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Transcription
00:00 - Ça y est, les rendez-vous ont été lancés pour les négociations ?
00:02 - C'est parti !
00:04 C'est parti ! Alors on avait envoyé un premier courrier et fin de non recevoir, personne ne voulait revenir.
00:08 On peut le comprendre, personne n'a envie de baisser ses marges et baisser ses résultats.
00:12 - Donc personne, c'est les industriels, c'est les patrons des grandes marques de produits.
00:16 - Voilà, exactement. Et donc Bercy s'est emparé du sujet, on a fait une première réunion avec Bruno Le Maire et Olivier Grégoire.
00:20 Les industriels ont été convoqués et donc il a été retenu selon deux critères de réinviter à la table des négociations des multinationales.
00:28 Ce ne sera pas les 75 qu'a évoqué le gouvernement.
00:31 - Il y en a 75, oui, Bercy a dit 75. Les deux critères, c'est une hausse des prix de leur tarif de plus de 10% à l'issue des négociations qui sont terminées en mars
00:39 et que le prix des matières premières, agricoles, énergie, est sensiblement baissé.
00:44 Ça c'est les deux critères.
00:45 - Passer à ces deux filtres, c'est un quart des entreprises qui vont revenir à la négociation.
00:50 - 75, c'est à peine un quart ?
00:52 - C'est pas énorme.
00:54 Il faut le dire à nos auditeurs, il n'y aura pas une baisse significative et violente de l'inflation d'ici la fin de l'année.
01:00 On va casser le pic de l'inflation, donc c'est déjà un premier pas.
01:03 La bonne nouvelle pour les unitaires, c'est qu'on aura une rentrée scolaire qui sera beaucoup moins onéreuse que l'inflation alimentaire.
01:11 Ce sera une inflation de 3%.
01:12 - Pourquoi ? Parce que vous avez acheté les produits il y a un an ?
01:14 - Parce qu'on a acheté le papier, c'est surtout le papier, il y a quelques mois et il n'y avait pas d'énorme inflation sur la matière première.
01:18 - Ça voudra dire quoi ? Matière scolaire, une hausse de combien ?
01:21 - Deux à trois pour cent.
01:22 - Donc ce qui ne correspond pas à l'inflation qu'on connaît depuis ces derniers mois.
01:25 Deux à trois pour cent max.
01:26 - Quand on est aujourd'hui sur 9,10 sur l'alimentaire.
01:30 - Vous dites qu'on va stabiliser le pic, c'est-à-dire que là les chiffres commencent à arriver, on est sur une stabilité des prix dans la grande distribution.
01:37 Même si on ne le ressent pas encore nous quand on fait nos courses, mais il y a quelque chose, on y arrive ?
01:42 - On y est, on l'a annoncé, c'est pour fin juin, début juillet.
01:45 Donc il reste encore quelques semaines.
01:47 Et la bonne nouvelle c'est qu'on va quand même renégocier cet été, il y aura quelques baisses sur des produits comme les pâtes de septembre.
01:53 - Ça y est, les fournisseurs de pâtes acceptent de venir autour de la table de négociation ?
01:58 - C'est la bonne nouvelle du jour.
02:00 Les grandes multinationales fournisseurs de pâtes ont accepté de revenir nous voir dans les box.
02:05 - Qui ? On va à Panzani ?
02:07 - On pense à Panzani, Barilla.
02:09 Donc c'est responsable, je salue d'ailleurs la démarche puisqu'elle est quelque part volontariste.
02:14 Il n'y a pas d'obligation légale à revenir négocier, donc je salue leur démarche.
02:18 Elle est responsable et je pense aussi qu'ils ont en ligne de mire que c'est le juge de paix, c'est le consommateur.
02:23 Et qu'à un moment, ils auront des volumes qui vont repartir à la hausse si les prix baissent aussi, c'est ça la réalité.
02:28 - Donc l'information que vous nous dites aujourd'hui tirée quotidière, c'est que même les industriels,
02:32 les fabricants de pâtes acceptent de revenir autour de la table des négociations.
02:37 Parce que c'est vrai que les prix avaient flambé, ça voudra dire qu'eux acceptent aussi de renier sur leur marge, ça y est ?
02:42 - Je pense que c'est le message qui nous est envoyé, donc c'est plutôt une très bonne nouvelle.
02:47 Nous, on avait fait le calcul sur la marque de distributeurs, donc c'est la...
02:50 - En plus le blé avait baissé.
02:52 - De 20% et dans une marque de distributeurs, la pâte c'est 50%, son prix de revient à cause du blé.
02:59 Donc on avait un espoir de baisse de 10%, ce sera peut-être pas ça.
03:02 - Ce sera combien d'après vous ?
03:03 - Ce sera entre 0 et 10, c'est tout l'objet des négociations après plusieurs rendez-vous.
03:06 - Vous, vous souhaitez combien ?
03:07 - Moi j'aimerais bien 7 ou 8, ce serait super, ça veut dire qu'on aurait gommé l'inflation cette année.
03:10 - Ce serait formidable. Donc des négociations difficiles, mais il y a quand même des pas qui sont faits, ça fait du bien.
03:18 Il y a des produits qui ne seront pas du tout renégociés ?
03:20 - Il y a des produits qui ne vont pas être renégociés parce que si on peut constater que le blé fait -20,
03:27 que le beurre fait -60 ou que l'huile de colza fait -50, vous avez à l'inverse du sucre qui continue à augmenter.
03:33 Et puis vous avez une réalité, vous avez des entreprises qui effectivement aujourd'hui constatent une baisse du prix de l'électricité,
03:40 mais nos industriels comme nous se sont engagés sur un contrat annuel.
03:44 Donc en fait, ce qu'il faut avoir en ligne de mire, je viens de vous dire, début des baisses en septembre,
03:49 mais la très bonne nouvelle c'est que ce sera en mars 2024, alors ça paraît loin mais ça va venir vite,
03:53 où là les négociations vont permettre d'avoir les baisses effectives aussi bien sur l'électricité, le gaz, le plastique ou autres matières premières.
04:01 - Donc ce que vous nous dites Thierry Cotillard, c'est qu'on va enfin respirer en mars 2024 ?
04:05 - Oui, il y a espoir et on va aborder ces négociations qui seront très importantes pour nos consommateurs,
04:11 avec discernement, en faisant vraiment la part des choses de ce qui a baissé, de ce qui doit continuer à rester haut.
04:16 - Hyper important quand on sait que 16% des français ne mangent pas à leur faim.
04:20 Est-ce que vous avez par exemple une offre dédiée aux étudiants ?
04:23 - Alors on a surtout, très honnêtement non.
04:27 - Il faudrait peut-être y penser.
04:29 - On y pense, mais on a surtout fait le choix d'un panier anti-inflation avec 500 produits.
04:34 - Qui se poursuit ce panier ?
04:35 - Ça devait être un trimestre et là...
04:37 - C'est effectivement... Alors le sujet pour nous, c'est de reconduire le marché anti-inflation.
04:42 Pourquoi ? Notamment les étudiants, mais les personnes en précarité avaient des problèmes à acheter de la viande, du poisson, des fruits et légumes.
04:49 Et donc on a décidé, comme on a nos bateaux, comme on a nos abattoirs, de serrer la marge et industrielle et en point de vente.
04:55 Et on a fait des prix incroyables, des prix canons qui ont fait qu'on a rendu accessible la viande et le poisson.
05:00 Notre plan, ce plan-là sur les produits frais, va continuer jusqu'en décembre.
05:04 Le sujet, c'est de savoir si 500 produits vont être reconduits ou pas en septembre.
05:07 On y travaille, mais on a un objectif, ce sera, comme on l'a fait là sur 500 produits, de gommer les 9 points d'inflation.

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