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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Odile Vuillemin, actrice dans le film "Signalement" diffusé sur France 2.
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Transcription
00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec Thomas Hill et votre invité ce matin Thomas.
00:05Aujourd'hui à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant,
00:08France 2 diffuse ce soir une fiction poignante intitulée Signalement,
00:12un film tiré d'une histoire vraie, le combat d'une femme pour sauver sa nièce maltraitée par ses parents.
00:18Tu trouves qu'elle va bien toi ta fillelle ?
00:21C'est planqué sous le lit, elle tremble de partout quand ses parents arrivent, c'est pas normal, elle est maltraitée.
00:25Qu'est-ce que t'en sais ? T'as pas d'autres preuves ? Elle t'a rien dit ?
00:28Mais je veux rester là moi, je veux que tu me gardes.
00:31Tu vas pas refaire un signalement ?
00:32J'ai téléphoné je sais pas combien de fois, il s'est rien passé.
00:35Nous ne sommes pas la police, nous sommes l'aide sociale à l'enfance.
00:37Vous faites rien !
00:38Karine t'as plus le droit de l'approcher.
00:39Oui, mais ouais.
00:40Vous êtes ici pour dénonciation calomnieuse.
00:43Je la laisserai pas tomber, je la laisserai pas tomber !
00:47Signalement, c'est ce soir sur France 2 avec Cécile Bois, avec Bruno Solo et avec vous Odile Vuillemin.
00:52Alors vous, vous tenez le mot véro dans cette histoire, celui de Véronique.
00:57Véronique, la maman de cette petite fille, Karine, un personnage qui souffre de troubles psychologiques,
01:04d'alcoolisme, de comportements violents.
01:07Comment est-ce que vous vous êtes mis dans la peau de cette mère de famille ?
01:10Est-ce que ça a été difficile pour vous comme tournage ?
01:13Eh bien, en fait, contre toute attente, mis à part un petit Covid, non.
01:19Parce que c'est tellement...
01:22En fait, j'ai moins de mal à jouer ça que de jouer d'autres rôles que j'ai pu jouer
01:26où il peut y avoir une projection plus facile.
01:30Là, c'est tellement loin de moi qu'en fait, je ne peux pas me projeter.
01:34Donc, je ne peux pas faire de confusion déjà entre les nombreuses personnalités dans ma tête.
01:39Et du coup, comment dire, ça devient...
01:45C'est pas que ça devient ludique, mais on est vraiment sur du jeu.
01:48Sur la composition, vraiment.
01:50On est vraiment sur la composition.
01:51Puis, on était très, très, très, très, extrêmement bien accompagnés par Éric Météier,
01:56qui est un directeur d'acteurs hors normes, qui sait vraiment ce qu'il veut, où il veut.
02:02Il sait toujours où il vient.
02:03Enfin, il est vraiment...
02:04Moi, c'est la première fois de ma carrière où je n'ai pas eu envie d'arriver avec une force de proposition
02:09parce qu'il avait déjà un tel univers que j'avais juste envie de me mettre au service d'eux.
02:13Ça se sent que la direction d'acteurs est très bonne parce que vous êtes tous excellents dans ce téléfilm.
02:19Mais ce n'est pas toujours le cas dans tous les téléfilms.
02:22Je ne parle pas de vous en particulier, mais c'est vrai qu'il y a des téléfilms, parfois,
02:25où on se dit, bon, là, le jeu, on sent qu'ils n'ont fait qu'une seule prise.
02:28Ouais, non, il est exceptionnel.
02:29Mais tous les rôles en plus, même, je pense à l'hôpital, le gars qui attend, qui est bourré, tout ça.
02:37Il n'y a pas un personnage qui est à côté.
02:40Et alors, on va suivre tout au long de ce film le combat de votre belle sœur,
02:44jouée par Cécile Bois, qui veut signaler absolument que votre fille est en grave danger.
02:48Et cette histoire qui a été celle de Laurence Jambut, elle est terrible
02:51parce qu'elle n'arrive jamais à se faire entendre des services sociaux et de la justice.
02:56Et nous, on est là à se dire, mais ce n'est pas possible en regardant ça, c'est terrible comme histoire.
03:01Ouais, c'est assez terrible d'incompréhension.
03:06Enfin, elle a quand même été arrêtée, mise en garde à vue.
03:10Elle a été elle-même, oui, accusée de manipulation.
03:13On lui a demandé de faire une expertise quasiment psychiatrique d'elle-même, etc.
03:19Enfin, c'est allé très, très loin.
03:21Et surtout, on se confronte à un mur, quoi.
03:27Mais bon, le film montre bien aussi les ambiguïtés de tout ça et comment ça peut dériver,
03:33comment les services sociaux sont submergés aussi.
03:38Et que voilà, on n'arrive pas toujours là, au bon endroit.
03:41Et ce film, Odile Villemin, il est donc l'adaptation du témoignage de Laurence et Karine Brunet-Jambut
03:47qu'on voit apparaître à la fin du film.
03:49C'est assez touchant. Est-ce que vous les avez rencontrées, ces femmes ?
03:52Oui, je les ai rencontrées pendant le tournage.
03:54Elles sont venues sur le tournage où on tournait l'une des premières séquences,
04:00la séquence d'enterrement de début.
04:03Et moi, je ne les avais pas rencontrées avant et j'avoue que je me suis retournée.
04:08Elle m'a vu, elle me fait « Oh putain, la vache, c'est la même ! »
04:10Alors, je ne lui ressemble pas du tout, en vrai, mais du coup, je ne sais pas.
04:15En tout cas, ça a résonné pour elle.
04:16Est-ce que vous vous avez dégagé ?
04:17Oui, manifestement, oui.
04:18Donc bon, je l'ai pris pour un compliment, bien sûr, même si ça m'a un peu déstabilisé.
04:23Et on s'est vus, on a fait une projection à Rennes, il n'y a pas très longtemps,
04:27où je l'ai revue, puisqu'elle a monté évidemment une association, elle se bat vraiment magnifiquement.
04:33Elles étaient heureuses du résultat ?
04:35Oui, elle est très touchée.
04:36Alors, je ne sais pas si elle dira si elle n'aime pas, mais en tout cas, elle était très touchée.
04:42Ils l'ont montré aussi à leur entourage, justement à Rennes.
04:46Et c'est un vrai sujet sociétal, c'est un vrai outil aussi, au-delà d'être une fiction.
04:56Moi, je sais que sur l'emprise, je sais qu'on avait vraiment sauvé des femmes battues quand on a tourné ce film-là.
05:03Donc, c'est vraiment là où la fiction devient un outil de société pour être un révélateur.
05:10Il y a un chiffre d'ailleurs qui est terrible, qui est donné à la fin du film.
05:12Un enfant sur cinq est victime de violences sexuelles.
05:15C'est un problème qui touche toutes les familles, toutes les classes sociales.
05:19D'ailleurs, si autour de vous, il y a un enfant ou un jeune qui est en danger, vous pouvez appeler, on le rappelle, le 119.
05:25C'est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
05:28Et à noter aussi qu'à la suite de la projection de ce téléfilm ce soir, finalement, il y aura un débat en plateau
05:33avec notamment Laurence et Karine Brunet-Jambus sur la question comment protéger les enfants du danger.
05:40Vraiment, je vous recommande de voir cette fiction ce soir sur France 2.
05:43C'est à 21h05.

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