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00:00 Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante,
00:05 unanime, de la réforme des retraites.
00:08 [Applaudissements]
00:11 À Cannes, pas une banderole, pas un slogan, pas un sticker syndical, rien, même pas un carton rouge ou un sifflet.
00:17 Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que le terrorisme viendrait de l'intérieur,
00:21 que la cégétiste allait être celle qui recevrait la palme d'or.
00:26 Et cette fois-ci, pas de micro, pas de speech, ni de mise en scène prévue à l'avance,
00:29 par l'organisation au profit du gouvernement.
00:32 Non, au contraire des Molières, où elle avait pu préparer son coup,
00:36 cette fois-ci, Rima Abdoulmalak, la ministre de la Culture, a dû ronger son frein dans le public,
00:40 comme tout le monde, et vomir sa bille dans un tweet cinglant quelques minutes plus tard.
00:44 À l'écran, vous le voyez, je vous le lis,
00:46 "Heureuse de voir la palme d'or décerner à Justine Trier, la dixième pour la France,
00:51 mais estomaquée par son discours si injuste.
00:54 Ce film n'aurait pas pu voir le jour sans notre modèle social de financement du cinéma,
00:58 qui permet une diversité unique au monde.
01:00 Ne l'oublions pas."
01:01 C'est elle donc, empressée de tweeter le soir même.