LSA s'est procuré la liste des 75 premiers industriels français de produits de grande consommation. Un certain nombre sont invités à renégocier leurs prix avant la fin mai.
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00:00 Bonjour Pierre Kuperman, le site LSA vient de publier la liste des 75 plus grands industriels qui se disparaient à renégocier certains de leurs prix selon des critères validés par le ministère de l'économie.
00:12 Oui, en fait, les 75 plus gros fournisseurs de la grande distribution, donc les fabricants des marques nationales, marques qui sont vendues par tous les hyper et tous les supermarchés
00:22 puisque les PME, à la demande de la grande distribution, ont été exclues de ce nouveau round de négociation des prix, mais pour autant, dans cette liste, vous avez des noms qui sont en réalité connus que des experts.
00:35 En fait, ce sont les marques qui sont connues, pas les noms de ces groupes. Et vous avez vu passer peut-être à l'écran l'un d'entre eux, il s'appelle Sigma Alimentos.
00:43 Et Sigma Alimentos, vous ne le connaissez pas, mais c'est un géant mexicain qui possède depuis 10 ans maintenant trois marques françaises très connues, Cochonou, Justin Bridoux et Aost.
00:56 Donc Saucisson et Jambon de ces trois marques pourraient voir leurs prix baisser ?
00:59 En fait, c'est assez peu probable parce qu'il y a deux critères qu'il faut rappeler pour revoir les prix à la baisse.
01:05 Un, que les tarifs négociés en mars dernier aient prévu une hausse supérieure à 10%. Et puis deux, que les prix d'au moins un des intrants, c'est quoi les intrants ?
01:16 C'est la matière première, c'est les emballages, le coût d'énergie, que l'un de ces intrants ait baissé d'au moins 20% depuis mars.
01:25 Or, si le cours du port est un petit peu plus bas aujourd'hui qu'il ne l'était il y a deux mois et demi, on est quand même très loin des 20% de baisse.
01:31 Et sur ces 75 industriels, combien seront effectivement concernés par des renégociations de prix ?
01:38 C'est une vraie question. Alors ce matin, sur France Inter, le patron d'Intermarché estimait que ce sera le cas, disons, pour la moitié d'entre eux, donc entre 35 et 40.
01:48 Et il donnait l'exemple d'un fabricant de pâtes, producteur bien connu, avec lequel Intermarché a négocié une hausse de 9% en mars dernier.
01:57 Donc il n'est pas concerné par cette nouvelle négociation, c'est juste un exemple.
02:01 Et pire, il y a tous les industriels qui vendent des produits laitiers, puisqu'il a été décidé de ne pas renégocier les prix des marques nationales vendant du lait, du beurre, des yaourts ou du fromage.
02:12 Et ça, ça élimine d'office quatre grands groupes, Lactalis, Bell, Laïta et Sodial.
02:20 Alors là encore, vous ne connaissez pas nécessairement leur nom, mais vous voyez, vous allez voir en tout cas le nom des principales marques sous lesquelles ils vendent des produits.
02:26 Et ça, ces marques-là, je pense que beaucoup de gens les connaissent.
02:28 Et Danone et Nestlé.
02:30 Eh bien, Danone vend effectivement des yaourts, mais il vend aussi de l'eau.
02:34 Donc Danone devrait a priori, peut-être, avoir à renégocier en tout cas pour l'eau.
02:39 Et puis il y a Nestlé. Vous avez raison, mais Nestlé ne vend plus de laitage.
02:41 Dans l'esprit des gens, Nestlé, oui, c'est des yaourts, mais les yaourts Nestlé, en fait, ils sont produits et vendus par Lactalis.
02:47 Bon, soyons concrets, qu'est-ce qui va baisser ?
02:49 Alors, c'est encore difficile à dire, on va être honnête.
02:52 A priori, les produits à base de céréales sont bien partis pour voir leur prix baisser.
02:57 Donc les pâtes, les biscuits, mais aussi la bière et puis aussi certaines huiles, notamment parce que le cours de certaines graines oléagineuses,
03:06 on pense notamment au tournesol, ont vu leur cours baisser d'un petit peu plus de 20% depuis mars.
03:12 Mais quoi qu'il en soit, il ne faut pas s'attendre à des baisses massives.
03:16 Ce matin, le patron d'Intermaché expliquait que les marques qui ont pu négocier une hausse de plus de 10% de pâtes,
03:22 eh bien elles devraient baisser leurs tarifs de l'ordre de 12%.
03:26 On va dire que c'est plutôt un retour au prix d'avant mars, évidemment, qu'un retour au prix de avant la guerre en Ukraine.
03:33 Bon, on va quand même continuer à faire ce qu'on sait faire de mieux, manger des pâtes.
03:36 Oui, ou du riz.
03:37 Ça me va, les pâtes.