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Charlotte d'Ornellas, dans Face à l'info, au sujet des dysfonctionnements européens en matière d'asile, suite à l'attaque d'Annecy : «Quand on voit des demandes d'asile arriver, on ne fait jamais attention à la violence par laquelle ont pu passer ces gens [...] Il faut peut-être l'examiner au moment d'accueillir ces personnes-là avec les conséquences que ça peut avoir». 

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Transcription
00:00 On a en effet un homme qui était engagé dans l'armée syrienne,
00:03 alors par le biais du service militaire,
00:04 donc c'est obligatoire,
00:06 et que, en l'occurrence, son unité avait été attaquée par des islamistes
00:10 et qu'il aurait été le seul survivant.
00:12 Je mets tout ça au conditionnel parce que je n'ai pas vérifié ça moi-même,
00:15 c'est absolument impossible,
00:17 mais donc ça relèverait potentiellement du stress post-traumatique extrêmement violent.
00:22 Et ça, on ne le garde pas à l'esprit.
00:24 Nous, quand on voit des gens arriver et des demandes d'asile arriver,
00:27 on ne fait jamais attention à la violence par laquelle ont pu passer ces gens.
00:32 Quand vous fuyez la guerre,
00:33 vous n'avez pas eu la même vie que quand vous avez grandi en France.
00:36 Vous n'avez pas la même vie.
00:37 Il faut peut-être l'examiner au moment d'accueillir ces personnes-là
00:40 avec les conséquences que ça peut avoir.
00:42 La deuxième question, c'est la question de l'asile directement.
00:45 Elle s'est posée à la Suède.
00:46 La question qui se pose à la France, c'est celle de la libre circulation,
00:50 c'est celle des délais d'examen entre différents pays,
00:54 c'est celle du suivi des décisions,
00:56 puisque la décision de la France était celle du refus de cette demande
01:01 parce qu'elle avait été accordée en Suède.
01:04 Ce sont des questions extrêmement différentes que celles qu'on veut nous imposer
01:07 pour ne pas se poser les questions qu'on devrait en effet se poser.
01:11 [Musique]
01:15 [SILENCE]

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