"La ministre a eu l'occasion d'exprimer à quel point elle était désolée": Morgane Verviers (UNSA éducation) évoque la réunion entre les syndicats d'enseignants et Amélie Oudéa-Castéra
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a appelé à “clore” le “chapitre des attaques personnelles”, après la polémique qui a fait suite à ses justifications sur la scolarisation de ses enfants dans le privé. Des propos qui ont heurté les syndicats d’enseignants qui ont rencontré la ministre lundi après-midi
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00:00 Écoutez, cette rencontre s'est bien passée, en tout cas elle était très importante,
00:05 elle était très attendue.
00:06 Nous on a pu exprimer à quel point ses propos, qu'elle a elle-même jugé malheureux, mettent
00:12 en tension toute une profession qui, sincèrement, n'avait pas besoin de puce d'huile sur le
00:17 feu, puisqu'on est quand même à quatre ministres en deux ans.
00:20 Donc voilà, on a pu réaffirmer à quel point c'était une polémique dont on n'avait
00:25 pas besoin et que l'ambition pour l'école, l'ambition pour ses personnels méritait
00:31 autre chose.
00:32 Et donc ça, effectivement, cette réunion était importante pour pouvoir rappeler ça
00:37 et essayer d'obtenir un petit peu aussi de reconnaissance pour les personnels qui, finalement,
00:43 travaillent pour l'intérêt général au quotidien.
00:45 Mais est-ce que l'incident est clos pour vous ? Est-ce que la polémique, ça y est,
00:49 elle est terminée ? Ou est-ce que vous réclamez encore, comme le font d'autres syndicats,
00:52 des excuses publiques ?
00:53 Alors, dans le cadre de cette réunion, la ministre a eu l'occasion d'exprimer à
00:59 quel point elle était désolée.
01:00 Et elle se rendait compte, évidemment, finalement, de l'ampleur de cette polémique.
01:05 Elle est revenue par elle-même, avant même de commencer nos échanges sur ce choix qu'elle
01:12 juge évidemment comme étant personnel et relatif à sa vie privée.
01:15 Donc on a entendu.
01:17 Maintenant, nous, au niveau de l'UNSAS, ce qu'on a envie, c'est aussi vite de pouvoir
01:21 mettre en discussion des questions qui sont prioritaires, notamment autour de la revalorisation
01:29 des personnels, sur des questions, justement, comme la mixité sociale et scolaire, la question
01:35 de l'inclusion.
01:36 Donc, bien sûr, il y a une polémique.
01:39 Mais ce dont on a besoin, c'est qu'on puisse avancer sur certains sujets.
01:43 Et notamment, on est revenu aussi sur la feuille de route dressée par Gabriel Attal autour
01:49 du choc des savoirs pour exprimer aussi à quel point, nous, il y avait des choses là-dedans
01:53 qui ne nous allaient pas.
01:54 Certains syndicats appellent à la grève le 1er février.
01:56 Et vous ?
01:57 On est en discussion en interne, effectivement, parce que, pour le coup, ce que révèle cette
02:05 polémique, c'est aussi l'importance des services publics, l'importance, finalement,
02:11 de tous ces agents qu'il faut au quotidien tourner l'intérêt général.
02:16 Et effectivement, nous, on a envie aussi de faire passer des messages.
02:20 Et donc, on réfléchit en interne à savoir comment, effectivement, faire entendre une
02:27 meilleure reconnaissance pour ces personnels.
02:29 Et d'ailleurs, je me permets de dire à quel point aussi on est surpris, mais même très
02:35 inquiet de ne pas avoir de ministre en charge de la fonction publique, justement, nommé.
02:39 Voilà, on s'inquiète du signal qu'il y a derrière ça.