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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il s'intéresse au probable départ d'Élisabeth Borne de Matignon dans les semaines ou les mois à venir.

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Transcription
00:00 - Salle édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Alexis Brezet.
00:03 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 - Alors Alexis, pour l'exécutif, le psychodrame des retraites est pratiquement terminé.
00:09 Demain, on pourrait dire qu'il aura tourné la page.
00:11 La question c'est avec qui ? Quel gouvernement ? Quel Premier ministre ?
00:15 Est-ce que, Alexis, vous avez votre petite idée sur la question ?
00:18 - Au fond, ce que vous voulez savoir Dimitri, c'est si Elisabeth Borne,
00:22 maintenant qu'elle a fait tant bien que mal le boulot,
00:25 va être admise à faire valoir ses droits à la retraite de Matignon Cent ans.
00:29 Ce qui est sûr, c'est qu'au gouvernement et dans la majorité, on ne parle que de ça.
00:33 Tic-tac, tic-tac, pour tout Paris, le compte à rebours est enclenché.
00:36 Alors que s'approche la date du 14 juillet,
00:40 cette date fatidique qu'a retenue Emmanuel Macron
00:42 pour marquer la fin des fameux 100 jours accordés à Elisabeth Borne,
00:46 la multiplication des incidents publics entre le Président et la Première ministre
00:50 a persuadé les uns et les autres qu'Emmanuel Macron allait donner un grand coup de balai.
00:56 Et bien franchement, il me semble sans certitude aucune
00:58 que ceux qui vivent dans cette attente pourraient bien être déçus.
01:01 - Mais qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
01:03 - D'abord, l'expérience.
01:05 Emmanuel Macron a mille qualités,
01:07 mais sûrement pas celles quand il s'agit des personnes de savoir trancher dans le vif.
01:11 En la matière, c'est même le roi de l'hésitation et de la procrastination.
01:15 Rappelez-vous qu'il a fallu trois semaines,
01:17 trois semaines en 2019 pour remplacer Gérard Collomb par Christophe Castaner.
01:22 Bon, vous me direz, tant qu'à faire, il aurait peut-être pu se donner huit jours de plus.
01:25 Et je ne reviens pas sur les conditions assez invraisemblables de la nomination d'Elisabeth Borne.
01:30 On a vu le président tâtonner, lanterner, annoncer à Catherine Vautrin qu'elle était nommée,
01:35 et finalement changer d'avis.
01:37 J'ajouterais une observation psychologique.
01:40 Quand on est décidé à se débarrasser de quelqu'un et qu'on est sûr de pouvoir le faire,
01:44 on ne l'humilie pas, on ne le persécute pas, on ne lui inflige pas de "mex-quine" vexation.
01:51 On le traite normalement et le jour venu, on se sépare de lui.
01:54 L'agacement et même l'exaspération, c'est vrai, de plus en plus évidente,
01:58 qu'Emmanuel Macron manifeste à l'endroit d'Elisabeth Borne,
02:01 me semble surtout révéler la crainte du président de ne pas pouvoir changer la première ministre.
02:06 Mais pourquoi ne le pourrait-il pas ? Après tout, il est le chef de l'État, s'il veut, il peut.
02:10 Alors, entendons-nous bien, rien ne s'oppose à un remuniement technique.
02:14 Remplacer des ministres nuls et inconnus par des députés inconnus
02:17 dont on espère qu'ils seront moins nuls, c'est toujours faisable.
02:20 Le résultat est incertain.
02:22 On sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on trouve, mais c'est possible.
02:25 Changer de premier ministre, c'est une toute autre histoire.
02:28 Qui, parmi les premiers ministres absolument cités, est aujourd'hui capable de façonner une majorité
02:34 et d'éviter de tomber à la rentrée dès le vote de budget dans les sables mouvants du 49-3 ?
02:40 Gérald Darmanin ou un autre ministre venu de la droite ?
02:43 Franchement, on voit mal les LR qui reprennent du poil de la bête,
02:46 montés maintenant à bord du Titanic, et moins encore les gauches de Renaissance,
02:50 qui ont accepté de partager avec eux l'échaloupe de sauvetage.
02:54 Un macroniste historique comme l'ex-ministre Julien Denormandie, dont on parle beaucoup ces temps-ci ?
02:59 Alors, pour Macron, ce serait sûrement plus confortable de travailler avec celui qui fut son collaborateur à Bercy.
03:05 Mais du point de vue des équilibres parlementaires, ça ne changerait rien du tout.
03:09 Gérard Larcher, le président du Sénat, ça, ça pourrait faire bouger les choses.
03:12 Mais d'abord, il faut qu'il soit réélu, Larcher, fin septembre au Sénat.
03:16 Ensuite, qu'il ait envie de quitter la Haute Assemblée, ce qui n'est pas dit.
03:20 Puis qu'Emmanuel Macron se résigne à accepter un gouvernement de quasi-cohabitation.
03:24 Et enfin, que les députés macronistes veuillent bien le suivre.
03:27 Tout ça, ça fait quand même beaucoup de si.
03:30 Et donc, pour Elisabeth Borne, beaucoup de raison de se dire,
03:33 peut-être à tort, qu'ayant beaucoup enduré, elle va encore durer.
03:37 Voilà, par élimination finalement.
03:39 L'édito politique sur Europe 1, merci beaucoup Alexis Brézé.
03:41 À la Une du Figaro ce matin, après Valence, après Nîmes, après Marseille aussi,
03:45 comment la drogue alimente l'explosion de la violence dans le pays.
03:50 Il est 7h55 sur Europe 1. Bon début de journée.

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