SMART TECH - Emission du mardi 6 juin

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Mardi 6 juin 2023, SMART TECH reçoit Jaafar Elalamy (Dirigeant, Seiki) , Richard Boutet (responsable des affaires publiques, Bridge) , Éric Le Bourlout (rédacteur en chef, 01net.com) et Flavio Restelli (consultant chez Blockchain Partners, KPMG)
Transcript
00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à tous. Beaucoup d'annonces hier soir du côté de chez Apple.
00:11 On a suivi évidemment cette keynote et ce sera le grand sujet à la une aujourd'hui.
00:15 On va parler de ce casque qui a été révélé qu'on attendait beaucoup,
00:18 mais surtout de l'invention de cette informatique spatiale dont nous a beaucoup parlé Tim Cook hier soir.
00:24 Vous verrez donc ce qu'il faut retenir des annonces, mais aussi ce qu'on en pense en plateau avec nos experts.
00:29 On partira en deuxième partie de l'émission s'intéresser au monde des cryptos avec un tour du monde de l'actualité.
00:34 Et puis on regardera plus précisément pourquoi les services secrets, les renseignements adorent la blockchain.
00:40 Mais d'abord, je propose qu'on s'intéresse à une nouvelle directive en préparation.
00:43 C'est du côté de Bruxelles que ça se passe sur les paiements. C'est l'interview tout de suite dans Smartech.
00:48 [Musique]
00:54 Grand débrief des annonces hier soir réalisées par Apple, par toute l'équipe de Tim Cook.
01:02 Beaucoup d'annonces, mais en particulier une évidemment, ce casque de réalité augmenté qui était très attendu
01:08 et qui a permis à Apple d'inventer un nouveau concept, l'informatique spatiale.
01:13 On va voir un petit peu ce qu'il faut retenir de ces annonces et puis surtout ce qu'on en pense avec mes experts.
01:16 Eric Le Bourloux, rédacteur en chef de Zéro1Net. Bonjour Eric.
01:20 Bonjour.
01:21 Et Jafar El Halami, dirigeant de Saiki. Bonjour.
01:24 Vous êtes deux experts dans des domaines très différents, tous les deux.
01:28 Et je pense que tous les trois, on va avoir plein d'avis très partagés sur ce qu'on a vu hier soir depuis la Californie.
01:36 Et on va commencer cette émission, je vous l'ai dit, dans le sommaire avec une nouvelle directive qui est en préparation du côté de Bruxelles.
01:43 C'est la Commission européenne qui va la présenter dans quelques jours.
01:45 Bonjour Richard Boutet.
01:47 Bonjour.
01:48 Vous êtes responsable des affaires publiques au sein de la FinTech Bridge.
01:51 Vous avez participé aux discussions sur cette nouvelle réglementation.
01:55 Réglementation attendue ou pas ? On parle d'une DSP3 qui chasserait enfin la DSP2 si difficile à mettre en œuvre.
02:03 Exactement. C'est un texte qui est très attendu puisque la DSP2 a posé un principe très important qui est le principe de l'open banking,
02:10 c'est-à-dire la possibilité pour de nouveaux acteurs de proposer des services d'accès aux comptes bancaires avec en contrepartie un très haut niveau de sécurité.
02:17 C'est un principe qui a été posé par la DSP2.
02:20 Donc principe positif, ouverture à la concurrence a permis au secteur des FinTech de se déployer, notamment à Bridge.
02:26 Exactement.
02:27 Mais alors où est le "mais" ?
02:28 Le "mais" c'est que le principe est très large mais pas très bien défini dans son application.
02:34 En fin de compte, la DSP2 a posé ce principe qui est juste un principe sans aller dans les détails.
02:38 Évidemment, le diable est toujours dans les détails. Très concrètement, nous Bridge, nous FinTech, avons besoin d'avoir accès à ces API bancaires
02:48 et on a trop souvent des difficultés de performance du côté des API bancaires.
02:52 Mais pourquoi précisément ?
02:53 Parce que les API ne sont pas définies dans le cadre de la DSP2.
02:57 C'est pour ça que nous espérons, nous souhaitons et nous avons travaillé avec la Commission européenne pour que ce texte, la DSP3, revienne plus précisément
03:04 sur ce que sont ces API, ce service qu'elle doit fournir très précisément.
03:08 Donc c'est vraiment des questions de performance.
03:10 Et ça veut dire que l'enjeu c'est de pouvoir créer davantage de nouveaux services financiers ?
03:15 Exactement.
03:16 Aujourd'hui, on est encore un peu freinés par les banques, les établissements financiers classiques ?
03:21 On est déjà freinés dans la performance de ce qu'on fait, c'est-à-dire qu'on a besoin d'avoir des bonnes API de bonne qualité pour pouvoir faire notre travail
03:27 et plus l'API sera bonne, plus on pourra créer des services au service des entreprises.
03:31 Donc c'est pour ça que la DSP3, ce sera plutôt une évolution qu'une révolution.
03:36 Pas de révolution parce qu'on garde ce principe, évidemment, sur lequel on est tout à fait d'accord, on est très supportifs, évidemment, de cette ouverture avec l'open banking.
03:45 En vrai, une évolution qui est nécessaire parce que l'application est quand même assez difficile au quotidien.
03:51 Mais alors cette DSP2 sur les paiements, elle était aussi là pour sécuriser les transactions à un très haut niveau.
03:57 Est-ce que la DSP3 change quelque chose là-dessus ?
04:00 Alors ça c'est le côté positif de la DSP2 qu'on retrouvera dans la DSP3, c'est que le niveau de sécurité qui a été mis en place avec ce qu'on appelle l'authentification forte a vraiment fonctionné.
04:10 C'est-à-dire que le niveau de fonctionnement...
04:11 Enfin même si l'expérience utilisateur, elle, franchement, parfois, elle est très laborieuse.
04:15 Je suis d'accord, ça a été une habitude à prendre, mais je pense que maintenant depuis plus de 3 à 4 ans, les consommateurs ont compris ce que c'était que l'authentification forte
04:24 et qu'il fallait répondre soit à des questions, soit à des cryptogrammes, en bref, un certain nombre de choses.
04:29 Et donc cette sécurité, elle est en place et elle fonctionne surtout puisqu'on voit que les taux de fraude sont beaucoup moins importants sur les virements que sur les cartes bancaires comme comparaison.
04:39 Donc là-dessus, pas de modification ?
04:41 Pas de modification sur le principe de l'authentification forte et son application.
04:45 Et quand on parle de service innovant, est-ce que ça veut dire que ça va surtout bouger du côté des wallets, des cryptos ?
04:50 Ça peut bouger déjà dans ce qu'on fait au quotidien, c'est-à-dire comment accéder encore mieux à ces données bancaires et comment est-ce qu'on peut travailler sur ces données bancaires.
04:57 Et à partir de là, vous avez tout à fait raison, on peut imaginer une fultitude de services différents et innovants.
05:03 Je fais confiance à toutes les Finitec pour avoir plein d'idées pour faire des choses.
05:07 Et le texte qui va être présenté le 28 juin, je crois ?
05:10 Exactement, tout à fait.
05:11 Correspond à ce qu'attend le marché ?
05:14 En tout cas, c'est ce que Bridge a fortement recommandé et souhaité auprès des institutions.
05:20 On a eu tout un travail avec la Commission européenne en particulier, mais aussi avec les institutions françaises,
05:26 pour pouvoir expliquer comment ça se passe pour nous avec la DSP2 et qu'est-ce qu'on aimerait changer dans la DSP3.
05:32 Donc il y a eu un vrai travail.
05:34 Alors, je ne suis pas dans le stylo qui va rédiger la dernière phrase du proposition de texte,
05:40 mais en tout cas, les problématiques qu'on a fait remonter auprès des autorités, auprès de la Commission européenne, ont été vraiment entendues.
05:46 Et les freins ont été levés, selon vous ?
05:48 Je pense que les freins vont être... En tout cas, ils ont été bien identifiés, les solutions ont été proposées.
05:52 C'est pour ça qu'on a beaucoup d'espoir dans ce texte.
05:54 Et alors, quelles sont les prochaines étapes ?
05:56 Comme vous l'avez dit, le texte va être présenté, mais ça ne veut pas dire que le texte va être tout de suite en application,
06:01 puisque c'est donc un texte, une proposition réglementaire, présentée par la Commission européenne,
06:04 et qui ensuite doit être voté par le Parlement européen et par le Conseil des ministres européens.
06:10 Et ensuite, il y a aussi tout le temps de la mise en application ?
06:13 Exactement, vous avez tout à fait raison.
06:15 Enfin, en conformité.
06:16 Et le 3, c'est, soyons honnêtes, 2025.
06:20 C'est-à-dire que ce n'est pas pour demain ni après-demain.
06:23 Donc, on a quand même besoin que ça fonctionne au quotidien.
06:26 C'est pour ça qu'on a un discours quotidien, parfois un peu musclé avec les banques,
06:29 pour justement trouver des solutions sur les apis et les problèmes que nous avons avec les apis.
06:33 Et qu'est-ce que ça va changer pour elles, pour les banques ?
06:36 Je pense que ça va leur rappeler très clairement quelle est la réglementation.
06:40 Oui, mais elles aussi, ça va peut-être un petit peu leur compliquer la tâche, non ?
06:44 Je pense qu'elles ont déjà créé les infrastructures avec les apis, ce qu'on appelle les apis des SP2.
06:48 C'est-à-dire ces apis qui ont été obligés d'être mis en place avec la réglementation.
06:52 Donc, maintenant, elles ont...
06:53 Donc, vous dire techniquement, il n'y a pas de souci, il n'y a pas de frein technique ?
06:57 L'architecture est là.
06:59 Si les banques veulent que ça fonctionne, elles peuvent le faire sans aucune difficulté.
07:02 D'accord. Après, c'est le temps de s'adapter à cette nouvelle concurrence qui arrive.
07:06 C'est clair.
07:07 Mais la concurrence, c'est toujours bon pour tout le monde.
07:10 Et d'ailleurs, la preuve, c'est qu'il est intéressant de voir que les banques,
07:14 en parallèle de ces apis des SP2 mis en place dans le cadre de la DSP2,
07:19 sont en train de créer aussi elles-mêmes des apis qu'on appelle les apis business,
07:23 c'est-à-dire les apis sur lesquels elles ont la main,
07:25 sur lesquels elles mettent d'ailleurs ce qu'elles veulent, puisqu'elles échappent au cadre de la DSP2,
07:29 et avec qui elles font, elles contractualisent avec les acteurs qu'elles souhaitent.
07:33 Donc, ça prouve que quelque part, elles trouvent aussi que cet accès aux données bancaires,
07:37 aux services sont intéressants et peuvent permettre de créer du business.
07:41 Bon, mais Richard, quand on fait des promesses en disant, alors voilà,
07:43 parce que ça va permettre plein de nouveaux services, hyper innovants,
07:45 et donc tous les usagers vont être ravis, il faut nous donner un petit peu plus de billes,
07:49 parce qu'un des risques, c'est que finalement, vous accédiez aux mêmes facilités
07:55 que l'établissement bancaire installé, et qu'on se retrouve finalement tous avec les mêmes services,
07:59 les mêmes prix, la même chose.
08:01 Comment est-ce qu'on s'assure que ça va vraiment bouger ?
08:03 C'est ça qui est l'intérêt, c'est que le marché est toujours plus fort que la réglementation.
08:07 Donc, je fais confiance absolument à toutes les fintechs pour trouver des choses, des facilités d'usage.
08:12 Après, chaque fintech est maître de son architecture, de la façon dont elle présente
08:17 et des services complémentaires qu'elle peut vous proposer.
08:19 Vous pouvez nous dire, par exemple, là aujourd'hui, ce que vous ne pouvez pas faire, que vous pourrez faire demain ?
08:23 Eh bien, tout simplement, on a trop souvent des difficultés pour avoir, avec nos API DSP2,
08:30 c'est-à-dire des API qui ont été créées dans le cadre de la directive DSP2,
08:33 les mêmes informations qu'un utilisateur peut trouver sur une application mobile.
08:38 Or, la réglementation est très claire, ce qu'il y a dans l'API DSP2 doit être exactement ce qu'il y a sur l'application mobile de la Blanque.
08:44 Donc, il faut qu'on puisse avoir exactement cette parité d'informations.
08:47 Bon, très bien, on va suivre ça avec vous.
08:50 Richard Boutet de Bridge, merci beaucoup pour vos explications.
08:53 Eric Le Bourloux, Jaffar El Alami, tenez-vous prêts, c'est parti pour le débrief des actus d'hier, annoncés par Apple.
08:59 [Générique]
09:03 Alors, que faut-il retenir des annonces d'Apple hier soir et qu'en a-t-on pensé ?
09:09 Avec mes experts Eric Le Bourloux, rédacteur en chef de Zero1Net.com et Jaffar El Alami, dirigeant de Saiki,
09:14 vous êtes un spécialiste des données de mobilité.
09:17 Tout à fait.
09:18 Donc, nouvel acteur sur ce secteur, vous avez déjà commenté avec nous la keynote Google la dernière fois.
09:24 Donc, on s'attaque à Apple, vous me direz ce que vous avez pensé de l'une par rapport à l'autre.
09:28 Et restez avec nous en plateau également, Richard Boutet, responsable des affaires publiques au sein de Bridge.
09:33 Vous êtes dans la fintech, mais j'imagine que tout ce qui se passe autour des GAFAM vous intéresse,
09:37 parce que eux aussi s'intéressent au sujet de la finance.
09:40 En tout cas, ce n'était pas tellement le sujet de la keynote hier soir.
09:43 On n'a pas parlé banque ni finance, on a parlé de toutes les nouveautés autour du logiciel,
09:49 puisque c'était lors de la WWDC, conférence qui est dédiée aux développeurs.
09:53 Alors, Tim Cook a directement donné le ton, il a tout de suite dit qu'il allait faire une annonce importante,
09:59 la plus importante, je crois, de toutes les annonces jamais faites à NWWDC.
10:03 Alors, est-ce le cas ? Mais en tout cas, c'est vrai que tout ce qui a été annoncé avant, du coup, a été fait un peu au pas de charge.
10:09 Tout le monde était pressé, on a même vu Craig faire ses annonces en courant.
10:13 Pour arriver enfin au one more thing, donc au clou du spectacle, la présentation de ce casque de réalité augmentée.
10:21 Et là, Tim Cook nous dit que ce n'est pas juste un casque, moi je suis en train de créer l'informatique spatiale.
10:27 Après l'informatique personnelle, l'informatique mobile, on est à l'informatique spatiale.
10:33 Question déjà pour tous les deux, est-ce que vous avez été bluffé par ce one more thing ?
10:38 Alors, déjà, moi j'aime beaucoup ce terme d'informatique spatiale.
10:43 Quand je l'ai vu, je suis... d'accord, cet espace-là, pas de l'espace, évidemment.
10:47 D'Elon Musk.
10:49 Alors, est-ce que j'ai été bluffé ? Oui, forcément, parce qu'en fait, Apple fait des conférences qui forcent à être un peu bluffé.
10:57 On rappelle que tout ça est enregistré, monté pendant des mois, tout est écrit au cordeau pour que ce soit une démonstration parfaite.
11:05 Et effectivement, forcément, quand on voit ça, on ne peut être que bluffé.
11:10 Après, quand on regarde un petit peu plus en avant dans les annonces, il y a quand même quelques questions qui se posent.
11:16 Quelques façons de présenter les choses aussi qui sont peut-être parfois un peu "too much".
11:21 Mais effectivement, comme d'habitude, j'ai envie de dire, ils font une démonstration de leur puissance de feu technologique avec ce casque.
11:30 Et montrent que c'est un peu les patrons de l'innovation.
11:34 Parce que, bon, on aura peut-être l'occasion d'en reparler, mais ce n'est pas les premiers à en faire un casque de réalité virtuelle, de réalité mixe plutôt,
11:41 qu'on pourrait l'appeler ARVR. Mais en l'occurrence, il s'agit a priori du casque le plus évolué du marché et de loin.
11:48 Même question, donc Jafar, est-ce que vous avez été stupéfait en découvrant finalement ce nouveau casque de réalité mixe,
11:57 puisqu'on peut faire de la réalité augmentée, mais on peut aussi basculer totalement dans un environnement virtuel ?
12:02 Complètement. Alors pour moi, c'était du "pure Apple".
12:04 C'est-à-dire qu'au-delà de la révolution technique qu'on peut voir, c'est surtout une révolution culturelle,
12:09 de manière à changer complètement les usages et d'accompagner justement, en expliquant qu'on invente cette fois-ci l'informatique spatiale,
12:16 qu'on invente une nouvelle manière de percevoir les choses. On avait déjà abandonné le clavier finalement avec l'iPhone,
12:22 et bien maintenant on abandonne l'écran. Et en fait, c'est quoi l'écran aujourd'hui ?
12:25 Ça va être justement l'environnement dans lequel on va être avec une surimpression.
12:29 On va pouvoir aussi agrandir justement cet écran avec simplement zéro périphérique, puisque finalement on a la voix, on a les doigts,
12:36 et on a effectivement les yeux avec une technologie d'eye tracking. Et en réalité, on va venir accompagner, encore une fois, vendre du rêve.
12:42 Trois interfaces naturelles, sans accessoires, pour piloter ce casque.
12:46 Exactement. Finalement, on entendrait en fait Steve Jobs qui justement parle de "challenging the status quo", "think different".
12:53 On est encore sûr comment repenser les choses et accompagner, et faire rêver quelque part.
12:57 Donc on ne parle pas en fait à des technocrates comme l'aurait fait peut-être effectivement Meta ou d'autres,
13:02 qui ont des early adopters, qui sont très très très technocrates, in fine, et puis passionnés par la technologie.
13:07 Et là, on va plutôt essayer de s'adapter et de parler au grand public. Alors avec un prix qui ne s'adresse absolument pas au grand public,
13:13 effectivement on en reparlera.
13:14 Bon, maintenant on va en parler tout de suite, comme ça on sait de quoi on parle.
13:19 On parle de 3500 dollars au début de l'année pour les Etats-Unis.
13:23 Donc on n'est pas du tout dans un usage grand public, même si les images qui nous ont été montrées de ce Vision Pro, c'est son nom,
13:30 sont des images de personnes dans leur canapé, avec leurs enfants, qui traînent à la maison pendant qu'ils sont en télétravail.
13:37 Oui, c'est clairement un paradoxe, parce qu'effectivement on a l'impression qu'ils ont voulu montrer des usages grand public,
13:42 mais le casque n'est pas du tout grand public, c'est en fait un kit de développement.
13:45 D'ailleurs ce n'est pas pour rien que c'est présenté à la WWDC, qui est une conférence pour les développeurs.
13:51 C'est une machine que vont acheter les développeurs d'applications, qui sont nombreux chez Apple,
13:56 et avec laquelle ils vont pouvoir travailler pour éventuellement trouver une killer app,
14:01 l'application qui va faire que le grand public au final va l'acheter.
14:05 Est-ce qu'il y a parmi les petites démonstrations, les mini-films, plutôt que de démonstrations,
14:10 on devrait parler de mini-films publicitaires qui ont été montrés hier soir sur les types d'usages qu'on pourrait avoir de ce casque,
14:17 est-ce qu'il y en a qui vous semblent intéressants, nouveaux ?
14:20 Alors, nouveaux, pas vraiment, puisque la plupart des usages ont déjà été défrichés par d'autres.
14:27 Donc regarder un film par exemple, comme dans une salle de cinéma.
14:30 Ça existe déjà sur des casques qui coûtent beaucoup moins cher, déjà à l'heure actuelle, et qui sont vendus,
14:34 type MetaQuest par exemple, mais aussi les usages en réalité mixte.
14:39 Meta justement, en fait, a présenté la même chose il y a quelques mois, ça s'appelle le Quest Pro,
14:44 ça coûtait déjà très cher, puisque c'était à peu près 2000 euros si je ne m'abuse,
14:48 mais il est en vente, on peut l'acheter aujourd'hui, et propose ce genre d'usage,
14:53 c'est-à-dire pouvoir mélanger réalité et VR.
14:59 Oui, mais dans quel cadre ça peut être intéressant de l'utiliser ?
15:03 Parce que là, on a l'image, je disais, quelqu'un qui télétravaille chez lui,
15:07 qui peut envoyer un ballon de foot à son enfant tout en gérant des dossiers, je ne sais pas comment.
15:13 Voilà, mais on voit aussi une situation où finalement on est au bureau,
15:18 et là c'est peut-être plus intéressant, on est vraiment au bureau,
15:21 et au lieu d'avoir un seul écran d'ordinateur devant soi,
15:24 on peut afficher vraiment plusieurs écrans de travail, on peut basculer en visio,
15:29 on peut faire des présentations aussi à distance, avec énormément,
15:34 enfin beaucoup plus d'éléments graphiques, de documents à partager en temps réel.
15:39 Alors moi ce que je trouve super intéressant, c'est qu'effectivement au niveau collaboratif,
15:42 au niveau professionnel, déjà on rappelle que c'est Vision Pro,
15:46 donc un peu comme Macbook Pro, donc ça a été réellement pensé pour les professionnels,
15:50 on va repenser la collaboration, on va un peu plus supprimer les frontières,
15:53 avec justement une reproduction au pixel près du visage,
15:58 en réalité avec un avatar très poussé, avec aussi l'optique ID,
16:02 qui va être une authentification de l'iris, qui va pouvoir s'authentifier,
16:06 et derrière en fait c'est une synchronisation de l'intégralité des outils Apple,
16:09 Classic Apple encore une fois, donc on synchronise l'iPhone,
16:12 on synchronise effectivement avec son Mac ou encore son Vision Pro,
16:16 et on va pouvoir assez facilement naviguer, prendre une photo par exemple d'un téléphone,
16:20 la mettre directement en partage d'écran,
16:22 où le FaceTime finalement aussi a été développé pour être un peu plus collaboratif,
16:26 et effectivement on va pouvoir finalement avoir une conférence,
16:29 à la limite autour finalement de notre environnement classique,
16:32 donc on n'est pas coupé complètement de notre environnement,
16:35 mais avec justement toute cette réalité mix,
16:37 on va être un peu entre finalement des frontières supprimées,
16:41 mais en même temps on est quand même dans notre salon,
16:43 on est quand même dans notre bureau avec nos enfants,
16:45 et on n'est pas complètement coupé.
16:46 Là où je trouve que Méta, la moins bien marketée,
16:49 ils sont beaucoup plus justement dans le 3D, dans l'immersion totale,
16:52 et in fine on a même les oreilles bouchées,
16:54 alors que là même le design en fait reste assez sobre,
16:56 on arrive quand même à voir la transparence, on arrive à voir...
16:59 Alors il y a un système où en fait le casque s'opacifie
17:03 quand on est totalement plongé dans la réalité virtuelle,
17:05 et puis si on est disponible, ou si même une personne s'approche,
17:09 oui c'est ça, il y a un capteur de présence en fait,
17:12 et bien l'écran s'éclaircit, ça devient plutôt un verre fumé,
17:16 et on peut rentrer en interaction avec le monde réel.
17:19 - En fait on reproduit le regard de la personne qui porte le casque,
17:22 qui effectivement est une manière,
17:24 parce qu'en fait c'est un des vrais problèmes de ce genre de produit,
17:27 c'est à dire qu'en fait une fois que vous le mettez,
17:28 vous êtes complètement isolé,
17:29 et ce sera le cas quand même avec le produit d'Apple,
17:32 même s'ils ont trouvé une espèce d'astuce
17:34 pour effectivement montrer qu'on voit le regard du porteur.
17:38 - Ah c'est de la reproduction ?
17:40 - Oui c'est de la reproduction du regard, mais effectivement...
17:42 - Donc c'est toujours l'avatar en fait qui se situe à l'intérieur.
17:45 - Mais effectivement, ça permet d'avoir un eye contact
17:47 avec la personne qui arrive dans une pièce
17:49 alors qu'on est avec un truc sur la tête.
17:51 Mais effectivement, ça c'est une bonne chose,
17:54 même si au final c'est quand même un peu bizarre,
17:57 ça ne franchit pas la vallée de l'étrange,
17:59 et quand vous verrez je pense quelqu'un avec un casque comme ça,
18:02 même si on travaille, etc.,
18:03 on verra quand même quelque chose de bizarre qui se passe.
18:05 Et c'est pour moi le gros problème d'ailleurs de toutes ces technologies,
18:08 c'est que finalement, et c'est d'ailleurs pour ça que la VR,
18:12 à mon sens, a du mal à décoller depuis le milieu des années 2010,
18:17 où ça a vraiment recommencé,
18:19 il y a eu tout un travail notamment d'Oculus à l'époque
18:21 pour essayer de remettre les casques VR en avant,
18:24 c'est à dire que ça isole beaucoup.
18:25 Donc là Apple essaie de faire des efforts pour contrecarrer ça,
18:28 moi sur les usages, en tout cas,
18:30 c'est les usages du Pro effectivement, cette version Pro,
18:33 on peut se demander si effectivement Apple a vraiment visé les Pro,
18:38 puisque finalement ils ont montré une façon d'interagir avec le casque
18:44 pour ses applications, vite fait, de travail,
18:48 mais sans aller non plus trop dans les détails.
18:50 Et puis il faut voir comment ça va fonctionner avec un clavier,
18:57 Meta par exemple a fait beaucoup d'efforts pour que les claviers apparaissent en VR,
19:01 là on l'a vu rapidement, mais on n'a pas vu effectivement
19:04 si ce serait vraiment efficace, puisqu'on a vu que des démos toutes faites.
19:08 Donc moi je ne sais pas, alors effectivement ce sera une machine pour les Pro,
19:12 mais au-delà même d'une machine pour les Pro,
19:14 c'est vraiment une machine pour les développeurs,
19:16 c'est vraiment une machine qui a été conçue.
19:18 Donc il y a son propre système d'exploitation, Vision OS.
19:20 Oui, Vision OS, qui est clairement une reçue C d'iOS ou de macOS
19:25 pour qu'elle soit adaptée à la réalité augmentée.
19:31 Mais là encore on n'a pas eu beaucoup de détails,
19:33 ni même sur le store, qui est le gros point fort d'Apple.
19:36 On a su qu'il y aurait un store, on ne sait pas si effectivement
19:39 toutes les applications qui sont aujourd'hui disponibles sur iPad ou sur iPhone
19:43 seront facilement, sans doute que ce sera le cas,
19:46 mais on va dire transposables sur ce casque.
19:50 Après ils ont toujours dit, c'est juste le début,
19:53 on est au tout début de l'aventure.
19:55 Ce qu'ils avaient envie de montrer aussi, c'était la prouesse technologique,
19:59 parce que c'est vrai qu'il y a pas mal de défis à relever
20:02 quand on propose un casque d'AR comme celui-là.
20:06 Alors ils nous disent, c'est plus qu'un écran 4K derrière chaque œil,
20:09 ce qu'on va avoir.
20:11 Oui, en tout ça fait 23 millions de pixels pour les deux yeux,
20:14 sachant qu'une télé 4K c'est à peu près 8 millions de pixels.
20:17 Et ça sur un écran minuscule, ça pour le coup c'est une vraie prouesse technologique.
20:21 C'est un écran qui, si je m'abuse, a été conçu par Sony,
20:24 mais c'est un écran très spécifique,
20:26 et c'est carrément du jamais vu dans l'informatique "grand public".
20:30 On n'a jamais vu un écran de ce genre,
20:32 et ça pour le coup, j'aimerais bien l'essayer,
20:34 parce qu'effectivement, je pense que par rapport à ce qu'a proposé Meta
20:37 avec le MetaQuest Pro,
20:39 là on est sur une toute nouvelle technologie
20:42 d'un point de vue luminosité et définition.
20:44 Et donc effectivement, si on reveille le casque,
20:46 il y a de grandes chances qu'on ait vraiment une sensation
20:49 de saisir la réalité,
20:51 parce que je rappelle que c'est filmé,
20:53 et le casque retranscrit ce qu'on voit sur ces écrans.
20:57 Donc il faut vraiment qu'il soit bien défini d'une part,
21:00 bien rafraîchi,
21:01 et qu'il y ait un temps de latence très court,
21:03 et qu'il soit très lumineux.
21:05 Sinon on ne va pas avoir une expérience superbe.
21:08 Donc là, pour le coup, ça fait partie.
21:10 - Tout ça sur un casque qui ne doit pas être trop encombrant,
21:13 parce qu'on voit des femmes qui le portent,
21:15 alors c'est quand même assez impressionnant sur les visages féminins je trouve,
21:18 il ne doit pas être trop encombrant, pas trop lourd.
21:20 Donc ils ont déporté aussi la batterie qu'on peut caler dans sa poche.
21:24 C'est-à-dire qu'il y a un petit fil qui se balade,
21:26 mais ça ne se passe pas très gênant je pense.
21:28 Et puis le système de refroidissement aussi,
21:30 c'est un mini-ordinateur quand même.
21:32 - D'ailleurs quand on analyse, c'est effectivement un mini-ordinateur,
21:35 c'est la puce M2 du Mac,
21:37 et derrière on a effectivement une puce R1
21:39 qui va venir abstraire justement l'intégralité des capteurs.
21:41 Et effectivement, c'est une prouesse technologique,
21:44 puisque à mon sens, c'est l'état de l'art en fait
21:46 de l'informatique personnelle le plus avancé aujourd'hui sur le marché.
21:49 Et on a effectivement du hardware qui est encore un peu imposant,
21:52 mais justement c'est ça à mon avis les échelons à venir.
21:55 - Et en termes de sécurité, qu'est-ce que vous en avez pensé
21:57 cette authentification par l'Iris ?
22:00 Est-ce que ça, ça peut aujourd'hui constituer un frein ?
22:03 Parce que là on rentre vraiment de plein pied dans la biométrie totale.
22:08 - Oui alors moi ça me surprend déjà.
22:11 Apple là depuis quelques années a pris une position très vie privée d'abord.
22:15 Nous sommes les chants de la vie privée, etc.
22:18 - Il y avait un petit cadenas sans arrêt qui se refermait quand tu parlais.
22:21 Pour attester que c'était hyper sécurisé.
22:23 - Effectivement, ça reste là, ça reste pour le coup un casque
22:26 qui dispose de 12 caméras avec lequel on peut,
22:28 donc qui fonctionne à peu près en permanence quand on le revêt.
22:31 Et donc c'est assez paradoxal je trouve de voir Apple,
22:34 chantre de la vie privée, qui nous parle d'un casque
22:37 avec 12 caméras qui filme partout et qui est effectivement capable
22:40 en plus de prendre des photos, des vidéos de ses enfants, de qui on veut,
22:43 ou dans l'avion, parce qu'ils ont aussi montré ça un coup,
22:46 mais ici dans l'avion.
22:48 C'est effectivement, mais alors d'un point de vue par contre,
22:52 je pense que sur le coup...
22:54 - C'est-à-dire qu'ils sont obligés de préciser que les sites que vous allez consulter
22:57 à travers ce casque ne pourront pas savoir où vous regardez exactement sur le site.
23:01 Parce qu'en fait ces caméras vont tout capturer.
23:03 - Et ont pris effectivement tous les regards qu'on a.
23:07 Vu qu'on le pilote finalement par son regard,
23:10 effectivement le site en question pourrait voir si ce n'était pas bien fait
23:14 là où on va, là où on regarde, là où on va cliquer.
23:17 - Là où il y a du tracking, oui.
23:19 - Bon, on enchaîne avec les autres actus quand même.
23:21 On va parler, si on reprend le fil de cette keynote,
23:24 on a commencé par du matériel.
23:26 Donc du matériel avec cette idée que c'est peut-être le meilleur moment
23:31 aujourd'hui pour basculer sur un Macintosh.
23:34 Si jamais par hasard vous ne l'aviez pas déjà fait.
23:37 Avec l'annonce du Macbook Air 15 pouces, du Mac Studio, du Mac Pro
23:43 et cette magie de l'intégration du hardware et du software
23:46 qui fait que ce sont des machines extraordinaires.
23:49 Sur lequel vous a fait le plus réagir ?
23:53 - Alors moi de manière générale, surtout au niveau de l'iOS.
23:57 - Ça veut dire que vous avez basculé sur Mac là ?
23:59 - C'est ça, exactement là je passe full Mac.
24:01 En fait au niveau de l'iOS, c'est assez intéressant
24:03 parce qu'effectivement on va pouvoir avoir déjà des prouesses au niveau hardware,
24:08 au niveau de l'ordinateur, que ce soit le Mac.
24:10 - iOS ou Mac OS vous voulez dire ?
24:12 - Non, vraiment au niveau du Macbook.
24:14 On va avoir un nouveau design qui va être extrêmement léger,
24:17 extrêmement fin, in fine et beaucoup plus facile.
24:20 Et pour revenir à mon premier point qui est celui de l'iOS,
24:23 là on a vraiment des avancées qui sont assez substantielles.
24:25 On va repenser par exemple des formats de messages qui étaient audio précédemment.
24:32 - Pour ça on va peut-être juste se réserver pour après sur la partie iOS 17.
24:36 Donc un Macbook Air 15 pouces était attendu ?
24:39 - Oui, tout le monde avait l'idée de sortir.
24:41 C'est classique.
24:43 En fait c'est le Macbook Air 13 pouces, ils ont simplement agrandi l'écran.
24:47 Pour moi la bonne nouvelle c'est juste qu'ils ont baissé le prix du Macbook Air 13 pouces
24:51 qui était hors de prix.
24:52 Donc du coup il est un peu moins cher, il perd 200 euros.
24:54 Donc maintenant ça c'est la bonne affaire.
24:56 - Le MacStudio hyper compact ?
24:58 - Alors le MacStudio effectivement, surtout, bon qui existait déjà
25:00 mais qui est mis à jour avec une nouvelle puce M2 Ultra.
25:03 Et surtout, pour moi le plus intéressant, c'est l'arrivée du Mac Pro.
25:06 Le Mac Pro qui était le dernier Mac à ne pas être passé en puce Apple Silicon
25:11 qui restait Intel.
25:13 Apple a fait une transition qui a été épatante des puces Intel
25:17 vers ses propres puces basées sur ARM en quelques années, vraiment en un tour de main.
25:22 Et il restait cette machine qui est une machine de niche, on ne va pas se mentir.
25:26 Ce n'est pas la machine de Monsieur Tout-le-Monde puisque ça a parti je crois de 8000 euros.
25:30 Donc c'est une machine de professionnels qui font du travail 3D très important,
25:34 du gros montage vidéo.
25:36 Mais effectivement il restait ce Mac Pro à faire passer côté ARM
25:40 et c'est fait et donc l'avantage de ce Mac Pro.
25:42 - Et qui profite donc de la puce la plus puissante à ce jour.
25:44 - Oui c'est du M2 Ultra, donc c'est une très très grosse puce
25:47 qui sont en fait deux M2 Max combinés.
25:49 Donc ça envoie pas mal.
25:51 Et surtout c'est une machine qui est...
25:53 - Et il n'y a pas mieux sur le marché aujourd'hui ?
25:55 - Alors si on compare à des puces...
25:57 Alors c'est compliqué de comparer parce qu'il faudrait comparer à des GPU.
26:01 Le principe de la puce Apple c'est qu'elle combine à la fois CPU et GPU
26:06 comme en fait un smartphone aujourd'hui dans une même puce.
26:08 C'est pas du tout la même chose sur le monde PC
26:11 où en fait les cartes graphiques sont déportées souvent.
26:14 Et donc on peut les mettre en série comme ça et avoir plus de puissance.
26:17 L'avantage surtout des puces de ces puces Apple c'est leur performance énergétique
26:22 puisqu'elles sont beaucoup moins énergivores, on va dire, à puissance égale
26:27 que ce qu'on peut trouver en général dans le monde PC.
26:30 Après, il faudrait voir...
26:32 Le Mac Pro étant une machine très particulière,
26:35 on n'a pas pour l'instant de bench sur les nouvelles machines,
26:37 mais je pense qu'effectivement ça doit quand même sérieusement envoyer.
26:41 Après c'est limité en mémoire pour des tâches extrêmement intensives.
26:46 On parle quand même de machines qui peuvent avoir jusqu'à 192Go de RAM.
26:50 Ça commence à compter.
26:51 Mais sur certains usages, parfois on a besoin d'encore plus de RAM.
26:54 Donc ce n'est pas forcément la machine la plus puissante du monde,
26:58 mais c'est un excellent compromis entre puissance et efficacité énergétique en général.
27:04 Voilà, c'est comme ça qu'ils auraient dû le présenter Eric.
27:07 Alors on passe à iOS 17.
27:09 Donc effectivement, on va dire que les annonces les plus marrantes
27:14 tournent autour de la manière dont on va pouvoir communiquer un peu différemment avec notre iPhone.
27:19 Donc ça en revanche, on pourra vraiment jouer avec qu'à partir de l'automne,
27:24 quand sera révélée évidemment une nouvelle gamme d'iPhone.
27:28 Donc la partie retranscription, c'est ça qui nous a plu.
27:32 Moi aussi j'ai bien aimé.
27:33 C'est-à-dire quand on reçoit un message vocal, on a une retranscription tout de suite.
27:35 C'est ça, exactement.
27:36 Alors pour le coup, on n'a pas besoin de l'écouter.
27:38 On a directement effectivement le speech to text.
27:40 Et au-delà de ça, bien sûr, à l'américaine, on a aussi la nouvelle app Journal
27:44 où effectivement on va pouvoir se confier à son téléphone.
27:46 Alors une nouvelle fois, ils ont mis en avant un certain nombre d'éléments sur la sécurité
27:50 comme toutes les informations qu'on confie à notre téléphone.
27:52 Je dis en français, donc journal.
27:54 Journal, effectivement.
27:55 Où c'est assez intéressant.
27:56 Travailler autour de ses mémoires, en rassemblant des photos, des vidéos, en écrivant des petits textes.
28:00 Exactement, ils ont mis ça en avant.
28:03 On a une partie un peu plus santé où effectivement on va pouvoir communiquer ses émotions,
28:06 notamment à son Apple Watch.
28:08 On va pouvoir s'adapter à différentes activités.
28:10 Donc encore une fois, on essaie de se rapprocher autant que faire se peut
28:13 dans finalement l'expérience classique d'une personne, dans ses activités du quotidien.
28:18 Alors moi j'ai noté un truc pour vous, Jaffar.
28:21 Sur les appels, les messages, désormais sera indiqué systématiquement la localisation ?
28:28 Complètement.
28:29 Alors effectivement au niveau de la mobilité, ça peut être très intéressant.
28:32 Je pense à votre business, moi.
28:33 Exactement.
28:34 Donc une belle source de données justement pour récupérer l'information.
28:38 Et de manière générale alors ?
28:39 Et comment justement cette information sera protégée ou partagée ?
28:42 Parce que là encore, on a Apple qui nous dit "attention tout ça c'est hyper confidentiel,
28:47 tout est crypté, tout reste chez vous, il n'y a pas de partage sans votre autorisation".
28:51 Mais j'imagine que les apps tierces vont vouloir s'y connecter.
28:55 Alors il y a un vrai sujet au niveau de la sécurité.
28:57 Alors ils n'ont pas beaucoup parlé justement de ce sujet-là.
28:59 Alors au-delà du fait qu'effectivement ils montrent un peu le cadenas,
29:02 ils expliquent que tout est sécurisé.
29:03 Pour autant, on demande à voir quand même, de regarder dans le détail,
29:06 quels sont les textes, quels sont concrètement aussi les durées de purge des données,
29:10 les durées de conservation, quel est le consentement finalement, pour quelle finalité.
29:13 Ça pour le coup, ce n'est pas extrêmement explicite, à date en tout cas.
29:16 Oui, mais ils couraient après le temps en fait.
29:18 Il fallait qu'ils parlent du casque, ils n'avaient pas le temps de nous expliquer tout dans le détail.
29:21 Ça c'était vraiment, je trouve, pas très agréable,
29:23 tout le début de la keynote à cause de ça, cette précipitation.
29:25 Je trouvais que c'était déjà suffisamment long comme ça.
29:27 C'est vrai, toi aussi.
29:28 Mais bon, quand on aime, on ne compte pas.
29:31 Ensuite, il y avait un petit truc gadget,
29:34 mais quand on reçoit un appel et quelqu'un nous laisse un message vocal,
29:37 on fait une retranscription, comme ça on peut se dire,
29:39 ah bah si, finalement, ce qu'il raconte, c'est important, je vais le décrocher.
29:42 C'est quelque chose qui existe déjà, d'ailleurs, du côté d'Android depuis pas mal de temps.
29:45 Ce n'est pas très poli comme démarche.
29:47 Non, mais c'est très pratique pour utiliser cette fonction depuis longtemps sur un Android.
29:50 C'est assez pratique quand vous recevez beaucoup de coups de fil,
29:52 donc vous ne voulez pas forcément avoir…
29:54 Sur le partage de contenu, c'était intéressant aussi.
29:57 Ce qui a été annoncé, il va y avoir une simplification sur les échanges de contenu entre iPhone,
30:03 avec AirDrop, avec AirPlay, aussi on pourra partager des musiques qu'on est en train d'écouter ensemble,
30:08 par exemple dans la voiture lors d'un voyage.
30:10 Mais alors, ce que je ne sais pas, c'est que ça va fonctionner qu'avec iTunes, par exemple,
30:13 enfin, pardon, Apple Music.
30:15 Alors, il y a de fortes chances qu'en tout cas, ça ne fonctionne pas avec Spotify,
30:19 puisque c'est sûr que ce n'est pas la grande amitié entre Spotify et Apple,
30:23 en ce moment.
30:25 Moi, ce que j'ai beaucoup aimé, en fait, dans cette nouveauté
30:28 en matière d'échange de données entre iPhone
30:31 et d'échange peer-to-peer, en fait.
30:33 Et je trouve ça plutôt cool pour le coup,
30:36 puisque ça permet des échanges simples entre deux appareils,
30:39 sans autre forme de procès,
30:41 ce qui avait un peu disparu.
30:43 Ça revient grâce à ça.
30:45 Et d'ailleurs, c'est un peu un retour,
30:47 je ne sais pas si vous avez connu ça,
30:49 du BIM de contact à l'époque des PDA,
30:53 au début de l'année 2000,
30:55 où on s'échangeait nos contacts par Bluetooth,
30:57 quand on découvrait le Bluetooth.
30:59 C'est une fonction améliorée, namedrop,
31:01 en l'occurrence, de cet échange de contacts entre iPhone.
31:05 Moi, ce que je trouve intéressant aussi,
31:07 dans toutes ces fonctions-là,
31:09 c'est qu'avec ça, Apple peaufine son écosystème message,
31:13 contact, etc.
31:15 On sait qu'il y a une petite guéguerre
31:17 entre Apple et Google, en ce moment,
31:19 pour des messageries,
31:21 puisque Google aimerait qu'Apple adopte le standard RCS,
31:24 et Apple, on le voit, et on l'a encore vu là,
31:27 martèle qu'ils vont améliorer iMessage,
31:30 et le rendre, finalement, de plus en plus...
31:33 Ils l'améliorent à chaque itération,
31:37 pour le rendre quasiment indispensable.
31:40 Donc là, on voit, avec les annonces d'hier,
31:43 cette bataille qui était, je trouve, assez intéressante,
31:46 non seulement avec namedrop,
31:48 avec les échanges de contacts,
31:51 mais aussi l'ajout de stickers dans les messages,
31:54 le fait qu'on puisse encore plus personnaliser ces messages,
31:57 au détriment des gens qui vont en droguer.
31:59 - De simplement glisser, déposer,
32:01 depuis ses photos jusqu'à son SMS.
32:03 Moi, ce qui m'a semblé aussi intéressant,
32:05 c'était la fonctionnalité "stand by",
32:07 c'est-à-dire que l'iPhone devient indispensable,
32:10 le smartphone est indispensable quand on s'en sert,
32:13 mais maintenant, c'est même quand on ne s'en sert pas.
32:15 Donc, je le pose, parce que je n'en ai plus besoin,
32:18 et bien, il va avoir quand même une fonctionnalité, désormais,
32:21 c'est-à-dire qu'il va m'afficher l'heure, la météo,
32:24 peut-être même mon agenda, quand il sera en charge.
32:27 C'est-à-dire que c'est cette idée, en fait,
32:29 que sans arrêt, tout le temps, finalement,
32:31 je dois garder un oeil sur ce smartphone.
32:33 - C'est effectivement ultra immersif, pour le coup,
32:35 parce qu'effectivement, à chaque moment, il a une utilité.
32:37 Donc, effectivement, ils ont montré
32:39 un passage de différentes photos, de l'heure,
32:41 on peut repenser complètement la partie "stand by",
32:44 et puis, au-delà de ça, au niveau des fonds d'écran,
32:47 ils ont montré quand même des nouveaux fonds d'écran
32:49 tout à fait spectaculaires et qui font voyager un peu à l'Apple.
32:52 Mais effectivement, ça va rentrer dans l'usage du quotidien.
32:55 On a vu la TVOS aussi, qui va aussi avoir un peu plus d'éléments.
33:00 Au niveau de l'audio, également, on va aller beaucoup plus loin.
33:03 Donc, en fait, c'est sur tous les volets du quotidien
33:06 qu'Apple va venir s'installer.
33:08 - Je ne sais pas ce que vous en avez pensé,
33:10 c'était quand même très différent, je trouve, des annonces Google.
33:13 Je trouve qu'ils n'ont pas essayé de faire des réponses
33:16 à ce qui avait été annoncé par Google.
33:19 Mais c'est une façon de dire, de toute façon,
33:21 nous, on va être partout, tout le temps, sur tous les écrans,
33:24 effectivement, jusqu'à la télévision,
33:26 même quand on est en voyage à l'hôtel.
33:28 - Juste pour le coup, "stand by",
33:30 pour moi, le mode "stand by" qu'on a vu hier,
33:32 c'était juste une réponse aussi aux assistants,
33:35 aux enceintes connectées, etc.,
33:38 que vendent notamment Amazon et Google.
33:40 Donc, ça permet d'en rentrer, on va dire, dans le côté salon,
33:44 qui est pour l'instant très peu exploité par Apple.
33:46 - C'est vrai. Tout à fait.
33:48 Eh bien, voilà, on n'a pas eu le temps de tout raconter,
33:51 mais on a quand même pas mal brossé le tableau
33:53 des annonces fortes d'hier soir.
33:55 Merci beaucoup, Eric de Zero1Net.com,
33:58 Eric Le Bourlou et Jaffar El Halami de Saiki
34:01 et Richard Boutet de Bridge,
34:02 qui nous a écoutés avec une grande attention.
34:05 On part pour une petite pause,
34:06 et ensuite, on va parler des cryptos
34:07 avec un tour du monde de l'actu.
34:09 (Générique)
34:15 Bienvenue de retour sur le plateau de Smartech
34:17 pour cette deuxième séquence.
34:19 On va faire un tour du monde de l'actu des cryptos.
34:22 On va partir en Europe, en Chine, aux États-Unis,
34:24 grâce à vous, Flavio Restelli, consultant crypto chez KPMG.
34:27 Bonjour, Flavio. - Bonjour, Delphine.
34:28 - Allez, on commence très rapidement
34:30 par les trois grandes actus qui concernent ces continents.
34:32 - Effectivement, ce qui est intéressant,
34:33 c'est que le sujet est global nativement,
34:36 et il est de plus en plus important pour l'équilibre même
34:39 entre les États et les continents, j'ai envie de dire.
34:42 En Europe, on le sait,
34:43 on avance bien d'un point de vue réglementaire.
34:45 Finalement, MICA, le nouveau règlement
34:47 qui va encadrer le marché des cryptos, a été signé,
34:50 et l'Europe gagne en attractivité, on le verra.
34:53 Il y a de plus en plus d'investissements,
34:55 des entreprises qui se développent,
34:56 et même des entreprises étrangères
34:58 qui s'établissent en Europe, voire à Paris,
35:01 carrément pour leur siège européen.
35:04 Je pense à Circle, on en avait parlé,
35:06 maintenant au CAEX, une autre plateforme.
35:09 Et en même temps, on voit, comme tu le disais,
35:11 qu'il y a d'autres salles et d'autres ambiances
35:13 à l'international.
35:14 Il y a les États-Unis,
35:16 où le cadre réglementaire demeure flou,
35:19 et la SEC, donc la Security and Exchange Commission,
35:23 l'Autorité de réglementation des marchés financiers,
35:25 qui continue d'être assez sceptique
35:27 par rapport au développement du marché crypto.
35:29 - Il faut dire qu'il y a eu des affaires quand même
35:31 qui les ont un peu refroidies.
35:33 - La cicatrice, j'ai envie de dire, du drame FTX,
35:36 est importante, on la voit bien,
35:38 et les séquelles sont également importantes.
35:41 Et aujourd'hui, cette incertitude réglementaire
35:43 met en difficulté les acteurs cryptos
35:45 qui ne savent plus comment se développer
35:48 face aux risques, en fin de compte,
35:50 que du jour au lendemain,
35:51 ils puissent être sanctionnés par la SEC,
35:53 et notamment si on pense à Coinbase,
35:55 qui pourtant est une entreprise publique,
35:57 enfin, pas publique au sens étatique,
36:00 mais publique au sens côté imbourse,
36:02 et donc réglementée, transparente,
36:04 et bien pourtant, même Coinbase,
36:06 maintenant, fait l'objet d'une investigation.
36:08 Et en réponse, Coinbase a porté plainte
36:10 contre la SEC, en dénonçant
36:12 ce manque de clarté réglementaire
36:14 qui, selon la plateforme,
36:16 nuit au marché américain
36:18 et ne protège pas suffisamment les consommateurs.
36:21 La grande nouvelle d'il y a quelques jours,
36:23 c'est que la Chambre de commerce américaine
36:25 a appuyé le propos de Coinbase,
36:27 en disant même que ce flou réglementaire
36:30 est volontairement gardé par la SEC.
36:32 - Waouh !
36:33 - On est en pleine querelle.
36:35 Et de l'autre côté, la troisième salle,
36:37 troisième ambiance, c'est la Chine.
36:39 On sait que depuis plusieurs années,
36:41 la Chine est en réalité un Etat plutôt hostile
36:43 vis-à-vis des activités crypto et blockchain.
36:45 En 2017, ils avaient interdit les plateformes d'échange.
36:48 En 2021, ils avaient interdit le minage de Bitcoin.
36:50 - Oui.
36:51 - Et pourtant, maintenant,
36:53 que l'on voit la crypto monter comme sujet,
36:55 et donc qui, dans l'équilibre des Etats,
36:57 devient un sujet de plus en plus important,
37:01 la Chine fait peut-être marche arrière.
37:04 Alors, ça se fait doucement,
37:06 mais à la fin du mois de mai,
37:08 la capitale, Pékin, a publié un livre blanc
37:11 qui révient sur l'opportunité du Web3,
37:14 donc le Web des cryptos, le Web décentralisé.
37:16 Alors, le diable est dans les détails,
37:18 il ne parle pas de crypto.
37:19 Pourtant, il parle de Web3.
37:20 Ils disent que c'est une tendance même inévitable.
37:23 Et quelques jours après,
37:25 le cadre réglementaire à Hong Kong,
37:27 qui est quand même un peu la porte d'entrée
37:29 pour ce type de services technologiques en Chine,
37:31 a été modifié pour permettre aux particuliers
37:34 d'acheter des cryptos,
37:36 alors qu'avant, c'était interdit.
37:37 Donc, on peut imaginer que,
37:39 dans cette querelle Europe-États-Unis,
37:41 le sujet crypto devient presque géopolitique,
37:44 et la Chine peut être remise en cause
37:46 de sa position historique.
37:48 - Elle doit montrer aussi que c'est une puissance,
37:50 finalement, aussi, dans ce secteur.
37:52 Merci beaucoup, Flavio Restelli, de KPMG.
37:54 On va continuer à parler de ce Web3
37:56 dans notre regard sur Ouval Web.
37:58 Alors, c'est Eva, aujourd'hui,
38:04 qui va nous parler de la blockchain.
38:05 Mais la blockchain, que adorent les services secrets
38:08 et les renseignements, Flavio ?
38:10 - Les services secrets américains raffolent des cryptos.
38:14 Ce sont eux-mêmes qui le disent.
38:16 Dans un live récent, organisé sur Reddit,
38:18 un live sous forme de discussion avec le groupe React,
38:22 une organisation composée de détectives
38:24 et d'agents fédéraux spécialistes
38:26 des crimes de haute technologie,
38:28 et donc des crimes basés sur la blockchain.
38:31 Et alors que les représentants de l'État
38:33 se montrent souvent critiques à l'égard des cryptos,
38:35 les secrets de service se sont montrés, eux,
38:37 carrément élogieux.
38:39 La blockchain est une mine d'or, disent-ils,
38:42 essentielle pour traquer les délits financiers
38:44 et les arnaques cryptos et des arnaques.
38:47 Il y en a, selon Chain Analysis,
38:49 les arnaques ont entraîné le vol de 5,9 milliards de dollars en 2022.
38:55 Le groupe React s'est d'ailleurs targué
38:57 d'avoir pu récupérer quelques millions de ces dollars
39:00 volés aux victimes.
39:02 Mais l'objectif ici n'était certainement pas de faire peur.
39:05 Des arnaques, il en existe, certes.
39:08 Il faut juste mieux éduquer les détenteurs de cryptomonnaies.
39:11 Les services secrets en ont profité pour expliquer
39:13 au mieux la manière dont eux traquent les crimes liés aux cryptos.
39:18 Ils ont d'ailleurs admis que tout nouvel agent
39:20 avait désormais pour lecture obligatoire
39:23 le livre blanc du bitcoin.
39:25 Embarqués dans leur frénésie blockchain,
39:27 les agents ont même présenté leur collection NFT.
39:31 Elle met en scène plusieurs agents dans des lieux mythiques de San Francisco,
39:35 comme par exemple Alcatraz.
39:37 Voilà un sujet qui fait réagir positivement Flavio Restelli.
39:41 Qui est resté avec nous, Flavio Restelli,
39:43 consultant crypto KPMG et qui nous fait l'actu des cryptos
39:46 dans Smartech très régulièrement.
39:47 Merci beaucoup Flavio.
39:48 Merci à vous de nous suivre dans Smartech.
39:50 On se retrouve évidemment demain.
39:52 Les aventures de la tech, ça continue sur Bsmart avec Smartech.
39:54 [Musique]

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