Alors qu'un Comité social d'administration devait se tenir ce mercredi entre les organisations syndicales de l'enseignement et les services du Rectorat, celui-ci a tourné court après le boycott des premiers cités. À travers son action, l'intersyndicale veut dénoncer "le refus de mettre au vote" les textes réglementaires concernés, à savoir la "revalorisation" et le "pacte enseignant" mis en avant par le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye. Une nouvelle rencontre est prévue ce vendredi.
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00:00 La première chose c'est qu'on est tous unanimement contre cette vision que nous
00:06 tenons, c'est pas que ça va à l'encontre de notre vision égalitaire de l'école,
00:11 comme on dit qu'il y aurait des missions qui pourraient donner à certaines personnes,
00:15 certaines personnes vont gagner plus, d'autres moins, bref on va arriver à une école totalement
00:19 inégalitaire.
00:20 Et le principal cynisme de cette réforme c'est surtout qu'au départ c'était 10%
00:25 en valorisation pour tous et on arrive à une espèce de bricolage avec un système
00:30 de briques qui va permettre à certains de gagner un petit peu plus, tout en sachant
00:35 pour le ministère que déjà les enseignants notamment dans l'hexagone sont dans des situations
00:41 un petit peu financières difficiles, donc je joue sur le cynisme de se dire qu'ils
00:45 prendront vu qu'ils sont mal payés, donc franchement je dis ça déjà.
00:48 Et puis il y a aussi le haut national, un refus de mettre au vote ce pacte, alors les
00:54 syndicats unanimement ont demandé ce matin aux communautés ministérielles que ce soit
00:59 voté.
01:00 On nous entend quand même qu'on veut avoir un vote, c'est la démocratie, et bien il
01:03 y a eu un refus donc les syndicats sont partis et nous ont dit que de toute façon dans les
01:07 académies c'est pareil, c'est la mise en place de ce pacte, il ne faut pas se faire
01:11 lever à la rentrée prochaine, on veut que tout le monde mette en place ce pacte, il
01:15 y aura des pressions énormes avec des missions supplémentaires, alors que le temps de travail
01:19 des enseignants était déjà évalué à plus de 43 heures hebdomadaires, et bien là on
01:23 veut rajouter, rajouter, rajouter de façon très inégalitaire comme a dit mon collègue,
01:27 et ce n'est pas ce qu'on veut pour l'école de nos enfants, ce n'est pas ce qu'on veut
01:30 pour l'école, nous on veut de l'égalité pour chaque élève et de l'excellence aussi.
01:35 Et le ministre parle de revaleur de sa chambre, il s'agit uniquement que de primes, il n'y
01:39 a jamais eu de point d'indice, et finalement ça va aboutir à ce que les jeunes qui vont
01:44 prendre ce pacte vont se retrouver non seulement avec un salaire qui ne suivra pas l'inflation,
01:52 mais surtout avec des retraites d'autant moins importantes vu que les primes ne sont
01:57 pas très encore.
01:58 Et parlons-en de la retraite, la retraite qui a été un déni de démocratie totale,
02:02 je crois que les organisations syndicales ont montré leur refus de cette retraite, pour
02:06 nous ça va être horrible de travailler jusqu'à 64 ans avec 43 annuités, donc la plupart
02:10 des personnes vont devoir partir à 67, 68 ans, 69 ans, alors c'est un métier qui
02:15 dissatrise, qui n'arrive plus à recruter, et on charge la mule constamment, et c'est
02:21 pas ça une revalorisation, c'est pas ça une écoute des personnels, c'est pas ça
02:24 une prise en compte de la difficulté du métier.
02:26 Je crois que l'école et nos élèves méritent beaucoup mieux que ces passages en force,
02:30 ces rouleaux compresseurs où on essaye de dire aux gens "fermez-là et mettez-vous au
02:33 travail", en plus on ne nous a pas du tout revalorisé à hauteur de 10%, c'est faux,
02:38 on n'atteint même pas 3%, et on va devoir travailler beaucoup plus et ça ne sera pas
02:44 pour le bien de nos élèves.
02:45 M. Macron avait annoncé 100 jours d'apaisement dans le pays, on peut dire qu'à une société
02:51 internationale, on est quand même assez loin de l'apaisement.
02:54 Nous on subit des évaluations d'école, des audits de type privé, on a maintenant
03:00 la question de la FAC qui n'est pas du tout une revalorisation, c'est simplement travailler
03:04 plus pour perdre moins, et au niveau effectivement de la discussion avec le gouvernement ou avec
03:13 le rectorat, les choses sont déjà pliées et nous on vient simplement faire acte de
03:18 présence et enregistrer, ça a déjà été fait pendant une année.
03:21 Donc là, pour le moment, on en a à la moitié, mais bon, ça augure mal quand même de la
03:28 suite.
03:29 Voilà.
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