"Eurovision 2023 : ça risque d'être compliqué pour La Zarra", selon Fabien Randanne (journaliste)

  • l’année dernière
Avec Fabien Randanne, journaliste au service culture de 20 minutes

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-05-11##

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Transcript
00:00 10h30 Sud Radio Média.
00:02 Et on est ravis de vous accueillir pour Sud Radio Média avec Gilles Gansman.
00:08 Bonjour Gilles.
00:09 Oui c'est lui, Florian Lafon, il nous a fait le lancement de l'émission d'aujourd'hui.
00:11 Exactement.
00:12 On a le sujet du jour parce qu'on va parler effectivement de l'Eurovision.
00:18 On est à J-2 ?
00:19 Oui, avec la crème de la crème des journalistes de l'Eurovision.
00:22 Avec le Nelson, moi j'appelle le Nelson Monfort de la compétition.
00:26 Bonjour Fabien Rondin.
00:27 Bonjour.
00:28 Je ne sais pas si j'ai un aussi bon niveau d'anglais que Nelson Monfort, mais j'essaye.
00:34 C'est une référence, vous avez dit que, effectivement, Fabien, vous êtes journaliste
00:37 au service culture du quotidien 20 minutes, mais vous avez dit il y a quelques années
00:42 que cette Eurovision c'était les JO de la chanson, ni plus ni moins.
00:46 Oui, c'est tout à fait ça.
00:48 Je ne suis pas le seul à le dire, mais effectivement je pense que la métaphore s'y prête bien
00:51 puisque c'est de la chanson, mais c'est aussi du sport, de l'endurance et du suspense.
00:56 C'est bien, c'est bien.
00:58 Et ça passionne les foules, c'est toujours un grand moment de télévision.
01:01 Ça marche bien en audience malgré certaines voix qui disent que ça ne marche pas.
01:05 Alors que ça marche très bien depuis des années sur France 2 et puis on verra que
01:09 ce concours s'est vraiment modernisé et qu'aujourd'hui on a des petits clips vidéo
01:15 et puis il y a toujours des personnages.
01:18 Moi je crois que c'est un des événements modernes et non pas ringard.
01:23 Je pense qu'il faut enlever cette expression en disant que c'est kitsch.
01:26 L'Eurovision n'est plus du tout kitsch, elle est vraiment d'une grande modernité.
01:29 Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça Fabien.
01:31 Je suis tout à fait d'accord.
01:32 C'est effectivement une grosse production, c'est du spectacle, c'est vraiment une
01:39 source de créativité inépuisable.
01:41 Allez, on va revenir longuement sur cette Eurovision 2023 avec vous Fabien Rondin.
01:48 Vous êtes en direct avec nous depuis justement Liverpool.
01:51 Vous suivez la compétition pour le quotidien 20 minutes mais nous on va faire notre zapping
01:55 du jour.
01:56 Sud Radio Média, l'instant zapping.
02:00 L'Eurovision c'est la fête de l'Europe.
02:02 Je ne sais pas s'il y a des drapeaux européens à Liverpool mais en France le débat est
02:07 vif.
02:08 Petit florilège de drapeaux et d'escarmouches par quotidien.
02:12 Drapeau palestinien.
02:13 Drapeau de l'ONU.
02:14 Le drapeau normand.
02:15 Drapeau ukrainien.
02:16 Drapeau breton.
02:17 Au drapeau français.
02:18 Drapeau basque.
02:19 Un drapeau LGBT.
02:20 Drapeau norméen.
02:21 Eh bien il faut tous les mettre.
02:22 Mais celui qui fait bien polémique c'est donc le drapeau européen.
02:25 Dans l'hémicycle les oppositions au projet n'avaient qu'un seul mot à la bouche.
02:29 On aurait pu parler de la brogation de la retraite à 64 ans.
02:32 Mais non, nous allons parler drapeau.
02:34 Quelle idée, quelle idée.
02:36 Votre proposition est une tentative de diversion pitoyable.
02:39 Vous méprisez le peuple français.
02:41 Est-ce urgent, est-ce utile ? Je crois que la réponse est déjà connue.
02:45 Non.
02:46 Il y a le drapeau européen dans les bâtisses de l'Eurovision.
02:51 Alors, je ne crois pas l'avoir vu.
02:55 Mais je ne crois pas qu'il soit interdit non plus.
02:57 Dans une interview choc à Télérama, Adèle Hanel, la comédienne, vous savez, qui a quitté
03:03 les Césars au moment de la victoire de Roman Polanski, a décidé de quitter également
03:07 le monde du cinéma pour dénoncer la complaisance vis-à-vis des agressions sexuelles.
03:12 La ministre de la Culture, Rima Abdulmala, qui était hier dans cet avou, elle a réagi
03:17 aux propos d'Adèle Hanel.
03:19 Je trouve ça totalement exagéré, radical.
03:24 Après, moi je respecte son choix.
03:25 C'est une femme libre, elle a décidé d'arrêter, c'est son choix.
03:28 Mais le milieu du cinéma s'est énormément transformé ces dernières années.
03:35 Il y a eu des grandes prises de conscience depuis #MeToo.
03:37 Nous-mêmes, le ministère de la Culture, on a mis par exemple une conditionnalité à
03:40 une formation contre les violences sexuelles et sexistes pour obtenir une subvention.
03:44 On a mis en place un bonus parité.
03:45 Si une équipe sur un film, sur un tournage est paritaire, ils ont plus d'aide du CNC
03:49 que s'ils ne le sont pas, etc.
03:50 Vous avez couvert dans 20 minutes ce départ d'Adèle Hanel ?
03:57 Oui, on a traité l'info, bien sûr, évidemment, comme dirait Laza.
04:02 Mais oui, effectivement, on l'a couvert.
04:05 C'est une sorte de coup de tonnerre dans le cinéma.
04:09 C'est une prise de position assez forte.
04:10 Oui, et vous en pensez quoi, vous ?
04:12 Est-ce qu'on ne fait pas parfois des films pour des raisons politiques ?
04:16 On peut le faire parce qu'on aime bien être comédienne.
04:18 Oui, mais si on fait des films avec un entourage ou avec des acteurs traités avec complaisance
04:26 lorsqu'ils dépassent les bornes, où on l'a vu, il y a un très gros acteur français
04:31 qui là, pour l'instant, semble intouchable malgré les révélations encore de Mediapart.
04:36 Donc là, c'est son choix.
04:39 Elle arrête le cinéma et en arrêtant le cinéma, elle fait une prise de position politique.
04:47 Et justement, ça fait parler.
04:49 Donc là, on est en train d'en parler.
04:51 La ministre en parle.
04:52 Donc peut-être que ça peut contribuer à faire changer les choses.
04:55 Et puis peut-être qu'elle reviendra au cinéma.
04:57 Certains attendent la chute à C News.
04:59 C'est arrivé hier.
05:00 Alors, j'ai dit à C News, pas de C News.
05:03 Vous allez voir pourquoi.
05:04 La chute à C News, c'est celle de Gauthier Lebret.
05:07 Vous savez, c'est leur journaliste politique.
05:08 Il était hors antenne, mais le bruit a été assez fort pour faire paniquer le présentateur.
05:13 C News, il est 8h30.
05:18 Voilà, Gauthier Lebret qui est tombé en arrivant sur le plateau.
05:24 Il se relève.
05:25 Tout va bien.
05:26 Visiblement, tout va bien.
05:28 J'ai eu peur, mais ça va.
05:29 C'est le direct.
05:30 Ça va ?
05:31 Je ne suis pas marqué.
05:32 Non, vous n'êtes pas marqué.
05:33 J'ai eu peur.
05:34 J'ai eu peur.
05:35 J'ai eu peur.
05:36 Alors, si samedi, une chanteuse tombe, est-ce qu'elle a le droit de recommencer ? Quel
05:41 est le règlement quand il se passe un incident ? Est-ce que la personne peut refaire sa chanson
05:47 ou tant pis, c'était son passage, il ne fallait pas qu'elle tombe ?
05:50 Non, alors, tout dépend de la décision que prendra l'UER.
05:55 L'UER, l'Union Européenne de Radio-Télévision, qui est l'organisation qui chapote l'organisation
05:59 de l'Eurovision.
06:00 C'est rarement arrivé.
06:02 Il y a eu en 2018, la chanteuse britannique qui a été interrompue pendant son tour de
06:07 chant en intrus, qui est arrivée sur scène, qui lui a pris le micro des mains.
06:10 Ça a duré cinq secondes, comme ça, après, elle a pu récupérer son micro pour suivre
06:14 la chanson.
06:15 Il lui a été proposé de rechanter et elle a refusé en disant qu'elle était satisfaite
06:19 de sa prestation ainsi.
06:21 Mais on va dire que c'est très, très rare.
06:22 Il faut vraiment des gros problèmes techniques où il faudrait que la chute soit due non
06:27 pas à l'artiste elle-même ou lui-même, mais à un élément du décor ou un caméraman.
06:34 Sur une chanson, il y avait aussi quelqu'un qui était venu montrer ses fesses.
06:37 Je ne sais plus sur qui c'était.
06:40 Vous êtes plus spécialiste pour moi.
06:41 C'était sur une chanson de Jamala.
06:43 C'était en 2017.
06:44 C'était l'UER de l'Ukraine.
06:45 Et là, elle n'était pas candidate.
06:49 Elle avait gagné l'année précédente.
06:50 Elle était revenue chanter une chanson avant l'annonce des résultats.
06:53 Donc là, on va dire que ça n'a pas perturbé les points.
06:58 Et ce soir, c'est donc la deuxième demi-finale que l'on pourra suivre sur Culturebox.
07:04 Et puis, il y aura la finale samedi.
07:07 Mardi, lors de la première demi-finale, la comédienne chanteuse Anna Waddington, qui
07:11 est une des trois présentatrices, a parlé en français, car c'est une des deux langues
07:16 officielles.
07:17 Écoutez.
07:18 Maintenant, j'ai le plaisir de le faire en français.
07:24 Il y a 15 candidats, mais seulement 10 places pour la grande finale de samedi.
07:29 Et aussi tentant que cela puisse être, rappelez-vous que vous ne pouvez pas voter pour votre propre
07:37 pays.
07:38 D'accord?
07:39 Vous avez entendu la petite pique de la fin.
07:53 Vous savez ce qu'elle a dit en anglais?
07:54 Elle a dit non sans humour.
07:56 Elle a dit, vous voyez l'Europe, il y a quand même des British qui apprennent d'autres
07:59 langues que l'anglais.
08:00 C'est l'humour anglais.
08:01 On est d'accord que le français avec l'anglais, ce sont les deux langues officielles.
08:08 On parle un peu en français au début, puis après, on ne parle plus jamais français.
08:12 Oui, voilà.
08:13 Maintenant, on va dire que la présence, en tout cas dans la présentation du français
08:16 est toujours un moment plutôt symbolique.
08:18 C'est toujours un moment qui m'agace personnellement un petit peu parce que les animateurs ou animatrices
08:23 en font toujours des caisses autour.
08:25 C'est comme si c'était un événement que la personne se mette subitement à parler
08:28 en français.
08:29 Voilà, ça devrait être plus fluide, on va dire.
08:33 Mais effectivement, autant les chansons francophones reviennent dans le concours ces dernières
08:39 années, autant la langue française dans la présentation, ce n'est pas encore ça.
08:43 Petite question de Total.
08:44 Je ne suis pas du tout une experte, mais par exemple, le français est une des langues
08:48 officielles pour les Jeux olympiques, quel que soit l'endroit où ça se situe.
08:52 Quelle est l'origine de l'utilisation du français au concours de l'Eurovision ?
08:56 C'est un Suisse francophone qui a contribué à créer l'Eurovision et la France, le Luxembourg,
09:03 parmi les pays fondateurs.
09:05 Voilà, donc il y avait cette obligation.
09:08 Ils étaient cinq au début, c'était très court l'Eurovision.
09:12 C'était à Lucerne et c'est en Suisse.
09:14 C'est comme ça qu'a démarré le premier concours de l'Eurovision.
09:18 Il n'y avait pas beaucoup de candidats.
09:19 Et maintenant, ils sont tellement qu'ils sont obligés de faire une finale.
09:24 Je n'ai pas écrit mon lancement du son, mais je ne sais pas si on a vraiment le temps.
09:30 On a le temps ?
09:31 On a le temps.
09:33 Rapidement.
09:34 Vous connaissez MB14 ? Vous savez, MB14, il a fait The Voice.
09:38 Et puis, il y a eu également un film dans lequel il a participé.
09:42 Il faisait du beatbox.
09:43 En ce moment, il est en train de cartonner dans l'émission L'Angleterre, un incroyable
09:49 talent qui est le bandon anglais, qui est même l'origine du programme avec les États-Unis,
09:54 American Got Talent.
09:55 Il cartonne là-bas.
09:56 Ecoutez un extrait de ce qu'il a fait.
09:59 Aucun instrument.
10:14 Aucun instrument.
10:15 Il a eu le gold buzzer et donc, il va participer à la finale.
10:20 Peut-être un Français va gagner en Angleterre.
10:22 Ce serait peut-être le deuxième.
10:24 Le deuxième, absolument.
10:25 Allez, on va retrouver Fabien Rendan, le journaliste du service culture de nos confrères
10:29 de 20 minutes.
10:30 Il est depuis Liverpool où il suit la compétition de l'Eurovision.
10:33 On va parler donc chansons, chansons européennes.
10:35 Les secrets de l'Eurovision.
10:36 Les secrets des coulisses.
10:37 Vous allez tout savoir dans un instant sur Sud Radio.
10:39 Ne bougez pas.
10:40 Et on se retrouve juste après la pause.
10:42 A tout de suite.
10:43 Voilà, c'est Lazara.
11:01 C'est le titre évidemment qui représentera la France pour l'Eurovision.
11:05 On croise les doigts, les doigts de pied.
11:07 Moi, j'y crois en fait.
11:08 On y croit chaque année.
11:09 Je ne veux pas vous dire.
11:10 Mais assis quand même.
11:11 Si on part perdant, ce n'est pas la peine.
11:14 Oui, mais là, mais là, je ne sais pas l'esprit de...
11:16 Mais là, moi, j'y crois.
11:18 Et vous Fabien ?
11:19 Alors, on explique à nos auditeurs.
11:20 On est avec Fabien Rendan qui est journaliste au service culture de 20 minutes.
11:23 Vous êtes à Liverpool et vous suivez donc la compétition pour votre journal.
11:27 Mais vous allez tout nous raconter des coulisses parce que je pense que vous êtes le "the
11:31 expert" of the competition.
11:32 Il y a eu la première demi-finale.
11:36 Elles sont sur Culturebox ce soir avec Angoun accompagnée d'André Manoukian pour les
11:41 commentaires et samedi soir, ce sera donc sur France 2 avec Laurence Boccolini et Stéphane
11:45 Bern aux commentaires.
11:46 Ça va durer...
11:47 C'est les deux soirs à 21h.
11:48 C'est les 21h.
11:49 Ça va durer 3-4 heures au moins Fabien ?
11:52 C'est plus court les demi-finales.
11:54 Ça va se terminer vers 23h30 normalement.
11:57 Ah quand même ?
11:58 Oui, parce qu'il n'y a plus le vote des jurys.
11:59 C'est uniquement depuis cette année le vote des personnes qui appellent.
12:03 C'est le public qui vote à 100%.
12:05 Alors, sur ça, j'ai ma théorie.
12:07 Les Français ne sont pas assez mobilisés pour voter pour les candidats français.
12:10 C'est une théorie qui tient.
12:11 On ne peut pas voter.
12:12 Mais pourquoi on ne peut pas voter si on appelle ?
12:13 On ne peut pas voter pour son propre pays.
12:14 Ah ben justement.
12:15 On ne peut pas mobiliser.
12:18 Il n'y a que l'espace, le règne des pays.
12:20 Les autres pays qui peuvent voter, on n'a pas le droit de voter pour son propre pays.
12:23 Vous êtes très au point au niveau de l'Eurovision.
12:25 Vous êtes comme Valérie Expert.
12:26 Ah non, non, je suis tout à fait.
12:27 Donc je vois ça.
12:28 On ne peut pas voter pour son propre pays.
12:29 Donc les Français n'ont pas à se mobiliser.
12:31 Non ?
12:32 Une précision.
12:33 Si les Français de l'étranger ont un son mobilisé, les Portugais de France votent
12:36 pour le Portugal, les Arméniens de France pour l'Arménie, etc.
12:38 Donc s'il y a des Français de Londres, par exemple, qui écoutent Sud Radio ce matin,
12:43 qui se mobilisent samedi pour voter pour la Lazara.
12:46 Alors nous, on est reçus en Espagne, on est reçus dans les pays "of the world" avec
12:51 notre antenne à Andorre.
12:53 Mais voilà, moi, je voulais vous demander donc, est-ce que vous croyez aux chances et
12:58 pour redevenir sérieux, à la chanteuse Lazara ?
13:02 Et comment vous avez réagi aux propos d'Yves Bigot en disant de toute façon, France 2
13:08 ne veut absolument pas organiser pour des histoires de coûts.
13:11 Ça coûte au bas mot entre 20 et 25 millions.
13:14 Il y a une partie qui est prise par l'UER.
13:16 Enfin, c'est pas la chaîne qui paye tout ça.
13:18 En gros, on est condamné à perdre.
13:19 On est condamné à perdre parce qu'on ne veut pas organiser.
13:22 Et puis les chances de Lazara.
13:23 Deux questions en une.
13:24 Alors, je vais commencer peut-être par la déclaration de Yves Bigot.
13:28 J'ai envie de dire que ça n'engage que lui.
13:30 Il est en train de ressasser un espèce de vieux cliché et il part du principe que si
13:34 la France propose une chanson à l'Eurovision, elle est quasiment assurée de gagner.
13:39 C'est ce qu'il pensait à l'époque quand il voulait proposer en 1999 Emma Chaplin.
13:43 Il avait dit à Xavier Bouillou-Beauchamp, qui était le directeur du service public
13:46 à l'époque, j'ai une chance sur deux de gagner.
13:48 Alors ça, c'est une statistique qui n'émane que de lui-même.
13:50 Je ne suis pas sûr qu'il ait consulté beaucoup d'autres personnes autour de lui.
13:53 Et Xavier Bouillou-Beauchamp lui a répondu.
13:55 Oh non, surtout pas.
13:57 Voilà.
13:58 C'était une discussion entre deux portes.
14:00 Il en fait un.
14:01 J'avais ordre de ne pas gagner.
14:03 Le plus simple pour la France pour ne pas gagner, ça serait de ne pas participer.
14:06 Or, c'est l'un des plus gros contributeurs financiers du concours qui lui donne d'ailleurs
14:09 sa place directement en finale.
14:11 C'est pour ça que la France est qualifiée directement en finale avec l'Italie, l'Espagne,
14:15 le Royaume-Uni et l'Allemagne.
14:17 Ce sont les plus gros contributeurs.
14:19 Donc voilà, ça, c'est je trouve un cliché.
14:22 Ce qui est sûr, c'est que la France Télévisions, Delphine Ernotte, Alexandra Arédamiel, qui
14:28 est la chef de délégation et la directrice des divertissements, elles veulent gagner
14:31 l'Eurovision.
14:32 Il y a vraiment une envie, on le sent depuis quelques années, il y a une envie de ramener
14:39 le trophée de l'Eurovision en France depuis Marine Eriam en 1977.
14:44 Ça, c'est vraiment pour ne pas organiser.
14:47 On va organiser, la France va organiser à Nice l'Eurovision junior cet automne.
14:50 Il y a toujours du budget.
14:52 Les collectivités locales participent et il est possible de faire des Eurovisions avec
14:56 un budget limité.
14:57 Et les chances de Lazara, selon vous ?
14:59 Les chances de Lazara, écoutez, moi, ce que je vois, c'est que le niveau est assez élevé
15:04 cette année.
15:05 Le concours peut être assez ouvert.
15:07 Il y a une forte concurrence puisque la Suédoise Lorin, qui a déjà gagné il y a 11 ans, est
15:12 présentée comme archi-favorite.
15:13 C'est l'efficacité suédoise.
15:15 Elle a la voix, il y a une mise en scène qui pète, on va dire.
15:21 Donc elle est vraiment très en avant.
15:23 Moi, je vois aussi la Finlande et l'Espagne avec d'autres propositions très différentes.
15:28 Et c'est vrai que pour Lazara, je me dis que pour la victoire, ça peut être un peu compliqué.
15:32 On va écouter la candidate suédoise.
15:36 Alors moi, j'avais une question par rapport à ça.
15:55 Toujours pareil, je suis téléspectatrice de base.
15:58 Qu'est-ce qui fait la singularité entre les différents pays ?
16:02 Parce qu'on a quand même l'impression que c'est un show de variété et que tout le
16:07 monde suit la même mode.
16:09 Ou pas ? Je me trompe quand je dis ça ?
16:11 Un peu, oui.
16:14 Il n'y a pas de souci.
16:17 On peut dire qu'il peut y avoir des cycles.
16:19 On peut voir chaque année des pays qui essaient de reproduire la recette qui a fonctionné
16:25 l'année précédente.
16:26 Et ça, c'est le meilleur moyen pour ne pas gagner.
16:29 Mais on peut voir qu'il y a quand même ces dernières années, on est dans un cycle
16:34 avec un retour des langues nationales à l'Eurovision.
16:37 Là, il y a une chanson en anglais, il y a du lituanien, l'Italie qui chante toujours
16:42 en italien, le Portugal, etc.
16:43 Donc, il y a quand même une grande variété de propositions.
16:47 Il y a de la pop suédoise.
16:49 C'est toujours très efficace, comme on vient d'entendre avec Laurine.
16:52 Mais voilà, il y a l'Espagne.
16:54 C'est un mélange de flamenco et de musique un peu plus contemporaine.
16:57 La Croatie présente un groupe punk.
17:01 Donc, on est vraiment dans des propositions parfois assez différentes.
17:04 Il faut se démarquer à l'Eurovision.
17:05 Moi, je voulais savoir, est-ce que maintenant, le vote du public a pris vraiment beaucoup
17:10 de place ? Est-ce qu'il n'y aurait pas des pays qui seraient tentés pour mettre ce qu'on
17:15 appelle des appels automatiques ? On a maintenant des robots qui peuvent appeler...
17:20 Comment ?
17:21 Non, non, mais allez-y.
17:22 Tout à fait, c'est ma question.
17:23 Mais bien sûr, madame.
17:27 Est-ce qu'on ne serait pas tenté de des pays pour tricher et faire augmenter les votes
17:35 de cette façon-là ? Il y a eu quelques bisbilles l'année dernière là-dessus, d'ailleurs,
17:40 je crois.
17:41 L'année dernière, la bisbille, elle concernait des jurys qui se seraient entendus entre eux,
17:45 notamment lors des demi-finales, pour se donner des points, les plus hauts points.
17:51 Et je pense que c'est ce qui explique que cette année, les demi-finales se font avec
17:57 un vote 100% du public.
18:00 Ensuite, pour ce qui concerne les votes automatiques, les tricheries de ce côté-là, ce n'est
18:05 pas impossible que des pays essayent.
18:08 Mais ça voudrait dire qu'il faudrait que ce soit massif, que la fraude ne soit pas
18:11 détectée.
18:12 Si elle l'était, l'UER, eh bien, c'est viré.
18:16 Et il faudrait également, enfin, il faut aussi prendre en compte le fait que cette
18:22 année, il y a le vote reste du monde.
18:24 C'est-à-dire que les pays qui ne participent pas à l'Eurovision, si vous êtes dans
18:26 un pays qui ne participe pas à l'Eurovision, vous pouvez par Internet voter et donc envoyer
18:33 vos votes et il y aura un classement reste du monde qui sera annoncé avec une distribution
18:38 de 12 points, de 10 points, etc.
18:39 Dernière question, pour l'artiste en lui-même, c'est un tremplin colossal ?
18:43 Oui.
18:44 Pas forcément ?
18:46 Ça l'est de plus en plus.
18:48 C'est 160 millions de téléspectateurs.
18:51 C'est l'occasion, c'est la plus grande scène finalement du monde.
18:54 On a vu avec le groupe italien Maneskin qui a gagné il y a deux ans.
18:58 Ils ont réussi à être numéro un dans plein de pays, dont la France avec leur dernier
19:02 album, ce qui est quand même assez...
19:04 Un album italien numéro un en France, je pense que ça remonte à il y a assez longtemps.
19:08 Donc, ça ouvre un nouveau public.
19:10 Oui, c'est un tremplin.
19:13 C'est une vitrine.
19:14 J'avais juste une dernière question.
19:17 Oui, absolument.
19:18 On a l'impression quand même qu'on ne voit pas trop l'Ukraine puisque ça devait logiquement
19:23 être à l'Ukraine.
19:24 On sait qu'on a refusé que Volodymyr Zelensky intervienne ou il interviendra pendant la
19:31 finale ?
19:32 Alors là, pour l'instant, je n'en ai aucune idée puisque la répétition des finales,
19:36 ça commencera demain après-midi.
19:38 Il y a quand même beaucoup de présence et de référence à l'Ukraine lors des demi-finales
19:42 et lors de la finale, il va y avoir beaucoup de référence culturelle.
19:45 Avec le drapeau ukrainien qui est d'ailleurs présent dans le logo de l'Eurovision.
19:49 Donc, c'est important.
19:50 Merci beaucoup Fabien Rodane.
19:51 Bonne demi-finale, bonne finale.
19:52 On aurait pu rester encore avec Fabien.
19:53 On aurait pu rester.
19:54 On a Jean-Jacques.
19:55 Et on va voir Jean-Jacques Bourdin dans un instant sur Sud Radio.
20:00 Merci, bonne journée.
20:01 Et demain, on aura Lazara au téléphone.
20:03 Quelques minutes.
20:04 Elle nous accorde ça sur Sud Radio.
20:07 Donc, on se retrouve demain pour Les Médias et je vous souhaite une bonne Eurovision Fabien.
20:13 Merci, bonne journée à vous et merci pour l'invitation.
20:15 Merci à vous.
20:16 Dans un instant, Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
20:18 A tout de suite.

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