Paris accuse Moscou de désinformation russe

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Transcription
00:00 a mené une campagne de désinformation ici en France.
00:02 C'est ce qu'a annoncé la ministre Catherine Colonna.
00:05 Elle évoque une guerre hybride indigne d'un membre permanent
00:10 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
00:14 On va en parler dans un instant avec vous, Karim Akiki.
00:18 Vous avez donc des éléments supplémentaires sur cette campagne
00:23 donc de désinformation annoncée par Catherine Colonna.
00:26 Oui, exactement. Alors ce qu'on sait de cette attaque,
00:29 c'est que plusieurs sites de médias français ainsi que des sites officiels,
00:33 celui du ministère des affaires étrangères et d'autres sites gouvernementaux
00:36 ont été attaqués d'une manière particulière en créant des sites miroirs.
00:40 Alors c'est quoi des sites miroirs, Julien ?
00:42 En informatique, ce sont des sites en tout point identiques aux sites officiels,
00:47 sauf qu'il y a un petit détail qui change, c'est l'URL ou l'extension du domaine.
00:51 C'est-à-dire au lieu d'avoir un point fr, on a un point ltd ou un point org.
00:55 On sait que le Parisien, le Figaro, Le Monde et 20 Minutes ont été victimes de cette attaque.
01:01 Des hackers ont créé des sites miroirs pour faire des faux articles,
01:06 des articles qui critiquent la contre-offensive ukrainienne.
01:10 Et bien pourquoi ? Parce qu'ils veulent que ce soit viral sur les réseaux sociaux,
01:15 parce que ces sites miroirs étaient renvoyés directement sur les réseaux sociaux.
01:19 On a visé une communauté qui était hostile à la guerre contre la Russie.
01:25 Et bien les hackers ont eu l'idée de multiplier ces sites miroirs pour créer un effet de buzz
01:30 et pour créer une fausse information de manière globale.
01:33 Pour l'instant, ces sites miroirs ont été contenus et des jouets.
01:41 Et puis cette opération s'inscrive également dans un contexte plus large d'attaque massive des Russes contre les Européens.
01:49 Parce qu'il y a des sites français également, en plus des sites français, il y a des sites de médias allemands
01:55 dans le Der Spiegel ou le Bildt qui ont été également attaqués de la même manière.
01:58 C'est rare que la France dénonce directement des hackers en nommant un état, c'est-à-dire la Russie.
02:03 Cette fois, ça a été annoncé.
02:04 J'ai pu m'entretenir avec deux personnes qui travaillent à l'ANSI.
02:08 L'ANSI, c'est l'Agence Nationale de lutte contre les cyber-attaques.
02:12 Et bien cette agence, elle a pour rôle d'abord de prévenir ces cyber-attaques et ensuite de les contenir.
02:17 D'après eux, cette attaque a été identifiée par des hackers russes parce que les codes sources renvoient à ces hackers russes.
02:24 Et puis la deuxième chose, c'est qu'ils ont été défaits.
02:27 C'est-à-dire qu'on a réussi à les déjouer assez vite pour pas que ça devienne viral.
02:31 Et puis pour terminer, les deux agences françaises, l'ANSI et la DGSE, qui elles sont spécialisées dans ces attaques,
02:39 et bien elles sont mobilisées en ce moment pour justement à la fois faire de la prévention
02:43 et lutter contre les fausses informations qui sont publiées de manière massive depuis ce matin sur les territoires européens.
02:50 Merci pour ces éléments.

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