Les Vraies Voix - Émission du 19 mai

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue, Tom Connan, René Chiche, Vraie Voix en direct du festival de Cannes, Mathieu Davy, avocat en droit de l’image et de la presse etRaphaël Doan, écrivain, historien et auteur de Si Rome n’avait pas chuté

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-05-19##

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Transcript
00:00:00 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:00:05 C'est vendredi ! Et le vendredi c'est toujours une journée particulière dans les Vraies Voix, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:12 Ça va Frédéric Brindel ?
00:00:13 Oui ça va très bien parce que le vendredi c'est toujours une soirée particulière dans les Vraies Voix.
00:00:17 C'est ça en fait, vous saviez pas quoi dire donc vous répétez ce que je dis.
00:00:20 Oui voilà c'est ça, je cherche à savoir pourquoi c'est particulier le vendredi.
00:00:26 Parce que c'est une journée d'écrepte.
00:00:27 Le vendredi, les Vraies Voix, il y a toujours une atmosphère particulière.
00:00:33 C'est toujours, il y a un truc.
00:00:34 Philippe Bilger.
00:00:35 Ah oui bien sûr !
00:00:36 Voilà.
00:00:37 Philippe Bilger.
00:00:38 J'étais en train de voir qui disait du bien des Vraies Voix.
00:00:41 Non mais Philippe Bilger, j'étais en train de dire que le vendredi il y a toujours...
00:00:45 Absolument.
00:00:46 C'est particulier.
00:00:47 J'espère que ça va continuer aujourd'hui.
00:00:49 Oui parce qu'on prévoit le week-end et le week-end généralement il est enflammé.
00:00:51 Voilà.
00:00:52 Ah bah vous avez des choses à nous raconter vous aussi.
00:00:54 Ça sera quoi ?
00:00:55 Parce que nous Noël c'est plus souvent.
00:00:57 Je vous le dis tout de suite.
00:00:58 Allez, on vous souhaite la bienvenue.
00:01:00 Tout de suite le sommaire de cette émission.
00:01:02 On va revenir sur la vie privée des politiques.
00:01:04 Doit-elle être rendue publique ?
00:01:06 Elisabeth Borne a donc assigné en justice l'éditeur de la biographie "La Secrète".
00:01:11 Dernier livre de Bérangère Bonte.
00:01:13 La première ministre demande la suppression de nombreux passages sur sa vie privée.
00:01:17 Une affaire qui relance forcément la question du traitement de la protection de la vie privée
00:01:20 des femmes et des hommes politiques.
00:01:22 Frédéric.
00:01:23 Oui, l'actualité effectivement nous ramène à cette situation.
00:01:26 Elisabeth Borne a assigné en justice l'éditeur afin que certains passages soient supprimés
00:01:31 en cas de réédition en raison d'atteinte à sa vie privée concernant sa santé, sa
00:01:36 vie familiale et son orientation sexuelle.
00:01:40 Connaître la vie privée des politiques, oui, non, dans quelle mesure ?
00:01:43 Cela concerne le citoyen ?
00:01:45 Eh bien ça concerne déjà l'auditeur de Sud Radio sur la consultation.
00:01:48 Qu'est-ce qu'il se dit ?
00:01:49 Absolument.
00:01:50 On nous dit que...
00:01:51 On nous dit quoi ?
00:01:52 On nous dit que non.
00:01:53 On nous dit que non ?
00:01:54 Non.
00:01:55 Mais à combien de pourcent ?
00:01:56 On nous dit que non à 55%.
00:01:57 Ben voilà, ça marche !
00:01:58 Au premier tour.
00:01:59 Et puis le coup de projecteur des vraies voix.
00:02:02 Les artistes se sont emparés de l'intelligence artificielle pour créer des vidéos et des
00:02:06 images innovantes qui circulent sur les réseaux sociaux sans préciser qu'elles ne sont pas
00:02:10 authentiques.
00:02:11 Ces outils sont capables de générer des textes, des images et de façon totalement artificielle.
00:02:15 Frédéric.
00:02:16 Le chanteur Sting alerte, je cite "Les outils sont utiles mais c'est à nous de les
00:02:21 manier".
00:02:22 Et il s'inquiète.
00:02:23 L'intelligence artificielle est un défi artistique mais aussi un défi juridique qu'il faut encadrer
00:02:28 sans tarder.
00:02:29 Récemment, un chanteur musicien amateur a demandé à un serveur de lui créer une chanson
00:02:34 à la façon de Renaud.
00:02:36 Le résultat est bluffant, déstabilisant et pose cette question.
00:02:40 Cécile.
00:02:41 Est-ce la fin de la création artistique ?
00:02:42 Pour l'instant, vous nous dites non aussi.
00:02:44 Pratiquement 60%.
00:02:46 Bienvenue, c'est les vraies voix.
00:02:47 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:49 Les vraies voix Sud Radio.
00:02:51 Et vous avez déjà entendu leur voix.
00:02:53 Philippe Bilger est avec nous.
00:02:54 Ça va mon Philippe ?
00:02:55 Très bien.
00:02:56 On est en forme avec Philippe Bilger.
00:02:57 On va encore apprendre pas mal de choses.
00:02:59 Aussi avec Tom Conan qui est avec nous.
00:03:01 Tom qui est auteur de Pollution, publié chez Albert Michel.
00:03:05 Ça marche bien ce livre.
00:03:06 Ça fait un certain temps qu'il est sorti mais bientôt en 2024, il y aura la suite.
00:03:10 Enfin la suite, un autre opus.
00:03:12 En revanche, ça marche pas parce que ça n'a pas de pied.
00:03:14 Ça fonctionne.
00:03:15 Oh ça, c'est drôle.
00:03:19 Moi qui étais en marche, j'apprécie.
00:03:23 Jean-Michel Fauverghe est avec nous.
00:03:26 C'est lui qui vient de dire "moi qui étais en marche".
00:03:28 Jean-Michel Fauverghe avant la pâle.
00:03:30 Oui, je l'en supplie.
00:03:32 Ancien patron du Red et auteur de Les Hommes en Noir, Servir ou Faillir, publié chez Plon.
00:03:38 C'est marrant comment cet homme d'ailleurs, Jean-Michel, dégage une sérénité, la force tranquille.
00:03:44 C'est marrant comme ce passage finalement dans les hautes sphères de la sécurité vous rend...
00:03:49 "J'ai pas envie de vous embêter, j'ai pas envie de vous taquiner."
00:03:52 "Tom Connan, oui, mais..."
00:03:54 Mais Frédéric, je crois que tu es en train de draguer en fait.
00:03:57 Peut-être un peu.
00:03:58 C'est couvert de politesse.
00:03:59 Tu sais, au bout d'un certain temps, on fait sauter les tabous.
00:04:02 Peut-être, je ne sais pas.
00:04:04 On a plutôt intérêt à dire du bien de Jean-Michel.
00:04:07 On va avoir des tabous avec les hommes et les femmes politiques.
00:04:11 Oui, oui, on en parlera.
00:04:13 C'est une très bonne question.
00:04:15 Jean-Michel a parlé, ou vous, Cécile, son livre est excellent.
00:04:19 Je l'ai lu.
00:04:20 Absolument.
00:04:21 Et en général, Sud Radio, quand on parle des livres, on les a lus.
00:04:25 C'est une particularité aussi par rapport aux autres radios, aux autres télévisions.
00:04:30 Je confirme.
00:04:31 Je voudrais dire comme Jean-Saul qu'il ne faut pas les lire parce que comme ça, on n'a pas de préjugés.
00:04:36 Mais je pense tout de même qu'il faut les lire.
00:04:38 Je suis en train de terminer le livre que vous m'avez offert d'ailleurs, Philippe.
00:04:40 Ah oui ?
00:04:41 Et on y va, les amis.
00:04:43 Ah, je ne suis pas mal d'avoir fait converser.
00:04:45 Oui, je sais, mais on nous attend, au standard.
00:04:47 Guillaume est avec nous.
00:04:48 Bonsoir, Guillaume.
00:04:49 Bonsoir, Cécile.
00:04:51 Bonsoir, Frédéric.
00:04:52 Bonsoir, l'équipe.
00:04:53 Philippe, Tom et Jean-Michel.
00:04:55 Ah oui, c'est cool, ça.
00:04:56 Laissez-la moi, celle-là.
00:04:58 Je ne voudrais pas faire de bêtises, mais vous appelez bien de Cambrai.
00:05:02 C'est exactement ça.
00:05:04 Et voilà.
00:05:05 Vous pouvez y aller, Cécile, j'ai fini l'émission.
00:05:07 On embrasse.
00:05:08 Philippe, David.
00:05:09 On peut partir.
00:05:10 Philippe, David.
00:05:11 Formidable.
00:05:12 Oui, mais bientôt, Philippe, David va apparaître comme très sophistiqué.
00:05:15 C'est vrai.
00:05:16 Guillaume, vous faites quoi dans la vie ?
00:05:18 Alors, je suis consultant en informatique.
00:05:21 Ah, ça m'arrange.
00:05:22 Je vais vous appeler hors antenne, parce que c'est une catastrophe, Thérèse.
00:05:25 Restez avec nous, Guillaume.
00:05:27 Aujourd'hui, nous sommes le 18 ou le 19 mai et en 1974...
00:05:33 Alors, on est le 18 ou le 19 ?
00:05:35 Le 19.
00:05:36 On est le 19, d'accord.
00:05:37 Soyez plus précis.
00:05:38 Autant faire en sorte...
00:05:39 Quand je vous disais que le vendredi était une journée particulière.
00:05:42 On est le lendemain du 18, en fait.
00:05:44 C'est l'info précise qu'on peut donner.
00:05:46 Voilà, alors...
00:05:47 Les amis.
00:05:49 Le dimanche 19 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing devient le 3e président de la 5e République.
00:05:57 Écoutez.
00:05:58 La France a choisi son président.
00:06:01 Elle l'a fait au terme d'une campagne démocratique et claire.
00:06:08 Vous m'avez désigné, vous-même, pour exercer cette fonction.
00:06:15 Et voilà, président de la République, Valéry Giscard d'Estaing.
00:06:19 C'est fou, quand on l'entend parler, on a tous fait...
00:06:23 Comme faisait Thierry Le Liron, "Bonsoir madame".
00:06:26 Mais quel talent !
00:06:28 Thierry Le Liron ?
00:06:29 Non, Giscard.
00:06:30 Giscard !
00:06:31 Thierry Le Liron.
00:06:32 Un maudit, merci.
00:06:33 Bien sûr.
00:06:34 A l'époque, un des plus jeunes présidents.
00:06:36 Un des plus jeunes présidents, à l'époque.
00:06:38 Il a été battu.
00:06:39 Largement, j'ai envie de dire, largement battu.
00:06:41 Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:06:43 Les vrais voix Sud Radio.
00:06:45 Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:06:49 Vous voulez requérir Philippe contre la haine en politique.
00:06:52 On doit contredire les idées, pas dégrader ni détruire ceux qui les ont.
00:06:58 Pardon pour ce réquisitoire qui est une évidence.
00:07:01 Et j'espère n'être jamais tombé dans ce que je dénonce.
00:07:05 Je ne crois pas avoir éprouvé de la haine sur le plan intellectuel pour quiconque.
00:07:10 Il y a deux personnalités que je n'accepte plus de voir.
00:07:15 Je ne donnerai pas leur nom.
00:07:16 Mais je n'ai pas de haine à leur égard.
00:07:18 Je me contente de ne pas les voir.
00:07:20 Si elles venaient ici à Sud Radio, mais c'est peu probable, je ne pourrais pas rester avec vous, ma chère Cécile.
00:07:26 On veut quand même des noms.
00:07:27 Mais...
00:07:29 J'en ai au moins un, mais je le dirai pas.
00:07:32 Voilà, merci Cécile.
00:07:33 - Mais il y a un moyen de parité, un homme-femme, non ?
00:07:35 - Non, il y a deux hommes, malheureusement.
00:07:37 Les femmes, j'y ai un faible.
00:07:38 Même quand je ne les aime pas, je les aime tout de même.
00:07:41 Mais plus sérieusement, je suis frappé de voir à quel point aujourd'hui,
00:07:47 on ne se contente pas de contredire des idées, de les discuter,
00:07:51 mais qu'on éprouve le besoin de détruire celui ou celle qui les profère.
00:07:57 Et je ne parle pas que de la France insoumise.
00:08:00 Je parle de la vie intellectuelle en général.
00:08:03 Et ça devient extraordinaire.
00:08:05 Parfois, il y a des choses très drôles.
00:08:07 Le hasard fait que j'ai lu tout à l'heure sur Twitter,
00:08:11 quelqu'un qui disait...
00:08:15 Carla Bruni dit que si Nicolas Sarkozy est condamné,
00:08:20 eh bien, il décide d'arrêter la vie artistique.
00:08:23 Alors, on devine bien ce que dit la personne.
00:08:25 Ce serait une chance sur les deux plans.
00:08:28 Ça peut être drôle.
00:08:30 - C'est facile. C'est un humour facile.
00:08:32 - Oui, mais vous êtes meilleur, bien sûr, Frédéric,
00:08:35 mais ce n'est pas mauvais tout de même.
00:08:37 Non, mais sérieusement, en démocratie, c'est catastrophique
00:08:41 que le sentiment paroxystique de la haine.
00:08:44 Je veux dire, c'est comme si on ne savait plus profondément
00:08:48 comprendre la définition d'une idée qui est ce qui peut,
00:08:52 ce qui doit être contredit.
00:08:54 Je ferai une autre distinction, mais j'arrête là, Cécile,
00:08:58 sur la croyance.
00:08:59 La croyance, c'est plus délicat, me semble-t-il,
00:09:02 mais l'idée, fondamentalement, c'est ce qu'on a le devoir
00:09:05 de discuter et non pas de détruire celui qui la profère
00:09:09 ou celle qui l'a dit.
00:09:11 - Je suis d'accord avec ça.
00:09:12 Je pense que la tolérance, aujourd'hui,
00:09:14 elle est très, très compliquée à respecter
00:09:16 chez beaucoup de personnes.
00:09:17 Ce n'est même pas un acquis, en fait, pour la plupart des gens.
00:09:19 Effectivement, il faut défendre ses convictions jusqu'au bout,
00:09:22 y compris s'il faut être amené à détruire l'autre
00:09:26 sur le plan des idées de la personne, etc.
00:09:28 Mais je pense, effectivement, que fondamentalement,
00:09:30 c'est qu'on ne tolère plus l'altérité dans les idées,
00:09:33 dans le mode de vie, dans la manière de s'exprimer, etc.
00:09:37 Parce qu'on véhicule tous des valeurs,
00:09:39 on a tous une manière d'être,
00:09:40 on appartient, je ne sais pas, à une génération,
00:09:42 on appartient à une culture, éventuellement,
00:09:45 à un groupe idéologique, pourquoi pas, à un métier.
00:09:48 Et tout ça, effectivement, fait que les gens, après,
00:09:51 se parlent les uns aux autres à l'intérieur de petits ghettos.
00:09:54 Donc, il y a des petits ghettos intellectuels et culturels
00:09:56 au sein desquels il est très difficile de sortir.
00:09:58 Jean-Michel Fauvert, regarde.
00:09:59 Oui, moi, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit,
00:10:02 mais parce que, justement, on est en démocratie
00:10:04 et parce qu'on applique, n'en déplaise le certain
00:10:07 qui le critique aujourd'hui, les règles démocratiques.
00:10:09 On est véritablement en démocratie.
00:10:11 Le jour où la France n'a plus été en démocratie,
00:10:13 et ça nous est arrivé,
00:10:14 où d'autres pays, de gros pays européens,
00:10:17 n'ont pas été en démocratie,
00:10:19 et bien, à ce moment-là,
00:10:21 moi, je pense que la haine est justifiée.
00:10:23 La haine de la personne qui, elle-même, persécute la population
00:10:27 et persécute physiquement.
00:10:29 Donc, à ce moment-là, oui, le retour à la haine est autorisé.
00:10:32 Mais pas quand on est en démocratie,
00:10:33 comme on l'est au jour d'aujourd'hui.
00:10:35 - Et finalement, Claudel avait tort,
00:10:39 qui disait que, pour la tolérance, il y a des maisons pour femmes.
00:10:42 - C'est jamais fait, ça.
00:10:44 - Allez, vous restez avec nous.
00:10:46 - Il y a d'après-mieux des maisons.
00:10:47 - Vous restez avec nous dans quelques instants,
00:10:49 on partira au Festival de Cannes avec René Chiche.
00:10:51 - Ah, ah, ah.
00:10:52 - Il monte les marches, il les descend, il les monte, il les descend,
00:10:55 et il a des choses à dire, René Chiche.
00:10:57 Il va nous faire un petit point après...
00:10:59 - Et on vous attend, les auditeurs de Sud Radio, aussi.
00:11:01 - Après quelques jours du festival.
00:11:02 - Ouais, au 0826-300-300, ne l'oublions pas.
00:11:04 - C'est bien, ça.
00:11:05 - C'est important, parce que nos auditeurs aussi ont la parole.
00:11:08 - Oh, il est beau, chidi, bichon.
00:11:09 - Il n'est pas que nous.
00:11:10 - Allez, on y va.
00:11:11 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:11:15 avec Frédéric Brindel, Cécile de Mélibus.
00:11:18 - Bienvenue, les amis, on est ensemble jusqu'à 19h avec Frédéric Brindel,
00:11:21 mais il y a aussi, bien entendu, Philippe Bilger,
00:11:23 il y a Tom Connane et il y a Jean-Michel Fauvert,
00:11:25 qui est avec nous aujourd'hui.
00:11:26 - C'est très équilibré au niveau politique, je trouve.
00:11:29 - Ah bon ? Vous trouvez ?
00:11:30 - Oui, sur les points de vue, sur les idées,
00:11:33 je trouve qu'il y a un équilibre sur ce plateau.
00:11:35 - Ben, c'est clair.
00:11:36 - Ouais.
00:11:37 - Il y a le fond tric, qui est Jean-Michel.
00:11:39 - Oui.
00:11:40 - Il y a un homme de gauche, qui est moi.
00:11:42 - C'est ça.
00:11:43 - Et Tom, extrême droite.
00:11:45 - Il y a l'intelligence, qui n'est pas artificielle.
00:11:47 - Non, non, non. Si, chez moi, je le dis à chaque fois.
00:11:50 Bienvenue à tous, direction le Festival de Cannes.
00:11:53 Et le Festival de Cannes, nous retrouvons notre patron de presse, René Chiche,
00:12:00 qui est avec nous, notre famous, encore plus famous depuis qu'il est à Cannes.
00:12:05 Bonsoir, René Chiche, comment ça va ?
00:12:08 - Bonsoir, Cécile, bonsoir, Frédéric, comment allez-vous ?
00:12:11 - Bonsoir, René. On se dit que ce soir, il y aura un autre gagnant au jeu du "Qui c'est qui, qui a dit ?"
00:12:17 - "Qui c'est qui, qui a dit ?" Déjà, il n'y arrive pas à le promoncer, moi non plus.
00:12:20 - Déjà, il n'y arrive pas.
00:12:21 - Oui, c'est trop dur.
00:12:22 - Le Festival de Cannes, officiellement ouvert depuis mardi.
00:12:27 - C'est ça.
00:12:28 - Pas mal de choses, beaucoup de stars.
00:12:30 - Oui.
00:12:31 - Aujourd'hui, si on fait un petit résumé, ou un petit...
00:12:34 - Alors, voilà, je vais faire un petit premier résumé rapide des films
00:12:38 qui ont un peu marqué le début de cette compétition,
00:12:40 en vous disant que ce matin, nous avons une pluie épouvantable
00:12:43 et que maintenant, je suis sur la terrasse des journalistes,
00:12:46 le temps est gris, mais agréable,
00:12:48 et j'ai devant moi une magnifique vue du port de Cannes et du Suquet.
00:12:51 - Merci Rémi André, et on se retrouve dans une nuit.
00:12:53 - Merci Rémi.
00:12:54 - Merci Rémi.
00:12:55 - Bonne nuit.
00:12:56 - Alors, pour revenir un petit peu aux films de la compétition,
00:13:00 parce que je dois parler de tous les films,
00:13:02 il y en a un qui a quand même fortement impressionné les festivaliers,
00:13:05 c'est un film d'un Français qui s'appelle Jean-Stéphane Sauvert,
00:13:07 qui a été produit par Sean Penn, et qui est d'ailleurs l'un des deux héros de ce film,
00:13:11 qui s'appelle Black Flight, qui a été présenté hier,
00:13:14 et c'est en fait l'univers de deux ambulanciers dans les bas-fonds de New York,
00:13:18 mais alors c'est hyper impressionnant par son intensité, son rythme,
00:13:22 et c'est un film vraiment qui risque de marquer un peu le festival,
00:13:25 pour l'instant, c'est le début encore une fois,
00:13:27 parce qu'il y avait d'autres films qui ont été présentés en compétition,
00:13:29 comme le film "Monster" du Japonais Koreda,
00:13:31 le film du Chinois Wang Bing,
00:13:34 et aussi le film de la Française Catherine Corsini.
00:13:36 Ça c'est un peu la compétition,
00:13:38 mais je peux vous dire que par contre, il y a un monde fou,
00:13:40 qui montre que le festival a retrouvé vraiment ses plus belles étoiles,
00:13:44 par rapport aux deux années précédentes,
00:13:46 qui étaient encore un peu marquées par le Covid,
00:13:48 mais là on sent qu'il y a un monde fou,
00:13:50 à la fois des journalistes, bien sûr, des professionnels,
00:13:52 mais aussi beaucoup de cinéphiles, comme je vous le disais vendredi dernier.
00:13:55 - Beaucoup de stars, surtout internationales,
00:13:57 parce que là qui marquent les esprits ?
00:13:59 Johnny Depp par exemple ?
00:14:01 - Il y a eu plein de stars qui sont arrivées,
00:14:03 Johnny Depp, Michael Douglas, Harrison Ford hier,
00:14:05 c'est une belle montée des marges, pour Idia Dan Jones,
00:14:07 alors Idia Dan Jones, je l'ai vu ce matin,
00:14:09 c'est un peu du déjà vu, j'ai pas vraiment beaucoup aimé.
00:14:12 - C'est le combien tième ?
00:14:14 - Je crois que c'est le cinquième,
00:14:16 - Ah oui, c'est pas grand chose.
00:14:18 - Et le film de Catherine Corsini est bon ?
00:14:21 - Alors, le film, "Le retour de Catherine Corsini",
00:14:24 personnellement, je n'ai pas tellement apprécié,
00:14:27 je trouve qu'il véhicule un certain nombre de clichés,
00:14:29 bon c'est un film assez solaire en même temps,
00:14:31 parce qu'il se déroule en Corse,
00:14:33 donc déjà, ça donne un petit peu de soleil quand on voit ce genre de film.
00:14:36 - Racontez-nous, René, le film, le titre,
00:14:38 pour ceux qui ne connaissent pas.
00:14:40 - Ça s'appelle "Le retour",
00:14:42 c'est interprété par des jeunes comédiennes inconnues,
00:14:45 mais il y a quand même aussi Bruno Podaglitez
00:14:47 qui joue le rôle d'un bobo de gauche
00:14:52 qui est très très très impliqué dans le sujet.
00:14:54 - Ça s'appelle un pléonasme ça, un bobo de gauche, non ?
00:14:57 - Comment ? Comment ?
00:14:59 - Ça s'appelle un pléonasme, un bobo de gauche ?
00:15:01 - C'est ça, ils en parlent même dans le film d'ailleurs.
00:15:03 Donc c'est un film, bon,
00:15:05 qui n'a pas vraiment impressionné non plus tant la presse que les fêtés,
00:15:08 c'est bien fait, mais je ne pense pas qu'il y aura quelque chose,
00:15:11 au final, je peux me tromper, bien sûr.
00:15:13 - Du genre, il est préféré qu'il reste sur place, quoi.
00:15:15 - Ouais, exactement.
00:15:17 Donc ça c'est le film français de Catherine Corsini,
00:15:20 il y en aura d'autres, et au niveau des stars,
00:15:22 alors bon, si vous voulez me parler des stars,
00:15:24 donc Judy Harrison Ford, Yves Maturman,
00:15:26 bon alors demain c'est Leonardo DiCaprio et Robert De Niro qui arrivent,
00:15:29 il y en aura d'autres au fil des jours, Scarlett Johansson,
00:15:31 Tom Hank, Nathalie Portman, Julianne Moore,
00:15:33 enfin plein d'autres, il y a les français,
00:15:35 Virginie Vira, Pierre Ninet, Guillaume Canet,
00:15:37 enfin bon ça c'est le rendez-vous des stars, mais bon.
00:15:40 - Tom, voulez-vous poser une question ?
00:15:42 - Oui, bien sûr, bonjour Tom.
00:15:43 - Bonjour René, alors en fait oui, tu as oublié quelqu'un dans l'appui de stars,
00:15:46 tu as aussi quelqu'un qui s'appelle Célestin Neuvel,
00:15:48 qui est un ami à moi, que j'embrasse,
00:15:50 qui est là-bas, qui est un jeune comédien du cours Florent,
00:15:52 - Ah oui, d'accord.
00:15:54 - Et qui a son premier festival,
00:15:56 et j'aurais pu être avec lui,
00:15:58 mais je préfère être ici.
00:16:00 - Ah bah écoute, je ne connaissais pas cette star,
00:16:02 je t'avoue, je ne connaissais pas cette star, c'était très belle.
00:16:04 - Voilà, star en même temps peut-être,
00:16:06 mais en tout cas, c'est vraiment une star, et Pierre Perret,
00:16:08 est-ce que Pierre Perret ?
00:16:10 - Non, mais...
00:16:12 - Il est totalement objectif Tom, mais arrêtez !
00:16:14 - En revanche, notre grand blond avec une chaussure noire.
00:16:18 - Ah oui, Pierre Richard.
00:16:20 - Il est très bon d'ailleurs, j'en parlais avec le balaieur.
00:16:22 - Pierre Richard était bien sûr présent pour le film Jeanne Dubarry,
00:16:24 que moi j'ai beaucoup apprécié.
00:16:26 C'est un film d'époque en costume,
00:16:28 qui est quand même bien fait.
00:16:30 C'est vrai que c'est un récit assez classique,
00:16:32 mais le film quand même tient la route,
00:16:34 et on sent quand même une belle maîtrise
00:16:36 de la part de Mai Wen.
00:16:38 Franchement, c'est un film qui vaut le déplacement,
00:16:40 et Johnny Depp est vraiment aussi assez impressionnant
00:16:42 dans le rôle de Luquin. C'est un film que je recommande.
00:16:44 Par contre, il était hors compétition.
00:16:46 - Justement, à propos de ce film, René,
00:16:48 il y a une polémique à propos de Mai Wen,
00:16:50 parce qu'elle aurait mis en scène
00:16:52 Johnny Depp,
00:16:54 qui a été accusé récemment,
00:16:56 mais finalement blanchi.
00:16:58 Est-ce que cette espèce de polémique a rejailli
00:17:00 dans le festival au sein des personnes qui l'ont assistée ?
00:17:02 - Franchement, non.
00:17:04 Vraiment très peu. Il y avait cette polémique
00:17:06 concernant Johnny Depp, comme vous le dites,
00:17:08 et il y avait aussi une polémique concernant
00:17:10 Mai Wen elle-même, avec son affaire
00:17:12 avec Edwin Pennell, celle qu'elle a agressée
00:17:14 dans un restaurant.
00:17:16 On pensait que ça allait créer
00:17:18 un mini-scandale comme "ça ne les aime",
00:17:20 mais finalement, ça a fait chute.
00:17:22 Et finalement, l'accueil, à la fois
00:17:24 critique et même du public pour
00:17:26 Jeanne Dubarry a été plutôt positif.
00:17:28 C'est vrai que c'est un film qui fait honneur au cinéma français.
00:17:30 C'est un film d'époque, en costume,
00:17:32 mais c'est un film à la fois populaire, mais en même temps
00:17:34 qui a quand même une certaine profondeur.
00:17:36 C'est un beau film qui est resté en salle.
00:17:38 - Et René, on fait un petit pas de côté
00:17:40 sur la grogne, forcément,
00:17:42 avec peut-être des manifestations CGT ?
00:17:44 - Oui !
00:17:46 On craignait ce matin
00:17:48 un gros, gros rassemblement.
00:17:50 Il a eu lieu devant le Carleton,
00:17:52 mais il n'était pas si gros que ça.
00:17:54 C'était un rassemblement devant le Carleton,
00:17:56 le Palais de Cannes, à la fois pour lutter
00:17:58 contre la réforme des retraites,
00:18:00 mais aussi pour des raisons internes au Carleton.
00:18:02 C'est-à-dire que les militants CGT
00:18:04 protestaient aussi
00:18:06 par rapport aux conditions de travail
00:18:08 de 100 des salariés
00:18:10 de l'hôtel Carleton.
00:18:12 Il y a eu une manifestation, il y a eu un rassemblement,
00:18:14 il n'y a rien eu,
00:18:16 il n'y a eu de fausses violences, etc.
00:18:18 Par contre, on a tenté dès ce matin
00:18:20 que la sécurité avait été renforcée, mais par contre,
00:18:22 comme je vous le disais ceci lundi,
00:18:24 vendredi, on craint toujours,
00:18:26 soit une manifestation importante de la CGT,
00:18:28 mais aussi une action dont,
00:18:30 pour l'instant, on ne sait pas des quoi il s'agira.
00:18:32 - Jean-Michel Fauvergue ?
00:18:34 - Il semblerait qu'il y ait eu un objet suspect aussi,
00:18:36 une alerte à la brombe,
00:18:38 qui a un peu déréglé...
00:18:40 Est-ce que ça s'est ressenti ?
00:18:42 - Alors Jean-Michel,
00:18:44 pour l'instant, on en appelle tous les coups.
00:18:46 - Non mais la bombe, c'est René Chiche,
00:18:48 mais elle a explosé depuis longtemps !
00:18:50 - Non, le problème, c'est que Jean-Michel,
00:18:52 c'est plein de choses que nous ne savons pas !
00:18:54 - C'est ça !
00:18:56 - Il doit le savoir, il doit le savoir !
00:18:58 - Si c'est passé inaperçu,
00:19:00 c'est que le job des policiers a été bien fait,
00:19:04 et en toute discrétion,
00:19:06 ce qui est quand même pas...
00:19:08 - Evident !
00:19:10 - Mais en tout cas,
00:19:12 l'exclusivité Sud Radio, vous l'avez compris,
00:19:14 c'est une information...
00:19:16 - Ah oui, parce qu'on n'a rien senti !
00:19:18 Il faut reconnaître que la sécurité...
00:19:20 - Faites attention quand même !
00:19:22 - Regardez juste derrière vous !
00:19:24 - René Chiche, on n'a rien senti !
00:19:26 Ça, écoutez,
00:19:28 René, c'est la phrase du jour !
00:19:30 - On laisse propriétaire de ce phénomène !
00:19:32 - Faites attention à vos abattis !
00:19:34 - Merci beaucoup René Chiche d'avoir été avec nous !
00:19:36 - On se dit à très bientôt !
00:19:38 - Merci René !
00:19:40 - Merci d'avoir été avec nous !
00:19:42 Vous restez avec nous dans quelques instants,
00:19:44 la suite des Vrais Voix,
00:19:46 et aujourd'hui, vous voulez débattre avec nous,
00:19:48 0826 300 300,
00:19:50 on sera ravis de vous accueillir !
00:19:52 - C'est une catastrophe, j'ai rien senti !
00:19:54 Vrais Voix Sud Radio,
00:19:56 17h20,
00:19:58 Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:20:00 - Bienvenue à tous,
00:20:02 c'est vendredi, les Vrais Voix,
00:20:04 aujourd'hui c'est sympa, c'est détendu...
00:20:06 - C'est bien !
00:20:08 - J'avais dit que c'était une émission spéciale,
00:20:10 le vendredi, vous l'êtes pas, je crois !
00:20:12 - En plus, il y a le festival de Cannes,
00:20:14 tout est moustillé !
00:20:16 - Il y a un peu pour quelque chose...
00:20:18 - Je ne sais pas, j'y suis pour quelque chose...
00:20:20 - Je pense même, il y a un peu pour quelque chose...
00:20:22 - Cécile,
00:20:24 je le dis à nos auditeurs qui nous écoutent,
00:20:26 pour moi, c'est un plaisir de travailler
00:20:28 avec cette dame, qui est professionnelle...
00:20:30 - Cette dame, c'est horrible, j'ai traversé 2 000 ans !
00:20:32 - Il y a un moment, il faut assumer, Cécile,
00:20:34 on est dame ou on ne l'est pas !
00:20:36 - C'est une femme professionnelle, drôle...
00:20:38 - Arrêtez, arrêtez, arrêtez...
00:20:40 - Non mais c'est très très bien...
00:20:42 - C'est pas la peine de faire ça, je vous réinviterai,
00:20:44 les gars, ne vous inquiétez pas !
00:20:46 Philippe Bilger est avec nous, Tom Cronin est avec nous,
00:20:48 et Jean-Michel Fauverg est avec nous,
00:20:50 on est ravis de vous accueillir, allez tout de suite,
00:20:52 le Grand Débat du Jour !
00:20:54 - Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du Jour !
00:20:56 - Et puis, le Grand Débat du Jour,
00:20:58 je viens d'être surprise, Elisabeth Born a assigné
00:21:00 en justice l'éditeur de la biographie
00:21:02 "La Secrète", dernier livre de Bérengère Bonte,
00:21:04 la Première Ministre demande la suppression,
00:21:06 de nombreux passages sur sa vie privée,
00:21:08 une affaire qui relance forcément
00:21:10 le traitement de la protection de la vie privée
00:21:12 des femmes et des hommes politiques.
00:21:14 - Nous allons en parler dans un instant avec un avocat,
00:21:16 mais la Cour Européenne des Droits de l'Homme est formelle,
00:21:18 toute personne a droit au respect
00:21:20 de sa vie privée et familiale,
00:21:22 de son domicile et de sa correspondance.
00:21:24 Doit-on savoir si un président
00:21:26 de la République a une maîtresse,
00:21:28 si un ministre est homosexuel,
00:21:30 si un député souffre d'une grave maladie,
00:21:32 si le fils d'un ténor de la politique se drogue ?
00:21:34 Connaître la vie privée des politiques ?
00:21:36 Oui, non, qu'en pensez-vous ?
00:21:38 - Eh bien écoutez, c'est plutôt non,
00:21:40 sur notre compte Twitter, un petit peu moins de 60%
00:21:42 d'entre vous estiment que la vie privée
00:21:44 des politiques ne nous intéresse pas.
00:21:46 - C'est bien, c'est bien d'avoir des auditeurs
00:21:48 de Sud Radio. Vritso, 60 c'est ça ?
00:21:50 - Un petit peu moins de 60 je dis.
00:21:52 - Ah ouais, parce que c'est carrément 52 !
00:21:54 - Oui, enfin j'ai un petit peu moins de 62 !
00:21:56 - C'est pas si bien finalement ces écouteurs !
00:21:58 - Ah ok, je m'en souviens, ouais !
00:22:00 - Donc vous dites non à 52%
00:22:02 contre 48, c'est un score de présidentiel !
00:22:04 - Dans une autre vie, il était assez sûr
00:22:06 dans un bureau de vote !
00:22:08 - Oui, il contrôle les votes !
00:22:10 - Il était chiant surtout !
00:22:12 Mathieu, David est avec nous,
00:22:14 avocat en droit de l'image et de la presse.
00:22:16 Maître, bonjour, merci d'être avec nous.
00:22:18 - Bonjour.
00:22:20 - Petit tour de table,
00:22:22 avant de revenir vers vous,
00:22:24 Philippe, ce choix entre la vie privée
00:22:26 de l'homme politique, oui ou non ?
00:22:28 - Alors,
00:22:30 là aussi,
00:22:32 Cécile, comme hier, je crois,
00:22:34 je vais être minoritaire, j'ai toujours
00:22:36 considéré qu'il ne pouvait
00:22:38 pas y avoir une cloison
00:22:40 étanche absolue entre la vie
00:22:42 privée et la vie publique.
00:22:44 Entendons-nous !
00:22:46 Pour une personnalité politique,
00:22:48 il y a des éléments de vie privée
00:22:50 parfois, notamment
00:22:52 lorsqu'on ment sur eux,
00:22:54 ou que lorsqu'ils peuvent expliquer
00:22:56 certains comportements publics
00:22:58 qui sont nécessaires dans le débat démocratique.
00:23:00 Alors, en ce qui concerne
00:23:02 Elisabeth Borne, puisque c'est
00:23:04 votre sujet,
00:23:06 elle a, d'une certaine manière,
00:23:08 elle a elle-même projeté
00:23:10 cette intimité dans l'espace
00:23:12 public, notamment par certains
00:23:14 articles, et la journaliste,
00:23:16 je n'ai pas lu le livre,
00:23:18 a fait, semble-t-il, un excellent
00:23:20 travail en vérifiant
00:23:22 ce qui lui apparaissait un peu
00:23:24 comme une contradiction. Elle s'est
00:23:26 contentée de dire que l'homme dont
00:23:28 parlait Elisabeth Borne était
00:23:30 paxé avec quelqu'un d'autre.
00:23:32 Donc, Elisabeth Borne a tout à fait
00:23:34 le droit d'assigner, mais je ne suis
00:23:36 pas persuadée qu'elle soit
00:23:38 véritablement au sens banal
00:23:40 dans son droit. - Et rappelons que
00:23:42 Bérangère Bonte, l'autrice de ce livre,
00:23:44 a eu deux très longs entretiens
00:23:46 également avec la première ministre.
00:23:48 - Et Tom Conna. - Je suis assez d'accord avec ce que vient de dire
00:23:50 Philippe. En effet, je pense que chacun doit respecter
00:23:52 sa vie privée, évidemment, mais si ensuite
00:23:54 on utilise cette vie privée, comme le font beaucoup
00:23:56 de personnalités publiques et d'hommes politiques,
00:23:58 pour faire du storytelling,
00:24:00 ou pour se mettre en avant, ou expliquer leurs démarches,
00:24:02 après, ça peut se retourner contre eux.
00:24:04 Donc, si on utilise des éléments
00:24:06 qui ont trait à notre entourage,
00:24:08 on ne va pas s'étonner que ça se retourne contre nous
00:24:10 et que d'autres personnes écrivent là-dessus, puisque, après tout,
00:24:12 c'est le jeu de la vie publique.
00:24:14 - Et Jean-Michel Fauverg, vous
00:24:16 qui étiez député.
00:24:18 - Justement, je vais
00:24:20 vous livrer ma vie privée.
00:24:22 - Cette histoire d'homosexualité, quelle vraie !
00:24:24 Décidément, Tom, je ne vous jure rien !
00:24:26 - J'allais vous livrer ma vie privée
00:24:28 sur
00:24:30 autre chose que ça, mais d'abord,
00:24:32 je voudrais répondre à votre
00:24:34 question. Moi, je pense qu'un homme ou une femme
00:24:36 politique, à partir du moment où elle s'engage en politique,
00:24:38 elle s'engage à
00:24:40 ces problématiques-là. Mais, effectivement,
00:24:42 quand on a dit ça, on n'a pas
00:24:44 dit grand-chose. Et, effectivement,
00:24:46 beaucoup d'hommes et de femmes politiques jouent
00:24:48 là-dessus. Ils mettent en scène, et je suis d'accord
00:24:50 avec Tom, mettent en scène leur vie privée.
00:24:52 Il n'y a qu'à voir ces derniers temps,
00:24:54 le nombre de déclarations
00:24:56 sur les orientations sexuelles
00:24:58 des uns et des autres, alors qu'on s'en fout totalement,
00:25:00 en fait, en réalité. C'est pour ça que je ne vous réponds pas,
00:25:02 Tom. C'est pas que l'on s'en fout totalement des orientations sexuelles.
00:25:04 - Mais ça nous intéresse un peu quand même.
00:25:06 - Je vous le dirai en rentaine.
00:25:08 Mais, par contre,
00:25:10 vous savez que vous avez aussi des
00:25:12 obligations légales
00:25:14 qui font que votre vie privée ne vous appartient
00:25:16 plus. Et l'obligation légale, c'est la haute
00:25:18 autorité pour la transparence qui vous la donne.
00:25:20 Alors là, je ne parle pas d'orientation sexuelle,
00:25:22 je parle du fric que vous avez, de la fortune que vous avez,
00:25:24 de ce que vous avez acquis,
00:25:26 de ce que vous avez accumulé,
00:25:28 et non seulement pour vous, mais aussi
00:25:30 pour votre famille. Parce que quand vous êtes
00:25:32 homme ou femme politique, vous êtes aussi
00:25:34 personne particulièrement
00:25:36 - Exposé ? - Exposé.
00:25:40 - Merci, Tom. - Personne particulièrement
00:25:42 exposé. Et vous devez,
00:25:44 chaque année, vous,
00:25:46 vos enfants, vos parents,
00:25:48 faire des déclarations
00:25:50 à vos banques,
00:25:52 à tout le monde,
00:25:54 et jusqu'à un an
00:25:56 après
00:25:58 quand vous avez arrêté
00:26:00 votre mandat. Donc, ça,
00:26:02 c'est des obligations que personne d'autre n'a,
00:26:04 et vous êtes contrôlés
00:26:06 d'ailleurs par des gens, les gens de la haute autorité,
00:26:08 dont on ne sait pas d'où ils viennent et où ils vont.
00:26:10 On ne sait pas, c'est complètement opaques
00:26:12 leurs manières,
00:26:14 d'être nommés.
00:26:16 - Alors, les vraies voix. C'était le premier tour d'OTAM.
00:26:18 Nous retrouvons donc notre invité, Maître Mathieu Davy.
00:26:20 Mathieu Davy, dans cette
00:26:22 assignation, Elisabeth Borne demande la suppression
00:26:24 de nombreux passages de cette biographie
00:26:26 quand elle sera rééditée.
00:26:28 Et 1 000 euros
00:26:30 par infraction constatée, elle réclame 1 euro
00:26:32 de dommage d'intérêt, et 5 000 euros
00:26:34 au titre de frais de justice. Elle va avoir gain de cause ?
00:26:36 - Alors, moi,
00:26:38 je ne suis pas du tout l'avocat d'Elisabeth Borne,
00:26:40 et je n'ai pas lu le livre, donc je ne peux pas me prononcer.
00:26:42 Il va falloir qu'elle démontre
00:26:44 que les informations
00:26:46 dont elle demande la protection, au titre
00:26:48 de sa vie privée, de sa vie intime,
00:26:50 sont totalement décorrélées
00:26:52 de son activité publique.
00:26:54 Parce qu'elle est un peu là, la jurisprudence
00:26:56 de la Cour européenne des droits de l'homme
00:26:58 depuis quelques années,
00:27:00 qui, certes, rappelle le droit
00:27:02 à la vie privée des hommes
00:27:04 politiques et des hommes publics, mais
00:27:06 ce droit tombe
00:27:08 face au droit
00:27:10 à l'information, dès lors
00:27:12 qu'un élément de la vie privée
00:27:14 pourrait avoir une corrélation
00:27:16 d'une manière ou d'une autre dans le débat public.
00:27:18 C'est-à-dire que le critère,
00:27:20 c'est, dès lors qu'une information
00:27:22 privée peut avoir
00:27:24 un impact sur l'éclairage
00:27:26 d'un électeur, compte
00:27:28 tenu du bulletin de vote qu'il a,
00:27:30 ou de l'appréciation qu'il peut avoir
00:27:32 sur le comportement politique
00:27:34 de l'élu, ça ne tient
00:27:36 plus au niveau de la vie privée.
00:27:38 Donc, quels sont les éléments
00:27:40 que Mme Borne va poursuivre ?
00:27:42 Est-ce qu'on est vraiment sur des éléments
00:27:44 totalement décorrélés
00:27:46 de la vie publique ? C'est-à-dire, par exemple,
00:27:48 des éléments purement intimes,
00:27:50 des éléments purement
00:27:52 familiaux, et encore une fois,
00:27:54 qui ne doivent pas avoir d'interaction
00:27:56 avec ces mandats
00:27:58 et avec ces responsabilités.
00:28:00 Dès lors que ces éléments
00:28:02 existent, elle aura, à mon sens,
00:28:04 le droit à la protection
00:28:06 de sa vie privée, car il n'y a pas
00:28:08 d'exception absolue.
00:28:10 Tout homme politique garde
00:28:12 un droit à sa vie privée
00:28:14 et notamment à l'intimité de sa vie privée.
00:28:16 Dès lors que c'est totalement
00:28:18 opaque. Donc,
00:28:20 la question va être de savoir, est-ce que
00:28:22 les éléments que... et la journaliste a dû
00:28:24 certainement quand même préparer
00:28:26 son dossier. J'imagine que
00:28:28 il faudra que Mme Borne
00:28:30 démontre qu'effectivement, dans toutes
00:28:32 ces révélations, entre guillemets,
00:28:34 il n'y a pas de lien
00:28:36 avec la vie publique. Ce qui n'est
00:28:38 pas si évident à démontrer.
00:28:40 - Je vais rebondir sur ce que disait
00:28:42 Roselyne Bachelot en 2004.
00:28:44 Elle disait, on peut
00:28:46 forcément parler de la vie privée d'un
00:28:48 politique quand il
00:28:50 prône, par exemple, des comportements,
00:28:52 des exemples, qui ont un sens le mariage, l'avortement,
00:28:54 et qu'il respecte, s'il ne
00:28:56 respecte pas ce que lui prône.
00:28:58 Donc, on peut rentrer dans le cas de
00:29:00 Mme Matenas, par exemple. Et le deuxième
00:29:02 cas, c'est de dire, de prendre
00:29:04 sa vie privée dans le
00:29:06 cadre d'une campagne, d'utiliser sa
00:29:08 vie privée dans le cadre d'une campagne politique.
00:29:10 Et pour elle, ce sont les deux
00:29:12 seuls cas où, effectivement, la politique
00:29:14 ou en tout cas la presse, aurait le droit
00:29:16 d'utiliser ou de puiser dans la vie
00:29:18 publique, dans la vie privée pour la rendre
00:29:20 publique. Est-ce que c'est à peu près ce que
00:29:22 vous vous dites, vous ?
00:29:24 - Alors, c'est très juste,
00:29:26 Cécile Domenibus. En fait,
00:29:28 il y a deux lectures. La première, c'était
00:29:30 des éléments un peu objectifs que je vous
00:29:32 ai proposés tout à l'heure. C'est-à-dire
00:29:34 des critères de ramification avec
00:29:36 la vie publique. Et ensuite, il y a des critères
00:29:38 subjectifs, c'est-à-dire le comportement
00:29:40 de l'élu lui-même ou de l'homme
00:29:42 ou de la femme politique dont il s'agit.
00:29:44 Très clairement, quand
00:29:46 la personne publique
00:29:48 a déjà elle-même
00:29:50 contribué à révéler sa vie intime,
00:29:52 a finalement joué un peu
00:29:54 le jeu de la communication politique,
00:29:56 ça va être très compliqué
00:29:58 pour elle d'aller reprocher à des journalistes
00:30:00 de continuer à divulguer
00:30:02 cette vie publique. Entre guillemets, il y a
00:30:04 un comportement naturel aussi
00:30:06 de l'élu face à la
00:30:08 divulgation et un peu à la collusion qu'elle
00:30:10 peut entretenir avec les médias.
00:30:12 Ça, c'est un point important. Et le deuxième point
00:30:14 que vous avez dit, il y a clairement
00:30:16 aussi un lien, effectivement, entre
00:30:18 ses propres convictions politiques
00:30:20 et le rapport qu'on a
00:30:22 à sa vie publique. C'est-à-dire qu'effectivement,
00:30:24 il devient de l'intérêt
00:30:26 de l'électeur, de l'intérêt du public
00:30:28 de comprendre comment
00:30:30 un élu se comporte en rapport
00:30:32 avec les propres convictions qu'il prône.
00:30:34 Donc c'est extrêmement juste de faire
00:30:36 un lien entre, d'un côté, les
00:30:38 valeurs exprimées et la propre
00:30:40 vie de l'élu. - Et Cécile, vous parliez d'Adrien
00:30:42 Quatennens, on le rappelle, dans la France insoumise
00:30:44 qui a été condamné pour avoir frappé
00:30:46 sa femme. - Maître, à une
00:30:48 certaine époque, j'étais prétendument
00:30:50 qualifié de spécialiste du droit
00:30:52 de la presse. J'aimerais avoir
00:30:54 votre avis sur un élément qui
00:30:56 existait à l'époque.
00:30:58 On considérait que
00:31:00 même si une personnalité publique
00:31:02 avait parlé d'elle dans
00:31:04 les médias, quelques
00:31:06 années avant ou quelques
00:31:08 jours avant, ça n'enlevait
00:31:10 pas son droit de porter
00:31:12 plainte pour atteinte à l'intimité
00:31:14 de la vie privée. Ça n'a pas
00:31:16 changé, je suppose cela.
00:31:18 - Vous avez tout à fait
00:31:20 raison sur le fait qu'en fait
00:31:22 l'homme politique, et d'ailleurs toute personne,
00:31:24 garde la maîtrise
00:31:26 de la divulgation de
00:31:28 ces éléments d'intimité de la vie
00:31:30 privée. Mais il y a quand même,
00:31:32 et certains juges du tribunal
00:31:34 judiciaire de Paris, de la
00:31:36 17ème chambre, peuvent s'agacer
00:31:38 aussi parfois de voir
00:31:40 des élus ou des personnes publiques
00:31:42 s'exprimer
00:31:44 largement sur leur vie privée
00:31:46 tout en revendiquant
00:31:48 ensuite la protection.
00:31:50 Ce que vous avez dit est
00:31:52 très juste en principe, et en principe
00:31:54 on garde la maîtrise de sa vie privée,
00:31:56 même quand on la divulgue. Mais après
00:31:58 il y a aussi peut-être parfois des
00:32:00 comportements de mise en scène,
00:32:02 de divulgation, de communication
00:32:04 qui vont clairement
00:32:06 impacter la décision du juge.
00:32:08 - Et dommage et intérêt, par exemple.
00:32:10 - Avant d'aller au standard, Jean-Michel Fauvergue
00:32:12 s'il veut réagir. - Oui maître,
00:32:14 c'est parfaitement clair ce que
00:32:16 vous avez dit. Moi je voudrais vous poser la question
00:32:18 des tiers,
00:32:20 des hommes et des femmes politiques
00:32:22 qui ont des enfants, ou leurs compagnons, leurs compagnes,
00:32:24 etc. Et c'est les hommes et les femmes politiques
00:32:26 qui effectivement
00:32:28 à un certain moment vont
00:32:30 révéler des choses sur leur vie à eux,
00:32:32 mais sur la vie des autres aussi,
00:32:34 de leur entourage précis. Est-ce que ça,
00:32:36 ça ne doit pas être protégé,
00:32:38 même si l'homme ou la femme politique,
00:32:40 puisqu'il ne s'agit pas d'eux,
00:32:42 a révélé des choses de ce type-là ?
00:32:44 Maître Mathieu Davy.
00:32:46 - Alors, toute personne
00:32:48 de la famille et de l'entourage a,
00:32:50 elle aussi bien sûr, droit à sa vie privée,
00:32:52 et pour le coup, il n'y a pas de ricochet
00:32:54 sur les enfants ou l'épouse
00:32:56 dès lors que les enfants ou l'épouse
00:32:58 ne sont pas liés à la vie publique
00:33:00 de l'élu. CF d'Aussier-Fillon,
00:33:02 par exemple. Mais dans un
00:33:04 cas classique,
00:33:06 heureusement qu'il faut laisser la protection absolue
00:33:08 à ces personnes qui,
00:33:10 elles, pour le coup, sont des personnes privées.
00:33:12 Maintenant, qui peut défendre cette vie privée ?
00:33:14 C'est aussi à l'élu de créer un barrage
00:33:16 très fort
00:33:18 entre les différentes vies privées.
00:33:20 Sinon, évidemment, il expose
00:33:22 sa propre famille. Mais il n'y a pas
00:33:24 d'édulcoration, entre guillemets,
00:33:26 de la vie privée des enfants,
00:33:28 par exemple, ou de l'épouse, qui reste des personnes
00:33:30 totalement privées de la vie publique
00:33:32 de l'élu. - C'est difficile maintenant,
00:33:34 pris dans la violence, dans l'étau de la violence.
00:33:36 - C'est vrai que je trouve quand même que sur le fond,
00:33:38 on ne va pas rentrer sur le fond de ce qui est révélé
00:33:40 dans ce livre en question, mais je trouve quand même
00:33:42 que malgré tout, il devrait y avoir une forme
00:33:44 de droit de réponse pour la personne.
00:33:46 À un moment donné, quand bien même
00:33:48 Elisabeth Borne ne serait pas hostile
00:33:50 à ce que ces informations soient
00:33:52 révélées, au moins qu'elle puisse
00:33:54 un peu neutraliser et canaliser
00:33:56 ce qui est dit, parce que c'est quand même
00:33:58 malgré tout gênant.
00:34:00 En plus, ça touche quand même à une question
00:34:02 assez intime, en l'occurrence. Donc je comprends
00:34:04 aussi que ça puisse susciter
00:34:06 un émoi chez elle. - Mais dans le microcosme
00:34:08 des rédactions... - Toucher la sexualité
00:34:10 des gens, je trouve ça un peu... - Effectivement,
00:34:12 mais sauf que dans le microcosme
00:34:14 des rédactions, il y a toujours
00:34:16 en permanence cette question sur
00:34:18 l'orientation sexuelle de la première ministre.
00:34:20 Moi, je tiens à le dire.
00:34:22 Et quand certains de ces ministres,
00:34:24 comme Olivier Dussot, ou encore
00:34:26 Clément Borne, on ne leur demande
00:34:28 pas de l'afficher, ils le disent.
00:34:30 - Ils le disent.
00:34:32 - 0826-300-300, Guillaume
00:34:34 de Cambrai. Guillaume,
00:34:36 vous vouliez réagir. - Oui, tout à fait.
00:34:38 Alors, je rejoins la plupart
00:34:40 des commentaires
00:34:42 de l'équipe, des invités.
00:34:44 Moi, je vous dirais, en tant que
00:34:46 simple citoyen,
00:34:48 que Mme Borne et
00:34:50 les difficultés de transit intestinal,
00:34:52 je vous dirais, à la liée rigueur, je m'en fiche
00:34:54 totalement, moi ce qui compte, c'est son
00:34:56 programme, ses idées politiques, ses convictions.
00:34:58 Par contre, si Mme
00:35:00 Borne était végane
00:35:02 et
00:35:04 nous interdisait de manger une bonne
00:35:06 viande rouge, effectivement, là, ça commence à
00:35:08 m'impacter. Si je le savais avant
00:35:10 même qu'elle propose un programme,
00:35:12 je pourrais avoir une réaction
00:35:14 inversement.
00:35:16 Si elle est prétendument
00:35:18 très carnivore, et
00:35:20 dans son programme politique,
00:35:22 nous disait qu'effectivement,
00:35:26 il faut être végane parce que c'est très bien,
00:35:28 je grossis volontairement le trait,
00:35:30 pour donner une petite idée, mais
00:35:32 là, effectivement, ça a du sens. Mais
00:35:34 dans l'absolu, moi je pense
00:35:36 sincèrement qu'il devrait y
00:35:38 avoir une cloison qui est
00:35:40 difficilement maintenable parce qu'on vit
00:35:42 dans une société de buzz
00:35:44 qui fait vendre, on ne va pas se mentir,
00:35:46 et je ne peux pas m'empêcher
00:35:48 de repenser à la monarchie
00:35:50 britannique avec l'affaire
00:35:52 Diana et
00:35:54 le roi Charles, qui a eu des conséquences
00:35:56 dramatiques, où là, la vie privée
00:35:58 a été totalement surexposée
00:36:00 et a créé ce qu'on ne
00:36:02 souhaiterait jamais voir.
00:36:04 - Je vais juste rebondir sur quelque chose, si vous permettez.
00:36:06 Pendant la campagne électorale,
00:36:08 Éric Zemmour
00:36:10 a dû outer sa relation
00:36:12 finalement avec Sarah Knafo,
00:36:14 a dû, à un moment donné, par la
00:36:16 pression de la presse, annoncer
00:36:18 que c'était sa maîtresse,
00:36:20 alors qu'il était marié.
00:36:22 Donc là,
00:36:24 ça veut dire qu'on pousse, cher maître,
00:36:26 quelqu'un à raconter sa vie,
00:36:28 parce qu'effectivement, ce que vous disiez tout à l'heure, Frédéric,
00:36:30 c'est des bruits de couloirs dans la presse, dans les rédactions,
00:36:32 et donc, à un moment donné, il faut que ça sorte.
00:36:34 - A suite envie qu'il ne l'ait pas cherchée,
00:36:36 ma chère Félix.
00:36:38 - Ils travaillaient ensemble quand même, c'était particulier,
00:36:40 c'était pas juste une femme comme ça,
00:36:42 ils travaillaient ensemble pour la campagne.
00:36:44 - Mais m'as-tu l'avis ? On peut dire que,
00:36:46 sous l'ère Sarkozy, tout a explosé,
00:36:48 d'un point de vue de la préservation
00:36:50 de l'intimité des politiques,
00:36:52 parce qu'il a tout fait voler en éclats,
00:36:54 le président Sarkozy, non ?
00:36:56 - Il y a eu un avant et un après, en 2007.
00:36:58 En droit de la vie privée
00:37:00 des personnes publiques, il y a eu un avant et un après.
00:37:02 Que ça soit dans le pur, strict,
00:37:04 juridique, mais surtout dans le comportement
00:37:06 et dans la communication, clairement.
00:37:08 - Il y a eu un autre cas,
00:37:10 c'était François Hollande, quand même, qui était avec quelqu'un...
00:37:12 - Mais justement,
00:37:14 maître d'avis, Cécile,
00:37:16 aborde la question
00:37:18 que je voulais vous poser.
00:37:20 Par moment, on a l'impression qu'il est très
00:37:22 difficile de départager
00:37:24 la vérité
00:37:26 sur le plan juridique. Je pensais en effet,
00:37:28 comme Cécile, moi,
00:37:30 je constate que l'épisode de la rue
00:37:32 du cirque aurait dû
00:37:34 être considéré
00:37:36 comme partie intégrante
00:37:38 de l'appréciation politique
00:37:40 sur François Hollande. Mais beaucoup d'autres
00:37:42 m'ont répondu "mais pas du tout,
00:37:44 ça n'a aucun rapport".
00:37:46 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:37:48 - Juste, la rue du cirque, c'est la fois où François Hollande
00:37:50 a été surpris avec la scooter.
00:37:52 Autrement dit,
00:37:54 ça dépend en grande partie
00:37:56 de l'appréciation du citoyen
00:37:58 et de l'intensité
00:38:00 de sa morale, en quelque sorte.
00:38:02 - Il ne faut pas
00:38:04 sous-estimer que la première dame
00:38:06 en République française
00:38:08 est un personnage politique également.
00:38:10 Donc la vie sentimentale
00:38:12 de l'élu en exercice,
00:38:14 du président de la République,
00:38:16 a un impact politique.
00:38:18 Je pense qu'il faut aussi le regarder sous cet angle-là.
00:38:20 Ce n'est pas simplement
00:38:22 la maîtresse d'un ministre
00:38:24 même, ou d'un député.
00:38:26 On parle bien du président
00:38:28 de la République, dont l'épouse
00:38:30 ou l'époux, devient aussi un personnage
00:38:32 public national.
00:38:34 Donc ça a un impact,
00:38:36 à mon sens, ça peut être lu comme un impact politique.
00:38:38 - Jean-Michel Fauvergue,
00:38:40 dernière question ? - Non, ce n'est pas une question.
00:38:42 Je voulais juste témoigner
00:38:44 de l'auditeur précédent, je ne me rappelle plus son prénom,
00:38:46 de Guillaume,
00:38:48 concernant le transit intestinal.
00:38:50 Le transit intestinal, c'est quelque chose de très important
00:38:52 à l'Assemblée Nationale en particulier,
00:38:54 parce que ça peut vous faire louper un vote.
00:38:56 Parce que vous êtes prêts ailleurs,
00:38:58 donc vous loupez votre vote.
00:39:00 Et vous voyez, sur la vie politique, ça peut jouer un peu.
00:39:02 - Alors, ces petits clins d'oeil,
00:39:04 évidemment, bravo Jean-Michel, mais
00:39:06 la santé de nos élus
00:39:08 compte aussi, souvenons-nous,
00:39:10 Pompidou, Tom, François,
00:39:12 en tout cas, avec 15 secondes.
00:39:14 - Mais de manière générale, je veux dire que le storytelling,
00:39:16 le fait de mettre en scène sa vie, Obama l'avait
00:39:18 beaucoup utilisé, Sarkozy l'a repris, etc.
00:39:20 Effectivement, aujourd'hui, c'est tellement dans la stratégie
00:39:22 de chacun des candidats, même le moindre
00:39:24 conseiller municipal quasiment,
00:39:26 qui met en scène sa vie pour l'utiliser
00:39:28 à des fins politiques, qu'à un moment donné, ça se retourne
00:39:30 effectivement contre les arroseurs.
00:39:32 - Est-ce que justement, on ne doit pas revenir en arrière ?
00:39:34 - C'est possible. - Mais on y arrivera par la.
00:39:36 - C'est impossible. - A mon avis, enfin bref.
00:39:38 - Peut-être que c'est souhaitable. - Et là, on doit aller de l'avant.
00:39:40 - Oui, on doit aller de l'avant. Et merci beaucoup,
00:39:42 Mathieu David,
00:39:44 qui a, en droit de l'image et de la presse,
00:39:46 été très intéressant. Vous restez avec nous.
00:39:48 C'est qui qui l'a dit ?
00:39:50 - C'est moi.
00:39:52 - Ah bah oui, c'est maintenant. A tout de suite.
00:39:54 - C'est le moment tellement attendu.
00:39:56 - Frédéric Brindel,
00:39:58 Cécile de Minibus.
00:40:00 - Et vous n'allez pas rater ce moment avec
00:40:02 Philippe Bichert, avec Tom Connane, et avec
00:40:04 Jean-Michel Fauvergue ce soir, avec
00:40:06 Guillaume, qui va choisir
00:40:08 son adversaire,
00:40:10 parce que c'est le Quiz de l'actu.
00:40:12 - Et voici le Quiz de l'actu.
00:40:14 - Guillaume, choisissez bien
00:40:16 votre adversaire, c'est ce que j'ai envie de vous dire.
00:40:18 - Et vous vous mettez les deux autres avec vous, rappelons-le.
00:40:20 - Tout à fait.
00:40:22 Bon,
00:40:24 je vais choisir Jean-Michel Fauvergue.
00:40:26 - Ah, quel match !
00:40:28 Vous n'avez peur de rien. - Ta gueule Guillaume.
00:40:30 - Et là, je peux vous dire, il a
00:40:32 levé les yeux, j'aurais pas aimé
00:40:34 être à votre place, je vous le dis tout de suite.
00:40:36 - Profitez-en,
00:40:38 vous êtes séparés par le téléphone. En revanche,
00:40:40 corps à corps avec Jean-Michel Fauvergue, j'y vais pas.
00:40:42 - Je sens que Jean-Michel Fauvergue va se déchaîner.
00:40:44 - Moi je sais exactement où vous habitez.
00:40:46 - Ouais, c'est ce que j'aime dire.
00:40:48 C'est ce que j'aime dire,
00:40:50 attention parce que ça va sonner à la porte.
00:40:52 Allez, on y va.
00:40:54 - Je vais me cuiser à ma porte, je crois.
00:40:56 - C'est une question "Qui c'est qui ?"
00:40:58 qu'il a dit, sur l'affaire des écoutes.
00:41:00 La vérité
00:41:02 finira par triompher.
00:41:04 - Parcozy ! Ah non, c'est moi !
00:41:06 - Vous êtes ensemble, c'est ça ?
00:41:08 - Moi je suis floué, sauf quand c'est filet.
00:41:10 - Donc c'est Tom,
00:41:12 associé à Philippe et donc à Guillaume
00:41:14 qui marquent les deux premiers points.
00:41:16 Donc on a gagné.
00:41:18 Je me lance, à mon tour,
00:41:20 je relève le défi, question
00:41:22 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit.
00:41:24 Nous savons que l'histoire
00:41:26 des Etats-Unis n'a pas toujours été
00:41:28 un conte de fées.
00:41:30 - C'est pas le ministre de la Justice, non ?
00:41:32 - Non. - Le ministre de l'Éducation nationale ?
00:41:34 - Il est pas de chez nous.
00:41:36 - Non, en fait, on l'a traduit.
00:41:38 - C'est pas Obama, tout le monde sait.
00:41:40 - Non.
00:41:42 - Zélenski ? - Guillaume, jouez !
00:41:44 - Euh...
00:41:46 - C'est pas Obama, mais c'est celui...
00:41:48 - C'est tout comme Bush ? - C'est comme si c'était celui
00:41:50 pas d'après, mais d'encore d'après.
00:41:52 - Trump ? - Biden ?
00:41:54 - Biden !
00:41:56 - J'l'ai dit juste avant.
00:41:58 - Ah tu l'as dit ? - Oui, oui, je l'ai dit.
00:42:00 - J'ai dit Biden. - Jure-le sur la tête de Frédéric.
00:42:02 - Jure sur la tête de Frédéric, sans problème.
00:42:04 - Alors, j'avais une réponse.
00:42:06 Pour une fois, j'avais une réponse.
00:42:08 - Alors, je ne suis pas d'accord.
00:42:10 Je n'ai pas entendu la réponse
00:42:12 de notre Tom Conan.
00:42:14 Donc, qui a donné la réponse après, une fois qu'on l'a entendue ?
00:42:16 C'était Jean-Michel Fauvergue.
00:42:18 - Moi, je les crois.
00:42:20 - Non, non, non, moi je les crois pas.
00:42:22 - Mais non, mais pas du tout.
00:42:24 - J'en ai beaucoup, Jean-Michel.
00:42:26 - Ah, il faut prendre des risques, Philippe.
00:42:28 - Mais il connaît votre adresse, Jean-Michel.
00:42:30 - Mais oui, Biden.
00:42:32 - Je suis venu avec une grenade de désencerclement.
00:42:34 - Tout le monde est d'accord.
00:42:36 - Je vous permet du temps.
00:42:38 - Je suis bon joueur, moi je donne le point à Jean-Michel.
00:42:40 - Deux partout.
00:42:42 - Vous allez gagner quand même.
00:42:44 - Frédéric, vous avez tant, puisqu'il l'avait dit.
00:42:46 - Non, question.
00:42:48 Qui c'est qui qui l'a dit sur Elisabeth Borne
00:42:50 "Elle a plus d'ambition pour le pays que pour sa personne" ?
00:42:52 - C'est pas elle-même.
00:42:56 - C'est une journaliste.
00:42:58 - Bonthe.
00:43:00 - Et non pas Pierre, Bérangère.
00:43:02 - Bien, bravo.
00:43:04 - Ça fait 4 à 2 pour le...
00:43:06 - 6-0, pardon.
00:43:08 - Mais laissez un petit peu de suspense,
00:43:10 racontons une histoire.
00:43:12 - Non, c'est parce que Guillaume a offert ses deux points.
00:43:14 - Voilà, mais bon.
00:43:16 - Dans la réalité, c'est 6-0. Allez, on y va.
00:43:18 - C'est Guillaume qui décide, 4 à 2, c'est à moi.
00:43:20 - Bon, c'est Guillaume.
00:43:22 - Question, vous connaissez le nom, mais enfin je vais quand même le dire.
00:43:24 Qui c'est qui qui l'a dit
00:43:26 sur le Service National Universel pour les lycéens ?
00:43:28 Je cite
00:43:30 "Il est hors de question de supprimer 12 jours de classe
00:43:32 à nos enfants, malheur à ceux qui voudraient
00:43:34 engager une tête politique."
00:43:36 Qui ?
00:43:38 - Les profs ?
00:43:40 - Non, c'est du politique.
00:43:42 - C'est du politique.
00:43:44 - Politique mais prof aussi, je crois.
00:43:46 - Prof aussi ?
00:43:48 - Oui, enfin il est plus connu pour être politique que pour être prof.
00:43:50 - Baillrou ?
00:43:52 - Baillrou n'est pas un politique.
00:43:54 - Il est LFI ?
00:43:56 - C'est un opposant.
00:43:58 - C'est un LFI ?
00:44:00 - Guillaume !
00:44:02 - J'en ai encore bien !
00:44:04 - 8-0 !
00:44:06 - Je n'ai pas le nom qui est arrivé.
00:44:08 - Dernière question.
00:44:10 - C'est un avantage de 6-2, attention, qui c'est qui qui l'a dit, etc.
00:44:12 sur la proposition de loi...
00:44:14 - C'est une défaite alors ?
00:44:16 - Ah ça, toi ?
00:44:18 - Si c'est qui qui l'a dit sur la rencontre entre Elisabeth Borne
00:44:20 et les syndicats,
00:44:22 on nous avait vendu du dialogue social,
00:44:24 et on a assisté à 2 heures de monologue patronale.
00:44:26 - Binet ?
00:44:28 - Tom Conan.
00:44:30 - On s'est mégament posé pour moi ce soir.
00:44:32 - C'est ça.
00:44:34 - Mais Guillaume gagne !
00:44:36 - Et c'est une très belle victoire.
00:44:38 - Bravo Guillaume.
00:44:40 - Mais tu te mets de l'oeuvres, est-ce que...
00:44:42 - Restez enfermés, vous entendez pas les gyrophones ?
00:44:44 - Guillaume !
00:44:46 - Attendez les amis, on peut dire que vous avez torché
00:44:48 l'ancien patron du Red.
00:44:50 Et ça, on adore ça. Restez avec nous, on revient dans un instant.
00:44:52 Avec le coup de coeur de Frédéric Brindel.
00:44:54 Et Félix Mathieu sera avec nous,
00:44:56 et on fera le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:44:58 A tout de suite.
00:45:00 - Les Vraies Voix Sud Radio,
00:45:02 17h-20h, Frédéric Brindel,
00:45:04 Cécile de Mélibus.
00:45:06 - Bienvenue chers amis, merci en tout cas
00:45:08 de votre fidélité, on sait qu'à chaque fois
00:45:10 vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre.
00:45:12 De 17h à 20h,
00:45:14 en tout cas ce soir,
00:45:16 Philippe Bilger est avec nous, Tom Conan est avec nous,
00:45:18 Jean-Michel Fauvergue est avec nous,
00:45:20 et on va voir tout de suite le coup de coeur de Frédéric Brindel
00:45:22 pour la France, qui relève le défi du e-sport.
00:45:24 - Les Vraies Voix Sud Radio.
00:45:26 - Et un méga rendez-vous
00:45:28 à Paris-Bercy d'ailleurs.
00:45:30 - Oui, alors faut-il que la France soit toujours à la traîne
00:45:32 des nouveaux marchés juteux.
00:45:34 Allez, le e-sport,
00:45:36 tenez, c'est terrible, on y va, attention,
00:45:38 pour les gaulois réfractaires, le e-sport,
00:45:40 c'est quoi ? C'est une musique assourdissante,
00:45:42 c'est un appel d'air à l'obésité,
00:45:44 une addiction pathologique, et bien,
00:45:46 pas seulement, bon, enlève la musique quand même Benoît,
00:45:48 merci, parce que c'est un peu énervant,
00:45:50 la musique quand même, n'abusons pas, l'accord
00:45:52 Hôtel Arena, donc de Paris-Bercy,
00:45:54 accueille pour ce long week-end de l'ascension,
00:45:56 une compétition majeure de jeux vidéo,
00:45:58 le Major, un palais d'espoir plein à craquer,
00:46:00 200 millions de personnes connectées
00:46:02 à l'événement, partout dans le monde,
00:46:04 quelle ambiance ! Et donc bien sûr, pour vous,
00:46:06 les Vraies Voix, le blind test, attention, de quel jeu s'agit-il ?
00:46:08 [♫ Musique ♫]
00:46:10 C'est Zelda,
00:46:12 vous n'êtes toujours pas prêts pour le e-sport.
00:46:14 Deuxième test, attention, c'est parti !
00:46:16 [♫ Musique ♫]
00:46:18 C'est celui-ci ? Non, c'est presque ça,
00:46:20 c'est pas mal, Mario ?
00:46:22 Oui, Super Mario,
00:46:24 Super Cécile de Minibus !
00:46:26 [Rires]
00:46:28 C'est moi, j'ai répété comme ma père, ok ?
00:46:30 Bon, je continue,
00:46:32 parce que ce phénomène du e-sport
00:46:34 nous inquiète quand même, écoutez les confections
00:46:36 de ce jeune adolescent.
00:46:38 Il y a deux équipes, il y a les terroristes,
00:46:40 et il y a les antiterroristes,
00:46:42 c'est un jeu
00:46:44 juste pour tuer les gens, en fait.
00:46:46 Mais c'est marrant.
00:46:48 Mais c'est marrant, dit-il. Bon, alors, peut-on, du coup,
00:46:50 évoquer le terme sport aussi ?
00:46:52 Sachez que le Comité international olympique
00:46:54 réfléchit à intégrer le e-sport
00:46:56 au JO. Bon, vous êtes prêts ?
00:46:58 On refait le blind test ? C'est quoi ça ?
00:47:00 [♫ Musique ♫]
00:47:02 Vous l'avez dit tout à l'heure.
00:47:04 Redman ? Non, Sonic !
00:47:06 Sonic, oui ! Allez, un quatrième ?
00:47:08 [♫ Musique ♫]
00:47:10 Ça, c'est vraiment pas pareil.
00:47:12 C'est pas Tetris ?
00:47:14 C'est Tetris !
00:47:16 Tom a gagné un jeu !
00:47:18 J'ai bien été content !
00:47:20 Bon, alors, très économiquement parlant,
00:47:22 sur la planète, la Chine, mais aussi
00:47:24 l'Arabie Saoudite ont une longueur d'avance.
00:47:26 Sur ce lucratif marché,
00:47:28 les Français relèvent le défi, alors lentement,
00:47:30 mais on l'a vu, ça commence à bouger.
00:47:32 Et puis, alors, façon, bien sûr, humour.
00:47:34 J'ai testé un jeu qui est extraordinaire,
00:47:36 qui est un jeu français, qui s'appelle
00:47:38 Dream Life. Ça se passe à Paris.
00:47:40 T'as un sac de sport avec un fusil à pompe
00:47:42 à l'intérieur, au cas où.
00:47:44 Et chaque tableau, c'est une mission.
00:47:46 T'es sur le trottoir, tu marches comme ça,
00:47:48 et là, y'a un scooter qui te roule sur les pieds.
00:47:50 Comme ça. "Attention, monsieur, vous avez failli
00:47:52 me tuer." Le mec s'arrête
00:47:54 avec son scooter, il descend, il enlève son casque.
00:47:56 "Qu'est-ce qu'il y a, quoi ? Va te faire enculer !"
00:47:58 Je dis "Oui, je vais y aller,
00:48:00 mais avant, je voudrais vous montrer quelque chose !"
00:48:02 Hop, hop, hop !
00:48:04 Bam ! Voilà, c'est
00:48:06 Jean-François Quéré que vous aviez eu
00:48:08 avec votre ami Patrick Sébastien.
00:48:10 Mais c'est bien vu, parce que c'est cette limite
00:48:12 finalement, entre le jeu et la réalité.
00:48:14 Emmanuel Macron a quand même présenté ce
00:48:16 tournoi major de ce week-end comme un grand
00:48:18 événement sport à venir en France.
00:48:20 Faites donc votre opinion,
00:48:22 faites vos jeux, et qu'on joue ensemble !
00:48:24 "Quand je joue,
00:48:28 je suis comme un fou !"
00:48:30 J'adorerais voir Philippe Bilger en train de jouer aux jeux vidéo.
00:48:32 Oui, oui, c'est ça,
00:48:34 les jeux vidéo, le histoire.
00:48:36 C'est un sacré, votre tribune !
00:48:38 Regardez, et Tom Connan a brillé !
00:48:40 C'est énorme, parce que vous savez, par exemple,
00:48:42 le PSG a une équipe en e-sport.
00:48:46 Et le prochain jeu GTA,
00:48:48 qui est un jeu vidéo assez connu,
00:48:50 c'est une franchise.
00:48:52 GTA ! Automobile !
00:48:54 Son budget est, je crois, de 1,3 milliards de dollars.
00:48:56 Je ne sais pas si vous imaginez.
00:48:58 C'est des budgets colossaux,
00:49:00 plus gros encore que le budget, je ne sais pas, de Titanic,
00:49:02 le film de James Cameron.
00:49:04 Pour vous concerner, sachez que les enjeux économiques sont énormes.
00:49:08 Pourquoi on appelle ça du sport ?
00:49:10 On peut appeler ça de la compétition ?
00:49:12 Les échecs, c'est du sport aussi !
00:49:14 Je suis tout à fait d'accord avec Jean-Michel.
00:49:16 Pour moi, l'appellation sport,
00:49:18 ce n'est pas bon. Ça me gêne.
00:49:20 Surtout assis sur un fléau de soie.
00:49:22 À manger des chips.
00:49:24 C'est peut-être pour ça qu'il y a autant de joueurs,
00:49:26 parce qu'on ne se pouche pas beaucoup.
00:49:28 Non, non, non.
00:49:30 C'est le divertissement,
00:49:32 c'est le rapport.
00:49:34 C'est un métier pour les jeunes.
00:49:36 C'est un vrai métier.
00:49:38 C'est très addictif.
00:49:40 Quand j'étais ado, c'était une catastrophe.
00:49:42 Je pouvais devenir fou avec des jeux comme ça.
00:49:44 Je pouvais jouer 30 heures d'affilée.
00:49:46 C'est ça donc !
00:49:48 C'est ce qui explique la gueule que j'ai maintenant.
00:49:50 Les amis,
00:49:52 excusez-moi, il y a Félix Mathieu qui est dans l'antique fembre.
00:49:54 Vous ne vous dérangez pas du tout ?
00:49:56 C'est le café du commerce.
00:49:58 Les vraies voix sud-radio,
00:50:00 ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:50:02 C'est avec Félix Mathieu.
00:50:04 Félix, bonsoir.
00:50:06 Le délégué général du Festival de Cannes prétend ne pas être
00:50:08 au courant du procès qui a opposé
00:50:10 Johnny Depp et son ex-compagne Amber Heard.
00:50:12 Oui, autant vous le dire, cette affirmation a laissé
00:50:14 beaucoup de monde sceptique. Cette édition
00:50:16 2023 du Festival est marquée par
00:50:18 le retour de Johnny Depp.
00:50:20 Jeanne Dubary, le film dans lequel il interprète Louis XV,
00:50:22 a été choisi comme film d'ouverture.
00:50:24 Johnny Depp boycotté
00:50:26 par Hollywood après son procès face à Amber Heard
00:50:28 en 2018, puis surtout l'année dernière.
00:50:30 Accusation mutuelle de violence
00:50:32 et de diffamation. Alors,
00:50:34 pourquoi avoir choisi ce film ?
00:50:36 Interrogé sur cette programmation hier dans "C'est à vous"
00:50:38 sur France 5, le délégué
00:50:40 général du Festival, Thierry Frémaud, a donc eu
00:50:42 cette improbable explication.
00:50:44 On a décidé de montrer le film
00:50:46 pour sa qualité propre.
00:50:48 Si il y a quelqu'un au monde qui ne s'est pas du tout
00:50:50 intéressé à ce procès qui l'a opposé
00:50:52 à son ex-femme, c'est moi.
00:50:54 Donc je n'étais pas du tout au courant de tout ça.
00:50:56 Et, non c'est vrai,
00:50:58 je suis un des rares types sur cette planète.
00:51:00 - Vous ne lisez pas les journaux ?
00:51:02 - Je ne lis très peu les journaux.
00:51:04 - Elle fait la une de toutes les télévisions du monde entier,
00:51:06 Thierry, vous ne pouvez pas dire que vous n'étiez pas au courant.
00:51:08 - Non, je n'étais pas au courant.
00:51:10 - Bon, vous n'étiez pas au courant.
00:51:12 - Non, j'étais au courant comme ça, quoi.
00:51:14 - Bah oui, vous ne pouvez pas dire ça, Thierry.
00:51:16 Thierry, il ne faut quand même pas
00:51:18 la faire à l'or à l'air.
00:51:20 Elle a raison tout de même,
00:51:22 on ne va pas se mentir, Thierry,
00:51:24 les médias en ont quand même pas mal parlé.
00:51:26 - À son arrivée, Humber Heard n'accorde pas un regard aux caméras.
00:51:28 J'ai diagnostiqué chez Miss Heard
00:51:30 un syndrome de stress post-traumatique.
00:51:32 - Les caméras qui, en direct,
00:51:34 font de ce procès
00:51:36 un objet médiatique
00:51:38 autant qu'un objet judiciaire.
00:51:40 - L'association Osé le Féminisme
00:51:42 reproche au festival d'envoyer un signal,
00:51:44 je cite, d'impunité
00:51:46 avec cette mise à l'honneur de Johnny Depp,
00:51:48 d'autant que pour le symbole
00:51:50 de nombreux viols dont Harvey Weinstein
00:51:52 a été accusé ont eu lieu à ce festival,
00:51:54 affirmait par ailleurs récemment
00:51:56 Cécile Delarue, autrice d'un documentaire
00:51:58 sur le procès de Johnny Depp-Humber Heard.
00:52:00 Bref, que l'on partage ou non
00:52:02 leur indignation, la petite phrase
00:52:04 du délégué général était bien difficile à croire.
00:52:06 - Je n'étais pas du tout au courant de tout ça.
00:52:08 - Tout à fait, Thierry !
00:52:10 - C'est la même chanson !
00:52:12 - Petit montage de Félix Mathieu !
00:52:14 - On sent qu'il a eu du temps !
00:52:16 - Oui, c'est vrai !
00:52:18 - Il a eu du temps !
00:52:20 C'est quand même...
00:52:22 C'est pas très malin !
00:52:24 - Conclusion à faire, Cécile,
00:52:26 on a toujours intérêt à dire la vérité.
00:52:28 Parce qu'il pouvait parfaitement
00:52:30 légitimer la présence de Johnny Depp
00:52:32 dans le film.
00:52:34 - Il aurait juste pu dire
00:52:36 "Voilà, Johnny Depp a gagné son procès"
00:52:38 - J'ai arrêté, mais la vérité
00:52:40 c'est le chemin le plus simple !
00:52:42 - Je trouve qu'avec l'affaire
00:52:44 Adèle Haenel qui récemment a politisé
00:52:46 son arrêt du cinéma
00:52:48 pour des raisons liées au traitement
00:52:50 supposé dans le milieu,
00:52:52 et notamment dans les festivals,
00:52:54 je pense que ça aurait été malin
00:52:56 en termes de communication,
00:52:58 d'asseoir une certaine position,
00:53:00 ne serait-ce que pour avoir la position officielle
00:53:02 du festival, qui est quand même
00:53:04 le premier festival mondial de cinéma.
00:53:06 - Et un secrétaire général
00:53:08 qui ne lit pas les journaux, c'est quand même assez étonnant !
00:53:10 - Il dit plutôt autant plus ce qu'il dit après,
00:53:12 qu'il l'a vu !
00:53:14 - Il s'en pètera !
00:53:16 - Elle est où l'orange ? Qui a volé l'orange ?
00:53:18 C'est peut-être lui ! On revient dans un instant
00:53:20 avec le tour de table pour...
00:53:22 - On allait dire quelque chose...
00:53:24 - Jean-Michel Fauré !
00:53:26 - Je suis censuré par Cécile !
00:53:28 - Non pas du tout, c'est que je suis censurée par la pub,
00:53:30 regardez c'est marqué là-haut en disant
00:53:32 "Dépêchez-vous parce que sinon ça va tomber !"
00:53:34 - Enfin, cherche Jean-Michel, j'ai relevé l'adresse de Cécile !
00:53:36 - A tout de suite !
00:53:38 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:53:40 Frédéric Brindel, Cécile Dominibus.
00:53:42 - Effectivement, nous sommes là avec vous jusqu'à 19h,
00:53:44 avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue et Tom Conan,
00:53:46 et vous bien sûr, au 0826 300 300,
00:53:48 vous êtes les bienvenus pour commenter l'actualité.
00:53:50 - Oui, vous n'hésitez pas, ils peuvent appeler quand ils veulent les auditeurs !
00:53:52 - Bien sûr, on les accueillera,
00:53:54 Aude est là,
00:53:56 elles s'occuperont d'eux.
00:53:58 - Aude est au standard !
00:54:00 - Mais Aude est partout,
00:54:02 parce que Aude est formidable,
00:54:04 parce que Aude elle sait tout faire,
00:54:06 c'est ça qui est génial.
00:54:08 - Et maintenant, faites le tour !
00:54:10 - Allez, on y va, le tour de l'actu !
00:54:12 - A quoi tu penses ? Je pense que quand on mettra les cons sur Orbit,
00:54:14 t'as pas fini de tourner !
00:54:16 - Non, moi je crois qu'il faut que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs !
00:54:18 - Le tour de table !
00:54:20 - Et on retourne au Festival de Cannes avec Philippe Bilger,
00:54:22 puisqu'on va parler de Jeanne de Barry,
00:54:24 de "My When", un film admirable selon vous.
00:54:26 - Absolument, j'ai failli
00:54:28 arriver en retard hier,
00:54:30 parce que je l'avais vu
00:54:32 dans un cinéma tout près de chez moi,
00:54:34 et je trouve que c'est un très grand film.
00:54:36 D'abord, il faut que je sois
00:54:38 honnête,
00:54:40 j'aimais beaucoup "My When" avant,
00:54:42 pour ses films, et notamment pour sa
00:54:44 liberté, son courage intellectuel.
00:54:46 Elle a une capacité
00:54:48 d'aller contre
00:54:50 le...
00:54:52 comment dirais-je ?
00:54:54 La pensée unique, lorsque celle-ci a tort.
00:54:56 Parce que je connais d'autres gens
00:54:58 qui sont systématiquement
00:55:00 contre la pensée unique, même lorsqu'elle
00:55:02 a raison. Mais,
00:55:04 alors c'est un film admirable,
00:55:06 que les critiques, à mon avis,
00:55:08 à mon sens,
00:55:10 très modestement, n'appréhendent pas
00:55:12 de la bonne manière. En fond,
00:55:14 c'est une magnifique
00:55:16 histoire d'amour, dans
00:55:18 un écrin royal, totalement
00:55:20 jaloux, dans la cour.
00:55:22 Mais c'est d'abord une formidable
00:55:24 histoire d'amour. - Mais historique, en fait.
00:55:26 C'est un film historique, oui. - Oui, mais
00:55:28 il est évident que
00:55:30 si on le qualifiait seulement de
00:55:32 film historique, on ferait une erreur,
00:55:34 même s'il n'y a pas d'erreur.
00:55:36 C'est une splendide histoire de passion
00:55:38 entre Louis XV et
00:55:40 Dubarry, avec une humiliation
00:55:42 finale. La mise en scène
00:55:44 est magnifique, et finalement, le choix
00:55:46 de Johnny Depp s'avère
00:55:48 pertinent. Il est un Louis XV
00:55:50 très plausible. Quant à Maïwenn,
00:55:52 c'est une actrice
00:55:54 dont la beauté est singulière et qui joue
00:55:56 à la perfection. Elle a une sensibilité
00:55:58 irradiante. Je trouve que c'est
00:56:00 un très grand film. Allez le voir.
00:56:02 - Elle est quand même un petit faible, là, pour Maïwenn.
00:56:04 - Moi, j'aime beaucoup Maïwenn.
00:56:06 Elle est superbe. Elle est très chouette.
00:56:08 - J'aime beaucoup les films de Maïwenn. J'ai aimé aussi son jeu.
00:56:10 Mais d'ailleurs, est-ce que c'est réalisé par Maïwenn,
00:56:12 ce film ? - Oui, absolument. - Et elle a tout fait.
00:56:14 Elle a tout fait. - Et avec. Impressionnant.
00:56:16 - On passe à Jean-Michel Fauvergue.
00:56:18 - Il a le droit de parler, là.
00:56:20 - Euh... OK. - Oui, on peut lui
00:56:22 donner. - 10 secondes, voilà.
00:56:24 - Jean-Michel, les maillots de foot
00:56:26 floqués aux couleurs du mouvement
00:56:28 LGBT, donc arc-en-ciel,
00:56:30 dans le cadre de la lutte contre l'homophobie,
00:56:32 c'était le week-end dernier. - Oui, c'était
00:56:34 un peu vieux déjà, mais je voulais revenir quand même dessus.
00:56:36 Parce qu'entre-temps, je suis pas venu ici.
00:56:38 - Il a des choses à dire.
00:56:40 - J'ai perdu le part.
00:56:42 - C'est clair.
00:56:44 - Non, mais... Moi, je trouve
00:56:46 que, évidemment, la lutte contre la...
00:56:48 contre l'homophobie, il faut absolument
00:56:50 marquer le coup, y compris
00:56:52 par intermédiaire du sport, au niveau du sport.
00:56:54 Mais avec, quand même, des
00:56:56 symboles qui sont des symboles propres.
00:56:58 Et non pas reprendre les symboles
00:57:00 du LGBT, et ne pas faire
00:57:02 du LGBTtisme,
00:57:04 reprendre
00:57:06 ce symbole-là, sur les maillots.
00:57:08 Je comprends l'embarras,
00:57:10 moi, à titre personnel, de
00:57:12 certains joueurs, pas tous,
00:57:14 je reviendrai sur certains autres,
00:57:16 de certains joueurs, à qui
00:57:18 on fait, non pas porter
00:57:20 une bannière
00:57:22 contre quelque chose, mais
00:57:24 plutôt pour le LGBT.
00:57:26 C'est comme ça que moi, je l'ai interprété,
00:57:28 c'est comme ça que beaucoup de personnes interprètent.
00:57:30 Je pense qu'il aurait été plus... - C'était contre l'homophobie,
00:57:32 en l'occurrence, Jean-Michel.
00:57:34 - Je pense que... Oui, mais contre
00:57:36 l'homophobie, bien évidemment,
00:57:38 mais c'est pas
00:57:40 un flocage propre
00:57:42 à cette cause-là. Et je pense
00:57:44 qu'il aurait fallu trouver quelque chose
00:57:46 de particulier pour cette cause-là. Là, on reprend
00:57:48 le drapeau du LGBT, et on fait
00:57:50 donc de la promo pro-LGBT.
00:57:52 Je pense qu'il aurait été plus intelligent,
00:57:54 et c'est pour ça que
00:57:56 je fais cette rubrique-là, de faire
00:57:58 un peu comme a fait la ligue de rugby.
00:58:00 C'est-à-dire, la ligue de rugby n'a pas mis ça
00:58:02 sur les maillots. Donc, elle n'a pas obligé
00:58:04 ses joueurs à le porter. Elle l'a
00:58:06 fait, donc, des lignes
00:58:08 autour du
00:58:10 terrain aux couleurs
00:58:12 du LGBT. Donc là, ça représente autre
00:58:14 chose. À titre individuel,
00:58:16 ces joueurs-là ne sont pas obligés de porter ça.
00:58:18 Maintenant, je m'empresse de dire
00:58:20 aussi que certains joueurs
00:58:22 n'ont pas caché que pour des raisons
00:58:24 d'orientation religieuse, ils ne porteraient
00:58:26 pas le maillot. Et ça, évidemment,
00:58:28 ils se sont dévoilés là-dessus.
00:58:30 Un joueur qui se sentait menacé, Mohamed
00:58:32 de Nantes, dont la famille avait
00:58:34 été molestée quand il avait rompu déjà le jeûne.
00:58:36 - Et puis, il y a un boucal, des gens.
00:58:38 - Donc, voilà, là aussi,
00:58:40 c'est une autre chose, c'est un autre
00:58:42 combat. Mais ne pas confondre la lutte
00:58:44 contre l'homophobie
00:58:46 avec la lutte pour le LGBT,
00:58:48 pour le lgbtisme.
00:58:50 - Mais il y a une certaine... Pardon.
00:58:52 Là-dessus, il est évident que vous aurez
00:58:54 tout à proposer.
00:58:56 - Le dernier mot, voilà.
00:58:58 - J'irais même plus loin que Jean-Michel.
00:59:00 Moi, j'ai trouvé totalement
00:59:02 normal, on a le droit de
00:59:04 s'opposer à cette obligation
00:59:06 de porter un maillot arc-en-ciel.
00:59:08 Je veux dire, c'est un certain humanisme.
00:59:10 - C'était juste le numéro, c'était pas le maillot.
00:59:12 - Oui, d'accord.
00:59:14 Mais on a tout à fait le droit.
00:59:16 On n'est pas obligé de répondre
00:59:18 aux injonctions prétendument
00:59:20 humanistes. A partir du
00:59:22 moment où on n'adhère pas à cette
00:59:24 festivité collective.
00:59:26 J'ajoute, pour me contredire
00:59:28 un petit peu, avant de venir,
00:59:30 j'ai lu une excellente interview d'un grand
00:59:32 joueur de Marseille, Rongier,
00:59:34 qui disait "je ne comprends pas
00:59:36 les joueurs qui n'ont pas voulu
00:59:38 mettre le maillot arc-en-ciel
00:59:40 parce que ça n'est tout de même pas
00:59:42 comme participer à la gay pride".
00:59:44 Je trouve que l'argument n'était pas
00:59:46 complètement absurde.
00:59:48 - Allez, Tom, connexion. - En fait, je ne sais pas
00:59:50 si je rejoins tout ça, je ne vois pas vraiment de grande
00:59:52 différence entre la lutte contre l'homophobie
00:59:54 et la protection, ou la mise
00:59:56 en avant, pendant une journée très
00:59:58 particulière des droits des LGBT. C'est à peu près
01:00:00 la même chose. On pourrait prendre la question
01:00:02 de l'antiracisme, si vous êtes contre le racisme,
01:00:04 a priori vous êtes pour, je ne sais pas,
01:00:06 une certaine diversité des personnes,
01:00:08 des minorités, dans
01:00:10 différentes instances politiques, sportives, etc.
01:00:12 J'ai l'impression que c'est un petit peu la même chose,
01:00:14 c'est un peu le positif et le négatif d'un même
01:00:16 problème, première chose. Ensuite,
01:00:18 on n'oblige pas forcément
01:00:20 qui que ce soit à mettre en avant
01:00:22 des valeurs
01:00:24 quelles qu'elles soient. Néanmoins,
01:00:26 il faut quand même comprendre la portée de ce qu'on fait.
01:00:28 Parce que si, par exemple, il y avait un symbole
01:00:30 de l'antiracisme que quelqu'un ne voulait pas
01:00:32 porter, ça voudrait dire, en gros, qu'on
01:00:34 ne supporte pas l'antiracisme. Donc,
01:00:36 d'une certaine façon, on tolère
01:00:38 les comportements racistes. Donc là, on pourrait
01:00:40 considérer que là, on tolère les comportements
01:00:42 homophobes. Je rappelle quand même qu'il y a
01:00:44 des agressions très régulièrement, extrêmement
01:00:46 graves. Il y a encore une personne, une autre fois,
01:00:48 il y a une nation qui s'appelle Stop Homophobie, il y a aussi
01:00:50 SOS Homophobie, que je suis sur Instagram
01:00:52 avec une personne qui s'est fait agresser
01:00:54 un élu, je crois, un élu local
01:00:56 avec son ami au bord
01:00:58 d'un lac. Ils se promenaient, ils se sont fait agresser
01:01:00 très violemment, à coups de couteau.
01:01:02 Donc, je veux dire, les choses comme ça sont suffisamment
01:01:04 graves, je pense, pour qu'on puisse prendre parti.
01:01:06 Et encore une fois, mettre le drapeau LGBT ne
01:01:08 signifie pas que vous êtes vous-même gay,
01:01:10 queer ou bi, etc. C'est uniquement
01:01:12 une cause que vous défendez. On peut être antiraciste,
01:01:14 pro-LGBT, en étant
01:01:16 cisgenre, hétéro, ça
01:01:18 n'empêche pas, de droite, tout va bien.
01:01:20 - Et Jean-Michel ? - Non mais, mon cher Tom,
01:01:22 on est d'accord là-dessus, et on se
01:01:24 rejoint là-dessus. Il faut lutter contre
01:01:26 l'homophobie, contre
01:01:28 ces déviances-là
01:01:30 qui font qu'on n'accepte pas l'autre,
01:01:32 et en particulier
01:01:34 ses orientations sexuelles,
01:01:36 ses manières de vérifier.
01:01:38 - La discrimination, quelle qu'elle soit.
01:01:40 - Tout, quelle qu'elle soit. On est
01:01:42 complètement d'accord là-dessus. Moi, la problématique
01:01:44 que j'ai soulevée, c'est que
01:01:46 maintenant,
01:01:48 ça n'est représenté que par
01:01:50 le drapeau LGBT.
01:01:52 Et non, pas forcément.
01:01:54 C'est pas là-dessus
01:01:56 qu'on doit travailler. Et je vois même
01:01:58 que le ministère de l'Intérieur,
01:02:00 on a les oriflames du LGBT au ministère de l'Intérieur.
01:02:02 - Oui, j'ai vu, effectivement, je suis passé devant l'une fois, j'ai vu ça.
01:02:04 - Je ne suis pas d'accord là-dessus. Je suis d'accord pour dire
01:02:06 non, on est contre
01:02:08 tout ça, mais pas le drapeau.
01:02:10 - Je trouve que c'est un beau symbole.
01:02:12 - On a besoin de voir, nous, les baisers.
01:02:14 - L'origine du baiser, parce que là, on est vraiment dans le mur.
01:02:16 - Alors, effectivement.
01:02:18 En fait, c'est un article de l'Ibée que j'ai trouvé
01:02:20 assez intéressant. On pensait que le baiser,
01:02:22 le baiser tel qu'on le connaît, le baiser romantique,
01:02:24 datait d'il y a environ, enfin de 2000 ans
01:02:26 avant notre ère,
01:02:28 donc avant Jésus-Christ. Et en réalité, il y a des scientifiques
01:02:30 qui ont publié dans la revue Science,
01:02:32 qui est donc une revue extrêmement respectée,
01:02:34 qui ont fait des recherches,
01:02:36 ils ont un petit peu creusé cette question, on s'est rendu compte qu'en réalité,
01:02:38 c'était encore plus ancien, et que ça remontait
01:02:40 notamment
01:02:42 à l'Égypte,
01:02:44 à 4000 ans
01:02:46 avant notre ère, donc
01:02:48 quatrième millénaire avant Jésus-Christ.
01:02:50 Et donc, en réalité, c'est un phénomène extrêmement
01:02:52 ancien, c'est pas du tout quelque chose
01:02:54 de moderne, et les codes sociaux,
01:02:56 on pourrait dire, qui s'appliquent
01:02:58 toujours dans le cas du baiser, c'est-à-dire qu'on ne va pas
01:03:00 évidemment embrasser quelqu'un contre son gré,
01:03:02 ou dans un rapport qui ne serait pas approprié,
01:03:04 en fait, c'était déjà le cas,
01:03:06 parce qu'un texte qui date de 1800 avant
01:03:08 Jésus-Christ, décrit
01:03:10 précisément justement comment une femme mariée pouvait
01:03:12 être considérée comme infidèle en embrassant
01:03:14 un autre homme. Donc, de même,
01:03:16 l'aspect sexuel, c'est ce que précise l'article de
01:03:18 Libération du baiser, était désapprouvé
01:03:20 en public. Donc finalement, depuis
01:03:22 - Mais pas un homme avec une autre femme. - Voilà,
01:03:24 donc depuis finalement 6000 ans,
01:03:26 2000 ans après Jésus-Christ, 4000 ans avant,
01:03:28 depuis 6000 ans, finalement, rien de nouveau
01:03:30 - On se roule du soleil. - On se roule
01:03:32 des pelles depuis 6000 ans. - Exactement.
01:03:34 On nous embrasse. - Allez, restez avec nous,
01:03:36 on revient dans un instant, avec la suite
01:03:38 des vraies voix, et ce sera
01:03:40 notre coup de projecteur des vraies voix. A tout de suite.
01:03:42 - Les vraies voix Sud Radio.
01:03:44 - Ah, c'est le... - Et grâce à ça, il est
01:03:46 à l'antenne, mais bon, c'est marrant, on ne sait pas trop
01:03:48 ce qu'il y a derrière. - Cet homme,
01:03:50 cet homme de talent. - Elle en a beaucoup.
01:03:52 - Grand journaliste, il ne faudrait pas le dire,
01:03:54 mais c'est vrai, c'est vrai. Et d'ailleurs, on le retrouvera,
01:03:56 grand journaliste sportif aussi,
01:03:58 on vous retrouve à partir de 19h,
01:04:00 sur Sud Radio. - On parlera
01:04:02 football et tennis de table, parce que, tenez-vous,
01:04:04 les petits français commencent à chatouiller les chinois.
01:04:06 - Ah, dites donc. - Ça, c'est rare.
01:04:08 - On en parlera à partir de 19h. - On vous expliquera.
01:04:10 - Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:04:12 - Les vraies voix Sud Radio.
01:04:14 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:04:16 - Et on va évoquer un sujet plutôt très intéressant
01:04:18 sur l'intelligence artificielle.
01:04:20 Est-ce la fin de la création artistique ?
01:04:22 Les artistes se sont emparés
01:04:24 de l'intelligence artificielle pour créer des vidéos,
01:04:26 des images innovantes qui circulent,
01:04:28 vous les avez peut-être vues sur les réseaux sociaux,
01:04:30 sans préciser qu'elles ne sont
01:04:32 authentiques, qu'elles sont authentiques,
01:04:34 ou qu'elles ne sont pas. Ces outils, donc, sont capables
01:04:36 de générer des textes, des images et des sons
01:04:38 de façon totalement artificielle.
01:04:40 - Exemple. Je suis fan
01:04:42 de Michel Jonas. Je demande à un
01:04:44 serveur de m'offrir une chanson que mon
01:04:46 idole aurait pu écrire, et je deviens
01:04:48 une vedette. Je suis fan de
01:04:50 Benoît Poulvard et de Louis de Funès.
01:04:52 L'intelligence artificielle me permet de
01:04:54 regarder le film de mon choix, avec
01:04:56 mes deux acteurs préférés. Je suis
01:04:58 piètre créateur, mais pourtant, je
01:05:00 peux vous faire croire le contraire,
01:05:02 cher Vrai Voix. D'où notre question du jour.
01:05:04 - Absolument. La question du jour
01:05:06 que l'on vous pose, est-ce que
01:05:08 c'est la fin de la création artistique ?
01:05:10 Vous pouvez répondre sur notre compte Twitter,
01:05:12 0800 26 300 300, et au téléphone,
01:05:14 je viens de l'annoncer, pour l'instant,
01:05:16 vous dites non, vous dites que ça n'est pas la fin
01:05:18 de la création artistique.
01:05:20 Pour en parler, on en parlait, justement.
01:05:22 Emmanuel Dohan, qui est avec nous, écrivain, historien,
01:05:24 et auteur de ce livre assez étonnant,
01:05:26 "Si Rome n'avait pas chuté".
01:05:28 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:05:30 Vous êtes en direct ?
01:05:32 - Bonsoir, merci à vous.
01:05:34 - Merci, bonsoir. Sur cette intelligence
01:05:36 artificielle, Philippe Bilger, on a vu
01:05:38 ces photos
01:05:40 qui ont circulé sur les réseaux sociaux
01:05:42 de pompiers,
01:05:44 on a même vu
01:05:46 le pape se faire arrêter,
01:05:48 et à un moment donné, on ne sait plus,
01:05:50 justement, l'authenticité de l'image,
01:05:52 et ce qui crée quand même un petit problème.
01:05:54 - C'est tout de même, et pardon,
01:05:56 dénoncer des platitudes.
01:05:58 L'intelligence
01:06:00 artificielle, je me suis amusé
01:06:02 à en utiliser
01:06:04 quelques aspects, lors du week-end
01:06:06 dernier, j'ai demandé, par exemple,
01:06:08 qu'on me compose un poème,
01:06:10 à la mode de Gérard Denerval,
01:06:12 sur le thème de la mélancolie,
01:06:14 et j'ai donné un texte
01:06:16 en demandant qu'on le réécrive
01:06:18 à la manière de Marcel Proust.
01:06:20 Là, ça n'a pas marché,
01:06:22 mais Gérard Denerval, c'était fabuleux.
01:06:24 Mais j'aurais tendance,
01:06:26 Cécile et Frédéric,
01:06:28 pour répondre vite à votre question,
01:06:30 moi, à tort ou à raison,
01:06:32 comme tout profane
01:06:34 qui n'y connaît rien précisément,
01:06:36 j'ai tendance, peut-être,
01:06:38 à sous-estimer
01:06:40 les effets négatifs de l'intelligence
01:06:42 artificielle. Je n'y vois
01:06:44 que des aspects positifs,
01:06:46 à partir du moment,
01:06:48 évidemment, où elle va être
01:06:50 régulée, contrôlée,
01:06:52 et où on saura, en effet,
01:06:54 comme vous l'avez très bien dit,
01:06:56 dans votre question, ce qui relève
01:06:58 de l'authentique et ce qui relève
01:07:00 du fabriqué. - Oui, Tom Connard ?
01:07:02 - C'est un sujet qui est passionnant récemment.
01:07:04 D'ailleurs, il y a Sam Altman, qui est l'un des fondateurs
01:07:06 de OpenAI, la plateforme
01:07:08 qui a l'origine de ChatCPT,
01:07:10 la première plateforme qui est sortie.
01:07:12 Il a été, justement, interrogé par le Congrès américain
01:07:14 parce qu'effectivement, il y a beaucoup de doutes
01:07:16 autour de la sécurité des données
01:07:18 et de ce que ça pourrait enfanter dans le futur.
01:07:20 Moi, après, personnellement, j'utilise des outils
01:07:22 de DIA, désormais, quasiment
01:07:24 au quotidien. J'ai des conversations avec ChatCPT
01:07:26 sur des sujets assez précis,
01:07:28 mais des choses assez techniques, en fait, qui permettent...
01:07:30 - C'est-à-dire, vous sollicitez la machine pour avoir des réponses ?
01:07:32 - Voilà, c'est-à-dire, dans tel cas, s'il y a tel problème
01:07:34 et telle contrainte, est-ce qu'on pourrait
01:07:36 voir telle et telle hypothèse ? Et honnêtement,
01:07:38 c'est impressionnant de rapidité
01:07:40 et de précision. Si vous pouvez vraiment
01:07:42 itérer et vraiment raffiner à chaque fois
01:07:44 et fabriquer une sorte de robot qui est vraiment
01:07:46 le consultant parfait, le conseiller parfait
01:07:48 qui serait votre ami, qui serait
01:07:50 quelqu'un que vous connaissez et qui pourrait remplacer
01:07:52 demain, d'ailleurs, des avocats, des consultants
01:07:54 et énormément de personnes dans ce domaine-là.
01:07:56 Et c'est vrai qu'après, dans le domaine artistique,
01:07:58 moi, j'ai regardé aussi...
01:08:00 Il y a un outil qui est aussi fait par OpenAI
01:08:02 qui s'appelle DAL. Il y en a
01:08:04 d'autres aussi qui existent. Là, effectivement, vous pouvez générer des images.
01:08:06 Alors moi, je n'ai jamais généré d'image
01:08:08 ex-nillo, à partir de rien.
01:08:10 Et par contre, j'ai fait des montages, en effet.
01:08:12 Donc vous mettez une photo de vous
01:08:14 et ensuite, vous dites "Voilà, rajoutez un chat,
01:08:16 rajoutez de l'or sur le corps,
01:08:18 etc." Alors parfois, ça ne marche pas très bien
01:08:20 mais c'est de plus en plus précis. On se rend compte qu'effectivement
01:08:22 tout ça va être de plus en plus raffiné
01:08:24 et à Hollywood aussi, il y a déjà effectivement
01:08:26 des films qui sont en train
01:08:28 d'être préparés grâce à ça. Mais de toute façon,
01:08:30 aujourd'hui, je crois qu'il y a à peu près 30%
01:08:32 des startups financées dans la Silicon Valley
01:08:34 qui sont dans ce domaine-là. Donc ça va arriver
01:08:36 et ce n'est pas avec nos petits bras
01:08:38 qu'on va arrêter quoi que ce soit. - Jean-Michel Fauvergne,
01:08:40 l'ancien policier que vous êtes,
01:08:42 c'est compliqué,
01:08:44 ça fait peur quand même. - Oui, moi je suis
01:08:46 inquiet face à ça, d'une manière
01:08:48 générale. Alors,
01:08:50 Tom a cité quelque chose
01:08:52 d'intéressant, c'est-à-dire quand on cède de l'outil
01:08:54 pour compléter son travail
01:08:56 personnel, oui, bien sûr que c'est une bonne
01:08:58 chose, bien évidemment, ça va aller plus vite,
01:09:00 etc. La problématique, c'est que
01:09:02 si cet outil nous
01:09:04 dépasse dans l'intelligence artificielle,
01:09:06 ça peut peut-être nous dépasser.
01:09:10 Et je suis encore plus inquiet, tout à l'heure,
01:09:12 vous avez parlé de régulation,
01:09:14 cher Philippe,
01:09:16 et la régulation,
01:09:18 je l'entendais un peu, puisque la régulation, c'est le Parlement
01:09:20 qui l'a fait, c'est les lois.
01:09:22 On ne régule rien du tout,
01:09:24 je vous le garantis
01:09:26 pour l'instant. Et puis quand on veut réguler,
01:09:28 d'une manière générale, on refuse
01:09:30 les choses sous prétexte
01:09:32 de problèmes aux libertés individuelles,
01:09:34 etc. Regardez ce qui se passe avec
01:09:36 la reconnaissance faciale,
01:09:38 etc. On l'a refusé complètement,
01:09:40 d'autres choses, on n'arrive pas à les réguler.
01:09:42 Je vois mal comment on va
01:09:44 évoluer de l'un à l'autre, et puis de toute façon,
01:09:46 on est dans une économie mondiale, on est dans
01:09:48 une évolution mondiale, même si
01:09:50 nous, nous régulons à notre niveau, même si l'Europe
01:09:52 qui a mis du temps à réguler
01:09:54 les données personnelles, régule,
01:09:56 on sera face à d'autres...
01:09:58 - Et surtout ça, où est la vérité ?
01:10:00 - Nous allons voir notre invité, on revient
01:10:02 avec vous, les vrais voix, mais Raphaël Dohan est avec
01:10:04 nous, donc vous l'avez dit, Cécile,
01:10:06 auteur du livre "Si Rome n'avait pas
01:10:08 chuté", Raphaël Dohan,
01:10:10 d'une certaine manière, vous avez montré
01:10:12 l'exemple, c'est-à-dire que vous faites,
01:10:14 vous créez, vous écrivez
01:10:16 un livre avec l'aide d'eux, pour
01:10:18 bien montrer qu'il faut s'en servir
01:10:20 et non pas le subir.
01:10:22 - Oui, absolument,
01:10:24 moi je suis d'accord avec
01:10:26 les autres intervenants sur le fait que c'est un outil
01:10:28 d'abord, il ne faut pas oublier que c'est un outil,
01:10:30 et que donc on peut s'en servir,
01:10:32 on doit même s'en servir, si on veut
01:10:34 essayer de faire des choses nouvelles avec, essayer d'être
01:10:36 plus productif ou plus créatif.
01:10:38 Et en l'occurrence, le projet que j'avais, c'était de faire
01:10:40 un livre qui n'aurait pas pu être fait
01:10:42 sans l'intelligence artificielle, à la fois
01:10:44 pour le texte, parce que
01:10:46 l'intelligence artificielle a donné des idées
01:10:48 que je n'aurais pas eues autrement, donc là il s'agissait
01:10:50 d'imaginer ce que le monde serait devenu si
01:10:52 Rome avait connu la révolution industrielle
01:10:54 dès l'Antiquité, et aussi pour les images,
01:10:56 puisque ça permet de voir des visions
01:10:58 un peu de ce monde parallèle, alternatif,
01:11:00 d'une manière
01:11:02 quasiment photoréaliste, qu'on ne pourrait pas avoir
01:11:04 dans un livre si jamais je l'avais fait
01:11:06 par les moyens traditionnels, c'est très clair
01:11:08 que ce livre n'aurait pas pu exister
01:11:10 autrement, et je trouve que
01:11:12 la créativité qu'on doit chercher
01:11:14 avec l'intelligence artificielle, c'est précisément
01:11:16 de nous augmenter, d'aller plus loin
01:11:18 que ce qu'on pouvait faire avant, et peut-être d'inventer
01:11:20 de nouvelles formes ensuite, artistiques,
01:11:22 créatives, culturelles, un peu comme
01:11:24 d'ailleurs dans l'histoire, les innovations technologiques
01:11:26 ont toujours aussi contribué à
01:11:28 faire inventer de nouveaux styles, de nouveaux genres artistiques,
01:11:30 de nouvelles créations. - Mais Raphaël
01:11:32 Dohan, moi j'ai juste
01:11:34 une question simple, où sera
01:11:36 la vérité en fait ? Où est la vérité ?
01:11:38 - Ah bonne question !
01:11:40 Moi je ne suis pas très inquiet sur
01:11:42 notre rapport à la vérité du fait des
01:11:44 IA génératives, parce qu'aujourd'hui
01:11:46 en fait, une photo,
01:11:48 on peut très bien la retoucher, et ça fait depuis
01:11:50 l'invention de la photographie en fait qu'on sait retoucher des photos.
01:11:52 Donc, on a déjà des fausses
01:11:54 images qui circulent sur Internet, simplement
01:11:56 la plupart des gens ont tendance à croire
01:11:58 que les photos qu'ils voient sont vraies, parce qu'il y a
01:12:00 plutôt peu de fausses photos par rapport aux vraies photos.
01:12:02 Mais avec les IA
01:12:04 génératives qu'on voit arriver aujourd'hui, demain
01:12:06 il y aura peut-être sur Internet 90% d'images
01:12:08 qui seront faites par un agent artificiel,
01:12:10 et qui seront donc fausses. Et les gens le sauront en fait,
01:12:12 tout le monde saura que ce qu'on voit un peu partout
01:12:14 sur Internet et dans le monde numérique
01:12:16 ça aura été généré, synthétisé par une IA.
01:12:18 Et donc en fait je pense que c'est le contraire,
01:12:20 les gens vont plutôt s'habituer
01:12:22 au fait que tout contenu
01:12:24 qu'on voit sur Internet c'est probablement plutôt un ordinateur
01:12:26 qui l'a synthétisé, qu'un humain qui l'a
01:12:28 rédigé, une vraie photographie.
01:12:30 - Raphaël Dohan, il fallait s'y attendre, il y a plein de questions.
01:12:32 Il y a plein de questions pour vous. Allez, on commence.
01:12:34 Philippe Bilger. - Raphaël Dohan,
01:12:36 est-ce que vous ne craignez pas une double
01:12:38 conséquence négative ?
01:12:40 D'abord, le fait qu'évidemment
01:12:42 l'intelligence artificielle
01:12:44 dans le domaine de l'art
01:12:46 va multiplier une
01:12:48 série d'initiatives,
01:12:50 j'allais dire
01:12:52 sans mépris aucun du commun
01:12:54 des citoyens qui prétendront
01:12:56 emplir
01:12:58 la vérité artistique
01:13:00 avec des œuvres qui ne le seront pas
01:13:02 parfaitement artificielles.
01:13:04 Et deuxième élément,
01:13:06 est-ce que ça ne risque pas
01:13:08 pour le véritable art de faire
01:13:10 disparaître ce que j'appellerais
01:13:12 l'étincelle initiale,
01:13:14 l'inspiration sublime
01:13:16 de la part de l'auteur
01:13:18 qui travaille avec ses propres moyens ?
01:13:20 - Je ne pense pas parce que
01:13:24 au fond ce qui va toujours compter
01:13:26 en dernier ressort, c'est le goût
01:13:28 que nous avons pour les œuvres d'art.
01:13:30 C'est notre propre sélection, celui du public
01:13:32 et celui de l'artiste qui fait
01:13:34 l'œuvre d'art. Au fond,
01:13:36 aujourd'hui l'IA permet d'être
01:13:38 peut-être plus rapide, en tout cas plus
01:13:40 productif dans la création, mais
01:13:42 à la fin, ce que l'IA génère, c'est nous
01:13:44 qui décidons d'y voir une valeur artistique ou pas.
01:13:46 Finalement, tout le monde va se retrouver
01:13:48 un peu comme un réalisateur de cinéma.
01:13:50 Un réalisateur de cinéma ne fait rien lui-même,
01:13:52 il y en a qui ne touchent même pas
01:13:54 à la caméra.
01:13:56 Mais il fait travailler des équipes,
01:13:58 on lui propose des choses, il fait des choix,
01:14:00 il choisit tel ou tel plan, tel ou tel costume,
01:14:02 tel ou telle ligne de dialogue.
01:14:04 À la fin, il assemble tout, c'est lui
01:14:06 qui a une vision, qui transmet cette vision.
01:14:08 Et à la fin, on dit bien que c'est son œuvre
01:14:10 et on n'a pas de problème à reconnaître la valeur artistique d'un film.
01:14:12 Je pense que ce sera pareil pour tous les autres
01:14:14 types de créations, où avant,
01:14:16 ça pouvait être quelque chose de solitaire,
01:14:18 maintenant ce sera toujours solitaire, mais avec
01:14:20 l'accompagnement d'intelligence artificielle,
01:14:22 on fera travailler un peu comme un studio, finalement,
01:14:24 sous nos ordres.
01:14:26 - Tom Conan. - Regardez par exemple les séries Star Wars,
01:14:28 notamment les films les plus récents qui ont été faits il y a une quinzaine
01:14:30 d'années, dans la deuxième séquence,
01:14:32 la plupart des scènes,
01:14:34 la quasi-totalité des scènes, ont été faites sur fond vert.
01:14:36 Et derrière, vous imaginez bien que le fond vert,
01:14:38 c'est reconstitué par des ordinateurs,
01:14:40 qui construisent
01:14:42 des scènes extrêmement réalistes,
01:14:44 qui font d'ailleurs, qui donnent l'impression que quand on regarde Star Wars,
01:14:46 on y est vraiment, alors qu'évidemment,
01:14:48 en réfléchissant, on sait très bien que c'est un monde qui n'existe pas.
01:14:50 Donc en réalité, c'est pas totalement nouveau,
01:14:52 c'est une extension de ce qui existe déjà.
01:14:54 Ensuite, pour Jean-Luc, ce qu'il y a à dire,
01:14:56 monsieur, je dirais que l'argent,
01:14:58 c'est le premier outil, déjà,
01:15:00 d'intelligence artificielle, dans le sens où
01:15:02 si vous donnez un milliard de dollars à quelqu'un,
01:15:04 il peut vous sortir, effectivement, un film
01:15:06 incroyable, parce qu'il va payer une armée
01:15:08 de personnes pour pouvoir construire
01:15:10 des décors, avec l'outil
01:15:12 informatique ou avec les outils physiques,
01:15:14 ce que vous voulez. Donc en fait, il y a le geste
01:15:16 de l'artiste en tant que tel, pourtant moi je suis
01:15:18 très attaché à l'auteur, à l'artiste
01:15:20 qui travaille quasiment en chambre et tout seul
01:15:22 et qui maîtrise tout de A à Z, mais pour autant,
01:15:24 je suis pas dupe, et je sais très bien que
01:15:26 un film qui a un budget de 20, 30,
01:15:28 40, 50 millions, ou beaucoup plus,
01:15:30 ce sont pas des films qui sont... - L'argent pris
01:15:32 quantique sur la distinction de qualité.
01:15:34 - Avatars, par exemple, c'est un film
01:15:36 qui suppose,
01:15:38 et qui requiert des sommes d'argent absolument
01:15:40 monstrueuses pour pouvoir être fait.
01:15:42 Voilà, c'est tout. Donc je ne saurais pas faire ça demain, moi.
01:15:44 - Je reviens sur ce que vous avez dit tout à l'heure
01:15:46 par rapport aux images, en disant
01:15:48 finalement, on saura, on aura le discernement
01:15:50 de savoir si cette image
01:15:52 est vraie ou elle a été fabriquée.
01:15:54 Moi, je vois plutôt de la manipulation
01:15:56 de masse, en fait, parce que les images
01:15:58 aujourd'hui, qui sont diffusées,
01:16:00 tout le monde
01:16:02 se les repartage, et puis à un moment donné,
01:16:04 les gens vous disent "ben regardez, il y a six doigts",
01:16:06 donc c'est de la manipulation.
01:16:08 Mais il y a plein de gens qui ne l'avaient pas vue, en fait.
01:16:10 Il y a plein de gens qui ont cru.
01:16:12 - Donc cette manipulation de masse...
01:16:14 - Mais à un moment, vous partirez du principe que les images sont fausses.
01:16:16 - Mais comment on peut partir du principe
01:16:18 que les images sont fausses ?
01:16:20 - Parce qu'il y en aura trop. Il y en aura partout, en fait.
01:16:22 À la limite, le problème, c'est plutôt les vraies images,
01:16:24 vous ne saurez pas les reconnaître. Vous ne pourrez pas savoir
01:16:26 qu'une vraie image est une preuve de la réalité, en fait.
01:16:28 - Mais c'est bien ça le problème, Jean-Michel.
01:16:30 - Moi, je voudrais
01:16:32 revenir au basique.
01:16:34 Je m'excuse, c'est ma formation,
01:16:36 40 ans de policyde. Je voudrais revenir
01:16:38 au basique des choses. Par exemple,
01:16:40 dans la cuisine,
01:16:42 un certain nombre de mets succulents
01:16:44 qui ont été fabriqués
01:16:46 viennent du fait qu'au départ, ils ont été ratés.
01:16:48 Et donc, on est d'accord
01:16:50 avec ça. Et on a
01:16:52 aussi dans des
01:16:54 peintures,
01:16:56 dans des écrits, on a
01:16:58 aussi la pâte de l'artiste
01:17:00 qui s'est ratée.
01:17:02 Ça me semble
01:17:04 assez exceptionnel.
01:17:06 L'intelligence artificielle
01:17:08 ne pourra pas le faire, ça.
01:17:10 Et donc, on va perdre une partie
01:17:12 des choses qui, moi,
01:17:14 me semblent vitales. - Je pense qu'on va plutôt repousser
01:17:16 plus loin les limites de la créativité,
01:17:18 effectivement, et on va exiger plus.
01:17:20 - Mais ce qui va prêter, c'est l'argent.
01:17:22 - Mais pour sortir une seconde de ça,
01:17:26 je voudrais quand même dire, ce qui est très important,
01:17:28 c'est qu'aujourd'hui, il y a quand même aussi des attentes
01:17:30 de l'intelligence artificielle dans le domaine de la santé,
01:17:32 notamment pour traitement des cancers.
01:17:34 Sam Altman en a beaucoup parlé devant le Congrès américain.
01:17:36 C'est quand même un thème très intéressant.
01:17:38 - Non, mais c'est très intéressant.
01:17:40 - Dans l'imaginaire, faire marquable.
01:17:42 - Mais est-ce qu'aujourd'hui...
01:17:44 - Tout ça est rendu possible par la même technologie.
01:17:46 - Mais est-ce qu'aujourd'hui, un artiste qui se sert de l'intelligence
01:17:48 artificielle pour créer,
01:17:50 est-ce que ça reste un artiste ?
01:17:52 - Ça sera au Média, aux gens vont décider.
01:17:54 - C'est tout.
01:17:56 - Raphaël Doan, sur cet exemple
01:17:58 qu'on a donné, c'est-à-dire qu'on demande
01:18:00 à nous fournir une œuvre
01:18:02 qui semblerait être celle
01:18:04 de quelqu'un qu'on aime.
01:18:06 Je prenais l'exemple de Renaud tout à l'heure.
01:18:08 On n'a plus besoin de Renaud,
01:18:10 c'est ça, pour faire des musiques comme Renaud ?
01:18:12 - On a quand même besoin d'un Renaud
01:18:14 à l'origine pour inventer le style de Renaud.
01:18:16 Et ça sera pareil pour toutes les futures créations,
01:18:18 y compris celles qui se baseront
01:18:20 d'abord sur l'IA, mais qui vont peut-être mélanger des inspirations
01:18:22 différentes, mais ça, on l'a toujours fait.
01:18:24 Il y a plein de très grandes œuvres.
01:18:26 Je pense à Lénéide, par exemple,
01:18:28 le grand poème romain de Tergile.
01:18:30 On a toujours dit dans l'histoire de la littérature que c'est un mélange
01:18:32 entre l'IA et l'Odyssée d'Homère.
01:18:34 Donc, finalement, l'IA aussi fonctionne
01:18:36 en mélangeant des inspirations différentes.
01:18:38 Et donc, on va créer comme ça des nouveaux styles,
01:18:40 des nouveaux genres plus tard.
01:18:42 Et effectivement, il fallait un Renaud pour faire Renaud.
01:18:44 Ensuite, peut-être que d'autres
01:18:46 vont faire des chansons dans son style,
01:18:48 mais n'empêche qu'il fallait un créateur à l'origine.
01:18:50 Et ça, ça restera.
01:18:52 Pour moi, le principal risque
01:18:54 de ce point de vue-là, c'est plutôt
01:18:56 que chacun va finir par avoir des créations,
01:18:58 va consommer des produits
01:19:00 culturels qui sont personnalisés pour lui,
01:19:02 mais à un point qui fait qu'il n'y aura plus aucun
01:19:04 référent commun avec
01:19:06 les autres. Aujourd'hui, on peut parler
01:19:08 de nos séries préférées,
01:19:10 on parle des films qu'on a vus, etc.
01:19:12 Mais ça se trouve, demain, on verra tous des films différents qui ont été faits
01:19:14 pour nous. Et là, c'est une perte quand même de commun
01:19:16 que je trouve peut-être dangereuse.
01:19:18 Justement, on parlait d'encadrement,
01:19:20 comment encadrer
01:19:22 tout ça ? Comment le gérer ?
01:19:24 Comment on va faire finalement ?
01:19:26 Parce que ça va être difficile d'y mettre
01:19:28 des lois, en tout cas.
01:19:30 On a l'impression que ça va partir
01:19:32 à volo, en fait, et ça va nous échapper.
01:19:34 - C'est quand même étonnant,
01:19:36 juste un mot, mais je trouve ça quand même
01:19:38 étonnant. Le réflexe français-européen,
01:19:40 c'est toujours, mais pour n'importe quoi de nouveau,
01:19:42 où est la régulation ? Où va-t-on ?
01:19:44 - C'est normal.
01:19:46 - On est quand même juste en train de louper le coche,
01:19:48 potentiellement, de la prochaine révolution
01:19:50 numérique, comme on l'a fait. Je vous rappelle
01:19:52 qu'on a quand même déjà loupé la première,
01:19:54 la révolution Internet. L'Europe a quand même loupé l'essentiel
01:19:56 de cette révolution. Pas parce qu'on a des start-up
01:19:58 qui sont très dynamiques, avec un président agile,
01:20:00 etc., qu'on ne l'a pas loupé.
01:20:02 Tous les mastodontes du web 2.0,
01:20:04 comme on dit, sont à 90%
01:20:06 non-européens.
01:20:08 Donc si on va faire la même chose dans l'IA,
01:20:10 c'est un autre type de risque.
01:20:12 - Vous êtes un auteur, d'accord ? L'intelligence artificielle,
01:20:14 donc vous vendez vos livres.
01:20:16 - Ça ne veut pas dire que je ne trouve pas ça...
01:20:18 - Je vois les risques pour autant.
01:20:20 - Oui, c'est ça le problème.
01:20:22 - Mais bien sûr, mais c'est tellement...
01:20:24 - Il faut réguler. - Il faut réguler, d'accord.
01:20:26 Mais je pense qu'il faut aussi surtout déjà investir nous-mêmes
01:20:28 dans les industries pour qu'on ne soit pas totalement dépendants,
01:20:30 comme c'est le cas des Américains, des Chinois,
01:20:32 comme on l'est sur la totalité du web 2.0.
01:20:34 Parce que 3.0, c'est encore autre chose.
01:20:36 - Justement, tant que je vous attends, il y a des risques.
01:20:38 - Bien sûr qu'il y a des risques.
01:20:40 - Comment sommes-nous, Raphaël Dohan, sur le marché
01:20:42 de cette intelligence artificielle, côté européen ?
01:20:44 - Effectivement,
01:20:46 on n'est pas très avancé par rapport aux Américains en particulier,
01:20:48 qui sont vraiment ceux qui ont fait d'abord netter ces technologies,
01:20:50 et ensuite qui l'ont déployée récemment,
01:20:52 avec notamment OpenAI.
01:20:54 On est quand même bons par contre dans la recherche.
01:20:56 On a des bons chercheurs,
01:20:58 simplement ils vont travailler souvent pour des grandes entreprises américaines.
01:21:00 - En dehors de chez nous.
01:21:02 - Mais on a des très bons chercheurs,
01:21:04 donc on n'a pas de problème de ressources humaines, finalement.
01:21:06 Mais malgré ça, malgré ce retard qu'on a pris en Europe,
01:21:08 je ne suis pas forcément inquiet,
01:21:10 parce qu'aujourd'hui,
01:21:12 on parle beaucoup d'OpenAI,
01:21:14 d'une chaîne GPT,
01:21:16 qui est un peu un modèle fermé,
01:21:18 et qui aujourd'hui est très dominant sur le marché.
01:21:20 Mais ça ne va pas durer longtemps,
01:21:22 parce que d'abord il y a des concurrents,
01:21:24 tous les autres GAFAM qui veulent s'y mettre également,
01:21:26 et en plus, il y a aussi ce qu'on appelle l'open source,
01:21:28 donc le fait qu'il y ait des logiciels,
01:21:30 et bientôt des IA,
01:21:32 qui vont être ouverts de manière transparente,
01:21:34 parce qu'elles ont été faites de manière collaborative
01:21:36 partout dans le monde,
01:21:38 ou par des grands groupes comme Meta d'ailleurs,
01:21:40 qui s'est engagé dans la voie de l'open source.
01:21:42 Et ça fait que n'importe qui pourra se saisir d'un modèle
01:21:44 qui sera très puissant, et ensuite en faire ce qu'il veut.
01:21:46 Donc ça veut dire qu'en Europe, peut-être qu'on ne rattrapera pas très vite
01:21:48 le retard qu'on prend aujourd'hui,
01:21:50 parce qu'on se saisira de ces modèles
01:21:52 qui auraient été faits un peu internationalement,
01:21:54 pour rattraper notre retard.
01:21:56 Merci beaucoup. En tout cas, restez bien chez nous,
01:21:58 Raphaël Doran, merci d'avoir été avec nous.
01:22:00 C'était bien vous, Raphaël, on est d'abord à vous.
01:22:02 Oui, je ne vous ai pas fait...
01:22:04 Non, on a fait un hologramme.
01:22:06 Et auteur de six robes
01:22:08 n'avait pas chuté,
01:22:10 à lire absolument. Vous restez avec nous,
01:22:12 on a des réactions. Guillaume va réagir juste
01:22:14 sur ce sujet dans un instant, à tout de suite.
01:22:16 Les vraies voix Sud Radio,
01:22:18 17h20, Frédéric Brindel,
01:22:20 Cécile de Ménibus.
01:22:22 Bienvenue, Philippe Villeger est avec nous,
01:22:24 Tom Connan est avec vous, nous,
01:22:26 avec nous, et avec vous aussi, bien sûr.
01:22:28 Avec eux, avec moi, avec toi.
01:22:30 Et Jean-Michel Fauvé, bien entendu, avec Frédéric Brindel.
01:22:32 On est ensemble, lui jusqu'à 19h30,
01:22:34 mais moi jusqu'à 19h. Oui, vous partez plus tôt.
01:22:36 Oui, oui.
01:22:38 C'est complètement passionnant, cette histoire
01:22:40 d'intelligence artificielle.
01:22:42 C'est ça, justement.
01:22:44 On avait un krach.
01:22:46 Mais on continue d'en reparler ou pas, Cécile ?
01:22:48 Oui, parce qu'on a un autre krach, c'est Guillaume qui travaille dans l'informatique,
01:22:50 donc Guillaume qui voulait réagir, notre
01:22:52 Guillaume de Cambrai,
01:22:54 et comme dirait Frédéric,
01:22:56 ne dites pas de bêtises.
01:22:58 Et qui ont été créés par une erreur,
01:23:00 comme disait Jean-Michel.
01:23:02 Oui, Guillaume.
01:23:04 Est-ce que l'intelligence artificielle, pour vous,
01:23:06 dans ce milieu, d'une manière ou d'une autre,
01:23:08 pourrait vous faire peur ?
01:23:10 Alors, je vais répondre.
01:23:12 Alors effectivement, c'est mon domaine, donc je peux en parler
01:23:14 d'une façon légitime.
01:23:16 Il y a deux sujets. En fait, il y a le domaine de la créativité,
01:23:18
01:23:20 je n'ai pas trop de craintes,
01:23:22 si ce n'est que l'intelligence artificielle
01:23:24 est basée sur l'acquisition de données
01:23:26 humaines. C'est-à-dire que, là, à l'heure actuelle,
01:23:28 l'intelligence artificielle, si on lui dit
01:23:30 que le jaune existe, le rouge existe,
01:23:32 pas de souci, elle va le reproduire. Par contre,
01:23:34 si on lui dit pas qu'il faut mélanger le jaune et le rouge
01:23:36 pour faire de l'orange, elle ne saura pas le faire,
01:23:38 tant qu'humain ne lui a pas expliqué.
01:23:40 Donc là-dessus, je n'ai pas trop de doutes.
01:23:42 En termes de créativité, on va se retrouver
01:23:44 avec des choses qui vont être dupliquées à droite à gauche,
01:23:46 qui vont se mélanger. Par contre,
01:23:48 et là, je rejoins Jean-Michel,
01:23:50 il y a le vrai risque,
01:23:52 qui est pour moi très réel,
01:23:54 et qui, malheureusement,
01:23:56 au risque d'en arriver là, c'est que la machine
01:23:58 va surpasser l'humain sur
01:24:00 les domaines de la cybersécurité,
01:24:02 avec de l'intrusion informatique.
01:24:04 Je ne vais pas rentrer dans un scénario catastrophe à la Terminator,
01:24:06 mais clairement, c'est tout à fait possible
01:24:08 et envisageable, parce que l'humain
01:24:10 ne saura pas maîtriser.
01:24:12 La machine sera plus rapide, plus véloce,
01:24:14 à partir de scénarios bien établis,
01:24:16 que l'humain aura donné, oui,
01:24:18 mais si on n'a pas de scénario de contre-mesure,
01:24:20 l'informatique va prendre le dessus.
01:24:22 - Même chose dans la... - Il fera le risque.
01:24:24 - Philippe Bilger, même chose dans la santé,
01:24:26 dans le domaine de la santé aussi.
01:24:28 - De verrouiller tous les hôpitaux,
01:24:30 avec des gens baladés à l'intérieur...
01:24:32 - Oui, de la santé, mais non...
01:24:34 - C'est ce que moi, j'appelle
01:24:36 le nouveau terrorisme.
01:24:38 - Mais la régulation des urgences,
01:24:40 par exemple, grâce à l'intelligence artificielle,
01:24:42 vous anticipez.
01:24:44 Et le monsieur qui a juste un petit doigt tordu,
01:24:46 il n'y va pas.
01:24:48 - C'est évident que l'intelligence artificielle,
01:24:50 aujourd'hui, beaucoup de gens reconnaissent ça,
01:24:52 c'est une arme qui va être plus puissante que l'homme.
01:24:54 Une arme en outils, et une arme éventuellement
01:24:56 qui va être plus puissante que l'homme.
01:24:58 - Oui, bien sûr.
01:25:00 - Mais à un moment donné, effectivement,
01:25:02 actuellement, comme il y a beaucoup d'utilisateurs
01:25:04 de ces outils, pour chaque GBT, il y a plus de 100 millions
01:25:06 d'utilisateurs qui, tous les jours, utilisent cela.
01:25:08 Et donc, ça nourrit la bête, entre guillemets,
01:25:10 comme Google a été nourri, et donc ça va être de plus en plus précis.
01:25:12 - Guillaume, Guillaume, on vous a coupé, en fait.
01:25:14 - Mais non, mais vous avez terminé.
01:25:16 - J'ai une question pour Guillaume.
01:25:18 Guillaume, il est dit, d'ailleurs,
01:25:20 qu'il y a une chose que l'intelligence artificielle n'a pas,
01:25:22 c'est la volonté,
01:25:24 et l'absence de volonté de la machine,
01:25:26 c'est l'idée clé, en fait.
01:25:28 - Exactement. Je vous rejoins.
01:25:30 Au même titre que l'empathie,
01:25:32 la capacité de ressentir des émotions,
01:25:34 qui fait aussi partie de la créativité de l'homme,
01:25:36 toutes ces choses-là,
01:25:38 pour le moment, l'intelligence artificielle n'est pas en mesure
01:25:40 de réagir d'elle-même,
01:25:42 de prendre des initiatives.
01:25:44 - Ça pourrait être programmé, ça, quand même.
01:25:46 - 20 secondes, Jean-Michel.
01:25:48 - On a aussi d'autres limites, qui sont les limites
01:25:50 de l'éthique, aussi. Je vous donne un exemple simple.
01:25:52 - 10 secondes.
01:25:54 - Merci beaucoup.
01:25:56 - Dans les unités d'intervention,
01:25:58 on se dit, à un certain moment,
01:26:00 au lieu d'envoyer des gens face à des terroristes,
01:26:02 pourquoi ne pas envoyer des robots ?
01:26:04 On ne le fait pas.
01:26:06 Ça n'a rien à voir avec l'informatique,
01:26:08 mais on ne le fait pas, parce qu'on a
01:26:10 des problèmes légaux, des problèmes d'éthique,
01:26:12 des problèmes de...
01:26:14 - Bien sûr.
01:26:16 - Et la réflexion n'est pas la même.
01:26:18 - En même temps, ça mériterait
01:26:20 d'être creusé, ça.
01:26:22 - Ce n'est pas le dernier débat sur l'intelligence artificielle qu'on fait.
01:26:24 - Ça, je vous le dis, il y a des trucs à dire.
01:26:26 Merci mille fois, Guillaume, d'avoir été
01:26:28 notre vrai voix du jour, et bravo encore,
01:26:30 puisque vous avez gagné contre Jean-Michel Fauvergue.
01:26:32 Moi, je dis ça, je ne dis rien.
01:26:34 Vous pourrez vous vanter ce soir.
01:26:36 - Vérifiez-vous !
01:26:38 - Moi, le mec du Red,
01:26:40 je l'ai plié en deux.
01:26:42 Merci beaucoup, Philippe Bilger,
01:26:44 merci Tom Connard, merci beaucoup Jean-Michel Fauvergue,
01:26:46 merci mon frère Brindel de m'avoir
01:26:48 accompagné pendant ces deux jours.
01:26:50 - On va parler de tennis avec du football.
01:26:52 - Et du tennis de table. On va parler du basket aussi,
01:26:54 parce que Monaco, il y a des gens magnifiques.
01:26:56 On a des invités. A tout de suite.
01:26:58 - Merci les amis. A lundi. Salut.

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