POLITIQUE - Le petit mot qui fait beaucoup parler. Mercredi 24 mai, Emmanuel Macron a comparé en Conseil des ministres les violences, « quelle que soit la cause », à un « processus de décivilisation », selon un participant à la réunion, confirmant une information du Parisien.
« Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes. Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation », a déclaré le président de la République, selon cette source. Des propos qui renvoient implicitement aux menaces et à l’incendie de la maison du maire de Saint-Brévin, à la mort de trois policiers du Nord dans un accident de la route ou encore à l’assassinat de l’infirmière du CHU de Reims.
« Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes. Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation », a déclaré le président de la République, selon cette source. Des propos qui renvoient implicitement aux menaces et à l’incendie de la maison du maire de Saint-Brévin, à la mort de trois policiers du Nord dans un accident de la route ou encore à l’assassinat de l’infirmière du CHU de Reims.
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NewsTranscription
00:00 Emmanuel Macron s'est alarmé hier du climat de violence qui règne en France.
00:03 Il a dénoncé ce qu'il appelle un mouvement de décivilisation.
00:07 On ne peut pas comme ça être dans une surenchère permanente, c'est dangereux.
00:10 Emmanuel Macron vient une fois de plus, si je puis me permettre, nous donner raison.
00:14 [Musique]
00:44 [Musique]
00:49 Le mot est fort, mais il décrit une société qui est tiraillée,
00:55 dans laquelle la violence effectivement est exacerbée.
00:59 Et peut-être il y a des personnes qui sont complètement décomplexées vis-à-vis de cette violence.
01:06 [Musique]
01:11 Je pense qu'il faut prendre conscience de vers où on est en train de se diriger pas à pas.
01:14 Et quand on est président de la République, quand on est garant moral et institutionnel
01:19 de la cohésion des institutions, de la stabilité de la société,
01:22 on ne peut pas comme ça être dans une surenchère permanente, c'est dangereux.
01:25 Il sait très bien à quel imaginaire il fait référence quand il parle de décivilisation.
01:30 Moi je considère qu'il récupère volontairement un concept d'extrême droite.
01:36 [Musique]
01:41 En réalité, Emmanuel Macron vient une fois de plus, si je puis me permettre,
01:45 nous donner raison sur le constat que nous faisons,
01:47 sauf que nous tirons la sonnette d'alarme depuis des années.
01:50 C'est un mot que j'ai sans doute été l'un des premiers à utiliser,
01:52 je l'utilise depuis plusieurs années.
01:54 Il y a des civilisations, lorsqu'il y a des phénomènes de barbarie, d'ensauvagement de la société.
01:58 On est quand même dans la terminologie d'extrême droite là non ?
02:00 Non, on est dans un processus qui est un processus qu'on observe, qui est devant nous.
02:06 L'ensauvagement de la société, cette hyper violence, ça ne vous touche pas ?
02:09 Ça touche les Français.
02:10 [Silence]