"Une loi promulguée peut être abrogée": un manifestant farouchement opposé à la réforme des retraites témoigne

  • l’année dernière
A l'occasion de cette 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le convoi à Rennes se prépare. Ils sont déjà plusieurs centaines à attendre le top départ.

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Transcription
00:00 Effectivement, et ça commence à se remplir ici Brussens, boulevard de la tour de Verne.
00:03 Regardez sur ces images, ils sont déjà plusieurs centaines à attendre le top départ de cette quatrième journée,
00:10 14e pardon, journée de mobilisation contre la réforme des retraites avec un mot d'ordre, pas de retrait, pas de paie.
00:18 On va aller justement savoir qu'est-ce qui motive encore toutes ces personnes à manifester alors qu'on le sait,
00:24 la loi a été écrite, elle a été validée, elle a été promulguée.
00:28 Bonjour Fabrice Loresti, vous êtes secrétaire départemental de la Force ouvrière ici en Ile-et-Vilaine.
00:33 C'est quoi le message du jour ? On le disait, la voie est promulguée.
00:36 Qu'est-ce que vous souhaitez faire passer comme message aujourd'hui ?
00:39 Qu'une loi promulguée peut être abrogée, c'est un message d'espoir.
00:43 On est le 6 juin, symboliquement c'est important, c'est un message de résistance.
00:46 Il y a toujours cette colère, il y a toujours cette voix rejetée massivement.
00:51 Macron gouverne contre le peuple, il faut qu'il entende cette voix-là, et s'il n'entend pas, il faut lui l'imposer.
00:56 Donc d'une manière ou d'une autre ça va ressortir, on va continuer nous nos actions tout l'été.
01:01 Discuter, y compris avec les vacanciers, aller sur les plages, partout, dans les entreprises et dire
01:06 à la rentrée, si ça n'a pas été abrogé d'ici là, il faut continuer.
01:10 Sinon c'est un suicide, c'est un suicide démocratique et social.
01:13 Attention à la République, liberté, égalité, fraternité.
01:16 Là, on est en train de la fracasser la République.
01:18 On nous vole deux ans de notre vie, c'est ça, on nous humilie, on nous méprise, c'est ça qu'on ressent.
01:23 Les salariés, les travailleurs et au-delà, on a eu des artisans, des agriculteurs qui nous disent ça.
01:28 Si on n'entend pas ça, on court à la catastrophe sociale et démocratique, et démocratique, j'insiste bien là-dessus.
01:34 Donc on a une lourde responsabilité et on résiste, on résiste.
01:37 Est-ce que les résistants partout dans le monde, y compris en 44, étaient sûrs de gagner ?
01:41 Pas forcément, mais il fallait y aller, il fallait y aller, même si c'était dur,
01:45 même si ça peut parfois être extrêmement compliqué et dangereux, et dangereux.
01:49 Y compris pour nos vies personnelles, on voit des groupuscules fascistes maintenant dire qu'ils vont casser du syndicaliste.
01:55 Parce qu'on est l'anti-France, parce qu'ils soutiennent bien évidemment cette réforme-là.
01:59 Et bien on va tenir ensemble, dans l'unité.
02:02 Et ça, c'est un message d'espoir avec ces jeunes qui vont tomber en l'air encore aujourd'hui.
02:06 Dans l'unité des anciens, des jeunes, de tous les secteurs professionnels.
02:09 Moi, c'est ce message-là, je veux dire, on n'est pas battus.
02:12 Et les batailles perdues sont celles qu'on ne mène pas.
02:15 Merci beaucoup Fabrice Laurestif, secrétaire départemental de Force Ouvrière.
02:18 Alors, cette quatreième journée de mobilisation ici à Rennes,
02:21 on va partir de ce boulevard de la Tour d'Auvergne en quelques minutes.
02:24 On va faire une boucle dans le centre-ville pour terminer sur la place de Bretagne,
02:27 à quelques centaines de mètres d'ici.
02:29 Il y a déjà eu des actions ce matin, notamment avec le blocage du dépôt de bus du Star.
02:34 Aucun bus n'a pu sortir ce matin.
02:37 Il y a eu un blocage également devant le lycée Émile Zola à Rennes avec plusieurs dizaines de jeunes.
02:42 Sans nul doute, ces jeunes vont rejoindre d'ici quelques minutes ce cortège.
02:46 Vous l'aurez compris, la mobilisation ne faiblit pas.
02:49 Un dernier chiffre, le 23 mai dernier,
02:51 il y avait environ 1000 personnes à défiler dans les rues de Rennes.
02:55 Reste à savoir maintenant s'ils seront plus nombreux aujourd'hui.

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