Accusé de blanchiment de fraude fiscale : Carlos Bilongo répond !

  • l’année dernière
Le député LFI Carlos Martens Bilongo visé par une enquête pour "blanchiment de fraude fiscale". Il répond au micro de Jean-Jacques Bourdin.

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##MIDI_ACTU-2023-05-12##
Transcript
00:00 - Notre invité Carlos Martins Bilongo, bonjour. - Bonjour M. Bourdin.
00:03 - Merci d'être avec nous, vous êtes député La France Insoumise du Val d'Oise.
00:08 Alors, je vais commencer avec cette enquête préliminaire,
00:12 ouverte par le parquet de Pontoise, ouverture d'une enquête,
00:16 les soupçons, les soupçons, parce que vous êtes aujourd'hui innocent,
00:21 disons-le, présumé innocent,
00:23 il faut toujours le préciser tant que la justice n'a pas tranché,
00:27 Carlos Martins Bilongo, blanchiment de fraude fiscale,
00:31 abus de biens sociaux, près de 200 000 euros dissimulés au fisc,
00:36 Tracfins aurait formulé un signalement à votre encontre,
00:39 et puis il y aurait eu aussi manquement de déclaration
00:42 à la Haute Autorité pour la transparence de l'avis public.
00:46 Les yeux dans les yeux, vous savez que j'aime bien cette expression,
00:49 je vous pose la question, avez-vous dissimulé de l'argent au fisc ?
00:53 - Non, je n'ai pas dissimulé d'argent au fisc.
00:57 Ensuite, j'ai appris par voix de presse ces accusations,
01:01 le début d'une enquête préliminaire, le jour de la sortie de mon bouquin,
01:06 donc c'est assez surprenant,
01:09 et j'ai depuis ces allégations mis tout en œuvre
01:14 avec mon expert comptable et mes conseils
01:17 pour faire la lumière sur ce qui m'est reproché,
01:19 et encore une fois je peux m'appuyer uniquement sur ce qui est dans les médias
01:23 parce que le parquet n'a pas communiqué avec mes avocats,
01:25 donc c'est ce que j'ai dans les médias,
01:27 et je vais répondre point par point en faisant une audite,
01:31 ce qui prendra quelques jours,
01:32 mais je suis totalement ouvert à répondre directement.
01:35 - Vous n'avez eu aucun signe de la justice ?
01:38 - Aucun signe de la justice, rien du tout.
01:40 - Uniquement ce que les médias ont affirmé ?
01:42 - Uniquement les médias.
01:44 - Mais vous avez confirmation qu'une enquête préliminaire est ouverte ?
01:47 - Par les médias.
01:49 - Uniquement par les médias ?
01:50 - Uniquement par les médias.
01:51 Et mes avocats ont eu la confirmation tard dans la nuit
01:54 qu'une enquête était ouverte,
01:55 mais au départ, premier coup de feu de mon avocate,
01:57 elle n'a pas eu de réponse du parquet.
01:59 - Mais aujourd'hui vous avez confirmation qu'une enquête est ouverte ?
02:01 - Oui.
02:02 - Donc si une enquête est ouverte,
02:04 c'est qu'il y a eu peut-être dénonciation auprès de Trakfim ?
02:09 - Bien entendu.
02:10 - Vous le pensez ?
02:11 - Je le pense, parce qu'aujourd'hui vous savez,
02:13 j'ai un compte Revolut, comme beaucoup de Français,
02:15 une application,
02:16 qui m'a envoyé un mail hier aussi pour faire une déclaration
02:21 d'avoir un compte à l'étranger,
02:22 parce que Revolut était anciennement en Angleterre
02:25 et maintenant en Lituanie.
02:26 - Vous avez un compte à l'étranger ?
02:28 - Un compte Revolut, c'est une application où il y a 106 euros.
02:31 - Oui.
02:32 - Et le dernier mouvement, c'est un mouvement de 40 euros en mai 2022.
02:36 C'est une application avec une carte bleue éphémère.
02:39 Sur Android, et disponible aussi sur Apple.
02:41 Revolut.
02:42 Beaucoup de Français utilisent Revolut
02:44 pour leur voyage avec leurs enfants, etc.
02:46 parce que ça évite d'utiliser sa carte bleue.
02:48 - Vous possédez des parts dans 6 sociétés, c'est ça ?
02:52 - Oui.
02:53 - Dont des parts, parfois, 100% des parts ?
02:56 - 100% oui.
02:57 - De plusieurs sociétés ?
02:58 - De 4 sociétés, c'est ça.
02:59 - Et c'est cela ? Vous confirmez ?
03:00 - Je confirme.
03:01 - De 4 sociétés,
03:02 dont l'immobilier, le coaching sportif,
03:05 et dans quel domaine encore ?
03:06 - Ensuite, c'est l'établissement pour passer le code.
03:10 - L'établissement pour passer le code.
03:12 Bien.
03:13 Les accusations, les allégations,
03:15 pour l'instant, ce ne sont que des allégations,
03:17 nous verrons ce que dira la justice, comme toujours,
03:20 qui nous disent que de l'argent de ces sociétés
03:26 serait passé sur vos comptes personnels.
03:29 - C'est ce que disent les médias.
03:32 - C'est faux ?
03:33 - C'est ce que disent les médias.
03:34 - C'est faux ?
03:35 - Avec mes avocats, nous répondrons.
03:36 - C'est faux ou pas ?
03:37 - Par rapport au ministère comptable.
03:38 - Est-ce que c'est faux ?
03:39 - Pour l'instant, il nous faut de la clarté,
03:41 parce que sur les sociétés en question,
03:43 ça dépend lesquelles,
03:44 il y a des sociétés qui ont été clôturées,
03:46 au moment d'une clôture de société,
03:48 l'entreprise reverse les apports au président,
03:52 que je suis.
03:53 Et à ce moment-là, il y a un mouvement de comptabilité
03:55 qui fait qu'une entreprise peut reverser,
03:57 si le capital était à 1 000 euros à la création,
03:59 au moment où l'entreprise est soldée,
04:01 il y a un mouvement de comptabilité
04:02 qui fait qu'entreprise est fermée et ensuite reversée.
04:05 Et ces mouvements-là seront au vu et disponibles au parquet.
04:11 - 200 000 euros, dit-on.
04:13 Vous croyez à cette somme ?
04:15 - Au départ, on me dit que c'était un peu moins,
04:17 maintenant 200 000 euros,
04:19 200 000 euros en 4 ans.
04:21 Moi, je fais confiance à mon expert comptable
04:24 et à mes avocats, vous savez,
04:27 aussi mes lias sont disponibles
04:29 avec les différents chiffres d'affaires.
04:31 Je n'ai pas eu des chiffres d'affaires
04:32 déjà à hauteur de 200 000 euros pour une seule société,
04:35 mais on va éclairer tout ça.
04:38 On pense avoir trouvé le sujet,
04:41 mais je ne vais pas m'avancer ici avec vous dans les médias,
04:43 mais dans les jours à venir,
04:45 vous aurez une réponse claire, nette et précise.
04:47 - Vous pensez avoir trouvé l'explication ?
04:49 - Bien entendu.
04:50 Et contrairement, vous savez,
04:52 je suis de la nouvelle génération
04:53 qui veut faire de la politique différemment.
04:55 À la suite de ce trombillon médiatique,
05:01 je ferai une grande lumière sur tous mes revenus,
05:06 qui ne sont pas énormes,
05:08 mais vraiment pour que les Français puissent avoir une clarté
05:10 et voir qu'un politique qui est attaqué comme je le suis
05:13 peut ensuite répondre et mettre tout à nu
05:16 pour que les gens puissent observer.
05:18 - Bien. Je vais vous poser une dernière question,
05:20 puis je vais passer à autre chose.
05:22 Encore une fois, vous me certifiez bien.
05:24 Je vous regarde bien droit.
05:25 - Vous savez, je suivez beaucoup vos émissions,
05:27 donc j'ai l'impression que c'est un entretien...
05:29 - Vous vous rappelez, Jérôme Causac ?
05:32 - Bien sûr.
05:33 - Vous vous rappelez de ce moment où il m'a dit "Non, non,
05:36 je vous garantis que je n'ai pas de compte en Suisse".
05:39 - Je me rappelle.
05:40 - Il m'avait dit ça.
05:41 - Moi aussi, je n'ai pas de compte en Suisse.
05:42 - Vous n'avez pas de compte en Suisse.
05:43 - Je n'ai pas de compte en Suisse.
05:44 - Vous n'avez pas détourné de l'argent de vos sociétés
05:47 vers vos comptes personnels.
05:48 - Il y a des lignes de comptabilité où il peut y avoir
05:51 un apport personnel pour la création d'une société.
05:53 Vous savez même, au niveau de société.com,
05:55 vous avez le capital de création d'entreprises.
05:58 Elles sont soit à 100 euros,
06:01 les créations d'entreprises, c'est des SACU,
06:03 elles sont à 1 000 euros et pas plus.
06:06 - Et pas plus.
06:07 - Tout est clair et disponible.
06:09 Au niveau de l'Ursaf, tout est déclaré.
06:12 - J'ai vu que votre ami Grégoire de Fournasse...
06:15 - Mon ami, c'est un bien grand mot.
06:17 - Oui, votre ami entre guillemets, évidemment.
06:19 Député du Rassemblement National a tweeté
06:23 "Mon ami Carlos", c'est lui qui vous dit "mon ami Carlos",
06:26 "a pourtant toujours brillé par son honnêteté,
06:29 y compris intellectuelle.
06:30 Je ne peux pas croire un instant à ses accusations".
06:32 - Je le renvoie à ses propos.
06:35 Ce monsieur aussi a brillé par son côté intellectuel.
06:38 Et d'ailleurs, il est connu en France pour ça,
06:40 son intellectualité.
06:41 Et ensuite, quand ce monsieur avait, lui,
06:44 des accusations concernant des personnes
06:46 qui lui avaient fait travailler son papier,
06:48 moi, je n'ai jamais répondu là-dessus.
06:50 Vous savez, au moment de l'épisode du mois de novembre,
06:53 j'ai préféré garder de l'air hauteur
06:55 et c'est comme ça que je me définis.
06:56 - Alors, l'épisode du mois de novembre,
06:58 c'était le 3 novembre 2022.
07:01 Le 3 novembre 2022, vous êtes en train d'intervenir
07:04 à l'Assemblée Nationale pour parler des migrants.
07:07 L'Ocean Viking, quand tout à coup,
07:10 sur les bancs du Rassemblement National,
07:12 vous entendez "qu'il retourne en Afrique".
07:16 Alors, c'est "qu'il retourne" au pluriel
07:18 ou "qu'il retourne en Afrique".
07:20 - Comment on dit "qu'il retourne" en bon français ?
07:22 Il n'y a pas la liaison ?
07:24 Si c'est au pluriel ?
07:26 La question que je vous interroge, M. Bourdin.
07:29 - C'est ça, d'ailleurs.
07:30 - En bon français.
07:31 - Oui.
07:32 - Qu'il retourne...
07:33 - Tant.
07:34 - Oui.
07:35 - Qu'il retourne tant en Afrique.
07:36 - Tant qu'il retourne en Afrique.
07:38 - Qu'il retourne tant en Afrique.
07:39 - Si c'était au pluriel.
07:40 - Ouais, enfin bon, qu'il retourne en Afrique.
07:42 - En bon français.
07:43 - Vous vous êtes persuadé.
07:44 Ici, vous le répétez, vous l'avez dit dans votre livre.
07:47 D'ailleurs, j'ai lu votre livre.
07:48 - Oui, ben très bien.
07:49 - Vous le dites dans votre livre,
07:50 vous expliquez ce qui s'est passé.
07:51 Vous dites "ce jour-là, ce jour-là,
07:53 il m'a bien nommément,
07:56 nommément, envoyé cette phrase qui est raciste.
08:02 Il l'a fait volontairement et nommément.
08:05 Qu'il retourne, que lui, Carlos Martins Bilongo,
08:08 retourne en Afrique."
08:09 - Les invectives n'avaient pas commencé uniquement à ce moment-là.
08:13 Elles avaient commencé dès le début de la prise de parole.
08:15 Mais tout n'est pas capté par les audios et la vidéo.
08:18 C'est au moment où je fais un blanc,
08:19 où je m'arrête pour reprendre mon souffle,
08:21 quand je lis mon propos,
08:23 et qu'on entend directement cette phrase aussi fluide.
08:25 Vous savez, à la Semaine Nationale,
08:27 différents députés ont déjà évoqué les sujets liés à l'immigration
08:30 et à l'accueil de migrants.
08:31 Et jamais aucun député n'a reçu ce type de propos.
08:35 Encore une fois, je vous le dis,
08:37 même ce qui se passe aujourd'hui,
08:38 écoutez-moi M. Brodin,
08:39 ce qui se passe aujourd'hui
08:40 et ce que j'ai subi comme traitement médiatique,
08:42 il y a les réponses également dans le bouquin.
08:44 Et si vous l'avez lu, vous savez,
08:45 quand on est noir, français et député,
08:47 souvent c'est très différent, le traitement de faveur.
08:49 - Alors justement, je parle de votre livre.
08:51 "Noir français", c'est le titre volontaire.
08:54 - Volontaire.
08:55 - "Noir français", volontaire.
08:56 J'imagine, six enfants, famille de six enfants,
08:58 Villiers-le-Bel, parents congolais protestants.
09:01 Vous avez été élevé par des prêtres catholiques belges
09:05 et c'est la raison pour laquelle vous vous prénommez Carlos...
09:09 - Martens.
09:10 - Martens.
09:11 - Exactement.
09:12 C'est le nom du prêtre qui est décédé au mois d'avril,
09:15 le 30 avril 1990.
09:17 Ma maman était enceinte
09:18 et comme elle nous déposait en famille d'accueil
09:20 parce qu'elle travaillait beaucoup
09:22 et elle n'avait pas le temps de s'occuper de nous
09:23 pendant les vacances,
09:24 donc elle préférait nous déposer dans une famille d'accueil
09:28 qui s'appelait "Sommeur de Joie" en Belgique
09:30 où il y avait des curés,
09:31 avec des bonnes sœurs qui ont accueilli mes grands frères.
09:35 Et ensuite, quand ma mère était enceinte,
09:38 le prêtre Carlos Martens est décédé.
09:40 - Votre mère, Georgette.
09:41 - Georgette Bilango.
09:42 - Oui.
09:43 - Et elle m'a donné le nom du prêtre.
09:45 - Elle vous a donné le nom du prêtre.
09:46 D'ailleurs, vous avez pensé, lorsque vous avez été accusé,
09:50 lorsque vous avez été insulté par Grégoire de Fournasse,
09:55 vous dites, là j'ai pensé à Georgette, ma mère,
09:59 et à Rosa Parks.
10:00 Rosa Parks, qui rappelons-le,
10:02 n'avait pas voulu céder sa place dans un bus aux Etats-Unis.
10:06 Enfin bon, tout le monde connaît l'histoire.
10:08 Votre livre, c'est quoi ?
10:12 Vous voulez montrer que, dans la République française,
10:16 un homme noir, né dans un quartier difficile, peut réussir ?
10:23 C'est aussi l'un des messages que vous voulez passer ?
10:26 - Bien sûr, c'est un message.
10:27 Et ce message aussi, il dit que c'est notre France.
10:29 Parce que souvent, on m'a demandé, la France est raciste,
10:33 mais la France, c'est moi aussi, c'est ma définition.
10:36 Et vous savez, dans les quartiers populaires,
10:38 dans ces villes-là, où ils sont souvent stigmatisés,
10:40 mon cri du doigt,
10:41 parfois, c'est comme si on nous oblige
10:44 à nous justifier d'être français,
10:46 ou à devoir dire quel sentiment d'appartenance nous avons.
10:49 M. Bourdin, je suis énorme en France.
10:51 Je suis aussi français que vous.
10:53 Et ma France aussi, je la définis par mes angles.
10:56 République sociale, écologique, respectueuse et antiraciste.
11:00 - Vous savez que nous avons un point commun, c'est le protestantisme.
11:02 Je vous le dis au passage.
11:03 Mais enfin, pour ça, je referme là.
11:05 - Et vous savez, encore une fois, dans ces allégations,
11:07 parce que nous nous terminons bientôt, je pense,
11:11 au mois de novembre, encore une fois,
11:13 pourquoi je fais ce bouquin ?
11:14 Vous n'avez pas pu m'exprimer comme je l'ai voulu.
11:17 Tant de médias ont pris mon nom,
11:19 l'ont jeté en pâture, avec différentes accusations.
11:22 Et encore une fois, l'histoire se répète, M. Bourdin.
11:25 Dès qu'on entre au créneau pour parler, on veut vous museler.
11:28 Je sors mon bouquin le 11 mai, M. Bourdin.
11:30 Et une enquête est ouverte, préliminaire au Parc des Pontoises,
11:33 et c'est une heure avant mon vernissage.
11:35 Et vous savez, M. Bourdin, à mon vernissage,
11:37 j'avais 300 personnes.
11:39 Les gens ont apprécié mon bouquin.
11:41 C'est ça, être noir et français, M. Bourdin.
11:44 - Vous pensez que c'est aussi une accusation raciste ?
11:48 Ce qui vous a un peu tombé sur le dos, là.
11:51 - Je ne dirais pas une accusation raciste,
11:53 mais on essaye à chaque fois de vous mettre dans une case.
11:56 - Est-ce que, puisque vous faites de la politique,
11:59 vous êtes engagé politique, est-ce qu'un noir
12:02 pourrait être candidat à la présidentielle en France ?
12:05 - Je vais répondre dans le bouquin.
12:06 - Oui, c'est pour ça que je vous pose la question, mais allez-y.
12:08 - Je vais répondre dans le bouquin.
12:10 - Vous voyez déjà, aujourd'hui vous avez un homme noir député
12:16 qui essaie de s'exprimer sur une question au gouvernement,
12:19 qui sort un bouquin le 11 mai, et vous avez la réponse.
12:23 Mais sachez, M. Brunat, nous sommes en 2023,
12:28 j'ai 32 ans, que la France est grande,
12:32 que les quartiers populaires sont riches,
12:34 encore une fois, de personnes intellectuelles, investies,
12:37 qui font vivre le pays par rapport au monde associatif,
12:41 par rapport au monde économique, et aussi par rapport au monde éducatif,
12:44 et que ces personnes-là vont s'engager en politique,
12:46 et j'espère qu'ils pourront briguer la haute magistrature,
12:50 dans les années à venir, bien sûr.
12:52 - Vous pensez que la France est raciste ?
12:54 - Vous savez que ça c'est une question générale,
12:57 elle est stupide.
12:59 - Mais je pourrais y répondre.
13:00 - Oui, mais des Français sont racistes.
13:03 - Mais quelle France ?
13:04 - La France de Marine Le Pen est raciste,
13:07 la France qui stigmatise des populations,
13:10 vient l'asserrer des tentes auprès de migrants qui sont dans le froid,
13:14 est raciste.
13:15 - Mais il y a aussi du racisme inverse, anti-français, anti-blanc.
13:20 - Et ça, il y a eu des études là-dessus, M. Brunat,
13:24 et à chaque fois, ce que je ne comprends pas, c'est qu'on nous renvoie là-dessus.
13:26 Vous savez M. Brunat, moi pour avoir une entreprise,
13:30 vous savez, mon nom ce n'est pas Brunat, mon nom c'est Bilongo.
13:33 - Je sais plus difficile que pour moi.
13:35 - Et Carlos Martens, parfois dans la vie d'arriver en entreprise, on me disait…
13:37 - Carlos Martens c'est mieux, c'est mieux, c'est mieux.
13:39 - Oui, oui, donc ça laissait un peu à supposer,
13:41 et j'arrivais à mon entreprise d'embauche et on me disait Carlos Martens ?
13:44 Et il y avait une salle qui était remplie de blancs et de noirs,
13:47 et on ne me regardait pas, et ensuite je me levais et je me disais
13:49 « Ah, je ne vous voyais pas comme ça ».
13:50 Et dès le début, je savais que c'était fini pour moi,
13:52 je savais que je n'étais pas prêt, j'avais beau me défendre.
13:54 Ensuite aussi, par rapport à votre ville d'origine,
13:57 quand il y a écrit « Villers-le-Bel sur votre CV », « Sarcelles » ou « Garges »,
13:59 c'est plus compliqué, M. Bourdin.
14:01 - C'est vrai.
14:02 - Et ça, c'est institutionnellement qu'il y a un circuit,
14:06 un fonctionnement qui est raciste.
14:08 - Ce sont ces murs-là qu'il faut faire tomber, Carlos Martens.
14:10 - Comment ?
14:11 - Ce sont ces murs-là qu'il faut faire tomber.
14:12 - C'est ce que j'essaie de faire.
14:13 - Dans ce livre.
14:14 - Pas que dans ce livre.
14:16 - Merci, Carlos Martens, Bilongo, noir français,
14:19 chez Philippe Rey, l'éditeur.
14:22 Merci beaucoup.
14:23 - Merci à vous.

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