Soir Info (Émission du 20/06/2023)

CNEWS

Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Transcript

00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur C News.

00:00:03 On débat, on décrypte l'actualité ce soir avec autour de ce plateau Karima Brick.

00:00:08 Bonsoir ma chère Karima.

00:00:09 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur.

00:00:13 Bonsoir Elisabeth.

00:00:14 Bertrand Cavalier, expert en sécurité.

00:00:16 Bonsoir.

00:00:17 À vos côtés Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du Figaro.

00:00:21 Bonsoir mon cher Alexandre.

00:00:22 On attend Jean-Sébastien Ferjou également, directeur d'Atlantico.

00:00:25 Il va nous rejoindre dans un instant.

00:00:28 Le sommaire dans un instant également, mais tout de suite le rappel des titres avec vous

00:00:32 Isabelle Thiboulot.

00:00:33 Après les désaccords sur l'immigration entre la France et l'Italie, Emmanuel Macron

00:00:41 et Giorgia Meloni affirment leur volonté de travailler ensemble.

00:00:44 Depuis l'Elysée, le président de la République a plaidé pour un dialogue franc, ambitieux

00:00:47 et exigeant.

00:00:48 La chef du gouvernement transalpin a quant à elle annoncé avoir bon espoir pour travailler

00:00:52 mieux et encore plus ensemble sur des intérêts communs.

00:00:54 Après la manifestation de samedi contre le projet ferroviaire Lyon-Turin, Gérald Darmanin

00:01:00 présentera le décret de dissolution des soulèvements de la terre, demain en Conseil

00:01:04 des ministres.

00:01:05 Aucune cause ne justifie qu'on blesse des policiers et des gendarmes, a affirmé le

00:01:09 ministre de l'Intérieur à l'Assemblée nationale.

00:01:10 Ce collectif écologiste s'était fait connaître en mars dernier suite aux affrontements violents

00:01:15 à Saint-Sauline.

00:01:16 Et puis c'était l'un des piliers des grosses têtes sur RTL, ancienne journaliste au Monde

00:01:20 et romancière.

00:01:21 Claude Sarraute est décédée hier soir à l'âge de 95 ans.

00:01:25 La ministre de la Culture a salué une plume piquante, une voix libre et un sens hors pair

00:01:29 de la répartie.

00:01:30 Son ami Laurent Ruquier a évoqué une femme que tout amusait et curieuse de tout.

00:01:34 Merci Michael Dos Santos, pardonnez-moi je me suis trompé tout à l'heure en vous appelant.

00:01:41 Salut Jean-Sébastien Ferjou, bonsoir.

00:01:43 Jean-Sébastien, ravi d'être avec vous ce soir.

00:01:46 Soir info. Au sommaire, la violente agression d'une grand-mère et de sa petite-fille à

00:01:51 Bordeaux qui provoque la colère et la stupéfaction, des images insupportables relayées sur les

00:01:56 réseaux sociaux, la garde à vue de l'agresseur présumé connu des services de police pour

00:02:00 de multiples délits a été levée, une expertise a préconisé des soins psychiatriques.

00:02:04 Alors qu'une partie de la classe politique appelle à ne pas faire de récupération,

00:02:08 a-t-on encore le droit de s'indigner ? On y reviendra largement ce soir.

00:02:13 La dissolution du mouvement Les Soulèvements de la Terre. Gérald Darmanin va présenter

00:02:18 demain un décret en Conseil des ministres. Le collectif de militants radicaux soutenu

00:02:22 par la NUPES parle d'une décision politique inquiétante. Les soulèvements de la terre

00:02:27 à l'origine, je vous le rappelle, de violences contre les forces de l'ordre depuis plusieurs

00:02:31 rassemblements. Alors quelles conséquences peut avoir cette dissolution ? Peut-on parler

00:02:35 d'éco-terrorisme ? On y reviendra à partir de 23h.

00:02:39 Depuis, Papendiaï se prononce une nouvelle fois sur l'Abaya. Alors que la question des

00:02:43 atteintes à la laïcité est au cœur des débats ces derniers jours, le ministre de

00:02:47 l'Éducation met en avant un vide juridique concernant ce vêtement. Alors est-ce un aveu

00:02:51 de faiblesse ? « Ma main ne tremble pas sur les questions de laïcité », avait-il affirmé.

00:02:56 Est-ce vraiment le cas ? On va en parler avec nos invités ce soir.

00:03:01 Et puis dans un instant, nous irons devant le Conseil d'État à Paris, puisqu'en

00:03:06 ce moment même, une manifestation a lieu. Environ 700 jeunes migrants sont installés,

00:03:11 vous le voyez sur ces images, ont installé des tentes devant le Conseil d'État. Ces

00:03:16 jeunes migrants, pour la plupart, qui, je vous le rappelle, étaient dans cette école

00:03:19 désaffectée à Paris, dans le 16e arrondissement rue Erlanger. Jean-Marc Morandini y était

00:03:25 ce matin, vous avez pu le suivre sur notre antenne. Eh bien, l'association Utopia 56,

00:03:31 vous le voyez, est en train de faire une opération. Alors qu'aujourd'hui, il s'agit de la

00:03:36 journée internationale des réfugiés. On va y revenir dans un instant. On marque une

00:03:40 très courte pause. Beaucoup de choses ce soir. Donc restez avec nous sur CNews. A tout

00:03:44 de suite.

00:03:45 Et de retour sur le plateau de Soir Info, toujours avec Karim Abrik, Jean-Sébastien

00:03:53 Ferjou, Elisabeth Lévy est avec nous également ce soir. Le général Bertrand Cavalier et

00:03:58 Alexandre Devecquiaud. On va revenir bien évidemment sur cette agression à Bordeaux,

00:04:01 cette vidéo choquante qui a circulé depuis hier soir. On y reviendra longuement. Mais

00:04:07 avant, on va tout de suite prendre la direction du Conseil d'État avec ces images en direct

00:04:12 de Laurence Scellarié et Charles Pousseau qui sont sur place. Vous le voyez, dans la

00:04:16 soirée, des migrants se sont installés devant le Conseil d'État. Ils sont environ 600 avec

00:04:24 cinq associations qui les accompagnent. Des députés de la France Insoumise également

00:04:29 qui les soutiennent. Alors des migrants pour la plupart qui viennent de l'école de la

00:04:33 rue Erlanger. Vous savez, cette école où ces mineurs s'étaient installés. Ils attendent

00:04:39 une décision d'expulsion d'ici le 30 juin. Et une situation tendue avec les forces de

00:04:47 l'ordre. Donc on le voit en direct, Bertrand Cavalier, sur ces images des forces de l'ordre

00:04:51 qui encadrent ces migrants qui se sont venus installer. Visiblement, une nasse. C'est ce

00:04:56 qui est en train de se passer. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire en voyant ces images

00:05:00 en général ? Non, non, c'est pas une nasse. Vous avez un rassemblement qui pose évidemment

00:05:05 problème avec une force symbolique évidente devant le Conseil d'État. Et puis vous avez

00:05:12 des policiers pour l'instant qui sont déployés. Mais pour l'instant, il n'y a pas du tout

00:05:16 de confrontation. On est dans un service d'ordre. Et après, on attendra que le politique donne

00:05:23 ses orientations au préfet de police pour savoir quelle est la mesure qui va s'imposer.

00:05:27 Donc pour le moment, on n'est pas finalement avec... Lorsque vous voyez ces images, il

00:05:31 n'y a pas pour le moment d'expulsion envisageable. C'est en tout cas parce que l'on constate

00:05:36 en regardant ces images. Disons que sur le principe, il y a un problème. Maintenant,

00:05:41 tout ça se gère. C'est un sujet sensible. Même si la majorité de l'opinion en a assez

00:05:47 de voir cela. Donc il y a une manœuvre qui doit se faire au niveau politique pour trouver

00:05:53 le bon moment pour pouvoir dégager cette place.

00:05:55 Alors peut-être pour mieux comprendre le contexte et la présence de ces 600 migrants,

00:06:02 je vous propose d'écouter une avocate du Paro de Paris, une avocate qui soutient ces

00:06:07 migrants mineurs isolés de la rue Erlanger. On l'écoute, on en parle.

00:06:12 Ils n'ont pas été mis à l'abri par le département. Ils font un recours devant le juge. Et pendant

00:06:17 leur recours, ils ont le droit d'être protégés. Et manifestement, ils ne sont pas protégés.

00:06:21 Ils ne sont pas hébergés. Ils ont le droit aussi d'être scolarisés pendant leur recours.

00:06:24 Ça n'est pas le cas à Paris. Voilà pourquoi tous ces jeunes qui étaient à l'école Erlanger,

00:06:28 mais de façon tout à fait illégale parce que c'était une école qui était occupée

00:06:32 et totalement désaffectée, sont venus ici pour appeler à l'aide et demander à être

00:06:36 hébergés le temps de leur recours.

00:06:38 Voilà, un appel à l'aide. Elisabeth Lévy, avant le recours. Le recours est venu le 30

00:06:42 juin.

00:06:43 Et de ça, au risque d'avoir le cœur dur, il faut absolument séparer la question individuelle

00:06:50 de l'émotion qu'on peut avoir, de l'empathie qu'on peut avoir pour des individus qui sont

00:06:54 dans la mouise et la question de la politique publique. Parce que si on se fait de la politique

00:07:01 publique en pleurant sur les cas individuels, autant renoncer à la politique. Donc, si

00:07:06 vous voulez, c'est qu'on ait de la compassion pour ces gens, très bien. Mais ils protestent

00:07:09 contre quoi ? Contre le fait qu'on les laisse venir alors qu'on n'a pas les moyens de les

00:07:13 accueillir. Contre le fait qu'on ne les accueille pas assez bien, alors que pour beaucoup, ils

00:07:19 sont rentrés illégalement sur le territoire français et pour une part, mentent comme

00:07:25 des arracheurs de dents, si je puis dire, sur leur statut de mineurs. Parce qu'il faut

00:07:29 arrêter quand même de nous prendre pour des buses. Il y en a probablement qui sont

00:07:33 mineurs, mais il y en a à l'œil nu, je peux vous dire tout de suite, sans analyse

00:07:37 de quoi que ce soit, qui ne le sont pas. Donc, je ne sais pas contre quoi ils protestent.

00:07:41 Mais, si vous voulez, comme il est très compliqué effectivement de s'en prendre directement

00:07:45 à des individus, une fois qu'ils sont là, je ne sais pas, mes camarades ont certainement

00:07:49 de meilleures idées que moi sur les solutions à adopter dans l'urgence, mais il faut quand

00:07:53 même commencer à s'énerver contre ces associations. Il faut quand même commencer à mener la vie

00:07:59 dure à ces associations qui aident des gens, qui les encouragent à transgresser la loi

00:08:03 française. Et en plus, c'est de la fausse humanité, j'arrête là, parce qu'en fait,

00:08:08 c'est vraiment dégueulasse de faire miroiter à des gens qu'ils vont arriver ici et que

00:08:12 ça va être merveilleux, alors que c'est à l'évidence pas le cas.

00:08:15 Parce qu'effectivement, Jean-Sébastien Ferjou, ils ont quitté la rue Erlanger, ils n'ont

00:08:19 pas été chassés de cette école pour venir ce soir s'installer devant le Conseil d'État,

00:08:23 cinq associations, je le disais, les encadrent.

00:08:25 Oui, les encadrent et les accompagnent, puisque j'imagine que quand on est un mineur isolé,

00:08:31 on ne connaît pas forcément ni le Conseil d'État, ni son existence, ni sa localisation

00:08:37 dans Paris.

00:08:38 Donc on voit bien que oui, il y a des associations, évidemment que ce n'est pas les personnes,

00:08:41 et je suis d'accord avec Elisabeth, il faut distinguer les personnes individuelles.

00:08:44 Je comprends d'ailleurs que des avocats puissent aussi, malgré tout, les accompagner, parce

00:08:48 que ce sont des êtres humains qui ont des droits.

00:08:50 Mais ces associations-là, oui, sont dans une posture politique qui n'est pas, à mon

00:08:57 sens, acceptable.

00:08:58 Parce que sinon, ils font renoncer aux droits français sur les flux migratoires, y compris

00:09:04 aux droits français de l'Asie.

00:09:05 Oui, mais à la limite, l'intérêt de ce genre de moment-là, c'est de montrer peut-être

00:09:08 que justement, on est arrivé à quelque chose qui n'a plus de sens, et que notre droit a

00:09:12 été construit à un moment où il y avait moins de migration, où il y avait peut-être

00:09:16 moins de conflits et moins de moyens aussi de se déplacer, et que nous ne savons plus

00:09:22 le gérer.

00:09:23 Donc on peut continuer à se taper la tête longtemps sur cette... même un pass-là,

00:09:28 d'un côté l'émotion sur des destins individuels, et de l'autre le fait qu'une majorité de

00:09:32 Français ne souhaite plus que nos frontières ne soient pas contrôlées.

00:09:35 Mais si on ne change pas notre droit, en réalité, on n'y arrivera jamais.

00:09:38 Parce que c'est à la fois du droit et de la volonté politique.

00:09:41 Parce que pour gérer tout ce qui est rapidité, d'examen des dossiers, etc., il faudrait de

00:09:44 la volonté politique.

00:09:45 Mais là encore, il n'y en a pas parce qu'on hésite entre... on est, pour le dire crûment,

00:09:48 le cul entre deux chaînes.

00:09:49 Et de la diplomatie.

00:09:50 Plusieurs jeunes ont été interpellés, quelques récalcitrants, Alexandre de Vecchio notamment,

00:09:56 d'associations.

00:09:57 C'est ce qu'on m'indique à l'instant.

00:09:58 Donc sur place, on voit une situation plutôt calme.

00:10:02 Ce n'est pas la première fois.

00:10:03 Quel impact ce genre d'action pour les associations ?

00:10:06 L'impact, c'est de mettre mal à l'aise le pouvoir politique.

00:10:11 Et sans doute d'obtenir des choses.

00:10:13 C'est une instrumentalisation de ces pauvres gens.

00:10:16 Puisque derrière, il y a un projet idéologique qui est finalement d'abolir totalement les

00:10:21 frontières et de supprimer la distinction entre réfugiés, immigration légale et immigration

00:10:27 illégale.

00:10:28 C'est le but de ces associations.

00:10:29 Et puis disons-le, une partie d'entre elles aident, mais une autre vide la misère humaine.

00:10:34 Très bien d'ailleurs.

00:10:35 Les rapports d'accord des compléments, souvent très bien les subventions salariées.

00:10:39 Elles sont subventionnées, elles font des bénéfices, etc.

00:10:43 Philippe Fontana l'a effectivement très bien montré dans son livre avec des millions

00:10:47 d'euros de chiffre d'affaires.

00:10:49 Donc ça, c'est pour répondre à votre question.

00:10:52 Ensuite, effectivement, cette situation est aberrante.

00:10:56 Mais elle montre que la loi sur les mineurs isolés est très mal faite.

00:11:01 Parce que si vous voulez, à la limite, vous entrez illégalement sur le territoire, vous

00:11:07 faites discret, vous essayez de bosser, d'avoir vos papiers dans quelques années.

00:11:11 Je ne dis pas que, vu le contexte du pays, c'est ce que les Français souhaitent.

00:11:15 Mais ça paraît une attitude logique.

00:11:19 Là, en fait, vous demandez à être logé, nourri, blanchi.

00:11:22 Alors que pour la plupart d'entre eux, ils ne sont même pas mineurs.

00:11:26 Vous imaginez si tous les mineurs des pays pauvres toquent à la porte, comment on va

00:11:30 faire ? Donc il faut tout simplement supprimer cette loi sur les mineurs isolés.

00:11:34 On va peut-être commenter ces images avec des tests osseux obligatoires, comme ça existe

00:11:40 dans les autres pays.

00:11:42 Or, en France, ce n'est pas obligatoire.

00:11:44 Mais même ça, ça ne suffit pas, Alexandre.

00:11:45 Parce que vous l'avez dit, si tous les mineurs de tous les pays viennent, on est quand même

00:11:49 à 1,5 million.

00:11:50 Peut-être qu'il faut arrêter avec cette loi pleine de bons sentiments, disant que

00:11:53 quand tu es mineur, tu as le droit d'arriver en France.

00:11:55 Mais en réalité, ce n'est pas des mineurs qui viennent.

00:11:57 On va peut-être commenter ces images avec vous, Général Bertrand Cavalier.

00:12:01 On a vu effectivement des membres des associations Voix l'Instant qui s'interposent entre les

00:12:06 forces de l'ordre et ces tentes qui ont été installées.

00:12:09 Qu'est-ce qu'en voyant ces images, vous pouvez nous apporter comme éclairage, mon

00:12:13 général ?

00:12:14 C'est un schéma classique où il y a une opération qui est décidée dans le cadre

00:12:20 de la loi.

00:12:21 Et vous avez donc ces 10 associations qui ont essayé d'utiliser ce contexte pour,

00:12:28 d'une certaine manière, émouvoir l'opinion.

00:12:31 Donc on est dans des logiques d'inversion.

00:12:34 Moi, je connais très bien l'Afrique, j'en reviens.

00:12:37 Je voudrais un peu prendre de distance par rapport à ce qui se passe là.

00:12:41 Quelle est notre relation avec l'Afrique ?

00:12:43 Comment doit-on traiter nos relations avec les pays africains qui sont souverains ?

00:12:46 Quelle est également notre propre souveraineté dans ce contexte-là ?

00:12:51 En aucun cas, il n'y a de solution viable que d'accueillir sans limite des jeunes

00:12:59 qui viennent d'ailleurs là.

00:13:00 Moi, j'ai comme une expérience du terrain, la plupart ne sont pas mineurs du tout.

00:13:04 Mais on doit avoir un discours responsable.

00:13:07 Moi, je connais beaucoup d'Africains qui contestent ces flux migratoires qui n'ont

00:13:10 plus aucun sens.

00:13:11 Et qui vivent l'Afrique en plus.

00:13:14 Donc il y a un véritable sujet sur notre politique africaine.

00:13:19 Je n'ai de cesse de dire qu'on devrait notamment soutenir l'émancipation des femmes

00:13:25 en Afrique, ce qui serait la première condition.

00:13:29 Donc c'est quoi avant tout ?

00:13:30 C'est avant tout le volet diplomatique qui arrive à Madrid qu'il faut actionner aujourd'hui ?

00:13:33 Oui, le volet diplomatique, mais aussi en Afrique, savoir quelles sont les actions en

00:13:39 profondeur qu'on doit développer pour mettre fin à ces flux.

00:13:43 Puis si on n'y prend pas garde, de toute façon, on submergera à la fois le Maghreb

00:13:48 et une partie de l'Europe.

00:13:50 Oui, je regardais les images parce que malheureusement, on voit que c'est en train…

00:13:55 En ce moment, non pas que ça dégénère, mais oui, on voit qu'il y a certains mouvements,

00:13:59 un petit peu sabrasses, un petit peu violents.

00:14:01 On ne sait pas exactement ce qui se passe, mais je trouve qu'on joue avec ces images.

00:14:05 Mais si, vous avez des associations qui vont s'opposer à l'action de la police.

00:14:11 La police, elle cherche à évacuer, c'est ça ?

00:14:13 Oui, il y a une décision d'évacuation.

00:14:17 Et on peut imaginer que la confrontation soit cherchée aussi par ces associations,

00:14:21 ces opposants ?

00:14:22 Pour faire des belles images, il a raison.

00:14:24 Pour faire pleurer dans les choses.

00:14:25 Karim Abrik et Alexandre Delecchio.

00:14:26 On critique souvent la récupération.

00:14:27 Il y a le procès en récupération, je trouve, par les temps qui courent, pour toutes sortes

00:14:33 de raisons.

00:14:34 Et je trouve que ces associations vont jouer avec les images et ça se fait sur le dos,

00:14:39 justement, de ces migrants.

00:14:40 Comme s'il y avait des récupérations, des instrumentalisations au nom d'une cause juste

00:14:45 qui était possible, qui était souhaitable.

00:14:48 Alors que j'ai l'impression qu'on utilise finalement les mêmes méthodes qu'on dénonce

00:14:51 du côté de ces associations avec ce fameux procès en récupération.

00:14:55 Donc oui, pour ce qui est des réponses, il y a l'aspect diplomatique, évidemment.

00:15:00 Mais je trouve aussi, pour revenir à ces images, je pense que pour certaines associations,

00:15:05 on doit encore envoyer l'image que la France n'est pas accueillante, que la France a une

00:15:08 brutalité envers les mineurs isolés, envers les migrants.

00:15:12 Ce qui est faux.

00:15:13 En fait, la France est extrêmement accueillante.

00:15:15 On l'a vu même dans son impuissance aussi, avec par exemple les OQTF.

00:15:20 On voit que finalement, les gens qui se font refuser de rester sur le territoire restent

00:15:26 ici, malgré tout.

00:15:27 Le monde des OQTF est assez théorique.

00:15:29 Oui, c'est ça, exactement.

00:15:30 Je peux vous dire que les contrôles aux frontières en Afrique sont très rigoureux et très sérieux.

00:15:34 D'ailleurs, c'est leur droit premier.

00:15:35 Nous nous en sommes à l'inverse, à l'opposé.

00:15:39 Notre pays est une passoire et ça fait 40 ans que ça dure.

00:15:42 Et on l'a organisé même juridiquement, politiquement, idéologiquement, on voit le résultat aujourd'hui.

00:15:48 Donc il y a une nécessité d'une plus de conscience.

00:15:50 Ceci dit, on n'a pas arrêté d'entendre des politiques discouvrir ce plan-là depuis

00:15:54 40 ans.

00:15:55 Ce qui est marrant, c'est que notre pays est une passoire, mais quand même, on nous

00:15:57 parle de la forteresse Europe tous les 4 matins.

00:16:00 Jean-Sébastien Ferrejo.

00:16:01 Vous avez vu là ce que l'Allemagne vient de décider sur sa politique migratoire.

00:16:05 C'est-à-dire que désormais en Allemagne, si vous avez réussi à trouver un travail

00:16:09 pendant que vous étiez dans le domaine de l'asile, même si vous êtes refusé, vous

00:16:14 avez l'occasion de rester sur le territoire allemand.

00:16:16 Donc à partir du moment où les Allemands décident...

00:16:17 Ils veulent.

00:16:18 Oui, mais chez eux, mais sauf qu'on vit dans l'espace Schengen.

00:16:20 Oui, mais si vous voulez...

00:16:21 On vit dans l'espace Schengen et on voit bien que justement les gens qui le pensent, eux

00:16:25 parfois, parce qu'ils sont très cyniques sur l'immigration en pensant que ce sont des

00:16:28 bras moins chers, etc. ou des bras tout courts pour faire face aux besoins de leur économie.

00:16:33 Sauf qu'en général, c'est un impact sur tous leurs partenaires et qu'aucun pays européen

00:16:37 n'arrive, ou en tout cas, il n'y a pas d'unité européenne alors que nous sommes un espace

00:16:43 commun sans frontières.

00:16:44 Si vous nous rejoignez, votre réponse, Elisabeth Lévy, dans un instant, si vous nous rejoignez,

00:16:48 vous voyez ces images en direct à Paris devant le Conseil d'État.

00:16:53 Environ 600 migrants qui se sont installés ce soir, encadrés, accompagnés, initiative

00:16:59 d'ailleurs de cinq associations dont Utopia 56.

00:17:02 Elisabeth ?

00:17:03 Non, je voulais répondre là-dessus.

00:17:04 Les Allemands nous ont quand même déjà fait le coup d'en nous y arriver, avec nous

00:17:08 y arriverons en 2016.

00:17:09 Rappelez-vous, l'été 2016, la pluie de migrants, nous y arriverons.

00:17:12 Angela Merkel a ouvert grand nos bras et tout le monde s'est couché.

00:17:16 Mais il n'y a pas d'obligation.

00:17:17 L'Europe...

00:17:18 Mais c'est ce que je veux.

00:17:19 L'Europe entraîne un certain nombre d'obligations, mais la réalité, c'est que c'est faux de

00:17:23 dire qu'elle nous empêche d'avoir une politique migratoire.

00:17:26 On a le droit de l'accueillir.

00:17:27 Je ne sais pas ce que je disais.

00:17:28 Je vous disais qu'il n'y a pas...

00:17:29 Il y a un égoïsme.

00:17:30 Non, mais il n'y a pas d'unité.

00:17:31 Très bien, il n'y a pas d'unité.

00:17:32 Mais à partir du moment où il n'y a pas de frontières, de facto, la décision de

00:17:36 présent a des impacts.

00:17:37 Très bien, pardon, je suis désolée.

00:17:38 Dans l'Europe, on a quand même encore...

00:17:40 Notre souveraineté n'est pas complètement affermée.

00:17:42 Je ne parle pas de théorie, je vous parle de concrètement.

00:17:44 Oui, mais moi je vous dis concrètement qu'on peut.

00:17:45 Il n'y a pas de frontières entre la France et l'Allemagne.

00:17:46 Mais on peut, je veux dire que pendant le Covid, on a...

00:17:48 On pourrait, mais il n'y en a plus.

00:17:49 Pendant le Covid, on a remis des frontières.

00:17:51 Donc l'idée qu'on doit se coucher à chaque fois que l'Allemagne décide de quelque chose

00:17:55 qui est dans son intérêt peut-être, mais qui n'est pas dans le nôtre, commence à

00:17:58 devenir pénible.

00:17:59 Parce que c'est le mensonge de la puissance.

00:18:02 C'est pour ça que je vous le disais.

00:18:03 À Alexandre de Vécu.

00:18:04 Je suis d'accord avec Elisabeth Lévy.

00:18:05 Ne nous soumettons pas à l'Allemagne.

00:18:07 Effectivement, on n'y est pas obligé.

00:18:09 Il y a le droit européen, mais il y a un moment donné où il faudra revenir dessus

00:18:13 et créer une forme de rapport de force.

00:18:15 Je voulais commenter les images.

00:18:16 On a vu tout à l'heure quand les policiers commençaient peut-être...

00:18:18 On voit des interprétations.

00:18:19 Ça commence à évacuer.

00:18:20 Effectivement, on voit encore, c'est à l'image, les gens qui sont autour.

00:18:25 Sans doute des membres des associations qui sortent leurs iPhones et qui filment.

00:18:30 Donc on voit très bien comment ce type d'image pourront être instrumentalisées.

00:18:33 Ils filment en attendant un geste peut-être brutal des policiers.

00:18:37 Pour condamner des violences policières.

00:18:39 On connaît la musique.

00:18:40 On voit très bien le petit jeu.

00:18:41 Après, je me demande s'il n'y a pas chez le gouvernement aussi,

00:18:45 si ce n'est pas un jeu entre les associations et le gouvernement.

00:18:48 C'est-à-dire ?

00:18:49 Parce que je pensais qu'ils allaient évacuer tard le soir,

00:18:54 je ne sais pas, à 3h du matin, quand il n'y aurait plus de caméras.

00:18:59 Or là, ils le font maintenant.

00:19:01 Et je me demande si ce n'est pas aussi du coup.

00:19:03 Mais est-ce qu'on peut parler d'une évacuation, en général, très concrètement ?

00:19:05 Si, si, si.

00:19:06 Ce n'est pas pour montrer que l'État est ferme et qu'il évacue.

00:19:08 Or, agir politiquement, c'est évacuer, bien sûr, à un moment, il faudra évacuer.

00:19:11 Si c'est pour montrer ça, ce n'est pas limite.

00:19:13 Si c'est limite, très limité.

00:19:15 Et agir, ce serait effectivement revoir la loi sur les mineurs isolés,

00:19:19 plutôt que de faire des images là, où ça va être la guerre des images.

00:19:22 Attends, on ne va pas les laisser vivre le Paris.

00:19:24 Arrêtez.

00:19:25 Non, mais on n'est plus à 12h près.

00:19:28 Non, non, alors là, Alexandre, donc en somme, pour ne pas qu'il y ait des images...

00:19:32 Non, mais il n'y a rien dit.

00:19:33 Ce que vous nous dites, c'est qu'il faut faire de la com'.

00:19:35 Non, mais non.

00:19:36 Non, je dis que peut-être, l'heure où on évacue, c'est de la com'.

00:19:40 Est-ce que c'est de la com' ?

00:19:41 On va vous poser la question dans un instant, Général Bertrand Cavalier.

00:19:44 On marque une très courte pause.

00:19:46 On revient dans un instant.

00:19:47 On fera le point sur la situation, je vous le disais, devant le Conseil d'État à Paris.

00:19:50 Environ 600 migrants, des mineurs isolés, qui étaient dans l'école de la rue,

00:19:54 érlangés dans le 16e arrondissement de Paris, donc qui se sont installés ce soir,

00:19:58 qui ont planté, planté, non, installé des tentes, oui, devant le Conseil d'État,

00:20:02 encadrés par cinq associations, dont Utopia 56.

00:20:06 Restez avec nous sur C News à tout de suite.

00:20:08 Ne pas les laisser s'installer, sans arrêter.

00:20:10 Et de retour sur le plateau de soir.

00:20:13 Info, bienvenue, si vous nous rejoignez, pour décrypter l'actualité autour de ce plateau.

00:20:17 Car il m'abrique Jean-Sébastien Ferjou, Elisabeth Lévy, le Général Bertrand Cavalier

00:20:22 et Alexandre Devecchio.

00:20:24 On va revenir dans un instant sur cette actualité de la journée,

00:20:28 cette agression à Bordeaux qui a provoqué le choc et la consternation.

00:20:32 Mais avant, le rappel des dernières informations avec vous, Michael Dos Santos.

00:20:36 Deux jeunes hommes radicalisés ont été incarcérés.

00:20:42 Les individus, un lycéen de 17 ans et un étudiant en droit de 21 ans,

00:20:46 projetaient des attentats d'aspiration djihadiste.

00:20:49 Lors de l'enquête, le plan d'une église de Paris a été retrouvé.

00:20:52 Plusieurs personnalités considérées comme des ennemis de l'islam étaient également ciblées.

00:20:57 Le comité d'organisation des Jeux Olympiques et d'autres sites

00:21:01 ont été perquisitionnés ce mardi par le parquet financier.

00:21:04 Les deux enquêtes préliminaires portent sur des faits présumés de prise illégale d'intérêt,

00:21:09 détournement de fonds publics ou encore favoritisme et recel de favoritisme.

00:21:13 Ces affaires pourraient éternir les Jeux Olympiques à 400 jours du début des épreuves.

00:21:18 Et puis l'Islande suspend la chasse à la baleine au nom du bien-être animal jusqu'à la fin août.

00:21:23 Le pays nordique était l'un des seuls à autoriser avec la Norvège et le Japon.

00:21:27 Les baleines ont une grande utilité dans les océans.

00:21:30 Elles aident à renforcer la biodiversité et à lutter contre le réchauffement climatique.

00:21:34 Merci Michael Dos Santos.

00:21:39 On vous retrouve à 23h pour un nouveau point sur l'information.

00:21:42 On va revenir bien évidemment sur cette actualité de la journée,

00:21:45 l'une des actualités fortes de la journée.

00:21:48 Dès hier soir, la vidéo s'est propagée sur les réseaux sociaux

00:21:51 avec des images qui ont provoqué la colère, la stupéfaction,

00:21:54 celle de l'agression ultra-violente d'une grand-mère et de sa petite-fils.

00:21:57 Là, c'est passé hier après-midi à Bordeaux.

00:22:00 L'auteur présumé qui a été interpellé est bien connu des services de police.

00:22:05 Après avoir été placé en garde à vue, celle-ci a été levée pour des soins psychiatriques.

00:22:10 On y reviendra.

00:22:12 On revient sur les faits avant avec Augustin Donadieu.

00:22:16 Il n'aura fallu qu'un seul coup d'œil des policiers sur la vidéo de la caméra de surveillance

00:22:21 pour identifier l'individu.

00:22:23 Il est aux alentours de 17h30 lorsque l'homme déjà connu de la police

00:22:27 repère une grand-mère et sa petite-fille qui sortent de leur immeuble.

00:22:31 C'est alors que l'individu s'engouffre dans l'entrée et les attrape violemment.

00:22:35 L'agresseur, récidiviste, a été interpellé très rapidement.

00:22:39 Il est âgé de 29 ans et est sans domicile fixe.

00:22:42 Son casier judiciaire fait mention d'une quinzaine de condamnations

00:22:46 comme le confirme Xavier Bounine du syndicat Alliance Police Aquitaine.

00:22:50 Dès que les collègues ont ouvert la vidéo, ils ont reconnu l'individu en hauteur de cette agression.

00:22:56 Une fois qu'ils sont arrivés sur place, ils ont pu l'interpeller car ils se sont retrouvés face à lui

00:23:02 et ils ont pu le reconnaître formellement.

00:23:05 Le maire de Bordeaux, Pierre Urmic, a fait part de son émotion

00:23:08 et a tenu à remercier les forces de l'ordre qui sont intervenues.

00:23:11 Je suis comme tous les Bordelais extrêmement choqué par cette agression.

00:23:18 Et je peux dire que la police et la justice sont à l'heure actuelle pleinement mobilisés

00:23:27 pour apporter à cette agression la réponse pénale qu'elle mérite.

00:23:33 Aujourd'hui, la rue a retrouvé son calme, mais les témoins de la Seine sont encore très choqués

00:23:38 par la violence de l'agression.

00:23:40 C'est choquant pour une vieille dame, comment il l'a arrachée d'un coup,

00:23:44 la petite en plus, comment il l'a jetée et tout.

00:23:46 Mais ce n'est pas humain du tout.

00:23:48 Les victimes souffrent d'abrasions et de contusions.

00:23:51 La vieille dame a été hospitalisée sans que son pronostic vital n'ait été engagé.

00:23:56 Dans un instant, on va s'intéresser au profil psychologique de l'agresseur présumé.

00:24:01 Nous serons en liaison avec le docteur Patrick Ourdet.

00:24:04 Il est psychiatre, on l'entendra dans un instant.

00:24:07 Mais avant, je le disais, la vidéo a beaucoup circulé,

00:24:10 elle a beaucoup choqué énormément de Français.

00:24:12 Par la voix de son avocate, la famille des victimes s'est dite indignée

00:24:16 par la récupération politique qui est faite de ce fait divers.

00:24:20 Avec ces mots, il est parfaitement indécent de se servir de ce fait divers

00:24:23 pour évoquer une origine ethnique ou de justifier des réformes pénales ou migratoires.

00:24:27 La justice doit se rendre sereinement en son temps dans les tribunaux

00:24:30 et non pas sur les plateaux de télé ou les réseaux sociaux.

00:24:33 Même teneur de propos de la part du maire de Bordeaux aujourd'hui.

00:24:37 Je n'entends pas commenter des réactions qui, non seulement sont indécentes,

00:24:47 mais sont indignes.

00:24:49 Je pense à des réactions de récupération politique, locale et nationale, idéologique.

00:24:56 Donc ne comptez pas sur moi pour abonder dans cette chronique malsaine

00:25:01 des spécialistes de la récupération politique.

00:25:07 Du coup, Elisabeth Lévy, on n'a plus le droit de s'indigner

00:25:10 après avoir vu ces terribles images qui ont choqué beaucoup de Français.

00:25:13 Charles Péguiffe a donné la définition de la récupération selon la gauche

00:25:18 et selon toutes ses belles âmes, c'est voir ce que l'on voit.

00:25:21 Il disait "c'est bien de dire ce que l'on voit, mais il faut d'abord voir ce que l'on voit".

00:25:25 Et c'est ce qu'on prétend nous interdire depuis longtemps.

00:25:28 Par exemple, quand on nous explique sur un tout autre sujet

00:25:31 que le niveau monte à l'école, on nous dit "ne voyez pas ce que vous voyez".

00:25:34 Et quand on dit aux gens que l'immigration n'est qu'une source de richesse,

00:25:37 de merveille et une chance pour la France, pareil, on leur dit

00:25:41 "vous ne voyez pas ce que vous voyez".

00:25:43 Et bien entendu, la gauche ne se gêne pas pour se livrer à cela.

00:25:48 Et quand il y a deux pèlerins d'extrême droite ou d'ultra droite

00:25:54 qui manifestent à Annecy dans des costumes folkloriques

00:25:57 pour nous expliquer que la peste brune va s'abattre sur la France,

00:26:00 mais ça, ce n'est pas de la récupération politique.

00:26:02 Donc ça, ça me paraît quand même très grave, mais surtout, ça ne marche plus.

00:26:06 C'est-à-dire, hier matin, c'était Zemmour qui était responsable

00:26:10 des violences contre ses militants,

00:26:12 qu'on fère le "ce ne serait pas un peu vous le problème" de M. Brustussen.

00:26:17 Et maintenant, on nous explique qu'on n'a pas le droit de voir

00:26:20 et que ce qui est grave, ce n'est pas ce qui a eu lieu,

00:26:22 c'est qu'on diffuse la vidéo.

00:26:25 Alors en plus, cette vidéo, je ne sais pas, elle est arrivée comment ?

00:26:28 C'est de la vidéosurveillance, à l'évidence.

00:26:31 C'est de la vidéosurveillance de l'appartement, effectivement.

00:26:34 C'est de la sonnette de l'appartement, plus précisément.

00:26:37 Et donc, après, savoir ce qu'elle nous dit, on va en parler, c'est une autre chose.

00:26:41 Elle dit quelque chose, maintenant, savoir ce qu'elle nous dit,

00:26:43 on peut en discuter, on n'a pas forcément tous le même avis.

00:26:46 Mais bien entendu, il faut affronter cette réalité.

00:26:49 On va voir ce que révèle effectivement cette terrible agression Jean-Sébastien Ferjou.

00:26:53 Il dit que la diffusion des images, rediffuser ces images,

00:26:56 ça a fait polémique pour ceux qui étaient sur les réseaux tout au long de la journée.

00:27:00 Il y avait des alertes, d'ailleurs, ne relayez pas ces images, elles sont violentes.

00:27:03 Le code pénal, d'ailleurs.

00:27:05 Il y avait plus que des alertes, il y avait le fait de dire

00:27:07 vous pouvez être condamné si vous le faites.

00:27:09 Vous pouvez être condamné, voilà.

00:27:11 Et donc, effectivement, ça montre aussi qu'il y a une certaine gêne derrière

00:27:13 avoir cette réalité aujourd'hui en France.

00:27:15 Il y a deux choses, la dignité des personnes concernées.

00:27:17 On peut comprendre que revivre une scène va le faire.

00:27:20 Après, ce point est partiellement géré par le floutage.

00:27:24 Et malgré tout, une fois que le coup est tiré, il est tiré.

00:27:28 Ça devient un fait social, c'est une réalité.

00:27:30 Après, ça n'est pas non plus, et heureusement pour cette dame,

00:27:34 cette petite fille, ça se finit pas de manière tragique pour elle non plus.

00:27:38 Donc ce ne sont pas des images qui sont, à mon sens, atrocement indécentes,

00:27:41 même si je comprends parfaitement la limite sur le floutage.

00:27:44 Maintenant, la thématique de la récupération, je ne la comprends pas.

00:27:47 Mais dans ce cas-là, pourquoi est-ce que, je n'en sais rien,

00:27:49 il y avait des orages dimanche, une vague d'orages,

00:27:52 on a entendu sur les plateaux de télévision,

00:27:54 les gens ont profité pour parler des règlements climatiques.

00:27:56 Je ne comprends pas la logique.

00:27:59 Mais à partir du moment où ça pose, c'est une question de sécurité

00:28:03 dans les rues de France, ça pose des questions sur la psychiatrie,

00:28:06 le manque de moyens en psychiatrie, ça pose des questions sur la multirécidive.

00:28:10 Ce sont des questions qui sont éminemment politiques.

00:28:13 Considérer que c'est de la récupération, pour le coup,

00:28:15 c'est sortir du champ démocratique.

00:28:16 Ou alors, il faut interdire tout discours sur ce sur quoi

00:28:19 les politiques peuvent avoir un champ d'action.

00:28:21 Il faut interdire tout discours, tout cours ?

00:28:23 Non mais vous voyez ce que je veux dire ?

00:28:24 C'est totalement, totalement absurde.

00:28:26 Après, il y a manière et manière de le faire et d'en tirer des conclusions

00:28:29 pour dire une nouvelle loi ou je ne sais quoi,

00:28:31 ou en tirer des conclusions sur ce qu'évoque ce jeune homme,

00:28:33 sur tous les gens qui ressembleraient à ce jeune homme-là.

00:28:35 C'est évidemment totalement autre chose.

00:28:37 Mais le sujet de la psychiatrie, le sujet de la multirécidive,

00:28:41 je vais vous dire, moi, ce qui me frappe, c'est que souvent,

00:28:43 chez ceux qui huent le racisme, il y a une part de racisme.

00:28:45 Évidemment.

00:28:46 Il y a une part de racisme parce que que pense-t-il en premier lieu ?

00:28:48 Que forcément, celui qui voit ça, il va être raciste

00:28:51 parce qu'il se trouve que cet homme-là était noir.

00:28:53 Mais non, on peut parfaitement poser la question des troubles psychiatriques

00:28:55 comme de la multirécidive sans en tirer des conclusions racistes.

00:28:59 Mais eux, comme ils ont un arrière-fond quand même raciste,

00:29:01 ils le prêtent aux autres, ils le prêtent aux autres.

00:29:04 Et c'est, je pense réellement, qu'ils devraient...

00:29:06 Non mais cet examen, que après il y ait eu des réactions racistes aussi,

00:29:09 ne nous fermons pas les yeux.

00:29:11 Oui, il y a des gens qui en ont profité pour tenir des propos racistes

00:29:14 parce que l'homme en question était noir.

00:29:16 Évidemment que ça existe.

00:29:17 Le lien entre immigration et délinquance qui a été fait,

00:29:19 on y reviendra également aujourd'hui.

00:29:22 Mais général Bertrand Cavallier, c'est vrai que la hausse de la délinquance,

00:29:25 on la voit souvent, on en parle souvent avec des chiffres,

00:29:27 en disant "ben voilà, c'est plus 12% d'ailleurs depuis le début de l'année

00:29:31 de hausse de délinquance à Bordeaux".

00:29:32 Mais cette fois, on voit des images, des images très concrètes.

00:29:36 Donc quand on parle de hausse de la délinquance,

00:29:38 c'est ce genre de fait aujourd'hui en France.

00:29:40 Ce qui est vraiment étonnant, c'est qu'on risque d'escamoter

00:29:45 le vrai débat encore une fois.

00:29:47 Il est où le vrai débat pour vous ?

00:29:48 Le vrai débat, il est que cette violence augmente de façon continue

00:29:51 depuis des années, qu'elle touche toutes les catégories

00:29:54 socio-professionnelles qui sont en contact du public,

00:29:56 qu'il était impensable il y a 20 ans que l'on déploie des vigiles

00:30:00 dans les hôpitaux, que les médecins se font agresser,

00:30:03 les pompiers se font attaquer.

00:30:05 Les profs !

00:30:06 Donc de voir encore ces politiques, toujours dans une forme

00:30:10 d'arbitre des élégances et des vertus, être dans ce formidable déni

00:30:15 de la réalité, l'extrémisme du déni, ça c'est quelque chose

00:30:18 quand même de très étonnant.

00:30:20 Et il y a une formidable attente dans ce pays de revenir

00:30:24 à une situation qui est celle que l'on peut attendre

00:30:27 d'un pays tranquille où l'État fasse son travail,

00:30:30 où l'État garantisse la sécurité.

00:30:32 Bon, et là, on n'est pas dans la récupération politique

00:30:35 quand on entend par exemple M. Ruffin, qui au contact

00:30:38 des populations d'Amiens, de la Somme, entend bien

00:30:42 leur discours. Ce qui se passe est extrêmement préoccupant

00:30:45 aujourd'hui. Il y a cette violence continue qui gangrène

00:30:49 notre pays, et cette fragilité, cette faiblesse de l'État

00:30:53 qu'il faut reconnaître. Il y a aussi le problème de la drogue

00:30:56 qui est centrale aujourd'hui. On a parlé de la Covid,

00:31:00 la drogue fait des ravages dans la jeunesse de France.

00:31:04 On est devant des défis majeurs. Il faut quand même dépasser

00:31:07 cela et de voir certaines individualités qui sont

00:31:10 en train de dire qu'il ne faut pas récupérer,

00:31:13 on n'est pas du tout dans la récupération.

00:31:15 - Oui, mais maintenant, c'est ça, le procès de récupération,

00:31:18 ça veut dire tout simplement, maintenant, taisez-vous

00:31:20 ou regardez ailleurs. C'est-à-dire, on ne veut pas

00:31:22 faire face aux questions qui dérangent, on ne veut pas

00:31:25 faire face aux enjeux d'aujourd'hui, à cette accumulation

00:31:28 aussi de faits divers. Je comprends la famille,

00:31:31 on commence de revoir un peu l'agression, peut-être de la revivre

00:31:34 d'une certaine façon parce que les images sont effectivement

00:31:37 d'une violence assez inouïe, donc on peut comprendre.

00:31:40 Cela dit, je pense que les rôles des politiques,

00:31:43 ce n'est pas de dire non, non, je ne veux pas commenter.

00:31:45 Non, au contraire, les politiques, vous devez répondre

00:31:47 aux questions, vous devez dire ce qu'il se passe, rassurer

00:31:50 la population, dire que vous préoccupez justement

00:31:53 des problèmes, des faillances aussi, parce que ça montre

00:31:56 ces dysfonctionnements de l'État sur la justice.

00:31:59 - On a parlé de la psychiatrie qui est le parent pauvre

00:32:02 aussi de la médecine aujourd'hui. Comment se fait-il

00:32:05 que le suspect était en liberté comme ça alors

00:32:08 qu'il y avait manifestement un problème d'ordre psychiatrique?

00:32:11 Il avait été multirécidiviste. Donc là, encore une fois,

00:32:14 la question des multirécidivistes, des peines planchées

00:32:17 ou est-ce que la personne devait être hospitalisée,

00:32:20 vous voyez un peu? Donc, ça met en lumière

00:32:23 ces dysfonctionnements. On a parlé aussi aujourd'hui

00:32:26 par exemple à la colline du Crac,

00:32:29 de ces campements de Crac, donc l'association

00:32:32 problème de santé mentale, marginalisation

00:32:35 de certains individus, la drogue,

00:32:38 donc ce cocktail, si vous voulez, explosif,

00:32:41 c'est ce qu'on voit aujourd'hui, cette accumulation de faits

00:32:44 diverses qui fait en sorte qu'aujourd'hui, on parle de faits

00:32:47 de société et que, peut-être que je terminerais là-dessus,

00:32:50 qu'il y a beaucoup de Français qui se disent non seulement

00:32:53 que c'est une chose extrêmement choquante, mais se dire que la violence

00:32:56 est partout, que ça peut arriver n'importe où, à n'importe quel moment.

00:32:59 - Et dans des villes comme Bordeaux ou encore Nantes,

00:33:02 on pourrait citer, ou Grenoble ou Lyon, qui étaient des villes

00:33:05 autrefois agréables à vivre et ce n'est plus le cas aujourd'hui.

00:33:08 D'ailleurs, le maire de Bordeaux, on l'entendra tout à l'heure,

00:33:11 qui a refusé de s'exprimer sur la question de l'insécurité

00:33:14 dans sa ville, de façon plus générale. On va en parler,

00:33:17 mais avant, je vous propose de revenir sur le profil

00:33:20 de ce monsieur. Je vous le disais, sa garde à vue, elle a été élevée

00:33:23 pour des problèmes psychiatriques. Il présentait des troubles

00:33:26 psychotiques et schizophrènes. Un agresseur présumé,

00:33:29 on le disait déjà bien connu, des services de police.

00:33:32 Alors, il s'appelait Brahimah, il a 29 ans, c'est un Français,

00:33:35 il est né à Bordeaux, sans domicile fixe. Il a 15 condamnations

00:33:38 sur son casier judiciaire pour des délais routiers

00:33:41 ou encore des infractions à la législation des stupéfiants.

00:33:44 Avant de retrouver le Dr Patrick Hourdé, on va écouter

00:33:47 le secrétaire zonal de la police à Aquitaine sur le profil

00:33:50 du suspect.

00:33:53 C'est un individu qui est très défavorablement connu

00:33:56 de nos services, qui a des dizaines d'antécédents,

00:33:59 plus ou moins graves d'ailleurs.

00:34:02 Il est très connu par les effectifs de police à Bordeaux

00:34:05 et qui le voient errer toute la semaine

00:34:08 dans le centre-ville.

00:34:11 Un mot sur le profil psychologique de l'agresseur

00:34:14 présumé. Nous sommes en lien avec le Dr Patrick Hourdé,

00:34:17 qui est psychiatre. Bonsoir, docteur.

00:34:20 Merci d'être en liaison avec nous.

00:34:23 Selon ses proches, l'agresseur présumé aurait été

00:34:26 en rupture de soins au moment de l'agression.

00:34:29 Sa garde à vue a été levée pour des troubles

00:34:32 du comportement majeur en lien avec une pathologie

00:34:35 psychotique et schizophrène. Je reprends les termes

00:34:38 du communiqué du parti, mais je vais vous donner

00:34:41 un exemple. Éclairez-nous de quoi s'agit-il

00:34:44 très clairement.

00:34:47 On parle de psychose schizophrénique,

00:34:50 qui est un trouble de la personnalité sévère

00:34:53 où il y a tout un comportement délirant

00:34:56 avec hallucination qui fait que la personne

00:34:59 est en dehors de la réalité.

00:35:02 Je voudrais signaler plusieurs points qui me paraissent

00:35:05 fondamentaux. Le premier, c'est l'impéritie

00:35:08 des lustres des différents gouvernements

00:35:11 au niveau de la psychiatrie. Il faut savoir qu'en France,

00:35:14 actuellement, dans les hôpitaux, il manque 30%

00:35:17 des praticiens à temps plein et il manque

00:35:20 60% des praticiens à temps partiel dans les hôpitaux

00:35:23 psychiatriques. Moi, je sais par mon expérience

00:35:26 au bout de 50 ans que 98%

00:35:29 des rechutes sont dues à un non-respect

00:35:32 des traitements psychotropes qui sont presqu'adhésifs

00:35:35 à des gens psychotiques.

00:35:38 Dans l'esquizophrénie, quelqu'un qui ne prend pas

00:35:41 son traitement a 98% de décompensé

00:35:44 dans les 15 jours, 3 semaines, 1 mois

00:35:47 qui suivent l'arrêt du traitement.

00:35:50 C'est vrai que pour beaucoup de personnes,

00:35:53 ils arrêtent le traitement et dans les jours qui suivent,

00:35:56 ils se disent "en fin de compte, j'ai bien fait d'arrêter mon traitement

00:35:59 puisque je vais très bien, je n'ai pas besoin".

00:36:02 Mais il faut que ce soit 3 semaines, 1 mois, voire plus

00:36:05 après l'arrêt du traitement.

00:36:08 Donc là, cette personne est manifestement schizophrène,

00:36:11 c'est-à-dire qu'elle est habitée par un délire

00:36:14 avec hallucinations acoustico-verbales

00:36:17 qui lui fait confondre réalité et délire

00:36:20 et en fin de compte, avec une absence de traitement,

00:36:23 il passe à l'acte très facilement.

00:36:26 - Mais justement, est-ce que malgré tout, au moment des faits,

00:36:29 on peut avoir un contact dans le cas où effectivement

00:36:32 il est prouvé qu'il avait arrêté son traitement et qu'il est schizophrène ?

00:36:35 - C'est très difficile à dire. En général, les personnes

00:36:38 qui arrêtent les traitements, lorsqu'on est dans une période

00:36:41 d'efflorescence schizophrénique,

00:36:44 la personne pense que la réalité,

00:36:47 c'est ce que lui perçoit

00:36:50 et le reste n'a aucune importance.

00:36:53 C'est ce que lui perçoit qu'il considère comme sa réalité.

00:36:56 Et à ce moment-là, il peut agir de façon

00:36:59 totalement discordante, totalement, on va dire,

00:37:02 pour prendre un langage plus simple,

00:37:05 totalement délirant

00:37:08 et il pense que c'est la réalité et il a attaqué

00:37:11 cette personne en pensant peut-être que celle-là était l'émanation

00:37:14 du mal et que cette personne allait peut-être

00:37:17 lui faire du mal et donc il agit préventivement en l'agressant.

00:37:20 - Peut-être, avant de vous libérer, docteur,

00:37:23 au vu de ce lourd profil psychiatrique

00:37:26 qui se dessine, cette personne était également

00:37:29 sans domicile fixe, on peut s'interroger, comment se fait-il

00:37:32 qu'il était dehors, quel est le type de suivi

00:37:35 pour ce genre d'individu ?

00:37:38 - J'ai répondu déjà d'un premier moment,

00:37:41 la psychiatrie en France, c'est le parent pauvre de la médecine.

00:37:44 Il y a une carence au niveau psychiatrique.

00:37:47 Moi, j'ai arrêté la consultation, je reste expert

00:37:50 dans les tribunaux et je m'aperçois de la pauvreté

00:37:53 à ce niveau-là de la psychiatrie.

00:37:56 Les psychiatres dans les centres médicaux psychologiques

00:37:59 sont totalement débordés. Quelqu'un qui ne vient pas,

00:38:02 moi, quand j'ai fini, j'ai arrêté ma carrière hospitalière,

00:38:05 il y avait à peu près un mois à un mois, voire deux mois

00:38:08 de délai avant une nouvelle consultation avec la même personne

00:38:11 tellement il y a de demandes et il y a très peu

00:38:14 de possibilités de réponse.

00:38:17 Si cette personne arrête son traitement,

00:38:20 le temps qu'on s'en rende compte, parce qu'on ne peut pas faire

00:38:23 intrusion chez lui sans une autorisation légale,

00:38:26 s'il ne veut pas venir en consultation, on ne peut rien faire.

00:38:29 Et à ce moment-là, il y a une efflorescence délirante

00:38:32 qui fait que les troubles s'aggravent et à ce moment-là,

00:38:35 il y a des passages à lac qui peuvent être soit auto-agressifs,

00:38:38 soit hétéro-agressifs avec une mise en danger.

00:38:41 C'est pour ça qu'il a été hospitalisé, ce qu'on appelle

00:38:44 la responsabilité d'un officier ministériel,

00:38:47 c'est-à-dire le préfet ou le maire,

00:38:50 qui a signé son hospitalisation. Il sera vu par un juge

00:38:53 de la liberté de la détention dans les 15 jours

00:38:56 qui vont suivre pour savoir si cette hospitalisation

00:38:59 est maintenue ou non et s'il présente des troubles graves

00:39:02 du comportement en milieu hospitalier, il peut être éventuellement

00:39:05 hospitalisé dans un service totalement différent

00:39:08 pour une contention beaucoup plus importante.

00:39:11 – Docteur, une dernière question, Elisabeth Lévy souhaitait

00:39:14 vous interpeller rapidement. – Oui, je lis dans la presse

00:39:17 que les troubles psychiques, psychiatriques sont de plus en plus nombreux,

00:39:22 de plus en plus répandus dans la population.

00:39:25 C'était ce matin, je crois, cette étude terrifiante

00:39:28 qui nous dit que 13% des enfants en âge, je crois, primaire

00:39:33 ont des troubles psychiatriques. On voit bien les effets,

00:39:37 peut-être de la drogue, le reste je n'en sais rien,

00:39:39 mais on voit bien ces sortes, comme disait pour reprendre

00:39:42 l'expression de Mathieu Bocoté, de "zombiles",

00:39:44 on parlait de ça tout à l'heure dans nos villes,

00:39:46 c'est-à-dire de gens qui ont l'air totalement hagards.

00:39:48 Et c'est pour ça que je suis un peu dubitatif quand on me dit,

00:39:51 je comprends bien que la psychiatrie a été maltraitée,

00:39:54 mais jusqu'à quel point, si vous voulez, faudrait-il doter

00:39:57 la psychiatrie pour pouvoir traiter tout cela ?

00:39:59 Est-ce que c'est simplement envisageable ?

00:40:01 – Alors, très simplement, dans mon histoire personnelle,

00:40:05 lorsqu'on a ouvert le premier centre médico-psychologique,

00:40:08 c'était à Chaville, on voyait à peu près une à deux personnes

00:40:11 par jour maximum, parce que la psychiatrie était très mal vue.

00:40:15 On disait que les psychiatres sont aussi fous que leurs patients, etc.

00:40:18 Toutes ces légendes complètement stupides, etc.

00:40:21 Et petit à petit, les psychiatres se sont installés en ville

00:40:25 avec les centres médico-psychologiques, il y a eu les hôpitaux de jour,

00:40:28 il y a eu une ouverture des hôpitaux, il y a eu une diminution des lits

00:40:32 à plein temps, etc. qui a fait que la psychiatrie s'est développée.

00:40:35 Le problème, c'est que la psychiatrie est la mal-aimée de la médecine

00:40:39 et comme on voit au niveau des CHU, on veut acheter une RM,

00:40:43 on veut acheter un scanner, ça se fait.

00:40:45 Lorsque les psychiatres demandent des trucs, c'est pas rentable

00:40:48 pour la psychiatrie, la médecine.

00:40:50 Donc, en fin de compte, on a très peu de moyens.

00:40:53 Et à ce moment-là, les psychiatres sont totalement débordés.

00:40:56 – Alexandre de Vécu, vous vous interpellez.

00:40:58 – En fin de carrière, je voyais les gens, il me fallait à peu près

00:41:01 presque deux mois avant de pouvoir les revoir,

00:41:03 tellement il y avait peu de monde dans le centre médico-psychologique

00:41:07 pour pouvoir assumer ces consultations.

00:41:10 – On parlait tout à l'heure des zombies qui sont dans nos villes

00:41:13 et effectivement, à vue d'œil, ils ont l'air de plus en plus nombreux.

00:41:17 Comment vous expliquez cette explosion des cas ?

00:41:20 Est-ce que c'est lié à la drogue ?

00:41:22 Est-ce que c'est des gens qui ont été traumatisés par des conflits ?

00:41:27 Comment vous expliquez la multiplication des cas ?

00:41:30 Il suffit de prendre le métro.

00:41:32 – Il y a beaucoup de raisons.

00:41:34 D'abord, il y a eu la fermeture des lits de psychiatrie.

00:41:37 Les hôpitaux avant avaient 2 500, 3 000 lits

00:41:40 et ils sont descendus à 400, 500 lits maximum.

00:41:43 Ça, c'est quelque chose de très important dans toute la France.

00:41:46 Le deuxième point, c'est qu'il y a eu une explosion des produits toxiques

00:41:51 qui favorisent les efflorescences délirantes.

00:41:55 Et en fin de compte, ne serait-ce que le cannabis ne va pas provoquer

00:42:01 mais va mettre une situation qu'on appelle primorbide,

00:42:04 va la faire exploser.

00:42:06 Et c'est comme ça qu'il y a des bouffées délirantes

00:42:08 de type schizophrénie qui se développent chez des jeunes

00:42:10 parce qu'en fin de compte, il y a eu, avec le cannabis,

00:42:13 on va dire une détonation psychique qui fait qu'on rentre dans un processus délirant.

00:42:18 – Un grand merci, Docteur Patrick Courbet.

00:42:21 Allez-y, terminez.

00:42:23 – C'est très difficile à dire.

00:42:25 Il n'y a pas plus de malade mentaux qu'avant

00:42:28 mais la vision est totalement différente avec, je pense en plus,

00:42:32 une intolérance sociale par rapport aux troubles psychiatriques.

00:42:35 – Un grand merci, Docteur Patrick Courbet,

00:42:38 des psychiatres pour vos éclairages sur le profil de l'agresseur.

00:42:42 – Merci à vous.

00:42:44 – Merci à vous.

00:42:45 Je vous propose à présent, effectivement,

00:42:47 s'intéresser à l'agresseur présumé, s'intéresser à la ville de Bordeaux

00:42:51 ou encore ses autres villes autrefois agréables

00:42:54 avec aujourd'hui une délinquance qui augmente.

00:42:57 C'est invéniable, en tout cas quand on voit les chiffres officiels.

00:43:00 Les derniers chiffres présentés par la préfecture le 23 mai dernier,

00:43:05 ils sont flagrants.

00:43:06 12% d'atteinte à la personne enregistrée

00:43:08 + 28% d'atteinte sexuelle par rapport à 2022.

00:43:11 Pour 2023, la tendance reste la même.

00:43:13 4% pour les atteintes aux biens + 5% pour la délinquance sur la voie publique.

00:43:18 Alors, la mairie de Bordeaux est censée bientôt

00:43:21 signer un contrat de sécurité intégré avec l'État.

00:43:25 Ça faisait deux ans que c'était sur la table.

00:43:28 Une procédure créée sous le gouvernement de Jean Castex en 2020

00:43:32 qui fixe le partage des rôles entre la police nationale et la municipalité.

00:43:37 Le maire de Bordeaux, justement, qui a été interpellé aujourd'hui

00:43:41 après cette agression sur les questions d'insécurité dans sa ville,

00:43:44 il a eu du mal à répondre.

00:43:45 Regardez.

00:43:46 – S'il y a toute une série de questions, vous posez-les,

00:43:50 mais je ne veux pas faire de débat, je le dis.

00:43:52 On a vu la gravité de la situation, je ne tiens pas à ce qu'on fasse

00:43:56 un débat sur les politiques de sécurité.

00:43:58 – Sans faire de débat, peut-être que vous pourriez nous parler du CSI ?

00:44:01 – Non, non, ce n'est pas le sujet.

00:44:03 – Non, vous savez, je ne vais pas commenter.

00:44:07 – Il y avait, selon vous, une violence qui se renforçait à Bordeaux.

00:44:11 L'opposition, naturellement, l'envoie également.

00:44:15 Est-ce que c'est votre sentiment également ?

00:44:17 – Je n'entends pas non plus participer à ce genre de choses.

00:44:21 – Jean-Sébastien Ferjou, Pierre-Hommery qui botte en touche.

00:44:25 Pourquoi la sécurité des Français, ce n'est pas un logiciel

00:44:29 qui est intégré dans la NUPES ?

00:44:31 – Et de droite, le mot sécurité.

00:44:35 – Oui, on voit bien que ça n'est jamais une priorité,

00:44:39 ni même, ce n'est pas tant une priorité d'ailleurs,

00:44:41 ni même un sujet tout court chez un certain nombre d'élus

00:44:44 et de maires, de mairies élevées.

00:44:46 C'est la même chose à Grenoble avec Eric Pioche.

00:44:48 Ça ne fait pas partie de leur logiciel idéologique.

00:44:51 Mais après, je vais vous dire, on est en démocratie,

00:44:53 s'il y a des gens qui votent pour eux, il y a des gens qui votent pour eux.

00:44:55 Moi, ce qui me surprend, ce n'est pas tant ce qu'ils pensent eux,

00:44:58 ils ont bien le droit de penser ce qu'ils veulent.

00:45:00 Ce qui me surprend, c'est qu'il y ait des gens qui continuent à voter pour eux.

00:45:03 Alors on verra si les maires en question…

00:45:05 – Tu remis que c'est son premier mandat, Jean-Sébastien ?

00:45:07 – C'est son premier mandat, oui.

00:45:08 Beaucoup de grandes villes ont été gagnées par…

00:45:09 Mais on verra bien s'ils sont…

00:45:11 Oui, mais souvent c'est un peu pervers parce que ça commence pas…

00:45:14 Ils sont élus des villes centres.

00:45:16 – Oui, et après il y a les agglomérations…

00:45:18 – Et c'est surtout sur la périphérie que ça…

00:45:20 – Il y a les agglomérations…

00:45:21 – C'est pas en plus vers la périphérie, malgré tout que vers le centre.

00:45:23 Mais c'est une question que les électeurs français doivent se poser aussi.

00:45:25 Nous sommes tous, mettons-nous face à nos contradictions,

00:45:29 que ce soit sur les questions migratoires

00:45:31 ou que ce soit sur les questions d'insécurité.

00:45:33 Parce que c'est facile de se désoler,

00:45:35 mais si en même temps derrière on vote pour les mairies qu'on a à Paris…

00:45:38 – À Nidale-Vaulx.

00:45:39 – Non, mais voilà, mais la réalité c'est que les Français votent aussi.

00:45:42 Votent aussi pour ça.

00:45:43 – Mais enfin c'est un peu plus compliqué,

00:45:45 parce que je me souviens du discours de Lionel Jospin sur la sécurité,

00:45:50 qui vraiment affichait la sécurité comme une fonction sociale par excellence,

00:45:54 qui s'inscrivait complètement dans le projet,

00:45:57 dans la logique d'un parti progressiste, social-démocrate.

00:46:00 Mais on regarde, il y a échec sur échec,

00:46:02 parce qu'on ne passe jamais véritablement…

00:46:04 – Je ne dis pas l'amnestie, je dis juste qu'il faut que les Français soient conscients

00:46:06 et assument les responsabilités de ce qu'ils font.

00:46:08 – Parce que qui dit lutter contre la délinquance,

00:46:11 oblige à poser l'ensemble des problèmes

00:46:13 qui ont pour conséquence ce qui se passe aujourd'hui.

00:46:18 Donc poser toutes les questions, c'est très dérangeant.

00:46:22 Et il y en a très peu qui osent le faire.

00:46:24 Si on pose le problème de la délinquance étrangère, c'est un fait objectif.

00:46:27 Qui va dire aujourd'hui qu'il y a 20% de ressortissants étrangers

00:46:31 qu'il faut une fois leur peine…

00:46:32 – À l'inverse, je dis juste que s'il y a des gens qui sont sensibles…

00:46:35 – Oui, mais en attendant…

00:46:36 – C'est nul !

00:46:37 – Non mais moi ce que je vous disais, c'est si il y a un certain nombre de Français

00:46:41 de bordelais ou ailleurs qui sont suffisamment sensibles peut-être,

00:46:44 alors soit qui ne voient pas le sujet ou qui ne s'en préoccupent pas,

00:46:47 ou qui sont suffisamment sensibles à l'intimidation idéologique

00:46:50 pour considérer qu'il y a des votes qui ne doivent pas être entrepris

00:46:54 parce que c'est moralement insoutenable

00:46:56 et qu'ils préfèrent se faire agresser dans la rue, bah qu'ils assument.

00:46:58 – Alexandre de Vécu, vous l'irez à Gérard.

00:47:00 – Oui, ce qui est étonnant, c'est l'évolution du discours médiatique

00:47:04 ou du discours politique.

00:47:05 On parlait tout à l'heure de Lionel Jospin, on est passé du déni,

00:47:09 il y a un sentiment d'insécurité, mais en fait vous n'avez pas compris,

00:47:12 vous n'avez pas vu, il n'y a pas d'insécurité.

00:47:14 Là le problème c'est qu'aujourd'hui il y a les images,

00:47:16 il y a les caméras de sécurité, il y a les images filmées sur les iPhones…

00:47:20 – On voit que ce n'est plus un sentiment.

00:47:21 – Non, on ne dit plus, c'est qu'un sentiment, on nous dit ça arrive tous les jours.

00:47:24 Ce qu'a dit l'adjointe au maire de Bordeaux, elle a dit ça arrive tous les jours,

00:47:28 qu'est-ce que vous voulez qu'on y fasse en gros ?

00:47:31 On doit banaliser totalement cette violence,

00:47:34 et là le maire dit quand même quelque chose d'incroyable,

00:47:36 il dit "bon, étant donné la gravité de l'affaire, je ne vais pas commenter,

00:47:41 je ne vais pas m'étendre sur le sujet".

00:47:43 – Il n'a qu'à commenter les années avec ses trucs anecdotiques.

00:47:46 – Elisabeth Lévy a avant le rappel les titres pour conclure sur ce dossier.

00:47:50 – Ou à la banalisation de quelque chose qui est très grave,

00:47:53 donc on a des politiques qui baissent littéralement les mains.

00:47:56 – Moi je voudrais avancer une hypothèse, mais je vais mettre les pieds dans le plat,

00:47:59 sur ce tabou qu'il y a autour de l'insécurité,

00:48:01 c'est parce que ce n'est pas un problème de victime,

00:48:03 c'est un problème de coupable, c'est un problème d'auteur, si vous voulez.

00:48:06 Et là je vais encore plus mettre les pieds dans le plat,

00:48:08 parce qu'on peut dire avec certitude qu'un certain nombre d'actes

00:48:12 que Gérald Darmanin avait donnés sont commis par des étrangers.

00:48:15 Mais à cela, il faut ajouter également, si vous voulez,

00:48:19 qu'un grand nombre de ces actes, et il faut demander à des policiers

00:48:23 qu'ils voient défiler dans les commissariats,

00:48:25 sont commis souvent par des descendants d'immigrés récents.

00:48:29 C'est-à-dire que ça nous dit aussi quelque chose sur, si vous voulez, la non-intégration.

00:48:34 – Donc vous faites le lien entre la délinquance et l'immigration,

00:48:37 par rapport à cette affaire du Rando ?

00:48:39 – Et ça ne s'arrête pas avec la nationalité, je dis que si nous n'avons pas intégré,

00:48:43 si des enfants, des descendants d'immigrés,

00:48:45 se sentent d'abord moins français que leurs parents ou leurs grands-parents,

00:48:48 c'est quand même déjà un problème,

00:48:50 et si au bout de deux ou trois générations, si vous voulez,

00:48:53 la proportion à la délinquance qui est vraie de toutes les immigrations,

00:48:56 vous avez des… je veux dire, c'est absolument…

00:48:58 la proportion à la délinquance qui devrait s'effacer, si vous voulez,

00:49:01 au bout de deux ou trois générations,

00:49:03 et s'effacer avec l'entrée dans la citoyenneté,

00:49:06 en tous les cas, diminuée, ne diminue pas.

00:49:08 Or ça, si vous voulez, c'est un problème que la gauche ne peut pas avoir,

00:49:11 puisqu'elle a fait de ses descendants d'immigrés,

00:49:14 les victimes idéales des salauds que sont la droite, l'extrême droite, et tout ça.

00:49:20 Comment ?

00:49:21 - Allez, il est 23h passé de une minute, on a perdu un petit peu de temps,

00:49:26 il est temps de retrouver Miquel Dos Santos,

00:49:29 pour le rappel des titres sur les dernières informations,

00:49:32 on ira faire un tour dans un instant devant le Conseil d'État à Paris,

00:49:35 où des migrantes ont installé leur tente avec des associations,

00:49:38 on va voir où en est la situation tout de suite.

00:49:40 À vous, Miquel Dos Santos.

00:49:42 - La garde à vue de l'homme suspecté de l'agression d'une septuagénaire

00:49:48 et de sa petite-fille à Bordeaux a été levée.

00:49:51 L'individu présente des troubles du comportement majeur,

00:49:54 liés à une pathologie psychotique et schizophrène.

00:49:57 Des soins psychiatriques ont été préconisés par le maire de Bordeaux.

00:50:00 Au moment des faits, il était selon ses proches en situation de rupture de soins.

00:50:04 Il s'agit d'une course contre la montre, désormais il ne reste plus

00:50:07 qu'environ 40 heures d'oxygène aux 5 passagers du Titan.

00:50:11 La France a dépêché un navire et un robot pour tenter de les retrouver.

00:50:15 L'un d'entre eux est Paul-Henri Nargelet, un explorateur français.

00:50:18 Ce submersible a disparu dimanche dernier dans l'Atlantique Nord,

00:50:21 près du Titanic.

00:50:23 Et puis l'obélisque de la Concorde a retrouvé sa pointe

00:50:26 avec la fin des travaux de restauration.

00:50:29 Un sommet doré trône à nouveau sur le célèbre monument parisien,

00:50:32 comme c'était le cas à l'origine.

00:50:34 Offert par l'Egypte en 1830, le monument de 23 mètres de haut, 220 tonnes,

00:50:38 célèbre le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion.

00:50:43 23 heures passées de 2 minutes.

00:50:45 Bienvenue, si vous nous rejoignez dans Soir Info,

00:50:47 toujours avec Karima Bric, Jean-Sébastien Ferjou,

00:50:50 Elisabeth Lévy, Bertrand Cavalier et Alexandre Devecchio.

00:50:53 Dans un instant, on va s'intéresser à cette annonce de Gérald Darmanin,

00:50:56 la dissolution des soulèvements de la terre.

00:50:58 Mais avant, on va prendre la direction du Conseil d'État à Paris.

00:51:02 Vous le voyez sur ces images en direct.

00:51:05 Et bien ce soir, près de 600 migrants, des mineurs isolés,

00:51:09 selon les associations, se sont installés.

00:51:12 Alors, leurs revendications, je lis les revendications du Topias 56.

00:51:16 C'est une association qui a organisé cette installation de tentes devant le Conseil d'État.

00:51:23 Voilà ce qu'ils disent.

00:51:24 Depuis 77 jours, près de 700 jeunes isolés survivent dans une école abandonnée de Paris.

00:51:29 C'est cette fameuse école de la rue Erlanger.

00:51:32 Le gouvernement, ne sachant pas répondre à ces mails,

00:51:34 jeunes et associations décident de s'installer devant le Conseil d'État

00:51:38 afin d'appeler à l'aide et d'exiger un dialogue immédiat.

00:51:43 Alors, les associations sont très déterminées.

00:51:45 Voilà ce qu'elles ont relayé à nos journalistes-reporteurs d'image sur place.

00:51:50 Elles sont très déterminées à protéger ces migrants.

00:51:52 On a vu quelques tensions tout à l'heure, une situation assez calme.

00:51:55 Bertrand Cavalier, quel va être le processus à présent pour les autorités ?

00:52:00 Le processus, ils vont attendre, a priori.

00:52:04 Ça va être une opération de service d'ordre.

00:52:07 Ils vont tout faire pour que ce ne soit pas une opération de vie-force.

00:52:10 Mais il est probable que les membres de ces associations vont résister,

00:52:14 vont s'opposer aux forces de l'ordre.

00:52:16 Ils vont chercher également d'optimiser la manœuvre communication.

00:52:20 Parce que là, on est…

00:52:22 Chaque fois, on est sur ce défi de pouvoir avoir la meilleure image

00:52:27 qui va pouvoir être diffusée sur les réseaux sociaux.

00:52:29 On est dans une logique d'inversion,

00:52:31 où il y aura les méchants de forces de l'ordre, le méchant gouvernement

00:52:34 et le camp du bien, le camp du mal.

00:52:37 C'est assez classique.

00:52:39 Je ne pense pas que ça marche maintenant auprès de l'opinion publique.

00:52:42 Et puis derrière ça, il y a le formidable défi

00:52:45 de la limite que l'on va pouvoir donner à ce phénomène

00:52:48 de dite "immigration de mineurs".

00:52:51 Quelle est la véritable réponse qu'il faut y apporter ?

00:52:54 J'encourage les associations à aller en Afrique, comme je le fais,

00:52:57 à aller travailler là-bas, et à faire en sorte que ces jeunes y restent,

00:53:01 qu'ils puissent s'épanouir.

00:53:03 Parce qu'ils posent d'autres questions.

00:53:05 Et je disais tout à l'heure que la clé du développement en Afrique,

00:53:08 qu'on devrait soutenir, c'est l'émancipation des femmes,

00:53:10 qui permet de limiter la natalité,

00:53:12 qui permet également l'éducation des enfants, etc.

00:53:15 Donc ça, on prend le problème à l'envers.

00:53:17 Ces associations, en fait, sont sûres, les nouvelles indulgences,

00:53:20 elles se donnent une bonne conscience.

00:53:22 Et des associations soutenues également par la France insoumise.

00:53:25 Puisque des députés sont également sur place ce soir,

00:53:29 je vous propose d'écouter l'une d'entre elles.

00:53:32 On est venu donner le coup de main pour protéger les jeunes gens

00:53:37 qui doivent être en toute responsabilité, mis sous protection.

00:53:41 Il n'est pas acceptable qu'ils restent encore dans cette école,

00:53:44 sans électricité, sans eau, sans prise en charge sociale, médicale, éducative.

00:53:50 C'est la raison pour laquelle les bénévoles, les militants,

00:53:53 qui les suivent jusqu'à maintenant, ont décidé, je pense que c'est juste,

00:53:57 ont décidé de les installer ici, puisqu'il y a un recours.

00:54:00 Et donc les mettre devant le Conseil d'État, symboliquement,

00:54:03 et sur le plan de la République, ça me paraît juste.

00:54:05 Voilà, c'est pour ça que je suis là.

00:54:06 La question c'est à quel moment...

00:54:08 Bah oui, moi j'aimerais demander à cette dame,

00:54:10 mais à quel moment on s'arrête d'accueillir ?

00:54:12 Et jusqu'où elle veut accueillir ? Combien ?

00:54:15 Qu'est-ce qu'elle pense ? En fait, ces gens...

00:54:17 Mais ils en vivent de cela.

00:54:18 Non mais, ils en vivent, ils en vivent si on veut,

00:54:20 mais ils s'en fichent surtout du destin de leur pays, si vous voulez.

00:54:23 Parce que, évidemment, aucun pays, et pas le nôtre,

00:54:26 ne peut résister, si vous voulez, durablement à de tels flux.

00:54:30 Je veux dire, les pays ne sont pas des aéroports.

00:54:33 L'idée d'une population qui tourbillonne,

00:54:35 d'une population du monde qui tourbillonne en permanence,

00:54:37 si vous voulez, n'est pas l'avenir des sociétés humaines, je crois.

00:54:40 Non mais c'est ça, il y a une hypocrisie, le principe d'accueil.

00:54:43 Oui, bien sûr, tout le monde, c'est bien noble de dire qu'on va accueillir,

00:54:46 mais après, quand je parle d'hypocrisie,

00:54:49 c'est qu'on veut cacher ensuite ce qui ne va pas bien.

00:54:51 Quand on voit qu'il y a de plus en plus de tentes,

00:54:54 de migrants qui se retrouvent dans des situations assez déplorables,

00:54:57 qu'on veut cacher pendant les Jeux olympiques,

00:54:59 qu'on veut finalement relocaliser parce qu'on dit,

00:55:01 non, finalement, on n'est pas capable de bien les accueillir,

00:55:05 et on veut cacher au monde cette réalité.

00:55:07 Donc on veut les faire fuir littéralement,

00:55:09 on veut les cacher dans les régions.

00:55:11 Ça va être Paris-Potemkin, vous allez voir, ça va être super.

00:55:14 Non mais c'est pour ça que je parle qu'il y a une hypocrisie dans le discours

00:55:17 de dire on est accueillant, mais inversement, on voit que le flux...

00:55:20 - Je vous donne la parole Jean-Sébastien Ferjou,

00:55:23 une petite information qui vient d'arriver.

00:55:27 Le campement est en cours d'évacuation en ce moment.

00:55:30 La situation est très tendue, nous dit-on.

00:55:33 Sur les images, pour le moment, ça a l'air plutôt calme.

00:55:36 Je le rappelle à un campement, une initiative d'Utopia 56

00:55:39 pour demander la mise à l'abri des réfugiés qui occupent cette école

00:55:42 dans le 16e de la rue Irlanger.

00:55:44 Les députés ont la vue et les filles sont sur place.

00:55:47 - Il y a quelque chose de très pernicieux dans la pensée de la France insoumise.

00:55:51 Ils instrumentalisent les migrants, ils ne s'intéressent pas

00:55:54 fondamentalement, certainement parmi les associations,

00:55:57 je ne vais pas remettre en cause, les intentions individuelles.

00:56:00 Il y a des gens qui réellement sont dans la solidarité envers leurs prochains.

00:56:03 Mais il y a aussi, politiquement ou plus collectivement,

00:56:06 quelque chose de plus pernicieux, c'est-à-dire que ces gens-là,

00:56:09 ils les utilisent contre la société occidentale, parce qu'ils n'aiment pas

00:56:12 le patriarcat, parce qu'ils n'aiment pas le capitalisme, parce qu'ils n'aiment pas

00:56:15 le capitalisme, parce que ces gens-là seront d'un, à terme, des recours électoraux

00:56:18 et de deux, seront des béliers, finalement, pour emporter

00:56:22 notre héritage culturel et civilisationnel.

00:56:25 - Pardon Jean-Sébastien, mais utiliser ces migrants contre le patriarcat,

00:56:28 excusez-moi, ça me semble assez hasardeux quand même.

00:56:31 - Justement, Elisabeth, c'est précisément là où je voulais en venir.

00:56:34 On a eu l'exemple aux Etats-Unis cette semaine,

00:56:37 puisque une ville du Michigan, dont j'ai oublié le nom à Marc,

00:56:40 me semble-t-il, mais bref, qui était un laboratoire vraiment

00:56:43 du multiculturalisme, du progressisme, "woke", comme on dit,

00:56:46 s'en revendique aux Etats-Unis, il y a des gens qui disent

00:56:49 "ça n'existe pas", mais enfin, il y a des gens qui s'en revendiquent eux-mêmes,

00:56:52 ça doit bien exister un peu, et donc cette municipalité en question,

00:56:55 vous savez la décision qu'elle a prise cette semaine ? - C'est-à-dire qui nous ?

00:56:58 - Maintenant, elle est dominée par des musulmans, c'est-à-dire qu'il n'y a plus que des musulmans

00:57:01 dans le pouvoir municipal de la ville, elle a décidé d'interdire,

00:57:04 on est le mois des fiertés, comme on dit, elle a décidé d'interdire le drapeau LGBT.

00:57:07 - Ah la convergence ! - C'est-à-dire que le multiculturalisme,

00:57:10 qui est vu comme un moyen d'enfoncer, comme je vous disais,

00:57:13 d'emporter notre héritage civilisationnel, sauf qu'ils font un calcul

00:57:16 qui est complètement absurde, parce que si c'est vraiment ça leur but,

00:57:19 ils ne sont pas en train d'employer les bons combattants.

00:57:22 - Il y a aussi l'interrogation autour de la minorité,

00:57:25 on l'évoquait tout à l'heure, Alexandre de Vecchio,

00:57:28 de ces migrants, certains physiquement, effectivement, font plus que leur âge,

00:57:31 on ne va pas se mentir, c'est une réalité, là encore,

00:57:34 est-ce qu'il faudrait, il y a des mesures à mettre en place,

00:57:37 peut-être que les associations leur disent, aussi,

00:57:40 leur donnent des tuyaux pour être accompagnés du mieux possible ?

00:57:43 - Jetez vos papiers ! - Jetez vos papiers,

00:57:46 expliquez que vous êtes mineurs et vous pourrez rester,

00:57:49 et ça coûte des millions au conseil départemental,

00:57:52 puisque c'est eux qui gèrent ça,

00:57:55 à loger et à nourrir ces personnes qui arrivent.

00:57:58 Dans d'autres pays, il y a ce qu'on appelle des tests osseux,

00:58:01 alors quand on dit "test osseux", ça peut paraître inhumain,

00:58:04 en fait, c'est juste tester la taille des poignets,

00:58:07 si vous voulez, et au Danemark,

00:58:10 toute personne qui refuse le test est automatiquement considérée

00:58:13 comme un fraudeur, comme majeur,

00:58:16 et expulsée. En France, on peut

00:58:19 refuser le test, la loi permet de refuser le test,

00:58:22 et les associations, bien sûr, ne se privent pas

00:58:25 de le dire aux migrants, donc ça, c'est quelque chose

00:58:28 de très simple, qui permettrait déjà de limiter le flux,

00:58:31 même si moi, je crois que, effectivement, philosophiquement,

00:58:34 c'est très généreux, mais encore une fois, si tous les mineurs

00:58:37 de pays pauvres débarquent en France, ça va être extrêmement

00:58:40 compliqué. Alors, à la limite, qu'on gère certains cas

00:58:43 d'urgence, mais qu'on en fasse une loi

00:58:46 comme ça, et une filière d'immigration, parce que c'est

00:58:49 une des principales filières d'immigration, et qu'ensuite, ça pose des problèmes

00:58:52 en matière d'insécurité, puisqu'ils sont considérés comme mineurs

00:58:55 et qu'ils ne peuvent pas être jugés,

00:58:58 mis en prison, etc.

00:59:01 Vu tous les problèmes que ça pose,

00:59:04 il faudrait revenir complètement sur cette loi,

00:59:07 qui est, effectivement, une des principales filières d'immigration.

00:59:10 - Et on reviendra tout à l'heure sur ce

00:59:13 campement de mineurs isolés au Palais Royal

00:59:16 devant le Conseil d'État, qui s'est installé

00:59:19 ce soir, 600 migrants isolés,

00:59:22 encadrés par les 5 associations du Utopia

00:59:25 E56. Ils ont quitté l'école de la rue

00:59:28 Erlanger, où ils se sont installés

00:59:31 pour demander la mise à l'abri des réfugiés

00:59:34 qui occupent cette école dans le 16e arrondissement de Paris. On refera un tour

00:59:37 tout à l'heure pour voir si la situation a

00:59:40 évolué. Dans l'actualité, également, Gérald Darmanin qui annonce

00:59:43 la dissolution des soulèvements de la terre. Alors, il va présenter

00:59:46 demain au Conseil des ministres le décret. Cela fait

00:59:49 deux mois qu'il l'avait annoncé, après les violences

00:59:52 lors de la protestation contre les mégabassines. Souvenez-vous,

00:59:55 c'était à Saint-Sauline, contre les forces de l'ordre.

00:59:58 Le décret qui intervient après deux nouvelles manifestations qui ont donné

01:00:01 lieu. Il y a à chaque fois des violences. On peut parler du 11

01:00:04 juin près de Nantes, où des militants avaient saccagé des exploitations

01:00:07 agricoles lors d'une manifestation contre l'exploitation

01:00:10 du sable à des fins industrielles. Ou encore samedi

01:00:13 dernier, on l'a couvert sur CNews, dans la vallée de Morienne, contre le projet

01:00:16 de ligne ferroviaire Lyon-Turin. On va écouter Gérald Darmanin.

01:00:19 - Gérald Darmanin, Radio-Canada, Saint-Sauline.

01:00:22 - Grâce au travail de nos services de renseignement et grâce aux

01:00:25 autorités italiennes, une centaine d'éléments radicaux venus d'Italie

01:00:28 ont pu être bloqués à la frontière. Malgré cela, malheureusement, deux

01:00:31 jours d'affrontements, une autoroute occupée, une voie ferrée

01:00:34 coupée et de nombreux personnels des services publics qui sont

01:00:37 effectivement devant la haine et la violence.

01:00:40 Alors oui, à la demande du président de la République et de la

01:00:43 Première ministre, nous allons faire face à la violence.

01:00:46 Alors oui, à la demande du président de la République et de la Première

01:00:49 ministre, demain matin, je présenterai au Conseil des ministres

01:00:52 le décret de dissolution des soulèvements de la terre.

01:00:55 - Alors dans un communiqué, les soulèvements de la terre ont réagi.

01:01:00 Vous allez le voir à l'antenne. Ils parlent d'une tentative de casser

01:01:03 le thermomètre plutôt que de s'inquiéter de la température.

01:01:06 Ils annoncent contester cette décision.

01:01:09 De notre côté, nous préparons notre défense contre la dissolution,

01:01:12 loin des épouvantailles créées par la communication gouvernementale.

01:01:15 Nous rappelons la présomption d'innocence des personnes arrêtées.

01:01:18 Nous irons devant la justice et croyons dans la possibilité d'une

01:01:21 victoire juridique pour casser cette décision inique, comme ce fut

01:01:24 le cas pour d'autres dissolutions pour motifs politiques ces dernières

01:01:28 années. On va accueillir Jérémy Calfon, avocat, pour parler de cette

01:01:32 dissolution, mais avant, Général Bertrand Cavalier, il va définir

01:01:36 peut-être ce que sont les soulèvements de la terre.

01:01:39 Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ? On va parler de militants

01:01:42 et de militants de l'extrême droite, de militants de l'extrême droite,

01:01:45 de militants de l'extrême droite, de militants de l'extrême droite,

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