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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 100% catalan
00:08 Ruyoleon, Periscope, le magazine 100% catalan
00:10 C'est le dictionnaire officiel du Periscope et le Periscope officiel de notre pays, c'est Louis Daga.
00:17 Mesdames et Messieurs, après avoir parlé du utopisme, de la ville dormante et de la consommation,
00:24 tu prends ton regard sur les centres antiques des villes et des villes. Aujourd'hui, tu parles de gentrification.
00:31 Effectivement, la gentrification, une parole inventée en 1950 par les sociologues pour désigner le phénomène qui vivait au baril de Greenwich à Londres.
00:41 Ce phénomène de gentrification cache deux mouvements contradictoires.
00:46 Le premier, nous en avons parlé ces dernières semaines, c'est la fugition des périphéries, des capes midranges et hautes,
00:54 et aussi des commerces qui n'ont aucun autre remède à la direction des centres commerciaux.
00:59 Tout cela fait que les prix de l'immobilier des centres antiques caillent.
01:03 Ainsi, entre les années 60 et 2000, ces centres paupérisent et une nouvelle population s'installe,
01:10 c'est-à-dire les plus pauvres ou les nouveaux arrivés, qui sont très souvent les mêmes.
01:15 Je ne parle pas d'un pareil de jubilats anglo-saxons qui achètent une maison à l'Albèra, mais plutôt des populations plus tôt sud-européennes.
01:23 Ce sont les communautés gitanes nord-catalanes qui s'installent à Saint-Jaume, par exemple à Perpignan, et au centre de Millars à la fin du XIXe siècle.
01:31 Je parle aussi d'Espagnols, des pauvres campérols qui arrivent entre les années 30 et 60.
01:36 Je parle aussi de Portugais, qui viennent entre les années 70 et 90.
01:40 Je parle aussi de Maghreb, surtout des Algériens qui viennent travailler entre 1980 et 1990.
01:46 Et je parle aussi de populations africaines et surtout du nord de la France, qui s'installent là où le logement est le plus bas, au centre antique.
01:55 D'accord, ça, on l'a compris. Et ça, de la gentrification ?
01:58 Comme à Greenwich, à Londres, à Harlem, à New York, à Raval de Barcelone ou à Carmel de Valencia,
02:05 on assiste à ce phénomène, c'est-à-dire qu'une nouvelle population urbaine rebouge le sommeil pavillonnaire, bourgeois et traditionnel, un peu bitnique.
02:15 On achète un pays antique dans le centre antique d'une ville ancienne.
02:21 Ces gens prouvent plus tôt les hautes capes de la société.
02:24 Ce sont les fameux "bobos", nous, on veut dire tout sans rien définir.
02:30 Cette nouvelle population réhabilite les maisons anciennes, ouvre des boutiques, des galeries d'art et des restaurants, plus tôt, conceptuels,
02:39 et fait que les prix des logements et de l'immobilier bougent.
02:43 À partir d'aujourd'hui, c'est l'effet "boom-bang", c'est une bonne chose pour le patrimoine antique,
02:48 mais les populations les plus pauvres ne sont pas intégrées au phénomène, au contraire, les pauvres sont allongés et se réfugient.
02:56 À la périphérie ?
02:57 Exactement, et c'est la serpe qui se moussaie la coue.
03:00 Les plus humiles sont réinstallés à la périphérie, sont devenus "deshuetas", ou aussi dans les bars H&M de la couronne urbaine.
03:08 Tout ce qu'on a vu, de la mission Racine à la ciutat pavillonnaire, passant par l'échantillonnement urbain et la gentrification,
03:15 tout cela porte un nom, c'est la fracture sociale et spatiale.
03:19 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]
03:25 [Musique]
03:28 [SILENCE]

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