurs de telles infractions.
00:24 J'ai inventé, pardon de le dire, des infractions qui n'existaient pas
00:28 pour mieux réprimer les atteintes aux forces de sécurité intérieure.
00:32 - Mais à la forme, à trois mois ferme, pour un CRS qui se croit un pavé.
00:35 - Monsieur, on va bien s'entendre.
00:37 Moi, je donne un certain nombre de directives.
00:41 Je ne peux pas donner de directives individuelles.
00:44 Je ne décide pas des peines.
00:46 Je ne peux même pas faire de commentaires dans un dossier particulier.
00:51 Ce qui me l'impose, ça n'est pas ma réserve.
00:53 Ça n'est pas une timidité qui serait la mienne.
00:57 C'est la constitution de notre pays.
00:59 Il faut quand même que l'on sache ces choses de façon claire.
01:03 Ma politique est ferme.
01:04 J'ai pris des circulaires pour dire qu'il faut être sévère
01:07 à l'encontre de ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
01:11 D'ailleurs, certains m'ont reproché ces circulaires et leur fermeté.
01:16 Et j'ai bien fait le distinguo, évidemment,
01:19 entre les manifestants qui ont le droit de manifester.
01:22 C'est une liberté constitutionnellement reconnue
01:26 que d'être membre d'un syndicat, que d'exprimer tout cela.
01:30 Je n'ai rien à en dire.
01:31 D'un côté les manifestants et de l'autre les casseurs.
01:33 Et moi, je ne mélangerai jamais les casseurs
01:39 quand ils utilisent une violence illégitime
01:41 et les forces de sécurité intérieure qui nous protègent.