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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure.
00:00:04 Soir Info vous accompagne jusqu'à minuit.
00:00:06 Plus d'infos, de décryptage, d'analyses dans cette nouvelle soirée en notre compagnie
00:00:10 Karima Brick ce soir.
00:00:12 Bonsoir cher Karima, l'équipe de CNews au complet.
00:00:15 Karima évidemment pour l'international, Amaury Buco pour la police, justice.
00:00:19 Bonsoir Amaury, bonsoir Eric Dorit, matin pour l'écho.
00:00:21 Bonsoir cher Yoann Usail pour la politique.
00:00:25 Jean-Sébastien Ferjou du côté des éditorialistes, a priori est entre le hall d'entrée et
00:00:29 l'ascenseur.
00:00:30 Ah voilà, il m'envoie un texto pour me dire qu'il monte.
00:00:33 Donc on saluera Jean-Sébastien Ferjou dans une poignée de secondes.
00:00:35 Le temps de saluer Maureen Vidal.
00:00:37 Bonsoir Maureen, il est 22h.
00:00:39 Voici les grands titres de l'actualité à retenir de ce 13 septembre 2023.
00:00:43 La vie pour moi c'est fini.
00:00:46 Ce sont les mots de la mère de Sokaina, cette jeune femme marseillaise tuée d'une
00:00:50 balle perdue à son domicile.
00:00:51 Dans un témoignage accordé à CNews Leyla, la mère revient sur les circonstances de
00:00:55 la mort de sa fille et sur l'insécurité grandissante dans son quartier du sud-est
00:00:59 de Marseille.
00:01:00 Deux détenus de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis se sont évadés hier après-midi lors d'une
00:01:05 course à pied organisée dans la forêt de Fontainebleau.
00:01:08 Ils sont activement recherchés par la police.
00:01:11 Une enquête pour évasion a été ouverte et confiée à la compagnie de gendarmerie
00:01:14 d'Evry en Essone.
00:01:15 Enfin, son pronostic vital est engagé.
00:01:18 Roué de cou est laissé pour morts au milieu de la rue.
00:01:21 Une quinquagénaire niçoise a été agressée dans la nuit de lundi à mardi.
00:01:24 L'agresseur présumé a été placé en détention provisoire.
00:01:28 Son identité vient d'être confirmée.
00:01:29 Il est de nationalité suédoise et a été recherché dans son pays pour s'être soustrait
00:01:33 à des soins psychiatriques.
00:01:34 Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte.
00:01:37 Merci Maureen.
00:01:38 Et voilà donc pour les grands titres que nous développerons ensemble jusqu'à minute
00:01:42 tout au long de la soirée.
00:01:44 Maureen l'a évoqué, le calvaire de la mère de Sokaina à Marseille.
00:01:48 Elle a perdu sa fille de 24 ans dans sa chambre à quelques mètres d'elle.
00:01:52 Son témoignage déchire le cœur.
00:01:55 J'ai vu ma fille par terre, du sang, c'est une rivière.
00:02:00 Et le sang s'est accoulé de partout.
00:02:03 J'ai pleuré dans la rue.
00:02:06 Ma fille s'est vituée dans sa chambre.
00:02:11 Voilà pour ce douloureux, déchirant témoignage qu'on entendra en longueur dans un instant
00:02:16 juste après la pause.
00:02:17 Et on aura également le témoignage de Stéphanie Rouquier qui a rencontré Leila aujourd'hui,
00:02:22 la maman de Sokaina.
00:02:23 On va se retrouver après une courte pause.
00:02:24 Je salue Jean-Sébastien Ferjou qui nous rejoint ce soir, directeur de la publication Atlantico.
00:02:28 Bonsoir cher Jean-Sébastien.
00:02:29 On marque donc cette pause et on se retrouve tous ensemble.
00:02:32 A tout de suite.
00:02:33 Il est 22h07.
00:02:40 Merci à ceux qui nous rejoignent seulement dans Soir Info pour cette nouvelle heure
00:02:45 en direct sur CNews.
00:02:46 Ce document poignant à présent, on en parlait il y a un instant à voler en pause, à entendre
00:02:51 dans un instant sur notre antenne la mère de Sokaina dont le destin a été brisé, comme
00:02:56 chacun sait, avec cette balle perdue à Marseille dans son appartement.
00:02:59 Cette maman se livre à CNews aujourd'hui.
00:03:02 Une mère évidemment dévastée par le chagrin que Stéphanie Rouquier a rencontré.
00:03:06 Bonsoir Stéphanie Rouquier, notre journaliste CNews.
00:03:09 Merci d'être en direct avec nous.
00:03:10 C'est à vous que Leila, c'est son prénom, s'est confiée aujourd'hui.
00:03:14 On va l'entendre bien sûr.
00:03:15 On va entendre votre interview dans un instant.
00:03:17 Une mère très entourée par les siens, mais évidemment dans une détresse absolue.
00:03:22 Un mot sur les conditions de votre tournage ?
00:03:24 C'était une interview lourde mais extrêmement poignante car cette mère de famille qui a
00:03:32 vécu un drame, qui vit un drame, elle a pris le temps ce matin de m'ouvrir la porte et
00:03:38 de m'accueillir chaleureusement.
00:03:40 Elle était entourée de nombreux proches, des amis, de la famille, des voisins.
00:03:45 Ils étaient tous rassemblés.
00:03:47 Elle est venue ce matin dans son appartement au troisième étage, l'appartement où s'est
00:03:51 déroulé ce drame.
00:03:52 Cette femme, bien sûr, elle est dévastée.
00:03:55 Mais elle m'a expliqué que si elle est encore là, si elle tient le coup, si elle est toujours
00:03:59 debout, c'est pour son autre fille, sa Benjamine, qui est âgée de 14 ans et qui est rentrée
00:04:05 en troisième cette année au collège.
00:04:07 Vous allez l'entendre, Leila, elle m'a longuement parlé, très clairement, de cette nuit du
00:04:14 drame.
00:04:15 J'ai remarqué également la personnalité de Sokhaina, cette étudiante brillante qui
00:04:19 passait beaucoup de temps à étudier dans sa chambre.
00:04:21 Elle a aussi dressé un bilan sur l'insécurité en France.
00:04:25 C'est un sentiment, et le bien, qu'elle ressentait depuis et qu'elle éprouvait depuis plusieurs
00:04:30 mois, mais qui malheureusement a rattrapé sa famille.
00:04:32 Donc effectivement, nous allons à l'écouter.
00:04:34 On écoute ce témoignage que vous avez réalisé.
00:04:37 On l'écoute dans sa quasi-intégralité.
00:04:38 Puis on reviendra vers vous Stéphanie dans un instant.
00:04:40 J'arrive à continuer parce que la vie pour moi, c'est fini pour moi.
00:04:48 J'ai plus rien dans la vie.
00:04:52 Ma fille s'est fichue dans sa chambre.
00:04:56 Je ne peux pas imaginer ça.
00:04:58 Même dans les guerres, je n'ai jamais vu ça.
00:05:01 La tête est explosée.
00:05:03 Je ne rêve pas.
00:05:10 - Vous avez un message à faire passer ?
00:05:13 Vous voulez dire quelque chose au monde, à la France, au président ?
00:05:17 - La France, c'est fini, la France.
00:05:20 C'est fini, la France.
00:05:21 Il n'y a plus de règles.
00:05:23 Il n'y a plus de lois en France.
00:05:24 Il n'y a plus rien en France.
00:05:26 Ça fait un moment que ça a duré quand même.
00:05:29 Ça fait un moment.
00:05:30 Je ne sais pas pourquoi.
00:05:33 Je ne sais pas les problèmes.
00:05:35 Je ne sais pas les problèmes.
00:05:37 Je ne sais pas si les politiciens, je ne sais pas.
00:05:41 C'est la question que je me pose moi-même.
00:05:44 Il n'y a pas de sécurité.
00:05:48 On a peur.
00:05:49 On a peur.
00:05:50 Il n'y a plus de sécurité.
00:05:52 On vit dans le quartier.
00:05:53 On a peur.
00:05:54 10 jeunes avec les kalachnikovs.
00:05:57 Il y a jour et nuit.
00:06:00 Il y a du feu.
00:06:01 On ne peut pas parler.
00:06:03 On ne peut pas parler.
00:06:04 Mais avec qui d'abord ?
00:06:05 Avec qui on parle ?
00:06:08 On téléphone à la police.
00:06:10 Mais même la police, elle ne peut rien faire.
00:06:13 C'est la vérité.
00:06:15 - Vous pouvez me parler de votre fille ?
00:06:16 Elle était comment ?
00:06:17 Racontez-nous comment elle était ?
00:06:19 - C'est une belle fille.
00:06:21 Vraiment, c'est une belle fille.
00:06:22 C'est une étudiante à la fac.
00:06:25 C'est une étudiante.
00:06:28 C'est une fille qui a vraiment mieux à discuter.
00:06:30 C'est une fille.
00:06:32 Si vous rentrez dans sa chambre, pleine de livres.
00:06:35 Il y a beaucoup de choses.
00:06:38 Il est parti, dommage.
00:06:40 Il est parti.
00:06:41 Il m'a laissée.
00:06:42 Je ne sais pas pourquoi il m'a laissée.
00:06:44 Trop tôt.
00:06:46 - C'était une belle personne ?
00:06:50 - Oui.
00:06:51 - Une belle personne.
00:06:55 - Je ne sais pas.
00:06:56 Il y a que les bons qui parlent.
00:06:57 Je ne comprends pas.
00:06:59 C'est un peu bizarre.
00:07:01 - Elle voulait faire avocate, c'est ça ?
00:07:04 Des études de droit ?
00:07:06 - Oui.
00:07:07 - Elle voulait faire quoi comme métier ?
00:07:09 - Oui, mais chaque fois, il a beaucoup de choses.
00:07:11 Elle avait beaucoup de choses dans sa tête.
00:07:13 Elle m'a dit, je fais le droit.
00:07:15 Après, elle voulait aller faire une école commerciale.
00:07:19 Elle avait beaucoup de projets.
00:07:21 Même, elle a travaillé.
00:07:23 C'est une fille, je ne peux pas vous dire.
00:07:26 Elle a beaucoup, beaucoup de choses.
00:07:28 - Une fille brillante, si on vous comprend, madame.
00:07:31 Et qui, souvent, avait des livres dans la chambre.
00:07:34 Qui ne sortait pas de l'appartement.
00:07:36 - Oui, oui, c'est toujours dans sa chambre.
00:07:38 C'est une fille si rare qui sort d'en dehors.
00:07:40 Si rare.
00:07:41 Mais moi, je me suis posé la question.
00:07:44 Mais qu'est-ce que tu as ?
00:07:45 Il faut qu'on aille voir un psychologue.
00:07:47 Il m'a dit, moi, ma vie, c'est les livres.
00:07:51 - Vous en voulez à quelqu'un, aujourd'hui, madame ?
00:07:53 Vous en voulez à ces jeunes dans les bandes de narcotrafiquants ?
00:07:57 - Oui.
00:07:58 - Vous en voulez tout.
00:08:00 - Ils m'ont enlevé ma fille.
00:08:02 Ils ont enlevé la vie de ma fille.
00:08:04 - Quand vous dites "ils", pardon, c'est qui ?
00:08:07 - "Ils", je ne sais pas, c'est qui ?
00:08:09 C'est les bandits.
00:08:11 C'est les trafiquants.
00:08:13 - Vous pourriez nous parler de cette soirée ?
00:08:16 Comment ça s'est passé ?
00:08:18 - Alors, moi, quand je travaillais, c'était dimanche.
00:08:22 Alors, on a fait la douche.
00:08:24 On a mangé, tout ça.
00:08:26 Mais comme elle était toujours dans sa chambre,
00:08:28 c'était la dernière qui mangeait.
00:08:30 Elle était la dernière, mais c'était elle qui préparait son repas seule.
00:08:33 Alors, moi, avec l'habitude, on a mangé.
00:08:35 On est allé dans...
00:08:37 Je partage la chambre avec l'habitude.
00:08:39 Et puis, on est allé s'allonger dans le lit.
00:08:41 On regarde un peu le téléphone, comme tout le monde.
00:08:44 Un coup, on a entendu des tirs des kalachnikovs.
00:08:48 Au début, je croyais que c'était des pitards.
00:08:50 Mais c'était fort comme un peuve.
00:08:52 On est allé voir à la cuisine.
00:08:55 Non, c'était à la cuisine.
00:08:57 Et puis, moi, j'ai eu peur.
00:08:59 J'ai dit à la petite, "Ferme, ferme la fenêtre."
00:09:02 Et puis, j'ai dit, "Ferme, ferme, on sait jamais ce que..."
00:09:05 Et puis, j'ai compté de retourner dans ma chambre.
00:09:08 Après, la petite m'a dit, "Maman, je vais récupérer mon chargeur."
00:09:11 Elle est dans la chambre de ce qu'il y a une heure.
00:09:13 C'est là où on avait...
00:09:15 Elle est rentrée. J'entendais des cris.
00:09:18 J'ai vu ma fille par terre, du sang.
00:09:23 C'est une rivière.
00:09:25 Et le sang, ça a coulé de partout.
00:09:28 Alors, quand je l'ai tourné, la joue, là, c'est un trou.
00:09:33 C'est un trou. La balle, elle est passée de là.
00:09:36 Elle est montée au cerveau.
00:09:39 Elle a explosé.
00:09:41 Vous croyez que je vais oublier ça ?
00:09:47 Il n'y a plus de dents.
00:09:49 - Tous les dents, ils sont partis par terre.
00:09:51 - J'étais bouleversée.
00:09:53 Mais je ne savais pas ce qu'elle...
00:09:55 À ce moment-là, elle était en train de mourir.
00:09:59 - Vous avez fait quoi ?
00:10:01 - J'ai crié. J'ai essayé de faire un massage cardiaque.
00:10:05 Je ne sais pas. Il y a plein de sang.
00:10:08 Plein de sang.
00:10:10 J'ai appelé les pompiers.
00:10:14 J'ai appelé les pompiers. Voilà, c'est ça.
00:10:17 C'est ça.
00:10:19 Et je savais que...
00:10:21 Je savais que ma fille revient.
00:10:23 Elle est morte. Elle ne revient plus.
00:10:26 - Le quartier, il a beaucoup changé ?
00:10:29 - Il y a beaucoup de... Ouais.
00:10:31 Beaucoup, beaucoup. Avant, il y a 15 ans, quand j'habitais,
00:10:34 on ne voyait personne dehors.
00:10:36 On ne voyait personne dehors.
00:10:38 Alors ça, je sais pas. C'est de la mafia aussi.
00:10:41 Je sais pas. Il y a des gens qui sont là.
00:10:44 Je sais pas parce que moi, je connais pas...
00:10:46 Je connais pas beaucoup de gens.
00:10:48 Je travaille toute la journée.
00:10:50 Je sors à 7h. Je rentre à 17h, des fois, à 18h.
00:10:53 J'ai pas beaucoup de contacts avec les gens.
00:10:56 Et puis, c'est des visages que je connais pas.
00:10:59 C'est des visages, mais ça se voit.
00:11:01 C'est des... Excusez-moi pour le mot.
00:11:03 C'est des voyous. C'est des trafiquants.
00:11:05 Ça fait peur quand vous voyez ces gens.
00:11:07 - Après ce drame, vous avez envie de changer de domicile,
00:11:10 de quitter le quartier ?
00:11:12 - Oui, je pars d'ici. Je peux pas continuer ma vie ici.
00:11:15 Je peux pas.
00:11:18 - Voilà pour ce document glaçant, déchirant.
00:11:24 Merci beaucoup, Stéphanie Rouquier.
00:11:26 Encore un mot. On peut imaginer.
00:11:29 D'ailleurs, on l'entend à la fin de cet entretien.
00:11:31 Ça va être très compliqué, désormais, pour cette maman,
00:11:34 pour cette famille, de continuer à vivre dans ce quartier.
00:11:37 Et encore pire, dans cet appartement théâtre
00:11:40 de la mort de sa fille.
00:11:42 - Effectivement, vous l'avez entendue.
00:11:45 Elle m'a expliqué qu'elle pense partir.
00:11:48 Elle pense surtout quitter cette résidence.
00:11:51 Peut-être aussi, pourquoi pas, quitter Marseille
00:11:54 vers après, pour essayer de se reconstruire.
00:11:57 Mais pour l'heure, avec sa plus jeune fille,
00:12:00 âgée de 14 ans, elle vit encore toutes les deux
00:12:04 dans cette résidence au 3e étage,
00:12:07 dans cet appartement où a eu lieu ce drame.
00:12:10 Et leur porte de chambre, juste à côté,
00:12:13 c'est la porte de la chambre de Sokhaina,
00:12:16 là où a eu lieu le drame.
00:12:19 Et ce matin, j'ai vu un élément troublant.
00:12:22 Une proche qui était présente dans l'appartement
00:12:25 m'a expliqué que cette chambre reste tout le temps fermée.
00:12:28 Et pour vous dire, il n'y a même plus de poignée.
00:12:31 Cette proche s'occupe elle-même d'enlever la poignée.
00:12:34 Elle m'a expliqué que c'est pour arrêter
00:12:37 de faire des choses qui ne sont pas de la vie.
00:12:40 Et dans cette chambre, j'y suis allée à l'intérieur.
00:12:43 Il y a encore toutes les affaires personnelles de Sokhaina.
00:12:46 Il y a sa présence de vie, d'étudiante, sérieuse.
00:12:49 Et à côté, il y a aussi la présence du drame.
00:12:52 Car juste en dessous de la fenêtre,
00:12:55 il y a un contreplaqué.
00:12:58 Et dans ce contreplaqué, très clairement,
00:13:01 on voit un petit trou, le trou par lequel la balle
00:13:04 est en train de se faire tirer.
00:13:07 - Merci beaucoup Stéphanie Rouquier,
00:13:10 notre correspondante à Marseille,
00:13:13 qui a réalisé cet entretien.
00:13:16 Ça fait mal au cœur d'entendre cette maman.
00:13:19 Ça nous glace tous le sang, ça fait froid dans le dos.
00:13:22 Perdre un enfant, c'est la plus grande douleur qui puisse être.
00:13:25 Une fois qu'on a dit ça, évidemment, on n'a pas dit grand-chose.
00:13:28 Mais c'est une femme courageuse,
00:13:31 qui se trouve, il y a cette tragédie évidente,
00:13:34 dont je ne comprends pas, d'ailleurs, qu'elle ne suscite pas
00:13:37 beaucoup plus d'émotion dans le pays, parce que c'est insupportable.
00:13:40 Et ce que je trouve particulièrement bouleversant,
00:13:43 c'est l'espèce de fatalisme qu'exprime cette femme.
00:13:46 Comme si elle disait, et l'abandon qu'elle exprime aussi.
00:13:49 - Il n'y a plus de règles, ni de lois en France.
00:13:52 - Il n'y a plus de règles. Et cet espèce de fatalisme,
00:13:55 dans le sens en disant, on n'arrive même plus à savoir
00:13:58 si c'est un défi politique. Et c'est un défi politique.
00:14:01 Et collectivement, c'est un défi extraordinaire,
00:14:04 parce que pourtant, il est possible d'agir.
00:14:07 Il y a des pays qui ont rétabli des situations
00:14:10 qui étaient certainement encore beaucoup plus compliquées
00:14:13 que celles que nous connaissons. Pourquoi ne le faisons-nous pas ?
00:14:16 Et surtout, pourquoi y a-t-il des forces politiques
00:14:19 qui, parfois pour de ridicules gains électoraux,
00:14:22 s'opposent à des politiques évidentes pour que les gens
00:14:25 ne soient pas victimes de ces défis ?
00:14:28 - Je rappelle à nos téléspectateurs qu'on voulait
00:14:31 vous montrer en longueur l'interview de cette maman meurtrie.
00:14:34 Mais tout au long de la soirée, on va revenir sur ce dossier
00:14:37 et chacun aura l'occasion de s'exprimer.
00:14:40 On prendra le temps de revenir sur le détail de ce drame.
00:14:43 - Vous savez, c'est le genre de témoignage tellement bouleversant
00:14:46 qu'on se dit qu'après ça, il y aura forcément un avant et un après.
00:14:49 Et on se rend compte que non, finalement, on est bouleversé.
00:14:52 Les forces politiques disent qu'ils sont bouleversés
00:14:55 et puis en fait, rien ne change. C'était la même chose
00:14:58 après Samuel Paty, on s'est dit qu'il y aura forcément un avant et un après.
00:15:01 Et puis en fait, non. On s'est dit ça aussi pour la mort de la petite Lola.
00:15:04 On s'est dit "mais c'est pas possible, ça ne pourra plus continuer comme ça,
00:15:07 les choses vont changer". Et puis en fait, non.
00:15:10 Donc on se rend compte que l'émotion dure quelques jours,
00:15:13 y compris au sein de la classe politique.
00:15:16 Et puis ensuite, on tourne la page, y a une sorte de résignation générale
00:15:19 et puis on se dit "non, on va pas continuer comme ça".
00:15:22 On marque notre dernière pause de la soirée et on va se retrouver
00:15:25 avec un mot d'écho avec vous, Eric, avant le journal de Morine
00:15:28 de 22h30. Et puis je vous le disais, tout au long de la soirée,
00:15:31 on reviendra sur cette actualité terrible. À tout de suite.
00:15:34 22h27, Soir Info qui revient et le journal dans un instant.
00:15:42 Avant cela, on parle économie avec Eric de Ritmaten,
00:15:45 qui est le président de la Commission européenne.
00:15:48 Il parle de protéger les frontières.
00:15:51 Il parle de protéger les frontières.
00:15:54 Il parle de protéger les frontières.
00:15:57 Il parle de protéger les frontières.
00:16:00 Il parle de protéger les frontières.
00:16:03 Il parle de protéger les frontières.
00:16:06 Il parle de protéger les frontières.
00:16:09 Il parle de protéger les frontières.
00:16:12 Il parle de protéger les frontières.
00:16:15 Il parle de protéger les frontières.
00:16:18 Il parle de protéger les frontières.
00:16:21 Il parle de protéger les frontières.
00:16:24 Il parle de protéger les frontières.
00:16:27 Il parle de protéger les frontières.
00:16:30 Il parle de protéger les frontières.
00:16:33 Il parle de protéger les frontières.
00:16:36 Il parle de protéger les frontières.
00:16:39 Il parle de protéger les frontières.
00:16:42 Il parle de protéger les frontières.
00:16:45 Il parle de protéger les frontières.
00:16:48 Il parle de protéger les frontières.
00:16:51 Il parle de protéger les frontières.
00:16:54 Il parle de protéger les frontières.
00:16:57 Il parle de protéger les frontières.
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00:21:18 - La violente agression survenue il y a deux jours
00:21:21 ne surprend pas les personnes de ce quartier nord de la ville.
00:21:24 Cette commerçante a même changé ses habitudes,
00:21:27 lassée de l'insécurité croissante à quelques pas de la gare de Nice.
00:21:30 - Le soir, on ne sort plus parce qu'on a peur.
00:21:33 Un petit couple qui sort au fur et à mesure,
00:21:36 on ne peut pas sortir.
00:21:39 Depuis un an, c'est une catastrophe.
00:21:42 Entre les gens qui se font racketter, les gens qui se font voler,
00:21:45 les gens qui se font attaquer par des coups de couteau.
00:21:48 - Il y a beaucoup de gens bizarres dans la rue le soir.
00:21:51 - Selon le procureur, le principal suspect est âgé de 24 ans,
00:21:54 d'origine suédoise.
00:21:57 Il était recherché par les autorités de son pays
00:22:00 pour s'être soustrait à des soins psychiatriques.
00:22:03 Il est arrivé en 2022 à la frontière danoise
00:22:06 et se présentait comme originaire de République dominicaine.
00:22:09 Selon les premiers témoignages, le suspect,
00:22:12 qui n'avait consommé ni drogue ni alcool,
00:22:15 aurait agi gratuitement et n'aurait aucun lien avec la victime.
00:22:18 Après avoir nié les faits, il a été placé en détention provisoire.
00:22:21 Une information judiciaire a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:22:24 - On s'arrête un instant, ce sera l'objet de votre chronique.
00:22:27 On développera plus longuement cette actualité tout à l'heure.
00:22:30 On parle d'une agression d'une rare violence,
00:22:33 d'un déchaînement de haine, de coups.
00:22:36 Il va jusqu'à sauter à pieds joints sur le visage de cette pauvre femme.
00:22:39 A Nice, quasiment laissée pour morte.
00:22:42 On ne sait plus quoi dire face à ce type d'agression.
00:22:45 - C'est une tragédie épouvantable.
00:22:48 Il y a un point commun de plus en plus,
00:22:51 qui est l'état psychiatrique de la population.
00:22:54 - L'état de la France, tout court.
00:22:57 - Oui, mais il semble que l'homme avait des problèmes psychiatriques lourds.
00:23:01 - Il serait suédois.
00:23:04 C'est dans son pays qu'il a échappé à des soins.
00:23:07 - Je ne traite pas, nous ne sommes pas conscients
00:23:10 de l'état psychiatrique de la population.
00:23:13 Il n'y a plus de moyens.
00:23:16 On a démantelé les moyens psychiatriques qu'il y avait en France.
00:23:19 Beaucoup de gens sont confrontés à des gens borderline.
00:23:22 C'est une réalité qui déborde de plus en plus.
00:23:25 Nous n'avons pas les moyens de le traiter.
00:23:28 Pendant le Covid, ça a été encore pire.
00:23:31 On a retiré les moyens qui restaient en infirmier dans les hôpitaux psychiatriques.
00:23:34 On n'arrivait plus à faire face à la réalité.
00:23:37 Il n'y a pas de profs dans un certain nombre de classes.
00:23:40 Il n'y a pas d'infirmières ou de médecins dans les hôpitaux psychiatriques.
00:23:43 On ne sait pas gérer ces cas-là.
00:23:46 En plus, indépendamment de ce cas-là,
00:23:49 une population migrante,
00:23:52 ce n'est pas tous les migrants qui ont des problèmes psychiatriques.
00:23:55 Il y a une prévalence plus importante.
00:23:58 Les parcours de migration ou les traumatismes vécus dans les pays de départ
00:24:01 font qu'on a des gens qui sont beaucoup plus enclins
00:24:04 que les populations moyennes à avoir des troubles psychiatriques.
00:24:07 Il faudra bien qu'on s'attaque à ça.
00:24:10 Sinon, il va falloir se résigner à ce que nos rues ne soient plus fréquentables.
00:24:13 - Un ou deux petits commentaires avant d'avancer.
00:24:16 - Sur cette affaire, je pense que c'est un problème de frontière.
00:24:19 C'est un peu comme la situation de la Turie.
00:24:22 Il y a eu un migrant qui est arrivé en Suède.
00:24:25 À partir du moment où il rentre en France sans se déclarer,
00:24:28 on ne peut pas savoir qu'il est déséquilibré.
00:24:31 Ça me rappelle un peu l'affaire de la Turie d'Annecy.
00:24:34 Quelqu'un est arrivé sur le territoire,
00:24:37 qui venait aussi des pays nordiques,
00:24:40 qui avait un parcours de migration un peu compliqué,
00:24:43 qui était manifestement déséquilibré,
00:24:46 et qui a été arrêté par des dirigeants qui l'ont bouleversé un jour.
00:24:49 Ils tenteront de faire arrêter cette série, cette spirale insupportable.
00:24:52 Deux détenus de la prison de Fleury-Mérogis en Essonne
00:24:55 se sont évadés hier lors d'une sortie en forêt.
00:24:58 - Ils participaient à une course à pied avec d'autres détenus
00:25:01 et encadrant dans la forêt de Fontainebleau.
00:25:04 Prétextant une envie pressante, ils se sont éloignés et enfuis.
00:25:07 Une enquête pour évasion a été ouverte
00:25:10 et confie à la compagnie de gendarmerie d'Evry en Essonne.
00:25:13 - C'est dingue cette affaire à Maury.
00:25:16 Parce que Fleury-Mérogis, ce n'est pas la prison du coin.
00:25:19 C'est le plus grand centre pénitentiaire d'Europe.
00:25:22 3 362 détenus, un taux d'occupation de 129,4 %.
00:25:25 C'est peut-être un début d'explication.
00:25:28 Mais la première question que je me suis posée
00:25:31 lorsque j'ai appris cette information,
00:25:34 c'est qu'est-ce qu'ils font en balade à la forêt de Fontainebleau ?
00:25:37 Parce que vous avez les profils.
00:25:40 - Le programme à Fleury-Mérogis, c'est balade à Fontainebleau.
00:25:43 - J'ai pensé, Julien, immédiatement au procès de Redouane Faïd
00:25:46 qui est actuellement en cours avec des évasions spectaculaires.
00:25:49 Et là, versus, les types qui étaient en train de courir dans la forêt
00:25:52 avec des surveillants,
00:25:55 ils se sont dit "je vais faire pipi".
00:25:58 - C'est souvent les balades en forêt quand on est détenu pour viol ?
00:26:01 - Je n'ai jamais été détenu pour viol.
00:26:04 - Évidemment, cher à Maury,
00:26:07 vous connaissez un peu les rouages de l'administration pénitentiaire.
00:26:10 - Déjà, c'est une maison d'arrêt,
00:26:13 pour des personnes en préventive.
00:26:16 Donc, en principe, c'est des détenus moins dangereux
00:26:19 que dans les centres pénitentiaires.
00:26:22 - C'est un violeur ?
00:26:25 - Les règles devaient sortir dans un an.
00:26:28 J'imagine que les conditions de détention sont adaptées
00:26:31 et qu'on leur permet de faire du sport.
00:26:34 - Toutes les personnes autorisées à faire ce genre d'activité
00:26:37 arrivent en fin de peine.
00:26:40 - Il faut en amener d'autres, Yoann.
00:26:43 - Mais ça permet quand même de faciliter la réinsertion.
00:26:46 Quand vous avez passé plusieurs années en prison...
00:26:49 - Ils vont pouvoir se réinsert ?
00:26:52 - Je ne suis pas certain que ça passe par un jogging à Fontainebleau, la réinsertion.
00:26:55 Justement, c'est vous qui caricaturez mon propos ?
00:26:58 - On peut caricaturer les choses
00:27:01 et dire qu'on les laisse en prison jusqu'au dernier jour.
00:27:04 - Il y a beaucoup de moyens de se réinsérer qui passent par autre chose
00:27:07 que des sorties susceptibles d'amener à des évasions.
00:27:10 - Le problème, c'est que si vous sortez de prison du jour au lendemain,
00:27:13 le taux de récidive est beaucoup plus élevé
00:27:16 que si on vous amène progressivement vers la sortie.
00:27:19 - Si vous sortez dans un an, vous ne prenez pas le risque de vous évader
00:27:22 parce que vous allez reprendre une peine théorique.
00:27:25 - La plupart du temps, ce genre d'initiative fonctionne
00:27:28 par ce mécanisme récidive beaucoup moins.
00:27:31 C'est quand même ça le plus important.
00:27:34 - En revanche, c'est très critiqué par les syndicats
00:27:37 de surveillance pénitentiaire parce que notamment,
00:27:40 il y a des sorties aux musées qui sont organisées ou dans les théâtres.
00:27:43 Vous imaginez la sécurité que ça demande et régulièrement, les syndicats...
00:27:46 - C'est très bien qu'on ouvre l'esprit de chant des possibles
00:27:49 à tous les détenus, il n'y a aucun problème, ce n'est pas le propos.
00:27:52 - C'est extrêmement difficile d'assurer la sécurité à des détenus
00:27:55 tout en leur permettant de faire des activités comme citer des personnes lambda,
00:27:58 de pouvoir aller courir dans la forêt ou d'aller au théâtre.
00:28:01 Vous comprenez.
00:28:03 - On verra si ces deux détenus sont retrouvés, sinon,
00:28:06 ils continuent de courir. C'était pour ça qu'ils étaient sortis à la base.
00:28:09 Jean-Luc Mélenchon a comparé Emmanuel Macron à Augusto Pinochet.
00:28:12 Rien que ça, Maureen.
00:28:15 - En citant les Chicago Boys, ce groupe d'économistes chiliens
00:28:18 des années 70 associés à Pinochet et qui ont libéralisé l'économie au Chili.
00:28:21 Le chef de file des Insoumis a critiqué la politique économique et sociale
00:28:25 du président et de son gouvernement.
00:28:28 Il appelle à la lutte contre la politique macroniste.
00:28:31 Écoutez.
00:28:34 - C'est sur la base du coup d'État de Pinochet que les Chicago Boys
00:28:37 ont pu commencer leurs expériences sur le dos du peuple chilien.
00:28:40 Et que les ayant mené ensuite,
00:28:43 elles ont été répandues dans le monde entier.
00:28:46 Ce que nous sommes en train de célébrer,
00:28:49 c'est le début de notre propre lutte contre cette politique.
00:28:52 Et nous la continuons ici même,
00:28:55 contre ceux qui la prolongent,
00:28:58 qui s'appellent Macron, qui s'appellent Borde,
00:29:01 qui s'appellent comme ils veulent.
00:29:04 Ils ont pour nous le même visage bestial,
00:29:07 comme on sait à Santiago du Chili.
00:29:10 - Alors, un petit mot quand même,
00:29:13 nouvelle sortie de route du leader LFI ?
00:29:16 - Oui, une de plus.
00:29:19 - Si Emmanuel Macron était Pinochet,
00:29:22 Jean-Luc Mélenchon ne serait peut-être pas aussi libre.
00:29:25 - Comparer Emmanuel Macron à quelqu'un qui a utilisé la torture,
00:29:28 les meurtres politiques, les assassinats politiques.
00:29:31 C'est ahurissant, si vous voulez.
00:29:34 Jean-Luc Mélenchon dit des choses maintenant
00:29:37 qui n'ont quand même plus ni queue ni tête.
00:29:40 Ça interroge quand même sur ce qui est devenu
00:29:43 un homme qui a été respectable,
00:29:46 qui a été un grand républicain,
00:29:49 qui a été ministre, qui disait des choses sensées.
00:29:52 Aujourd'hui, sincèrement, il dit des choses
00:29:55 que plus personne ne comprend.
00:29:58 D'ailleurs, il est en train de se couper
00:30:01 d'une partie de son électorat.
00:30:04 On le voit dans les sondages,
00:30:07 que ce soit sur la Baïa ou sur tout un tas d'autres sujets.
00:30:10 C'est dangereux pour son propre parti, en réalité.
00:30:13 - On avance avec cette taxe pour les touristes
00:30:16 qui viennent passer la journée à Venise.
00:30:19 - C'est acté. Le conseil municipal de la ville l'a voté hier.
00:30:22 A partir de 2024, 5 euros seront demandés aux touristes
00:30:25 qui ne passent qu'une seule journée dans la cité des Ponts.
00:30:28 Les raisons données sont le surtourisme ou le tourisme de masse.
00:30:31 Mais tout ceci se fera en fonction d'un calendrier
00:30:34 qui sera bientôt publié et concernera notamment
00:30:37 les touristes les plus nombreux.
00:30:40 - C'est incroyable, cette info.
00:30:43 On a bien compris que la façon de lutter contre le surtourisme
00:30:46 pourrait se trouver à Paris.
00:30:49 - Il le faudrait.
00:30:52 - Faire payer 5 euros l'entrée dans la ville ?
00:30:55 - En France, vous avez 100 millions de touristes chaque année.
00:30:58 Imaginez 5 euros pour 100 millions de touristes.
00:31:01 Madame Hidalgo qui a besoin d'argent pour ses caisses,
00:31:04 elle a besoin de 5 euros pour se faire payer.
00:31:07 - Je ne suis pas sûr que les restaurateurs
00:31:10 et les gens qui vivent du tourisme voient ça comme une plaie.
00:31:13 - C'est une plaie parce que d'abord, c'est l'insécurité,
00:31:16 c'est de la délinquance.
00:31:19 Regardez autour du Champ de Mars et de la Tour Eiffel.
00:31:22 - Ce n'est pas les touristes qui font ça.
00:31:25 - C'est des délinquances qui attirent la délinquance.
00:31:28 - Ce n'est pas la faute des touristes
00:31:31 mais c'est extraordinaire ce que ça crée comme déchets.
00:31:34 Regardez l'étude de la ville de Paris,
00:31:37 4 tonnes de déchets sur l'île Saint-Louis,
00:31:40 18 agents de nettoyage supplémentaire,
00:31:43 3 nettoyages par jour.
00:31:46 - Ils vous arrivent de visiter certains pays ?
00:31:49 - Pourquoi ils le font à Venise ?
00:31:52 C'est parce que c'est impossible de vivre à Venise.
00:31:55 Vous avez 100 000 touristes pour 50 000 habitants.
00:31:58 Vous avez Airbnb qui est interdit pour les courtes durées.
00:32:01 Il faut un mois minimum.
00:32:04 Il faut que les propriétaires soient dans l'appartement.
00:32:07 Il y a aujourd'hui trop de tourisme.
00:32:10 Ça attire de la délinquance,
00:32:13 ça attire des trafics.
00:32:16 Les tuktuks, encore un truc, une impunité.
00:32:19 Est-ce que vous trouvez normal que des tuktuks à Paris,
00:32:22 ça sert à quoi ?
00:32:25 - On peut le raisonner, le tourisme.
00:32:28 - Pour contrer le surtourisme,
00:32:31 ce n'est pas nécessairement des taxes qu'il faut.
00:32:34 Dans certains cas, pour Venise, il y a un aspect écologique.
00:32:37 - À Paris, c'est pareil.
00:32:40 - Il y avait des gros bateaux qui arrivaient.
00:32:43 - Venise, c'est la lagune.
00:32:46 - Pour Paris, on peut penser,
00:32:49 quand vous parlez d'Airbnb ou d'autres mesures comme ça,
00:32:52 c'est un peu comme un site.
00:32:55 - Paris devient un musée,
00:32:58 ce n'est plus une ville où les gens habitent.
00:33:01 - Vous ne savez pas ce qui rabat joie ?
00:33:04 - Pour Paris, c'est devenu impossible.
00:33:07 - Pour le logement, c'est autre chose.
00:33:10 - Ça ne me choquerait pas.
00:33:13 On devrait payer pour rentrer à Notre-Dame.
00:33:16 - Non, on est dans un lieu de culte.
00:33:19 - C'est pour cibler certains monuments.
00:33:22 - Il ne faudrait pas que je sois maire de Paris.
00:33:25 - C'est le genre de discours onclogène qui m'insupporte.
00:33:28 - Merci.
00:33:31 - Pas uniquement l'autre.
00:33:34 Ça commence à devenir un discours récurrent.
00:33:37 - Ça s'entend.
00:33:40 - Oui et non.
00:33:43 De plus en plus, on va nous dire de rester chez nous
00:33:46 et de ne pas aller en vacances.
00:33:49 - Vous avez raison.
00:33:52 - Vous habitez dans un quartier touristique ?
00:33:55 - Oui.
00:33:58 - Il y a des mesures sur l'aspect écologique.
00:34:01 - On travaille sur la manière dont on accueille les gens
00:34:04 et on n'empêche pas les gens de se déplacer.
00:34:07 Ne disons pas aux gens de rester chez eux
00:34:10 et de ne plus voyager.
00:34:13 - Venise est une exception.
00:34:16 - Je ne pensais pas qu'on ferait 10 minutes sur les 5 euros.
00:34:19 - C'est un vrai sujet.
00:34:22 Nous vivons dans un monde où il y a beaucoup plus de classe moyenne.
00:34:25 Jean-Luc Mélenchon le dit sur tous les tons
00:34:28 que le libéralisme est responsable de catastrophes en série.
00:34:31 Les gens sont devenus plus riches
00:34:34 et aspirent à la même vie que les Occidentaux.
00:34:37 - On dépense plus d'argent en Espagne
00:34:40 qu'en France.
00:34:43 - Les gens passent à Versailles, ils ne s'arrêtent pas.
00:34:46 - Il faut être cohérent.
00:34:49 - Merci pour ce journal.
00:34:52 On a fait 16 minutes de JT.
00:34:55 Je me tourne vers vous.
00:34:58 Un peu d'actualité internationale
00:35:01 sur ce terrible témoignage de la mère de Soukaina
00:35:04 sur cette affaire impensable à Nice
00:35:07 avec cette femme battue quasiment à mort
00:35:10 par un homme avec cette violence gratuite
00:35:13 qui sévit encore dans notre pays.
00:35:16 L'actualité internationale est importante.
00:35:19 Elle nous amène en Russie.
00:35:22 Aujourd'hui, il y a eu une rencontre exceptionnelle
00:35:25 qui ne laisse personne indifférent du moins.
00:35:28 Le président russe Vladimir Poutine
00:35:31 a reconnu le leader nord-coréen Kim Jong-un.
00:35:34 Il a été un des premiers à le voir.
00:35:37 - Il a été un des premiers à le voir.
00:35:40 - Il a été un des premiers à le voir.
00:35:43 - Les deux grands démocrates mondiaux face à face.
00:35:46 - On a les alliés et les amis qu'on peut.
00:35:49 - Oui, on a les amis qu'on mérite.
00:35:52 - Vous l'avez dit, Vladimir Poutine qui a accueilli
00:35:55 le dictateur nord-coréen Kim Jong-un
00:35:58 au cosmodrome de Votocny.
00:36:01 Il est arrivé en train, son train blindé, vert.
00:36:04 - Il a tremblanté.
00:36:07 - Il ne prend jamais l'avion.
00:36:10 - Il a peur?
00:36:13 - Des raisons de sécurité aussi.
00:36:16 Ça pourrait faire l'objet d'une autre connexion.
00:36:19 - Le train peut se prendre en mission.
00:36:22 - Comme Lénine, il était venu dans un wagon plombé.
00:36:25 - Il y avait moins d'avions.
00:36:28 - Pourquoi cette rencontre?
00:36:31 Pourquoi cet enjeu diplomatique?
00:36:34 On le voit à quel point Vladimir Poutine est isolé.
00:36:37 Il y a aussi une crainte de la part des États-Unis
00:36:40 et des pays occidentaux sur cette fameuse rencontre
00:36:43 en se disant que ce qu'on peut craindre d'abord,
00:36:46 c'est un accord militaire entre la Russie et la Corée du Nord.
00:36:49 Il pourrait être question de livraison de matériel militaire
00:36:52 et d'armes pour soutenir la Russie dans sa guerre
00:36:55 à l'Ukraine. Bien sûr, il y a beaucoup de choses
00:36:58 qui restent cachées. Il n'y a pas de dévoilement
00:37:01 de choses comme celle-là, mais c'est la grande crainte
00:37:04 de la part des Occidentaux. Et du côté de la Corée du Nord,
00:37:07 l'aide russe pourrait être dans le domaine balistique,
00:37:10 spatial, sans compter aussi tout l'intérêt
00:37:13 pour les denrées alimentaires, parce qu'on sait
00:37:16 à quel point la Corée du Nord vit en autarcie.
00:37:19 Donc voilà.
00:37:22 - Oui, vous alliez dire...
00:37:25 - Oui, bien écoute, le message est contrôlé.
00:37:28 On va l'entendre, pardon.
00:37:31 - J'allais dire aussi, vous savez, il y a une part
00:37:34 de spectacle, il y a même une part de propagande un peu,
00:37:37 parce que les images qui nous arrivent aussi,
00:37:40 qui ont été diffusées à la télé russe, donc il y a un message
00:37:43 aussi qu'on veut contrôler, on veut envoyer un message
00:37:46 à l'Occident, qu'il a beau être isolé, mais il y a peut-être
00:37:49 une autre partie aussi. Je vous invite juste à écouter
00:37:52 pour voir un peu quand même cette partie de spectacle,
00:37:55 il faut le dire.
00:37:58 - Je suis très heureux de vous voir et de vous accueillir
00:38:01 en Russie, au cosmodrome de Vostuchy. Nous sommes très fiers
00:38:04 de la façon dont cette industrie se développe ici,
00:38:07 et voici notre nouveau site. Bien sûr, nous devons discuter
00:38:10 des questions de coopérations économiques et des questions
00:38:13 humanitaires, ainsi que de la situation dans la région.
00:38:16 Nous avons beaucoup de questions à discuter.
00:38:19 Je suis très heureux de vous voir. Merci d'avoir accepté
00:38:22 notre invitation et d'être venu en Russie.
00:38:25 La Russie est désormais engagée dans une lutte sacrée
00:38:28 contre les forces hégémoniques afin de protéger sa souveraineté
00:38:31 et ses intérêts. Nous avons constamment exprimé
00:38:34 notre soutien total et inconditionnel à toutes les prises
00:38:37 de décisions par le président et les dirigeants russes,
00:38:40 et je tiens à vous assurer que nous serons toujours
00:38:43 à côté de la Russie dans la lutte contre l'impérialisme.
00:38:46 - Karima, les Occidentaux, est-ce qu'il y a lieu
00:38:51 à craindre un rapprochement diplomatique véritablement
00:38:54 entre ces deux nations? - Comme je vous le disais,
00:38:57 c'est surtout en lien avec peut-être une sorte d'accord
00:39:00 militaire. On sait que la guerre en Ukraine, il y a aussi
00:39:03 un aspect de guerre d'usure. Pour l'instant, donc, la Russie,
00:39:06 il n'y a pas de livraison d'armes. Il n'y en a pas beaucoup,
00:39:09 à tout le moins. On sait qu'il y a des collaborations
00:39:12 entre les deux pays. Alors, la Corée du Nord, ça pourrait être,
00:39:15 disons, une autre puissance qui pourrait s'allier
00:39:18 avec la Russie. Mais ce qu'on peut surtout constater
00:39:21 avec Vladimir Poutine, j'allais dire, c'est vraiment,
00:39:24 il y a un nouvel axe aussi qui se veut...
00:39:27 C'est-à-dire que Vladimir Poutine veut montrer
00:39:30 qu'il a d'autres alliés et qu'il n'a pas besoin de l'Occident.
00:39:33 Pendant plusieurs années, il y avait comme une...
00:39:36 - Vous alliez par nécessité, pardon.
00:39:39 - ...une alliance avec les Occidentaux. Et maintenant,
00:39:42 on voit que c'est terminé, tout ça. Et ses alliés, c'est qui?
00:39:45 La Chine, l'Iran et maintenant la Corée du Nord.
00:39:48 Donc, on parle de sommet, effectivement, des parias
00:39:51 en termes de vision aussi des Occidentaux par rapport à ça.
00:39:54 Donc, est-ce qu'on recrée une sorte, comme George W. Bush
00:39:57 appelait l'axe du mal, le nouvel axe? Mais oui, donc,
00:40:00 il veut montrer quand même que bon, d'accord, je suis peut-être
00:40:03 isolée, mais je suis peut-être fort de ses alliés, disons,
00:40:06 de ses amis. - De circonstances.
00:40:09 - Exactement. - Merci beaucoup, Karima.
00:40:12 Vous vouliez dire un mot, Éric? - Non, juste dommage, parce que
00:40:15 je crois que Donald Trump s'était réconcilié avec...
00:40:18 - C'est 5 euros pour entrer dans Pyongyang.
00:40:21 - C'est quand même assez fantastique. Et il l'appelait
00:40:24 Rocket Man. Et finalement, tout s'était bien arrangé. Et là,
00:40:27 on détruit ce qui était construit après des années de distance,
00:40:30 puisque les deux pays s'entendaient vraiment pas.
00:40:33 - Et le fait qu'on soit isolés avec un Kim Jong-un, c'est quand
00:40:36 même des images assez particulières.
00:40:39 - Elle doit nous faire peur, Jean-Sébastien, en quelques
00:40:42 secondes, cette rencontre. Elle doit faire peur à l'Occident.
00:40:45 - La Corée du Nord a montré sa capacité à développer des
00:40:48 armements inquiétants. Les Japonais, notamment, il y a
00:40:51 quand même des tirs de missiles réguliers. Après, ça n'est pas
00:40:54 la Corée du Nord de tous les alliés potentiels de Vladimir
00:40:57 Poutine, je pense, qui fera une vraie différence sur la scène
00:41:00 malgré de vouloir à tout prix afficher cette alliance.
00:41:03 Ça n'est pas ça, je pense, qui va changer le cours de la guerre
00:41:06 en Ukraine, puisque la Corée du Nord n'a pas les moyens. En revanche,
00:41:09 les Iraniens, eux, fournissent de plus en plus d'armes, malgré tout,
00:41:12 à la Russie. - Yoann, très vite.
00:41:15 - Il y a une lecture aussi qu'on peut avoir, c'est que la Russie
00:41:18 accuse la Corée du Sud de livrer des armes à l'Ukraine.
00:41:21 Est-ce qu'en recevant le leader nord-coréen, la Russie ne lance
00:41:24 pas un avertissement à la Corée du Sud en leur disant "mêlez-vous
00:41:27 là, sinon on va intervenir et ça risque de mal se passer de votre côté
00:41:30 également". Il y a aussi cette lecture-là qu'on peut avoir, laquelle
00:41:33 est la bonne ? Évidemment, seul Vladimir Poutine et Kim Jong-un
00:41:36 le savent. - Yoann Uzaï, qu'on va garder
00:41:39 chaud, puisque c'est vers vous que je me tourne pour la suite de ce soir-info.
00:41:45 On se tourne vers la politique, l'actualité politique.
00:41:48 Cette petite phrase d'Olivier Véran, qui n'est pas passé
00:41:51 à une aperçue, en tout cas pas pour vous, "Aujourd'hui, un projet
00:41:54 de loi sur la fin de vie va-t-il prochainement être débattu au
00:41:57 Parlement ?" C'est vrai que ça fait longtemps que ce sujet est dans
00:42:00 les tiroirs, comme on dit, mais Olivier Véran, aujourd'hui, a parlé
00:42:03 d'une avancée importante d'ici la fin du mois, là, rapidement.
00:42:07 - Oui, d'ailleurs, c'est un projet de loi qui a été annoncé d'ici
00:42:09 l'été par le président de la République. Alors, une avancée
00:42:12 importante, on ne sait pas trop ce que ça veut dire précisément,
00:42:15 mais on comprend quand même qu'on devrait nous présenter un texte.
00:42:18 La question est de savoir ce que ce texte contiendra.
00:42:21 Alors, Olivier Véran dit ce matin qu'il n'avait pas encore d'agenda
00:42:24 détaillé. Ça signifie que si le texte est dévoilé, disons,
00:42:27 fin septembre à la presse, on ne sait pas, en revanche, à quel moment
00:42:31 il sera examiné en Conseil des ministres et on sait encore moins
00:42:34 à quel moment il sera débattu au Parlement. Donc, tout cela peut
00:42:37 prendre encore du temps, manifestement, au moins plusieurs mois.
00:42:40 Il faut dire que le sujet, Julien, il est évidemment très sensible.
00:42:43 On peut même dire qu'il s'agit d'un sujet extrêmement clivant.
00:42:46 On parle de l'aide active à mourir, c'est-à-dire qu'on parle
00:42:49 clairement de l'euthanasie et le président de la République se demande
00:42:53 si le moment est bien choisi pour lancer un tel débat qui promet
00:42:57 d'être âpre, évidemment, entre partisans et opposants.
00:43:01 Alors, la solution pourrait être de demander l'avis des Français,
00:43:04 ce fameux référendum dont on parle beaucoup. La présidente de l'Assemblée
00:43:08 nationale, Yahine Brun-Pivet, dit par exemple qu'elle y est tout à fait
00:43:11 favorable. Ça, c'est le volet clivant, naturellement, la fin de vie.
00:43:15 L'euthanasie, il y a un volet qui sera quand même un peu plus consensuel
00:43:18 qui concerne l'amélioration des soins palliatifs avec des moyens
00:43:22 supplémentaires dans un secteur qui, vous le savez, était évidemment
00:43:26 en crise. Les soins palliatifs, manque de moyens. Vous savez qu'il y a
00:43:31 des soins palliatifs dans notre pays où des gens meurent effectivement
00:43:34 tragiquement, qu'ils sont quasiment délaissés dans certains hôpitaux
00:43:37 ou en tout cas, on ne les aide pas suffisamment.
00:43:39 En fait, on n'a pas donné les moyens à la loi de 2016 d'être pleinement
00:43:43 mis en application.
00:43:44 Ils sont extrêmement mal mis en application. Il y aura deux volets dans ce texte-là.
00:43:46 L'euthanasie, l'aide active à mourir et l'amélioration des soins palliatifs
00:43:50 pour un meilleur accompagnement et moins de souffrance des malades
00:43:53 en fin de vie.
00:43:54 L'Élysée qui hésite donc, qui est accusée d'avoir retardé la présentation
00:43:57 du texte à cause de la visite du pape à Marseille, qui chacun s'en souvient,
00:44:02 a lieu les 22 et 23 septembre prochains. Ça arrive vite.
00:44:04 Oui, parce que naturellement, le pape, comme la plupart des catholiques,
00:44:07 sont opposés à l'aide active à mourir et à l'euthanasie.
00:44:11 Donc, évoquer ce sujet-là alors que le président de la République
00:44:15 rencontrera le pape François précisément le 23 septembre,
00:44:18 on peut imaginer que le président de la République ait pu trouver
00:44:22 que ça ne collait pas et qu'il fallait éventuellement décaler le texte.
00:44:26 Un texte repoussé, un président qui ira vraisemblablement assister
00:44:31 à la messe à Marseille, célébrée par le pape François,
00:44:33 eh bien, ça n'est trop pour la France insoumise et pour Alexis Corbière
00:44:38 qui dénonce une attente à la laïcité. Écoutez.
00:44:41 La vraie laïcité, celle d'Aristide Brilhant, d'accord ?
00:44:44 La loi de 1905, séparation de l'Église et de l'État.
00:44:48 Tiens, au passage, je lui connais tous les deux des gens du Sud.
00:44:50 Je suis un peu étonné, vous allez dire que c'est anecdotique,
00:44:53 mais qu'à l'occasion de la venue du pape à Marseille,
00:44:55 le pape ait le bienvenu en France, ça va de soi.
00:44:57 Et les catholiques français, évidemment, doivent être très heureux
00:45:00 et pas seulement d'accueillir le pape.
00:45:02 Mais j'ai découvert que le calendrier parlementaire était modifié
00:45:05 parce qu'on ne voulait pas froisser le pape,
00:45:08 parce qu'il devait y avoir un débat sur la loi fin de vie.
00:45:10 Moi, ça, par exemple, séparation, ça me choque.
00:45:13 Du moins, je l'illustre pour montrer, attention,
00:45:16 la séparation de l'Église et de l'État fait que l'État agit
00:45:19 en dehors de toute pression des Églises.
00:45:21 Pas de financement public. Ça, c'est la laïcité.
00:45:24 Alors, démenti formel du gouvernement via son porte-parole, Olivier Véran.
00:45:29 Non, la présentation n'a pas été repoussée
00:45:31 à cause de la présence du pape François les 22 et 23 septembre.
00:45:36 Un commentaire, Jean-Sébastien Fiergeux.
00:45:38 Merci, Johan. Cette séquence politique est-elle propice déjà
00:45:40 pour s'atteler à un sujet tel que celui-là,
00:45:42 qui divise beaucoup les Français ? On le sait.
00:45:45 Je ne crois pas que ça ait fait partie des revendications
00:45:48 qui se promenaient le plus de manière prioritaire
00:45:50 dans les fameuses rencontres de Saint-Denis.
00:45:52 Quel intérêt alors ?
00:45:53 Je ne sais pas bien comment ça a été consulté.
00:45:54 Parce que c'est un vieux projet politique depuis longtemps.
00:45:56 Ça reste le projet politique d'une certaine famille.
00:45:59 Les projets de loi, d'ailleurs, ont été examinés par le Conseil d'État.
00:46:03 À l'époque où le Conseil d'État, enfin, le président du Sénat,
00:46:05 quand c'était Jean-Pierre Bell, le Sénat était socialiste,
00:46:07 tout est déjà prêt pour que ce soit fait.
00:46:09 C'est un très vieux projet.
00:46:10 On essaie de faire croire que c'est une demande des Français.
00:46:12 Forcément, on leur pose la question en leur disant
00:46:14 "Voulez-vous mourir dans d'atroces souffrances ?
00:46:16 C'est que ça dure le plus longtemps possible."
00:46:17 Les sondages montrent cette demande croissante des Français
00:46:21 de pouvoir choisir leur fin de vie.
00:46:23 Mais en effet, on les accompagne un peu dans cette...
00:46:25 La manière dont on pose la question, c'est "Voulez-vous mourir
00:46:27 dans d'atroces souffrances ? C'est que ça dure le plus longtemps possible."
00:46:29 Parce que le vrai sujet, c'est en général.
00:46:31 Si, en creux, c'est ça. Le sujet, ce sont,
00:46:34 et vous le citiez vous-même, les soins palliatifs.
00:46:36 Moi, ce que je constate, c'est que je ne sais pas
00:46:38 si Emmanuel Macron se préoccupe du pape ou non,
00:46:40 mais qu'il y a 800 000 soignants qui, dans un appel,
00:46:42 ont dit qu'ils ne voulaient pas parce que c'était,
00:46:44 de leur point de vue, impossible à mettre en œuvre
00:46:47 et que nous ferions mieux de nous préoccuper
00:46:48 des moyens de l'hôpital.
00:46:49 Donc, je préférerais qu'on traite déjà dignement
00:46:52 les gens qui sont ou pas en fin de vie.
00:46:54 Et je rappelle, je l'ai dit il y a un instant,
00:46:55 il y a la loi Léonetti qui accompagne les soins palliatifs
00:46:58 qui peut soulager la souffrance.
00:47:00 Léonetti permet déjà quasiment tous les dérives
00:47:02 qu'il y a dans les pays où ça a été voté.
00:47:04 Mais cette loi n'a pas les moyens d'appliquer.
00:47:06 Mais vous savez qu'au Canada, initialement,
00:47:08 c'était avec exactement les mêmes intentions,
00:47:10 les mêmes restrictions que la France.
00:47:11 Au Canada, on en est arrivé à des gens
00:47:13 qui sont en situation de détresse économique
00:47:15 ou qui n'arrivent pas à se loger
00:47:16 et à qui on accorde l'euthanasie.
00:47:18 La réalité de l'évolution dans les pays
00:47:20 où ça a été voté, c'est celle-là.
00:47:22 On ouvre une boîte de Pandore, peut-être également,
00:47:25 en se lançant dans ce projet de loi.
00:47:27 Non, je ne le crois pas.
00:47:28 Je pense que chacun est libre de mourir
00:47:30 comme il l'entend.
00:47:31 Le suicide est légal.
00:47:33 Non, mais écoutez, pardon, c'est un sujet qui est sérieux.
00:47:35 Je vous réponds sérieusement.
00:47:37 Oui, mais mourir dans des conditions...
00:47:39 Mais à quel moment on n'est pas dignes, en fait ?
00:47:41 Ça n'intègre pas le suicide, si vous voulez.
00:47:44 Mais qui décide du moment où on est digne ou pas ?
00:47:46 C'est-à-dire que dès qu'on est affaibli,
00:47:47 dès qu'on perd notre autonomie,
00:47:49 on n'est pas dignes de continuer d'être vivants ?
00:47:51 Il vaut mieux abroger sa vie ?
00:47:52 Dans le texte qui est prévu,
00:47:53 on ne parle pas de perte d'autonomie.
00:47:54 On parle, par exemple, de personnes
00:47:56 qui sont atteintes de la maladie de Charcot.
00:47:58 Je ne sais pas si vous savez ce qu'est cette maladie.
00:48:00 Mais vous êtes certains de mourir
00:48:02 dans des conditions atroces.
00:48:03 Et en plus, vous voyez votre état se dégrader.
00:48:05 C'est déjà prévu par la loi Léonetti.
00:48:06 Mais non, mais ça ne fonctionne pas.
00:48:07 Ces cas-là sont déjà prévus par la loi Léonetti.
00:48:08 Mais parlez aux familles...
00:48:09 Oui, il a raison, Jean-Sébastien.
00:48:10 ...des patients qui sont malades,
00:48:11 et je vous expliquerai que ça ne fonctionne pas.
00:48:13 Ce sont ces familles qui le demandent.
00:48:14 Pardon, ça n'est pas moi.
00:48:15 Si elles le demandent, elles le vivent au quotidien,
00:48:17 c'est sans doute qu'elles ont une bonne raison
00:48:19 de le demander.
00:48:20 Laissons à chacun la possibilité de choisir.
00:48:22 Si quelqu'un choisit l'euthanasie,
00:48:23 ça n'aura aucun impact sur le choix que vous ferez vous.
00:48:26 Que chacun puisse décider dans un pays comme le nôtre,
00:48:28 ça ne me semble pas quelque chose de complètement extravagant.
00:48:31 Sujet très clivant.
00:48:32 On l'a bien compris.
00:48:33 En tout cas, ce qu'on peut dire peut-être pour conclure,
00:48:35 c'est que c'est quand même une loi qui serait faite
00:48:36 pour ceux qui sont capables de regarder la mort en face.
00:48:39 Et honnêtement, ils sont assez peu nombreux dans ce cas-là.
00:48:42 Donc finalement, bon...
00:48:43 Oui, mais ce qui est clivant...
00:48:44 Est-ce que vraiment on ouvre une porte et un appel d'air ?
00:48:47 Moi, je pense que ce qui est clivant avec ce débat,
00:48:49 c'est surtout jusqu'où ça va.
00:48:50 Est-ce qu'on va inclure éventuellement
00:48:52 la détresse psychologique ?
00:48:53 Est-ce qu'on va inclure tout simplement le désir de quelqu'un
00:48:56 qui va dire "Moi, je trouve que la vie ne vaut pas la peine
00:48:59 et je veux ça."
00:49:01 Et on parlait du Canada et du Québec,
00:49:03 mais quand même, initialement, quand ça a été adopté,
00:49:06 notamment au Canada, c'était en 2016,
00:49:08 c'était pour les personnes qui sont en phase terminale,
00:49:12 qui ont une maladie qui est mortelle.
00:49:14 C'est un débat qui est...
00:49:16 Ça a évolué ensuite.
00:49:17 Qui n'est pas fait pour être tranché comme ça en 5 minutes.
00:49:20 Il y a des fondements philosophiques, sociologiques très profonds.
00:49:24 Et pas que philosophiques, c'est extrêmement pratique.
00:49:26 C'est extrêmement pratique aussi,
00:49:28 et c'est la raison pour laquelle 800 000 soignants
00:49:30 qui, je pense, savent à peu près ce qui se passe dans les hôpitaux
00:49:32 et ce qu'est une situation de fin de vie,
00:49:34 ont dit que concrètement, ça n'était pas possible selon eux.
00:49:37 23h01, merci aux uns et aux autres d'avoir apporté vos commentaires.
00:49:41 Il est l'heure du journal de Maureen Vidal.
00:49:44 Et ce témoignage déchirant qui nous heurte tous.
00:49:52 "La vie, pour moi, c'est fini", ce sont les mots poignants
00:49:56 de la maman de Sokhaina, cette jeune femme tuée chez elle
00:49:58 alors qu'une fusillade se déroulait en bas de son immeuble.
00:50:01 Cette mère, Leïla, endeuillée, s'est exprimée à notre micro,
00:50:05 traumatisée par des images sanglantes.
00:50:08 Elle revient sur le terrible drame qui est arrivé à sa fille dimanche dernier
00:50:11 et sur l'insécurité grandissante dans son quartier marseillais
00:50:15 et sur le territoire en général. On l'écoute.
00:50:18 J'ai vu ma fille par terre, du sang, c'est une rivière.
00:50:24 Et le sang, ça a coulé de partout.
00:50:27 Alors quand je l'ai tournée, la joue là, c'est un trou.
00:50:32 C'est un trou, là-bas, elle est passée de là,
00:50:35 elle est montée au cerveau, elle explose.
00:50:39 Je ne sais pas si j'arrive à continuer parce que la vie pour moi, c'est fini.
00:50:46 Je n'ai plus rien dans la vie.
00:50:50 Ma fille s'est fissuée dans sa chambre.
00:50:54 Je ne peux pas imaginer ça, même dans les guerres,
00:50:57 je n'ai jamais vu ça, la tête explosée.
00:51:02 La France, c'est fini, la France.
00:51:05 Il n'y a plus de règles, il n'y a plus de lois en France.
00:51:08 Il n'y a plus rien en France.
00:51:10 Terrible, c'est fini.
00:51:12 Au-delà, évidemment, de ce témoignage déchirant et du drame qu'elle vit,
00:51:15 les mots qu'elle prononce sont les mêmes, finalement,
00:51:19 chez toutes ces victimes, victimes de la violence ordinaire,
00:51:22 des règlements de compte, cette espèce de résignation.
00:51:25 Oui, la France, c'est fini. Voilà ce que dit la mère de Sokhaina.
00:51:29 Oui, ce sentiment, finalement, que plus rien ne peut arrêter
00:51:33 la progression d'une forme de violence, de violence gratuite.
00:51:37 Alors là, ce n'est pas gratuit au sens où c'est un trafic de drogue,
00:51:40 mais ça n'empêche pas que pour les gens qui sont autour, ça l'est totalement.
00:51:43 Et que, comme si l'État, finalement, comme si les gens qui vivent dans ces quartiers-là,
00:51:47 qui sont les plus exposés à l'insécurité et à la violence,
00:51:50 avaient totalement renoncé et n'attendaient plus rien.
00:51:53 Ce qui montre l'effondrement véritable de l'État en France
00:51:57 et qui en sont les victimes.
00:52:00 Parce que c'est vrai que moi, je trouve ça bouleversant,
00:52:02 le sentiment d'abandon exprimé par cette femme
00:52:05 quand elle décrit pas seulement le drame qu'elle vit là,
00:52:08 mais sa vie dans ce quartier-là, l'évolution de ce quartier-là.
00:52:12 Je ne comprends pas, encore une fois, comment ça ne suscite pas plus d'émotion.
00:52:16 Il ne s'agit pas de comparer les morts et de faire des concurrences
00:52:19 entre les uns et les autres. Chacun peut avoir des raisons de se préoccuper.
00:52:23 Mais vraiment, que ça, ça ne provoque pas un électrochoc.
00:52:26 Et Yoann Usa, il le parlait tout à l'heure.
00:52:28 C'est tout le temps la même chose.
00:52:30 C'est très tragique. Il pourrait générer un avant et un après.
00:52:33 Et qu'il n'y ait pas non plus de prise de conscience.
00:52:35 Parce qu'on se moque un peu, et pourtant, moi Dieu sait si je le disais
00:52:38 d'ailleurs avant Gérald Darmanin, mais de dire responsabiliser les consommateurs.
00:52:41 Parce que là, on parle de trafic de drogue.
00:52:43 Mais oui, il y a un moment, assumons qu'il y a des...
00:52:46 On ne va pas se tromper de responsables.
00:52:48 Les responsables, ce sont ceux qui avaient les armes en main
00:52:51 et qui ont rafalé devant l'immeuble de cette pauvre jeune fille
00:52:55 pour régler leur litige autour des trafics.
00:52:58 Mais si on réfléchit au là, si on réfléchit au là,
00:53:02 je vais dans le sens, la co-responsabilité,
00:53:05 comme le dit Gérald Darmanin, comme le rappelle Éric Ciotti,
00:53:07 je crois également aujourd'hui, c'est ceux qui permettent à ce trafic de pulluler.
00:53:11 Et en effet, vous pointez du doigt les consommateurs.
00:53:14 Tout le monde est coupable.
00:53:16 La société, dans son ensemble, est coupable de ce qui est arrivé à cette société.
00:53:19 Tout le monde n'est pas coupable au même degré.
00:53:21 Les premiers des coupables sont ceux qui tirent.
00:53:23 C'est une menace absolue, et si condamnation, il doit y avoir.
00:53:25 Mais moralement, moralement, regardons collectivement
00:53:28 ce que nous créons comme société.
00:53:30 - Allez, Karima et Yohann, deux commentaires encore.
00:53:33 - Mais moi, je ferais attention de dire, la responsabilité est un peu partout.
00:53:37 Tout ça, à un moment donné, c'est extrêmement grave.
00:53:39 - C'est vrai que la responsabilité des consommateurs
00:53:41 est de plus en plus mise en avant, notamment par le ministre de l'Intérieur.
00:53:44 - Je suis désolée, mais aujourd'hui, dans un drame comme ça,
00:53:46 après avoir écouté des témoignages,
00:53:48 je pense que ce n'est pas le temps de commencer à penser aux consommateurs,
00:53:51 c'est plutôt le moment de penser vraiment à cette femme-là
00:53:54 et de se dire qu'en 2023, en France, vous pouvez mourir
00:53:57 quand vous êtes dans votre chambre en train de lire
00:53:59 et vous pensez être dans votre sanctuaire, et non.
00:54:02 Et moi, je me dis, aujourd'hui, en France...
00:54:04 - Dans une des plus grandes villes de France.
00:54:05 - Comment est-ce possible dans un pays riche,
00:54:08 je veux dire, un pays civilisé, un pays magnifique...
00:54:11 - De moins en moins, puisque le président de la République lui-même
00:54:13 parle de décivilisation.
00:54:14 - Justement, justement.
00:54:15 - Yohann, parlons.
00:54:16 - Quand on parle de responsabilité aussi,
00:54:18 moi, je pense que c'est aussi un appel au sursaut,
00:54:20 c'est-à-dire que cette femme vit...
00:54:22 - Mais qu'est-ce qu'il faut pour qu'il y ait un sursaut ?
00:54:24 Depuis Lola, il y a des cas qui ne me reviennent pas forcément
00:54:30 comme ça spontanément, mais sur l'année qui vient de s'écouler,
00:54:33 l'année civile qui est en train de s'écouler,
00:54:35 je n'ai pas souvenir du nombre de cas de violence gratuite,
00:54:38 horrible, infâme, des morts, on a pu déplorer pour rien.
00:54:41 - Si il n'y a pas de sursaut, ça va juste continuer comme ça.
00:54:43 - Et ça continue. On parlera du chauffeur de bus de Bayonne,
00:54:45 le procès de ces deux meurtriers s'ouvre vendredi,
00:54:48 son épouse a témoigné, elle tient, vous l'entendrez
00:54:51 dans un quart d'heure, 20 minutes, elle tient exactement
00:54:53 le même discours que la maire de Socaïna, ce pays part à la dérive
00:54:57 et elle ne sait plus quoi faire.
00:54:59 Alors, Johan avait demandé la parole et Eric, je vous laisserai conclure.
00:55:01 - Oui, d'abord, il faut effectivement bien comprendre
00:55:03 qu'une partie importante de la délinquance dans notre pays
00:55:05 est liée au trafic de drogue.
00:55:07 - Un crime sur quatre.
00:55:09 - Voilà, donc ça c'est...
00:55:10 - Un crime ou délit sur quatre dans ce pays.
00:55:11 - C'est quelque chose de réel, si on enlevait le trafic de drogue,
00:55:13 il y aurait une baisse flagrante de la délinquance et de la criminalité.
00:55:16 Néanmoins, les consommateurs ont une responsabilité,
00:55:19 ça c'est indéniable, indiscutable, mais quand Gérald Darmanin
00:55:21 adresse un message solennel aux consommateurs
00:55:23 comme il l'a fait avant-hier, c'est quelque part une forme,
00:55:27 comment dirais-je, il reconnaît là une forme d'impuissance,
00:55:30 c'est-à-dire il lance un appel à l'aide finalement aux Français,
00:55:33 à ses consommateurs, il leur dit "Aidez-moi parce que nous n'avons pas
00:55:36 été capables jusqu'à présent, nous, de résoudre le problème,
00:55:39 au contraire, c'est un problème qui est en train de gagner du terrain".
00:55:42 Donc c'est véritablement un appel à l'aide et là où le gouvernement,
00:55:45 les gouvernements successifs, ont aussi une responsabilité,
00:55:48 c'est dans l'état mental de notre pays.
00:55:51 Les Français, une partie d'entre eux, vont extrêmement mal.
00:55:54 Je vous rappelle que nous sommes le premier pays consommateur de stupéfiants,
00:55:57 que nous sommes aussi le premier pays consommateur d'antidépresseurs,
00:56:01 donc l'état psychologique des Français est extrêmement mauvais
00:56:04 et il faudrait aussi peut-être se demander pourquoi
00:56:07 et essayer d'en tirer les conséquences.
00:56:10 - Non, moi juste un mot de dire que vraiment,
00:56:12 quand j'en discute en Suisse, mes amis suisses me disent
00:56:14 "mais la France est devenue un pays de sauvages"
00:56:16 et ça rappelle les scènes qu'on peut vivre, par exemple au Brésil,
00:56:20 vous voyez ce qui se passait dans certains quartiers de Rio,
00:56:24 quand vous avez les favelas où les gens vous tirent dessus,
00:56:27 quand vous avez des maisons, des pavillons au-dessus de Rio de Janeiro,
00:56:31 et que vous ne pouvez même pas aller à l'école,
00:56:33 c'est Marseille, c'est quoi Marseille ?
00:56:36 Et que deuxièmement, aux États-Unis, c'est pareil,
00:56:38 il y avait une sauvagerie aux États-Unis, je ne sais pas si ça existe encore,
00:56:41 où on tire dans les écoles, les gens en désarment,
00:56:44 mais ça devient vraiment dramatique, c'est ça qui est choquant.
00:56:46 On se dit maintenant la France, ça devient vraiment un pays dangereux
00:56:49 et il faut être conscient de cette dérive dramatique.
00:56:52 - Bon, on continue dans ce journal avec cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
00:56:58 un chauffeur de bus de la RATP qui insulte, menace très violemment une passagère.
00:57:04 - Selon lui, la femme ne voulait pas descendre au terminus,
00:57:08 pendant plusieurs secondes, on voit le conducteur agresser verbalement la passagère.
00:57:13 Ce débordement a provoqué l'indignation.
00:57:15 Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France,
00:57:18 a condamné ses agissements ainsi que la RATP.
00:57:21 Ces derniers assurent que l'homme fait actuellement l'objet d'une procédure disciplinaire.
00:57:25 Je vous propose de regarder la séquence.
00:57:27 - Ne crie pas là !
00:57:29 - Ne crie-moi pas, parce que la dernière fois que la mec qui m'a crié, il a fini.
00:57:32 - Tu appelles qui tu veux, je te demandais de sortir, c'est le terminus, tu sors.
00:57:35 - Tu peux appeler les flics, appelles même les ***.
00:57:37 - Ferme ta mère, je vais te *** tout de suite.
00:57:39 - J'ai pas envie, je peux pas.
00:57:40 - Ferme ta mère, voilà.
00:57:41 - Tu parles, je vais te ***.
00:57:42 - Ferme ta gueule.
00:57:43 - Voilà, je vais te baffer ici.
00:57:45 - Ferme ta gueule.
00:57:46 - Ferme ta gueule.
00:57:47 - Ferme ta gueule, je sais pas.
00:57:48 - Voilà, voilà, hé, ***, ta grand-mère, la ***.
00:57:50 - Hé, laisse-moi, c'est la dernière fois que je te dis.
00:57:52 - Ferme ta gueule, ferme ta gueule, espèce de ***.
00:57:54 - Ferme ta gueule, je vais te consterner.
00:57:56 - Ferme ta gueule, espèce de ***.
00:57:57 - Ferme ta gueule, ici avant que je te baffe ta mère, la ***.
00:58:01 - Ferme ta gueule, la ***.
00:58:04 - Où est la ***, ta mère ?
00:58:06 - Où est la, espèce de grosse clocharde, va ?
00:58:08 - Clocharde de ***, ta mère.
00:58:11 - Où est la ?
00:58:12 - Je vais t'apprendre des ***, ta mère.
00:58:14 - Voilà, vous aurez compris qu'on a mis des bips parce que c'est un langage...
00:58:18 - Assez, assez...
00:58:20 - Yoad, Jean-Sébastien...
00:58:22 - Les bras nous en tombent.
00:58:24 - Ouais, vraiment.
00:58:25 - Non mais franchement, je sais même pas quoi...
00:58:27 - Et au sourire pas.
00:58:28 - Non mais cette vidéo, elle en dit long sur deux choses.
00:58:30 - Il se filme lui-même.
00:58:31 - C'est lui qui diffuse.
00:58:32 - Non mais précisément, c'est-à-dire qu'il n'en est pas à son coup d'essai, cet homme-là,
00:58:35 parce qu'il se filme régulièrement.
00:58:36 - Oui, il est assez connu sur les réseaux sociaux.
00:58:38 - En tenant des propos indécents sur les femmes, ou en tout cas des propos
00:58:42 qui ne sont absolument pas adaptés à la mission qui est la sienne.
00:58:45 Et je pense que tous les passagers qui montent dans un bus
00:58:48 devraient se sentir en sécurité sans avoir peur du chauffeur.
00:58:51 Mais il y a un problème de management à la SNCF.
00:58:53 - À la RATP.
00:58:54 - À la RATP, pardon, très clair, parce qu'il imagine qu'il puisse se filmer
00:58:57 et en plus le diffuser, et que ça ne générerait pas de problème.
00:59:00 Ça donne quand même une idée de ce qu'on pense pouvoir se permettre à la RATP,
00:59:04 même si évidemment une écrasante majorité des agents de la RATP
00:59:07 ne se livrerait jamais à ce genre de dérive-là.
00:59:10 - Ça pose la question du recrutement.
00:59:12 - Et il y a un autre problème en creux, parce qu'on voit bien que le regard
00:59:17 qu'il porte sur les femmes, il n'est pas totalement neutre.
00:59:19 Alors je ne le connais pas, on ne va pas faire de commentaire sur lui précisément.
00:59:22 Il y a eu un antrisme islamiste à la RATP.
00:59:24 On sait qu'il y a des problèmes à la RATP d'agents qui, par exemple,
00:59:27 ne veulent pas serrer la main de leur collègue femme, ou récupérer un bus,
00:59:31 ou conduire une rame de métro parce que la personne qui les avait précédés
00:59:34 était une femme.
00:59:35 La RATP a fermé les yeux pour acheter la paix sociale.
00:59:38 Nous en payons le prix.
00:59:40 Donc ça rappelle, comme sur les sujets précédents,
00:59:42 le fait qu'on peut décider de fermer les yeux autant qu'on veut,
00:59:45 de tenir de pseudo discours anti-racisme qui se fichent en réalité éperdument
00:59:49 des personnes qui sont véritables sujets de racisme,
00:59:51 c'est juste pour faire de l'étalage de vertu.
00:59:53 C'est au bout du bout.
00:59:54 Que se passe-t-il ?
00:59:55 Nous sommes rattrapés par le réel, parce qu'il y a des choix.
00:59:58 Ça n'est pas instantané.
00:59:59 Vous n'avez pas un accident tout de suite et vous sortez de route.
01:00:02 En revanche, avec le temps, l'accumulation, les sédimentations,
01:00:05 ces choses-là nous rattrapent.
01:00:06 Nous y sommes.
01:00:07 - Moi, je voulais juste dire un petit mot.
01:00:09 Vous avez parlé des civilisations tout à l'heure.
01:00:12 - C'est surtout le président de la République qui a été rappelé.
01:00:15 - Mais ce que je veux dire, c'est un exemple typique.
01:00:17 Des deux côtés, on a bientôt le procès de la mort de Philippe Monguilhaut,
01:00:20 ce chauffeur de bus.
01:00:21 - On va en parler dans le prochain journal.
01:00:23 - Qui a été battu à mort par des usagers du bus,
01:00:26 donc là, des jeunes voyous.
01:00:28 Et on se rend compte que de l'autre côté, vous avez aussi des conducteurs de bus
01:00:31 qui se comportent comme des voyous et qui sont menaçants avec les passagers.
01:00:34 C'est assez hurressant.
01:00:35 - Allez, on va conclure ce journal avec les mots d'Éric Dupond-Moretti,
01:00:40 le garde des Sceaux, qui a réagi alors qu'on vous donnait cette information
01:00:43 en début de semaine.
01:00:44 Le syndicat de la magistrature qui aura un stand, vous le savez,
01:00:47 sur la fête de l'humanité et qui organisera notamment
01:00:50 une table ronde sur les violences policières.
01:00:53 Et le ministre de la Justice a répondu aujourd'hui.
01:00:56 - Exactement, il a dit "le syndicat de la magistrature n'est pas la justice".
01:01:00 En déplacement à Narbonne, le garde des Sceaux a rappelé
01:01:04 la place de la justice pour établir l'ordre.
01:01:06 Il a donc nuancé le lien entre le syndicat de la magistrature
01:01:09 et les magistrats qui eux s'investissent dans leur travail au quotidien.
01:01:12 On l'écoute.
01:01:13 - Le syndicat de la magistrature, ça n'est pas loin,
01:01:16 sans faux, l'ensemble de la magistrature.
01:01:19 Et voyez, ce message brouille les choses.
01:01:23 Table ronde à la fête de l'humanité, pourquoi ?
01:01:28 Pour critiquer le travail des forces de sécurité intérieure ?
01:01:32 Mais, pardon, qu'est-ce que nous voulons ?
01:01:38 Moi, je suis fier que les magistrats de ce pays
01:01:41 aient répondu avec fermeté aux émeutiers.
01:01:44 On a, dans un temps record, rétabli l'ordre républicain.
01:01:48 C'est cela que les Français attendent.
01:01:50 - Réponse ferme, assez, j'allais dire historique, en tout cas inédite.
01:01:54 Ça faisait longtemps qu'un ministre de la Justice
01:01:56 n'avait pas tapé comme ça sur le syndicat de la magistrature.
01:02:00 - Alors qu'il n'est pas le syndicat, mais c'est quand même plus ou moins 30%.
01:02:04 Donc un magistrat sur trois, c'est quand même révélateur.
01:02:06 - Et moi, je trouve que c'est très bien.
01:02:07 - Le syndicat qui avait fait le fameux mur des cons, je rappelle à nos téléspectateurs.
01:02:10 - Qui avait été révélé, je vous le rappelle, par Atlantico.
01:02:12 Et je trouve que quand on a eu affaire parfois à des magistrats
01:02:14 du syndicat de la magistrature, ça, on peut douter raisonnablement.
01:02:17 - Vos relations ne sont pas évidentes.
01:02:19 - Des décisions qui ont pu être prises.
01:02:21 Mais pour en revenir là-dessus, moi, je trouve que c'est très bien.
01:02:24 En revanche, moi, je suis pour la liberté d'expression et la liberté syndicale.
01:02:27 Il y a des syndicats de policiers qui ont des postures tranchées, etc.
01:02:29 Ça fait partie de leur droit.
01:02:31 Et je vais vous dire, c'est presque bien qu'on voit à ciel ouvert ce que pensent ces syndicats-là.
01:02:36 Le sujet, ce n'est pas qu'il y ait des syndicats
01:02:38 et qu'il y ait des syndicats qui soient porteurs d'une vision de leur profession
01:02:42 ou d'une vision politique.
01:02:43 Le problème, ce sont les nominations qui sont faites.
01:02:45 Pourquoi cette idéologie qui ne représente finalement qu'un tiers des magistrats,
01:02:49 à l'arrivée, c'est quand même souvent elle, en creux,
01:02:52 qui est choisie, notamment par le gouvernement.
01:02:54 Regardez Emmanuel Macron avant Éric Dupond-Moretti.
01:02:57 Il y a eu d'autres gardes d'essau, Madame Belloubet notamment.
01:02:59 C'est exactement le fil idéologique de Madame Taubira.
01:03:02 Le sujet, ce ne sont pas les magistrats ni les syndicats.
01:03:04 Je crois à la liberté d'expression, à la liberté des syndicats.
01:03:06 Le sujet, c'est la politique pénale et c'est les nominations qui se font.
01:03:09 Il n'y a pas de cohérence à tenir des grands discours martiaux
01:03:11 et derrière, à nommer des magistrats dans la haute hiérarchie
01:03:14 qui, peu ou prou, sont inspirés par la même vie.
01:03:16 Et des décisions de justice, parfois, qui sont...
01:03:19 Je vous rappelle que la présidente de l'Assemblée nationale
01:03:21 a choisi de nommer au Conseil supérieur de la magistrature
01:03:24 une magistrate qui avait appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon,
01:03:27 le même Jean-Luc Mélenchon qui dit "la police tue".
01:03:29 Ça, c'est un acte.
01:03:30 S'ils aillent faire une table ronde à la fête de l'Huma,
01:03:32 je vais vous dire, au moins, comme ça, on sait ce qu'ils pensent.
01:03:34 Et après cela, vous avez des Français qui voient certaines décisions de justice
01:03:37 et qui décident de leurs choix politiques, peut-être en fonction de ces décisions
01:03:41 qu'ils estiment parfois injustes ou trop laxistes.
01:03:44 C'est ce qui nous mène à ce sondage.
01:03:46 Alors, vous me direz, Yoann Uzzah essaie d'en quatre ans,
01:03:48 c'est en trois ans et demi.
01:03:49 Mais c'est intéressant, quand même, de faire des petits points d'étape
01:03:52 et de voir où nous en sommes.
01:03:54 On parle de la prochaine présidentielle.
01:03:55 Et pourquoi ? Parce que l'Elysée a de plus en plus de mal,
01:03:59 les prétendants à l'Elysée, plutôt, ont de plus en plus de mal
01:04:01 à cacher leurs ambitions.
01:04:03 Quelqu'un a le vent en poupe dans ce dernier sondage
01:04:05 que vous nous présentez, c'est Marine Le Pen.
01:04:07 Oui, selon un sondage Harris Interactive,
01:04:09 si Marine Le Pen affrontait notamment Édouard Philippe
01:04:13 et Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle,
01:04:16 Marine Le Pen arriverait très largement en tête
01:04:18 avec 30 % des suffrages, suivi d'Édouard Philippe, 22 %,
01:04:22 Jean-Luc Mélenchon seulement 16 %.
01:04:25 Alors, je le dis tout de suite, évidemment, ce sondage n'est pas une prédiction.
01:04:28 On ne sait d'ailleurs pas si Édouard Philippe sera le candidat de son camp.
01:04:31 On ne sait d'ailleurs pas si la gauche partira dispersée ou unie.
01:04:35 En revanche, il y a une seule certitude.
01:04:37 La certitude, c'est que oui, Marine Le Pen, elle, sera candidate.
01:04:40 Et ce sondage, il vient confirmer une percée
01:04:43 que l'on sent depuis longtemps, depuis plusieurs mois,
01:04:45 depuis plusieurs années, on la sent cette percée.
01:04:47 Entre 2017 et 2022, elle a gagné 7,5 points
01:04:51 au second tour de l'élection présidentielle.
01:04:53 Depuis un an, elle a pris de la hauteur.
01:04:55 Elle se consacre à son groupe au Parlement,
01:04:57 88 députés qui lui ont permis de gagner en crédibilité.
01:05:00 Si bien que Gérald Darmanin, lors de sa rentrée politique à Tourcoing,
01:05:04 il y a deux semaines a estimé, je cite,
01:05:06 "une victoire de Marine Le Pen en 2027 est assez probable".
01:05:10 Et ce matin, c'était Édouard Philippe qui était interrogé
01:05:13 sur cette percée de Marine Le Pen.
01:05:15 On écoute l'ancien Premier ministre.
01:05:17 J'ai une idée assez claire, oui, sur la façon dont,
01:05:21 s'agissant de moi, les choses pourraient se passer.
01:05:23 Mais ce que je veux dire, c'est que les circonstances de 2027,
01:05:27 personne ne les connaît.
01:05:29 Donc, il est idiot, à mon sens, de faire des sondages
01:05:32 sur ce qui se passera en 2027.
01:05:34 Et il est prématuré de faire de la tactique sur 2027.
01:05:37 Ce qui est vrai, c'est que compte tenu des bougées politiques
01:05:40 du Rassemblement national,
01:05:42 et compte tenu de la situation politique telle que je la vois,
01:05:45 il me semble qu'en effet, cette victoire est possible.
01:05:48 Alors, effectivement, de plus en plus de responsables politiques
01:05:52 reconnaissent publiquement, mais reconnaissent aussi en off,
01:05:54 comme on dit, que oui, Marine Le Pen peut gagner en 2027,
01:05:58 que c'est quelque chose de crédible.
01:06:00 Personne n'aurait dit cela il y a une dizaine d'années.
01:06:02 C'était absolument impensable.
01:06:04 Ça montre d'abord que c'est un premier succès pour Marine Le Pen.
01:06:07 Elle a gagné la bataille de la normalisation,
01:06:09 bien aidée en plus en cela, cette année,
01:06:11 par la France insoumise qui a bordélisé,
01:06:13 je reprends un terme qui est régulièrement utilisé
01:06:15 dans la vie politique,
01:06:16 la LFI qui a bordélisé la vie politique de ce pays
01:06:19 et qui a donc rendu aux yeux des Français
01:06:21 le Rassemblement national beaucoup plus respectable.
01:06:24 Mais cette normalisation, c'est aussi un long travail de fond,
01:06:27 une stratégie payante mise en œuvre depuis plusieurs années
01:06:30 par Marine Le Pen.
01:06:31 Le programme du RN a beaucoup évolué depuis dix ans
01:06:34 pour mieux coller aux attentes des Français.
01:06:36 Plus question, par exemple, de sortir de l'euro,
01:06:39 plus question du Frexit, plus de polémique sur l'avortement,
01:06:43 plus de polémique sur la peine de mort.
01:06:45 Marine Le Pen, en réalité, a en grande partie réussi
01:06:49 à faire oublier le Front national.
01:06:52 Alors, une grande partie des électeurs de Marine Le Pen,
01:06:54 évidemment, adhèrent à son programme.
01:06:56 De plus en plus de Français adhèrent au projet de Marine Le Pen.
01:06:59 Mais une partie d'entre eux, ceux qui disent vouloir voter pour elle,
01:07:02 une partie est toujours dans la contestation.
01:07:05 Et si Gérald Darmanin et Edouard Philippe redoutent
01:07:07 l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen,
01:07:09 ils devraient s'interroger sur leur bilan.
01:07:11 Parce que Gérald Darmanin, il est quand même ministre depuis six ans.
01:07:14 Edouard Philippe a été premier ministre pendant plus de trois ans.
01:07:18 Alors, s'ils considèrent que Marine Le Pen est un danger,
01:07:21 ils sont en partie responsables du succès de Marine Le Pen.
01:07:25 Ce sont leurs échecs qui nourrissent la percée du RN.
01:07:29 À partir de ce constat, sont-ils les mieux placés
01:07:31 pour lui barrer la route en 2027 ?
01:07:34 La question mérite réflexion, mais eux, manifestement,
01:07:37 ne semblent pas se la poser.
01:07:39 - Commentaire, un ou deux commentaires, Karama ?
01:07:41 Vous pouvez y réagir.
01:07:42 Marine Le Pen, qui prend sept points de plus que son score en 2022,
01:07:46 c'est une irrésistible ascension.
01:07:48 Il faut dire aussi, Johan, je parle sous votre contrôle,
01:07:50 que les événements la servent, jour après jour,
01:07:53 les émeutes urbaines, l'inflation alimentaire,
01:07:55 cette ultra-violence qui gangrène...
01:07:57 - Les échecs des gouvernements.
01:07:58 - Les échecs des gouvernements ont réglé les problèmes.
01:08:00 Vous avez raison.
01:08:01 - Et les derniers mois aussi, avec la réforme des retraites.
01:08:03 - Bien sûr.
01:08:04 - Cela dit, j'allais dire, pendant les campagnes électorales,
01:08:07 le plus grand ennemi de Marine Le Pen, c'est souvent Marine Le Pen.
01:08:10 C'est-à-dire qu'en campagne électorale,
01:08:12 souvent, elle n'arrive pas à se rendre, disons, le dernier 100 m.
01:08:16 Elle a de la difficulté.
01:08:17 Et est-ce qu'elle va être capable, justement,
01:08:19 de surmonter ces fameuses épreuves-là ?
01:08:22 - Il y a quelques années, c'était pendant le débat.
01:08:24 C'était littéralement effondré lors du débat.
01:08:27 Alors, bon, on verra en 2027.
01:08:29 Mais manifestement, il y aura une autre stratégie à avoir
01:08:32 pour le dernier droit.
01:08:33 - Ce qui est vrai, c'est qu'en 2022,
01:08:35 elle a fait une très, très bonne campagne de premier tour,
01:08:38 une campagne que j'avais vraiment trouvé excellente.
01:08:40 Et alors, les deux semaines d'entre-deux-tours,
01:08:42 là, vraiment, elle a radicalement changé.
01:08:44 Et là, j'ai trouvé qu'elle avait fait une mauvaise campagne.
01:08:47 - Est-ce que c'était perceptible, pour aller dans le fond,
01:08:49 de ce que disait Karima et de ce que vous rappeliez là
01:08:51 sur l'entre-deux-tours ?
01:08:52 C'était très perceptible dans le débat d'entre-deux-tours.
01:08:54 On sentait une Marine Le Pen qui avait peur, justement,
01:08:56 de l'échec, traumatisé par l'échec de son premier débat
01:08:59 face à Emmanuel Macron en 2017,
01:09:00 et qui n'osait pas lâcher les coups.
01:09:02 Et ça se sent parce que c'est une espèce, vous savez,
01:09:04 une alchimie mystérieuse dans une élection présidentielle,
01:09:06 la rencontre entre un homme et une femme.
01:09:08 Et les Français, ça se joue aussi sur cette perception
01:09:11 de est-ce que c'est quelqu'un qui est taillé pour,
01:09:13 qui a les tripes, qui a le feu sacré
01:09:15 et qui a même l'envie absolue d'y haïler.
01:09:17 Et il y a parfois des gens qui sont très hauts dans les sondages.
01:09:19 Ou alors, quand l'élection est loin,
01:09:21 ils peuvent donner l'impression qu'ils en ont envie.
01:09:23 On en a connu un, des François Barreau, des Jacques Barreau, etc.
01:09:25 Et puis, quand ils s'en rapprochent, ils ne l'ont plus exactement.
01:09:28 Maintenant, moi, ce que je trouve, pour rebondir sur la chronique de Yoann,
01:09:30 effectivement, je le trouve impressionnant
01:09:32 dans les discours que tiennent les autres responsables politiques,
01:09:34 c'est qu'ils la mettent au centre du jeu,
01:09:36 comme si c'était le même fatalisme que celui dont on parlait plus tôt
01:09:38 dans la soirée.
01:09:39 C'est "Il n'y a rien à faire".
01:09:40 C'est l'eau qui monte et puis, il n'y a rien à faire,
01:09:42 comme si on ne pouvait pas.
01:09:44 Et c'est en soi un objectif, d'ailleurs, de lutter contre Marine Le Pen.
01:09:46 L'objectif politique, me semble-t-il, c'est de gérer le réel.
01:09:50 La Macronie est obsédée par Marine Le Pen.
01:09:53 Dans tous les sondages, le premier chiffre qu'ils regardent tous,
01:09:55 c'est le score que fait Marine Le Pen.
01:09:57 Il y a une dernière chose, peut-être, à dire, Yoann.
01:09:59 Là, le sondage que l'on montre, c'est l'hypothèse
01:10:01 d'un candidat Édouard Philippe.
01:10:03 Ce que l'on note également, c'est que la Macronie
01:10:06 est mise à mal par ce sondage.
01:10:08 Parce que dans le cas où c'est Gérald Darmanin qui se présente,
01:10:11 c'est 14 % d'abstention de vote.
01:10:13 Gabriel Attal, 12 %, Elisabeth Borne, 11 %,
01:10:15 Jean Castex, 9 % et tous, à chaque fois, sont donnés 3e.
01:10:19 Donc la Macronie a du souci à se faire.
01:10:21 En tout cas, à trois ans et demi du scrutin.
01:10:23 Là, ce sont testés des personnes qui n'ont aucune chance de se présenter.
01:10:26 Gérald Darmanin n'a aucune chance de se présenter ?
01:10:28 Je pensais plutôt à Jean Castex.
01:10:30 Oui, Jean Castex l'a dit.
01:10:32 C'était mentionné, mais restez sur Gérald Darmanin.
01:10:34 Oui, Gérald Darmanin, qui est à 14 %,
01:10:37 sincèrement, ça ne veut absolument rien dire.
01:10:39 Regardez aujourd'hui des sondages pour une élection
01:10:41 qui a lieu dans trois ans et demi.
01:10:43 Je vous rappelle que tous les sondages donnaient Baladur en tête.
01:10:45 Je vous rappelle que tous les sondages
01:10:47 prédisaient la victoire de Lionel Jospin.
01:10:49 L'élection de 2002, elle était faite.
01:10:51 L'élection de 2002, elle était faite, elle était pliée.
01:10:53 Alain Juppé devrait être président de la République.
01:10:55 Ces sondages-là, vraiment, encore une fois...
01:10:57 On aura le temps d'en reparler.
01:10:59 Je me tourne vers Amaury Bucot.
01:11:01 À 23h22, cher Amaury,
01:11:03 c'est l'une des images, l'image insoutenable de la journée,
01:11:06 puisqu'à chaque jour, son image de violence gratuite,
01:11:09 et à chaque jour suffit sa peine, comme vous dites.
01:11:12 Ce soir, et on en a parlé tout à l'heure dans le journal,
01:11:15 vous allez nous parler de cette sauvage, sauvage agression,
01:11:18 barbare agression, je pourrais dire, même, qui a eu lieu à Nice.
01:11:20 On avait parlé la veille et l'avant-veille de Brettigny-sur-Orge,
01:11:23 avec cet homme tabassé par deux autres individus.
01:11:26 Là, c'est une femme qui a été agressée gratuitement et sauvagement.
01:11:30 Est-ce que vous pouvez d'abord nous présenter les faits ?
01:11:32 Oui. Alors, ça s'est passé dans la nuit de lundi à mardi,
01:11:34 vers 3h du matin, dans le centre-ville de Nice,
01:11:37 pas très loin, vous savez, de la basilique, où il y a eu l'attaque terroriste.
01:11:40 Alors, une femme rentre chez elle lorsqu'elle s'aperçoit
01:11:43 qu'il y a un homme plus loin, et il est à moitié sous les cachets
01:11:46 derrière un camion. Et alors, cet homme, a priori,
01:11:49 il ne se connaissait pas, et c'est donc un inconnu.
01:11:52 La femme, elle est juste à quelques dizaines de mètres de chez elle,
01:11:55 et elle décide donc de changer de trottoir pour l'éviter,
01:11:58 mais j'allais dire trop tard. L'homme court en sa direction,
01:12:01 l'inconnu, la femme prend la fuite, et il est alors rattrapé
01:12:04 par son agresseur, qui se jette sur elle,
01:12:07 la fait chuter, puis saute avec ses pieds,
01:12:10 sur sa tête à plusieurs reprises, à pieds joints.
01:12:13 Alors, une partie des faits ont été filmés par les images
01:12:16 de vidéosurveillance de la ville de Nice, il y en a 4000 dans la ville de Nice,
01:12:19 et aussi par un témoin. On a pu d'ailleurs récupérer
01:12:22 ces images, qui ont été floutées, évidemment, pour ne pas montrer
01:12:25 toute la violence de la scène, mais ça va vous permettre de comprendre
01:12:28 le contexte de l'agression.
01:12:30 - On voit l'homme qui frappe la femme au sol,
01:12:33 alors on ne le voit pas bien, mais c'est là où il se jette
01:12:36 à pieds joints sur son visage, pour la frapper.
01:12:39 - Et la suite ? - Il n'y a rien d'autre à dire.
01:12:42 La suite, c'est que finalement, c'est un rêverin qui a crié,
01:12:45 qui a fait fuir l'agresseur. La victime a été transportée
01:12:48 à l'hôpital dans un état extrêmement grave, vu les coups
01:12:51 qu'elle avait reçus. Elle souffre aujourd'hui d'un traumatisme facial
01:12:54 et d'un traumatisme crânien, ça montre la violence des coups.
01:12:57 Et sur le profil de la victime, on sait qu'elle a 53 ans,
01:13:00 qu'elle souffre de schizophrénie et qu'elle est sous curatel
01:13:03 depuis 2018. Elle a d'ailleurs une carte d'invalidité.
01:13:06 - Une personne en grande fragilité.
01:13:09 - Exactement. Pour l'auteur, il a pu être rapidement interpellé
01:13:12 à proximité des lieux par la police.
01:13:15 Lui, c'est beaucoup plus compliqué.
01:13:18 On n'a pas su pendant très longtemps...
01:13:21 - Tout au long de la journée, il y a eu plusieurs origines
01:13:24 qui ont été...
01:13:27 - Il a d'abord donné une identité de migrant angolais,
01:13:30 âgé de 24 ans. Ensuite, il a dit qu'il était né
01:13:33 en République dominicaine. Finalement, la réponse
01:13:36 est que c'est un Suédois qui est né en 1999,
01:13:39 donc il est âgé à peu près de 24 ans,
01:13:42 et qui avait des troubles psychologiques,
01:13:45 d'ailleurs psychiatriques, et qui était suivi pour cela en Suède.
01:13:48 Il s'était soustrait à ses soins, il a été recherché dans son pays
01:13:51 pour être soigné. On sait aussi qu'il vivait en France
01:13:54 un peu dans la marginalité, puisqu'il était SDF,
01:13:57 il avait dans son sac de la nourriture des vêtements, des ustensiles
01:14:00 de toilettes. Cet homme a été placé en garde à vue, il nie les faits,
01:14:03 et il a d'ailleurs été mis en examen pour tentative
01:14:06 d'assassinat. Le pire dans tout ça, c'est que
01:14:09 les témoignages recueillis par la police laissent un penser
01:14:12 pour l'instant qu'il s'agit d'une agression sauvage,
01:14:15 puisque c'est un geste totalement gratuit, on ne comprend pas le mobile.
01:14:18 Au-delà de ce terrible fait d'hiver, de ce énième fait d'hiver,
01:14:21 la ville de Nice, elle aussi, comme tant d'autres, pourtant en Nice,
01:14:24 c'est 4000 vies caméra dont vous avez parlé, la rivière
01:14:27 où il fait bon vivre, là aussi c'est l'insécurité
01:14:30 qui prédomine des Alpes. - En tous les cas, c'est ce que dénonce
01:14:33 depuis quelques temps le député des Alpes-Maritimes,
01:14:36 Éric Ciotti, qui est aussi le chef de file des LR
01:14:39 et qui dénonce donc une insécurité grandissante. Je vous propose
01:14:42 d'ailleurs de voir ce tweet qu'il avait rédigé le 4 août
01:14:45 dernier dans lequel il disait "Depuis le 1er juillet,
01:14:48 18 blessés à l'arme blanche ont été dénombrés à Nice dont une
01:14:51 personne décédée. Un bilan effroyable qui démontre que notre
01:14:54 ville sombre peu à peu dans un climat de violence". Alors, les chiffres
01:14:57 donnés par le ministère de l'Intérieur sur la sécurité de cette ville restent
01:15:00 globalement stables, même si justement les blessures volontaires, comme c'est le cas
01:15:03 qui nous intéresse ce soir, ont un peu augmenté.
01:15:06 En fait, vous avez des violences comme dans toutes les grandes villes, notamment du trafic
01:15:09 de drogue, c'est le cas dans le quartier du Moulin à Nice.
01:15:12 Et pour, si vous voulez bien comprendre le contexte de Nice,
01:15:15 l'ambiance et cette agression, le contexte de ce quartier,
01:15:18 je vous propose d'écouter le témoignage d'un policier qui a bien voulu
01:15:21 témoigner de manière anonyme pour nous et qui va un peu nous raconter.
01:15:24 C'est un policier qui est quand même policier à Nice depuis
01:15:27 près de 10 ans, donc il connaît bien le terrain.
01:15:30 Moi, ça fait 20 ans que je suis,
01:15:33 bientôt 20 ans que je suis sur Nice,
01:15:36 donc j'ai vu l'évolution de cette ville.
01:15:39 Le nombre d'effectifs sur la voie publique, il a baissé.
01:15:42 Il y a 200, voire 300 collègues de moins que dans les années 2000.
01:15:45 L'insécurité est grandissante.
01:15:48 Qu'est-ce qui s'est passé il y a quelques jours avec l'agression de cette dame ?
01:15:51 Ça s'est passé dans un quartier où il y a énormément
01:15:54 de communautés différentes qui se côtoient.
01:15:57 10% des individus qui se baladent rue d'Italie, rue d'Angleterre, rue de Suisse,
01:16:02 ce sont des ruelles qui sont sous la gare SNCF.
01:16:07 Vous avez des dizaines de communautés différentes qui se côtoient.
01:16:11 On y côtoie aussi beaucoup d'infractions comme le trafic de stup,
01:16:15 le trafic de cigarettes, le trafic de médicaments qui servent
01:16:18 de substitut aux toxicomanes.
01:16:21 Vous êtes aussi à proximité de la rue d'Angleterre où,
01:16:25 il y a quelques années, un bijoutier a dû, pour se défendre,
01:16:28 faire usage d'une arme à feu, faire qu'elle était médiatisée.
01:16:31 Vous êtes aussi à quelques pas de la basilique Notre-Dame
01:16:35 où il y a eu un attentat terroriste.
01:16:38 Dernier mot, Amaury, on imagine que pour les habitants de Nice
01:16:41 qui vivent avec cette insécurité, le quotidien est de plus en plus délicat.
01:16:44 Oui, c'est ce qui ressort du micro-tendu qu'a effectué SNEWS aujourd'hui sur place.
01:16:49 Et pour terminer cette chronique, je vous propose d'écouter ces habitants
01:16:52 qui nous expliquent le sentiment d'insécurité qui règne sur la ville de Nice.
01:16:56 Écoutez-les.
01:16:57 Ça nous fait peur ici maintenant. On n'ose même plus sortir.
01:17:02 Ça fait 40 ans que je suis à Nice. Là, depuis un an, c'est une catastrophe.
01:17:06 Entre les gens qui se font racketter, les gens qui se font voler,
01:17:10 les gens qui se font attaquer par des coups de couteau.
01:17:13 35 ans que je suis là, jamais eu de problème.
01:17:16 C'est arrivé dans la rue d'Ante, celle-là, c'est pas ici.
01:17:20 À 4h du matin, tu sais, qu'est-ce qui se passe des fois ?
01:17:23 Des fois, c'est un peu difficile, la rue du quartier.
01:17:25 On ne peut pas dire autre chose.
01:17:27 Il y a beaucoup de gens bizarres dans la rue, le soir.
01:17:30 J'ai 63 ans. Je rentre à pied, j'habite à un quart d'heure,
01:17:34 il n'y a jamais eu de problème, j'ai jamais été accueilli, c'est ni rien.
01:17:37 On se sent bien. Bon, il y a des fois des petits groupes, mais ils sont entre eux.
01:17:41 Jean-Sébastien, un commentaire. Merci à Maury pour ses éléments
01:17:44 autour de cette terrible agression à Nice.
01:17:47 La France orange mécanique, ce n'est plus seulement une métaphore.
01:17:51 On est passé des sauvageants, décrits par Jean-Pierre Chevènement,
01:17:55 à l'indescriptible barbarie.
01:17:58 Ce qui est intéressant, ce sont les chiffres.
01:18:00 Parce que malgré tout, ce n'est pas une explosion absolue.
01:18:02 En revanche, il y a un argument qu'oublient beaucoup ceux qui disent
01:18:05 "Regardez, il n'y a pas d'explosion absolue".
01:18:07 Le degré de violence, c'était...
01:18:09 Là où je voulais en venir aussi, c'est que quand vous regardez
01:18:11 par rapport à l'évolution du nombre d'homicides,
01:18:14 il faut aussi regarder l'évolution des tentatives.
01:18:17 Parce que les progrès de la médecine d'urgence ont été tels
01:18:19 que quelqu'un qui aurait été mort, quand Éric Ciotti dit
01:18:22 "Il y a eu, je ne sais plus quels chiffres citer, mais 10 attaques ou 12 attaques",
01:18:25 enfin bref, le chiffre qu'il y avait tout à l'heure,
01:18:28 vraisemblablement, il y aurait eu plus de morts il y a, de ça,
01:18:31 20 ans ou 30 ans ou 40 ans.
01:18:33 On ne le prend pas en compte dans les statistiques.
01:18:35 Ce qu'il faut regarder en matière de statistiques criminologiques,
01:18:38 c'est justement à la fois les gens qui sont morts,
01:18:40 plus les tentatives d'homicide,
01:18:42 où les coups volontaires, les violences volontaires,
01:18:46 exactement, parce que c'est ça qui permet de suivre.
01:18:49 Et un certain nombre de spécialistes de la sécurité, entre guillemets,
01:18:51 vous disent "Mais non, regardez, il n'y a pas d'évolution de la violence en France,
01:18:54 ils oublient ce facteur-là, ce facteur-là,
01:18:56 pourtant, pour les gens qui sont victimes d'attaques,
01:18:58 ça ne se voit pas dans les statistiques, si vous n'êtes pas mort,
01:19:01 ça ne se voit pas dans le nombre, mais pour eux,
01:19:04 pourtant, le traumatisme, il est réel de la même manière qu'est réel
01:19:07 tout le traumatisme de gens qui sont chez eux
01:19:09 et qui maintenant ont peur aussi d'attaques à domicile,
01:19:11 ou qui ont peur de sortir, et notamment les femmes,
01:19:13 de sortir le soir dans la rue, qui n'osent plus sortir
01:19:15 parce qu'elles sont plus âgées, qui se sentent fragiles.
01:19:17 Il y a des gens dont ça devient le quotidien aujourd'hui,
01:19:20 et encore une fois, on semble aussi résigner,
01:19:22 comme si c'était une fatalité, que ça n'est pas.
01:19:24 - Justement, en termes de résignation,
01:19:26 on va là encore évoquer cette question,
01:19:30 puisqu'on va commencer le journal de Maureen Vidal,
01:19:33 avec le témoignage de la femme du chauffeur de bus
01:19:36 qui a été tuée à Bayonne il y a trois ans.
01:19:38 Le journal de Maureen Vidal, et on parle de cette affaire.
01:19:41 C'est donc à la une, et ce sera vendredi, Maureen,
01:19:47 le procès des deux assassins présumés de Philippe Monguio,
01:19:50 ce chauffeur de bus tué à Bayonne, il y a trois ans.
01:19:53 - Je n'ai pas commencé mon deuil.
01:19:55 Ce sont les mots de sa femme Véronique,
01:19:57 qui était l'invité de Laurence Ferrari cet après-midi,
01:20:00 interrogée sur les circonstances de la mort de son mari,
01:20:03 l'après et l'avant-procès.
01:20:05 Un témoignage poignant, on l'écoute.
01:20:08 - Absolument pas.
01:20:10 Je suis capable de pardonner une bêtise,
01:20:12 mais je suis incapable de pardonner le massacre de mon époux.
01:20:15 On a été foudroyés à tout niveau.
01:20:17 La veille, on était au restaurant tous les deux.
01:20:20 On avait passé une bonne soirée.
01:20:22 Jamais j'aurais imaginé que le lendemain,
01:20:24 il ne rentrerait plus à la maison.
01:20:26 Dès le soir même, on savait qu'il n'y avait plus rien à faire,
01:20:29 parce qu'on nous a dit que son pronosticité allait être engagée.
01:20:32 Le médecin a rajouté que c'était une question d'heures.
01:20:35 C'est pas possible, c'est pas lui.
01:20:38 On a pu aller le voir.
01:20:40 Ce qu'on a vu confirme la violence qu'il a subie au niveau de la tête.
01:20:46 - Véronique Monguilhau ne pardonnera jamais.
01:20:49 Et en même temps, comment pardonner ?
01:20:51 - C'est son choix.
01:20:55 On ne peut que respecter le sentiment qui est le sien
01:20:58 par rapport à ce qu'elle a vécu.
01:21:00 Ce qui est terrible, on l'avait vu dans le cas de Bayonne,
01:21:03 c'est qu'elle avait ce sentiment comme si ça n'était pas possible de l'éviter.
01:21:06 Et comme si la justice avait parfois de la peine
01:21:09 à se saisir de la gravité de ces cas-là,
01:21:12 et qu'on opposait aux victimes un certain nombre d'arguments de procédure.
01:21:15 - Vous avez vu la qualification pour ce procès d'Assise ?
01:21:18 La qualification pour cette veuve est terrible.
01:21:22 - Parce que ça nie l'intention de tuer.
01:21:25 - C'est violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
01:21:29 On se met à la place de cette épouse, de cette mère de famille,
01:21:32 on devient fou.
01:21:34 C'est comme ça qu'on développe la culture de l'impunité dans notre pays.
01:21:37 - D'autant que quand vous frappez quelqu'un et que vous prenez le risque
01:21:40 de le faire tomber, on peut mourir en tombant, en faisant une chute très bête.
01:21:44 De toute façon, il faut assumer.
01:21:47 Après, l'intentionnalité compte bien sûr, mais dans ce dossier-là,
01:21:50 oui, c'était particulièrement choquant.
01:21:52 - Dans cette longue interview, elle dit aussi, avec Laurence Ferrari tout à l'heure,
01:21:56 et ça fait écho, pour ceux qui étaient avec nous,
01:21:59 lorsqu'on entendait la mère de Sokhaina qui disait
01:22:02 « La France, il n'y a plus de règles », là, ce qu'elle dit, Mme Monguillot,
01:22:06 c'est « La France est à la dérive ».
01:22:08 On est vraiment dans le même type de discours, carrément.
01:22:11 - Oui, on a l'impression qu'il y a vraiment une régression,
01:22:14 je voulais dire sociétale aussi, une régression en termes de valeur,
01:22:17 comme s'il y avait un vide, probablement même spirituel, moral,
01:22:21 on ne le distingue plus, ça a l'air des vieilles notions un peu réacs,
01:22:24 bien mal, mais pour certaines personnes, pour certains jeunes aussi,
01:22:28 parce qu'il y a quand même cette délinquance qui est très présente,
01:22:31 on n'arrive plus à faire le distinguo entre tuer quelqu'un, frapper quelqu'un,
01:22:36 finalement, ce n'est pas si grave que ça.
01:22:38 On a vu des histoires aussi, il y a quelques mois, rappelez-vous,
01:22:41 ce jeune de 18 ans qui avait été recruté, qui était tueur à gage,
01:22:45 et qu'on soupçonne, par exemple, d'avoir commis 10 meurtres.
01:22:49 Donc, ça donne quand même un état des lieux en ce moment qui est assez dramatique,
01:22:53 et on le voit au fil des dernières années.
01:22:56 - Vous avez parlé des fois que ça ne se manifeste pas nécessairement
01:22:58 dans les statistiques, mais il y a quand même le ministère de l'Intérieur,
01:23:01 en 2022, qui disait qu'il y avait eu une augmentation des coups et blessures,
01:23:04 aussi sur les violences sexuelles, augmentation de plus de 11 %,
01:23:08 et à Paris, c'était encore plus, c'était augmentation de 30 %
01:23:11 des violences sexuelles.
01:23:13 Donc, tout ce qu'on ne peut pas quantifier, la peur au ventre,
01:23:16 et cette résignation, ce climat délétère, non, moi, je pense
01:23:20 que ça mérite véritablement un fameux sursaut,
01:23:23 et je pense qu'on s'en rend compte quand même.
01:23:25 - Deux détenus de la prison Florimerogis en Essonne se sont évadés hier,
01:23:29 c'était lors d'une sortie en forêt de Fontainebleau.
01:23:32 - Ils participaient effectivement à une course à pied avec d'autres détenus,
01:23:37 et encadrant dans la forêt de Fontainebleau,
01:23:39 prétextant une envie pressante, ils se sont éloignés et enfuis.
01:23:42 Une enquête pour évasion a été ouverte et confiée à la compagnie
01:23:45 de gendarmerie d'Evry, en Essonne.
01:23:47 - Bon, si vous étiez avec nous il y a une trentaine de minutes,
01:23:49 on a déjà commenté cette...
01:23:51 - Julien, moi, je voulais peut-être juste faire un petit...
01:23:54 - Allez-y, vous êtes chez vous à Mori.
01:23:55 - Parce que je suis tombé sur quelque chose d'assez drôle,
01:23:57 en 2012, il y avait un détenu qui s'est évadé
01:23:59 pendant un tournoi de basket dans une prison,
01:24:01 et à laquelle assistait justement ce tournoi
01:24:03 la ministre des Sceaux à l'époque, c'était Christiane Taubira.
01:24:06 Donc vous voyez, c'est pas nouveau, les évadés...
01:24:09 - Ah ça c'est très fort, s'évader quand la ministre est présente dans la...
01:24:11 Là c'est panache !
01:24:13 - Et juste...
01:24:14 - Enfin, on sourit, mais l'un est violeur,
01:24:18 et l'autre est trafiquant de drogue,
01:24:20 donc bon, il n'y a rien de très drôle là-dedans,
01:24:23 c'est juste, oui, si vous n'étiez pas avec nous,
01:24:25 on s'est posé la question déjà,
01:24:27 pourquoi est-ce qu'on part faire des balades en forêt
01:24:29 lorsqu'on est un violeur, enfin, qu'on emmène des personnes condamnées pour viol,
01:24:32 notamment, faire des balades en forêt,
01:24:35 avec un encadrement qui, de fait,
01:24:37 ne permet pas de canaliser et de contrôler ces individus,
01:24:40 ça paraît fou.
01:24:41 Oui, la réassertion est très importante,
01:24:43 elle est primordiale,
01:24:44 et quand on n'est pas capable de faire faire un jogging à des détenus
01:24:47 sans qu'ils s'évadent, il y a un moment,
01:24:48 on reste dans le cadre de la prison, peut-être.
01:24:50 - Non, et juste, les hasards de l'actualité faisaient
01:24:52 que je voyais cet après-midi, vous savez,
01:24:54 dans les notifications qui tombent en même temps,
01:24:56 un détenu qui s'était évadé aux Etats-Unis
01:24:59 et qui a été repéré parce qu'il y avait des détecteurs de chaleur,
01:25:02 c'était dans une forêt aussi, en Pennsylvanie,
01:25:04 il a été rattrapé.
01:25:05 - Écoutez, peut-être que les détecteurs de chaleur
01:25:08 sont en train d'être utilisés en forêt de Fontainebleau.
01:25:11 À Marseille, après la mort de plusieurs personnes,
01:25:15 comme des victimes collatérales,
01:25:17 on a évidemment évoqué le cas de Socaína,
01:25:19 les règlements qui ont lié au trafic de drogue,
01:25:21 un terme, un vocable, un néologisme est employé,
01:25:24 c'est celui de "narcomycide".
01:25:26 - Il est utilisé pour la première fois par la procureure de Marseille
01:25:30 le 31 août, il désigne le changement de mode opératoire
01:25:33 des trafiquants qui consiste à présent à tirer sur un point de deal
01:25:36 et non plus un individu en particulier concerné par le trafic,
01:25:40 ce qui crée des victimes collatérales.
01:25:42 Explication plus en détails avec Sandra Buys.
01:25:44 - Avant, il y avait les règlements de compte,
01:25:48 qu'il y a toujours d'ailleurs,
01:25:49 c'est-à-dire des victimes déjà connues des services de police
01:25:52 et souvent de la justice,
01:25:53 qui sont tuées parce que quelque chose leur est reproché
01:25:56 par le clan d'en face des trafiquants, etc.
01:25:59 Dans un mode opératoire bien particulier, lourdement armé,
01:26:03 avec un mobile qui doit s'inscrire dans une guerre de territoire.
01:26:06 La procureure utilise un nouveau vocabulaire,
01:26:09 le terme de "narcomycide",
01:26:11 parce qu'elle veut expliquer le glissement qu'il y a
01:26:15 dans le mode opératoire des trafiquants et des tueurs.
01:26:18 Elle explique que désormais,
01:26:20 on ne frappe plus un individu en tant que tel,
01:26:22 le plus souvent,
01:26:24 on vient rafaler un point de deal.
01:26:26 On ne vient pas s'attaquer à une personne en particulier.
01:26:29 Et donc, il y a effectivement des victimes innocentes,
01:26:32 comme Sokhaina, qui a été tuée.
01:26:34 Elle était au troisième étage dans sa chambre en train de réviser.
01:26:37 La balle a traversé la fenêtre.
01:26:39 On a vu ça aussi des fois à Nantes.
01:26:41 On le voit effectivement de plus en plus souvent.
01:26:44 On l'a vu avec ce jeune enfant au mois d'août,
01:26:46 qui a été tué alors qu'il était à l'arrière de la voiture de son oncle.
01:26:49 Voilà, on a rafalé le point de deal.
01:26:51 Et il y a aussi dans ces narcomycides,
01:26:53 les victimes qui peuvent être des dealers,
01:26:56 des guetteurs sur ce point de deal,
01:26:58 mais qui ne sont pas visés nommément pour ce qu'ils ont fait,
01:27:00 parce qu'ils ont trahi la cause ou quoi que ce soit.
01:27:03 Ils sont là au même titre que les victimes innocentes.
01:27:05 On frappe le point de deal pour impressionner,
01:27:07 pour faire un coup de force,
01:27:09 pour récupérer le point de deal,
01:27:11 pour décourager les consommateurs de stupéfiants qui y viennent.
01:27:14 Peu importe qui s'y trouve.
01:27:16 Une dernière information,
01:27:18 et elle est de taille.
01:27:20 Vous avez compris ?
01:27:21 Les baleines à Bosse sont arrivées au large de la Réunion.
01:27:24 Pardon.
01:27:25 Non mais j'essaie de mettre un peu de légèreté,
01:27:27 parce que ça fait une heure et demie qu'on est sur des actualités.
01:27:29 Et vous êtes très doué sur ça.
01:27:30 Vous trouvez ça léger ?
01:27:31 Terrible !
01:27:32 Oh là là, bravo.
01:27:33 Bravo Jean-Sébastien.
01:27:34 Les baleines à Bosse sont arrivées au large de la Réunion.
01:27:35 Vous nous prenez de belles images.
01:27:36 Voilà, du coup, après une longue migration,
01:27:39 elles sont là, elles viennent dans l'eau chaude de l'île
01:27:42 pour s'accoupler et donner naissance à leurs petits baleineaux.
01:27:45 Entre le mois de mai et d'octobre,
01:27:47 les baleines à Bosse débutent leur périple,
01:27:49 débutant en Antarctique et finissant au large des côtes réunionnaises.
01:27:52 Alors cette année, début mai déjà,
01:27:54 la première baleine avait déjà été aperçue aux abords de l'île
01:27:57 et elle devrait être très nombreuse cette année.
01:27:59 C'est magnifique.
01:28:00 C'est magnifique.
01:28:01 On va remettre juste le off une fois, s'il vous plaît les amis.
01:28:03 Vraiment, c'est un bonheur.
01:28:05 Ça donne envie de plonger avec elles, ça donne envie de chanter avec elles.
01:28:08 Surtout, vous avez déjà vu des baleines en vrai.
01:28:11 C'est vous qui avez fait le tour du monde quatre fois.
01:28:13 Non, mais vous avez vu où des baleines ?
01:28:15 Au Groenland notamment.
01:28:16 Au Groenland, magnifique.
01:28:17 Vous avez vu des baleines vous ?
01:28:19 Vous ne pouvez pas me remettre l'image Samira ?
01:28:21 Bon, tant pis.
01:28:22 Ah voilà, merci beaucoup.
01:28:23 Non, mais c'est fascinant.
01:28:25 Ah, il y a des dauphins qui nagent avec elles aussi.
01:28:26 C'est des baleineaux je crois.
01:28:27 C'est pas des dauphins devant ?
01:28:29 Non.
01:28:30 Ah, excusez-moi Yoann.
01:28:32 C'est un plongeur avec une caméra.
01:28:34 Les dauphins ouvrent rarement la route aux baleines.
01:28:37 Ah bon ?
01:28:38 Ah, ils peuvent être… Bon, allez, on dit n'importe quoi.
01:28:41 La chronique éco de Eric de Ritmaten avant de vous présenter la une de vos quotidiens et hebdomadaires demain.
01:28:48 La marche des smartphones qui commence à perdre du souffle, cher ami.
01:28:54 Vous vouliez nous parler de ça ce soir.
01:28:56 Pour deux choses.
01:28:57 D'abord avec l'iPhone 12, vous savez, qui est pour l'instant, pas rappelé, mais disons interdit de vente en France.
01:29:02 Donc ça, c'est le premier point.
01:29:04 Donc c'est très mauvais pour Apple parce qu'Apple est en train de lancer son iPhone 15 qui est révolutionnaire, qui est ultra léger, qui est en titane,
01:29:11 enfin qui vaut presque 15 000 euros quand même.
01:29:13 Ah, donc il faut quand même avoir l'argent.
01:29:14 Pardon ?
01:29:15 Oui, absolument.
01:29:16 C'est 15 000 euros le…
01:29:17 Non, 1 500, pardon.
01:29:18 Ah oui.
01:29:19 Non, mais…
01:29:20 J'étais…
01:29:21 Il est tard.
01:29:22 Je me suis dit 15 000 euros.
01:29:23 Il est tard.
01:29:24 D'accord.
01:29:25 Parce qu'en fait, je pensais au dollar.
01:29:26 C'est le vôtre qui vaut 15 000.
01:29:27 Non, mais écoutez, le mien il vaut réellement pas cher du tout.
01:29:29 Non.
01:29:30 Parce que je suis plutôt pour le low cost.
01:29:31 D'accord.
01:29:32 Et c'est pour vous dire que le marché en fait en même temps ralentit aujourd'hui.
01:29:34 C'est ça qui est embêtant.
01:29:35 Vous allez voir les chiffres, ils sont quand même pas très bons pour le marché du smartphone.
01:29:38 Parce que sur le trimestre avril-mai-juin 2023, il y a quand même une baisse des ventes de 9 %.
01:29:44 Et quand on compare bien sûr à la même période de l'an dernier, c'est le cabinet Counterpoint qui donne ces chiffres.
01:29:49 Mais pourquoi je vous dis ça ?
01:29:50 C'est parce qu'on est en train de noter à cause du pouvoir d'achat, à cause de l'inflation, qu'il y a de nouveaux acteurs qui arrivent.
01:29:55 Et vous allez être surpris de voir que la marque qui vend le plus de smartphones dans le monde, c'est une marque inconnue.
01:30:01 Il y a même 30 % des ventes qui sont que des marques inconnues.
01:30:04 Ça, c'est la première vente mondiale.
01:30:06 On ne connaît même pas les noms, vous ne savez pas.
01:30:08 C'est ce que vous trouvez souvent dans le low cost.
01:30:10 Deuxième Samsung, troisième Apple.
01:30:12 Donc là, on retrouve Apple, mais qui perd quand même actuellement un peu d'avance.
01:30:16 Et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui nous regardent qui étaient persuadés que Samsung et Apple étaient évidemment les deux leaders incontestés mondiaux de la vente de smartphones.
01:30:24 Et je terminerai par Transion.
01:30:26 Ça ne vous dit rien, Transion ?
01:30:28 Transion ?
01:30:29 Oui, et c'est une marque qui est en cours de création.
01:30:31 En fait, c'est une marque qui marche très bien en Afrique.
01:30:34 C'est pratiquement un mobile sur deux qui est vendu en Afrique.
01:30:37 Les autres sont vendus au Pakistan, Inde et Bangladesh.
01:30:39 Ils ont une particularité, c'est d'être extrêmement peu cher, simple de fonctionnement, avec deux cartes pin à puce à l'intérieur.
01:30:46 Ce qui permet d'aller chercher les réseaux en Afrique.
01:30:49 Il y a tellement de concurrence, tous les réseaux ne fonctionnent pas au même moment.
01:30:52 Donc, vous pouvez changer facilement.
01:30:54 Et ça va arriver en France en 2026.
01:30:56 Donc, des prix extrêmement bas.
01:30:58 Retenez cette marque, Transion.
01:31:00 Et puis, voilà, ça sera intéressant de voir.
01:31:02 Et vous avez même aujourd'hui Nokia, qui est le Finlandais, qui va se relancer.
01:31:06 Oui, parce que c'était les anciennes générations.
01:31:09 On a tous eu un Nokia.
01:31:11 On joue au serpent.
01:31:12 Et là, ils vont revenir.
01:31:13 C'est en fait relancé dans toute l'Europe avec des brevets qui ont été rachetés.
01:31:17 La marque s'appellera HMD.
01:31:19 Ça ne veut rien dire.
01:31:20 Mais ça montre bien que finalement, on arrive avec des produits qui sont bon marché, simples, pratiques.
01:31:27 Ils ont tiré des lettres du Strabel.
01:31:29 On va l'appeler HMD.
01:31:30 OK.
01:31:31 Vous voulez parler de la Chine, ça ne marche pas fort ?
01:31:33 La Chine, pour Apple, le problème, c'est que les produits ne sont plus acceptés.
01:31:38 Il y a les fonctionnaires chinois qui n'ont plus le droit d'acheter des Apple.
01:31:41 Pékin a dit le contraire, mais c'est quand même vrai.
01:31:43 Et le problème, c'est que pour Apple, ils avaient 20 % de leur vente avec la Chine.
01:31:48 Donc là, c'est aussi un nouveau coup dur pour la marque à la pomme.
01:31:51 Donc c'est mécanique.
01:31:52 Apple perd du terrain, multiplie les mauvais coups.
01:31:54 Oui, c'est vraiment la faute.
01:31:57 Et la riposte s'organise ?
01:31:58 Oui, ils ont perdu énormément la semaine dernière.
01:32:02 Et en termes d'innovation, l'iPhone 15, ce n'est pas un grand saut en avant,
01:32:05 alors que ça a toujours été des innovations majeures.
01:32:09 Je vous le dis, il vaut 1 500 dollars ou euros.
01:32:12 15 000.
01:32:13 Il est 1 500.
01:32:14 15 000 ensuite.
01:32:15 Il vaut 15 000 dollars ensuite.
01:32:16 Alors moquez-vous.
01:32:17 D'accord.
01:32:18 Écoutez, autre chose ?
01:32:20 Non, j'arrête parce que je suis vexé.
01:32:23 Oh, Eric.
01:32:24 Je me reviens à ça.
01:32:25 Vous savez que depuis deux semaines, vous êtes en train de devenir mon chouchou.
01:32:28 Et Yoann le remarque.
01:32:29 Il me fait des scènes.
01:32:31 Non, vous êtes très loin.
01:32:34 Et nous, on est obligés de comploter.
01:32:36 Oui, c'est ça.
01:32:37 La presse.
01:32:38 Tiens, je vous ai mis les échos en plus, Eric.
01:32:40 Vous savez vraiment que je commence vraiment à vous aimer très fort.
01:32:43 La presse demain.
01:32:44 Les nationaux d'abord.
01:32:46 La presse nationale.
01:32:47 Le télétravail qui est à la une pour le Figaro.
01:32:49 Ces entreprises qui déchantent.
01:32:51 Une image évidemment en Libye avec ce terrible drame.
01:32:56 Et ces inondations dont on vous parlait également hier.
01:32:59 Aujourd'hui en France, qui parle du botulisme.
01:33:02 Cette alerte aux conserves mortelles.
01:33:04 Dans un restaurant bordelais, des sardines en bocal auraient contaminé environ 8 personnes.
01:33:10 Une jeune femme est décédée.
01:33:11 Et le Parisien aujourd'hui en France vous en parle.
01:33:13 Les échos, cher Eric.
01:33:14 L'automobile.
01:33:15 Bruxelles défie Pékin.
01:33:16 C'était l'objet de votre première chronique tout à l'heure.
01:33:20 Arme, la mise en bourse qui électrise Wall Street.
01:33:23 Écoutez, je ne sais pas ce que c'est.
01:33:24 On lira les échos pour comprendre.
01:33:27 La Croix.
01:33:28 L'été fini.
01:33:29 Les vacances continuent.
01:33:30 Les Français n'hésitent plus à partir en septembre.
01:33:31 C'est vrai, ça fait longtemps que les Français partent en septembre.
01:33:34 Un petit reportage à Bayonne, où l'arrière-saison représente un enjeu majeur.
01:33:38 Ouest-France.
01:33:39 On passe aux quotidiens régionaux.
01:33:40 Contre le papillomavirus, le vaccin arrive au collège.
01:33:44 C'est vrai que c'est l'un des sujets de cette rentrée.
01:33:47 La Voix du Nord, la région derrière les bleus.
01:33:50 C'est demain ?
01:33:51 C'est demain, France-Uruguay ?
01:33:52 C'est demain ou après-demain ?
01:33:53 C'est demain.
01:33:54 France-Uruguay au stadium…
01:33:55 Non, ce n'est plus le stadium.
01:33:56 C'est le stade Pierre-Moroy.
01:33:57 Non, non, c'est Pierre-Moroy à Villeneuve-d'Ascq.
01:34:00 En effet.
01:34:01 La Provence, avec cette photo de la belle Sokhaina,
01:34:06 tuée d'une balle perdue dans sa chambre.
01:34:09 Sokhaina avait 24 ans.
01:34:10 On en a largement parlé ce soir.
01:34:13 Corse matin, avec la visite de Gérald Darmanin,
01:34:16 qui fait la une du quotidien Corse.
01:34:18 Et puis, comme nous sommes mercredi et que demain, c'est jeudi,
01:34:21 quelques hebdomadaires qui sortent.
01:34:24 À commencer par Paris Match, qui nous rappelle que,
01:34:26 un an après, Elisabeth II est toujours irremplaçable.
01:34:29 Valeurs Actuelles à Maurit, qui nous parle de la France-Rance.
01:34:34 C'est un peu ça.
01:34:35 C'est une réponse peut-être à la une de Libé.
01:34:37 Cette France-rugby, en tout cas, supporter bien élevé,
01:34:40 joueur patriote, valeurs exemplaires,
01:34:41 les recettes d'un sport enraciné, devenu modèle de société.
01:34:44 J'en termine avec le point, ce qu'il faut apprendre
01:34:46 à l'ère de l'intelligence artificielle.
01:34:48 Dossier intéressant également.
01:34:51 C'est quasiment la fin de cette émission,
01:34:52 mais c'est la nouvelle tradition, c'est la caméra folle,
01:34:54 lequel de nos journalistes ou éditorialistes
01:34:56 va vous décrire le temps qu'il fera demain.
01:34:58 Allons-y, la caméra folle, les amis.
01:35:00 Alors, je ne sais pas, Eric, Johan, Maureen, Eric, Johan,
01:35:06 c'est pour Eric, je sens que c'est pour Eric.
01:35:09 C'est Maureen.
01:35:12 Elle savait ?
01:35:14 Je le savais.
01:35:15 Vous êtes préparés alors ?
01:35:16 Pas du tout.
01:35:17 Allez-y.
01:35:18 On en voit l'écart.
01:35:19 Ça va être la meilleure météo de votre vie.
01:35:20 Le temps est plutôt maussade sur l'ensemble du territoire demain,
01:35:23 excepté dans le sud-ouest, ou sud-est plutôt d'ailleurs,
01:35:28 où vous aurez un temps assez ensoleillé,
01:35:32 plutôt brumeux, plutôt nuageux, en tout cas sur le reste du territoire.
01:35:36 Les températures ne vont pas, dans la matinée,
01:35:39 excéder les 20 degrés.
01:35:41 Donc, il fera plutôt frais sur l'ensemble de la France.
01:35:45 Regardez, 15 à Paris.
01:35:46 Ça fait du bien.
01:35:47 20 à Nice, pas très étonnant en tout cas.
01:35:50 Vous avez...
01:35:51 Ah, il n'y a plus de température.
01:35:53 Donc, ensuite, ça va un petit peu se gâter.
01:35:58 Regardez, on peut le voir encore à l'est du pays.
01:36:03 L'après-midi, 24 degrés à Paris.
01:36:05 Il fera plutôt chaud dans le sud de la France.
01:36:08 Il fera très, très bon aussi vers Bordeaux, du coup, donc 26 degrés.
01:36:14 Et puis, voilà.
01:36:16 C'est parfait.
01:36:17 Bravo, Maureen.
01:36:18 Super météo. Merci.
01:36:19 Bravo.
01:36:20 Merci.
01:36:21 J'apprécie votre sens de la météorologie.
01:36:23 Merci infiniment à tous ceux qui nous ont regardés,
01:36:26 à Samira, Chabi également, qui a édité cette émission.
01:36:29 Excellent.
01:36:30 Je leur remercie.
01:36:31 Maxime Ferre à la rédaction chef et Patrick Urbant également,
01:36:35 qui nous a particulièrement aidés ce soir.
01:36:36 Merci les amis.
01:36:37 Jean-Sébastien.
01:36:38 Merci, Julien.
01:36:39 Vive les baleines.
01:36:40 Merci.
01:36:41 Très belle soirée à tous et à l'édition de la nuit dans un instant.
01:36:43 Ah, merci.
01:36:44 Merci beaucoup.
01:36:45 Le chant des baleines.
01:36:46 Les fameux dauphins.
01:36:47 Le chant des baleines.
01:36:48 Allez, merci beaucoup.
01:36:49 Merci à l'édition de la nuit.
01:36:50 Dans un instant.
01:36:51 À demain.
01:36:52 Bonne nuit.
01:36:53 [Musique]