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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 -Bonsoir à tous.
00:01 Vous le savez, la famille de Lindsay,
00:02 cette collégienne de 13 ans, victime de harcèlement,
00:04 qui a mis fin à ses jours le 12 mai dernier,
00:06 a été reçue aujourd'hui par PAP-NBI
00:08 au ministère de l'Education nationale.
00:10 Et Betty Gervois, qui est la mère de Lindsay.
00:13 Bonsoir, madame.
00:15 François Anastasie, qui est son beau-père,
00:17 que vous connaissez, que vous avez entendu ces derniers jours,
00:20 ainsi que Pierre Debuisson, qui est l'avocat de la famille de Lindsay,
00:23 sont avec nous ce soir.
00:25 Et vous connaissez évidemment
00:26 Jérôme Begley.
00:29 Jérôme, merci d'être avec nous.
00:31 -Merci à vous.
00:32 -Parce que j'imagine que c'est pas facile pour vous
00:35 de prendre la parole.
00:36 Et si vous prenez la parole,
00:38 c'est pour que ce qui est arrivé à Lindsay
00:41 ne se passe plus jamais.
00:44 Mais aujourd'hui, vous avez rencontré
00:46 le ministre de l'Education nationale, M. Ndiaye.
00:50 Vous l'avez rencontré cet après-midi.
00:52 Ça a duré une petite heure, j'imagine.
00:55 -Oui, à peu près 40 minutes.
00:57 -Est-ce que vous êtes satisfait du rendez-vous que vous avez eu ?
01:01 -Non, pas du tout.
01:03 Parce qu'en fait, pour moi,
01:07 mon ressenti, il n'y avait aucune sincérité de sa part.
01:13 Aucune conscience de vraiment ce qui se passe aujourd'hui.
01:17 Et je pense que c'est pris beaucoup à la légère, ce qui arrive.
01:25 Je me sens pas du tout soutenue et...
01:28 Non.
01:30 -Qu'est-ce qui vous fait dire qu'il n'y avait pas de sincérité ?
01:33 Et qu'est-ce que vous mettez derrière ce mot "sincérité" ?
01:39 -On l'a pas trouvé convaincant.
01:43 On l'a vraiment pas trouvé convaincant.
01:46 La responsabilité des auteurs n'a même pas été évoquée.
01:49 Elle a été même pas mise en cause.
01:52 Je pense que...
01:56 Au niveau des propos qu'il tenait, certains faits...
02:01 Il a lâché une larme, effectivement.
02:03 Quand on le voit pleurer et qu'il nous dit...
02:06 "Je pense à elle tous les jours",
02:08 ça fait quand même un mois qu'elle est...
02:10 Ça va faire un mois qu'elle est partie.
02:12 Et je pense que sans l'aide de notre avocat maître de Buisson,
02:15 on serait pas sur le plateau aujourd'hui.
02:17 Et ça n'aurait pas fait bouger les choses
02:19 par rapport à la conférence de presse que mon avocat a organisée jeudi.
02:24 -Mais qu'est-ce qu'il vous a dit et qu'est-ce qu'il voulait savoir ?
02:29 -Il voulait savoir comment ça s'était passé depuis le mois de septembre.
02:33 Et on l'a...
02:34 Après, il y a remis l'incendie qui remettait la cause
02:39 sur les réseaux sociaux, pour notre part.
02:43 -Oui, c'est-à-dire que l'État, l'Éducation nationale
02:47 ne prend pas en compte les responsabilités individuelles
02:50 du principal, des professeurs,
02:53 peut-être des parents de ceux qui harcelaient,
02:57 et préfère mettre ça sur le dos des réseaux sociaux.
02:59 C'est peut-être plus facile.
03:01 -Je pense.
03:03 Pour notre part, oui.
03:04 -Moi, je pense qu'il ferme les yeux sur beaucoup de choses.
03:08 -C'est-à-dire ?
03:09 -Je pense qu'aujourd'hui,
03:13 j'ai fait beaucoup de démarches
03:17 avant ce drame.
03:18 L'Académie Hautes Courantes, la police,
03:22 le collège, le directeur,
03:24 et on n'a pas été entendus.
03:27 Donc forcément, pour moi, c'est près à la légère.
03:31 L'INSEE le demandait beaucoup à l'aide,
03:32 et elle n'a pas été aidée.
03:34 Donc c'est facile de venir aujourd'hui et de nous dire
03:38 "Je pleure, je suis en deuil".
03:41 -Cette affaire est sidérante, lorsque vous rapportez
03:45 que vous allez voir le principal,
03:47 que vous lui montrez une lettre qu'a écrite l'INSEE,
03:52 qui annonce un suicide possible.
03:55 Que le principal ne prenne pas des mesures en lisant cette lettre
03:59 nous paraît, de l'extérieur,
04:01 on n'a pas tous les éléments, absolument invraisemblable.
04:04 Est-ce que, par exemple, ça, vous l'avez évoqué avec le ministre ?
04:07 -Oui, il le sait.
04:11 Le ministre, je lui ai tout dit.
04:12 Je lui ai dit qu'on avait tout envoyé,
04:15 que justement l'Académie avait envoyé au directeur
04:19 la lettre de suicide de l'INSEE.
04:21 Et puis le directeur, après ça, m'a convoquée,
04:25 et lui-même ne m'a pas reçue.
04:27 J'ai été reçue par le CPE, pas par lui.
04:29 -C'est ça qui est absolument incroyable.
04:31 Mais qu'est-ce qu'il répond, le ministre, quand vous lui dites
04:33 "Voilà, j'envoie une lettre où ma fille imagine se suicider,
04:38 "je ne suis même pas reçue par le principal,
04:39 "je suis reçue par le CPE."
04:42 -Il ne dit rien, quoi.
04:45 -C'est un échec collectif.
04:46 -Voilà. C'est la réponse qu'on a eue.
04:48 -C'est un échec collectif, il faut des formations,
04:51 mais on va voir, on pourra arranger les choses
04:52 à partir du mois de septembre.
04:55 Il n'y aura pas eu plus d'arguments que ça.
04:58 -Nous, on attend des actes, aujourd'hui.
05:00 -Qu'est-ce que vous attendez, aujourd'hui ?
05:02 -Déjà, tout ce qu'il nous a dit, voir si vraiment ça va bouger.
05:06 Mais bon, je pense que...
05:08 Aujourd'hui, on n'a pas été aidés, donc forcément,
05:10 je pense qu'ils vont essayer de...
05:12 Je dis vraiment mon ressenti, je pense qu'ils vont essayer
05:14 de couler l'affaire, en fait, je pense.
05:19 Parce qu'aujourd'hui, quand j'avais eu affaire au directeur,
05:22 il me disait, "Ah, Momo Collège, il ne faut pas que ça s'ébrouille,
05:26 c'est l'image du collège."
05:28 Donc il ne fallait vraiment rien dire.
05:30 C'était tout le temps ça.
05:31 Et puis quand l'INSEE lui demandait de l'aide,
05:33 c'était "Oh, tu m'embêtes, avec tes gamineries,
05:38 ça reste entre nous."
05:39 Ça, c'est la phrase qu'il lui a dit.
05:41 -Dans les choses que j'ai entendues également,
05:42 il y a cette bagarre à laquelle vous assistez.
05:45 Et l'INSEE est attaquée.
05:49 Et le principal est présent.
05:52 Et il n'intervient pas.
05:54 -Alors, ce qui s'est passé, c'est qu'on est intervenus,
05:57 parce qu'elle nous avait envoyé un message.
06:00 Il m'attendait à la sortie.
06:01 J'ai prévenu le directeur.
06:03 J'enlève mes boucles d'oreilles, parce que j'attache mes cheveux,
06:07 parce que je sais que je vais me faire démolir.
06:09 Donc dès qu'on a reçu le message, moi, je suis allé directement.
06:12 Sa maman aussi.
06:13 Et puis la bagarre avait déjà commencé.
06:16 J'étais avec le plus petit dans un parc.
06:18 Et c'est nous qui avons dû les séparer.
06:22 Parce que Betty se faisait traiter par les gamines.
06:25 Moi, j'ai pris l'INSEE, je l'ai mise sur le côté.
06:28 Le directeur était juste à côté.
06:30 -Mais elle traînait vraiment par terre.
06:32 -Il la traînait par les cheveux, des coups de pied dans la tête.
06:35 Donc je suis intervenu, j'ai séparé tout le monde.
06:37 Là, j'en profite pour dire que personne n'est intervenu.
06:42 Tout le monde était avec leur téléphone.
06:44 Même au niveau des surveillants, le corps enseignant.
06:49 Le directeur était à côté.
06:51 Je lui ai dit "Vous attendez quoi ? Qu'elle se suicide ?"
06:53 Parce qu'il était au courant par rapport à la lettre.
06:54 Il dit "Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
06:56 C'est en dehors de mon établissement."
06:57 Mais de cette façon, c'est une personne méprisante, hautaine.
07:01 Il n'y a rien de bon en tiré.
07:04 Il n'y a rien de bon en tiré dans son collège.
07:08 Au bout d'un moment, il faut mettre des mots sur les choses.
07:10 C'est l'omerta.
07:12 C'est l'omerta totale dans ce collège.
07:13 C'est l'omerta dans ce collège.
07:15 -Mais les parents des jeunes gens collégiens qui harcelaient,
07:21 est-ce qu'une démarche a été faite vers ces parents
07:24 pour demander d'intervenir auprès de leurs enfants ?
07:27 Est-ce que même vous, vous avez fait ce type de démarche,
07:30 d'aller voir les parents
07:32 et de pouvoir tenter une explication ?
07:34 -Moi, j'avais demandé au directeur
07:36 justement de convoquer les parents en même temps que nous,
07:40 comme on faisait dans le temps.
07:41 Il m'a dit "Non, ça se fait plus comme ça.
07:44 Ça se fait plus comme ça, c'est interdit."
07:46 Parce que je pensais que c'était vraiment la solution.
07:48 Après, les parents, moi, je les ai jamais vus.
07:51 Je les ai jamais vus, je ne sais pas s'ils ont été convoqués,
07:53 je ne sais pas du tout.
07:55 -Et quand je dis qu'il y a des choses absolument sidérantes,
07:58 c'est que le jour où les obsèques de l'INSEE sont célébrés,
08:03 il n'y a personne de l'établissement.
08:06 C'est-à-dire qu'il n'y a pas le principal,
08:07 il n'y a pas les professeurs de l'INSEE,
08:09 il n'y a pas le personnel peut-être administratif du lycée
08:13 ou du collège, plus exactement.
08:15 Mais enfin, dans ce dossier, il y a quelque chose d'inhumain
08:18 qu'on ne saisit pas et qu'on ne comprend pas.
08:22 -Non, il n'y a personne.
08:23 Comme je vous l'ai dit, on a été abandonnés avant, pendant et après.
08:28 Il n'y a personne qui était là.
08:29 -Et lorsque vous êtes avec M. Ndiaye, ces éléments-là,
08:32 que dit-il là-dessus ?
08:34 -Il ne dit rien.
08:35 -Si, mais il se renferme sur lui, il dit "oui, c'est un échec,
08:39 effectivement, c'est pas normal, c'est aberrant, on ne comprend pas".
08:42 On est sortis de là-bas sans réponse.
08:52 Voilà, sans réponse.
08:54 On est sortis de là-bas sans réponse.
08:56 On lui a proposé de venir à la marche blanche
09:00 qui sera organisée le 18.
09:02 Il dit "oui, le 18, c'est une journée spéciale,
09:07 je vais faire de mon possible".
09:09 -Il ne vous dit pas qu'il sera avec vous le 18 juin ?
09:11 -Non, il nous a dit "on va faire notre possible",
09:13 mais on sait au fond qu'il ne sera pas là, je pense.
09:16 -Il dit "je vais faire mon possible",
09:18 mais il y a l'appel de Général De Gaulle le 18 juin.
09:20 Voilà, mais je vous recontacterai par la suite.
09:25 -Moi, je vous ai dit plusieurs fois ici sur ce plateau,
09:28 ce que je trouvais déjà incroyable,
09:29 c'est qu'il ne soit jamais allé dans cette école.
09:31 Jamais une fois, il soit allé précisément.
09:34 Si un ministre ne fait pas ce travail-là, il sert à quoi ?
09:37 Cette affaire, alors Pierre de Buisson, d'abord,
09:41 je vous remercie évidemment d'être avec nous.
09:42 C'est une affaire dramatique, c'est une tragédie absolue.
09:48 Et je vous assure, on a du mal à saisir
09:52 comment un tel enchaînement de faits a pu se produire.
09:56 -Il y a une accumulation de défaillances majeures
10:00 et à tous les niveaux, au niveau du corps enseignant,
10:03 au niveau de ce responsable du collège,
10:05 au niveau de l'académie, comme ça a déjà été évoqué,
10:07 et même au niveau de la police.
10:08 Dès le mois de février, un dossier, mais accablant, alarmant,
10:11 extrêmement inquiétant avait été communiqué
10:12 à toutes les parties prenantes.
10:14 Personne n'a répondu aux appels au secours de la maman de l'INSEE,
10:18 mais de l'INSEE elle-même,
10:19 qui s'est rapprochée de ce directeur, qui lui a tourné le dos.
10:21 Et ce qui caractérise cette sinistre histoire,
10:24 qui est absolument abominable, c'est qu'aujourd'hui encore,
10:27 il y a une prolifération de messages haineux, violents,
10:31 des propos sur les réseaux sociaux, des vidéos,
10:33 que rien, ni personne, ne semble pouvoir arrêter.
10:36 Et c'est ce qui est ressorti du rendez-vous avec le ministre,
10:39 c'est que de son aveu, il nous l'a dit,
10:41 "Nous n'avons pas les moyens",
10:43 c'est quand même le représentant de l'État français,
10:45 "Nous n'avons pas les moyens d'arrêter les réseaux sociaux,
10:48 Facebook, Instagram et TikTok.
10:50 Ils sont dans une forme d'opacité et ne veulent pas collaborer avec nous.
10:53 Nous n'avons pas les moyens de mettre un terme à ce harcèlement,
10:56 à ce cyberharcèlement qui continue de proliférer."
10:58 Ce qui est totalement délirant et scandaleux,
11:00 ce déni du corps enseignant, de l'Académie,
11:05 du ministère de l'Éducation nationale,
11:07 d'abord vis-à-vis des responsabilités qui étaient en jeu,
11:09 puisque clairement, rien n'est ressorti de cette réunion,
11:11 on ne nous a pas dit,
11:12 on va établir précisément les responsabilités, les fautifs.
11:15 On nous a vaguement évoqué une enquête administrative,
11:18 mais les faits sont déjà avérés, évidents, et comme vous l'avez dit…
11:21 – Il y a des plaintes de toute façon.
11:22 – Oui, nous avons déposé plainte contre toutes les parties prenantes,
11:25 mais comme vous l'avez dit,
11:26 je crois qu'il y a une coloration très spécifique dans cette affaire,
11:29 puisqu'il a fallu trois semaines pour que le ministre
11:32 prenne contact avec les parents de l'INSEE.
11:35 Il ne s'est pas déplacé, il ne les a pas appelés,
11:37 il n'a pas été au collège,
11:38 c'est quand même révélateur d'une forme d'indifférence, voire pire.
11:42 Je ne parle pas du ministre en tant que tel,
11:44 je parle de certains représentants de l'Éducation nationale,
11:48 d'une forme de mépris vis-à-vis de ces enfants.
11:51 L'INSEE est au-delà des dizaines de milliers d'enfants qui sont harcelés
11:54 et qui n'arrivent pas à trouver de l'aide aujourd'hui.
11:56 – Vous avez eu le sentiment d'ailleurs qu'il ne vous disait pas la vérité
11:59 lorsqu'il vous disait cet après-midi qu'il a essayé de vous joindre ?
12:02 – Bien sûr, parce que c'est totalement faux.
12:08 J'ai reçu un message après la conférence de presse de sa secrétaire particulière.
12:14 – Il a fini par nous expliquer qu'il n'avait pas réussi à avoir le numéro
12:17 de la préfecture, ce qui est… – Voilà.
12:19 Mais à partir du moment où tu démarres avec un mensonge,
12:22 je ne peux pas avoir confiance.
12:24 – Comment va s'organiser votre vie aujourd'hui ?
12:28 Vous n'habitez plus là où vous habitiez avec l'INSEE ?
12:32 Vous allez avoir une nouvelle vie que vous souhaitez mettre en place aujourd'hui ?
12:37 – Alors, le principal c'est que les petits…
12:41 – Parce qu'il y a deux petits garçons, qu'ont 4 et 9 ans ?
12:44 – Alessio a 9 ans et Paolo 4 ans.
12:46 – Qui sont à l'école ? – Qui sont à l'école,
12:48 ils continuent leur scolarité parce qu'on ne peut pas…
12:52 on s'organise avec eux, ils sont à l'école,
12:57 Betty ne peut plus vivre dans la maison, on ne peut plus vivre là.
13:04 – Bien sûr, donc vous n'habitez plus dans cette maison, bien sûr.
13:07 – Betty est chez le parrain des garçons, avec les petits,
13:12 c'est l'école le matin, nous on ne vit plus.
13:16 On prend sur nous, pour les garçons, on essaie de…
13:20 tout se passe bien pour qu'ils ne voient pas qu'on est malheureux
13:24 et pour ne pas les affecter parce qu'ils sont très affectés.
13:26 Comme je l'ai dit dans l'histoire, il y a eu ce drame terrible,
13:29 mais il y a aussi les dommages collatéraux.
13:31 Parce que le plus grand est très fort mais il craque,
13:36 le petit, je l'avais évoqué sur d'autres plateaux,
13:39 ce n'est pas évident de lui expliquer que sa soeur n'est plus là,
13:44 c'est pas évident, c'est tous les matins des questions,
13:48 il regarde le ciel, le soir il regarde le ciel,
13:52 il fait des dessins au niveau de l'école,
13:54 il est très bien encadré par sa maîtresse.
13:57 – Les deux garçons ne sont pas dans le même complexe scolaire,
14:02 le collège était indépendant de cette école primaire,
14:04 ce n'est pas du tout le même…
14:05 – Oui, c'est pour ça qu'on en revient,
14:07 leur maîtresse respective, c'est les seules qui étaient présentes
14:11 à la marche blanche.
14:13 – C'était les enseignants de ces deux garçons,
14:17 les seuls présents alors qu'il n'y avait aucun représentant du collège.
14:22 Et donc vous avez quitté, même avec ces deux garçons,
14:25 sans doute l'endroit où vous étiez pour trouver peut-être…
14:28 – Oui, parce que ce n'est plus possible de vivre dans cette maison.
14:32 – Autant pour eux que pour nous, parce que même pour eux,
14:34 moi quand je sors de ma chambre, la chambre de ma fille
14:37 elle est juste en face de moi, mes enfants ne vont pas comprendre
14:40 pourquoi l'inscène n'est plus là, les habitudes, les images qui vont revenir.
14:44 Parce qu'aujourd'hui moi je suis dans le déni,
14:46 je ne me rends pas compte, je me dis que ma fille elle va rentrer.
14:49 Je ne réalise pas, c'est pour ça que peut-être que je suis forte,
14:55 que j'arrive à parler, parce que je n'y arrive pas.
14:59 Mais on voudrait que toutes les personnes qui n'ont pas agi,
15:09 qu'ils reconnaissent qu'ils ont fauté quelque part, c'est eux.
15:15 – On souhaite vraiment Madame, vous avez rendez-vous mercredi
15:20 avec Brigitte Macron, on souhaite vivement que ça n'amènera pas rien
15:25 au drame absolu que vous vivez, mais que Mme Macron
15:28 et le comportement et les paroles à votre encontre,
15:33 telles qu'elles devraient être formulées depuis ce drame.
15:37 Tout à l'heure on a parlé avant l'émission,
15:39 vous nous avez dit que seul le maire de votre commune
15:43 a eu le comportement adapté.
15:45 On ne s'explique pas cette inhumanité dans l'ensemble des acteurs
15:49 d'une territoire, d'une commune, d'un établissement scolaire
15:52 qui n'ait pas eu les propos, les comportements adaptés à la situation.
15:56 Je ne m'explique pas ce qui est plus qu'une défaillance,
16:00 qui est une honte absurde, que sommes-nous en train de venir,
16:03 parce que Pascal l'a dit tout à l'heure, c'est inhumain.
16:06 Je ne sais pas pourquoi.
16:08 Monsieur le maire n'était pas au courant.
16:11 Monsieur le maire n'était pas au courant du tout de la situation.
16:14 Il s'est présenté à nous totalement démuni et gêné,
16:19 il a dit "je n'étais même pas au courant, c'est pour ça qu'il a participé
16:22 à notre conférence de presse", il ne savait rien du tout.
16:24 Il ne savait rien du tout de ce qui se passait dans l'établissement.
16:27 On pourrait ravouter un mot important, c'est que
16:30 on a laissé la lettre de l'initié au ministre,
16:33 avec une phrase qu'elle avait laissée,
16:35 "j'espère que ce que j'ai fait servira à quelque chose",
16:38 pour essayer de faire résonner, de donner un écho à ce drame,
16:41 pour penser à tous ces enfants qui continuent de vivre la même chose,
16:44 et j'en profite pour le dire, puisque je représente leurs intérêts aussi,
16:48 la meilleure amie de l'INSEE, Maëlys, continue de se blesser.
16:51 - Oui, je l'assure, c'est ce dossier.
16:53 - Une autre jeune fille qui était présente au moment de la conférence de presse,
16:56 Océane, a appelé sa maman du collège, du même collège,
16:59 en disant "je suis insultée partout, qu'est-ce que je fais maman ?"
17:02 et personne ne lui vient en aide.
17:04 - C'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:07 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:10 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:13 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:16 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:19 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:22 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:25 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:28 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:31 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:34 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:37 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:40 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:43 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:46 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:49 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:52 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:55 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
17:58 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:01 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:04 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:06 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:09 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:12 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:15 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:18 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:21 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:24 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:27 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:30 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:33 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:36 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:39 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:42 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:45 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:48 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:51 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:54 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
18:57 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:00 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:03 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:06 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:09 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:12 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:15 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:18 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:21 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:24 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:27 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:30 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:33 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:36 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:39 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:42 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:45 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:48 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:51 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:54 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
19:57 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:00 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:03 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:06 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:09 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:12 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:15 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:18 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:21 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:24 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:27 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:30 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:33 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:35 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:38 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:41 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:44 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:47 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:50 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:53 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:56 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
20:59 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:02 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:05 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:08 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:11 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:14 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:17 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:20 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:23 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:26 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:29 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:32 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:35 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:38 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:41 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:44 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:47 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:50 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:53 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:56 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
21:59 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:02 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:05 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:08 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:11 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:14 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:17 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:20 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:23 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:26 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:29 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:32 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:35 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:38 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:41 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:44 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:47 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:50 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:53 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:56 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
22:59 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:02 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:04 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:07 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:10 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:13 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:16 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:19 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:22 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:25 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:28 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:31 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:34 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:37 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:40 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:43 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:46 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:49 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:52 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:55 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
23:58 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:01 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:04 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:07 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:10 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:13 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:16 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:19 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:22 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:25 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:28 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:31 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:34 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:37 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:40 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:43 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:46 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:49 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:52 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:55 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
24:58 parce que c'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les jeunes,
25:01 - Des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l'encontre des deux filles et des deux garçons,
25:06 dont la défense demandait la relaxe.
25:08 - Alors là, c'est une mesure éducative provisoire avec un module réparation pénale qui est décidé,
25:15 donc ça va être un temps de réflexion sur l'infraction, la notion de culpabilité.
25:20 - L'avocate n'exclut pas de faire appel.
25:23 En attendant, les quatre adolescents risquent jusqu'à 18 mois de prison.
25:27 Les sanctions pénales doivent être prononcées le 22 janvier prochain.
25:31 - On découvre ces dossiers de harcèlement XXL, et on découvre effectivement une réalité,
25:37 c'est que TikTok, Twitter, moins Facebook d'ailleurs,
25:42 mais tu ne peux pas intervenir parce que tu ne peux pas lever l'anonymat,
25:46 et le cyberharcèlement, tu ne peux rien faire.
25:48 - Mais pourquoi on ne peut pas ? Pourquoi est-ce qu'on ne dirait pas ?
25:51 Interdits aux moins de 18 ans ? En quoi la loi française ne peut pas faire ça ?
25:57 Mais expliquez-moi !
26:00 - On n'est pas à interdire Twitter sur le territoire de France, vous pouvez.
26:02 - Non mais tout simplement dire "vous devez avoir 18 ans" pour être...
26:07 - C'est plutôt Instagram, TikTok, les jeunes que Twitter.
26:10 - Oui, mais on parle des dénonciations, on fait ça ensemble.
26:14 - Instagram et TikTok. - On ne l'interdit pas à regarder la télévision avant 18 ans.
26:17 - C'est un truc de jeunes. Il se trouve que c'est un truc de jeunes.
26:20 - Cette solution-là me paraît... Déjà s'il y avait l'adonymat levé, je pense que c'est...
26:26 - Il y a des films Y Classé X qui ont été interdits aux moins de 18 ans.
26:30 - Oui mais tu ne peux pas empêcher... - Donnez-moi un argument juridique et moral qui fait qu'on ne pourrait pas...
26:35 - Tu n'empêches pas les gens d'envoyer une lettre parce qu'ils n'ont pas 18 ans à quelqu'un d'autre ?
26:39 Ça me paraît pas la solution la meilleure.
26:42 - Alors il n'y a rien à faire, ok.
26:44 - Si, il y a quelque chose à faire. Je pense que si tu levais l'anonymat, les choses pourraient être différentes.
26:48 Parce que celui-ci s'exprimerait en son nom, on le retrouverait, on retrouverait ses parents et ce serait un peu différent.
26:54 - Les parents qui harcèlent, c'est vrai aussi pour... - Aminimar ?
26:56 - Voilà, ils se plantent derrière l'anonymat. - L'anonymat, tout le monde. Levant l'anonymat pour tout le monde.
27:01 - Vous croyez que les parents des harceleurs ignorent que leurs enfants harcèlent d'autres enfants ou pas ? C'est une vraie question.
27:06 - Mais non seulement ils l'ignorent, mais ils n'y croient pas. Les parents, ils sont toujours dans le déni.
27:10 C'est pas mon fils. Ce que vous me racontez ne peut pas être mon fils. Mon fils, il n'est pas élevé comme ça.
27:15 Ils sont tous comme ça, les parents. Mais c'est vrai aussi, on le voit bien dans nos vies parfois personnelles.
27:22 Quand vous avez eu un incident avec un autre... Ah non, ça peut pas être mon fils.
27:25 - L'esprit critique ne caractérise pas les parents par rapport aux enfants. Normal.
27:30 - Lorsqu'il y a eu 99 ou 2000 love stories sur M6, c'est là que la France a compris que les adolescents n'étaient pas des gens charmants.
27:39 Et qu'ils étaient absolument atroces. On a vu une viveause que c'était que des ados de 18 à 20 ans qui se comportaient mal,
27:47 qui bouffaient n'importe comment, qui avaient une culture de bas étage, qui étaient violents entre eux, qui étaient méchants.
27:54 Ça a été le révélateur. Mais on n'a pas tiré des conséquences, j'allais dire presque générationnellement de ça.
28:00 - Bon. Kenzo. Et vous savez, c'est cet enfant malade présent en loge pour la rencontre à Jaxi au Marseille,
28:05 qui a été agressé samedi parce qu'il portait un maillot de l'Olympique de Marseille.
28:09 Emmanuel Macron a été au Mont-Saint-Michel aujourd'hui.
28:12 Il a demandé d'ailleurs des sanctions plus claires et fortes contre les agresseurs de Kenzo.
28:16 Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron.
28:18 - Comme toutes les violences, c'est évidemment inacceptable.
28:22 Moi, je pensais très ému pour Kenzo et ses parents.
28:24 Il a à se battre et il se bat avec beaucoup de courage contre la maladie.
28:28 C'est un supporter fidèle et rien ne justifie ça.
28:33 Mais ça montre, vous voyez, une espèce de dérive et on a raison de ne pas s'y habituer.
28:39 Et donc, j'attends que les sanctions les plus claires, fortes soient prises.
28:43 Nous allons tous et toutes continuer d'être aux côtés de la famille aussi
28:46 pour qu'il puisse se relever de ce traumatisme et sa famille avec lui
28:51 parce qu'ils ont déjà, je le disais, des combats très importants.
28:53 - Bon. Et aujourd'hui, on a appris que la ministre des Sports, Madame Oudéa Kastéra,
28:58 est entrée en contact avec ce jeune Kenzo, lui a demandé ce qu'il voulait, ce qui lui ferait plaisir.
29:03 Et ce jeune garçon a dit les Jeux olympiques 2024.
29:08 Il sera associé à Marseille, puisqu'il est marseillais, aux épreuves de 2024.
29:12 Donc là aussi, ça montre l'état de la société aujourd'hui.
29:17 - Il faut que l'enquête aille vite et soit conclusive pour retrouver les...
29:22 - Alors visiblement, il y avait des caméras dans la loge,
29:24 donc on va pouvoir voir à peu près distinctement et clairement ce qui s'est passé.
29:27 - La justice s'est prononcée aujourd'hui sur le sort des trois hommes poursuivis
29:30 pour l'agression de Jean-Baptiste Tronieux le 15 mai dernier à Amiens.
29:33 L'un d'entre eux est relaxé et condamné à 24 mois de prison.
29:37 Dont 12 avec sursis et le dernier, le principal suspect, à 30 mois de prison.
29:41 Dont 15 avec sursis.
29:43 Le ministère public avait requis jusqu'à trois ans de prison en ferme.
29:47 Ce sont des peines qui vous paraissent à la hauteur de l'agression.
29:51 - Elles ne me choquent pas.
29:53 - Je sais pas d'ailleurs...
29:54 - Je pense que ce ne soit pas le cas à chaque fois.
29:56 - Je vous propose d'écouter Noémie Schultz.
29:58 - Les peines prononcées sont inférieures aux réquisitions du procureur
30:03 qui avait demandé de la sévérité pour les auteurs d'une agression violente,
30:07 gratuite et grave contre un chef d'entreprise.
30:10 Trois hommes lâches chez qui il n'a vu ni remords ni culpabilité
30:13 et dont il redoute de nouveaux passages à l'acte dans les années à venir.
30:17 Les avocats de la défense avaient, quant à eux, mis en garde le tribunal
30:20 contre la tentation de céder à la pression de l'opinion publique.
30:24 "Vous n'êtes pas là pour faire un exemple", avait insisté l'avocate d'un des prévenus.
30:28 A la sortie de l'audience, le père de Jean-Baptiste Tronieux a dit son soulagement
30:32 de voir son fils reconnu comme victime.
30:34 - Jean-Baptiste va mieux, il mettra un petit peu de temps à se remettre entièrement
30:38 mais nous sommes confiants et nous restons tous unis autour de lui.
30:40 La famille Tronieux et tous les collaborateurs de la chocolaterie Tronieux
30:44 aspirent maintenant à la sérénité et au respect
30:47 en espérant que plus aucun amalgame ne soit fait sur notre nom de famille.
30:50 Je vous remercie.
30:51 - Satisfaction aussi du côté des avocats de la défense
30:54 signe sans doute que la décision a été comprise par tous.
30:57 Avec une relaxe et des peines moins sévères que les réquisitions,
31:01 le tribunal a montré qu'il avait rendu la justice avec mesure,
31:05 a souligné l'un des avocats de la défense.
31:07 Le parquet et les deux condamnés ont toutefois 10 jours pour faire appel de cette décision.
31:12 - Pas de commentaire particulier à faire.
31:16 En revanche, sur ce qu'on appelle la décivilisation,
31:20 on voit bien, il y a des exemples ces jours-ci,
31:23 et le mot est de Emmanuel Macron.
31:25 Il était précisément au Mont-Saint-Michel aujourd'hui.
31:27 C'est un thème visiblement qu'il a envie d'enfourcher.
31:31 Je vous propose d'écouter le président de la République.
31:34 - C'est un recul parce que le processus de civilisation, c'est cela.
31:38 C'est de savoir vivre en société en respectant chacun.
31:42 C'est d'apprendre que bien se comporter est bon pour soi,
31:45 mais c'est ce qui nous permet de vivre les uns avec les autres.
31:49 Et c'est de considérer que ma liberté, d'ailleurs, dans son absolu,
31:53 elle a toujours une limite, qui est la liberté de mon voisin
31:55 et le respect que je lui apporte.
31:57 Et elle va avec une responsabilité.
31:59 Et que la liberté dans une société comme la nôtre,
32:01 elle passe par la capacité que chacun a
32:03 à vivre ses accords et ses désaccords
32:05 dans une forme de déséquilibre permanent,
32:07 mais à ne pas considérer qu'il y aurait une espèce de droit
32:11 à exprimer son insatisfaction ou sa frustration de manière permanente.
32:14 Et en quelque sorte, c'est ça qui est en train de revenir.
32:17 Donc, c'est en effet un recul à cet égard.
32:19 Je pense que nous avons tous une responsabilité.
32:21 Vous avez une responsabilité.
32:22 Les dirigeants politiques ont une responsabilité.
32:24 Les familles ont une responsabilité.
32:26 Tout le monde.
32:27 Il n'y a pas des coupables et des innocents.
32:29 C'est un processus dans lequel, d'ailleurs,
32:31 le changement que les réseaux sociaux induisent se joue.
32:34 Je dis simplement que cette responsabilité,
32:36 on doit tous l'exercer.
32:38 Parce que jamais on ne doit légitimer la violence quand elle revient.
32:41 Oui, mais à partir du moment où 68 est une rupture,
32:44 où les droits individuels sont plus forts que les droits collectifs,
32:47 on arrive à des individus qui se croient tout permis,
32:51 qui veulent tout, toujours,
32:53 et qui sont élevés dans la frustration
32:55 quand ils n'ont pas ce qu'ils demandent.
32:57 Et on revient tout à la même chose.
32:59 C'est d'abord, un, l'absence d'autorité.
33:01 On ne reconnaît plus l'autorité,
33:03 quel que soit celui qui l'exerce.
33:05 Le prêtre, le maire, les parents,
33:07 le supérieur hiérarchique dans l'entreprise.
33:10 Et deuxièmement, moi, d'abord.
33:13 Puisque mon voisin a ça,
33:15 moi, j'ai droit à la même chose.
33:17 Puisque j'ai vu qu'on pouvait exercer tel droit,
33:20 moi, je veux l'exercer aussi.
33:22 C'est infini et c'est évidemment révolutionnaire.
33:24 Enfin, au mauvais sens du terme.
33:26 – Une petite différence, c'est qu'il est le chef de l'État.
33:28 Il a été élu en 2017.
33:29 Est-ce que ça ne participe pas à la baisse d'autorité
33:32 que le premier, que le chef de l'État, commente,
33:35 alors que sur l'actualité telle qu'on l'a énoncé en début d'émission,
33:38 il pourrait dire, sur le harcèlement scolaire,
33:40 on va mettre le paquet,
33:42 et voilà ce que j'attends maintenant,
33:44 pour les établissements, l'électorat, etc.
33:46 C'est-à-dire que le verbe macronien, aujourd'hui,
33:48 participe aussi à la crise d'autorité.
33:50 Puisqu'il est le commentateur, d'ailleurs avec talent.
33:54 – Il est très talentueux, mais souvent impuissant.
33:56 – Mais à un moment donné, le verbe s'éteint.
33:59 – Deux vaies raisons.
34:00 – Non mais en tous les cas, et sans lui faire un mauvais procès,
34:03 puisqu'il dit lui-même qu'il y participe,
34:06 on ne peut que constater que depuis 5 ans qu'il est au pouvoir,
34:11 il n'a pas, loin sans faux à mon avis,
34:15 éteint ce processus des civilisations.
34:20 Où que je tourne mon regard,
34:22 que ce soit tout simplement sur les problèmes de sécurité,
34:25 il n'a pas construit les prisons qu'il fallait,
34:27 sur les problèmes d'immigration, qui sont à mes yeux
34:30 une grande explication de la décivilisation française,
34:34 il n'a rien fait au lieu de parler.
34:37 Il a des ministres qui expliquent que c'est normal de parler d'hommes enceints,
34:44 là aussi c'est un processus décivilisationnel particulier.
34:49 Non, on ne peut pas dire qu'il est enrayé avec beaucoup de fermeté.
34:54 – Moi c'est ça qui m'agace aussi fortement,
34:57 c'est que je pense que moins il a pris de prise sur les événements et sur les choses,
35:00 plus il utilise des mots pertinents.
35:02 Et ça fait un peu plaisir,
35:03 moi je reconnais qu'à chaque fois quand il avait sorti "L'art d'être français" par exemple,
35:06 ou quand il dit "décivilisation", c'était il y a quelques années,
35:08 il avait expliqué que son projet ce serait de réhabiliter l'art d'être français.
35:11 J'avais trouvé ça… – L'art d'être français.
35:13 – Pardon, l'art d'être français.
35:14 – Mais c'est le même qui dit qu'il n'y a pas de culture française.
35:16 – Il peut te dire… tout est son.
35:18 – Mais ce qui est intéressant sur le mot "décivilisation",
35:23 quelle est l'attaque ?
35:25 – De Lassapar ou contre lui ?
35:27 – Contre lui, qu'est-ce qu'on lui dit ?
35:28 – C'est Plenel, c'est Renaud Plenel.
35:29 – Si on lui dit "vous êtes d'extrême droite".
35:30 – Ah oui, c'est ça.
35:31 – Donc il va répondre là, parce qu'en fait, ceux qui disent ça,
35:36 qui disent "attention, il y a en France quelque chose qui a changé,
35:41 il y a une continuité qui ne se fait plus,
35:44 il y a des jeunes gens qui ne sont pas dans cette culture de France,
35:49 avec ses habitudes, sa morale est à l'extrême droite".
35:52 – Non mais…
35:53 – Écoutez-le, écoutez-le.
35:55 – Certains de vos adversaires ont jugé que ce mot "décivilisation"
35:59 c'est un clin d'œil à l'extrême droite, il y a eu ça,
36:01 il y a eu aussi la polémique dans le recadrage de la Première Ministre…
36:04 – Oui, mais ça vous savez…
36:06 – Est-ce que vous comprenez vos opposants qui ont des doutes
36:08 sur votre détermination à combattre l'extrême droite ?
36:10 – Il se trouve que j'ai gagné deux campagnes présidentielles
36:12 contre l'extrême droite.
36:14 En ne ménageant pas mes efforts.
36:16 Il se trouve que j'ai eu des discours multiples,
36:18 historiques et mémoriaux, et des propos multiples,
36:21 qui ne souffrent d'aucune ambiguïté sur ce sujet.
36:24 Qu'on vienne réintroduire de l'ambiguïté en convoquant des gens
36:27 que vous citez sous couvert d'anonymat,
36:31 ça n'est pas aider le débat public, je vous le dis en toute franchise.
36:34 Donc il n'y a pas d'ambiguïté de mon côté,
36:36 je combats les idées d'extrême droite à leurs racines et dans leurs symptômes.
36:40 Et donc quant à leur histoire et leur prémisse,
36:42 et quant à ce qu'ils impliquent de la vie quotidienne de notre pays.
36:46 – Ça a une réponse très intéressante, parce que vous avez quand même un journaliste
36:48 qui dit "mais monsieur Macron, il y a des gens qui disent… "
36:51 alors il pense sans doute ça le journaliste,
36:53 il ne veut pas le prendre dans sa bouche.
36:54 Donc il y a des gens qui disent que ce mot est d'extrême droite.
36:56 Qu'est-ce que vous répondez à ces gens-là,
36:58 qui mettent en doute votre combat à vaincre l'extrême droite ?
37:01 Précisément, est-ce que vous reprenez le mot "décivilisation" ?
37:03 C'est un journaliste qui a posé cette question.
37:05 – Ah ben c'est incroyable.
37:06 – C'est un journaliste qui a posé cette question.
37:08 – Non mais ça vous fait rire, je trouve ça absolument…
37:10 Mais j'adore mes confrères.
37:12 C'est un journaliste qui a posé cette question, qui est magnifique d'ailleurs.
37:15 – On connaît l'histoire de la décivilisation,
37:17 le 23 mai il y a eu un déjeuner à l'hémicycle.
37:19 – Vous vous rendez compte ? Mais je les connais tous, je les connais par cœur mes confrères.
37:22 – Ils sont jamais décevants. – Comment ?
37:23 – Ils sont jamais décevants.
37:24 – François… – C'est exagéré.
37:26 – Mais attends, je veux bien qu'on réécoute sa question.
37:29 – Allez-y Jérôme, parlez-moi.
37:30 – Emmanuel Macron a invité à sa table le 23 mai pour déjeuner des sociologues,
37:35 il y avait Jean Viard, il y avait Philippe Moiti et il y avait Jérôme Fourquet.
37:39 Jérôme Fourquet il est sociologue, il est un des patrons de l'IFOP
37:42 et il écrit des livres qu'on connaît tous, au seuil,
37:45 il n'y a pas une maison d'extrême droite, le seuil permettait-moi de le dire.
37:48 Jérôme Fourquet a prononcé ce mot "décivilisation"
37:51 qui visiblement a marqué Emmanuel Macron,
37:53 qu'il s'y tient, c'était un bon mot et il a repris ce mot.
37:56 Donc il n'est pas puisé chez un auteur d'extrême droite,
37:59 chez Renaud Camus, c'est pas qui, ça vient d'un sociologue.
38:03 – Et ça n'est pas parce qu'un mot a été utilisé une première fois
38:05 par M. Y ou Mme Z, qu'il doit être tamponné par ces gens-là.
38:09 – Sauf que Plenel, qui est le pape des journalistes,
38:13 en tout cas pas le pape, mais pour certains, c'est le dieu,
38:16 il a prononcé son Ucas, et alors vous avez ce journaliste,
38:22 je ne sais pas qui il est, mais il travaille, il répète,
38:26 il a perroqué sur lui.
38:28 – Non mais sur le fond des choses, s'il vous plaît.
38:32 – Là on était nous à la surface.
38:34 – Oui, oui, non mais c'est…
38:36 – Vous allez nous élever.
38:39 – Voilà, on va élever.
38:40 – Il n'y a pas de souci, excusez-nous d'ailleurs.
38:42 – Le mot d'extrême droite est un mot pour tuer,
38:46 de la même manière complotiste, climato-sceptique,
38:49 il y a des mots pour tuer qui sont employés d'ailleurs
38:51 par l'extrême gauche.
38:53 Mais sur le fond des choses, comme je le disais tout à l'heure,
38:56 effectivement, si vous voulez enrayer l'immigration,
39:00 si vous voulez plus de sécurité en construisant des prisons,
39:05 si vous voulez effectivement lutter contre le wokeisme qui vient
39:09 en disant "mais non, un homme ne peut pas être enceint,
39:11 il faut avoir un appareil réproductif de femme",
39:14 d'une certaine manière, on rentre dans la case détestée
39:18 de ce qu'on appelle l'extrême droite.
39:20 Il faut accepter tranquillement cette insulte
39:23 et poursuivre son chemin, c'est tout.
39:25 – Vous savez qu'aux États-Unis, il y a maintenant un mouvement anti-woke
39:27 qui vient pas seulement des Républicains,
39:29 mais qui vient aussi notamment des Latinos,
39:31 qui disent "écoutez, nous, on n'a rien fait
39:33 pour nous permettre de nous intégrer,
39:35 on n'a rien demandé au WASP, et maintenant,
39:37 les Noirs demandent au WASP des choses,
39:39 et tout ça leur est accordé, eux, comment ça se fait révolter ?
39:42 – Ce procès en extrême droite, je salue d'ailleurs notre ami Geoffroy,
39:45 le jeune à qui on peut apporter toute notre amitié
39:49 et tout notre soutien là-dessus, évidemment,
39:52 vous ne nous exprimerez pas sur un sujet qui est juridiquement,
39:57 comment dire, en place, en tout cas, qui est en cours plus exactement,
40:01 puisque vous étiez le directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles",
40:04 vous ne l'êtes plus, et vous serez reçu dans le cadre d'un entretien préalable
40:12 lundi prochain.
40:13 D'ici là, bien sûr, je ne vais pas vous demander
40:15 votre sentiment sur "Valeurs actuelles",
40:17 simplement je voulais vous apporter notre soutien,
40:19 parce qu'on connaît votre intelligence, votre honnêteté,
40:23 votre intégrité et vos convictions,
40:26 que je ne place pas à l'extrême droite du jeu politique,
40:29 je dirais que vous êtes un conservateur.
40:31 – Oui, par contre ça, désolé, j'assume.
40:33 – Voilà, vous êtes un conservateur, et si vous avez bien raison de l'être,
40:37 en tout cas, évidemment, cette pensée-là mérite d'être entendue
40:42 dans la France d'aujourd'hui, me semble-t-il.
40:44 – C'est adorable.
40:45 – Mais c'est très intéressant d'ailleurs de voir comment vous êtes attaqué,
40:48 j'ai vu dans certains papiers disant qu'au fond, quand on est conservateur,
40:53 si on est viré, on ne doit pas être dans le débat des idées,
40:56 et qu'un directeur de la rédaction…
40:58 – Je lis les mêmes papiers que vous.
41:00 – Voilà, c'est des gens que je trouve vraiment magnifiques d'ailleurs.
41:04 – Ils ne sont pas décevants non plus.
41:06 – Vous savez que j'ai lu un truc incroyable.
41:08 – "Passion triste".
41:09 – Elle est surtout attaquée par le propriétaire de "Valeurs actuelles",
41:12 d'après ce que j'ai pu comprendre.
41:13 – Ce qui est intéressant.
41:14 – Mais pas que, parce que j'ai vu quelques papiers…
41:17 – Mais aussi, Caron, il n'a jamais aimé Caron, il était très bien,
41:20 il a trouvé ça normal qu'on fasse ça, monsieur.
41:24 – Je ne voulais pas faire…
41:26 – Pourquoi cette prudence excessive ?
41:30 Il a trouvé aussi tout à fait normal que Cabourg vire Nolot, il est bien, Caron.
41:35 – Nolot, affaire assez grave aussi.
41:38 – Bien sûr, mais on va en parler.
41:39 Bien sûr, Nolot a été viré, parce qu'alors lui, il a fait la une,
41:42 de "Valeurs actuelles", et vous avez le festival de Cabourg,
41:45 qui lui dit qu'il devait être dans le jury,
41:48 et qui lui dit "vous ne pourrez plus être dans le jury
41:50 parce que vous avez donné une interview à "Valeurs actuelles".
41:52 – Et lui demande, je ne sais pas s'il l'a raconté,
41:54 lui demande "mais qu'est-ce qui pose problème dans cette interview ?"
41:56 "Rien du tout, tout est bien dans l'interview,
41:58 mais c'est juste que vous l'avez donnée à "Valeurs actuelles".
42:00 – Non mais ce n'est pas l'extrême gauche qui a obtenu ce qui arrive,
42:04 elle ne vous a pas aidé, elle ne sera pas là pour vous défendre,
42:07 ça je l'accorde, mais vous tournez un peu la main.
42:11 – Non, non, je vais dire une chose importante,
42:13 Libération par exemple, on va dire la gauche ou l'extrême gauche
42:16 de l'échiquier médiatique, Libération passe sa vie à dire
42:21 "cette rédaction très courageuse se bat contre ce propriétaire milliardaire,
42:25 cette ordure qui veut absolument imposer ses vues, etc."
42:28 Aujourd'hui, je crois que c'est aujourd'hui ou hier, je ne sais plus,
42:30 Libération dit "dans le cadre de Le Jeune c'est un peu différent".
42:33 Parce que quand même, c'est quand même des idées,
42:35 ce n'est pas la même chose, et donc c'est un truc tout en subtilité,
42:38 tout en nuance, avec un grand talent de personnaliste.
42:40 – En tout cas moi j'ai plaisir à débattre avec vous,
42:42 c'est quasiment sur rien, mais c'est bien qu'on puisse en débattre.
42:45 – Moi je connais maintenant tous les journalistes de France,
42:49 vous faites partie des plus talentueux, des plus intègres,
42:52 des plus honnêtes et des plus intelligents.
42:54 – Oui vous êtes vrai.
42:55 – Donc voilà, c'est ça la vérité, mais c'est normal,
42:58 vous serez attaqué, c'est la vie.
43:00 Je voulais qu'on écoute une dernière fois Emmanuel Macron,
43:03 alors sur Emmanuel Borne, sur Madame Borne,
43:06 il a répondu en disant que c'était rien,
43:08 après il a parlé des manifs qui ont lieu demain,
43:10 mais alors là je voulais vous faire, je le dis pour Benjamin,
43:13 c'est le dernier passage du président Macron.
43:16 Écoutez, là vous allez entendre un président qui dit des mots,
43:19 moi j'ai souri quand j'ai fini de l'entendre,
43:22 parce qu'il parle du Mont-Saint-Michel,
43:24 il fait un rapport entre le Mont-Saint-Michel et la situation d'aujourd'hui,
43:27 enfin bon, je trouve ça un petit peu verbeux pour se dire,
43:31 mais peut-être ne serait-vous pas de mon avis.
43:36 Et également, en même temps, donc à la fin,
43:39 la fameuse phrase de Crisale qui parle de Tristain,
43:43 on ne sait ce qu'il a dit après qu'il a parlé,
43:44 on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé,
43:48 non que le président de la République, loin de là,
43:50 soit Tristain, bien évidemment.
43:53 Mais en revanche, la phrase de Crisale peut-être s'adapte là.
43:57 Écoutez-la.
43:59 Le Mont-Saint-Michel est un lieu du dépassement,
44:04 une métaphore faite de nature et de génie gothique,
44:08 toujours renouvelée, qui dit combien notre France
44:12 est ce dépassement et combien ce dépassement est notre force.
44:17 Et là où, confondant parfois clarté et simplisme,
44:22 on voudrait nous faire choisir
44:24 entre une prétendue identité française figée et nostalgique
44:29 et une modernité qui exigerait l'effacement
44:31 de pans entiers de notre passé,
44:34 ce lieu nous dit notre syncrétisme
44:37 et nous ramène à ce qui seulement rend justice à notre peuple,
44:42 à notre histoire, à ces confluences du passé
44:47 qui seulement nous permettent d'embrasser l'avenir sans nous diviser.
44:52 - Je comprends, ça me fait rire.
44:54 Je jure, ça me fait rire en fait.
44:56 Mais qu'est-ce qu'il a dit à la fin ?
44:58 - J'ai dit que le passé doit nous permettre d'aller à l'avenir.
45:01 - Oui, oui.
45:02 - Pardonne-moi, mais c'est d'une banalité.
45:04 - C'est autre chose.
45:05 - C'est d'une banalité.
45:06 François Mitterrand, quand il parlait, c'était pas bon.
45:08 Sur ce sujet-là, j'ai entendu ce qu'avait dit François Mitterrand.
45:11 - Il a dit qu'on ne comprenait pas.
45:13 - Mais qu'est-ce qu'il dit ?
45:15 - Que le passé sert l'avenir.
45:17 - Il a rien inventé, mais c'est intelligent.
45:22 Il a défaut d'être intelligent.
45:24 - Vous trouvez que c'est intelligent, en plus ?
45:26 - Non, je dis que c'est intelligible à défaut d'être intelligent.
45:28 - Mitterrand, il y avait un mystère quand il dit une messe possible.
45:31 Là, il n'y a aucun mystère.
45:33 - Là, c'est d'une...
45:35 - 4 ans, c'est long.
45:37 - Je trouve que c'est pas terrible.
45:39 - On peut dire la même chose de la cathédrale de Reims, de Notre-Dame de Paris...
45:42 - Oui, mais de la France, de toute la France.
45:44 - De tous les monumentaires.
45:46 - Peut-être que vous êtes injustes et que c'est Chad Gépeté qui a écrit ça, après tout.
45:51 - Il faudrait expliquer ce qu'est le sacrétisme.
45:53 Je ne suis pas sûr que tout le monde sache précisément ce qu'il est.
45:56 - C'est le mélange de...
45:58 - Le mélange absolu.
46:00 - Le mélange dans le cadre d'une synthèse.
46:05 - Oui, qui crée un mélange.
46:07 - C'est un peu nous.
46:09 - En tout cas, ça ne m'a pas bouleversé.
46:11 - Vous le trouvez macronien ?
46:13 - De plus en plus.
46:15 - Vous trouvez ça crétin ?
46:17 - Oui.
46:19 - Intervenez.
46:21 - Madame Binet.
46:23 - Très bien.
46:25 - Son disque est déjà rayé.
46:27 - Elle n'est pas là plus de 2 mois.
46:29 - J'ai entendu plein de femmes aujourd'hui qui ont dit que Mme Binet cesse de parler au nom des femmes.
46:36 - Voilà.
46:38 - Parce que tu es intervenue sur les hôtesses de Roland-Garros.
46:41 - Les hôtesses de Roland-Garros, généralement, elles travaillent 15 jours, elles sont étudiantes,
46:45 - Elles gagnent pas mal d'argent, elles sont plutôt contentes.
46:47 - Mais c'est vrai qu'il y a un dress code.
46:49 - Après, le dress code, aujourd'hui, manifestement, si tu dis à une femme quand tu es hôtesse de s'épiler,
46:56 - C'est compliqué.
46:59 - En tout cas, c'est un préjugé sexiste.
47:02 - C'est ce qu'elle dit, Mme Binet.
47:05 - Et c'est vrai que les hôtesses doivent être plutôt bien coiffées, visiblement.
47:09 - Il y a de la laque qui doit être sur les cheveux.
47:13 - En quoi ça a un scandale ?
47:14 - Pas de tatouage, pas de piercing quand tu es hôtesse à Roland-Garros.
47:20 - Et ça, Mme Binet dit, attention, préjugé sexiste.
47:24 - C'est un job particulier, l'hôtesse, effectivement.
47:28 - Tu attends que la jeune femme qui soit là soit...
47:34 - Je ne sais pas si c'est le mot que vous dites.
47:37 - Accueillante.
47:39 - Ecoutez Mme Binet et vous me direz ce que vous en pensez.
47:44 - Il y a un vrai problème sur le métier d'hôtesse, qui est un métier structuré par des stéréotypes sexistes,
47:50 - qui en plus expose à des violences sexistes et sexuelles.
47:53 - Les hôtesses d'accueil sont particulièrement exposées à tout ce qui est harcèlement sexuel, remarques sexistes, voire agressions sexuelles.
48:00 - On leur impose des tenues qui sont parfois même contradictoires avec le métier qu'elles doivent faire,
48:05 - puisqu'on leur demande de mettre des talons alors qu'elles doivent beaucoup marcher.
48:08 - Parfois, il y a certaines hôtesses d'accueil qui m'ont même raconté qu'on leur imposait de mettre des chemisiers transparents,
48:14 - de mettre beaucoup de rouge à lèvres, beaucoup de maquillage, etc.
48:19 - Et donc on nie leur professionnalisme en les enfermant dans un rôle soi-disant de potiche,
48:24 - alors que des hôtesses d'accueil, elles sont là pour être calmes, être évidemment polies, savoir orienter, savoir réagir en cas de problème de sécurité.
48:33 - Elles ont tout un professionnalisme qui n'est pas reconnu, qui n'est pas rémunéré.
48:37 - Donc il y a un vrai travail à faire sur le métier d'hôtesse d'accueil.
48:40 - J'appelle les patrons du secteur à revoir en profondeur la façon dont ils recrutent,
48:45 - parce qu'il y a aussi des recrutements au physique, et les exigences qu'ils demandent en termes de tenue vestimentaire.
48:50 - Et puis les donneurs d'ordre, parce que c'est un métier qui est beaucoup sous-traité.
48:53 - Donc Roland Garros a ses responsabilités, et donc dans le cahier des charges des donneurs d'ordre,
48:59 - il faut introduire des critères pour cesser ce sexisme structurel sur ce métier,
49:06 - qui expose à des violences sexistes sexuelles structurelles. Donc, total soutien pour les hôtesses d'accueil.
49:12 - Donc c'est un parade d'ailleurs à ce qu'elle vous dit, le métier d'hôtesse amène à l'agression sexuelle.
49:17 - Mais ce qui me frappe dans cette séquence, et qui montre l'air du temps, c'est mes confrères.
49:22 - Ils sont tétanisés. Aucun n'ose apporter la contradiction.
49:27 - Ils sont tétanisés sur ces sujets-là. Ils n'osent pas dire des paroles de bon sens.
49:33 - C'est un métier particulier, ces jeunes femmes d'ailleurs, c'est pas un métier hôtesse généralement, c'est un...
49:39 - C'est un secteur.
49:40 - Non, mais c'est surtout, ces jeunes gens sont généralement étudiants, c'est une manière de gagner un peu d'argent,
49:46 - et puis après, c'est mieux que de travailler parfois au McDo ou dans d'autres endroits, c'est plus sympa, c'est plus convivial.
49:52 - Mais est-ce qu'on peut accorder à ce féminin au moins une chose, quitte à le faire moi sur ce plateau ?
49:55 - Dans son récit, il y a peut-être aussi des informations qu'elle a de ce secteur, justement, de l'événementiel.
50:00 - Est-ce que si par exemple, dans le Dress Code, il y a un chemisier transparent imposé dans certaines boîtes, là est-ce qu'on peut se dire que c'est inacceptable ?
50:07 - Évidemment, Olivier, c'est pas acceptable un chemisier transparent.
50:09 - Je vais chercher, dans ce qu'elle dit, des choses qui peuvent relever de comportements pas acceptables.
50:14 - Mais là, j'ai la charte de Roland Garros sous les yeux.
50:17 - Non, mais je parle pas de Roland Garros.
50:18 - J'étais à Roland Garros dimanche, j'ai vu des hôtesses qui m'ont mené sur les cours et qui m'ont mené dans différents endroits,
50:24 - elles n'étaient ni en talons hauts, elles avaient des chaussures de sport.
50:26 - Mais le fait qu'il puisse y avoir dans ce secteur des pratiques sur lesquelles on doit dire ça non, pas acceptable, c'est possible.
50:32 - Non, mais là, vous extrapoliez pas.
50:34 - Non, mais je sais que vous allez être là pour dire que c'est possible.
50:39 - Mais je sais que Mme Ziné ne dit que des bêtises, mais il peut y avoir dans son propos des choses sur lesquelles on peut tendre l'oreille, c'est tout.
50:46 - Non, je ne dis pas qu'elle dit que des bêtises, mais en l'espèce-là, elle en a dit beaucoup.
50:51 - Et peut-être qu'il y a dans ce qu'elle dit des choses qu'il faut vérifier.
50:54 - Et effectivement, M. Prot n'a pas tort de voir dans quel état de sidération on ne lui a pas porté la contradiction.
51:04 - Alors, je ne sais pas faire le départ entre le fait qu'il s'agit de la CGT, qu'on ne veut pas...
51:10 - Non, c'est pas ça, c'est un sujet sur lequel il ne veut pas aller.
51:13 - On est dans une sorte de...
51:14 - En fait, c'est un discours totalitaire.
51:16 - Elle dit comment il faut être, Mme...
51:19 - Bien sûr.
51:20 - Et mes confrères se disent "Oh là là, si je vais sur ce thème, je vais prendre une avoinée derrière le chaussure".
51:25 - On est dans un genre de wokisme antisexiste qu'il convient de ne pas contrarier.
51:30 - Mais les hôtesses de l'air...
51:32 - Et moi, un tonne 5, s'il n'y a rien de...
51:33 - Les hôtesses de l'air, parfois qui sont CGT, elles ont bien des tenues.
51:37 - Bien sûr.
51:38 - Et ceux qui contrôlent les contrôleurs dans les trains...
51:42 - Vous avez très bien compris ce qu'elle a dit.
51:43 - Dans les contrôleurs dans les trains, on les astreint aussi à des uniformes.
51:45 - Ils sont aussi quelquefois CGT, M. D'Articol, non ?
51:47 - Non, mais vous avez très bien compris ce qu'elle a dit.
51:49 - Ah non, non, non, non, non, là, franchement, vous me surestimez.
51:52 - Le Sandrine Rousseau...
51:53 - Ah, là, vous me surestimez.
51:54 - La comparaison avec le contrôleur de train n'a pas de sens.
51:56 - Si Sandrine Rousseau a dit Roland Garros, c'est le monde d'hier, c'est formidable de dire ça.
52:00 Roland Garros, c'est le monde d'hier, une institution conservatrice...
52:02 - Mais d'où est-ce que ça ?
52:03 - Parce qu'on ne sait pas ce que ça veut dire.
52:04 - Ça, par exemple, c'est une connerie.
52:05 - Oui.
52:06 - Rétrograde, sexiste et misogyne qui prend les femmes pour des plantes vertes.
52:09 - Oui, oui, oui.
52:10 - Elle parle des joueuses ?
52:11 - Mais je ne sais pas, mais en fait, je vais vous dire...
52:13 - C'est un problème.
52:14 - Mais en fait, on est...
52:15 Alors, comme c'est Sandrine Rousseau et Sophie Binet, ce sont deux femmes,
52:19 on ne dira rien parce que si vous dites...
52:22 - Mais vous vous trompez sur le fait de mettre les deux interventions sur le même niveau.
52:25 - Vous êtes trompé.
52:26 - Vous vous trompez.
52:27 - C'est pareil.
52:28 Vous le savez régulièrement, je vous donne en début de mois,
52:31 je vous incite à vous abonner à service littéraire de notre ami François Cereza.
52:36 D'ailleurs, il y avait un papier absolument formidable de Anne Fulda
52:40 dans le Figaro sur François Cereza qu'on a reçu ici,
52:43 qui a écrit le dictionnaire du panache, qui est un prêteur, c'est un mousquetaire.
52:46 Je pense que c'est un mélange de Portose, d'Artagnan, il est à l'ancienne, d'Aramis peut-être.
52:54 - Merci pour Atos.
52:56 - Atos, c'est moins mon truc.
52:58 - Mais bon, il est...
53:00 Il y a un papier formidable d'Eric Nehoff sur Fitzgerald dans la semaine linéaire.
53:04 Il y a une rubrique que je vous conseille, c'est "On trouve ça mauvais, on trouve ça bien".
53:07 À chaque fois, il dit des bouquins et qu'il trouve ça bien.
53:09 Alors, évidemment, les bouquins de l'ami Impensance, ils sont souvent fustigés.
53:13 Et puis, il y a un bouquin, il y a Bernard Morlino, qui est merveilleux, un écrivain merveilleux
53:18 et puis un critique littéraire qui, entre guillemets, fait un papier sur Bruno Le Maire,
53:22 qui s'appelle "Le Maire qu'on voit danser", qui est une critique de ce livre
53:26 qu'a écrit le ministre de l'Économie.
53:28 - Il n'en dit pas du bien.
53:29 - Non, il n'en dit pas du bien.
53:31 Et puis, il y a un excellent papier sur Solers, très courageux d'ailleurs,
53:35 de Gilles-Martin Chauffier, qui explique qu'au-delà du talent de Solers comme romancier,
53:40 il y a surtout l'homme, le personnage qui restera dans l'histoire littéraire,
53:43 ce qui n'est pas tout à fait faux.
53:44 Alors, service littéraire, abonnez-vous, vraiment, si vous le pouvez,
53:48 parce qu'il faut aider la littérature.
53:52 Monsieur Benkhemoun, on a une émission très rude dans la première partie
53:58 que vous avez sans doute vue, avec Betty Gervois, avec François Nastassi
54:03 et leur avocat qui était sur le plateau.
54:06 - J'ai peur qu'on continue, monsieur Proulx.
54:09 - J'ai peur qu'on continue.
54:11 - On va parler de cette affaire.
54:13 Puis, il y en a eu d'autres dans l'actualité aujourd'hui,
54:15 on va y revenir, le procès de Chayna.
54:17 Vous allez entendre le frère et même le père, c'est terrible,
54:20 parce que c'est l'histoire de cette petite, cette jeune femme qui a été tuée, brûlée vive.
54:24 C'est terrible.
54:25 Vous allez entendre l'histoire de Lucas aussi, qui s'est donné la mort.
54:28 Lucas, il s'est donné la mort, il était harcelé également, on va en parler.
54:31 Non, l'actualité est triste, elle est triste, très triste.
54:35 Il y a un petit sourire, peut-être Yannick Noah, 40 ans.
54:38 40 ans aujourd'hui même, et on y reviendra.
54:41 Moi, c'était mon héros, Yannick Noah, c'était vraiment mon héros.
54:45 - C'est vrai, il y a 40 ans, je me souviens.
54:47 Vous vous souvenez où vous étiez il y a 40 ans ?
54:49 - Oui.
54:50 - C'est vrai, vous vous souvenez ?
54:51 - Absolument, je me rappelle très bien, j'ai vu le match.
54:53 - Moi, je me souviens aussi, c'était un dimanche après-midi.
54:56 - Dans une maison de campagne, peut-être, Vernon.
54:58 - Oui, alors vous, vous aviez la chance d'avoir une maison de campagne.
55:00 Chez moi, on jouait en bas, dans la cour, à l'époque.
55:05 - Dans un HLM, j'étais très bien.
55:07 - Non, mais je me souviens très bien, c'était à les révisions du bac.
55:13 - Oui, ça tombait toujours en révisions du bac.
55:15 - Moi, beaucoup plus modestement, j'étais à Roland-Garros.
55:17 - Oui, mais parce que vous, vous étiez déjà une vedette,
55:21 vous aviez déjà un an de petit.
55:23 - J'étais tout simplement un sportif, monsieur le pro.
55:27 - Ah bon ?
55:28 - Oui.
55:29 - Il fait dire une vacherie, puis il s'est retenu.
55:31 - Oui, c'est vrai, parce que le respect par rapport à un sportif,
55:33 c'est lui on impose.
55:35 - Vous avez joué au tennis ?
55:36 - Oui, j'ai joué au tennis et j'ai jeté la raquette contre mon fils
55:40 quand il m'a battu alors qu'il n'avait jamais joué de sa vie.
55:42 Ça a été la fin de ma période tennistique.
55:44 - Et en plus, vous tapez votre fils, ça c'est encore autre chose.
55:46 - Oui, oui.
55:47 - Arnaud Lecarte a été à la réalisation, Philippe était au son.
55:50 Ludovic Lieber a été à la vision.
55:53 Merci à Benjamin Nau, à Briak Japiot et à Justine Serquera.
55:58 Merci et Olivier Benkemoun dans une seconde
56:02 pour cette actualité tragique et dramatique.
56:05 [Bruit de la porte qui s'ouvre]
56:07 *Bruit de pet*

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