Combien de mails professionnels recevez-vous chaque semaine?
Selon l'observatoire de l'infobésité et de la collaboration numérique, on reçoit en moyenne 144 mails professionnels chaque semaine.
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00:00 Combien de mails on reçoit chaque semaine ?
00:03 Est-ce que vous avez une idée ? Ça a été calculé ?
00:05 - Des milliers.
00:07 - Je parle de mails professionnels, pardonnez-moi.
00:09 - Des milliers ?
00:10 - Des milliers, ouais.
00:11 - Ah non, non, non.
00:12 - Ah si ?
00:13 - Chaque semaine ?
00:14 - Ah oui.
00:15 - Une centaine par jour.
00:16 - 144 emails professionnels reçus en moyenne chaque semaine.
00:19 C'est une moyenne.
00:20 On voit qu'ici, visiblement, on en reçoit tout.
00:22 - Ouais, il y a des copies.
00:23 - Nous sommes submergés par les échanges d'informations.
00:27 C'est ce que révèle une étude publiée par nos confrères du Parisien
00:30 et qui alerte au fond sur les risques de cet excès de numérique.
00:34 Fanny Weichscheider, les boîtes mail qui débordent,
00:37 en fait, ça étonne personne.
00:39 - Oui, on le vit tous au quotidien avec parfois beaucoup plus de mails reçus.
00:43 Envoyé, reçu, combien en échangeons-nous d'emails ?
00:46 Comment on essaye de ne pas se faire submerger par la vague ?
00:48 Nous sommes allés à la rencontre d'employés
00:50 dans le quartier d'Affaires de la Défense, près de Paris.
00:53 - Moi, je dois en envoyer une trentaine, je pense.
00:56 - Il y a quand même pas mal de "spam", de pubs,
00:58 même si c'est partie des gens de notre société.
01:00 - Combien de mails professionnels vous recevez par ce mail ?
01:02 - 250.
01:03 - C'est 200 de trop.
01:04 - Je m'astreins, en fait, au-delà d'une certaine heure,
01:07 à ne plus regarder les mails pro.
01:08 - Sur ma boîte mail, je mets des petits fichiers
01:11 où je déplace tous mes mails à l'intérieur
01:13 pour qu'ils soient triés et que je lise les plus importants.
01:15 - Bref, les avis sont unanimes.
01:17 Nous envoyons, nous recevons beaucoup, beaucoup trop de mails.
01:21 C'est ce qu'on appelle l'infobésité.
01:23 C'est un mot qui est utilisé notamment par la startup du numérique Mailoop,
01:27 avec le cabinet de consultants Mazars,
01:30 qui sont à l'origine de ce premier observatoire
01:32 de l'infobésité et de la collaboration numérique,
01:35 avec donc ces chiffres dont on parlait tout à l'heure.
01:38 En moyenne, un salarié reçoit 144 emails chaque semaine,
01:42 près de 200 pour les managers et plus de 300 pour les dirigeants.
01:48 On voit qu'on est complètement submergé.
01:50 Des courriels dont la consultation et le tri occupent quasiment un tiers
01:55 de notre journée et pas que de notre journée de travail, malheureusement.
01:58 Ce sont plus de 7 salariés sur 10 qui déclarent interrompre
02:00 ce qu'ils font lorsqu'une notification de mail apparaît.
02:04 Pourtant, on ne répond qu'à 16%, vous le voyez,
02:07 à ces emails que l'on reçoit en moyenne.
02:10 Plus de la moitié de ces emails reçoivent une réponse en moins d'une heure
02:14 et 17,8% en moins de cinq minutes.
02:17 Syndrome du bon élève ou volonté d'être bien vu.
02:20 L'étude démontre aussi que la fonction un peu réflexe du répondre à tous
02:24 génère quasiment un quart des emails à elle seule.
02:28 Vous le voyez, la mise en copie 30% et la fonction transfert près de 20%.
02:33 Résultat, ce sont 31% des salariés qui sont dits dans cette étude hyper connectés.
02:38 Ça veut dire qu'ils se connectent après 20h,
02:41 donc bien après les horaires de bureau, plus de 50 soirs dans l'année.
02:46 Et c'est bien pire évidemment pour les managers, pour les dirigeants,
02:49 avec des risques que nous décrit Arthur Vinson de la startup Mailoop.
02:54 Des conséquences sur l'organisation du travail.
02:56 On n'a presque plus jamais une heure devant nous pour travailler sans être interrompu.
03:00 Des conséquences en termes de droit à la déconnexion.
03:02 Peut-être 25% des salariés qui sont quand même proches de l'hyper connexion.
03:06 Donc des risques d'inefficacité au travail, mais aussi des répercussions pour la santé,
03:10 comme par exemple un stress numérique qui engendrerait des risques psychosociaux,
03:14 psychosociaux, du burn-out ou encore du bore-out.