Ukraine : Bakhmout ou le revers occidental - JT du lundi 22 mai 2023

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Au programme de cette édition, nous reviendrons sur le conflit ukrainien. Alors que les principaux dirigeants mondiaux se réunissaient au Japon à Hiroshima ou à Lisbonne au sein du groupe Bilderberg, la bataille de Bakhmout s’est soldée samedi par une défaite ukrainienne. Un tournant.

Nous partirons ensuite à l’Assemblée nationale où les députés ont commencé à se pencher sur la loi de programmation militaire.

Et puis nous évoquerons la situation à Mayotte où l’opération d’expulsion de clandestins a repris ce lundi matin.
Transcript
00:00 [Générique]
00:19 Madame, Monsieur, bonsoir, ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition
00:23 que je vous invite à partager à tous vos contacts
00:26 après avoir laissé vos commentaires
00:27 et puis surtout, surtout, n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air
00:31 pour améliorer notre référencement et accompagner notre croissance.
00:34 Je compte sur vous.
00:36 Au programme de cette édition, nous reviendrons sur le conflit ukrainien
00:39 alors que les principaux dirigeants mondiaux se réunissaient au Japon,
00:42 à Hiroshima ou à Lisbonne au sein du groupe Bilderberg.
00:46 La bataille de Barkhmouth s'est soldée samedi par une défaite ukrainienne.
00:50 Un véritable tournant.
00:52 Nous partirons ensuite à l'Assemblée nationale
00:54 où les députés ont commencé à se pencher
00:56 sur la loi de programmation militaire.
00:58 Et puis nous évoquerons la situation à Mayotte
01:00 où l'opération Wambushu d'expulsion de clandestins a repris ce lundi matin.
01:05 [Générique]
01:10 La bataille de Barkhmouth se solde par une victoire russe.
01:13 Une issue prévisible que les commentateurs occidentaux-otaniens
01:17 vont toutefois avoir du mal à digérer.
01:19 Retour sur un revers en plein G7.
01:21 Aujourd'hui, le 20 mai 2023, à midi, la ville de Barkhmouth a été entièrement prise.
01:31 Samedi, le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgeny Prigojin,
01:36 a revendiqué la prise totale de l'agglomération de Barkhmouth au nord du Donbass.
01:41 La ville aura connu près de 225 jours de combat
01:44 et pourrait bien avoir été la dernière destination d'une grosse trentaine de milliers d'hommes.
01:49 Pour l'heure, les pertes sont encore difficiles à chiffrer,
01:53 mais on les estime à au moins 20 000 combattants ukrainiens morts sur le front
01:57 et autant de blessés, de disparus ou de prisonniers.
02:00 Côté russe, on table sur quelques 15 000 morts.
02:04 Tout porte donc à croire que les combattants Wagner
02:07 n'ont pas davantage servi de chair à canon que les combattants de Kiev.
02:11 Reste toutefois que Barkhmouth aura été fort coûteuse en hommes pour les deux camps
02:15 et sa dilution dans le temps l'aura transformée en bataille symbolique,
02:19 puis stratégique.
02:20 C'est d'ailleurs ce qui conduit Volodymyr Zelensky
02:23 à ne pas reconnaître officiellement la défaite ukrainienne.
02:45 Une ville morte, meurtrie par des combats urbains violents dans les deux camps.
02:50 Côté russe, Vladimir Poutine n'a pas hésité à féliciter les combattants de Wagner
02:54 qui seront remerciés comme convenus.
02:56 Un geste important du président russe,
02:58 alors même que Wagner n'est pas réellement officiel
03:01 et que certaines distinctions existent entre la direction du groupe paramilitaire
03:05 et l'état-major de l'armée régulière russe.
03:07 Du côté des médias, les chroniqueurs friands de guerre et d'armes
03:10 depuis les plateaux de télévision ont navigué à vue
03:14 pour justifier l'incurie de leurs commentaires depuis des mois.
03:17 Certains évoquent donc une prétendue victoire à l'apirus pour les russes.
03:21 Un revirement amusant s'ils n'avaient pas consacré tant de morts.
03:25 La chute de Bakhmout qui devrait laisser place à une courte période de flottement
03:28 pour consolider la prise russe
03:30 a toutes les chances de faire progresser les prochains combats un peu plus au nord,
03:34 vers Sloviansk et Kramatorsk
03:37 qui en cas de victoire russe ferait basculer l'intégralité du Donbass
03:40 dans les mains de Moscou.
03:42 Quoi qu'il en soit, pendant que les combattants ukrainiens essuyaient le feu russe à Bakhmout,
03:45 d'autres cibles étaient attaquées par les russes.
03:48 C'est notamment le cas à Dnipropetrovsk
03:50 où des brigades prévues pour l'hypothétique contre-offensive sont stationnées.
03:54 Huit des douze lieux stratégiques de la ville auraient ainsi été pilonnés.
03:58 Volodymyr Zelensky était pour sa part en déplacement
04:01 en partie au frais du contribuable français
04:03 puisque le président ukrainien a profité d'un avion de la République française
04:06 pour se rendre d'abord à Dzheda, au 32e sommet de la Ligue arabe.
04:10 Un lieu où la présence de l'ancien comique ukrainien
04:13 est sans doute moins à propos qu'au festival de Cannes.
04:15 L'avion tricolore a ensuite accompagné Zelensky à Hiroshima au Japon pour le G7.
04:20 Un lieu hautement symbolique pour que les américains puissent venir exposer leur vision de la paix.
04:25 Dans ce cadre, l'entourage de Joe Robinette Biden a annoncé
04:28 que les Etats-Unis officialisaient la fourniture d'avions de combat F-16 à l'Ukraine.
04:33 Une nouvelle étape vers la guerre ouverte avec la Russie,
04:36 bien que l'on ignore d'une part les dates de livraison,
04:39 mais aussi et surtout qui pilotera ces avions,
04:42 dans la mesure où aucun soldat ukrainien ne pourra être formé avant au mieux la fin de l'automne prochain.
04:47 La virée de Zelensky au G7 lui aura aussi permis de rencontrer son grand ami Emmanuel Macron.
04:52 Je pense que c'est une occasion unique.
04:54 D'abord, bien sûr, de parler avec les leaders du G7.
04:58 Je veux dire, tous d'abord, ils ont très clairement soutenu l'Ukraine.
05:03 Et ils ont soutenu, vont soutenir, et vont soutenir à la fin, votre pays et vos gens.
05:11 Mais je pense que c'est aussi une opportunité unique
05:14 d'échanger avec beaucoup d'autres pays du Sud
05:19 et d'exprimer votre situation,
05:24 de converter votre message et de partager votre point de vue.
05:28 Et on en discutera, mais je crois que ça peut être un changement de jeu.
05:33 Un soutien illimité à l'Ukraine, bien que ni les Français, ni les parlementaires français
05:37 n'aient eu à se prononcer sur l'engagement du pays aux côtés de Kiev.
05:41 Il faut toutefois avouer que la notion de démocratie et de vote n'a plus le vent en poupe en Occident,
05:46 comme en témoigne encore la présence d'Ursula von der Leyen à Hiroshima,
05:51 alors que son poste de présidente de la commission n'est pas conféré par une décision populaire,
05:56 comme de plus en plus de dirigeants de fait.
05:58 À ce titre, un autre rout était organisé loin d'Hiroshima, à Lisbonne au Portugal,
06:04 où se réunissait le groupe Bilderberg.
06:07 Clément Beaune et Gabriel Attal étaient les deux ministres français de la partie,
06:11 à l'instar de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe.
06:14 On ignore s'il aura évoqué son alopécie avec ses camarades.
06:17 Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN,
06:21 ou encore le chef de la diplomatie européenne Joseph Borrell,
06:24 et l'ancien conseiller des présidents des États-Unis Henry Kissinger,
06:27 étaient également au rendez-vous.
06:29 De quoi douter de l'œuvre de paix qui ressortira des discussions de la réunion.
06:34 Une réunion dont la concomitance avec le G7 permet de s'interroger
06:39 sur le véritable lieu de pouvoir et de décision.
06:43 [Générique]
06:46 La bataille de Barkhoud se solde par une victoire russe.
06:50 Une issue prévisible que les commentateurs occidentaux-otaniens
06:54 vont toutefois avoir du mal à digérer.
06:55 Retour sur un revers en plein G7.
06:58 Et pour compléter ce point sur le conflit ukrainien,
07:03 ce lundi, en milieu de journée, une incursion sur le territoire russe,
07:06 au niveau de la ville frontalière de Belgorod, a été détectée par l'aviation.
07:10 Si Kiev nie la paternité de ses attaques en les présentant
07:13 comme venant de combattants russes en désaccord avec Poutine,
07:16 tout porte à croire que l'opération vise surtout à redonner le moral
07:20 aux troupes ukrainiennes après la défaite de Barkhmout
07:23 en faisant montre d'une certaine capacité d'initiative.
07:26 Moscou a rapidement organisé des évacuations pour limiter les pertes civiles.
07:30 Le gouvernement français veut trouver un compromis
07:35 pour sa loi de programmation militaire.
07:38 Un texte d'importance dans un contexte continental guérier.
07:42 Élément d'explication d'Olivier Frèrejac.
07:44 Un texte qui engage le pays pour sept ans.
07:47 La loi de programmation militaire, la LPM,
07:51 présentée par le ministre des Armées Sébastien Lecornu,
07:54 planifie 413 milliards d'euros et cela jusqu'en 2030,
07:58 soit trois ans après le second mandat d'Emmanuel Macron.
08:01 Un sujet d'importance qui aura des répercussions au-delà de la présente législature
08:05 et qui implique donc pour la majorité de trouver un consensus
08:08 avec les différents partis en présence dans l'hémicycle.
08:11 Avec une majorité relative,
08:13 Le camp macroniste veut essayer de s'éviter des joutes parlementaires
08:17 avec un texte pour lequel le compromis est possible.
08:20 Le ministre des Armées a donc tenté de ménager
08:22 les différentes sensibilités en présence.
08:25 Mais le contexte de guerre sur le continent
08:27 donne une importance particulière au texte.
08:29 Pour rapporteur du projet de loi à un breton de service,
08:32 comme c'est souvent le cas dans les affaires militaires,
08:34 le député Jean-Michel Jacques du Morbihan,
08:37 ancien fusilier marin, qui est à la manœuvre.
08:39 Un profil idéal pour convaincre du bienfait des modifications en cours
08:43 dans cette loi de programmation militaire
08:44 qui prévoit notamment des éléments de rupture,
08:46 avec la baisse du nombre de blindés
08:48 et la hausse des investissements dans les drones et le cyber.
08:51 Des choix sensibles,
08:52 surtout dans une période de surmédiatisation de la guerre en Ukraine,
08:55 avec laquelle la question des chars d'assaut et des drones est régulièrement évoquée.
08:59 Côté sujets sensibles,
09:00 la lutte contre les cyberattaques
09:02 fait l'objet de mesures spécifiques,
09:04 avec notamment un renforcement des pouvoirs de l'Agence nationale
09:07 de la sécurité des systèmes d'information, l'ANSI.
09:09 Cela a pour conséquence encore plus de capacités de réception de données
09:13 pour le pouvoir avec les risques.
09:15 Cela comporte en matière de restriction des libertés.
09:17 Le texte prévoit une hausse de 40% du budget de l'armée
09:21 par rapport à la LPM 2019-2025,
09:23 mais les acquisitions en matériel seraient inférieures
09:26 en raison de l'explosion des coûts de l'énergie et des matériaux,
09:30 quoi qu'il en soit, ce budget, même en hausse,
09:32 place la France très loin des grandes puissances militaires.
09:34 Pour le texte en cours d'étude,
09:36 229 amendements ont été adoptés en commission
09:39 et les groupes d'opposition LR, RN et LFI
09:41 ont obtenu 6 à 7 amendements chacun.
09:44 Europe Écologie Les Verts a de son côté obtenu un amendement
09:46 portant sur le changement climatique,
09:48 envisagé comme un changement profond pour les armées.
09:50 Merci d'avoir participé.
09:52 L'issue du scrutin ne semble pas vraiment compromis.
09:55 On imagine mal les Républicains tourner le dos à la majorité sur ce sujet,
09:58 d'autant que leur chef de file a obtenu des gages,
10:00 notamment une sanctuarisation des ressources extra-budgétaires
10:03 avec une enveloppe de 13 milliards d'euros.
10:05 La droite parlementaire a cependant brandi la menace d'une abstention.
10:08 Le RN, dans sa volonté de normalisation,
10:11 ne devrait pas s'opposer à un texte technique,
10:14 une opposition qui ne lui apporterait rien électoralement,
10:17 et il ne dispose pas nécessairement de l'expertise
10:20 pour s'opposer aux orientations prises par l'actuel exécutif en la matière.
10:24 Il s'agira donc de voir la posture qu'adoptera la LFI
10:27 qui a proposé un contre-projet et s'inquiète particulièrement
10:30 de la dissuasion nucléaire.
10:31 La présente loi de programmation militaire
10:33 aura pour originalité d'impliquer plus les parlementaires,
10:37 majorité relative oblige,
10:38 mais aussi du fait d'un amendement d'un membre de la majorité,
10:41 Jean-Charles Larssonneur du parti Horizon,
10:43 de l'ancien ministre Edouard Philippe,
10:45 un amendement qui accroît le contrôle parlementaire
10:47 sur l'exécution de la loi de programmation militaire,
10:49 avec notamment un contrôle annuel sur l'exécution du texte.
10:53 Après avoir eu régulièrement recours au 49.3,
10:55 la majorité voudrait s'épargner une telle manœuvre
10:58 pour la loi de programmation militaire,
10:59 et surtout que celle-ci passe avant le 14 juillet.
11:02 Un échec peu probable serait un nouveau désaveu
11:05 pour le Premier ministre Elisabeth Borne.
11:07 Et à Mayotte, l'opération Wambushu a redémarré.
11:14 Après un mois de blocage, la destruction des bidonvilles
11:16 et l'expulsion des clandestins a pu reprendre lentement ce lundi matin.
11:20 Le point avec Renaud de Bourleuf.
11:23 Gérald Darmanin relance Wambushu.
11:25 À Mayotte, l'opération de destruction des bidonvilles
11:28 utilisées par les passeurs de clandestins
11:30 et d'expulsion des étrangers en situation irrégulière
11:32 a repris ce lundi matin.
11:34 L'opération, déclenchée le 24 avril
11:36 et mobilisant sur l'île 1800 policiers et gendarmes,
11:39 avait été bloquée dès le lendemain.
11:41 Le tribunal judiciaire de Mamoudzou
11:43 avait suspendu la destruction de Talud II,
11:45 l'un des plus importants bidonvilles du département.
11:48 Après une décision du tribunal administratif de Mayotte,
11:51 puis de la cour d'appel de Saint-Denis de la Réunion,
11:53 au cours des deux dernières semaines,
11:55 la préfecture a finalement pu reprendre l'opération.
11:58 Ce lundi matin, 200 personnes, dont 150 gendarmes,
12:02 étaient mobilisées pour la démolition du bidonville Talud II.
12:05 La destruction des 162 cases devrait durer toute la semaine.
12:09 Par ailleurs, la liaison maritime entre Mayotte et l'île comorienne d'Anjou
12:12 a repris mercredi 17 mai,
12:14 alors qu'elle avait été suspendue trois semaines plus tôt,
12:17 c'est-à-dire au début de l'opération Wambushu.
12:19 En effet, le gouvernement de l'Union des Comores
12:21 avait alors décrété la fermeture de leur port
12:23 pour protester contre la volonté des autorités françaises
12:26 d'expulser massivement des Comoriens en situation illégale.
12:30 La reprise de l'opération était attendue par un grand nombre de personnes
12:33 tant l'île était devenue explosive à la suite de la suspension.
12:36 Le député LR de Mayotte, Mansour Kemardine,
12:39 parlait même d'une pré-guerre civile.
12:41 Ainsi, au mois de mai, à plusieurs reprises,
12:44 des caillassages se sont produits contre des élus locaux et des policiers.
12:47 Le 12 mai, une quinzaine d'individus cagoulés et armés de machettes
12:51 ont attaqué une antenne d'un hôpital,
12:53 y saccageant les locaux et blessant des Mahorais
12:56 qui protestaient contre le blocage de l'expulsion des clandestins
12:58 par les autorités comoriennes.
13:00 Toutefois, malgré la reprise des flux maritimes,
13:03 l'Union des Comores continue à poser des difficultés à l'opération Wambushu.
13:07 Lundi 15 mai, le gouvernement comorien
13:09 avait annoncé qu'il n'accueillerait que les Comoriens
13:12 en situation irrégulière dans le département français voisin de Mayotte,
13:16 qui seraient volontaires pour rentrer au pays.
13:18 La rencontre du président comorien Azali Assoumani
13:21 avec Emmanuel Macron quelques jours plus tôt
13:23 n'a visiblement pas eu de résultat.
13:25 Le lendemain de sa réception à l'Elysée,
13:27 Azali Assoumani affirmait que les Comoriens sont chez eux à Mayotte,
13:31 ce qui se défend largement sur le plan identitaire,
13:34 mais un peu moins sur le plan administratif.
13:37 Toujours est-il que mercredi 17 mai,
13:39 lors du départ d'un bateau à direction de l'île d'Anjouan,
13:41 des collectifs Mahorais étaient présents sur le port
13:44 pour faire pression afin que des clandestins expulsés
13:46 soient présents à bord du navire.
13:48 Ils menaçaient de bloquer le départ en cas de refus de les embarquer.
13:51 Ainsi, le ferry a accepté de partir avec 4 clandestins
13:53 ayant accepté un départ volontaire
13:55 et 16 faisant l'objet d'une reconduite à la frontière.
13:58 Vendredi, 48 Comoriens étaient dirigés vers Anjouan à bord d'un bateau.
14:01 A l'heure actuelle, les dirigeants comoriens
14:03 ne se sont pas encore exprimés.
14:05 Pour la présidente du collectif des citoyens de Mayotte,
14:08 visant à défendre les intérêts sécuritaires des Mahorais,
14:10 il s'agit d'un bon début.
14:12 Cette action déterminée de la part des populations civiles
14:14 risque d'avoir très peu d'effet
14:16 alors que Mayotte ne séparait des Comores que par une centaine de kilomètres
14:20 et qu'il est très aisé pour les clandestins de revenir.
14:23 Et on passe à présent à l'actualité en bref avec Olivier Frèrejac.
14:30 Statistiques ethniques et religieuses,
14:36 le casse-tête du gouvernement, le ministère de l'Intérieur,
14:38 admet avoir demandé de calculer le taux d'absentéisme
14:41 lors de la fête islamique de l'Aïd al-Fitr.
14:44 Dimanche, le secrétaire d'État Sonia Baquès a tenu à affirmer
14:47 que le ministère n'avait cependant récolté aucune donnée nominative
14:51 et donc pas fait de fichage.
14:52 Le fichage des personnes selon leur religion
14:55 est pourtant dans l'ADN de la République française.
14:58 La progression de la religion musulmane en France
15:00 devrait pousser les autorités politiques
15:02 à accorder un ou plusieurs jours de congés,
15:04 spécifiques dans les années à venir,
15:05 en justifiant cela par une forme d'équité républicaine.
15:09 Les fins de mois compliqués du ministre de l'Économie,
15:13 après avoir fait dans la littérature pornocrate,
15:15 Bruno Le Maire se met au misérabilisme.
15:18 Samedi, au cours d'une émission sur une chaîne publique,
15:21 il a cru spirituel de se dire proche des Français
15:23 car il avait lui-même quatre enfants
15:26 et qu'il devait payer beaucoup de paquets de parathes.
15:29 Le ministre de l'Économie, transfuge des Républicains,
15:32 compte parmi les ministres les moins riches
15:34 et disposerait d'un patrimoine personnel d'environ un demi-million d'euros.
15:37 Reste que l'on ne connaît pas la fortune de son épouse,
15:40 Pauline Douceau de Basignan,
15:42 qu'il a épousée en l'an de grâce 1998
15:44 au château de Tranquilleon, dans la Genève.
15:47 La bataille de succession ne fait que commencer chez les insoumis.
15:52 Alors que la candidature à la candidature rufin
15:54 prend de l'épaisseur, c'est l'appareil LFI qui fait l'objet de débats.
15:58 Ainsi, des frondeurs du mouvement mélenchoniste
16:00 et vincés du Bureau national
16:02 voudraient créer leur propre courant au sein du parti.
16:05 Mais le coordinateur Manuel Bompard s'y opposerait.
16:09 Parmi les cadres purgés de l'appareil,
16:11 on retrouve des personnalités de premier plan
16:13 comme les députés François Ruffin et Clémentine Autain,
16:15 mais aussi le président de la Commission des finances,
16:18 Éric Coquerel.
16:19 Derrière ces mouvements de personnes,
16:21 certains croient voir la main de Jean-Luc Mélenchon,
16:24 qui dirigerait toujours le parti en sous-main
16:26 avec ses obsessions jacobines.
16:28 Le Bureau national, renouvelé,
16:30 devrait compter 28 députés sur les 74 que compte le parti
16:33 et des ajustements doivent être opérés lundi.
16:36 Un vote devrait avoir lieu mardi.
16:39 Elisabeth Borne poursuit son marathon des partenaires sociaux
16:43 après des rencontres avec les syndicats au début du mois de mai.
16:46 Elle reçoit désormais les représentants du patronat
16:49 en compagnie du ministre du Travail Olivier Dussopt.
16:52 Le premier représentant reçu est le patron du MEDEF,
16:55 Geoffroy Roux de Bézieux,
16:57 puis suivront d'autres chefs de file d'autres syndicats.
16:59 Il sera évidemment question de salaire et d'emploi,
17:01 mais aussi des fameux métiers dits "en tension",
17:04 c'est-à-dire des emplois sous-payés
17:05 qu'une partie du patronat français entend faire exécuter
17:08 par de la main-d'œuvre étrangère à vil prix.
17:10 Le Conseil scientifique indépendant a fêté sa 100e édition
17:15 en fin de semaine dernière.
17:16 Les principaux membres du CSI,
17:18 ainsi que de nombreux intervenants,
17:20 se sont réunis à Sainte-en-Charente-Maritime.
17:22 Plus de 1 500 personnes ont fait le déplacement,
17:25 formées pendant la crise du Covid-19
17:28 pour fournir des informations exemptes
17:30 de conflits d'intérêt à la population.
17:31 Le CSI est composé de personnalités de premier plan
17:34 dans le monde scientifique et médical,
17:35 à l'image de la généticienne Alexandra Orion-Code,
17:38 du professeur Christian Perron,
17:40 de l'épidémiologiste Laurent Toubianna
17:42 et de bien d'autres.
17:43 Encore un organe toujours autant d'utilité publique
17:46 au vu des ambitions inquiétantes du ministre de la Santé,
17:49 notamment sur la réduction des délais de commercialisation
17:51 des molécules dites "innovantes".
17:55 Interdit de rendre hommage aux morts dimanche,
17:58 l'Institut Iliade devait tenir un colloque
18:00 à la mémoire de l'historien Dominique Wehner,
18:02 dix ans après son suicide à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
18:05 La préfecture a interdit cet événement à la hâte,
18:08 samedi à la demande du ministre de l'Intérieur,
18:10 Gérald Darmanin,
18:11 sous prétexte de sa volonté d'interdire tout événement
18:14 qu'il considère comme étant, je cite, "d'ultra droite".
18:17 Dimanche à 14h30, le tribunal administratif
18:19 n'avait pas encore statué sur le référé Liberté,
18:22 déposé par l'Institut Iliade,
18:24 qui a donc dû annuler son colloque.
18:26 Différentes procédures judiciaires
18:27 vont être engagées contre cette interdiction.
18:29 Des mesures gouvernementales
18:32 contre la hausse des violences conjugales.
18:34 Lundi, le garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti,
18:36 s'est exprimé sur la remise d'un rapport parlementaire
18:39 à la chancellerie.
18:40 Parmi les éléments évoqués,
18:41 la création de pôles spécialisés
18:43 dans les violences intrafamiliales
18:45 devront être mises en place dans les tribunaux en France
18:47 et permettant le recours à un juge
18:49 dans un cas d'urgence extrême.
18:51 Un rapport pour lequel la concertation
18:53 avec les ministres et les députés,
18:55 dont certains se redaient à ces pratiques familiales,
18:57 pourrait s'avérer utile.
18:58 Des professeurs absents
19:01 et des parents d'élèves mécontents.
19:03 Lundi, le collectif On veut des profs
19:05 lance une action judiciaire collective
19:07 contre l'État pour le non-remplacement
19:08 d'une part importante d'enseignants.
19:11 Une mesure qui se traduit
19:12 par une indemnisation financière
19:14 pour chaque cours non dispensé
19:15 et qui fait suite aux nombreuses requêtes déposées
19:18 devant des tribunaux administratifs
19:19 depuis la fin de l'année 2022.
19:23 Retour manqué pour Tsipras dimanche en Grèce.
19:25 Les élections législatives ont vu
19:27 le gouvernement sortant de centre droit
19:28 arriver largement en tête avec 40,8% des voix.
19:32 Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis
19:35 parle de séisme politique,
19:36 bien qu'il soit à cinq sièges de la majorité absolue.
19:39 L'ancien Premier ministre Alexis Tsipras
19:41 n'est crédité que de 20% des suffrages.
19:44 À partir de lundi,
19:45 les partis ont trois jours pour former une coalition.
19:47 En cas d'échec, ce qui semble probable,
19:49 au vu des intentions du Premier ministre,
19:51 une nouvelle élection pourrait être organisée en juin.
19:54 Et c'est bientôt la fin de cette édition.
20:00 Dans un instant, pour le Zoom du jour,
20:02 la journaliste Michaela Rong présente son ouvrage
20:05 "Rwanda, assassins sans frontières,
20:08 enquête sur le régime Kagame".
20:10 Je pense pour moi,
20:12 les massacres dans les forêts du Congo,
20:15 c'était un tournant pour beaucoup de journalistes
20:19 et aussi pour des diplomates et les gens
20:21 qui travaillaient dans les ONG.
20:23 Mais aussi, après, on a vu les assassinats qui avaient lieu.
20:28 Par exemple, l'assassinat de ce ministre de l'Intérieur,
20:31 Seth Sendersonga, qui était un Hutu,
20:34 qui s'est fait abattre à Nairobi.
20:36 On a commencé à avoir des doutes.
20:39 Également au programme de votre soirée politique éco,
20:41 Pierre Bergeron reçoit le docteur en géographie
20:44 Daniel Dory pour comprendre et évaluer
20:46 la menace éco-terroriste.
20:48 Tout de suite, c'est votre rendez-vous
20:50 avec François Bieu de Leckner et mes libertés politiques.
20:52 C'est à présent la fin de cette édition.
20:54 Merci à tous pour votre fidélité.
20:56 On se retrouve demain. Bonsoir.
20:58 [Musique]
21:15 Les élections présidentielles américaines
21:17 qui se profilent à l'horizon
21:19 nous promettent des rebondissements tels
21:21 que cela peut se traduire par des accidents cardiaques
21:24 pour toutes les personnes fragiles du cœur.
21:26 En effet, la probabilité d'un nouveau match
21:29 Joe Biden contre le Donald est assez grande
21:33 puisque Biden a déclaré vouloir se représenter
21:36 et que le Donald est à l'évidence
21:38 le candidat naturel pour la moitié des Américains.
21:42 Or, il se trouve que ce futur match
21:45 est à front renversé.
21:47 Pourquoi cela ?
21:49 Du côté du Donald, le système
21:51 politico-médiatique dominant
21:53 farfouille désespérément dans tous les dossiers
21:55 possibles, imaginables et inimaginables
21:58 pour criminaliser le candidat
22:00 et donc pour le faire trébucher
22:02 lors de l'élection présidentielle
22:04 et peut-être même pour lui interdire
22:06 d'être candidat à la dite élection.
22:09 Le seul petit problème est que rien de très conséquent
22:12 ne ressort de cette farfouillette fébrile.
22:16 Les opposants du Donald en viennent même
22:18 à sortir une ridicule affaire
22:20 de call girls payées par une société de Trump
22:24 qui peut difficilement aboutir
22:26 à ce qu'il apparaisse que le Donald
22:28 est un danger pour son pays.
22:30 En clair, les démocrates
22:32 et le système politico-médiatique
22:34 veulent criminaliser un homme
22:36 peu criminalisable.
22:38 À l'inverse, et donc à front renversé,
22:41 les mêmes démocrates
22:43 et le même système politico-médiatique
22:45 entendent démontrer que Joe Biden
22:48 est un ange descendu du ciel
22:50 tel l'archange Saint-Michel,
22:52 qu'il est le plus merveilleux
22:54 homme politique que la Terre ait jamais porté
22:57 et qu'il est manifestement fait pour sauver son pays.
23:00 God bless America !
23:02 Le seul petit problème est que Biden
23:05 est manifestement le candidat
23:08 qui pourrait être criminalisé.
23:10 Son louchissime fils,
23:12 manifestement compromis
23:14 à un niveau inimaginable
23:16 dans des affaires de scandale financier,
23:18 sexuel ou autre,
23:20 pourrait être tout à fait soutenu en sous-main
23:22 par son papi de président.
23:24 Ce qui signifierait tout simplement
23:27 que le papi a trempé
23:29 et trempe peut-être encore
23:31 dans les louchissimes affaires de son fils.
23:35 Le Donald, accusé comme un criminel
23:38 alors qu'il semble qu'il ne l'est pas.
23:41 Et le Biden, adulé comme un ange
23:44 alors qu'il pourrait être un criminel,
23:46 voilà qui nous prépare
23:48 une campagne présidentielle américaine
23:50 plus que surprenante.
23:52 Je vous souhaite une très bonne soirée.
23:54 ...
23:58 ...

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