Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Magali Gasto-Oustric, Adjointe au maire de Saint-Gaudens (31) & Sarah Langner, Fondatrice de Marelha, atelier de fabrication consacré à la laine
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00:00En direct du salon Les Pyrénéennes à Saint-Gaudens, Sud Radio 7 Excellent, Judith Beller.
00:08Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans 7 Excellent sur Sud Radio, votre rendez-vous du dimanche qui met en lumière l'excellence française, les savoir-faire, les initiatives locales.
00:18On est en direct du salon des Pyrénéennes où la filière Ovin est au cœur de toutes les attentions.
00:24Pourquoi ? Parce que la communauté de communes des Coteaux-du-Comminges, plus connue sous le nom de 5C, s'investit pleinement dans la filière de la laine.
00:33Elle est présidente de la dite commune et adjointe au maire de Saint-Gaudens.
00:38Magali Castro-Oustrique s'investit dans la revitalisation de la filière laine locale par des actions concrètes qui soutiennent tant les éleveurs Ovin que les entreprises artisanales.
00:48Magali Castro-Oustrique, nous allons aussi parler de vous.
00:50Puisque dans 7 Excellent, on est là pour raconter les parcours des gens qui regardent la volonté d'excellence à la française.
00:55Bienvenue. Bonjour. Bonjour.
00:59Elle est au cœur de la transformation de la filière laine, puisqu'elle dirige une entreprise qui valorise la production locale.
01:06Sarah Langner, vous êtes à la tête du bureau d'études Maria, qui est basé à Juzay.
01:10Vous développez nombre d'innovations qui répondent aux nouvelles attentes des consommateurs en matière de fibres naturelles et locales.
01:15Puis on va parler de vous aussi. Bienvenue sur Sud Radio.
01:18Bonjour. C'est excellent, chères toutes et tous. Bienvenue chez vous.
01:25Alors, Magali Castro-Oustrique, en tant que présidente de la communauté de communes, justement, cœur et coteau du commun,
01:32vous êtes une figure clé dans la promotion des ressources locales et notamment de la laine.
01:37Oui, tout à fait. De la laine et de l'agriculture en général et de la laine en particulier.
01:44Effectivement, on s'est penché sur ce sujet-là par rapport aux différentes problématiques que les éleveurs rencontrent.
01:51Et voilà, pour évacuer la laine. Mais Sarah en parlera beaucoup mieux que moi ensuite.
01:57Et ensuite, voir comment la valoriser avec différents produits.
02:03Donc, on accompagne cette filière-là avec la communauté de communes.
02:07D'accord. Alors justement, cette filière aux vignes, elle a des grandes difficultés.
02:11Une part de débouchés, par exemple, pour la laine de nombreuses races.
02:14Une valorisation insuffisante de la laine produite.
02:16Alors, quelques chiffres pour les auditeurs.
02:18Ce 14 000 tonnes de laine brute produite chaque année en France.
02:21L'Occitanie, elle représente, elle solde d'ailleurs 30% du cheptal au vin.
02:25Mais seulement 4% de cette laine est valorisée.
02:28Le reste est souvent brûlé ou enfoui malgré l'interdiction.
02:31Donc finalement, c'est là aussi que vous intervenez.
02:33Tout à fait, voilà. C'est pour trouver des solutions, pour accompagner justement les éleveurs
02:40pour respecter cette réglementation qui est relativement récente.
02:45Donc voilà, tout est à construire.
02:49Depuis quand il y a cette réglementation qui s'est resserrée en fait ?
02:55La réglementation ?
02:57De ?
02:58Justement sur la laine en fait.
03:00Sur le fait que c'est interdit de brûler ou d'enfouir.
03:03Je pense que ça a toujours été le cas puisqu'en fait, la question se pose depuis qu'il la brûle.
03:08Mais en fait, c'est un déchet.
03:09Donc avant que la laine soit hygiénisée,
03:12donc l'hygiénisation elle se fait par le lavage ou ça peut se faire par compostage,
03:16il faut monter en température.
03:17En fait, ça reste un produit agricole et en fait, on ne jette pas dans la nature n'importe comment.
03:22En fait, c'est comme se dire, c'est un déchet, c'est un sous-produit animal la laine,
03:26donc on ne peut pas s'en débarrasser comme on veut, comme nos propres déchets à la base.
03:29Donc ça ne se voit pas à l'échelle d'une personne ou de quelques kilos,
03:33ça se voit beaucoup plus sur des tonnes de laine.
03:35Voilà, donc c'est d'où ces réglementations.
03:38D'accord.
03:39Alors justement, Magali Casteau-Oustrique, vous avez créé une coopérative,
03:44qui est un grand pas pour cette filière.
03:46Sarah, vous allez pouvoir en parler aussi.
03:48C'est quoi les avantages concrets pour les éleveurs,
03:50notamment en termes de prix de vente, de qualité de la laine, etc.?
03:54En fait, le fait de créer cette coopérative, donc tout ça c'est en cours.
03:58Effectivement, Sarah nous accompagne sur ce volet-là.
04:01C'est de pouvoir mutualiser l'ensemble des frais liés à la logistique,
04:06notamment du traitement de cette laine.
04:09Voilà, de pouvoir faire ça tout seul, chacun de son côté,
04:14entraîne des frais pour les éleveurs qui ne sont pas supportables.
04:18Bien sûr, Sarah.
04:19Et des frais pour les éleveurs, puisque la tonte, aujourd'hui, c'est une perte sèche.
04:25Une tonte, il faut payer les tondeurs, et donc quand il n'y a pas de solution derrière,
04:29c'est une perte sèche pour les éleveurs.
04:32Moi, je suis du coup sur la partie collecte.
04:36La collecte, aujourd'hui, c'est quelque chose qui est extrêmement coûteux.
04:39Donc en fait, ce qui est très intéressant sur le projet où la 5C nous accompagne,
04:45c'est qu'on se rassemble avec d'autres structures, comme la mienne, sur le massif des Pyrénées.
04:50Et l'idée, c'est d'arriver à partager ses coûts.
04:54La collecte, c'est le transport et le tri.
04:58Il faut payer des gens pour trier, et c'est très chronophage.
05:01C'est pour ça que c'est un métier qui a disparu.
05:03Justement, il y a 17 tonnes de parents à trier.
05:07Ça, c'est moi, oui. C'est mon volume.
05:09Et vous collectez chez 55 éleveurs.
05:12Tout à fait. Aujourd'hui, on a 55 éleveurs.
05:14C'est quoi le pourcentage par rapport à la totalité des éleveurs de la région ?
05:18Rien. En fait, nous, on est vraiment le plus gros bassin au vin dans le sud-ouest.
05:24C'est dû au fait qu'on a une zone de massif sur une partie du territoire.
05:28Je dis nous parce qu'on a deux régions.
05:31Nous, on est plutôt sur les races qui sont à l'étante.
05:35Il y a déjà un très gros cheptel en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine.
05:38On connaît tous les fromages basques et tortilles, etc.
05:44C'est le centre d'électe, d'ailleurs.
05:47C'est des races qui, en plus, ont des très gros volumes de laine.
05:52Et donc, avec aussi des gros volumes de cheptel.
05:55Donc, il y a un enjeu assez conséquent, nous, sur le sud-ouest, en tout cas.
06:01Et on est totalement légitime à se rassembler autour d'une plus grosse structure collective.
06:08Et pour rassembler nos besoins en stock.
06:12Alors, vous, justement, Sarah Langner, vous êtes à la tête de Maréya.
06:14On l'a dit, c'est une entreprise qui transforme la laine brute locale en produit de qualité.
06:17C'est ce que vous faites.
06:20Et vous avez aussi fait un partenariat avec le GE Toison d'Or.
06:23Pour créer un groupement intérêt économique depuis 2019.
06:26Avec 12 administrateurs qui fixent, eux, le prix d'achat.
06:29Qu'est-ce que ça change concrètement, aussi, dans l'organisation de tout cela ?
06:34En fait, le groupement, on l'a créé avec les éleveurs.
06:37Moi, quand j'ai démarré, après mes études.
06:40Vraiment, c'était ma passion. J'avais vraiment envie de bosser sur la laine.
06:43Et on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas de structuration sur la partie laine.
06:47Donc, c'était important de le faire. Ne serait-ce que pour les paiements des éleveurs.
06:51Puisque beaucoup de choses se faisaient à l'arrache.
06:55Et il y avait cette idée d'officialiser.
06:58De montrer qu'il y avait un marché, qu'il y avait un modèle économique.
07:02Et aussi, très important, d'impliquer les éleveurs dans la démarche.
07:05Puisque, finalement, leur collecter juste comme ça.
07:09On se rend compte que la qualité n'est pas au rendez-vous. Et c'est normal.
07:11Ils ont besoin de comprendre, nous, nos enjeux en transformation.
07:15Donc, le GIE, c'est un lieu d'une espèce de discussion.
07:21Chaque année, avec les éleveurs. Où on fixe les prix ensemble.
07:24Ils ont autant de pouvoir que moi de décision.
07:28Puisque je suis la seule non-éleveuse.
07:30Aujourd'hui, on est 56. Du coup, 55 éleveurs et moi-même.
07:34On a des discussions assez intéressantes sur le sujet.
07:38Il y a beaucoup de choses sur lesquelles on doit avancer.
07:41Magali, on imagine que vous intervenez, la 5C, sur le réseau local de valorisation des laines.
07:48Qui doit être reconstruit, comme on vient de le dire.
07:50On imagine qu'il y a aussi une fierté pour vous de valoriser ces artisans et ces savoir-faire.
07:55Et puis, cette qualité aussi de laine qu'il y a dans la région.
07:59Oui, tout à fait. Je dis souvent que les communautés de communes,
08:03la compétence première, c'est le développement économique.
08:05Et nous, en milieu rural, le développement économique,
08:09ça passe évidemment par l'agriculture et toutes ces filières.
08:13Et tous les savoir-faire.
08:15On travaille sur plusieurs sujets. Il n'y a pas que la laine.
08:18On a aussi les deux abattoirs de Haute-Garonne qui sont sur notre territoire.
08:24On est très investi dedans puisqu'on est propriétaire immobilier.
08:28On accompagne des projets de méthanisation vertueux.
08:32On travaille également sur le maraîchage en accompagnant des couvées.
08:37Ce qu'on appelle des couvées, sur le même principe que des artisans.
08:42Et du coup, le sujet de la laine est venu aussi sur la table, j'ai envie de dire.
08:48Il y a quelques années maintenant, des sollicitations notamment
08:54par des personnes qui souhaitaient travailler sur la transformation.
08:59Qu'est-ce qu'on peut faire avec cette laine ?
09:01Moi, très sincèrement, je n'y connaissais rien à la laine.
09:04Je ne savais pas. J'ai beaucoup appris grâce à Sarah aussi.
09:08C'est passionnant, on imagine.
09:10Tout à fait.
09:12De savoir qu'il y a cette tente, qu'est-ce qu'on fait ?
09:15C'est un coup pour les leveurs qui n'en fait rien, qui en est embarrassé.
09:19Certains l'ont stocké, on déstocke parce qu'ils attendent de voir ce qui va se passer.
09:26Tous ceux qui sont dans la démarche, c'est les accompagner.
09:31On a envie de dire de contacter Sarah dans ces cas-là.
09:34Si vous n'existez pas, ils le font.
09:37Si vous avez trop de laine sur les bras.
09:39Il y a le nettoyage, on ne s'imagine pas que quand on a un pull en laine,
09:44un coussin ou une couverture, tout le process est à faire en amont.
09:49La laine, c'est vraiment la fibre textile qui a le plus d'étapes de transformation.
09:56C'est pour ça qu'on peut faire tout ce qu'on veut pour essayer de réduire les coûts.
10:00Si on veut payer tout le monde correctement de l'éleveur,
10:03mais en passant pour les semi-industriels, industriels ou artisans de la chaîne,
10:08on arrive à un certain coût.
10:10C'est notre ressource ici.
10:14Il faut en être fier.
10:16Je suis ravie que ce soit au niveau politique un des enjeux de relancer cette pierre.
10:24On a cette légitimité.
10:26On n'est plus Robassin-Roubaix.
10:28Il faut qu'on fasse quelque chose.
10:30C'est une très belle région aussi.
10:32C'est excellent sur Sud Radio.
10:34C'est une spéciale laine en direct du Salon des Pyrénéennes
10:36avec la présidente de Commune 5C et adjointe au maire de Saint-Gaudens,
10:39Magali Casteau-Oustryc et Sarah Langner.
10:41Dirigeante du bureau d'études Maria, on vous revient tout de suite.
10:43Restez là surtout.
10:45En direct du Salon des Pyrénéennes à Saint-Gaudens.
10:49Sud Radio, c'est excellent.
10:52Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
10:54C'est un bon choix.
10:55C'est excellent.
10:56C'est en direct du Salon des Pyrénéennes.
10:58Avec moi ce soir la présidente de Commune 5C
11:00et adjointe au maire de Saint-Gaudens, Magali Casteau-Oustryc
11:02et puis Sarah Langner, fondatrice et patronne du bureau d'études Maria.
11:06Un salon comme le Salon des Pyrénéennes,
11:10c'est une question que je vous pose à toutes les deux.
11:12On imagine que ça a une énorme importance
11:14pour sensibiliser à la valorisation de ces produits locaux,
11:17du savoir-faire, etc.
11:19Pour vous, par exemple, Sarah Langner,
11:21on imagine que c'est aussi une marche vers un peu plus de sous
11:25et puis de visibilité, tout bêtement.
11:27Oui, il y a un réel enjeu à expliquer cette filière
11:33et aux consommateurs.
11:35Donc ça c'est très important.
11:37C'est parce qu'on touche une population assez large finalement.
11:40On y était ce matin justement sur Ringovin.
11:42Aujourd'hui c'est les scolaires.
11:44C'est chouette de voir l'intérêt qu'ils peuvent avoir.
11:47C'est moins d'a priori que les adultes
11:49qui ont tendance à dire que ça gratte.
11:52On a un gros enjeu à sensibiliser la population.
11:55On le sait et on aime le faire.
11:58Habituellement quand on est dans cette filière,
12:00c'est qu'on est passionné.
12:02Ce n'est pas forcément pour le business.
12:04Moi je sors d'école de commerce.
12:06Je vois aujourd'hui mes amis.
12:08Je pense que je n'ai pas le même salaire.
12:10Ils soutiennent mais ça ne leur donne pas envie de trop se lancer.
12:14C'est un métier passion.
12:16C'est un métier militant.
12:18On est vraiment tous militants.
12:20C'est extrêmement important cette visibilité.
12:23Je pense que ça a manqué la filière laine.
12:26Je pense que c'est assez récent finalement.
12:28Elle est de plus en plus représentée.
12:30Vous êtes partie des acteurs qui ont porté ce message.
12:33Il y en a plein d'autres.
12:35Vous êtes partie des acteurs.
12:37Oui, j'en fais partie.
12:39J'ai beaucoup de confrères et concerts.
12:41Magali Castaustric, pour revenir sur ce salon
12:44on est aujourd'hui en officine.
12:46Il y a plein de belles bêtes.
12:47Il y a plein de choses à déguster.
12:48C'est très agréable.
12:49En même temps, ça permet de faire décoller les savoir-faire de la région.
12:51C'est très important.
12:52Ce sont des moments clés pour vous.
12:54C'est un salon qu'on organise tous les trois ans.
12:58C'est une merveilleuse vitrine pour mettre en avant notre territoire.
13:03Mais également pour mettre en avant tous les métiers du massif pyrénéen.
13:08C'est tous les métiers liés à l'agriculture.
13:12On a développé aussi beaucoup le pôle bois cette année.
13:16Avec des acteurs qui se sont aussi beaucoup investis.
13:20Des animations.
13:22Parce que les Pyrénées, c'est un massif qui se chante.
13:25On est le seul massif qui se chante.
13:27Vous allez pousser la chanson d'être ?
13:29Non, pas du tout.
13:30Parce qu'on a eu un peu de pluie ce matin.
13:32On va essayer de préserver le temps.
13:35On attend le soleil.
13:37En tout cas, on a plus de 40 groupes qui se produisent sur ces 4 jours du salon.
13:44Parce qu'on considère que cette culture pyrénéenne est aussi importante.
13:49Avec tout ce travail accompli par la 5C et par vous, notamment Sarah Langner.
13:54L'une et l'autre, qu'est-ce que serait votre rêve pour l'avenir de cette laine pyrénéenne dont on parle ?
13:59Je suis pleine d'ambition.
14:01Mais je suis surtout pleine de bon sens.
14:04Ça me tue de me dire qu'on est obligé d'importer des laines de l'autre bout du monde.
14:09En fait, on a perdu ce bon sens.
14:11Alors, on sait pourquoi.
14:13Aujourd'hui, c'est un peu la loi du marché.
14:18On a perdu notre industrie parce qu'il y avait d'autres pays qui étaient bien plus concurrentiels que nous.
14:25Parce qu'en France, on a quand même des lois qui protègent les salariés.
14:31Mais il faut savoir se réinventer aussi dans cette filière.
14:36On a des secteurs du technique dans le textile à aller chercher.
14:40On a le médical.
14:42On travaille justement sur cette question-là.
14:44Tout ce qui est tissu physiologique et autres.
14:47Je pense qu'on va soit s'en sortir sur tout ce qui est plutôt dans l'excellence et dans tout ce qui est technique.
14:57C'est juste un petit appel.
15:01Mais s'il y a aussi un soutien politique au niveau national, c'est qu'à un moment donné,
15:06ce n'est pas du protectionnisme, je ne vais pas rentrer dans les trucs que je ne maîtrise pas.
15:09Mais en tout cas, sur les paillages, on ne pourra jamais être concurrentiel des plastiques ou autres.
15:15Mais par contre, on a l'argument écologique, on a l'argument de proximité,
15:19on a l'argument de tout ce qui est embauches qui peuvent être créées pour.
15:23J'ai des contraires sur la Nouvelle Aquitaine qui sont sur le sujet.
15:28On en est encore au stade de beaucoup de recherches.
15:31Mais moi, j'ai bon espoir parce que je vois les acteurs de la laine qui sont plutôt dynamiques, pertinents et réalistes.
15:39Et je me dis que ça va sur une bonne chose pour la suite.
15:42Magali Castaustric, est-ce qu'il y a un impact de ces initiatives régionales que vous mettez en place avec la 5C de manière nationale aujourd'hui ?
15:50Ou pas du tout assez à votre goût ?
15:53Non, pas suffisamment, je pense.
15:55Et le contexte actuel n'aide pas de toute façon puisqu'on n'a toujours pas de ministre de l'Agriculture.
16:01Je crois qu'il devait être nommé aujourd'hui, hier, demain, la semaine prochaine, on verra.
16:07On espère très prochainement quand même.
16:10Mais pas suffisamment à mon sens.
16:14Et c'est bien dommage.
16:16Vous ressentez la latence du gouvernement actuellement ?
16:21Oui.
16:23Heureusement qu'on a d'excellentes relations de travail avec le département de la Haute-Garonne et la région Occitanie.
16:31Parce que pendant qu'en haut ils réfléchissent à qui va gouverner, nous sur les élus de terrain on continue d'avancer.
16:43Parce que sinon ce serait bien triste.
16:47Justement Sarah Langna, il y a un des enjeux majeurs, c'est d'optimiser aussi la logistique autour de la production de laine.
16:55Vous avez la tonte, le transport, le tri.
16:58Vous avez une vitrine que vous avez créée chez Maréya, un pilot, où vous proposez de la décoration.
17:04Des coussins avec du feutre, avec différentes matières, etc.
17:07Comment faites-vous pour optimiser cette logistique à part cette solution-là que vous avez créée vous-même ?
17:12Nous on a une double casquette, c'est qu'on est bureau d'études, c'est-à-dire qu'on fait de la recherche.
17:19On développe des matières pour nous, mais aussi pour d'autres, pour d'autres marques, d'autres industriels.
17:23Et on a effectivement cette marque vitrine.
17:25Et en fait dans notre stratégie c'est que nous on n'aime pas le stock.
17:28Sur le stock ça coûte cher.
17:30Et surtout en plus on n'aime pas produire pour rien.
17:32Et surtout vous êtes là pour débarrasser les gens de leur stock, donc c'est pas pour en faire un.
17:35Le but c'est pas d'avoir de la laine sur les bras chaque année.
17:38Pour l'instant ça nous est pas arrivé en 6 ans, mais moi c'est ma grande crainte.
17:42Et donc en fait quand on transforme c'est parce que derrière on a au moins la moitié qui est déjà ciblée sur une clientèle.
17:48Et une partie qu'on cible sur notre marque.
17:51Ce qui fait qu'on ne se retrouve jamais, enfin avec peu de stock en tout cas.
17:56Sur la logistique, ça se joue beaucoup sur la collecte.
18:00Donc nous en plus il faut vous dire qu'on est en zone de montagne, donc en fait rien n'est fait pour nous aider.
18:06Comme on est en zone de montagne, on paye un supplément des transporteurs pour haute montagne.
18:12Ah oui parce qu'ils montent une plante, ça coûte cher.
18:15Ça coûte assez cher avec les transporteurs, même si je m'entends mieux avec eux.
18:18Bon vous avez envie de leur faire un petit message aujourd'hui, n'hésitez pas, vous êtes là pour ça.
18:22Ils m'entendent, ils écoutent aussi de radio.
18:24Par contre effectivement sur la collecte, je m'en charge encore.
18:28Je suis avec un chauffeur, on tourne, nous on fait tout en 3-4 jours.
18:33D'accord, c'est vous qui allez collecter ça ?
18:35Oui, on charge les camions et comme on est sur des zones très retirées,
18:39enfin les éleveurs sont souvent sur des zones assez retirées,
18:41en fait déjà c'est un peu sportif, il faut le savoir.
18:44C'est des longues journées et on ne peut pas partir avec des énormes poids lourds, ça c'est pas possible.
18:49Nous on est sur un camion, pour que ça parle aux gens, c'est comme un camion pour déménager sa maison.
18:55Sinon on ne passe pas dans certaines exploitations.
18:58Donc c'est des allers-retours.
19:01On travaille l'itinéraire, on est un peu rodé maintenant,
19:04mais on travaille l'itinéraire bien avant pour optimiser tout le déplacement et faire ça en 3-4 jours.
19:09Vous créez aussi des nouveaux produits justement avec la 5C, Maria.
19:14Par exemple la cape en laine pour les professionnels.
19:18Tout à fait.
19:19Ça c'est un projet qu'on a créé en consortium.
19:22On est trois bureaux d'études à travailler dessus.
19:24Il y a Christine Nerak avec le CNI qui est basé dans le Comenge et Optima Conseil.
19:30On est trois structures à essayer de travailler sur ce projet.
19:34D'abord de gaz.
19:36On constate aujourd'hui que le gaz c'est du coton.
19:41C'est du coton qui est un peu bourré de glyphosate, entre autres,
19:45qu'on se met sur le corps, tranquillement.
19:48Et on sait qu'on peut faire la même chose.
19:52Vous riez jaune.
19:55On trouve ça extrêmement intéressant de se dire qu'on peut le faire en laine.
19:59On a cette ressource.
20:00On n'a pas besoin d'être sur une...
20:01100% naturel.
20:03Tout à fait.
20:04Et surtout, on n'a pas besoin pour d'une finesse.
20:07Parce qu'on est vraiment sur quelque chose de très pratique.
20:10On travaille cette question-là.
20:13Nous, les enjeux qu'on a sur ces produits...
20:15Déjà, on parle de médicales, de produits physiologiques, etc.
20:19Ça serait bien de donner un peu national pour le coup.
20:21Oui.
20:22Ça va prendre des années.
20:23Est-ce que ça coûte plus cher ?
20:25Bien sûr, ça va coûter plus cher.
20:26Notre enjeu, et c'est pour ça que c'est long,
20:28c'est qu'on travaille déjà sur le fil.
20:31Parce qu'aujourd'hui, on a des industriels
20:33qui ne sont plus adaptés à travailler nos laines.
20:36Donc, faire un fil fin, c'est un enjeu.
20:39Nous, on a mis 3 ans pour faire un fil fin,
20:40pour vous donner une idée du timing.
20:42Donc, il y a cet enjeu-là du fil.
20:45Après, il y a l'enjeu du coût.
20:47Et sur le coût, il faut faire des choix.
20:50À partir du moment où vous ferez de la grosse production,
20:52vous pourrez redescendre les coûts, tout simplement.
20:54Si on reste sur des petits volumes,
20:55on va aller viser peut-être du spa ou autre.
20:58Mais non, ce qu'on veut,
20:59ce qui nous intéresse aussi, c'est plutôt sur le médical.
21:02Parce qu'il y a vraiment un vrai sujet.
21:05Et les vertus de la laine sont bien plus intéressantes
21:07que celles du coton.
21:08Allez, vous restez avec nous toutes les deux.
21:10Sud Radio, c'est excellent.
21:11Au Salon des Pyrénéennes,
21:12avec Magali Casteau-Oustrique,
21:14présidente de la Commune 5C
21:16et adjointe au maire de Saint-Gaudin.
21:17C'est Sarah Langnard, à la tête du bureau d'études Maria.
21:19Vous restez avec nous.
21:20On revient, évidemment, tout de suite.
21:22En direct du Salon des Pyrénéennes, à Saint-Gaudin.
21:28Sud Radio, c'est excellent. Judith Bélair.
21:30Merci d'écouter Sud Radio, c'est excellent.
21:32Comme tous les dimanches, vous êtes ici chez vous,
21:34chers auditeurs, chères auditrices,
21:36en direct du Salon des Pyrénéennes,
21:38avec Magali Casteau-Oustrique,
21:40présidente de la Commune 5C,
21:41mais aussi adjointe au maire de Saint-Gaudin.
21:44Et puis Sarah Langnard,
21:45qui est à la tête du bureau d'études Maria.
21:49Justement, juste pour continuer,
21:51Sarah Langnard, sur le processus de transformation,
21:54qu'est-ce que c'est le processus,
21:55justement, depuis la réception
21:56jusqu'à la production finale des produits ?
21:58Si vous pouvez me donner juste quelques étapes clés.
22:00Oui, alors, l'étape clé, après la tournte,
22:02ça va être le triage de la laine.
22:06Ensuite, c'est le projet sur lequel on travaille,
22:09justement, sur le communge.
22:11Ensuite, on va aller sur le lavage.
22:15Après le lavage, ça c'est obligatoire
22:17pour passer d'un produit agricole à un produit textile.
22:20Et donc là, une fois qu'on est dans le textile,
22:22soit on décide de faire du fil,
22:24parce qu'on veut faire du tricot ou du tissage,
22:26donc filature, tricotage ou tissage,
22:30ou alors on veut faire du feutre,
22:32et dans ce cas-là, on passe soit par l'étape de filage.
22:34D'accord.
22:35Alors Magali Casteau-Oustrique,
22:37si vous aviez un message à donner,
22:38à faire passer aux consommateurs,
22:40aux collectivités aussi,
22:41pour encourager cette consommation plus locale,
22:44comme vous le faites,
22:45quel serait-il ?
22:47Je veux pas sourire.
22:48Non, non, mais justement d'être attentif
22:51à ce que l'on achète finalement,
22:53à ce que l'on consomme.
22:55Mais on le voit de plus en plus quand même
22:57en matière d'alimentation.
22:58C'est qu'aujourd'hui,
23:00voilà, nos concitoyens,
23:03ils regardent de plus en plus
23:05d'où proviennent ces légumes,
23:07d'où proviennent les morceaux de viande,
23:09et voilà, il faut qu'on fasse…
23:11Faire pareil avec les vêtements, quoi.
23:12Pardon ?
23:13Faut faire pareil avec les vêtements,
23:14avec tout, en fait.
23:15Voilà, exactement.
23:16Et puis ça passe aussi par de la communication,
23:19là-dessus, du travail.
23:21C'est très important aussi,
23:22ce mot de soutien,
23:24que quand on achète un pull en laine
23:26dans les Pyrénées,
23:27ou je ne sais quoi ailleurs,
23:29on soutient la production de sa région.
23:31La production locale, tout ça.
23:32Mais après, aujourd'hui,
23:33on est quand même dans une société
23:34de surconsommation,
23:35c'est-à-dire qu'on paie bas prix
23:37et quand à la limite, presque,
23:39on ne le passe même pas à la machine à laver,
23:41on le jette et on en rachète un autre.
23:43C'est un peu l'extrême, c'est un peu ça.
23:45Et du coup,
23:46l'objectif aussi des Pyrénéennes,
23:48c'est ça,
23:49c'est de faire découvrir
23:50toute cette production locale
23:52et puis que nos éleveurs
23:55puissent vivre dignement
23:57de leur production,
24:01de leurs élevages,
24:02en l'occurrence par rapport à la laine
24:05et du coup,
24:06créer des filières vertueuses
24:08avec la transformation.
24:11Qu'est-ce que vous mettez d'autre
24:12en place comme initiative
24:13pour soutenir l'artisanat,
24:14les éleveurs, etc.,
24:15la région justement ?
24:17Globalement,
24:18au niveau de la communauté de communes,
24:19donc très attachée à l'agriculture,
24:21j'ai dit,
24:22mais là,
24:23notre plus gros dossier,
24:24ce sont les abattoirs.
24:26C'est un sujet sensible,
24:29certes,
24:30mais qui est très important.
24:32Pourquoi ce n'est pas
24:33le plus gros dossier alors ?
24:34Parce que ça demande
24:35beaucoup d'investissement.
24:36On est une terre d'élevage
24:37dans le Comège,
24:38on est au pied des Pyrénées.
24:41Il faut de l'élevage
24:42pour entretenir nos montagnes aussi.
24:44Si on veut pouvoir aller randonner l'été,
24:48skier l'hiver,
24:50les éleveurs sont pour beaucoup,
24:51donc cette filière,
24:52il faut l'accompagner.
24:54Les abattoirs,
24:55ils ont toute leur légitimité
24:56à être à proximité des élevages.
24:58Quand on parle de bien-être animal,
24:59le sujet du transport
25:01est important également.
25:04C'est un gros sujet
25:05parce que c'est beaucoup aussi
25:06d'investissement.
25:07Pour la communauté de communes,
25:09c'est quasiment 15 millions d'euros
25:11d'investis en 6 ans
25:14et depuis 2019.
25:16On est accompagnés par l'État,
25:20par la région,
25:21par le département notamment.
25:23C'est pour travailler
25:26sur toute une filière
25:27et toutes les espèces.
25:29Après, il y a aussi la question
25:32du maraîchage.
25:35Pourquoi le maraîchage ici ?
25:36C'est pour ceux qui le souhaitent,
25:38les agriculteurs qui le souhaitent,
25:40pouvoir ne pas se reconvertir
25:42mais faire d'autres activités
25:45complémentaires à la leur.
25:49Et puis parce qu'il y a la question
25:50du climat qui est en jeu
25:52et voir le devenir
25:54de nos terres agricoles.
25:56Bien sûr.
25:57Sarah Langner,
25:58vous l'avez dit tout à l'heure,
25:59vous êtes ambitieuse.
26:00Qu'est-ce que c'est votre rôle
26:02futur avec Marélia ?
26:03C'est l'avenir de cette filière laine
26:05dont vous faites partie
26:07et que vous avez aidé
26:08à remettre au goût du jour.
26:10L'ambition, l'objectif pour moi,
26:13c'est que les éleveurs n'aient plus
26:15chaque année à se poser la question
26:17de valoriser leur laine.
26:18On parle de 100% des éleveurs.
26:20J'aimerais beaucoup qu'ils le fassent.
26:22Je pense qu'avant,
26:23ce n'était pas un problème.
26:24On avait des micro-filatures.
26:26C'était tout un système
26:27que je n'ai pas connu
26:28puisque j'ai 33 ans.
26:30Ça s'est arrêté quand ?
26:32Ça dépend.
26:33Ça ne s'est pas fait d'un coup un jour.
26:36Moi, je viens d'un village
26:37qui s'appelle Sarencolin
26:38dans la Vallée d'Or.
26:39Il y a justement une micro-filature.
26:41C'est un musée aujourd'hui.
26:44Ça fait quand même
26:45de très nombreuses années.
26:46Je ne saurais même pas dire
26:47parce qu'elle a brûlé entre-temps.
26:49Pour dire que de toute façon,
26:50l'activité...
26:51Il y a un désert.
26:52Oui, bien sûr.
26:53Mais c'est intéressant
26:54parce que les anciens...
26:55J'ai des éleveurs dans le groupement.
26:57Ça va vraiment de 20 ans
26:58à plus de 70 ans.
27:00En fait, les anciens,
27:01ils me parlent de ce fonctionnement
27:04qu'il y avait de troc beaucoup
27:06où ils amenaient la laine
27:07et puis en échange,
27:08à la filature,
27:09il n'y avait pas d'échange d'argent.
27:10C'était l'échange de pelotes de laine.
27:12En échange, les pelotes,
27:13c'était mamie qui les tricotait en entrant.
27:15Et c'était bouclé l'affaire.
27:17Maintenant, nous, forcément,
27:19on n'est pas sur du troc.
27:21Mais l'objectif,
27:22c'est qu'on puisse les rémunérer au mieux.
27:24Après, je suis réaliste.
27:25Je suis ambitieuse pour la filière déjà.
27:27Ça n'a rien à voir avec l'économique.
27:29Mais je nous souhaite
27:30qu'on ait une réelle économie sur la laine.
27:34Moi, je suis ambitieuse
27:35parce que je pense
27:36que je me suis perdu le fil.
27:38Vous êtes ambitieuse pour la filière,
27:40mais pas pour vous.
27:41C'est pour ça que je me suis...
27:43Donnez-moi un petit retour
27:44des éleveurs ou des entreprises artisanales
27:46avec lesquelles vous travaillez.
27:48On imagine que ça les soulage
27:50et qu'ils sont contents de cette idée.
27:53Les éleveurs, oui.
27:54En plus, je vais les représenter.
27:57Effectivement, ils sont surpris.
28:00Quand on leur collecte,
28:03quand on leur annonce le prix,
28:05parce que le cours de la laine,
28:07on va dire qu'il y en a un,
28:09mais c'est le cours international.
28:11En tout cas, on est indexé sur ce cours-là.
28:13On est autour de 0,10.
28:15La plupart du temps,
28:16elle n'est pas achetée.
28:18Nous, on est à 1,20 euro.
28:20Déjà, on est beaucoup plus haut.
28:22Par contre, il faut quand même noter
28:25que ça ne couvre pas la tonte.
28:31La tonte est entre 1,50 et 2 euros
28:33en fonction des races.
28:35Ça reste toujours une charge.
28:37Nous, on est...
28:39Oui, c'est ça que je veux dire.
28:41On est réaliste aussi.
28:43Demain, avoir des élevages
28:47qui vraiment se rémunèrent avec la laine,
28:50on restera quand même toujours sur des races.
28:54Il faut que ce soit plus réactivité.
28:58J'espère que la laine aura plus de poids demain.
29:01Pour l'instant, c'est la viande ou le lait
29:03qui sont majoritaires, et c'est normal.
29:05Alors, Magali Gasteau-Oustrique,
29:07est-ce que vous avez des nouvelles entreprises
29:09et des start-ups, par exemple ?
29:11Est-ce que c'est un sujet qui apparaît
29:13dans cette filière laine ?
29:14Est-ce qu'il y a une espèce de motivation
29:16qui fait que ça commence à bouger un petit peu ?
29:18Alors, ça crée de l'émulation.
29:21Depuis qu'on a lancé ce travail avec Sarah,
29:25on a un développeur économique
29:27au niveau de la communauté de communes,
29:29et dont le travail est de mettre aussi en réseau
29:31les entreprises qu'elles puissent échanger entre elles.
29:35Et au moment du Covid, en 2020,
29:39on a une entreprise sur le territoire
29:42qui s'est mise à fabriquer des masques,
29:46qui travaillait déjà sur des tissus
29:48quand même de qualité.
29:50Mais là, c'est très technique.
29:52Et du coup, on les a fait se rencontrer avec Sarah,
29:55parce que cette personne-là,
29:57qui fabriquait ses masques pendant le Covid,
29:59est très attachée au territoire, au commun.
30:03Elle se disait, mais qu'est-ce qu'on pourrait faire aussi,
30:07via un produit peut-être,
30:09pour parler encore plus du commun ?
30:13Et quand on a échangé sur la laine,
30:16elle travaille beaucoup dans le milieu médical,
30:20donc il y a ces gaz de coton qui sont étudiés,
30:24mais il y a l'histoire de la cape aussi,
30:26qui est venue, et puis elle a plein d'autres idées.
30:30Et donc la cape en laine,
30:32faire une cape en laine commune-jouase,
30:35ou pyrénéenne en tout cas.
30:37Elle est commune-jouase.
30:40Elle est sur le stand.
30:44Il y a des prototypes qui sont dessinés,
30:48qui sont faits, des échanges avec certains professionnels,
30:52parce que derrière, il y a du commerce à faire,
30:55il ne faut pas se le cacher non plus.
30:58Comment ça se passe, le salon, d'ailleurs, pour vous ?
31:00Très bien.
31:02Je n'ai pas beaucoup dormi.
31:04Je vous rassure, moi non plus.
31:06Je vous rassure qu'il y a des petits couacs
31:09où je me perds moi-même,
31:11je ne sais plus qui je suis pendant une seconde.
31:13C'est très chouette.
31:15En fait, c'est mon premier sur 5 Goldens,
31:17donc je suis ravie.
31:19Moi, j'aime beaucoup.
31:21Quand on est dans la laine,
31:23on a un peu le cul, pardon,
31:25mais entre l'agricole et le textile,
31:27qui sont des milieux qui n'ont rien à voir.
31:30Moi, je peux être en bottes,
31:32en mode crado avec des éleveurs la veille,
31:34et être avec des grosses marques à Paris le lendemain.
31:37Et j'adore.
31:39C'est ce qui me plaît.
31:41Je suis peut-être plus à l'aise avec mon peuple,
31:43avec les agriculteurs,
31:45mais c'est ça qui est chouette
31:47dans ce milieu-là.
31:49Je suis ravie d'être en face des brebis
31:51qui regardent mes produits en laine
31:53en me disant, tu me l'as volé.
31:55Tout va bien.
31:57Donc, c'est uniquement des brebis.
31:59Oui, non, on collecte que des brebis.
32:01Tout à fait.
32:03Eh bien, on continue encore bientôt
32:05la fin de l'émission, mais vous restez avec nous,
32:07chers auditeurs.
32:09C'est excellent sur Sud Radio.
32:11Avec Magali Castoustry,
32:13qui est adjointe au maire de Saint-Gaudens
32:15et présidente de la commune 5C,
32:17puis la dirigeante du bureau d'études Maréya,
32:19spécialiste de la laine, vous l'aurez compris.
32:21Sarah Langner, à tout de suite.
32:23En direct du Salon les Pyrénéennes
32:25à Saint-Gaudens,
32:27Sud Radio, c'est excellent.
32:29Judith Beller.
32:31C'est excellent sur Sud Radio,
32:33et vous le savez, c'est bientôt la fin de votre émission
32:35qui donne la part belle à l'excellence française.
32:37C'est l'émission des Pyrénéens, avec Magali Castoustry,
32:39qui est adjointe au maire de Saint-Gaudens
32:41et présidente de la commune 5C,
32:43puis la dirigeante du bureau d'études spécialisée
32:45dans la laine, Maréya, Sarah Langner.
32:47Alors, Magali Castoustry,
32:49on va reparler, là, toutes les deux,
32:51d'ailleurs, je vous préviens, on est dans le quart d'heure,
32:53on parle de vous, parce que c'est aussi ça,
32:55c'est excellent.
32:57On va commencer par vous, Magali.
32:59Quels événements ou expériences de votre vie
33:01vous ont le plus influencé, j'ai envie de dire,
33:03dans votre chouette carrière,
33:05dans votre engagement à ce soutien, justement,
33:07à l'agriculture locale ?
33:09Alors, moi, je suis tombée
33:11dans tout ça.
33:13C'était un peu par hasard, en fait.
33:15Je ne sais pas s'il y a un événement en particulier,
33:17mais, voilà,
33:19je suis, effectivement,
33:21élue adjointe au maire de Saint-Gaudens
33:23depuis 2014. Je me retrouve
33:25présidente de la communauté de communes
33:27en 2020.
33:29Pourquoi vous vous êtes présentée au départ ?
33:31Pourquoi je me suis présentée au départ ?
33:33Parce que je suis attachée à mon territoire,
33:35et je fais tout avec mes tripes.
33:37Je ne suis pas...
33:39J'ai mes idées politiques
33:41qui me sont personnelles,
33:43mais quand on est à la tête d'une communauté de communes,
33:45en tout cas, c'est ce que je pense,
33:47c'est que pour pouvoir fonctionner
33:49et porter des projets,
33:51justement, il ne faut pas mélanger
33:53la politique nationale, j'ai envie de dire,
33:55parce qu'on n'est pas tous d'accord,
33:57et c'est très bien comme ça d'échanger.
33:59Mais, par contre,
34:01si on veut porter des projets,
34:03il faut arriver à trouver les compromis
34:05et les consensus.
34:07Et donc, moi,
34:09je me suis retrouvée là parce qu'attachée à mon territoire,
34:11j'ai travaillé pendant 15 ans
34:13dans les assurances auprès des
34:15agriculteurs et ensuite
34:17des artisans, des commerçants
34:19et puis des entreprises.
34:21Vous avez constaté aussi leurs difficultés.
34:23Oui, les difficultés, l'écoute,
34:25c'est ce qui fait que je suis proche aujourd'hui
34:27des gens, et être à l'écoute
34:29et avoir les pieds sur terre.
34:31Après, des faits marquants,
34:33j'en ai plein.
34:35C'est tout un enchaînement
34:37qui fait qu'aujourd'hui,
34:39je me retrouve attachée à tout ça.
34:41J'ai mon fils
34:43au final aussi, parce que
34:45quoi qu'on en dise,
34:47ce qui se passe à côté impacte aussi.
34:49Et mon fils, qui nous dit
34:51il y a deux ans avec mon mari,
34:53je vais élever des brebis.
34:55Est-ce que ça vous a plu ?
34:57Vous étiez contente ?
34:59J'ai eu peur.
35:01C'est un métier difficile.
35:03Et en même temps,
35:05quand on est parent, je crois qu'on est soulagé
35:07de savoir ce que son enfant veut faire.
35:09Il a une passion.
35:11Il a fait son bac pro,
35:13et maintenant il fait son BTS,
35:15en production animale,
35:17et il s'éclate tout le temps là-dedans.
35:19Du coup aussi, ça porte
35:21et ça motive.
35:23Et voilà,
35:25c'est tout plein d'enchaînements,
35:27d'événements.
35:29Vous êtes là où vous avez envie d'être.
35:31Oui, c'est ça.
35:33On ne peut pas mieux faire dans la vie
35:35que d'être là où on a envie d'être.
35:37Non, je ne crois pas.
35:39Et puis je n'ai pas changé aussi.
35:41C'est ce qui me fait plaisir,
35:43parce qu'il y a eu l'inauguration jeudi,
35:45et je crois des gens
35:47qui me disent
35:49« tu as fait un très beau discours,
35:51parce qu'on se tutoie beaucoup,
35:53et on me tutoie beaucoup,
35:55et je suis proche. »
35:57Et ils me disent « quand tu parles,
35:59c'est toi. »
36:01Je parle le vrai, exactement.
36:03Sarah Langner,
36:05vous avez fait une école de commerce,
36:07vous étiez partie sur une route
36:09qui était la vôtre.
36:11Comment est-ce que vous avez décidé
36:13de vous lancer ?
36:15Vos copains vous regardent un peu
36:17avec des grands yeux.
36:19Comment avez-vous commencé
36:21cette route vers Maria ?
36:23Avant de faire une école de commerce,
36:25j'ai fait textile au moins.
36:27Je voulais travailler dans la mode.
36:29C'était la fashion ?
36:31Non, justement,
36:33parce que j'ai un ami qui n'est pas fashion.
36:37Depuis petite,
36:39je suis passionnée de matière.
36:41J'ai passé ma vie à toucher
36:43tous les tissus de ma grand-mère,
36:45de tout ce que je voyais.
36:47Pour trouver les matières les plus nobles
36:49dans le monde.
36:55Je suis partie à Paris.
36:57Dans le sud, sur le textile,
36:59il n'y a pas grand-chose dans mes formations,
37:01à mon époque.
37:03A Paris, je me suis formée.
37:05J'ai fait couture.
37:07En couture, je n'étais pas très bonne.
37:09Par contre, j'étais très bonne dans le chiffre.
37:13Dès qu'on me dit « pas un école de commerce »,
37:15je pense que tu as plus de métiers.
37:19Tu y arriveras mieux.
37:21En école de commerce,
37:23je voulais toujours travailler dans le textile.
37:25J'ai fait des stages.
37:27J'ai travaillé sous traitante de Célio,
37:29à Tourmont-Parnasse.
37:31Après, dans un bureau d'études.
37:33Je travaillais pour la Russie.
37:35J'étais assez traumatisée.
37:37Je travaillais avec le Pakistan,
37:39le Bangladesh.
37:41Je négociais des cents sur des pulls.
37:43Ce n'était pas du tout ce que je voulais faire.
37:47J'avais pris l'option d'entrepreneuriat
37:49en école de commerce.
37:51Je voulais entreprendre,
37:53mais je n'y arrivais pas trop.
37:55J'ai fini par monter un bureau d'études,
37:57comme là où j'avais travaillé avant.
37:59Mais en mieux, j'espère.
38:01A priori, oui.
38:03Ce n'était pas le chiffre d'affaires.
38:05Là, c'était une société russe.
38:07C'était tout un bordel.
38:09Je travaillais aussi pour les autres.
38:13Pourquoi ce bureau d'études ?
38:15Je voulais rentrer chez moi.
38:17J'ai adoré Paris.
38:19J'ai adoré mes années étudiantes.
38:21Je ne regrette rien.
38:23Mais ça m'a manqué.
38:25J'avais besoin de rentrer chez moi.
38:27C'est pas pareil.
38:29La grande ville et la région
38:31où on est sont magnifiques.
38:33Je tiens à le dire aux auditeurs
38:35qui nous écoutent.
38:37C'est vraiment très beau ici.
38:39Ce ne sont pas les immeubles
38:41qui font la différence.
38:43C'est aussi tirer une balle dans le pied.
38:45Le textile, quand vous rentrez
38:47dans les Pyrénées,
38:49c'est pas vraiment fief.
38:51Je suis très loin des marques.
38:53Mais c'était un choix du confort
38:55et je reparle de légitimité.
38:57Ça vous permet de revenir
38:59à l'artisanat.
39:01Et à la ressource.
39:03Je suis tombée dans la laine.
39:05À l'école, j'avais mon projet
39:07d'entrepreneur.
39:09Pour tenir un projet,
39:11il faut avoir de la passion.
39:13C'était la matière.
39:15J'ai commencé à chercher
39:17ce qu'il y avait dans les Pyrénées.
39:19J'ai rencontré beaucoup d'acteurs.
39:21Certains sont sur le stand.
39:23Ça me fait plaisir,
39:25après 12 ans, de les revoir.
39:27Est-ce que vous avez un mentor
39:29ou une personnalité qui a compté
39:31et qui vous a emmené là où vous êtes ?
39:33J'ai des mentors.
39:35Je me suis toujours appuyée.
39:37J'aime beaucoup travailler
39:39avec les anciens.
39:41On a beaucoup à apprendre d'eux.
39:43Je m'entends très bien
39:45avec cette génération.
39:47J'ai beaucoup de respect pour eux.
39:49J'ai deux personnes.
39:51Francis Arnet,
39:53c'était le premier éleveur
39:55qui m'a aidée à rencontrer
39:57tous les autres.
39:59Je suis rentrée chez moi
40:01mais je ne connaissais pas
40:03le milieu de l'élevage.
40:05Il m'a introduit auprès de chacun
40:07et ça a évité de me faire
40:09envoyer chier.
40:11Bonjour, je vais relancer
40:13la filière laine !
40:15Je pouvais tout à fait comprendre
40:17leur réticence.
40:19J'ai eu un accueil incroyable.
40:21Aujourd'hui, c'est comme une famille.
40:23Eric Carlier, c'est un tisserand
40:25qui est un fervent défenseur
40:27des laines françaises.
40:29Il fait un travail énorme
40:31depuis des années.
40:33Il a le passe-tram.
40:35C'est un monsieur que je respecte
40:37et je suis ravie de travailler
40:39avec lui au quotidien.
40:41Magali, avez-vous quelqu'un
40:43qui a compté dans votre chemin
40:45et qui vous a aidée à prendre
40:47vos décisions ?
40:49Je ne suis pas aidée
40:51à prendre mes décisions.
40:53Je suis assez indépendante
40:55par rapport à ça.
40:57Vous décidez toute seule ?
40:59Non, pas toute seule.
41:01J'écoute beaucoup.
41:03Je n'ai pas quelqu'un
41:05en particulier,
41:07mais je me nourris beaucoup
41:09des autres.
41:11C'est ce qui me permet
41:13de faire mes choix
41:15pour tout dans la vie.
41:17C'est tous les autres.
41:19Toutes les équipes.
41:21C'est comme à la communauté de communes.
41:23J'ai des vice-présidents.
41:25C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
41:27On n'est pas toujours d'accord,
41:29mais c'est important
41:31d'être en équipe.
41:33Et de se nourrir des autres.
41:35Si vous aviez une réalisation
41:37dont vous êtes particulièrement
41:39fière, quelle serait-elle ?
41:43D'un point de vue
41:45personnel ou professionnel ?
41:47Personnel, c'est mon fils.
41:49C'est ma plus belle réalisation.
41:51Professionnel
41:53et politique.
41:55C'est porter
41:57ces projets des abattoirs
41:59et les travaux du site
42:01de Saint-Gaudens
42:03vont se terminer cette année.
42:05Vous en avez parlé plusieurs fois.
42:07Ça compte beaucoup.
42:09Au niveau des Pyrénéennes,
42:11c'est une belle fierté
42:13de pouvoir organiser
42:15ce salon avec toutes les équipes.
42:17On est le seul salon
42:19en France de cette ampleur
42:21à être organisé
42:23en régie par les agents
42:25de la collectivité.
42:27Il y a des équipes
42:29qui sont formidables.
42:31On a construit cette nouvelle halle
42:33de 10 000 m2.
42:35Elle sert pour
42:37les Pyrénéennes.
42:39Elle va servir pour d'autres trucs ?
42:41Pour plein d'événements.
42:43Le prochain gros événement
42:45sera une première, un salon
42:47chasse et nature au mois d'avril
42:492025.
42:51Est-ce qu'il y a
42:53une réalisation en particulier
42:55que vous avez envie de partager ?
42:57Je ne sais pas si on peut parler
42:59de réalisation,
43:01mais ce qui me rend fière
43:03c'est de montrer
43:05qu'on peut créer de l'emploi.
43:07On est 5 chez Maréa.
43:09C'est peu
43:11à l'échelle d'autres entreprises.
43:13Sur la laine, c'est chouette.
43:15C'est très dur comme filière.
43:17Il y a tout à reconstruire.
43:19C'est ma fierté de me dire
43:21que ça fait vivre des gens.
43:23J'espère que ça en fera
43:25vivre encore plus
43:27sur les prochaines années.
43:29Merci à toutes les deux.
43:31C'était un plaisir de découvrir
43:33ces initiatives locales
43:35et ce matériau d'avenir qu'est la laine.
43:37Toutes les infos sur
43:39la communauté des communes
43:41de la 5C, c'est
43:43kerkoto-du6comminge.fr
43:45slash
43:47kerkoto-du61.
43:49Et Sarah Langner, c'est
43:51kerkoto-comminge.fr
43:53C'est parfait.
43:55Sarah Langner, c'est Maréa.
43:57Maréa, c'est créé avec un L.
43:59C'est de l'occitan.
44:01Maréa.
44:03Merci.
44:05Merci à tous, chers auditrices,
44:07chers auditeurs, pour votre fidélité.
44:09N'oubliez pas que c'est excellent.
44:11Tous les dimanches, à 19h,
44:13sur Sud Radio, pour mettre à l'honneur
44:15que vous retrouvez Destins de Femmes,
44:17tous les samedis à 13h30.
44:19Merci au Salon des Pyrénéennes qui nous accueille
44:21et pour cette très belle émission autour du savoir-faire.
44:23Je suis fière de vous avoir reçues.
44:25Prenez soin de vous.
44:27Au revoir à tous.
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