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Élisabeth Borne répond à la question de Bertrand Pancher, président du groupe Liot à l'Assemblée nationale. La Première ministre affirme que la proposition déposée par le groupe politique pour abroger la réforme des retraites "est inconstitutionnelle". 

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Transcription
00:00 vous portez à son paroxysme l'art du paradoxe.
00:04 Premier paradoxe, devant les Français,
00:07 vous avez soutenu des candidats à la présidentielle
00:11 qui défendait la retraite à 65 ans.
00:14 [Applaudissements]
00:18 Et depuis quelques mois, vous êtes le porte-voix d'une alliance contre-nature,
00:23 de la France insoumise au Rassemblement national,
00:26 hostile à toute mesure permettant de garantir le financement de nos retraites.
00:32 Deuxième paradoxe, ce sont vos alliés de la NUPES
00:36 qui, sur instruction du leader de la France insoumise,
00:39 ont sciemment empêché l'Assemblée de débattre
00:42 et de voter sur le cœur de la réforme.
00:46 Et vous prétendez maintenant, avec cette proposition de loi,
00:49 que ce débat pourrait se tenir en quelques heures.
00:53 Monsieur le Président Bertrand Pancher,
00:55 vous le savez, et monsieur le député de Courson,
00:58 grand défenseur de la rigueur budgétaire, le sait aussi,
01:02 votre proposition de loi est inconstitutionnelle.
01:06 Elle aggraverait lourdement les charges publiques, réduirait les recettes,
01:11 elle méconnaît frontalement l'article 40 de notre Constitution.
01:16 Et avec vos alliés insoumis,
01:18 vous persévérez dans une deuxième atteinte à notre Constitution.
01:22 Le contrôle de la recevabilité a été dévoyé à des fins uniquement partisanes.
01:28 Et aujourd'hui, dans une nouvelle atteinte au principe même de notre démocratie,
01:33 vous prétendez ignorer un vote clair et net
01:37 en Commission des Affaires Sociales
01:39 qui a abrogé le premier article de votre proposition de loi.
01:44 Alors cette proposition de loi sera débattue jeudi en séance publique.
01:49 Je ne vais ni anticiper ni préempter ces débats à venir,
01:53 mais ils doivent avoir lieu dans le cadre fixé par notre Constitution.
01:57 Gaston Monnerville, que vous aimez citer,
02:00 disait que violer la Constitution, c'est attenter au droit même des citoyens.
02:05 Alors monsieur le président Pencher,
02:07 la démagogie permet de faire les gros titres,
02:10 mais elle conduit aux déceptions, aux colères et aux rejets de la politique
02:15 comme de nos institutions.
02:16 Alors respectez la Constitution,
02:19 respectez les 175 heures de débat parlementaire,
02:22 respectez le vote des députés en commission.
02:25 Monsieur le président Pencher,
02:27 mettez enfin vos actes en cohérence avec vos propos.

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