Va-t-on vers une crise des vocations dans les forces de l’ordre ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean Doridot, Tom Connan et Bruno Bartocetti, secrétaire national Unité SGP-FO pour la zone sud.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-05-08##
Transcript
00:00 Les vraies voix sud radio le grand débat du jour
00:03 Un cocktail molotov vient d'atteindre ce policier ses collègues se précipite pour le sauver l'homme est grièvement brûlé
00:13 Quand on arrive à ce genre de tact extrême en fait si on arrive une crise d'éducation à la police comme on arrive dans d'autres métiers
00:19 on n'aura plus personne pour nous protéger
00:21 Depuis quelques temps la profession s'est beaucoup dégradée parce qu'on est de moins en moins nombreux pour faire de plus en plus de
00:27 travail vous vous êtes insulté à des fois longueur de journée vous sentez pas soutenu par votre hiérarchie
00:32 souvent il ya des problèmes familiaux qui se greffent là dessus avec des divorces c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et derrière
00:37 on arrive à un burn out. Pour chaque policier qui craque en ce moment ils estiment qu'il faut un à deux ans de thérapie pour s'en sortir
00:43 Et battons vers une crise d'évocation dans les forces de l'ordre
00:46 c'est ce que dit le rapport de la cour des comptes de 2022 les départs et les difficultés de recrutement atteignent des niveaux records chez les
00:53 forces de l'ordre depuis 2020
00:55 en cause des raisons forcément multifactorielles les magistrats décrivent même un phénomène de fond installé depuis la crise sanitaire
01:02 l'ultra violence à leur égard n'aide pas cette
01:04 mobilisation pour de nouvelles recrues. Philippe ? Oui ce n'est pas prêt de s'arrêter avec l'escalade de la violence observée dans les dernières
01:11 manifestations contre la réforme des retraites on se rappelle de ces
01:14 SRS en flammes il n'y a pas d'autre mot suite à l'envoi de cocktails molotov on avait ajouté de l'huile pour être
01:20 sûr que ce soit bien plus difficile à éteindre alors est ce que vous comprenez ce ras le bol des policiers
01:25 eux qui arrêtent des personnes
01:28 multirécidivistes qui sont en liberté deux heures plus tard qui risquent leur peau tous les jours est ce que vous comprenez qu'on risque des
01:34 crises de vocation surtout si on ajoute des départs vous êtes policier vous l'avez vécu vous avez quitté la police aussi
01:41 venez nous le dire au 0 826 300 300. Et pour en parler ce soir
01:46 nous invitons Bruno Bartocetti qui est avec nous secrétaire national de l'unité lgb force ouvrière bonsoir merci d'être avec nous
01:53 pour la zone sud
01:55 Philippe Bilger quand on voit tout ce qui se passe quand on voit il ya un grand papier dans le parisien encore aujourd'hui
01:59 où la police c'est assez récent commence à dire qu'ils ont peur
02:04 on sent que le langage est en train de se transformer
02:07 est ce qu'on est à un moment donné on va pas avoir cette crise de vocation
02:10 sûrement mais sans doute l'a-t-on déjà alors pour aller très vite
02:15 Cécile j'ai trois idées de base d'une part je regrette que de plus en plus de métiers qui étaient
02:22 à l'origine des vocations se dégradent en métier c'est clair pardon de le dire pour les médecins
02:29 je le dis pour les policiers c'est
02:31 il n'y a quasiment pas de plus beau métier que celui de gardien de la paix aux chances littérales du terme
02:38 et pourtant c'est un métier qui se dégrade en profession en activité quotidienne
02:44 la vocation elle-même n'existe plus
02:46 deuxième élément il est évident que je comprends cette crise dans la police
02:52 quand on voit la manière dont tous les jours elle est mise à mal
02:57 la manière dont on rend de plus en plus difficile son activité
03:01 fini pour laisser la parole à mes amis la dernière idée c'est que on ne peut pas
03:07 dissocier la crise des vocations dans la police de l'extrême médiocrité
03:13 régalienne de nos pouvoirs en place si on ne la protège pas si on ne la défend pas si les magistrats ne fonctionnent pas
03:21 sévèrement ceux qui l'agressent et bien il n'y a pas de raison que la police revienne en masse
03:26 faire ce très beau métier
03:28 je pense que depuis quelques années l'image s'est fortement dégradée dans une partie de la population
03:32 j'ai même des personnes que autour de moi qui n'étaient pas du tout anti flics qui maintenant un discours
03:38 vraiment très violent à leur endroit
03:40 parce qu'effectivement soit ils ont vécu eux-mêmes des épisodes de manifestations soit ils les ont pas vécu mais les ont vu à la télé
03:45 et ça les a choqué etc et c'est vrai que depuis
03:48 2018-2019 depuis il faisait des gilets jaunes il y a eu quand même beaucoup
03:52 d'événements qui effectivement ont terni l'image de la police. Après encore une fois il s'agit pas d'attaquer uniquement un camp et pas l'autre
03:59 ils sont aussi effectivement en situation les policiers de devoir faire face à des situations très très compliquées
04:04 j'imagine en tout cas je n'ose pas me mettre à leur place mais c'est vrai que en tout cas
04:08 dans l'esprit de pas mal de personnes les violences policières je sais que cette expression est toujours polémique mais elle
04:14 elle correspond quand même à une réalité aussi même si c'est pas toute la réalité de la police c'est quelque chose qui a sans doute
04:19 vraiment porté atteinte à cette espèce d'image
04:21 effectivement du gardien de la paix
04:24 à laquelle tu faisais allusion et il y a même au sein de la police on le sait aujourd'hui pas mal de
04:30 personnes qui sont hostiles à cette utilisation là qui est faite par le pouvoir.
04:34 Jean Dorido
04:36 Non j'aurais tendance à bien sûr déplorer cette crise d'évocation
04:40 toutefois voilà c'est il y a quand même une vague générale
04:44 je me souviens de ce du même sujet qu'on avait fait sur les maires, les élus locaux
04:49 pour si longtemps on n'en trouve plus, la police on n'en trouve plus et c'est quand même un fait que les enseignants
04:54 il y a cette fameuse grande démission qui est une vraie vague de fonds en France
04:58 qui s'était amorcée avant la pandémie qui s'est encore accentuée avec la pandémie
05:03 une enquête de l'IFOP pour l'institut Jean Jaurès
05:06 là il y a quelques mois ils demandent aux français est-ce que le travail est une place très importante dans votre existence
05:12 en 90 ils étaient 60% les français à dire oui c'est très important pour moi le travail aujourd'hui
05:18 24%
05:20 ça veut dire qu'effectivement cette crise d'évocation elle est généralisée et en ce qui concerne les policiers
05:26 c'est un fait que ça renvoie à la crise des valeurs
05:29 l'uniforme n'est plus respecté, l'autorité n'est plus respectée, c'est vrai pour les professeurs, la blouse blanche des médecins
05:34 l'uniforme de pompier, de camion rouge, des enseignants se font engueuler
05:39 des guet-apens qui sont organisés pour piéger des pompiers c'est une honte
05:46 Bruno Bartocetti forcément que ce que vous entendez c'est un espèce d'état délieux
05:50 c'est vu de notre côté de la fenêtre mais est-ce que finalement du côté des forces de l'ordre
05:55 cette grande démission alors j'exagère un petit peu est-ce que est-ce que
05:59 aujourd'hui on peut l'éradiquer d'une manière ou d'une autre ou est-ce qu'elle va s'accélérer ?
06:03 oui alors elle risque de s'accélérer, elle risque de s'accélérer parce qu'aujourd'hui il y a plusieurs sujets là dessus vous avez en France
06:11 tous les ans dix mille policiers
06:14 blessés en service
06:16 j'ai pas le nombre chez les gendarmes mais c'est le même pourcentage
06:19 donc à un moment donné il faut surtout pas se tromper de cible
06:22 je crois qu'il y a 20 morts déjà 20 morts chez les gendarmes depuis le début de l'année là
06:25 voilà écoutez vous confirmez le chiffre que j'avais en tête donc on est très exposés policiers et gendarmes
06:31 et c'est vrai que lorsque j'entends sur le plateau je veux pas entrer dans la polémique
06:34 parce qu'on parle de violence policière
06:36 forheureusement c'est pas le cas à Sud Radio puisque vous avez justement cette impartialité en laissant parler tout le monde mais lorsque on médiatise
06:43 systématiquement les cas isolés je dis bien les cas isolés de policiers ou de gendarmes qui s'égarent dans notre profession et lorsqu'on remet en cause de
06:50 l'institution c'est une pression une des pressions que nous avons sur les épaules le policier ou le gendarme fait bien son travail
06:56 faut arrêter de dire les violences policières les violences policières on peut les retenir
07:00 mais il va y avoir surtout le nombre de blessés que nous avons en service je vous dis bien on intervient en France toutes les
07:05 dix secondes nous avons les maintiens de l'ordre tous les jours et nous allons retenir
07:08 essentiellement des cas isolés de policiers qui font mal leur travail et qui peuvent parfois même s'expliquer avec une fatigue générale
07:15 il faut comprendre également que quand on parle de blessés en service de policiers blessés en service il y a aussi une blessure
07:21 psychologique je prends un exemple vous ressortez pas indemne
07:24 lorsque vous assistez à une autopsie par exemple d'un enfant de trois ans sur à la morgue
07:29 voilà tout ça ce sont des ce sont des pressions énormes qui s'exercent dans la tête et sur les épaules des policiers
07:34 - Vous vivez comme une injustice ?
07:36 Bruno Bartocetti finalement ce qui se passe vraiment une injustice ?
07:40 - Vraiment une injustice parce que je vous dis bien
07:42 vous savez on recrute dans notre société donc si on a des policiers qui font mal leur travail
07:46 je siège un conseiller de discipline je peux vous dire que les sanctions sont sévères donc les brebis galose il faut les écarter mais
07:53 moi je dis qu'on vit ça comme une véritable injustice parce que vous avez des policiers aujourd'hui
07:57 qui sont passionnés et qui quittent la profession un deuxième point important sur le plateau
08:03 est-ce qu'il y en a un qui est à mesure de dire je vais
08:06 encourager mon fils ou ma fille à rentrer dans la police ?
08:09 bien vous ne le ferez pas, vous ne le ferez pas parce que vous aurez du mal à le faire en tout cas
08:13 - Si, si je vais le faire
08:15 - Sauf si votre fils ou votre fille est vraiment passionné mais vous allez être inquiet et quand on parle d'inquiétude on parle du policier qui est inquiet en service
08:24 la femme les enfants sont inquiets de voir leur père leur mère se faire bousculer tous les jours se faire cracher dessus tous les jours
08:30 se faire se faire insulter et comme ça a été dit avec finalement peu de sanctions à l'endroit qui les insultent et dernier point si vous voulez
08:38 ce n'est pas anodin non plus un policier un gardien de la paix a pris 40 ans de service est-ce que vous savez combien il gagne ?
08:44 - Non
08:46 - 2500 euros net avant l'impôt alors franchement
08:49 quand après une sortie d'école on va à Paris se prendre des boudins de pétanque sur la tête pour 2000 euros par mois
08:54 comment voulez vous il n'y a pas que l'argent on est bien d'accord mais comment voulez vous qu'on encourage ces policiers
08:59 à rester dans la profession et quand je parlais des policiers
09:02 vous l'avez dit je pense à tout le service public je pense aux enseignants aux pompiers aux infirmiers qui se font agresser en permanence
09:08 ils sont pas là pour provoquer ils sont pas là la violence ils sont victimes nous le sommes aussi
09:12 - Oui
09:14 - Non mais c'est très intéressant ce que vous avez dit effectivement les policiers sont des hommes et des femmes par définition
09:18 ils sont comment dire ils ne sont pas insubmersibles ils peuvent évidemment être victimes eux-mêmes de leurs propres
09:26 émotions ils peuvent avoir leurs difficultés de vie etc mais sur les violences policières je vais pas m'attarder dessus plus longtemps vous y avez fait référence déjà
09:34 mais le problème c'est qu'on peut pas traiter la même manière les violences policières et l'autre côté des personnes qui jettent
09:40 des cocktails molotov ou je ne sais quoi au visage des policiers parce qu'évidemment il y a des personnes qui sont en état d'infraction
09:46 d'un côté
09:48 mais les policiers eux doivent se montrer exemplaires ce qui n'est pas forcément le cas de tout un chacun tout un chacun doit respecter la loi
09:54 bien entendu mais évidemment un policier on attend de lui ou d'elle c'est une femme
09:57 qu'elle soit plus exemplaire en particulier s'agissant l'usage de la violence c'est quand même pas rien
10:02 l'usage de la violence et qui est protégée par le droit
10:05 Le monopole de la violence légitime c'est évidemment nécessaire dans un état de droit oui bien sûr mais c'est légitime à condition
10:14 justement d'être exemplaire et de respecter le cadre dans lequel on intervient
10:18 - Vous êtes encore en train de faire ce qu'ils viennent vous dire le contraire en disant vous ne pouvez pas faire porter à toute une institution
10:23 - J'ai pas du tout dit ça j'ai dit juste que
10:25 - Pas d'amalgames
10:27 - La question de l'exemplarité elle est forte
10:29 - Encore une fois c'est ce que vous mettez l'accent là dessus
10:31 - Je pense quand même que c'est lié parce que malheureusement après et peut-être à tort et peut-être qu'on en fait trop ok admettons
10:38 mais je suis pas forcément certain ça dépend des médias
10:41 mais en tout cas ce qui est sûr
10:43 je sais plus ce que je veux dire parce qu'on n'arrête pas de me couper c'est insupportable
10:45 - Ah non mais pas du tout
10:47 - Ah non vous dites des choses très pertinentes
10:49 - Non mais je n'ai pas terminé mon propos
10:51 j'arrive pas à aller au bout de ma phrase
10:53 - Là vous avez eu de la place
10:55 - Oui j'ai eu de la place mais si on coupe trois fois j'arrive plus à reprendre le film
10:57 - Ah bon
10:59 - Peut-être le film n'était pas bon
11:01 - Peut-être
11:03 - Mais d'abord
11:05 j'ai trouvé étrange le rapport que vous faites entre les violences policières et la crise d'évocation
11:11 je vois pas le rapport
11:13 - En fait si
11:15 - Deuxième élément j'ai fini très vite j'ai le fil
11:17 et je me déroule rapidement
11:19 la force légitime
11:21 est à l'usage de la police
11:23 et je ne comparerai pas les deux
11:25 lorsque vous avez
11:27 quelques violences policières
11:29 illégitimes, rares
11:31 ces policiers les exercent
11:33 parce qu'ils ont été attaqués
11:35 de manière illégale, illicite
11:37 certes le voyou
11:39 qui s'en prend à la police
11:41 il ne répond à rien d'autre qu'à sa propre agressivité
11:43 - Ouais alors
11:45 pourquoi c'est lié à la crise d'évocation
11:47 - A mon avis
11:49 parce que justement ça crée en fait dans l'état d'esprit
11:51 dans l'imaginaire collectif une espèce de mauvaise réputation
11:53 tout simplement
11:55 et peut-être que c'est injustifié, peut-être que c'est injuste
11:57 peut-être que c'est dégueulasse
11:59 mais ça crée ça et donc c'est pas cool
12:01 c'est pas intéressant de se lancer dans ce genre de métier
12:03 - Pour parler d'imaginaire collectif
12:05 la France devrait avoir honte
12:07 ça date pas d'hier de ce slogan
12:09 indigne de 68
12:11 CRSSS
12:13 on en parlait tout à l'heure pour Zanaski
12:15 la France a un problème avec sa police
12:17 et le travail qui doit être fait
12:19 de réconciliation
12:21 parce que ça protège les plus faibles et les plus pauvres
12:23 la police. Une société sans police
12:25 c'est la loi du plus fort
12:27 c'est la loi du loupard, c'est la loi du caïd
12:29 et la police elle est là pour
12:31 protéger les plus modestes d'une société
12:33 et la France a un problème
12:35 elle doit faire un travail pour se réconcilier
12:37 avec sa police
12:39 - Bruno Bartocetti, est-ce que le problème
12:41 vis-à-vis de la police c'est que finalement
12:43 il y a beaucoup de gens qui aiment la police
12:45 mais c'est une opinion positive
12:47 mais silencieuse
12:49 on a beaucoup de gens qui n'osent pas
12:51 prendre parti pour la police
12:53 - Ce qu'on appelle la majorité silencieuse
12:55 - Oui c'est ça
12:57 - Oui c'est absolument ça et d'ailleurs il y a un sondage sérieux qui a été fait
12:59 à travers la population, 70% de la population
13:01 soutenait la police, bien sûr de manière silencieuse
13:03 alors bien sûr on a un relingra
13:05 on déteste le policier lorsqu'il vous a verbalisé
13:07 lorsque vous avez fait une erreur de conduite
13:09 bien évidemment c'est difficile de pouvoir se faire
13:11 apprécier dans ce genre de circonstances
13:13 mais tout le monde est conscient, la grande majorité est conscient
13:15 que nous sommes pris pour cible
13:17 et cette cible dont nous sommes partis
13:19 font
13:21 dans nos esprits
13:23 nous mettre une pression énorme
13:25 c'est vécu comme je dis une injustice et lorsque
13:27 sur le plateau j'entends qu'on parle
13:29 je ne veux pas revenir là-dessus, violences policières
13:31 etc, ce n'est vraiment pas connaître
13:33 et maîtriser le sujet, vraiment les gens
13:35 qui parlent comme ça, il faut qu'ils trouvent
13:37 le moyen de passer une semaine dans un commissariat
13:39 - Est-ce que le député
13:41 socialiste qui est venu effectivement
13:43 du côté des forces de l'ordre
13:45 et qui a donné son récit
13:47 - Qui a dit qu'il avait eu peur
13:49 - Est-ce que finalement ça vous a servi ?
13:51 Est-ce qu'il faudrait donner la possibilité
13:53 à certaines personnes de rentrer, de venir en immersion
13:55 chez vous et de commenter ?
13:57 - Oui, écoutez c'est ce qui est en train de se faire
13:59 avec la réserve opérationnelle, alors curieusement
14:01 vous avez des démissions d'un rang
14:03 et puis vous avez des personnes qui ont
14:05 une activité, magasinier, ambulancier ou autre
14:07 ou militaires à la retraite
14:09 et qui viennent embrasser la profession
14:11 à travers une réserve opérationnelle
14:13 comme ça se fait déjà chez les gendarmes depuis longtemps
14:15 Premier coup, premier jet, je ne suis pas favorable
14:17 nous ne sommes pas favorables, mais en même temps
14:19 pourquoi pas ? Pourquoi pas
14:21 les avoir dans nos rangs pour mieux appréhender
14:23 le policier, pour le comprendre
14:25 et puis peut-être pour témoigner
14:27 alors on n'a pas besoin de témoins, on n'a pas à se justifier
14:29 mais pour vous dire qu'effectivement
14:31 c'est quand on est dans la profession
14:33 qu'on peut comprendre ce qui se passe
14:35 et franchement c'est une insulte quand j'entends
14:37 qu'il y a autant de violences policières
14:39 que de coups que nous prenons
14:41 c'est vraiment pas connaître le sujet
14:43 et vaut mieux justement écouter des députés
14:45 comme celui qui s'est exprimé
14:47 qui peut témoigner, et moi je peux vous dire
14:49 qu'on a des policiers aujourd'hui
14:51 qui ont très peur, ils sont professionnels
14:53 courageux, mais ils ont très peur, en face de vous
14:55 vous avez des personnes armées maintenant
14:57 qui vous attaquent avec des boules de pétanque
14:59 sur des manifestations et lorsqu'on
15:01 répond avec des flashballs
15:03 on se fait traiter nous de policiers de violence
15:05 c'est quand même assez difficile
15:07 et c'est vrai qu'on doit à tout prix
15:09 témoigner de ce qui se passe
15:11 dans nos rangs, quand je vous dis qu'on a
15:13 10 000 policiers par rang
15:15 qui sont blessés, et je pense à nos amis
15:17 gendarmes également, et aux policiers municipaux
15:19 c'est ce qu'on doit retenir, c'est comme ça qu'on doit
15:21 - Allez, on va au 0800
15:23 et merci à Philippe Bichard d'avoir dit
15:25 la force légitime et non la violence légitime
15:27 - Les gens se trompent, les journalistes les premiers
15:29 - On part au 0800 26 300 300
15:31 - Patrick qui est avec nous
15:33 - Oui, bonjour à tous
15:35 - Alors quel est votre avis Patrick ?
15:37 - Alors mon avis c'est que là vous faites un constat
15:39 de tous ces problèmes, c'est des problèmes
15:41 vous faites un constat de tout ça
15:43 mais l'image de la France aujourd'hui
15:45 c'est celle d'un chariot
15:47 où il y a les français dedans, qui n'ont plus confiance
15:49 c'est à dire que ce chariot
15:51 le président de la République manque d'expérience
15:53 et de surcroît il y a un quinquennat
15:55 qu'a décrété Jacques Chirac
15:57 qui le rend
15:59 avec l'impossibilité de le mener ce chariot
16:01 d'un autre côté tout le monde
16:03 le tire de son côté
16:05 ça fait que ce chariot s'immobilise
16:07 et comme on est dans un terrain humide
16:09 en ce moment avec tous les problèmes qu'il y a dans le monde
16:11 il s'enfonce en plus
16:13 le problème il est profond
16:15 donc le reste
16:17 on peut en parler, il y a des débats
16:19 par la police, que ceci, que cela
16:21 mais c'est dans tous les domaines pareil aujourd'hui
16:23 ça va faire 50 ans
16:25 qu'on se trouve avec des défis en face de nous
16:27 des fléaux, tout d'abord l'intégration
16:29 et ces religions
16:31 toujours pas réglées qui engrainent notre société
16:33 on était certain
16:35 d'avoir l'excellence de la qualité de nos soins
16:37 et nos épidémies montrent qu'on ne sait pas les gérer
16:39 - On va faire
16:41 réagir ce qui aurait su plus beaucoup de temps
16:43 Bruno Barthold chez Thiers que quelque part
16:45 vous, je vais reprendre ce que dit Patrick
16:47 vous n'êtes pas au centre, dans l'oeil du cyclone
16:49 parce que vous vous prenez
16:51 tout ce qui ne va pas dans la société française
16:53 et on vous demande de gérer avec des moyens faibles
16:55 et en étant soutenus ni par votre hiérarchie
16:57 ni par la justice
16:59 - C'est... - Pas toujours
17:01 - Alors
17:03 - Ni par le pouvoir
17:05 - Beaucoup de sujets reposent sur nos épaules
17:07 effectivement, nous sommes souvent pris
17:09 dans un étau politique, on le rend compte
17:11 à chaque fois, notre société
17:13 est bien malade et on est au coeur
17:15 de cette maladie, tout simplement
17:17 parce qu'on doit répondre à tous les mots
17:19 de notre société, effectivement on peut le dire
17:21 notre hiérarchie ne soutient pas toujours
17:23 je ne pense pas à une hiérarchie d'un commissariat
17:25 mais lorsqu'on a des membres de notre haute hiérarchie
17:27 qui condamnent des policiers avant même qu'une enquête
17:29 soit menée, et bien ça nous est quand même
17:31 très désagréable, il y a des soutiens
17:33 qui sont faits de manière verbale, nous condamnons
17:35 nous condamnons, et après nous attendons dans la condamnation
17:37 l'aspect juridique comme ça a été dit
17:39 où la justice doit sanctionner sévèrement
17:41 on ne doit pas aujourd'hui accepter
17:43 de cracher à la gueule d'un flic avec un rappel à la loi
17:45 ce n'est pas possible, c'est insupportable
17:47 cracher sur un flic, insulter un flic
17:49 c'est insulter la France et la République
17:51 ce n'est pas aujourd'hui, ou encore une fois
17:53 on est exposé et on doit répondre
17:55 à tous ces mots qui sont
17:57 en train de gangrener
17:59 notre société
18:01 - Oui juste, je suis d'accord avec ce que
18:03 vient de dire monsieur Alain, à l'instant ce que je veux dire
18:05 effectivement ce qui a aussi beaucoup terni l'image de la police
18:07 et de manière un petit peu injuste
18:09 c'est la politisation justement
18:11 pas des policiers, mais la politisation des débats
18:13 et effectivement qu'est-ce qui s'est passé
18:15 depuis les gilets jaunes, parce que pour moi il y a un continuum
18:17 depuis 2018-2019 dans la dégradation
18:19 de l'image de la police, c'est parce que justement
18:21 on a associé à tort ou à raison
18:23 et sans doute à tort, la police au pouvoir
18:25 et donc c'était devenu le bras armé
18:27 des réformes qui étaient contestées
18:29 parfois par les majorités de français et donc
18:31 de ce point de vue là, on considère que les policiers
18:33 sont les ennemis, voilà c'est ça le vrai problème
18:35 - Merci - Je suis heureux de vous l'entendre dire
18:37 merci à Sud Radio de
18:39 nous laisser nous exprimer justement
18:41 nous policiers sur ce thème, merci beaucoup
18:43 - Avec plaisir, merci, tout le monde peut s'exprimer sur Sud Radio
18:45 c'est ça qui est bien et
18:47 quel que soit le parti
18:49 pris en tout cas, Bruno
18:51 Bartocchetti, merci beaucoup, secrétaire nationale
18:53 unité SGP Force Ouvrière
18:55 pour la zone sud
18:57 vous restez avec nous dans un instant
18:59 le kick-addition - Le kick-addition, magnifique
19:01 - On l'attendait - Le quiz de l'actu
19:03 - C'est la merde !

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