Manuel Bompard (LFI): "[Emmanuel Macron] a encore été très méprisant ce soir"

  • l’année dernière
Alors que plusieurs de ses déplacements ont fait l'objet de "casserolades" ces dernières semaines, Emmanuel Macron a récusé ce lundi l'utilisation du qualificatif "méprisant" à son égard. Pour le chef de l'État, "le vrai mépris, c'est de mentir aux gens". Le président de la République a en outre dénoncé "une violence intolérable” lors des manifestations contre la réforme des retraites, menée “par une extrême et des gens qui ne veulent pas de solutions". 
Transcript
00:00 On ne sait pas si vous a convaincu, ce que vous pensez de sa définition du mépris.
00:03 Je ne sais pas, mais si on croit à sa définition du mépris,
00:06 il a encore été très méprisant ce soir.
00:08 Il vous vise, quand il dit ça ce soir.
00:11 Parce que des mensonges dans son intervention ce soir, il y en avait un certain nombre.
00:14 Par exemple, quand le président de la République dit l'année dernière
00:16 "on a triplé la prime Macron", c'est faux.
00:19 Et là, vous avez triplé le plafond de la prime Macron.
00:21 Il y a 80% des gens qui n'ont pas eu accès à la prime Macron.
00:24 Ça, par exemple, précisément, c'était un mensonge.
00:26 Mais ce n'est pas du mépris.
00:27 C'est lui qui a dit que quand on était méprisant, c'est quand on mentait aux gens.
00:30 Donc je dis que ce soir, il a été très méprisant.
00:32 Pour le reste, ce soir, c'était encore une intervention pleine de mépris.
00:35 Par exemple, quand vous dites "il n'y a eu aucune grève dans le privé aujourd'hui",
00:39 que tous les salariés du privé n'ont pas pu se mettre en grève
00:41 dans cette mobilisation sur la réforme des retraites,
00:43 notamment parce qu'il y a des difficultés liées à l'inflation, c'est une évidence.
00:47 Mais dire à des salariés qui ont perdu des journées et des journées de salaire
00:50 parce qu'ils sont rentrés en grève contre cette réforme des retraites,
00:52 finalement, vous n'avez pas existé.
00:54 Je trouve ça très méprisant.
00:55 Et tout à l'heure, quand vous avez dit "les emplois industriels, tout va bien",
00:58 je trouve ça très méprisant pour, par exemple, des ouvriers de l'usine Val d'Une
01:01 qui sont en train de se rendre compte que leur usine va fermer.
01:04 Vous voyez, tout ne va pas bien en matière industrielle.
01:06 Donc quand on ne veut pas être méprisant,
01:07 on essaye de tenir compte de la réalité, de la complexité de la situation.

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