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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Insta TV dans notre émission Bourse où les présidents de sociétés cotées
00:14 viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:18 Aujourd'hui en visio depuis Vélizy, c'est Michel Hartière, le président fondateur de Atem que nous recevons.
00:25 Michel, bonjour.
00:26 Bonjour Stéphane, merci de m'accueillir.
00:28 Et bien commençons si vous voulez bien par la présentation d'Atem pour ceux qui ne connaîtraient pas
00:32 ou qui connaîtraient peu votre entreprise.
00:36 Alors Atem c'est un éditeur logiciel French Tech basé en France, du moins toute la R&D est basée en France.
00:43 On offre des solutions logicielles qui permettent aux diffuseurs de la vidéo,
00:49 que ce soit les acteurs traditionnels de la télévision, donc les chaînes de télévision,
00:53 les opérateurs de télévision payantes ou les nouveaux entrants, les plateformes de streaming,
00:57 qui permettent à tous ces types de clients d'Atem de préparer et de diffuser les contenus vers les différents écrans de leurs abonnés.
01:05 Donc en quelques chiffres, Atem c'est une société qui fait près de 600 collaborateurs maintenant,
01:11 un peu plus de 90 millions d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière.
01:14 On est coté sur Euronext depuis 2014 et on continue notre croissance avec une activité qui est très internationale,
01:24 ça fait bien longtemps qu'on fait à peu près 5 à 10% de nos chiffres en France, mais l'activité est très répartie,
01:31 on est présente sur plus de 20 pays et notre activité commerciale est décroissant.
01:39 La région principale pour nous aujourd'hui c'est l'Amérique du Nord, ensuite la région Europe, puis Asie-Pacifique et Amérique Latine.
01:46 Très bien, c'est clair.
01:48 Est-ce que vous pouvez nous préciser quelles sont vos spécificités, vos atouts qui vous distinguent des autres acteurs du marché ?
01:54 Bien sûr, le métier historique d'Atem c'est la compression vidéo,
02:02 donc pour toute application de diffusion de vidéos, que ce soit de la vod ou du live, etc.,
02:08 et quel que soit le type d'écran ou de service, il y a deux grandes étapes,
02:12 il y a la préparation des contenus, on va faire de la compression vidéo,
02:15 il faut réduire le débit pour qu'il puisse passer dans les tuyaux,
02:18 et puis ensuite il y a justement la partie diffusion.
02:20 Donc le métier historique d'Atem c'est la compression et la partie qui est en amont,
02:24 mais depuis quelques années, depuis fin 2020, on a fait l'acquisition d'une société,
02:29 d'une autre French Tech française qui s'appelle Anéviat, très complémentaire,
02:32 qui fait justement ce qui est en aval et la partie diffusion.
02:36 Donc nos avantages compétitifs, il y en a deux,
02:40 d'une part le fait que sur notre métier historique, notre équipe R&D a des résultats excellents,
02:47 et on est reconnus dans le monde entier pour l'efficacité dans le traitement de la compression vidéo,
02:53 et le fait qu'on arrive à réduire les débits, réduire la taille que prend soit un flux vidéo,
03:00 soit un contenu de VOD, et du coup, bien entendu le réduire à qualité vidéo équivalente,
03:08 ce qui a une valeur énorme pour nos clients, puisque ça leur permet de réduire leur coût d'infrastructure de diffusion.
03:13 Et le deuxième avantage compétitif d'Atem, c'est que justement après cette acquisition d'Anéviat fin 2020,
03:18 on a maintenant une solution de bout en bout,
03:22 et ce qui nous permet de faire un certain nombre d'optimisations,
03:25 puisque on a toute la chaîne depuis la compression jusqu'au réseau de diffusion du contenu, au CDN,
03:33 ça permet de faire des optimisations, par exemple d'optimiser la latence,
03:38 donc c'est très important évidemment pour un service de streaming d'avoir une très basse latence,
03:43 la latence c'est ce qui permet que quand sur une plateforme de streaming on regarde un contenu de sport en direct,
03:49 on ne voit pas le but 30 secondes après son voisin qui regarde le même match sur la télévision terrestre,
03:59 ou RCN par exemple, mais on le voit en même temps,
04:01 et donc réussir à être en basse latence en OTT c'est assez compliqué,
04:05 on y arrive, on a de nombreux clients qui utilisent la techno d'Atem pour cette OTT basse latence.
04:11 Donc c'est un exemple, il y en a d'autres,
04:13 mais le fait qu'on ait effectivement tout depuis la compression jusqu'au réseau de diffusion,
04:18 ça permet de faire des tas d'optimisations et qui permettent finalement d'améliorer la qualité d'expérience,
04:25 donc évidemment ce qui permet d'aller gagner des nouveaux abonnés,
04:31 tout en réduisant le coût de la diffusion,
04:34 et le coût de la diffusion c'est aussi l'empreinte carbone du service de streaming.
04:39 Très bien, il y a quelques semaines vous avez publié votre chiffre d'affaires pour le premier trimestre,
04:45 dans les grandes lignes qu'est ce qu'il faut retenir de cette publication ?
04:48 On a fait un bon début d'année,
04:51 on a réussi sur le premier trimestre à faire 38% de croissance comparé en T1 OTT,
05:01 34% en taux de change constant,
05:04 donc un très bon début d'année, forte croissance,
05:08 notamment aux Etats-Unis qui tirent la croissance sur le premier trimestre,
05:12 généralement et en tout cas si on regarde sur les dernières années,
05:16 c'est assez exceptionnel qu'une des quatre régions ne soit pas en croissance,
05:21 normalement toutes les quatre régions de business d'Atem sont en croissance tous les ans,
05:25 sur une année complète, alors sur un trimestre il y a un peu moins de granularité,
05:30 donc on peut avoir des effets assez spectaculaires,
05:32 là pour le premier trimestre les Etats-Unis sont en croissance de plus de 100%,
05:35 donc très bon début d'année,
05:39 et ce qui au moins nous conforte sur le fait qu'on est bien parti pour tenir la guidance,
05:48 notre objectif de cette année qui est une croissance au-delà de 10%,
05:51 ce qu'on fait tous les ans depuis bien longtemps.
05:53 Alors justement, quelle est la stratégie, quels sont les enjeux pour les prochains mois, les mois qui viennent ?
05:57 Donc là on est dans la période, donc deux ans et demi après l'acquisition d'Anevia,
06:04 on est au moment où, si on me permet l'expression, on tire les marrons du feu,
06:09 donc la promesse d'une acquisition comme ça, technologique,
06:14 quand une boîte acquiert une autre société qui a des technos et des logiciels complémentaires mais qui étaient plus petites,
06:19 évidemment la promesse c'est de réussir à faire du cross-selling et à revendre massivement la techno de cette société Anevia
06:26 sur la base installée des clients d'Atem,
06:28 donc ça c'est en train de se passer aujourd'hui, c'est entre autres ce qu'on voit dans le premier trimestre,
06:32 j'espère qu'on le verra dans les trois suivants aussi,
06:36 aujourd'hui ce qui se réalise, ce qui s'exécute, c'est l'intégration réussie de la complémentarité évidente
06:45 qui existait entre Atem et Anevia, entre les solutions de tête de réseau, de compression vidéo et les solutions de diffusion.
06:50 Donc ça c'est aujourd'hui, c'était déjà l'année dernière et c'est notre programme pour cette année,
06:56 c'est réussir cette adoption massive de la gamme de produits Néa par les clients qui connaissaient Atem par les produits Titan depuis des années.
07:05 Le coup d'après, on commence à déjà le préparer puisqu'au début de l'année dernière,
07:12 on a créé un comité consultatif stratégique avec des experts de direction technique de nos clients européens ou internationaux
07:24 et avec ces gens-là, on réalise deux ou trois fois par an des sessions de brainstorming
07:30 durant lesquelles on regarde la transformation qui est en train de s'opérer dans notre industrie
07:37 qui est induite en fait par les changements des modes de consommation qui notamment sont très générationnels.
07:43 Évidemment, les plus jeunes générations consomment les contenus vidéo de façon très différente de ma génération
07:51 et attendent beaucoup plus d'immersivité, d'interactivité.
07:57 L'interactivité, c'est faire des paris en même temps qu'on regarde des contenus de sport,
08:01 c'est être connecté avec ses amis vers des réseaux sociaux en même temps qu'on regarde des séries.
08:06 L'immersivité, on a vu aujourd'hui il y a des annonces, Apple lance ses lunettes de réalité augmentée, réalité virtuelle.
08:13 On va voir ce monde-là changer beaucoup et donc on commence à se préparer chez Atem à offrir à nos clients les moyens
08:20 au-delà de la technologie de streaming vidéo, d'amener une expérience plus immersive et interactive
08:28 à leur plus jeune génération d'abonnés ou d'abonnés cibles,
08:34 avec des tas de choses qui vont permettre d'avoir un engagement différent,
08:41 consommer un contenu sportif de façon très différente avec de la réalité augmentée et toutes ces technologies.
08:48 C'est le coup d'après qu'on est en train de préparer et qui se fera certainement à la fois par de la croissance organique et par d'autres acquisitions à venir.
08:57 La croissance externe, parfait. Pour conclure Michel, le titre est en repli d'une trentaine de pourcents sur un an,
09:04 avez-vous un message particulier à destination de tous les actionnaires, les investisseurs qui y regardent ?
09:10 Moi j'ai pas de conseil à donner, moi j'explique le fait que Atem aujourd'hui est une market cap qui a à peine une fois le chiffre d'affaires,
09:21 ce qui est on va dire assez atypique, Atem c'est une boîte de logiciels qui gagne rapidement des parts de marché,
09:30 qui fait de la croissance profitable depuis des années, tout en même temps en réussissant à augmenter sa part de revenu récurrent,
09:36 ce qui en général est paradoxal parce qu'on connait bien des boîtes de soft qui ont migré vers des modèles à revenu récurrent,
09:42 et durant cette migration ont perdu de l'argent et baissé leur revenu, donc nous on réussit à néanmoins continuer d'augmenter nos revenus,
09:50 simplement parce qu'on gagne des parts de marché très vite. Donc je crois qu'il est certain que quand on va démontrer le potentiel de cette transformation de business model,
10:03 et donc pour l'instant on est pile sur notre feuille de route, notre guideline, nos objectifs financiers qu'on a fixé début 2021,
10:10 en termes de croissance, en termes de profitabilité et en termes d'augmentation de la part de revenu récurrent annuel,
10:15 pour l'instant on est parfaitement dans les clous, ça nous amène compte tenu de notre modèle de croissance,
10:20 à voir la profitabilité augmenter de façon significative à partir de l'année prochaine,
10:27 puisque à partir de cette année à peu près le revenu récurrent dépasse 50% de la base de coût d'Atem,
10:34 ce qui constitue ce que j'habite d'appeler une assurance vie assez solide,
10:40 donc pour ma part je suis bien convaincu qu'une valorisation à une fois le chiffre d'affaires pour une boite comme Atem aujourd'hui ça n'a pas de sens,
10:50 je pense qu'on était très bien payé sur le marché il y a 4 ans quand on était valorisé à 4 fois notre chiffre d'affaires,
10:55 mais aujourd'hui c'est sûr que c'est une pépite qui est largement sous-valorisée de la French Tech à Paris.
11:02 Michel, merci pour toutes ces précisions, nous allons suivre l'évolution, le parcours d'Atem avec attention.
11:10 Merci à tous de nous avoir suivi, je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV,
11:14 avec un autre président de Société Côté qui viendra nous présenter sa stratégie, commenter son activité.
11:22 [Musique]
11:31 [Silence]