Lomepal, rappeur et chanteur

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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Philippe Vandel reçoit chaque jour un invité.
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Transcription
00:00 - Bonjour l'homme pâle ! - Bonjour, bonjour !
00:02 - Chanteur et rappeur, un phénomène !
00:03 Même si ce terme est galvaudé, j'ai jamais vu autant de monde dans la régie de culture média sur Europe 1.
00:08 Il doit y avoir 25 personnes, heureusement que les pompiers ne sont pas là pour compter le nombre de gens qu'il y a.
00:12 Votre premier album c'était du rap, c'était flip, 400 000 exemplaires vendus.
00:15 Le second c'était du rap, le deuxième pardon, pas le second, 500 000 exemplaires vendus.
00:19 Le titre "Janine", c'est très difficile dans ce milieu, surtout pour un homme pâle,
00:22 ah ah, d'où votre surnom, comme ça c'est fait,
00:24 est arrivé le Covid et de votre propre aveu vous êtes passé pas loin du burnout.
00:28 Vous revenez avec un album de chansons voire de balades,
00:30 déjà 230 000 albums vendus, des salles de concerts pleines,
00:34 on compare la ferveur qui vous entoure à la Bruelmania, c'est la presse qui dit ça,
00:37 oui, mais avec des thèmes très sombres qui n'appartiennent qu'à vous,
00:41 le contraire d'un Robinet d'Eau tiède.
00:43 Et votre actualité, c'est une tournée des festivals, encore des dates,
00:45 et ce nouvel album, mauvais ordre.
00:47 On a entendu le titre "Trop beau", tiré du deuxième album,
00:49 on va entendre le titre "Décrescendo", issu du nouvel album.
00:52 Je vais apurer, je vais commencer par les sujets qui fâchent.
00:55 Dans quel état d'esprit étiez-vous pour ce nouvel album ?
00:58 Il a été pensé pendant ou après le Covid et le confinement ?
01:01 - En fait, j'ai fini ma saison de...
01:05 En fait, j'ai une grosse partie de ma vie de musique,
01:07 puis ça a commencé à marcher avec le premier album en 2017,
01:10 puis après ça s'est enchaîné directement avec le deuxième en 2018.
01:13 Et pendant deux ans, on l'a défendu,
01:15 donc les salles devenaient de plus en plus gros,
01:17 il y avait de plus en plus de choses à faire.
01:18 Et à la fin de l'année 2019, moi c'est là où j'en pouvais plus,
01:21 ça ne m'intéressait même plus, je ne ressentais plus de plaisir sur scène.
01:24 Et du coup, j'ai voulu prendre une bonne pause,
01:26 et j'ai été parfaitement synchronisé avec le Covid qui arrivait juste derrière.
01:31 Donc cette partie-là, j'ai vraiment arrêté de faire de la musique.
01:34 J'ai essayé d'apprendre d'autres choses dans la musique,
01:36 mais d'écrire, je n'ai pas écrit pendant un an, un an et demi.
01:38 - Je travaille au cœur secret professionnel,
01:39 si j'ai trouvé ça dans le dossier de présentation pour la presse,
01:41 vous dites "il a fallu que je réalise à quel point j'étais perdu".
01:44 - Oui, je pense.
01:45 C'était un genre de reboot, il fallait que je fasse autre chose,
01:49 parce que j'avais peur de refaire la même chose,
01:51 j'ai dû passer par plein de choses introspectives,
01:53 et de réfléchir à une nouvelle manière d'écrire,
01:55 une nouvelle manière de faire de la musique.
01:57 Et du coup, toutes les questions sur ça sont arrivées au fur et à mesure de l'année 2021,
02:02 où j'ai monté un groupe et on a fait la musique un peu différemment.
02:05 - C'est-à-dire ?
02:06 - Plus porté sur le live, on rejouait beaucoup les morceaux,
02:11 on faisait plus d'overdub que de production MAO.
02:15 - Oui, parce qu'avant ça, vous étiez avec un DJ.
02:17 - Oui, c'est ça.
02:18 - Et donc, à part vous, on voyait personne bouger, si j'ose dire.
02:21 - Oui, c'est ça.
02:22 - Les gens jouaient en live, on va parler du live tout à l'heure.
02:24 La chanson qui donne le titre à l'album "Il faut bien commencer par quelque chose",
02:28 elle s'appelle "Mauvais ordre", et ça commence comme ça.
02:31 Toujours bloqué dans la mauvaise zone
02:35 C'est ma faute, j'ai mis les bonbons dans le mauvais ordre
02:39 J'ai encore tout emmêlé
02:42 Putain, ça avait tellement l'air simple dans ma tête
02:45 Tu me trouves étrange
02:48 Et le pierre se referme
02:52 Ne me demande pas d'être comme toi
02:56 Je sais pas le faire
02:59 Pas de tapis chez moi
03:01 Que des mauvais textures et qui recouvrent le sol
03:05 Pas de miroir pour me voir
03:08 J'me sers un grand verre de rhum pur sur une goutte de soft
03:12 J'ai un pouvoir comme Superman
03:15 Ouais, ouais, j'suis super à l'aise quand j'suis super seul
03:19 Cette fille pour moi, elle est tout
03:21 Pour elle, je suis personne
03:23 Et j'arrive pas à lui montrer
03:26 J'arrive pas à lui montrer
03:29 Toujours bloqué dans la mauvaise zone
03:42 C'est ma faute, j'ai mis les bonbons dans le mauvais ordre
03:46 C'est une très jolie phrase et qui donne une question très facile pour moi
03:48 Est-ce que vous êtes toujours bloqué dans la mauvaise zone ?
03:51 Il faut s'y retrouver un petit peu pour avancer, pour écrire
03:55 C'est ça en fait, il faut se confronter à des choses un peu mystérieuses, un peu troublantes
04:00 Et c'est ça qui m'a inspiré moi
04:02 Si on n'entend pas la musique, mais si on fait comme je l'ai fait hier soir
04:06 A ne lire que les textes, on est presque dans un album de blues
04:09 Ouais, c'est possible
04:11 Oui, après c'est ça qui m'inspire, c'est encore une fois le spleen, le blues
04:14 C'est des choses qui m'inspirent pour écrire
04:16 Donc si on lit, mais je me rends pas compte ce que ça fait
04:19 J'ai du mal à imaginer ce que ça ferait de les lire sans musique
04:22 Moi j'ai imaginé, parce que ce qui est marrant c'est d'essayer avec votre groupe
04:27 De faire des vrais accords de blues derrière pour voir si ça marche
04:30 Si on l'a déjà fait, en balance on s'amuse
04:33 Et c'est aussi arrosé, il y a beaucoup de références à l'alcool
04:38 Alors que je ne suis pas un si grand buveur que ça, il y a des gens qui me battent facilement
04:43 Ça on trouve toujours mieux
04:45 Je pense que c'est un symbole fort de l'autodestruction, de la fête, de plein de choses à la fois
04:50 Et je m'en sers comme ça
04:52 Et vous viviez comme ça au moment de l'immense succès pré-Covid ?
04:56 Ouais, je l'ai toujours un peu vécu comme ça, mais j'en ai toujours plus servi dans mes textes
04:59 Pour exprimer une émotion ou un symbole plutôt que pour vraiment raconter une pathologie
05:06 L'homme pâle avec nous, cet album s'appelle "Mauvais ordre"
05:09 On n'a pas encore parlé des concerts, on n'a pas encore parlé de ses amis
05:13 Culture Média continue sur Europe
05:15 Culture Média sur Europe, Philippe Vandel avec "L'homme pâle"
05:18 "L'homme pâle" il a des femmes, et aussi beaucoup de femmes parmi ses fans
05:22 C'est ce que la presse relève souvent, on va en parler, on va parler des concerts, ce qui est très important
05:26 On parle aussi de ce troisième album que vous défendez qui s'appelle "Mauvais ordre"
05:29 Déjà 220 000 ventes, ce qui est vraiment une sacrée performance
05:32 Avec un album pas marketé du tout, avec des thèmes assez difficiles
05:36 Il n'y a pas de gros boum boum, c'est un compliment
05:41 - Ça fait plaisir, merci - Qui sont vos amis ?
05:44 - Mes amis, c'est-à-dire ? Métaphoriquement ?
05:47 - Non, dans la vraie vie, au petit dej'
05:49 - Je sais pas, j'ai toutes sortes d'amis
05:51 En fait, c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui se sont fait avec le travail
05:54 Donc finalement dans mon cercle on retrouve beaucoup de réalisateurs, de musiciens
05:59 - Est-ce que vous avez des amis que peu de gens ont dans le métier ?
06:02 Ou alors s'ils ont des amis, ils n'en parlent pas dans les chansons ?
06:04 Comme dans le titre "Crystal", on va entendre quelques notes et surtout les mots
06:07 Je sais toujours pas trop me situer, 10h30, je mange des frosties avec une prostituée
06:13 C'est ma pote, on se voit soit pour les blagues, soit pour les conseils
06:18 C'est comme ça qu'on s'aime, mais ce matin c'est différent
06:21 Elle me demande si je veux bien jeter les cristaux qu'elle a cachés dans une boîte de conserve
06:26 Elle dit qu'elle a peur de plus contrôler son addiction
06:30 J'ose pas lui dire que c'est justement ça le concept
06:33 Antipathique quand elle en croit
06:36 - C'est ça le concept de l'addiction, on peut pas arrêter les cristaux, c'est du crack !
06:39 - Moi je le voyais plus comme de la cocaïne à ce moment là
06:42 Mais de toute façon le morceau est totalement fictif
06:45 - Voilà, c'était ça, parce que je me demandais est-ce que vous allez manger des frosties chez les prostituées au petit-déj ?
06:48 Ou est-ce que c'était pour la beauté du mont, pour le télescopage d'idées ?
06:52 - En fait j'avais cette rime depuis longtemps, qui était un peu absurde
06:57 Et quand j'ai écrit ce morceau, je savais que je voulais parler de l'addiction
07:00 Et je voulais aider un ami, je voulais aider quelqu'un
07:03 C'était un peu l'émotion que j'avais quand j'écrivais dessus
07:06 Et puis tout d'un coup quand j'ai vu cette rime, je me suis dit
07:09 Je l'ai plus vu comme pourquoi pas mélanger ces deux trucs
07:12 Pourquoi ça serait pas une amie qui fait un métier où on se l'attendrait pas
07:16 En fait j'aime bien la fausse route, on s'attend à ce que je parle d'elle par rapport à son métier
07:21 Alors qu'en fait pas du tout, on parle d'autre chose
07:23 Qui est juste une relation d'amitié, de bienveillance
07:25 Qui pourrait être entre deux personnes de métiers différents et de milieux différents
07:29 Qu'est-ce qui est personnel et qu'est-ce qui est inventé dans cet album ?
07:32 Parce que ça peut pas être que votre vie, sinon on se dit le gars il est en dessous
07:36 Là je me suis beaucoup inspiré de mes proches sur ce disque-là
07:39 Et par exemple dans "Crystal" je me suis inspiré très très fortement de proches adictes
07:44 Avec des addictions très très fortes
07:46 Et vous racontez souvent des histoires de mecs qui ont des problèmes avec les filles
07:49 Soit pour les séduire, soit pour les garder
07:51 Exemple avec le titre "Prends ce que tu veux chez moi"
07:53 On écoute le début
07:54 Je suis bête et moche mais pour un peu d'amour je me métamorphose
07:59 Figé je viens d'enlever ma veste, c'est la fête et je regarde faire les gens normaux dans la fosse
08:05 Je les regarde sans toucher à ma pigna, on dirait que j'attends un signal
08:10 Pour faire une faute
08:13 Un an je fais trois pas vers moi, elle me dit dans l'oreille qu'elle préfère les mélodies fausses
08:19 Tomber sur une fille qui collectionne les mecs bizarres et mystérieux
08:22 Qu'est-ce qui pouvait m'arriver de mieux ?
08:24 Depuis tout petit c'est ma routine, jamais comprendre leurs sous-titres
08:28 Qu'est-ce qui lui plaît dans ma boutique ?
08:29 Déjà vingt minutes que je la laisse parler silencieux
08:32 Fais de moi ce que tu veux, je lui dis dans le langage des yeux
08:36 Prends ce que tu veux chez moi
08:39 Prends ce que tu veux chez moi
08:47 Comme si j'avais écrit sur la couverture
08:50 Prends ce que tu veux chez moi
08:52 Je vais être personnel, je suis dans une double injonction
08:54 J'ai hyper envie de vous poser des questions et j'ai hyper envie de continuer à écouter le titre
08:58 C'est bien, c'est des bonnes envies
09:00 Comment ça se passe maintenant avec les filles, ça va mieux ?
09:02 C'est du vécu ou c'était à l'ancienne ?
09:04 En fait c'est vrai qu'au fur et à mesure de l'écriture de ce disque, il y a un personnage qui s'est dessiné
09:08 qui était un genre de mec en marge, de paria, qui s'inventait des vies dans sa tête, qui essayait de survivre
09:15 Il y avait tous les principes de la sociabilité et tout ça
09:18 Et du coup ça m'a beaucoup inspiré parce que je pense que je me suis reconnu dedans en tant qu'adolescent
09:23 C'était plutôt des vieux souvenirs
09:25 Mais ça ne correspond pas du tout à ma vie d'aujourd'hui
09:27 Je suis en couple avec une fille depuis presque 5 ans
09:30 Donc c'est vraiment pas ça
09:32 Je l'ai vu puisque je ne me serais pas permis de vous poser la question
09:34 Je n'ai pas appris que la très jolie fille dont on voit le portrait sur la pochette de l'album, c'est votre fiancée
09:38 Exactement
09:39 Je vais dire qui elle est, je ne vais pas poser de questions sur elle
09:41 C'est la comédienne suisse Souleyla Yacoub
09:43 Tout le monde se trompe, elle veut qu'on l'appelle Sou, c'est plus facile
09:47 Sou Yacoub
09:49 Vous restez avec nous, on n'a pas encore parlé des concerts, on n'a pas encore parlé de cette série
09:53 qui a fait un petit buzz, même un bad buzz
09:56 Héloïse Goua nous rejoint, on est avec l'homme pâle et on en est ravis
09:59 Culture Média continue sur Europe Inter

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