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00:00Réaction du côté des Etats-Unis. Le président iranien vient de déclarer que les Etats-Unis ne peuvent pas nier, je cite, leur complicité dans l'assassinat de Nasrallah, selon des médias d'Etat.
00:10On va en parler avec notre correspondant Mathieu Mabin à Washington. Bonjour à vous, Mathieu. Vous êtes avec nous. Quelle influence a pu avoir les Etats-Unis sur cette opération ?
00:24Alors, ça ne vous aura pas échappé, dans toute cette dernière ligne droite de la campagne présidentielle, les candidats ne se bousculent pas pour s'exprimer sur le sujet du Moyen-Orient.
00:35D'abord parce qu'on le sait, ce n'est pas un sujet payant, si vous me pardonnez l'expression, et dans le fond, il n'y a politiquement que des coups à prendre, et particulièrement pour les démocrates.
00:44Vous noterez que je vous parle immédiatement de la campagne, puisque aussi proche du scrutin qui se déroulera le 5 novembre, il ne peut en être autrement.
00:53Toutes les communications politiques émanant de la Maison-Blanche s'inscrivent dans ce contexte. Joe Biden, ces dernières heures, s'est contenté finalement de confirmer une information livrée par le Pentagone,
01:04selon laquelle les Etats-Unis n'avaient pas été alertés des frappes aériennes sur les quartiers sud de Beyrouth, qui ont conduit à la mort désormais confirmée d'Hassan Nasrallah.
01:13Maintenant, pour ne rien vous cacher, la disparition de celui qui est vu comme l'une des principales figures du terrorisme international, ici, n'attriste véritablement personne, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:25Dans les consciences populaires américaines, l'ESBOLA n'est pas qu'une milice à la solde de Téhéan, mais également cette organisation terroriste responsable d'une série d'attentats à travers l'histoire récente des dernières décennies,
01:39et pour n'en nommer qu'un, notamment, bien entendu, l'attentat de 1983 à Beyrouth, qui avait coûté la vie à plus de 270 marines et 58 parachutistes français, les garçons de 20 ans en majorité,
01:53un contingent qui était pourtant venu apporter la paix au Liban, on s'en souvient.
01:57Clairement, ici, dans le camp démocrate, comme dans le camp républicain, la disparition un à un des principaux chefs du ESBOLA n'émeut décidément personne et suscite plutôt quelque chose qui s'apparente à un juste sentiment de revanche.