Le "8h30 franceinfo" de Philippe Ballard

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Le député RN de l'Oise était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 4 juin 2023.

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00:00 Bonjour Philippe Ballard. Bonjour.
00:01 Le ministre de l'économie Bruno Le Maire, dans le journal du dimanche ce matin,
00:06 fixe des lignes directrices, des directions à cap.
00:10 La fin du "quoi qu'il en coûte", il le confirme, mais pas d'austérité non plus.
00:14 Est-ce que c'est le bon sillage qui se dessine d'après vous ?
00:17 Alors c'est déjà une interview qui survient au lendemain de la notation,
00:22 qui est restée AA de Standard & Poor's, qui a changé de nom en cours de route,
00:27 mais avec une perspective négative, il faut bien l'avoir présent à l'esprit,
00:30 parce que je pense que les analystes ont quand même regardé le tableau de bord de l'économie française,
00:34 qui est parole usant, déficit budgétaire 165 milliards d'euros de déficit.
00:39 Non mais on va emprunter...
00:40 Perspective négative car il y a le doute que les 3% de déficit à la fin du quinquennat soient respectés.
00:46 Alors je reprends la démonstration, 165 milliards d'euros de déficit,
00:50 on va emprunter 270 milliards d'euros sur les marchés financiers.
00:54 La France championne l'Europe, la dette laissée lors du premier quinquennat par Emmanuel Macron,
00:59 c'est 600 milliards d'euros, un tiers seulement dû à la Covid.
01:03 On pourrait même rajouter les 165 milliards d'euros de déficit du commerce extérieur.
01:08 Je pense que les analystes des agences de notation regardent tout ça,
01:12 et c'est pour ça qu'on est dans une perspective négative.
01:15 Donc c'est trop et donc on a raison de vouloir tailler dans les dépenses comme l'annonce Bruno Le Maire ?
01:19 Mais non mais il ne faut pas le faire.
01:20 Nous on avait, Marine Le Pen avait un programme extrêmement clair,
01:23 c'était 68 milliards d'euros d'économies par an.
01:26 On faisait des économies sur la politique migratoire, à peu près 20 milliards d'euros.
01:30 On luttait contre la fraude fiscale et sociale.
01:34 Là, Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, touché par la grâce,
01:37 nous a présenté deux plans mais qui sont largement en deçà de ce qu'il faudrait faire.
01:42 La carte vitale biométrique par exemple, pour prendre cet exemple, on a compris, c'était oublié.
01:46 Et même sur le couplage carte vitale, carte nationale, identité,
01:49 là il y a de la friture entre le ministre, entre M. Darmanin, le ministre de l'Intérieur et M. Attal.
01:54 Contribution au budget de l'Union européenne, on est contributeur net, c'est 23 milliards d'euros.
01:59 On ne perçoit que 12, on voulait réduire de 5 milliards d'euros.
02:01 Donc les économies annoncées par Bruno Le Maire, vous dites bon ben c'est quand même un bon début.
02:04 C'est 10 milliards pour cette année et puis beaucoup plus l'année prochaine,
02:08 même s'il n'annonce pas exactement quelles mesures seraient effectives.
02:13 Il vous renvoie dos à dos, vous et la NUPES, en disant que vous êtes irresponsable
02:18 parce que vous n'engrangez, vous ne proposez que des dépenses supplémentaires.
02:21 Non, je viens de vous parler du programme de Marine Le Pen qui prévoyait 68 milliards d'euros d'économies.
02:27 Sur un quinquennat ça serait ça, 168 milliards.
02:29 Non, reprenez le programme de Marine Le Pen, encore une fois sur la politique migratoire,
02:33 sur notre contribution au budget de l'Union européenne, sur la fraude fiscale.
02:36 Sans sacrifice pour les Français, pour l'éducation.
02:39 Ben là il n'y a pas de sacrifice, c'est de l'argent qui…
02:41 Ben c'est sacrifice oui pour la politique migratoire, oui pour ceux qui veulent rentrer en France
02:45 parce qu'ils considèrent que c'est open bar, non, avec nous ça ne sera pas open bar.
02:49 Vous avez vu qu'il y a eu des études de l'OCDE, notamment sur l'immigration, en 2021,
02:52 en disant qu'elle rapporte plus qu'elle ne coûte à l'État.
02:54 Oui, il y en a beaucoup d'autres qui prouvent juste l'inverse.
02:56 Parce que, hormis l'aspect monétaire, si l'on peut dire, il y a l'aspect sécuritaire aussi qu'il faut prendre en compte.
03:02 Vous savez, il y a 25% d'étrangers dans les prisons françaises
03:05 et un détenu coûte plus de 110 euros par jour.
03:07 La notation de Standard & Poor, Bruno Le Maire explique que la réforme des retraites qui est passée,
03:13 et il reste encore quelques passes d'armes la semaine prochaine à l'Assemblée,
03:17 mais prouve bien la capacité de la France à réformer, il s'en félicite.
03:21 Il y a ce projet, a priori d'article 40, employé par la présidente de l'Assemblée nationale,
03:26 Yael Broun-Pivet, en début de semaine prochaine,
03:28 ce qui fait qu'il n'y aurait pas de vote sur ce projet d'amendement pour abroger la réforme.
03:33 Est-ce que c'est une bonne chose, d'après vous, que les députés ne puissent pas s'exprimer ?
03:38 Vous doutez bien, je vais vous dire que c'est une mauvaise chose quand même.
03:41 Alors pour revenir un petit peu en arrière, ça c'est grâce,
03:44 alors ça s'est passé en Commission des affaires sociales,
03:46 on ne va pas ennuyer les auditeurs et téléspectateurs avec ça,
03:49 mais c'est pour qu'ils comprennent bien,
03:50 il y a LR, les Républicains, qui sont venus en soutien des macronistes.
03:54 Ça s'est passé comme ça, comme quoi LR est bien la béquille des macronistes,
03:59 malgré les belles déclarations.
04:00 Moi, je relisais les déclarations d'Éric Ciotti au mois de novembre,
04:03 lors de la campagne interne pour la présidence des LR.
04:06 Nous ne serons jamais, nous sommes dans l'opposition,
04:08 nous ne serons jamais une force d'appoint pour les macronistes.
04:12 Bon, démonstration en effet que c'est complètement faux.
04:15 Et puis maintenant, vous le soulignez,
04:18 les Français n'ont pas pu se prononcer par référendum
04:21 sur cette réforme des retraites,
04:22 qui, sondage élable cette semaine, est encore largement rejetée
04:25 par 70% des Français et les parlementaires, visiblement,
04:29 parce que Mme Brune-Puivey va revenir effectivement le 8 juin dans l'hémicycle
04:34 en nous disant "article 40, ça crée une nouvelle dépense pour l'État,
04:37 donc stop, on arrête là, donc votre rapport".
04:40 - Vous avez l'impression que la séquence est derrière nous,
04:41 vous dites "les Français ne veulent pas de cette réforme des retraites",
04:43 mais dans les sondages, Emmanuel Macron reprend des couleurs.
04:45 - Oui, bah, quand on est au fond de la piscine,
04:47 on peut remonter un petit peu, oui.
04:49 - D'accord.
04:50 - Marine Le Pen est la première opposante, si vous voulez.
04:52 - Vous continuez de dire, alors qu'on soit clair,
04:57 que si vous arrivez au pouvoir, vous revenez sur les 64,
04:59 vous redescendez à 62 ans.
05:00 Alors que par exemple, on a toujours dit que cette réforme
05:03 est une réforme nécessaire pour l'équilibre des finances publiques.
05:05 - Non, non, mais je renvoie au programme présidentiel.
05:09 C'est très simple, je vais vous le résumer en 30 secondes.
05:11 Pour ceux qui ont travaillé entre 17 et 20 ans, retraite à 62 ans,
05:15 on revient à l'âge légal à 62 ans
05:17 et jamais plus de 42 annuités de cotisation.
05:20 Parce que cette réforme, encore une fois,
05:22 elle est injuste et inefficace d'un point de vue comptable.
05:24 On pourra peut-être y revenir, puisqu'on parlait grosse souille
05:26 il y a quelques instants.
05:28 - L'un des artisans à la manœuvre pour mener cette réforme des retraites,
05:32 c'est le ministre du Travail Olivier Dussopt,
05:34 qui sera jugé en novembre prochain pour des soupçons de favoritisme.
05:38 Cette affaire de marché public dans les années 2000,
05:40 quand il était député et maire d'Anneau-Nez en Ardèche.
05:44 Il garde la confiance d'Elisabeth Borne,
05:46 c'est ce qu'a fait savoir Matignon.
05:48 Quelle est votre position là-dessus ?
05:50 Présomption d'innocence à tout prix d'abord ?
05:52 - Absolument. Nous, on respecte les institutions.
05:54 Présomption d'innocence, il y a un procès,
05:56 on verra ce qui sort de ce procès.
05:57 Mais je rajouterai un petit peu... - Il n'est pas empêché ?
06:00 - Alors, je rajouterai un petit commentaire.
06:01 Dans ce gouvernement, il y a quand même, entre le garde des Sceaux,
06:03 par exemple, qui est mis en examen.
06:05 Voilà, vous avez un ministre qui va avoir droit à un procès.
06:09 Bon voilà, les Français jugeront,
06:10 mais présomption d'innocence absolument, oui.
06:13 - Marine Le Pen qui serait présidente,
06:15 un ministre qui serait amené à être jugé,
06:17 ou une ministre resterait en poste ?
06:19 - Il faudra poser la question à Marine Le Pen,
06:21 mais je pense que c'est plutôt la voie qui se dessinerait, oui.
06:23 - Philippe Ballard, député Rassemblement National de Loise,
06:26 on poursuit cette discussion dans un très court instant.
06:29 Le temps de rappeler l'essentiel de l'actualité en ce dimanche.
06:31 Le Fil Info, Sophie Echene.
06:34 - Trois personnes ont été mises en examen hier soir après la fusillade
06:37 qui a fait un mort et un blessé vendredi à Nantua, dans l'Ain.
06:40 Le tireur présumé pour assassinat, il est en détention provisoire.
06:43 Les deux autres personnes, dont sa mère, sont poursuivies pour complicité.
06:47 Au moins 15 morts et près de 500 arrestations au Sénégal,
06:50 où le calme semble revenir progressivement.
06:52 Après deux jours de violents affrontements
06:54 entre les forces de l'ordre et les manifestants,
06:56 ces derniers protestent contre la condamnation à deux ans de prison
06:59 d'Ousmane Sonko, principal opposant et concurrent du président Makisal.
07:03 Une nouvelle mobilisation prévue contre les chantiers de Mega Bassines,
07:06 ces grandes réserves d'eau dédiées à l'agriculture.
07:09 Le collectif Bassines n'en merci.
07:10 Et les soulèvements de la terre appellent à un convoi de l'eau
07:13 relié en Seine-Solide, dans les Deux-Sèvres à Paris.
07:15 Ce sera entre les 18 et 27 août.
07:18 Et puis en rugby, Perpignan peut souffler.
07:20 Les Catalans restent dans le top 14 la saison prochaine,
07:22 après leur victoire en barrage contre Grenoble hier, 33 à 19.
07:26 ...
07:35 - Avec Philippe Ballard, député Rassemblement national de l'Oise.
07:37 Philippe Ballard, la commission d'enquête sur les ingérences étrangères,
07:40 votre parti l'avait demandé, il l'a même présidée,
07:43 pour tenter d'écarter les soupçons récurrents qui pèsent
07:46 sur la relation de votre parti et le Rassemblement national avec la Russie,
07:50 notamment à cause d'un prêt contracté auprès d'une banque russe en 2014.
07:53 La commission a conclu que vous étiez clairement sous influence russe
07:56 et que vous en étiez, je cite même, "une courroie de transmission".
08:00 C'est un peu la rosseur arrosée, non ?
08:02 - Non. Alors c'est Madame Le Grip, qui était rapporteur,
08:06 Constance Le Grip, qui a conduit les débats.
08:08 Et tout le monde a souligné la bonne tenue de la présidence de Jean-Philippe Tanguy.
08:12 Par contre, Madame Le Grip, qui était députée LR,
08:15 qui est maintenant députée Renaissance,
08:17 dans ses écrits, c'est tout simplement mensonger, politisé.
08:21 - Oui, malhonnête, oui, oui, oui. Tout à fait.
08:23 Non, mais il faut le dire parce que, en lisant, parce que ça a fuité,
08:26 notamment dans Mediapart, alors qu'il devait s'écouler 5 jours ouvrés
08:30 avant la publication, entre le vote et la publication.
08:33 Bon, bref, c'est de l'histoire ancienne maintenant.
08:35 Mais qu'est-ce que vous avez appris en fait, en lisant ?
08:37 Qu'est-ce que vous avez appris en lisant ce qui a fuité ?
08:40 Nous, on n'a rien appris.
08:42 - En l'occurrence, il y a des réponses.
08:44 Vous, vous dites que les conclusions sont malhonnêtes.
08:46 Je vous propose d'écouter ce que vous répond le député Renaissance,
08:49 Pierre-Alexandre Anglade, qui était à votre place ici même,
08:51 à la même heure hier, qui participait à cette commission d'enquête parlementaire.
08:56 - C'est le Rassemblement national qui demande une commission d'enquête,
08:59 qui décide de la présider, et qui, une fois que les conclusions
09:02 ne lui conviennent pas, décide de la dédire.
09:04 Mais ce n'est pas le Rassemblement national qui décide de ce que les,
09:07 celles et ceux qui ont été auditionnés disent devant cette commission d'enquête.
09:11 Pendant près de 6 mois, c'est plus d'une quarantaine d'auditions
09:15 qui ont été menées avec des responsables du renseignement,
09:17 avec des experts, avec des responsables politiques.
09:20 Et tout cela conclut à ce que, eh bien, il y ait un lien de relation
09:25 entre le Rassemblement national et le pouvoir de Vladimir Poutine.
09:30 - Voilà ce que vous répondent les députés qui ont participé.
09:32 Il y a des faits. Il y a du travail, il y a des faits.
09:34 - Oui, alors, ils parlent des experts.
09:36 Moi, je vais très rapidement, je vais vous citer trois experts.
09:38 La DGSI qui dit "il n'y a aucun parti en France
09:41 qui est sous la coupe d'un parti étranger".
09:44 Traque fin. Aucun virement n'a été repéré d'un pays étranger,
09:49 donc pas la Russie, vers la France et donc vers un parti politique.
09:53 Le PNF, c'est le Parquet national financier, sur 708 dossiers,
09:57 un seul concerne la Russie.
09:58 Il n'y a pas de lien avec le Rassemblement national.
10:00 Ça, c'est concret. Après, le reste, oui, qu'est-ce qu'on va en faire ?
10:04 - Vous me demandiez qu'est-ce qu'on a appris.
10:08 Voilà ce que disent ces députés qui ont mené ce travail.
10:12 Beaucoup de déplacements, par exemple, d'eurodéputés en Russie,
10:15 quatre déplacements de Marine Le Pen à Moscou entre 2013 et 2017,
10:19 le dernier juste avant le premier tour.
10:22 Là, il y a eu les conditions de l'octroi de ce prêt,
10:25 avec les conséquences qui ont pu en découler,
10:28 d'après les personnes membres de cette commission.
10:32 Donc, ils disent, il y a beaucoup d'éléments quand même.
10:33 Il y a des faits qui prouvent cette proximité,
10:35 sans parler des déclarations de Marine Le Pen sur la Crimée.
10:38 - Est-ce qu'il y a une phrase qui dit "ce prêt a été octroyé
10:41 parce que Marine Le Pen, le Rassemblement National,
10:44 s'est aligné sur les positions de Moscou ?
10:46 - Non, il n'y a rien du tout.
10:47 - Ce qui est dit ?
10:48 - Ça fait pchit et vous faisiez référence.
10:50 Alors, ça va être très rapide, parce que c'est sorti dans Mediapart.
10:53 - Mais c'est bien d'être apprécié, parce qu'en effet, c'est un sujet complexe.
10:55 - Voilà, c'est dans Mediapart.
10:57 Au cours de son audition, la chercheuse Cécile Vessier
11:00 a évoqué l'enquête d'un média d'investigation russe.
11:02 Celle-ci démontrerait que des communicants politiques
11:06 proches du pouvoir russe exerçaient une influence
11:08 sur les députés des parlements de plusieurs pays de l'Union européenne
11:11 pour qu'ils reconnaissent leur attachement de la Crimée
11:13 et promeuvent la levée des sanctions.
11:15 Les élus proposant des résolutions pro-russes
11:17 devaient réverser des dizaines de milliers d'euros
11:20 avec une rémunération supplémentaire.
11:21 En cas d'adoption de ces résolutions, l'enquête ne mentionne pas la France.
11:25 Voilà.
11:25 - Mais quand ça fait pchit ?
11:26 - Non, mais comme aurait dit un ancien président de la République,
11:28 tout ça, ça fait pchit, il va y avoir un effet bourrong.
11:31 Parce que ce qui est bien quand même avec cette commission d'enquête parlementaire,
11:34 c'est que là, maintenant, on a des pièces.
11:35 On parlait des experts, on a mené des auditions.
11:38 Je pense que Jean-Philippe Tanguy va, la semaine prochaine,
11:41 reparler de cette commission d'enquête parlementaire.
11:44 - Et on va poursuivre, on se met en justice d'ailleurs.
11:48 - Oui, il y aura des suites.
11:49 Parce que c'est vraiment, c'est quelque chose de mensonger et malhonnête.
11:52 Voilà, tout simplement.
11:53 - Mais les propos de Marine Le Pen sur la Crimée,
11:55 c'est aussi ce qui a fait beaucoup réagir.
11:57 Le fait qu'elle ait légitimé le référendum de la Crimée,
12:00 des personnes en Crimée qui auraient voté librement,
12:03 ça lui a été beaucoup reproché, justement.
12:05 - Il n'y a rien de nouveau.
12:07 Marine Le Pen, elle l'a redit devant la commission d'enquête parlementaire.
12:09 Oui, on considère, au vu de l'histoire,
12:11 la Crimée a été russe pendant 200 ans,
12:15 ukrainienne pendant 60 ans.
12:16 Bon, on ne va pas refaire l'histoire de la Crimée,
12:19 c'est Khrouchev qui est...
12:20 Non mais attendez, il faut quand même dire...
12:21 - On va pas refaire cette liste.
12:22 - Oui, on va pas refaire l'histoire de la Crimée, du Donbass, etc.
12:25 Mais voilà, on a toujours eu cette position.
12:27 Et ce n'est pas pour ça qu'on a eu...
12:29 Alors, entre parenthèses, il faut aller jusqu'au bout des choses
12:32 pour que les auditeurs et les téléspectateurs comprennent.
12:34 - On ne se mettra pas d'accord sur les conclusions
12:35 de cette commission d'enquête parlementaire.
12:37 - C'est le moins qu'on puisse dire.
12:38 Quand c'est mensonger, on n'est pas d'accord.
12:40 Il n'y a aucune banque française qui n'a voulu prêter de l'argent
12:43 au Rassemblement national.
12:46 Emmanuel Macron, vous vous en souvenez, en 2017,
12:48 disait "on va faire une grande banque de la démocratie".
12:50 - Vous la réclamez.
12:51 - C'était d'ailleurs une des conditions pour François Bayrou
12:54 de se rallier à l'Éouls, la grande banque de la démocratie.
12:57 Et les comptes de campagne affirment que le taux pratiqué, 6 %,
13:02 ce n'est pas un prix d'amis.
13:05 - Philippe Ballard, le président ukrainien,
13:06 Zelensky estime désormais que son armée est prête
13:08 pour une contre-offensive.
13:09 Est-ce que vous espérez une victoire des Ukrainiens ?
13:11 - On a toujours été clair, il y a un pays qui est agressé,
13:14 c'est l'Ukraine.
13:14 Il y a un pays agresseur, c'est la Russie.
13:18 Ce qui serait bien, c'est quand même que Emmanuel Macron,
13:20 pendant six mois, a présidé l'Union européenne.
13:22 Il aurait pu organiser une grande conférence de paix à Paris
13:26 ou dans une autre ville française pour commencer à faire en sorte
13:29 qu'on sorte de ce conflit.
13:32 - Vous pensez que c'est possible, une conférence de paix aujourd'hui,
13:34 ça permettrait d'aboutir à la plaie ?
13:36 - Qui tente rien n'a rien, au point où on en est.
13:39 Il y a la guerre en Europe avec une puissance qui a le nucléaire
13:43 au bout des doigts.
13:45 - Ça lui a été reproché à Emmanuel Macron de continuer à parler
13:47 au président Poutine ?
13:49 - Qu'est-ce qu'on va faire ?
13:50 On va délocaliser la Russie dans le Pacifique sud.
13:53 La Russie, elle est là, Vladimir Poutine n'est pas éternel.
13:56 Donc il y aura une suite, autant la préparer tout de suite.
13:58 - Une dernière question sur l'Ukraine, simple,
14:00 si la contre-offensive ukrainienne va jusqu'en Crimée par exemple,
14:03 et que les forces ukrainiennes tentent de reprendre la Crimée ?
14:05 - Tous les experts militaires qu'on peut entendre nous disent
14:08 que là, ça n'ira pas jusque là.
14:12 - Ce serait une erreur ?
14:13 - Que l'Ukraine essaye de reprendre la Crimée ?
14:15 - Tous les experts militaires qui ne sont pas à l'Assemblée nationale
14:19 disent que, et même les États-Unis, je pense qu'ils diront à Zelensky,
14:23 "stop".
14:23 - Et on leur envoie davantage d'avions aux Ukrainiens ?
14:25 - Non, sûrement pas.
14:26 Non mais vous voulez, on est pour tout ce qui peut,
14:29 des gilets pare-balles, du matériel médical, enfin vous vous rendez compte ?
14:33 - C'est ce que réclame le président ukrainien.
14:35 - Oui, mais ce n'est pas parce qu'il leur réclame qu'on doit lui donner.
14:37 Ce n'est pas parce qu'il leur réclame qu'on doit lui donner.
14:39 - C'est déjà acté, donc c'est une erreur.
14:40 - Non mais quoi des avions français ?
14:41 - Ah bah c'est prévu que des pilotes ukrainiens soient formés sur des avions français.
14:45 - Oui mais c'est différent que des pilotes soient formés sur des avions,
14:47 mais avoir des avions, alors pilotés par des Ukrainiens mais qui combattent,
14:51 et on s'arrête à la frontière, enfin on va jusqu'où ?
14:53 Non mais, franchement, il y a un moment, moi je suis étonné,
14:56 il y a des députés écologistes, c'était plutôt, moi à mon époque, Pissenloh, c'était le Larzac.
15:01 Là, ils sont pour aller défourailler dans le Donbass et les Russes.
15:06 Mais attendez, on est en Europe,
15:08 potentiellement ça peut se transformer en conflit généralisé,
15:11 enfin il faut savoir raison garder quand même.
15:13 - Mais donc vous dites que c'est une erreur que la France
15:15 forme des pilotes sur ces avions de combat en vue de leur livrer, c'est une erreur ?
15:18 Si jamais des avions français sont...
15:19 - On ne les livrera pas, enfin la ligne rouge, c'est ça,
15:21 on n'a pas à livrer d'avions français pour l'armée ukrainienne, très clairement.
15:26 - Si on les forme, c'est en vue qu'ils puissent piloter ces appareils.
15:30 Dernier sujet, parce qu'il nous reste un tout petit peu de temps.
15:31 - Oui, on revient en France avec Didier Raoult,
15:33 vous avez certainement vu ça dans la presse,
15:34 Philippe Ballard, l'Agence nationale de sécurité du médicament,
15:36 annonce qu'elle s'apprête à saisir la justice
15:38 concernant un essai de Didier Raoult sur le traitement du Covid
15:41 par l'hydroxychloroquine auprès de 30 000 patients
15:44 qui n'en étaient pas informés,
15:46 une quinzaine de sociétés savantes y voient le plus grand essai thérapeutique sauvage
15:50 connu à ce jour.
15:51 Alors Didier Raoult s'en défend,
15:52 vous vous le défendez ou il s'est transformé en docteur Folamour ?
15:55 Est-ce qu'il a dépassé les bords ?
15:56 - On va laisser la procédure aller à son terme.
15:59 Vous vous souvenez qu'Emmanuel Macron a rencontré
16:01 le professeur Raoult à Marseille ?
16:02 - Oui.
16:03 - Enfin, il s'est fait photographier, filmer.
16:05 - On se souvient aussi que Marine Le Pen s'était déprénoncée
16:07 en faveur de la préscription de l'hydroxychloroquine.
16:09 - C'était une période...
16:10 - Vous avez mis un centaure de Provence à l'effigie de Didier Raoult dans...
16:14 - Alors moi j'étais allé à Marseille à l'époque et je veux dire,
16:16 il y avait quelque chose, oui, il y avait des centaures,
16:18 il y avait des chauffeurs taxis, il me disait tout.
16:20 - Ah bah là.
16:21 - Sur plusieurs points, enfin on marchait, on avançait, on marchait, enfin voilà,
16:25 on tâtonnait.
16:26 - Sauf que le centaure dans la crèche de Marine Le Pen,
16:28 c'est en décembre 2021, donc c'est quand même beaucoup plus tard.
16:31 - Oui, mais encore une fois, le professeur Raoult, enfin voilà,
16:34 Emmanuel Macron est allé le voir, il s'est fait photographier avec lui,
16:37 il a dit "bah oui, voilà, je vais le voir, je vais discuter,
16:40 je vais voir ce qu'il a à me dire".
16:42 - Donc là il va trop loin.
16:44 - Là, avec l'enquête qui vient d'être ouverte et puis la procédure,
16:47 on va avoir les conclusions.
16:49 Nous on n'aime pas qu'on aille les gens avant que la procédure aille à son terme.
16:52 On va voir ce que ça donne.
16:53 - Mais en tout cas, cette enquête, la publication de cette enquête a été retirée.
16:57 C'était une pré-publication pas validée par les pairs,
16:59 elle a donc déjà été retirée par l'IHU de Marseille.
17:02 Merci beaucoup.
17:03 - Merci.
17:03 - Je voudrais souhaiter une bonne fête aux mamans,
17:06 parce que c'est la fête des mères aujourd'hui, vous savez les mamans,
17:08 c'est quand même un des piliers de la nation.
17:11 - Merci beaucoup Philippe Ballard, député rassemblement de l'Oise,
17:14 invité du 8.30 France Info.

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