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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir, à la même heure, le coup
00:00:04 d'envoi de Soir Info, plus d'infos, de décryptage, d'analyse tout au long de la soirée, vous
00:00:08 en avez désormais l'habitude, on vous accompagne jusqu'à minuit avec à nos côtés ce soir
00:00:13 Jean-Christophe Couville.
00:00:14 Bonsoir cher Jean-Christophe, secrétaire national, vous pouvez y arriver, unité SGP
00:00:18 Police, une actualité autour des forces de l'ordre évidemment très dense en ce début
00:00:23 de semaine.
00:00:24 On en parlera avec vous.
00:00:25 Karima Brick pour l'Actu International.
00:00:26 Bonsoir cher Karima, Amaury Boucaud justement pour les Infos Police Justice également.
00:00:31 Bonsoir Amaury, bonsoir Eric de Ritmaten pour l'Echo.
00:00:34 Bonsoir cher Eric, bonsoir Yoann Usaï.
00:00:35 Bonsoir Julien.
00:00:36 C'est un homme nouveau, un homme nouveau.
00:00:38 Absolument.
00:00:39 Vous êtes un homme comblé, un homme qui a passé le week-end avec le Pape François.
00:00:41 Je me suis transformé.
00:00:42 Vous avez été béni par le Pape ce week-end, il faut le dire aux téléspectateurs.
00:00:46 J'ai été béni par le Pape.
00:00:47 Alors comment on se sent une fois qu'on a été béni par le Pape ?
00:00:49 Très apaisé, serein, léger.
00:00:51 On verra ça ce soir, on a deux heures pour constater ça.
00:00:54 Et j'accueille évidemment Miquel Dos Santos ce soir.
00:00:57 Bonsoir cher Miquel.
00:00:58 Bonsoir.
00:00:59 Pour légiter et surtout d'abord les grands titres de l'actualité de ce 25 septembre 2023.
00:01:03 Disparition inquiétante dans le bar.
00:01:08 Lina, 15 ans, n'a pu donner de nouvelles depuis samedi dernier.
00:01:11 L'adolescente est introuvable depuis qu'elle a quitté son domicile de Plaine pour prendre
00:01:14 le train en direction de Strasbourg.
00:01:16 Une battue a été organisée, un appel à témoins a été lancé.
00:01:19 Plus de 7 ans après les faits, le procès de Magnanville a débuté ce lundi devant
00:01:24 la cour d'assises de Paris.
00:01:25 Mohamed Lamine Haberouz, complice présumé, jugé pour sa participation dans l'assassinat
00:01:30 d'un couple de policiers à leur domicile.
00:01:31 Jean-Baptiste Salvin et Jessica Schneider avaient été poignardés dans leur pavillon
00:01:35 des Yvelines sous les yeux de leur fils de 3 ans.
00:01:38 Gabriel Attal revient à lui sur la polémique autour des lettres de réprobation.
00:01:43 Selon le ministre, 55 courriers envoyés par le rectorat de Versailles sur 120 posent question.
00:01:48 Parmi eux, celui envoyé à la famille de Nicolas, élève victime de harcèlement qui s'est
00:01:52 suicidé à Poissy.
00:01:53 Ces lettres sont généralement envoyées en cas de menace contre des agents de l'éducation
00:01:56 nationale.
00:01:57 Enfin, pour terminer, une mère de famille sous contrôle judiciaire après avoir agressé
00:02:01 un camarade de classe de son fils.
00:02:03 Mercredi dernier, après un différent entre les deux enfants, la femme s'est rendue pour
00:02:06 se venger dans un collège de Poissy-Saint-Léger, en région parisienne.
00:02:10 L'adolescent de 10 ans a été giflé, humilié et insulté.
00:02:13 Les parents de la victime ont dévoilé les images de l'agression.
00:02:15 Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvin, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des
00:02:26 Mureaux et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif dans un commissariat
00:02:31 voisin, sont assassinés à leur domicile des Yvelines en présence de leur fils, à
00:02:37 l'heure âgée de 3 ans.
00:02:38 Pour des raisons évidentes, pour le préserver, cet enfant qui a 11 ans aujourd'hui ne sera
00:02:42 pas présent au procès.
00:02:43 Il ne déposera pas à la barre face au seul accusé dans le boxe, l'ancien médecin en
00:02:46 chef du RAID, se souvient de la soirée du drame et de cet instant précis où ce tout
00:02:52 jeune garçon a été extirpé de l'horreur absolue entre sidération et incompréhension
00:02:57 due à son très jeune âge.
00:02:59 J'ai dit à ce petit enfant qu'on le reverra un jour.
00:03:06 Il a souri et son sourire était incroyable parce qu'on sort de l'enfer.
00:03:13 Il sort de l'enfer et de voir cette petite tête blonde avec son petit sourire, c'est
00:03:19 juste magique.
00:03:20 Témoignage particulièrement marquant autour de ce procès qui s'ouvre aujourd'hui, sur
00:03:25 lequel on va revenir tout au long de la soirée.
00:03:26 On sera d'ailleurs en ligne avec Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAID, juste après
00:03:29 la pub.
00:03:30 Cet ancien patron du RAID qui a donné l'assaut ce soir de juin 2016 à Magny-en-Ville.
00:03:38 A tout de suite.
00:03:38 22h09 précisément sur le plateau de Soir Info, merci de nous rejoindre en direct sur
00:03:48 CNews.
00:03:49 C'était le 13 juin 2016.
00:03:51 Jean-Baptiste Salvin et Jessica Schneider.
00:03:54 Un couple de policiers a été assassinés en présence de leur fils de 3 ans par un
00:03:57 terroriste se réclamant de Daesh.
00:03:59 C'est à leur domicile de Magny-en-Ville dans les Yvelines.
00:04:02 Le procès de cet attentat s'est ouvert aujourd'hui à Paris devant la cour d'assises spéciale.
00:04:06 On retrouve Célia Barotte pour tous les détails.
00:04:08 Lors de cette première journée de procès, Mohamed Lamine Aberuz a souhaité adresser
00:04:13 toute sa compassion à la famille des victimes.
00:04:16 Il a réitéré son innocence dans cet attentat et se dédouane de l'acte commis par son
00:04:20 ami de l'époque, Larossi Abala.
00:04:23 Plusieurs experts se sont succédés à la barre et ont présenté l'accusé comme
00:04:26 un homme qui a grandi au sein d'une famille où la religion a une place très importante.
00:04:30 Par exemple, dans le passé, Mohamed Lamine Aberuz a effectué un séjour en Mauritanie
00:04:35 pour approfondir et perfectionner son apprentissage de la langue arabe.
00:04:38 Autre prise de parole très attendue lors de cette première journée de procès, le
00:04:43 témoignage de Sarah Ervouet depuis sa cellule.
00:04:46 Elle était l'une des promises de Larossi Abala puis de Mohamed Lamine Aberuz.
00:04:50 Elle a été condamnée pour avoir tenté de tuer un policier à l'aide d'un couteau
00:04:55 en 2016.
00:04:56 Prochaine échéance très attendue dans ce procès, l'interrogatoire de personnalité
00:05:01 de Mohamed Lamine Aberuz prévu ce mardi.
00:05:03 Pendant deux semaines, la salle d'audience va se replonger dans cette nuit d'horreur,
00:05:08 une nuit que vous avez vécue de très près, Jean-Michel Fauvergues.
00:05:11 Merci d'être avec nous, ancien patron du RAID, vous témoignez en direct sur CNews.
00:05:16 Je dis de très près puisque vous étiez en charge des opérations du RAID ce soir-là.
00:05:20 Vous êtes arrivé sur place vers 20h15.
00:05:23 Jean-Baptiste Selvin venait tout juste d'être poignardé et là vous avez pris conscience
00:05:29 rapidement qu'il s'agissait d'une attaque terroriste.
00:05:31 Oui, bonsoir Julien.
00:05:34 Effectivement, il n'y avait pas beaucoup d'interrogations sur ce sujet-là, attaque terroriste, mais
00:05:44 une attaque un peu particulière puisque pour la première fois c'était des policiers,
00:05:50 un couple de policiers dans le cadre de leur vie privée qui avaient été pris comme cibles.
00:05:59 Effectivement, on était dans une situation particulière vis-à-vis en particulier de
00:06:08 tous nos collègues policiers avec ce grand témoin et tout le monde avait les regards
00:06:13 braqués sur cette intervention.
00:06:14 Vous savez très vite lorsque vous intervenez, j'imagine que les souvenirs sont encore très
00:06:19 vifs dans votre mémoire parce que quand bien même vous avez été chef du RAID pendant
00:06:23 longtemps, il y a des événements qu'on n'oublie pas et on peut imaginer que celui-ci en fait
00:06:28 partie, vous comprenez vite que l'assaillant veut mourir les armes à la main puisque c'est
00:06:32 un terroriste, que la négociation est impossible.
00:06:34 C'est quand vous réalisez que Jessica Schneider, elle aussi a été assassinée que vous décidez
00:06:39 de mener l'assaut ?
00:06:40 Non, nous ne savions pas que Jessica avait été assassinée.
00:06:47 Nous avions encore un espoir qu'elle soit encore vivante et l'assaut a été préparé
00:06:54 d'une manière générale à partir de l'affaire Mohamed Merah et à partir de ce type d'affaire-là.
00:07:05 La négociation est devenue de plus en plus rare avec ces terroristes-là pour la simple
00:07:10 et bonne raison qu'il est difficile de parler avec eux, il est difficile qu'ils se rendent
00:07:17 parce qu'ils veulent mourir les armes à la main.
00:07:19 L'idée, c'est de mener un assaut rapide, de récupérer le temps pour soi, le temps
00:07:27 qu'on n'a pas sur la négociation, de le récupérer pour leur aide, pour l'unité
00:07:34 d'intervention, la manière à pouvoir sauver les otages.
00:07:37 C'est ce qu'on a fait sur toutes les interventions, en particulier à Vincennes où on a sauvé
00:07:41 tous les otages.
00:07:42 Et là, c'est ce qu'on a fait de la même manière.
00:07:44 Je rappelle tout simplement, mais ça n'a échappé à personne bien évidemment, que
00:07:49 2015 était une année effroyable.
00:07:52 2016 a suivi cette année effroyable-là par aussi son lot de prises d'otages.
00:07:58 Là, on a le couple de policiers, on a eu un peu après bien sûr Nice et le prêtre
00:08:08 égorgé.
00:08:09 Autant de cibles importantes, potentielles et sur lesquelles en réalité sur les interventions,
00:08:19 on se posait peu de questions sur le dénouement en tout cas.
00:08:23 Pour revenir à ce 13 juin 2016, Jean-Michel Fauvergne, une fois que vous avez donné l'assaut,
00:08:26 une fois que l'assaillant a été abattu par vos équipes du RAID, évidemment vous
00:08:32 avez une grande expérience des scènes sensibles et tragiques, mais là vous avez découvert
00:08:36 le corps de Jessica, vous avez découvert un petit garçon de 3 ans prostré devant
00:08:41 cette scène.
00:08:42 Comment est-ce qu'on réagit face à cela ? Comment est-ce qu'on réagit face à l'innommable
00:08:45 ? Est-ce que vous avez le souvenir vif, là encore, de votre émotion et de ce que vous
00:08:48 avez vu ?
00:08:49 Oui, ce sont des scènes très dures.
00:08:54 Encore une fois, bien se rendre compte que les gens du RAID qui interviennent, les policiers
00:09:00 qui interviennent, chef que j'étais à l'époque, ont déjà vécu le drame de 2015, en particulier
00:09:09 le Bataclan, mais d'autres drames aussi de ce type-là.
00:09:11 Et donc, on est encore une fois là-dedans.
00:09:15 Mais c'est vraiment très particulier parce que c'est quelque chose d'exceptionnel,
00:09:21 parce qu'on s'attaque à des policiers.
00:09:22 Le petit garçon, il a 3 ans à l'époque.
00:09:28 On avait espoir de sauver Jessica aussi.
00:09:32 On ne savait pas, on s'est aperçu après, évidemment, qu'elle était assassinée.
00:09:36 Et donc, quand vous rentrez là-dedans, quand vous rentrez dans cette pièce-là, le RAID
00:09:42 est rentré par le rez-de-chaussée avec un grenadage à main à vue.
00:09:46 Les grenades qui sont envoyées, ce sont des grenades qui sont non létales, mais qui produisent
00:09:52 quand même un effet souffle important.
00:09:54 Et on ne voulait pas que le bambin, que le gamin en souffre.
00:09:59 Donc, on faisait ça à vue et ça progressait.
00:10:02 Et à un certain moment, le terroriste est descendu par les escaliers.
00:10:09 Une arme à la main qui était factice, mais on ne le savait pas non plus, il a été abattu.
00:10:13 Et ce n'est qu'à ce moment-là qu'on a vu le corps de Jessica qui était sans vie
00:10:19 quasiment au bas des escaliers aussi.
00:10:22 C'est le premier endroit où il avait chuté le terroriste.
00:10:26 L'enfant dont on parle, il a aujourd'hui quasiment 11 ans.
00:10:30 Il ne sera pas présent au procès, je le précise à nos téléspectateurs.
00:10:33 Il ne s'éposera pas à la barre face au seul accusé qui est dans le box.
00:10:37 Ce seul accusé, c'est un homme de l'entourage du terroriste qui est suspecté de complicité
00:10:41 dans cette attaque.
00:10:42 C'est quoi le sens de ce procès selon vous, sachant que l'auteur principal a été abattu
00:10:47 justement par le RAID ?
00:10:48 Le sens du procès, c'est important d'avoir un procès.
00:10:53 Pourquoi ? Parce qu'on est dans un pays démocratique, on a des règles, la justice
00:10:59 doit passer.
00:11:00 La justice et l'enquête qui a été menée sur de longues années, elles doivent passer.
00:11:08 C'est quelque chose d'important.
00:11:10 Vous savez, quand on intervient pour sauver un enfant comme ça, quand on intervient pour
00:11:15 sauver des otages victimes de la barbarie, de ces radicalisés qui n'ont aucun sens,
00:11:25 des valeurs en tout cas que nous nous portons, on est là non seulement pour sauver les otages,
00:11:32 mais on est là aussi pour imprimer le fait qu'on a des règles et on est là pour les
00:11:39 faire respecter.
00:11:40 On a des valeurs.
00:11:41 Et c'est nos valeurs aussi que de continuer à ensuite avoir un procès pénal qui essaiera
00:11:48 de faire, dans la mesure du possible, je dis bien dans la mesure du possible, c'est pas
00:11:51 toujours facile, qui essaiera de faire la vérité.
00:11:54 Et ça, c'est tout l'honneur de notre système, en réalité, notre système démocratique,
00:12:00 avec une justice indépendante.
00:12:01 Il vous arrive souvent de repenser à cette scène, à ce soir du 13 juin 2016, Jean-Michel
00:12:07 Fauvergue ?
00:12:08 Comment vous dire ça ? J'ai une photo avec le petit Mathieu qui a été pris à peu près
00:12:19 un an après où nous étions à la première du film, je ne sais pas si vous vous en rappelez,
00:12:29 du film Redding de Danny Boon.
00:12:31 Danny Boon a voulu projeter ce film-là à l'orphelinat mutualiste et les orphelins étaient
00:12:37 là mais ils n'ont pas assisté au film, mais ils jouaient dans la pièce à côté.
00:12:40 Et nous, nous sommes venus au Redding, puisque c'était un film sur le Redding, nous sommes
00:12:44 venus en tenue d'uniforme et le petit, on a joué avec le petit, on était avec le petit
00:12:53 et on a pris des photos avec lui.
00:12:55 Donc j'ai des photos très intimes de ce moment-là.
00:12:59 Il avait quatre ans à l'époque.
00:13:04 Évidemment, je croise ces photos-là souvent, puisque je les ai quelque part chez moi et
00:13:12 ça me permet de me rappeler, parce que je ne veux pas oublier tout ça, je ne veux pas
00:13:16 oublier ce petit bout de chou qui représente tellement pour nous, pour le Redding, mais
00:13:25 aussi pour tout ce que nous, nous représentons, c'est notre avenir.
00:13:30 Et j'aurais aimé que ce petit garçon, maintenant, ne soit pas dégradé, n'ait pas des stigmates
00:13:43 de ce qu'il a vécu.
00:13:45 Mais ça, je sais que c'est difficile.
00:13:48 Évidemment que c'est difficile.
00:13:49 C'est un petit garçon qui a presque 11 ans, qui, on le sait, fait des terroirs nocturnes,
00:13:54 a tenté de mettre fin à ses jours à plusieurs reprises.
00:13:58 Et en effet, c'était évidemment très compliqué de vivre, de survivre à une telle épreuve,
00:14:03 quand bien même il n'avait que trois ans.
00:14:05 Merci infiniment, Jean-Michel Fauvergue, d'avoir réagi, ancien chef du Redding.
00:14:09 On continuera d'évoquer cette affaire tout au long de la soirée, notamment avec Jean-Christophe
00:14:13 Cuvie, qui est avec nous en plateau.
00:14:15 Je vous remercie donc.
00:14:16 On marque notre dernière pause de la soirée et on se retrouve pour la suite de Soir Info.
00:14:19 A tout de suite.
00:14:20 22h26, de retour en direct sur CNews.
00:14:27 La suite de Soir Info.
00:14:28 Merci de nous rejoindre avant le journal de Michael Dos Santos.
00:14:30 Karim Haddrick, à l'honneur pour la Chronique internationale, sur le plan diplomatique et
00:14:35 militaire.
00:14:36 Le président Emmanuel Macron l'a confirmé hier soir et ce n'est pas anodin.
00:14:40 La France va quitter le Niger.
00:14:42 Oui, alors vraiment, c'est un revirement, 180 degrés, parce qu'on tenait bon depuis
00:14:47 plusieurs semaines.
00:14:48 Et finalement, il l'a annoncé, oui, tout à fait, hier.
00:14:52 Donc, est-ce qu'on peut dire que c'est un autre camouflet pour la France en Afrique?
00:14:57 C'est ce que plusieurs disent actuellement.
00:15:00 Parce que oui, Emmanuel Macron qui a annoncé le retrait des 1500 militaires qui sont déployés
00:15:05 au Niger d'ici la fin de l'année et le retour au pays de son ambassadeur, parce qu'on sait
00:15:11 au cours des derniers jours notamment qu'il était carrément reclus, difficulté d'approvisionnement
00:15:17 aussi.
00:15:18 Il a eu un retrait de prise d'otage pour qualifier sa situation.
00:15:21 Littéralement, c'est ça.
00:15:22 Donc, une situation assez dramatique.
00:15:23 Alors voilà.
00:15:24 Donc oui, on peut dire, après une décennie d'engagement de la France au Sahel avec les
00:15:28 opérations Serva et ensuite Berkane qui se voulaient une offensive contre les groupes
00:15:34 djihadistes sur le terrain, bien la France qui se retire maintenant du Niger, qui était
00:15:38 un de ses derniers alliés, si vous voulez, au Sahel.
00:15:42 Et la France, je vous rappelle qu'elle a été obligée de se retirer du Mali en premier.
00:15:48 Donc, ça, c'était en août 2022.
00:15:50 Ensuite, au Burkina Faso en février 2023.
00:15:53 Et dans tous les cas, eh bien, ça s'est produit après des coups d'État où des régimes
00:15:57 militaires ont pris le pouvoir.
00:15:59 Il est question, bien sûr, de jeunes militaires hostiles envers la France.
00:16:04 Et vous avez vu les nombreuses manifestations aussi, le sentiment antifrançais qu'on voit
00:16:08 dans plusieurs pays en Afrique, notamment au Niger.
00:16:13 Et ce qu'a dit le président, il a dit, c'est la fin de cette coopération.
00:16:17 Nous nous concerterons avec les poutchistes parce que nous voulons que ça se fasse dans
00:16:21 le calme.
00:16:22 Et il a poursuivi en disant, nous ne sommes pas là pour être les otages des poutchistes.
00:16:28 Alors voilà, donc, je rappelle ce coup d'État qui est arrivé le 26 juillet dernier.
00:16:34 Et maintenant, je vous invite à écouter le général Bruno Clermont, consultant en
00:16:38 défense qu'on connaît bien à CNews.
00:16:40 Lui, il résume à quel point la France finalement a mal évalué probablement les conséquences
00:16:46 de ce poutch du 26 juillet dernier et notamment aussi de l'appui de la population locale.
00:16:52 Et aussi, est-ce qu'on avait surestimé nos alliés?
00:16:56 En réalité, nous avons perdu le bras de fer avec la jeune militaire qui a pris le
00:17:02 pouvoir.
00:17:03 On a perdu le bras de fer pour trois raisons.
00:17:04 La première, c'est que nous avions tablé sur la fragilité du poutch.
00:17:08 Il n'a pas été fragile et deux mois après, il est toujours là.
00:17:10 Et la population nigérienne, globalement, le soutient.
00:17:13 La deuxième, c'est que nous espérions continuer sur la fermeté de la CDAO, l'organisation
00:17:19 sur-régionale qui avait annoncé l'opération militaire qui n'a jamais eu lieu.
00:17:23 Et puis, troisième point, nous avons fait le pari que nous serions soutenus par nos
00:17:27 alliés.
00:17:28 Or, nos alliés nous ont trahis dès le premier jour.
00:17:30 Les Américains, le Tchad a refusé de faire l'opération militaire et puis même l'Union
00:17:34 européenne nous a soutenus du bout de lèvre.
00:17:36 Donc, aujourd'hui, on a une situation dans laquelle on est chassé du Niger comme on
00:17:39 a été chassé du Mali et du Burkina Faso.
00:17:41 - Karima, est-ce qu'on doit craindre une résurgence de la menace djihadiste avec ce
00:17:46 retrait des forces françaises dans le Sahel?
00:17:48 - Déjà, en premier lieu, je dirais sur le continent parce que oui, il y a des groupes
00:17:53 djihadistes, notamment deux groupes principaux qui se disputent un petit peu la région.
00:17:58 On parle du GSIM, le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
00:18:01 C'est la branche d'Al-Qaïda au Mali.
00:18:03 Et il y a également l'État islamique au Grand Sahara.
00:18:06 Donc oui, ça déstabilise et on sait que ces organisations, plus il y a de l'instabilité
00:18:10 sur place, plus ça les nourrit.
00:18:12 Et ensuite, pour la France comme telle, certains spécialistes disent attention, il ne faut
00:18:17 peut-être pas trop s'alarmer.
00:18:18 Cela dit, je vous rappelle qu'en 2021, il y avait le patron de la Direction générale
00:18:23 de la sécurité extérieure qui estimait, il disait, écoutez, oui, l'un des objectifs
00:18:28 de ces djihadistes, ça serait quand même de commettre des attentats en Occident.
00:18:32 - Merci beaucoup Karima Brick.
00:18:34 Malheureusement, le JT arrive, donc on est un petit peu plus court que prévu.
00:18:38 On va parler de la France en quelques secondes parce que le sujet est important, déterminant.
00:18:41 C'est un échec pour la France, c'est un échec pour Emmanuel Macron, ce retrait ?
00:18:44 - Je crois que c'est un échec politique, pas un échec militaire.
00:18:47 C'est un échec politique probablement, mais Karima l'a souligné, parce qu'on a surestimé
00:18:51 nos forces et ce qu'il était possible de faire.
00:18:53 Mais pas forcément un échec au sens où on aurait été mauvais en tant que tel dans
00:18:57 la manière dont on s'y est pris, mais peut-être parce qu'il était difficile d'aboutir à
00:19:00 un autre résultat.
00:19:01 Maintenant, je pense que la France ne doit pas désespérer de l'Afrique.
00:19:03 On a tendance à considérer que les Russes ou les Chinois sont très très forts.
00:19:07 Quand on regarde bien la réalité, ça n'est pas vrai.
00:19:09 D'ailleurs, les Nigériens avaient élu un président qui était pro-français.
00:19:12 Et quand on regarde bien, bien, bien, la situation est plus complexe.
00:19:15 Il va falloir inventer de nouvelles manières d'être présent en Afrique.
00:19:19 - Merci Jean-Sébastien, merci beaucoup Karima pour cet éclairage.
00:19:22 22h31, une petite minute de retard, le JT de Mikaël Dos Santos.
00:19:25 On commence avec cette disparition pour le moins inquiétante dans le barin Lina,
00:19:36 15 ans, n'a plus donné de nouvelles depuis presque 72 heures.
00:19:40 Domicilier à Pleine, l'adolescente se rendait à la gare de Saint-Blaise-de-Roche
00:19:45 pour prendre le train en direction de Strasbourg.
00:19:47 Cet après-midi, lors d'une battue, sa mère a exprimé sa douleur.
00:19:51 Écoutez.
00:19:52 - Je remercie tout le monde, tous les gens qui participent,
00:19:56 tous les gens qui...
00:19:58 Tout le monde, la gendarmerie pour leur réactivité,
00:20:01 pour tous les gens qui me soutiennent,
00:20:05 surtout ma famille, mes amis qui sont là depuis la première minute.
00:20:10 Voilà, je...
00:20:16 Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi.
00:20:22 Comme toute maman, je comprendrais bien que c'est difficile, c'est...
00:20:32 C'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
00:20:35 C'est plutôt ce que je souhaite à personne.
00:20:40 C'est...
00:20:41 Une grande douleur.
00:20:44 Voilà.
00:20:46 - On s'arrête évidemment un instant, Jean-Christophe Couvy avec vous,
00:20:49 secrétaire nationale de l'Unité SGP Police, sur cette disparition.
00:20:53 Il faut le dire, il faut croiser les doigts.
00:20:54 Il reste bien sûr une chance ce soir de retrouver cette jeune fille vivante.
00:20:59 Au-delà de 48 heures, il faut le dire aussi,
00:21:02 on peut très raisonnablement s'inquiéter.
00:21:05 - Oui, bien sûr, le temps joue contre l'enquête et les recherches.
00:21:10 Et après, encore une fois, on utilise et on étudie
00:21:15 tous les scénarios possibles et imaginables.
00:21:17 Et en fait, on essaie de fermer des portes au fur et à mesure.
00:21:19 On regarde si d'abord il y a des traces,
00:21:21 s'il n'y a pas des proches qui auraient été là,
00:21:23 si des téléphones ont borné.
00:21:25 Et puis, on essaye effectivement de faire le maximum.
00:21:27 Et on sait que plus le temps passe, malheureusement,
00:21:29 et moins on a de chance.
00:21:31 Mais attention, encore une fois,
00:21:33 on voit la détresse des parents, la détresse de la famille.
00:21:37 Et c'est vrai qu'on compte encore une fois sur les forces de l'ordre,
00:21:39 sur la police pour réaliser l'impossible.
00:21:41 - Ce n'est pas comme si les disparitions inquiétantes
00:21:43 dans ce pays se succédaient, étaient régulières,
00:21:47 si le contexte n'était pas très anxiogène.
00:21:49 C'est l'APJ qui s'occupe des recherches ?
00:21:52 - A priori, ça serait en zone gendarmerie
00:21:53 et ça serait les gendarmes qui seraient sur la ferme.
00:21:55 C'est ce qu'on va dire.
00:21:56 - En tout cas, ce sont des unités spécialisées
00:21:58 qui connaissent les différentes méthodes.
00:22:03 - Oui, ils ont des fiches techniques.
00:22:06 Ils ont le réflexe, des fiches réflexes.
00:22:09 Ils savent très bien comment faire.
00:22:10 Et d'entrée, ils utilisent encore une fois plusieurs scénarios
00:22:13 et ils essayent vraiment par cellule de savoir
00:22:16 si c'est une disparition, si c'est un enlèvement,
00:22:18 si c'est une fugue, etc.
00:22:20 - On a entendu l'appel à l'aide de cette mer
00:22:22 qu'on peut imaginer dévaster.
00:22:24 Et on suivra attentivement le déroulé de ces recherches.
00:22:27 Le procès de Mani en ville, on en parlait en début d'émission
00:22:29 si vous étiez avec nous.
00:22:30 Il a débuté ce lundi devant la cour d'assise.
00:22:33 - Oui, en juin 2016, souvenez-vous,
00:22:35 Jean-Baptiste Salvin et Jessica Schneider
00:22:37 ont été poignardés à leur domicile
00:22:39 devant leur fils de 3 ans, Mohamed Lamine Haberouz,
00:22:42 complice présumé et jugé pour sa participation
00:22:45 dans l'assassinat du couple de policiers.
00:22:47 Sandra Buisson a eu le privilège de rencontrer
00:22:51 les premiers intervenants du RAID
00:22:52 lors de l'assaut, récit de Célia Barotte.
00:22:56 Après avoir poignardé Jean-Baptiste Salvin,
00:22:58 le terroriste, Larocie Abala se retranche
00:23:01 au domicile des policiers.
00:23:03 Il garde en otage Jessica Schneider
00:23:05 et l'enfant du couple au premier étage du pavillon.
00:23:07 Des contacts de renseignement sont établis
00:23:10 et deux colonnes d'assaut du RAID
00:23:11 sont mobilisées pour sauver les victimes.
00:23:13 - L'idée, c'était de faire un assaut en partant du bas
00:23:18 et monter vers le haut, vers l'étage.
00:23:20 Et de faire une diversion en grenadant
00:23:23 à travers les fenêtres du haut.
00:23:25 J'ai donné l'autorisation de grenader,
00:23:27 mais de grenader à vue, au rez-de-chaussée et à main,
00:23:31 et non pas avec des lanceurs de grenades
00:23:34 qui sont beaucoup moins précis,
00:23:35 et surtout à vue pour ne blesser personne.
00:23:38 Une fois l'assaut donné, les équipes du RAID
00:23:40 découvrent le corps sans vie de la fonctionnaire de police.
00:23:43 L'enfant de 3 ans est lui, sain et sauf.
00:23:45 Il est confié au médecin du RAID,
00:23:47 accompagné par un voisin et ami policier de la famille,
00:23:50 surnommé Canard.
00:23:51 - Le premier suivi psychologique, c'est Canard qui l'a fait.
00:23:54 Il avait vraiment cette intelligence humaine.
00:23:56 Donc ce petit moment qui a dû durer 2 minutes dans l'ambulance,
00:24:00 c'était des mots très simples.
00:24:02 Il sort de l'enfer et de voir cette petite tête blonde
00:24:06 avec son petit sourire, c'est juste magique.
00:24:09 7 ans après, malgré ce procès,
00:24:11 la famille de Jean-Baptiste Salvin est consciente
00:24:14 qu'elle n'aura pas encore toutes les réponses à ses questions.
00:24:17 - Jean-Christophe Couilleux, vous étiez ce matin dans la salle d'audience.
00:24:19 Vous faites partie des partis civils dans ce procès.
00:24:21 C'est le procès d'un traumatisme pour toute la police française.
00:24:24 - Ah oui, c'était un tremblement de terre.
00:24:26 Je veux dire, un cri de stupeur de tous les policiers français
00:24:30 et même à l'international.
00:24:32 Je me rappelle encore à l'époque,
00:24:34 on avait des témoignages de policiers étrangers
00:24:36 qui envoyaient effectivement toutes leurs condoléances
00:24:39 et qui pensaient à nous parce que ça peut arriver.
00:24:41 Hélas, maintenant, on sait partout
00:24:43 à cause de ce militantisme terroriste.
00:24:46 Voilà, ça a touché la police dans son intimité.
00:24:49 - Vous savez, quand vous êtes policier sur le terrain,
00:24:52 vous travaillez, vous enfilez votre combinaison de super-héros
00:24:55 et puis après, vous l'enlevez, vous le laissez au boulot
00:24:57 et vous rentrez chez vous, vous retrouvez votre foyer,
00:24:59 votre havre de paix.
00:25:00 Et là, en fait, on vient vous chercher,
00:25:02 vous tapez au cœur de votre havre de paix, de votre famille.
00:25:05 Et forcément, ça laisse des séquelles.
00:25:06 Et forcément, après, on n'a plus la même vision des choses et de la vie.
00:25:09 - Justement, c'est ce jour-là.
00:25:10 Après, il y a un avant et un après, 13 juillet 2016.
00:25:13 C'est ce jour-là que beaucoup de policiers se sont dit,
00:25:15 ont commencé à intégrer le fait
00:25:16 qu'ils pouvaient être pris pour cible partout et tout le temps.
00:25:19 - Bien sûr.
00:25:20 Et tout le monde a changé un peu son logiciel.
00:25:23 Des collègues nous ont dit, même là-bas, sur les mureaux et les mantes la jolie,
00:25:29 qu'en fait, au début, quand ils rentraient chez eux,
00:25:31 ils prenaient leur arme de service et ils faisaient une progression dans la maison
00:25:34 parce qu'ils avaient peur de tomber sur un terroriste.
00:25:37 Je veux dire, ça a marqué les esprits.
00:25:38 Tout le monde était écroulé.
00:25:40 Il a fallu dépêcher, justement, des psys.
00:25:44 Parce qu'en fait, Jean-Baptiste et Jessica étaient très appréciés.
00:25:47 Ils étaient très, très, j'allais dire, engagés dans la vie du commissariat.
00:25:51 C'était vraiment quelqu'un, Jean-Baptiste, de très bien, un officier très bien,
00:25:55 avec ses hommes, a priori, même quand, c'est ce que nous disent les collègues,
00:25:59 quand il y avait des gardes à vue, même les gardés à vue,
00:26:01 leur remerciaient, il y avait beaucoup d'humanité.
00:26:03 Et donc, c'est encore plus injuste quand ça touche des gens bien.
00:26:05 Et Jessica, c'était une administrative, elle n'était pas du tout de la police.
00:26:08 Et justement, ça nous a aussi montré que maintenant,
00:26:10 on avait notre communauté de police et que nos administratifs
00:26:13 font partie de la communauté de la police.
00:26:16 Un peu en écho à ce qui s'est passé aussi à Rambouillet,
00:26:18 avec Stéphanie Monfermé, qui n'avait rien demandé à personne,
00:26:20 mais qui était juste administrative.
00:26:22 - Une onde de choc, on le dit, pour la police nationale,
00:26:24 Jean-Sébastien, ce 13 juillet 2016.
00:26:26 Mais franchement, c'est au-delà, au sein de toute la société,
00:26:30 que ça a été un choc terrible, cet attentat.
00:26:32 Je rappelle que les deux policiers ont été tués à leur domicile,
00:26:34 sous les yeux de leur enfant de 3 ans.
00:26:37 - Non mais bien sûr, c'est une tragédie innommable.
00:26:39 Et évidemment, c'est un choc pour les policiers, en premier lieu.
00:26:42 Je comprends ce que disait Jean-Christophe Couville,
00:26:43 mais vous avez raison de le souligner.
00:26:45 C'est un choc, ou ça devrait du moins être un choc,
00:26:47 pour la société toute entière.
00:26:49 Parce qu'on peut poser des questions,
00:26:50 et c'est légitime dans une démocratie,
00:26:52 sur les dysfonctionnements d'une institution républicaine.
00:26:55 La police n'a pas à en être préservée, plus ou moins qu'une autre.
00:26:58 En revanche, s'en prendre à des policiers dans leur intimité,
00:27:03 et on sait que ce n'est malheureusement pas que dans des cas de terrorisme,
00:27:05 mais que aussi dans des trafics de droits.
00:27:07 Enfin bref, il y a des policiers qui sont obligés d'habiter
00:27:08 très loin de leur zone de travail.
00:27:10 Maintenant, je ne comprends pas d'ailleurs,
00:27:12 ce que vous dites que c'est un traumatisme.
00:27:14 Et oui, tout le monde se projette et entendre ce que cet enfant,
00:27:17 enfin ce que ont vécu les policiers eux-mêmes,
00:27:19 et cet orphelin qui reste, le traumatisme qu'il a.
00:27:21 Évidemment, ça nous touche tous,
00:27:23 mais je n'ai pas l'impression que politiquement,
00:27:24 on en tire beaucoup plus de conclusions que ça.
00:27:26 Parce que finalement, effet divers, on chasse l'autre,
00:27:28 et que c'est devenu une forme de normalité, de banalité,
00:27:31 que les policiers puissent être pris comme des cibles.
00:27:34 Ça ne devrait jamais être le cas.
00:27:36 Ce ne sont pas les images du week-end et de cette manifestation parisienne
00:27:39 qu'on parlera, qui vont vous délantir.
00:27:42 Et on remontrera, justement, on va l'évoquer,
00:27:44 avec Gérald Darmanin qui a dénoncé aujourd'hui
00:27:46 cette attaque d'un véhicule des forces de l'ordre
00:27:48 dans une manifestation contre les violences policières.
00:27:50 C'était samedi dans la capitale, donc.
00:27:51 Oui, lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais,
00:27:53 le ministre de l'Intérieur a condamné cette attaque,
00:27:55 mais aussi les nombreux slogans anti-police vus dans les cortèges.
00:27:59 On a entendu des propos extrêmement durs à entendre.
00:28:04 Une balle, un flic, par exemple, c'était sur les pancartes,
00:28:06 ce qu'on avait vu.
00:28:07 Et j'ai évidemment saisi le procureur de la République.
00:28:09 Des croix gammées qui comparent la police nationale au régime nazi.
00:28:12 Évidemment, on ne laissera rien faire de tout cela.
00:28:15 Et on veut dire à quel point ces manifestations et ces expressions
00:28:20 sont au contraire, me semble-t-il, à la dignité des policiers et des gendarmes.
00:28:23 Par ailleurs, à Paris, il y a eu des violences inacceptables
00:28:27 qui étaient faites manifestement pour tuer à coup de barre de fer.
00:28:30 De quoi parle-t-on ?
00:28:31 On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police
00:28:33 qui naît d'interpeller un dealer en marge de la manifestation
00:28:38 à coup de barre de fer.
00:28:39 Et chacun a vu des images extrêmement violentes
00:28:41 quand on a l'honnêteté de regarder toute la scène.
00:28:43 On reviendra très longuement sur ces violences à Paris contre la police
00:28:47 dans la deuxième heure, tous ensemble.
00:28:49 D'ici là, on termine ce journal avec Emmanuel Macron
00:28:51 qui annonce 700 millions d'euros pour la construction,
00:28:54 notamment de RER métropolitain.
00:28:56 L'annonce a été faite ce lundi par le président de la République
00:28:59 à l'issue du Conseil de planification écologique à l'Élysée.
00:29:02 Au total, 13 projets ont été retenus dans l'Hexagone.
00:29:05 On en dira un mot un peu plus tard.
00:29:08 Merci beaucoup, Michel Dos Santos, pour ce journal complet.
00:29:10 On se retrouve à 23h pour une toute nouvelle édition.
00:29:14 Éric de Ritmaten, c'est à vous.
00:29:16 Garde à vous, de Ritmaten.
00:29:18 On va parler de ce nouveau cadeau du gouvernement
00:29:21 concernant les carburants.
00:29:23 100 euros pour 12 mois.
00:29:25 Éric, qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
00:29:26 C'est trop pour le budget de l'État ou trop peu pour les Français modestes ?
00:29:29 Écoutez, je n'en pense pas du bien de cette mesure
00:29:31 parce que 100 euros, je trouve que ce n'est vraiment pas grand-chose.
00:29:33 J'ai calculé, divisé, c'est sur un an.
00:29:36 Donc, ça fait 8 euros par mois.
00:29:37 Alors, vous vous assurez, en plus, ce sont des gens très, très modestes
00:29:39 qui sont concernés, qui gagnent 4 700 euros par an.
00:29:43 Ça fait 1314 euros par mois.
00:29:45 Donc, vous voyez...
00:29:46 14 700.
00:29:46 Oui, 14 700 euros par an et 1314 net par mois.
00:29:50 Ça, c'est vraiment le niveau de référence pour le revenu fiscal.
00:29:54 Donc, pas grand-chose.
00:29:56 D'ailleurs, certains experts ont calculé que c'est comme si on faisait
00:29:59 une remise de 20 centimes sur un litre de carburant.
00:30:02 Ce n'est pas si bête, alors ?
00:30:03 C'est toujours ça.
00:30:04 Vous payez l'essence 1,80 au lieu de 2 euros.
00:30:06 Oui, mais comme le pétrole monte et que l'essence va dépasser rapidement
00:30:09 les 2 euros, ça sera vite effacé.
00:30:12 Mais si vous voulez, ce n'est pas ça qui...
00:30:13 Bon, ça, c'est très bien d'aider tout le monde.
00:30:15 On peut ouvrir les vannes et puis lâcher l'argent comme on veut.
00:30:18 Ce qui est inquiétant, c'est de voir que l'État va investir 400...
00:30:21 va dépenser 430 millions d'euros, un demi-milliard quand même,
00:30:25 vous voyez, pour ça, pour quelque chose qui n'aura aucun effet.
00:30:28 Parce que je pense qu'en eux-mêmes, les Français doivent se dire
00:30:30 franchement, 100 euros, ce n'est pas beaucoup.
00:30:33 Et qu'en plus, vous savez que le budget est en préparation actuellement
00:30:36 et qu'il y aura sûrement d'ailleurs un retoquage du budget,
00:30:39 qu'il y aura le 49.3 qui passera.
00:30:41 Enfin, moi, je me dis vraiment que...
00:30:42 C'est bien, vous êtes optimiste.
00:30:43 Non, mais si vous voulez...
00:30:45 Réaliste.
00:30:46 Quand va-t-on serrer les vis ?
00:30:47 Je ne sais pas, ça fait au moins 5 ans qu'on entend dire
00:30:49 il faut maintenant... enfin, depuis le Covid, on va arrêter de dépenser comme ça.
00:30:52 Tout va.
00:30:53 On pensait d'ailleurs que les cadeaux et les chèques étaient finis
00:30:55 puisqu'Élisabeth Borne a dit la semaine dernière
00:30:57 qu'il était hors de question de faire encore un nouveau chèque.
00:31:00 Donc, vous voyez...
00:31:00 Pour vous, 100 euros ou rien, c'est la même chose, en fait.
00:31:03 100 euros ou rien, c'était la même chose.
00:31:05 Enfin, ce n'est pas ce qu'il fallait faire.
00:31:07 Parce que si vous voulez, quand vous parlez à des gens,
00:31:10 comme Pierre Gattas, par exemple, qui va sortir bientôt un livre,
00:31:12 je lui ai posé la question, c'est l'ancien président du BDF,
00:31:14 il a une grosse entreprise de composants électroniques.
00:31:17 Et il a raison, il me dit le problème de la France, c'est la fiscalité.
00:31:21 C'est le pays où on paye le plus d'impôts, des cotisations sociales,
00:31:24 de la CSG, des taxes en tous genres,
00:31:27 l'impôt sur le revenu pour 40% des Français,
00:31:30 la TVA sur le carburant et une TVA, d'ailleurs, sur la TICPE,
00:31:34 qui est la taxe sur les produits énergétiques, des droits de succession.
00:31:37 C'est vraiment...
00:31:38 Il n'y a pas un pays qui paye autant d'impôts.
00:31:40 Et c'est parce que l'État dépense trop.
00:31:42 C'est ça qu'il me disait.
00:31:43 Alors, qu'est-ce qu'il a fallu faire, Éric Doré, ce matin ?
00:31:47 Vous vous êtes posé la question, pourquoi on paye autant d'impôts en France ?
00:31:49 Pourquoi on a le record mondial ?
00:31:50 Parce qu'on est le pays de la partage des richesses, du partage des richesses.
00:31:52 Il ne faut pas du tout arrêter de dire ça.
00:31:54 Parce qu'on a des avantages sociaux que le monde entier nous envie, Éric.
00:31:57 L'État dépense trop, il est incapable de réduire sa dépense.
00:32:00 Ça fait 20 ans que ça dure, je peux vous dire.
00:32:02 Et on a un niveau record de dépense publique.
00:32:04 On est incapable de le faire.
00:32:05 Alors, qu'il fallait-il faire ?
00:32:06 Ce qu'il fallait faire ou ce qu'il faudrait faire,
00:32:08 c'est s'attaquer justement aux revenus des Français,
00:32:12 des salaires, du revenu net, comme on l'appelle.
00:32:14 C'est-à-dire s'attaquer sur ce problème de cotisations sociales qui explose,
00:32:17 qui est impossible.
00:32:18 Vous savez, on donne toujours l'exemple.
00:32:20 Pour 100 euros que vous gagnez, ça a coûté 200.
00:32:22 Vous trouvez ça normal, vous, aujourd'hui ?
00:32:23 Il faudrait faire des réunions avec les syndicats,
00:32:26 qui seraient partants d'ailleurs, et réfléchir,
00:32:27 remettre sur la table le financement de la Sécu.
00:32:29 Alors l'assurance chômage, en ce moment, c'est vrai qu'il y a quand même un resserrage de vices.
00:32:33 La retraite, j'allais dire, le système de retraite qui coûte une fortune,
00:32:36 là aussi, il y a une réforme qui est en cours.
00:32:38 Donc là, on peut dire merci à Emmanuel Macron
00:32:40 qui a eu le courage quand même de s'attaquer à ces problèmes.
00:32:42 Ça, c'est vrai qu'il faut le reconnaître.
00:32:43 Mais la France reste droguée à la dépense.
00:32:46 Regardez, qu'est-ce qu'on apprend ?
00:32:48 13 RER pour 750 millions d'euros encore.
00:32:51 Pourquoi 13 ? Pourquoi pas 12 ?
00:32:53 Mais c'est drame, non ?
00:32:54 Pourquoi pas 14 ?
00:32:55 Moi, je vais vous dire une chose.
00:32:56 Est-ce que oui ou non ?
00:32:57 C'est les régions.
00:32:58 S'il y en a 13, c'est parce que c'est pour le dispatcher de façon homogène dans les régions.
00:33:02 La France a de la chance d'être hyper riche encore,
00:33:05 qu'elle peut se permettre de faire ça.
00:33:06 Sauf que derrière, elle a la chance d'avoir des contribuables qui payent.
00:33:09 Et puis à côté de ça, des gens qui ont du mal,
00:33:11 qui souffrent, qui sont modestes,
00:33:12 qui se plaignent de gagner 1000 ou 1500 euros par mois, ce qui est rien.
00:33:15 1500 euros par mois, vous ne pouvez pas vivre.
00:33:17 Quand vous avez un loyer de 1000 euros par mois.
00:33:18 Ah non, je vous confirme.
00:33:19 Donc, ce n'est pas normal.
00:33:20 Et personne ne s'attaque à cette question des salaires.
00:33:22 Alors oui, franchement, il n'y a pas de quoi être optimiste.
00:33:25 L'inflation est partie pour durer.
00:33:26 Vous vouliez dire quelque chose Jean-Sébastien ?
00:33:28 J'arrive dans un instant.
00:33:29 Je vais juste prendre le bout de la chronique.
00:33:30 Il nous reste quelques secondes avec Eric avant de vous faire réagir.
00:33:34 J'allais dire, je ne sais pas pourquoi j'allais dire Gilles-Edouard.
00:33:37 Michel-Edouard Leclerc dans le JDD,
00:33:40 dit que l'inflation est partie pour durer.
00:33:42 Il est pessimiste ?
00:33:43 C'est ça le problème.
00:33:44 C'est que ça va durer.
00:33:45 On fait croire que ça baisse.
00:33:46 L'INSEE vous donne un chiffre petit.
00:33:47 Mais en fait, quand vous regardez vraiment la réalité,
00:33:49 les prix continuent.
00:33:50 C'est quand même 22% de hausse des prix alimentaires sur deux ans.
00:33:52 Le fait que tout augmente, tout va être cher,
00:33:56 c'est de la déconsommation.
00:33:58 On en parle de la déconsommation parce qu'on voit, on roule moins.
00:34:01 Ça veut dire que la consommation de pétrole est en train de baisser.
00:34:03 On voit que les salaires n'augmentent pas.
00:34:05 La viande, on en mange moins.
00:34:07 Donc, Michel-Edouard Leclerc, lui, se dit vraiment,
00:34:08 le gouvernement l'a fait fausse route.
00:34:10 Quand on lui a demandé, par exemple, de vendre à perte le carburant,
00:34:13 vous avez vu que finalement, ça n'est pas passé.
00:34:14 Il a dit, ils sont fous.
00:34:17 Il a même avoué qu'ils étaient sciés devant cette demande,
00:34:19 accepter de vendre à perte du carburant.
00:34:21 Ensuite, on leur dit, bon, OK, vous ne voulez pas vendre à perte.
00:34:24 Donc, vous allez vendre, s'il vous plaît, à prix coûtant.
00:34:26 Les hypermarchés disent, oui, vous êtes gentils,
00:34:28 mais enfin, à prix coûtant, ça veut dire qu'on ne gagne rien.
00:34:30 Et j'apprends, moi, que finalement, le carburant,
00:34:32 c'est 20 à 25% du chiffre d'affaires des hyper.
00:34:35 Vous vous rendez compte ?
00:34:36 20 à 25%.
00:34:37 Donc, si vous supprimez les marges sur la petite marque,
00:34:41 c'est un quart du chiffre d'affaires.
00:34:42 Donc, moi, je dis pour finir que l'aide à 100 euros,
00:34:44 c'est vraiment peanuts, si vous permettez l'expression.
00:34:46 Et puis, je regarde le prix d'un litre d'essence, un sandplon.
00:34:49 C'est 2 euros.
00:34:50 On ne va pas se tromper.
00:34:51 Comme ça, on est clair.
00:34:52 Sur un litre de sandplon à 2 euros, qu'est-ce qu'il y a ?
00:34:54 Je vois 1,20€ de taxe.
00:34:58 66 centimes de carburant.
00:34:59 Vous vous rendez compte ?
00:35:00 Et 14 centimes de distribution.
00:35:02 Voilà, quand vous avez vu ça, vous avez tout compris.
00:35:05 Et puis, que souvenez-vous que je vous dise d'autre ?
00:35:06 C'est qu'avec moins d'argent, plus de charges,
00:35:08 on freine les dépenses et on va peut-être voir une croissance ralentir,
00:35:12 contrairement à ce qu'on nous dit,
00:35:13 puisqu'on a dit que la croissance sera bonne.
00:35:14 Mais moi, je suis ce que dit la Banque de France.
00:35:16 L'année prochaine, en 2024, la croissance risque d'être
00:35:19 beaucoup moins bonne qu'on le pense.
00:35:20 Il est pessimiste ou il est réaliste,
00:35:22 notre ami Eric de Ritmaten, Jean-Sébastien ?
00:35:25 Sur la croissance, je suis totalement d'accord avec ce qu'a dit Eric de Ritmaten.
00:35:30 À l'instant, je pense qu'il faut avoir le courage de regarder la réalité en face
00:35:33 sur les prix du carburant,
00:35:35 en tout cas dans la mesure où le gouvernement ne veut pas changer
00:35:37 le système de fiscalité.
00:35:38 Il faut se faire l'idée qu'ils sont élevés.
00:35:40 Mais on est très hypocrite parce que, comme on veut à la fois
00:35:42 que le signal prix empêche les gens,
00:35:44 donc pousse à réduire la consommation en raison de la transition énergétique,
00:35:49 c'est incohérent de vouloir à la fois défendre le pouvoir d'achat
00:35:51 et de vouloir réduire la consommation du carburant.
00:35:54 Je réagissais tout à l'heure parce que j'entendais Eric dire quelque chose
00:35:57 à mon sens de très intéressant.
00:35:59 Sur vous vous disiez, quand on paie 1000 euros de loyer
00:36:01 ou de remboursement d'emprunt, peu importe.
00:36:03 Oui, là où il y a un vrai domaine d'action, c'est le logement,
00:36:06 parce que ça, c'est un mal auto-infligé.
00:36:08 Les règles sur...
00:36:09 Alors là, maintenant, le gouvernement en plus envisage
00:36:11 d'interdire la vente des passoires thermiques,
00:36:13 c'est-à-dire qu'il y a des gens qui n'ont pas les moyens
00:36:14 de rénover leur logement,
00:36:15 on va empêcher ceux qui pourraient les racheter,
00:36:17 éventuellement les rénover, de les acheter.
00:36:18 Alors là, c'est encore le summum de la technocratie.
00:36:21 Mais il est possible d'agir sur le logement.
00:36:22 Je vais vous donner juste un exemple très clair.
00:36:24 Minneapolis avait des gros problèmes de logement.
00:36:27 En 2017, ils ont décidé qu'ils construisent...
00:36:30 Ils enlevaient les règles d'urbanisme
00:36:32 qui empêchait de construire et ils simplifiaient la fiscalité.
00:36:34 Eh bien, les loyers se sont effondrés de 20 %,
00:36:37 donc il est possible d'agir.
00:36:39 En revanche, le contrôle des loyers,
00:36:41 et plus on rajoute de la réglementation
00:36:43 et plus on rajoute de la fiscalité sur l'immobilier,
00:36:45 il ne faut pas se plaindre à l'arrivée,
00:36:47 parce que ça pèse sur les pauvres.
00:36:48 On a l'impression de s'en prendre aux riches
00:36:50 qui seraient des propriétaires, mais c'est complètement débile,
00:36:52 parce qu'à l'arrivée, c'est sur les pauvres que ça pèse.
00:36:54 Non, non, et puis encourager l'investissement immobilier.
00:36:56 Il y avait une loi qui s'appelait la loi Meunieri à l'époque,
00:36:58 qui était formidable.
00:36:58 Vous pouvez déduire de son revenu un achat immobilier.
00:37:00 Ça encouragait la construction, ça marchait bien.
00:37:02 Il n'y a plus rien aujourd'hui.
00:37:03 Et c'est vrai que le secteur immobilier...
00:37:05 - Après, on l'a fait dans beaucoup d'endroits
00:37:06 dont on n'avait pas besoin.
00:37:07 - Il y a quelque chose qui est en train de se passer,
00:37:08 entre Éric de Ritmaten et Jean-Sébastien Fergeau,
00:37:10 on vous laissera poursuivre la conversation.
00:37:13 - Vous n'avez pas envie de vous loger moins cher, Julien ?
00:37:14 - Non, mais je bois vos paroles.
00:37:17 - Je vous invite à lire l'exemple de Minet à police.
00:37:19 - C'est vrai que j'ai un compte à rebours sous la caméra
00:37:21 qui me dit le temps qui nous reste.
00:37:22 Et malheureusement, je suis contraint de mettre fin
00:37:25 à cette conversation passionnante,
00:37:26 mais qu'on reprendra sans nul doute prochainement.
00:37:28 Merci beaucoup, Éric, pour toutes ces précisions.
00:37:30 On a compris le coup de gueule d'Éric de Ritmaten ce soir,
00:37:33 mais c'est bien légitime.
00:37:34 Yoann Usaï, qui est un homme apaisé,
00:37:36 si vous étiez avec nous au début de l'émission,
00:37:38 on vous expliquera pourquoi un petit peu plus tard.
00:37:40 - Et intéressant aussi.
00:37:41 - Il s'agit comment ?
00:37:41 - Je suis apaisé et intéressant aussi.
00:37:43 - Ça, vous allez nous le prouver tout de suite.
00:37:45 Et on va être un peu plus sérieux,
00:37:46 parce que c'est un sujet grave qu'on aborde avec vous, Yoann.
00:37:50 Un suivi de sujets graves, puisqu'on en parle régulièrement.
00:37:53 Le ministre de l'Éducation nationale s'est rendu aujourd'hui,
00:37:55 cet après-midi, précisément au rectorat de Versailles,
00:37:58 la plus grande académie de France.
00:38:00 Et son ancienne rectrice, Charline Avenel,
00:38:03 qui sont donc ce rectorat et l'ancienne rectrice,
00:38:06 qui sont sous le feu des critiques après le suicide
00:38:08 dont on a beaucoup parlé au lendemain de la rentrée à Poissy
00:38:11 de ce jeune garçon, Nicolas, 15 ans.
00:38:13 - Oui, parce que les parents de cet adolescent
00:38:15 avaient alerté l'établissement en leur disant
00:38:17 que leur fils était justement victime de harcèlement.
00:38:20 Et la seule réponse qu'ils avaient alors reçue
00:38:21 était un courrier du rectorat les accusant de ne pas avoir,
00:38:25 je cite, "une attitude constructive et respectueuse".
00:38:28 Un courrier qualifié de "honte" par Gabriel Attal.
00:38:31 Le problème, c'est que le rectorat de Versailles
00:38:34 aurait envoyé, lors de la dernière allée scolaire,
00:38:36 120 lettres de ce type à des parents
00:38:39 qui avaient dénoncé le harcèlement de leurs enfants.
00:38:42 On écoute Gabriel Attal.
00:38:44 - Il y a eu une erreur, une faute,
00:38:47 c'est que ce courrier a été adressé à des familles
00:38:51 qui n'auraient pas dû recevoir ce courrier.
00:38:53 Et évidemment, ce n'est pas acceptable
00:38:56 que cette lettre, avec cette fermeté,
00:38:58 ait été adressée à ces familles.
00:39:00 Sur l'année scolaire 2022-2023,
00:39:03 120 courriers dits de réprobation ont été adressés.
00:39:07 Sur ces 120 courriers de réprobation
00:39:09 qui ont été adressés,
00:39:11 55 d'entre eux semblent poser question.
00:39:14 Et évidemment, des travaux vont se poursuivre
00:39:18 pour identifier ce qui a mené à l'envoi de ces courriers
00:39:22 et s'il était justifié de les envoyer ou pas.
00:39:25 - Alors, vous l'avez entendu, sur ces 120 courriers,
00:39:28 55 posent problème, selon Gabriel Attal.
00:39:30 Qu'est-ce que ça prouve ?
00:39:31 Cela prouve que jusqu'à présent,
00:39:33 le harcèlement n'était pas pris au sérieux
00:39:35 par beaucoup de professionnels de l'éducation nationale.
00:39:38 Il aura fallu la volonté politique d'un ministre
00:39:41 pour que les choses changent.
00:39:43 C'est la preuve que quand on veut, on peut.
00:39:45 Il était temps, Julien, puisqu'on estime
00:39:47 qu'en France, un élève sur dix est harcelé.
00:39:50 - Oui, parce que le ministre a déjà fait beaucoup d'annonces.
00:39:52 La lutte contre le harcèlement,
00:39:53 c'est la priorité absolue de la rentrée.
00:39:56 - Oui, il a promis d'ailleurs et demandé un électrochoc
00:39:58 à tous les niveaux contre le harcèlement scolaire.
00:40:01 D'ailleurs, le gouvernement revendique
00:40:03 d'avoir envoyé un message très fort aux harceleurs.
00:40:05 Je vous rappelle que l'arrestation lundi dernier
00:40:07 en plein cours d'un collégien soupçonné
00:40:09 de harcèlement à Alfortville,
00:40:11 justement, cette arrestation en plein cours,
00:40:13 témoigne de ces signaux forts envoyés par le gouvernement.
00:40:16 Gabriel Hadal, qui a annoncé le lancement d'un audit,
00:40:19 puisqu'on parlait de ce rectorat de Versailles,
00:40:21 un audit sur la gestion des cas de harcèlement
00:40:23 au cours de la dernière année scolaire dans chaque académie.
00:40:27 Et puis, lors d'une visite à Copenhague, au Danemark,
00:40:30 pays qui fait figure de modèle dans la lutte
00:40:32 contre le harcèlement, Gabriel Hadal a dit vouloir
00:40:35 que la confiscation du téléphone portable
00:40:38 de l'enfant auteur de cyberharcèlement
00:40:42 soit systématique.
00:40:44 Et puis, il a aussi mis en avant la possibilité
00:40:46 d'interdire l'accès aux réseaux sociaux
00:40:48 de certains mineurs qui seraient mis en cause.
00:40:50 Merci beaucoup, Johan.
00:40:52 Et ce plan, on en reparlera,
00:40:54 puisque le Premier ministre le dévoilera cette semaine,
00:40:56 mercredi ?
00:40:57 Alors, on en reparlera probablement demain soir,
00:40:59 parce qu'il aura dévoilé mercredi et qu'on aura les grandes listes.
00:41:01 Merci beaucoup encore une fois pour toutes ces précisions.
00:41:03 Sébastien Ferjou, moi, ce qui nous choque tous,
00:41:05 ce qui nous frappe dans un premier temps,
00:41:07 c'est ce chiffre.
00:41:08 55 courriers posent problème sur 120,
00:41:11 selon Gabriel Hadal.
00:41:12 Donc, ce qu'on comprend...
00:41:13 Pour l'Académie de Versailles.
00:41:14 Pour la seule Académie de Versailles.
00:41:15 Vous faites bien de le préciser,
00:41:17 qui est quand même la plus grande académie de France.
00:41:19 Ce qu'on comprend bien, c'est que ce courrier
00:41:21 qui a été dévoilé dans la presse autour de l'affaire
00:41:23 de ce jeune Nicolas n'est pas un cas isolé.
00:41:26 Ce n'est pas une erreur de l'administration.
00:41:28 C'est l'air d'être plus une erreur administrative.
00:41:31 J'ai envie de prendre un mot à la mode ces derniers temps.
00:41:33 Systémique.
00:41:34 Oui, c'est le mot qui ne me fait pas rire la réalité.
00:41:38 Bien sûr.
00:41:39 Oui, mais je pense qu'il faut aller au bout des choses.
00:41:41 Et Gabriel Hadal, je suis entièrement d'accord
00:41:43 avec ce que disait Yohann Huza,
00:41:44 il a le courage de saisir de dossiers là.
00:41:45 Et ça montre d'ailleurs que quand on veut,
00:41:47 malgré tout, on peut.
00:41:48 Et que le ministère de l'Éducation nationale,
00:41:50 qui est souvent considéré comme un ministère piégé,
00:41:52 en réalité est un des ministères où on peut agir.
00:41:54 Puisqu'il y a beaucoup d'autres ministères
00:41:56 où vous êtes très, très encadré
00:41:57 par les contraintes internationales, européennes, etc.
00:41:59 Donc, dans l'éducation, on peut agir en France,
00:42:01 ici, aujourd'hui, quand on le veut.
00:42:02 Mais il faut aussi aller au bout de la logique.
00:42:04 Parce que pourquoi ces courriers étaient-ils envoyés ?
00:42:06 C'était aussi parce que l'administration
00:42:07 cherche à se protéger.
00:42:08 Parce que dans un certain nombre de cas,
00:42:10 quand les parents engagent...
00:42:11 Parce que l'administration a pris le pas sur l'humain
00:42:12 dans notre pays.
00:42:13 Oui, mais pour aller au bout du...
00:42:14 Pardon.
00:42:15 Parce que c'est souvent, il y a de plus en plus,
00:42:18 il y a une judiciarisation de la société.
00:42:20 Donc, des chefs d'établissement ou des établissements
00:42:22 ou des professeurs qui ont pu être mis en cause
00:42:24 dans des procédures pénales.
00:42:25 Ils demandent la protection fonctionnelle
00:42:26 de l'administration.
00:42:27 Et donc, l'administration avait tendance
00:42:28 à répondre de cette manière-là.
00:42:30 Ce que je veux vous dire par là,
00:42:31 c'est que bien sûr, Gabriel Attal a mais 10 000 fois raison
00:42:34 de mettre au clair cette affaire-là
00:42:35 et de faire comprendre au rectorat
00:42:37 et à toutes les équipes de l'éducation nationale
00:42:39 que ce ne sont plus des comportements acceptables.
00:42:41 Mais il faut aussi qu'ils soutiennent les personnels.
00:42:43 Parce que quand on demande la protection fonctionnelle,
00:42:46 mais pas qu'ils les soutiennent face aux parents en soi,
00:42:48 qu'ils les soutiennent parfois.
00:42:49 Parce que l'administration a tendance à se laver les mains.
00:42:51 C'est-à-dire que quand il y a un problème,
00:42:53 il faut que l'administration s'y confronte
00:42:54 et qu'on ne laisse pas les individus
00:42:56 pris séparément les uns des autres,
00:42:58 se débrouiller.
00:42:59 Parce que là, ils avaient trouvé un moyen de les protéger.
00:43:01 C'est juste la protection fonctionnelle
00:43:02 et on menace les parents.
00:43:03 Ce qui est encore une fois parfaitement indigne.
00:43:05 Mais il faut aussi entendre l'autre version.
00:43:07 Parce que sinon, on n'y arrivera pas.
00:43:09 On a le sentiment quand même d'une sorte de pas de vague
00:43:11 assez généralisée, du moins dans cette académie de Versailles.
00:43:14 Je voudrais vous montrer une séquence
00:43:15 qui a été aperçue de nombreuses fois
00:43:17 sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
00:43:19 Vous l'avez peut-être déjà vue
00:43:20 ou alors vous allez la découvrir.
00:43:21 Une vidéo qui a fait beaucoup réagir.
00:43:22 Et je vous expliquerai dans un instant
00:43:24 pourquoi dans ce contexte, je souhaite vous la diffuser.
00:43:26 C'est une mère qui insulte et qui agresse
00:43:28 même un élève, un jeune garçon,
00:43:30 car il a ou aurait harcelé son enfant.
00:43:34 Regardez ça, ça s'est passé en région parisienne ce week-end.
00:43:38 [Bruits de la foule]
00:43:46 C'est bien entendu, hein ?
00:43:48 C'est bien entendu.
00:43:49 Je viens, je tabasse, j'encule direct.
00:43:51 On t'excuse.
00:43:52 Ah, je m'en fous, tu t'excuses ?
00:43:54 Toi, t'es un sang-choix, tu sors d'où ?
00:43:56 Tu sors d'où, toi ?
00:43:57 Où tu sors, toi, là ?
00:43:58 T'es éduqué où, toi ?
00:44:00 Je reviens, c'est moi qui te m'amène devant tout le collège.
00:44:05 Cette dame a depuis été interpellée,
00:44:07 une enquête a été ouverte,
00:44:08 elle sera jugée en décembre.
00:44:09 Je vous propose cette vidéo, Jean-Christophe Couville,
00:44:12 puisque je me dis, est-ce qu'on doit faire un lien
00:44:14 entre une forme d'inaction de l'administration
00:44:17 et ces réflexes parentaux qui pourraient se multiplier ?
00:44:20 Je ne connais pas le fond de l'histoire,
00:44:22 il faut quand même attendre un petit peu
00:44:23 d'avoir plus d'informations,
00:44:24 mais c'est aussi la loi du talion,
00:44:26 dans certains endroits,
00:44:27 où on décide de se faire justice soi-même,
00:44:29 parce que c'est comme ça que ça marche dans des quartiers.
00:44:31 Les quartiers, si vous voulez vous faire respecter...
00:44:33 - Si votre gamin ou votre gamine est harcelée
00:44:35 pendant des semaines et des semaines à l'école,
00:44:37 et que vous voyez que au collège, au lycée, rien ne bouge,
00:44:39 vous n'avez pas tendance à avoir envie d'aller voir le gamin,
00:44:41 d'aller voir les parents,
00:44:42 et de régler ça vous-même ?
00:44:43 - Je pense que déjà...
00:44:44 - Alors, pas de les frapper,
00:44:45 déjà je pense qu'il faut aller voir aussi
00:44:47 le responsable de l'école,
00:44:51 et puis lui en parler.
00:44:52 - Mais quand on voit les courriers du rectorat de Paris,
00:44:54 on se demande si l'école fait quelque chose, c'est ça.
00:44:56 Je ne défends pas cette dame,
00:44:57 c'est inadmissible ce qu'elle a fait,
00:44:59 et un adulte humilier un enfant,
00:45:01 c'est jamais une bonne idée.
00:45:03 - Il y a une violence dans cette société,
00:45:05 et chez les jeunes,
00:45:06 pas plus tard qu'hier, j'étais dans le métro,
00:45:08 j'ai dû intervenir parce qu'il y avait une maman
00:45:10 qui avait sa fille et son fils,
00:45:11 qui devaient avoir 8 à 10 ans,
00:45:12 le fils s'est levé et a mis des coups de genoux,
00:45:14 de façon MMA, dans la tête de sa petite sœur,
00:45:17 et personne ne bougeait,
00:45:19 il y avait des jeunes qui rigolaient,
00:45:20 et j'ai dû intervenir en disant "stop, on arrête"
00:45:23 et la petite fille pleurait parce qu'elle disait à sa mère
00:45:25 "maman, tu ne dis jamais rien à mon frère"
00:45:28 mais on vit sur une planète de fous.
00:45:31 C'est des planètes de fous.
00:45:32 - Oui, Amaury, vous vouliez dire un mot ?
00:45:34 - Justement, pour rebondir sur ce que dit Jean-Christophe Cuvie,
00:45:37 je pense que là, l'éducation des parents,
00:45:39 on voit qu'elle est très importante.
00:45:41 - L'éducation des parents eux-mêmes,
00:45:43 ou des parents qui donnent à leurs enfants ?
00:45:45 - Forcément, si vous êtes mal éduqués,
00:45:47 vous éduquez mal vos enfants,
00:45:48 là on le voit, la mère est presque plus violente
00:45:50 que son fils, et d'ailleurs,
00:45:51 le fils est considéré comme une victime dans cette affaire,
00:45:55 puisque sa mère l'a incitée,
00:45:56 qui est sa responsable légale,
00:45:57 l'a incitée à frapper quelqu'un.
00:45:59 Donc ça, c'est répréhensible pénalement.
00:46:01 La deuxième chose, c'est bien sûr que je pense que...
00:46:04 - D'où l'importance du sursaut du ministère,
00:46:06 parce que des cas comme ceux-là,
00:46:07 on va en voir se multiplier.
00:46:09 - Mais dans les émeutes, c'était pareil,
00:46:10 vous aviez quand même des jeunes qui se baladaient dehors
00:46:12 à aller piller ou casser des magasins,
00:46:14 on ne sait pas ce que les parents faisaient
00:46:15 pour les empêcher de faire ça.
00:46:16 Et alors, juste pour finir, il faut que là,
00:46:17 le système colère réagisse très rapidement,
00:46:20 parce que justement, si on n'a pas de réponse
00:46:22 de la justice ou du système colère,
00:46:24 les parents vont vouloir se faire justice eux-mêmes.
00:46:26 Et puis là, on voit par exemple que cette femme,
00:46:28 elle devait d'abord le parquer,
00:46:29 elle avait demandé à ce qu'elle soit jugée
00:46:30 en comparaison immédiate aujourd'hui
00:46:32 et placée en détention provisoire.
00:46:33 Finalement, ce n'est pas le cas.
00:46:34 Elle n'est jugée qu'en décembre.
00:46:35 Là, je pense qu'il y a encore un problème
00:46:37 de lenteur de la justice.
00:46:38 - Il faut aller jusqu'à la détention provisoire
00:46:39 pour cette dame ?
00:46:41 - Oui, c'est...
00:46:42 - Alors après, c'était la garde à vue.
00:46:43 - Pour la dame qui a giflé ?
00:46:44 - Oui.
00:46:45 - Pourquoi ? Non, franchement.
00:46:47 - Alors, il y a aussi un...
00:46:48 - Non, mais la détention provisoire, c'est encadré.
00:46:51 - Elle est dit qu'elle...
00:46:52 - Non, mais c'est encadré.
00:46:53 - Il y a des points de vue qui s'opposent sur le plan.
00:46:54 - C'est encadré.
00:46:55 - Non, mais attention, je pense qu'on ne peut pas...
00:46:56 - Pour une gifle.
00:46:57 - Mais pas pour une gifle.
00:46:58 À un moment donné, quand vous voyez...
00:46:59 - Je ne vais pas se souvenir que François Bayrou
00:47:00 a fait de la détention provisoire
00:47:01 quand il a giflé un gamin qui avait un téléphone.
00:47:02 - Elle n'a pas juste giflé,
00:47:03 elle a incité son fils à frapper
00:47:04 et elle l'a incité violemment
00:47:05 avec justement son fils qui ne voulait pas.
00:47:06 Et donc, elle était quand même dans une démarche.
00:47:20 On ne peut pas se faire justice soi-même.
00:47:21 Enfin, ça reste un principe fondamental.
00:47:22 - Elle a humilié ce gamin.
00:47:23 - Elle l'a humilié.
00:47:24 - Elle a totalement humilié ce gamin, oui.
00:47:25 - Non, on voit que la séquence, on a tout faux ici.
00:47:26 C'est-à-dire que si jamais on laisse les parents
00:47:27 décider de se faire justice
00:47:28 et aussi justice pour leurs enfants,
00:47:29 c'est quoi la prochaine étape?
00:47:30 Je veux dire, on s'agenouille, on les frappe,
00:47:31 c'est insensé.
00:47:32 Donc non, cela dit,
00:47:33 je pense qu'il faut quand même départager la chose.
00:47:34 Non, on ne frappe pas des enfants,
00:47:36 on ne commence pas à se faire justice.
00:47:37 Cela dit, sur la réponse de l'administration en tant que telle,
00:47:41 je pense que oui, on a vu,
00:47:42 notamment avec ces fameux courriers,
00:47:44 que c'était la bureaucratie au service de la bureaucratie
00:47:47 qui est au service de l'administration.
00:47:48 Et pendant ce temps-là,
00:47:49 il y a une inversion de la culpabilité.
00:47:51 Ce sont des parents qui se plaignent raisonnablement
00:47:54 que leur enfant est harcelé.
00:47:56 Il se retrouve dans la position finalement
00:47:58 à être des coupables et à être muselé.
00:48:00 Et ça, c'est particulièrement très inquiétant.
00:48:03 Et heureusement, le ministre Gabriel Attal
00:48:05 au moins est arrivé,
00:48:07 et avec la conversation publique qu'on a aujourd'hui,
00:48:09 pour se dire qu'il y a des choses inacceptables.
00:48:11 Alors tant mieux, on est sur une bonne voie.
00:48:13 Cela dit, il va falloir qu'on aille beaucoup plus loin que ça.
00:48:15 - On va en reparler justement, certainement,
00:48:17 demain soir avec vous, Yoèd.
00:48:18 On verra les axes de ce plan gouvernemental.
00:48:21 Il y a déjà des pistes.
00:48:22 Alors on ne va pas les débriefer, les analyser,
00:48:24 parce qu'on le fera demain et que c'est l'heure du JT.
00:48:26 Mais on parle d'une majorité numérique à 15 ans,
00:48:29 d'un couvre-feu numérique entre 18 h et 8 h,
00:48:31 de bannir de réseau pendant 6 mois les harceleurs.
00:48:36 On soumettra ces idées à vos analyses demain.
00:48:40 On verra si tout cela est retenu par le gouvernement.
00:48:42 23h, le JT de Michael Dos Santos.
00:48:45 Ce journal avec cette disparition très inquiétante dans le bar,
00:48:54 Michael Lina, 15 ans, n'a plus donné de nouvelles
00:48:56 depuis presque 72 heures maintenant.
00:48:58 - Domicilier à pleine, l'adolescente se rendait
00:49:00 à la gare de Saint-Blaise-de-Roche pour prendre le train
00:49:02 en direction de Strasbourg.
00:49:04 Cet après-midi, lors d'une battue, sa mère exprimait sa douleur.
00:49:07 Écoutez.
00:49:08 - Je remercie tout le monde, tous les gens qui participent,
00:49:12 tous les gens, la gendarmerie pour leur réactivité,
00:49:18 tous les gens qui me soutiennent, ma famille, mes amis
00:49:24 qui sont là depuis la première minute.
00:49:27 Je suis très heureuse.
00:49:29 Voilà, je...
00:49:33 Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi.
00:49:39 Comme toute maman, vous comprendrez bien que c'est difficile,
00:49:46 c'est...
00:49:48 C'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
00:49:52 C'est quelque chose que je ne souhaite à personne.
00:49:56 C'est...
00:49:58 C'est une grande douleur.
00:50:02 Voilà.
00:50:03 - Une grande douleur qu'on ne peut pas partager.
00:50:05 C'est impossible de se mettre à la place de cette maman.
00:50:07 On peut se dire simplement qu'il faut croiser les doigts,
00:50:10 que la formule consacrée est réelle.
00:50:13 Et il reste une chance de retrouver cette jeune fille vivante,
00:50:16 quand bien même, c'est vrai, Jean-Christophe Kouvi,
00:50:18 que passé 48 heures, on peut s'inquiéter.
00:50:20 - Oui, on peut s'inquiéter, effectivement.
00:50:22 Plus le temps passe, plus c'est compliqué pour l'enquête,
00:50:25 plus c'est compliqué.
00:50:26 Mais en même temps, il y a quelques mois de ça,
00:50:28 il y a une jeune fille qui avait disparu.
00:50:30 En fait, elle avait fugué, tout simplement.
00:50:32 Elle n'avait rien dit.
00:50:33 Elle était partie avec un amoureux.
00:50:35 Elle avait même été trouvée bizarre qu'on la recherche.
00:50:37 Donc j'espère que ça se terminera comme ça,
00:50:39 que c'est une fugue.
00:50:40 - Pour l'instant, il n'y a pas d'élément rendu public de l'enquête
00:50:42 qui laisse penser que...
00:50:43 - Non, parce que vous ne pouvez pas.
00:50:45 Parce que justement, quand vous êtes enquêteur,
00:50:47 vous partez sur plusieurs scénarios,
00:50:48 sur plusieurs pistes, en fait.
00:50:50 Et donc vous mettez une cellule sur une piste,
00:50:52 c'est l'enlèvement.
00:50:53 L'autre, c'est la fugue, etc.
00:50:55 Et donc, vous essayez de gratter tout ce que vous pouvez.
00:50:58 C'est les premières auditions, les témoignages.
00:51:00 Essayer de récupérer des bandes vidéo si on peut.
00:51:02 De voir s'il y a des automobilistes qui sont passés par là.
00:51:05 Enquête de voisinage, en fait, c'est un travail de fourmis très minutieux.
00:51:09 Et là, encore une fois, on voit qu'il y a des battus.
00:51:11 Parce que c'est très boisé.
00:51:13 Voilà, et puis effectivement, il peut y avoir aussi un rapt, malheureusement.
00:51:18 - On va croiser les doigts pour cette jeune fille.
00:51:21 Je rappelle que si vous avez des informations,
00:51:23 vous pouvez contacter le numéro de téléphone de la gendarmerie,
00:51:26 le 03 88 97 04 71.
00:51:31 Le procès de Magnanville a débuté aujourd'hui devant la Cour d'Assise.
00:51:35 - Mohamed Laline Haberouz, complice présumé,
00:51:38 est jugé pour sa participation dans l'assassinat d'un couple de policiers.
00:51:42 En juin 2016, Jean-Baptiste Salvan et Jessica Schneider
00:51:45 ont été poignardés à leur domicile sous les yeux de leur enfant de 3 ans.
00:51:49 Les avocats des deux parties se sont exprimés ce matin
00:51:52 lors de cette première journée d'audience.
00:51:54 Je vous propose de les écouter.
00:51:56 - Il y a donc un enjeu symbolique très fort
00:51:58 avec ce procès de l'assassinat de policiers chez eux
00:52:02 et un enjeu judiciaire extrêmement fort également
00:52:06 puisque nous avons un accusé qui est un islamiste notoire,
00:52:09 avéré déjà condamné dans un dossier de terrorisme islamiste
00:52:12 qui vient plaider contre le dossier un acquittement
00:52:15 dont je ferai tout pour qu'il ne l'ait pas.
00:52:17 C'est idéal parce qu'il a déjà été condamné dans une affaire de terrorisme
00:52:20 parce qu'il n'a jamais fait mystère de sa pratique religieuse
00:52:24 et par conséquent il remplit un peu toutes les cases
00:52:27 qui pourraient conduire à une condamnation.
00:52:29 Sauf qu'en fait la justice ce n'est pas ça.
00:52:31 La justice ce n'est pas se fier simplement à des éléments de personnalité.
00:52:33 C'est aussi prendre en considération les éléments factuels,
00:52:35 les éléments probatoires qu'il y a dans un dossier
00:52:37 et forcer de constater que dans ce dossier,
00:52:39 nous n'établissons pas la démonstration et la preuve
00:52:41 d'une quelconque complicité de Mohamed Aberrouz.
00:52:43 Trois personnes placées en garde à vue après une attaque
00:52:47 contre une voiture de police lors de la manifestation
00:52:49 contre les violences policières organisée ce week-end à Paris.
00:52:51 Bloqué dans la circulation, le véhicule a été caillassé
00:52:54 et attaqué à coup de barre de fer par des éléments radicaux
00:52:57 vêtus de noir et cagoulé.
00:52:59 Le point avec Charles Pousseau, Sara Fenzary et Célia Barotte.
00:53:03 Après l'attaque d'un établissement bancaire,
00:53:06 aux alentours de 16h30 lorsque le cortège progressait
00:53:09 sur le boulevard de Clichy au nord de la capitale,
00:53:11 des individus grimés et cagoulés ont attaqué à coup de barre de fer
00:53:15 un véhicule de police avec à l'intérieur 4 agents.
00:53:18 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:53:21 et de sortir son arme pour faire reculer les manifestants.
00:53:24 Une réaction réalisée dans les règles, selon les syndicats de police.
00:53:28 Le collègue sort son arme, il a le doigt le long du pontet
00:53:32 et non, sur sa... il ne peut pas tirer donc tout de suite
00:53:37 et en plus, il est en position contact.
00:53:41 C'est-à-dire qu'il est en plus de la position contact,
00:53:44 si on écoute bien la vidéo, le collègue fait des sommations verbales.
00:53:47 Pour mettre fin à cette violente attaque,
00:53:49 un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
00:53:52 mais 3 policiers ont été blessés dont 2 au cervical.
00:53:55 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones,
00:53:58 des individus ont été interpellés et le parquet a indiqué
00:54:01 l'ouverture d'une enquête pour violences volontaires
00:54:03 sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:54:06 Pour confier à la sûreté territoriale de Paris,
00:54:08 selon la préfecture de police, près de 1500 éléments radicaux
00:54:11 étaient présents lors de cette manifestation,
00:54:14 parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
00:54:17 On s'arrête évidemment sur ce sujet avec vous,
00:54:19 Jean-Christophe Couville, secrétaire national unité SGP police.
00:54:22 Comment en étant arrivé à une situation où lorsqu'un policier
00:54:25 est encerclé, quand la voiture de police est attaquée
00:54:27 à coup de barre de fer, un policier se voit contraint
00:54:30 de sortir son arme en guise d'avertissement ?
00:54:33 - Ecoutez, quand vous avez une horde sauvage
00:54:36 qui est derrière vos trousses, qui est prête à vous lyncher,
00:54:39 qu'est-ce qui vous reste ?
00:54:41 Votre cordon ombligal, c'est quoi ? C'est votre flingue,
00:54:43 je suis désolé, c'est votre arme de service.
00:54:45 Et la légitime défense, c'est ça aussi.
00:54:47 La légitime défense, souvent, pour certains intellectuels,
00:54:51 c'est la bibliothèque rose, avec "vous auriez dû faire comme ça",
00:54:54 "pourquoi vous n'avez pas fait ça ?"
00:54:55 Mais non, la légitime défense, en fait, quand on est dans la rue,
00:54:58 c'est souvent, ça se finit au sol, on se roule par terre,
00:55:00 et puis c'est une lutte acharnée pour sauver sa peau.
00:55:03 Et là, en l'occurrence, le collègue est sorti, il a figé la situation.
00:55:06 D'ailleurs, quand il dit "bouge, bouge, bouge",
00:55:08 pour vraiment montrer qu'il était déterminé,
00:55:10 et ça a eu son effet, justement, de le faire d'éloigner,
00:55:15 et de gagner de précieuses secondes pour attendre les renforts.
00:55:19 Et on a vu, quand la brave est arrivée,
00:55:20 là, souvent, c'est un volet de moineau,
00:55:22 et puis au moins, on a pu interpeller.
00:55:24 - On va avoir une discussion plus complète tout à l'heure,
00:55:25 puisque ce sera l'objet de la prochaine chronique de Johan,
00:55:27 et on fera une large discussion là-dessus.
00:55:29 Je voudrais juste que vous voyez l'un des tweets de Sandrine Rousseau
00:55:32 ces dernières heures, parce que ce geste est inadmissible.
00:55:36 Et on verra plus largement ce qu'elle a dit dans certains médias dans un instant.
00:55:39 Elle dénonce le geste du policier, et pas les délinquants.
00:55:44 Alors d'abord, avant de répondre directement à Sandrine Rousseau,
00:55:47 franchement, est-ce qu'il y a une autre façon,
00:55:49 un autre moyen d'intervenir que ce qu'a fait votre collègue samedi ?
00:55:53 - Alors, comment voulez-vous faire quand vous travaillez,
00:55:56 donc vous allez sur une interpellation, un contrôle, sur un point de deal,
00:56:00 vous n'avez rien à voir avec la manifestation,
00:56:02 et en fait, on vous prend comme cible à partie,
00:56:06 et on vous suit pour vous tuer.
00:56:09 Et donc, on peut parler de formation, on peut parler de tout,
00:56:11 on n'est pas préparé à ça, c'est pas possible.
00:56:13 La preuve, c'est que les collègues essayent de fuir.
00:56:15 Donc à la rigueur, c'est ce qu'on appelle la désescalade.
00:56:17 C'est-à-dire que tant pis, on laisse la personne qu'on voulait arrêter,
00:56:20 et on part. Mais malgré ça, on nous poursuit, et on veut notre peau.
00:56:24 Donc, ils me font bien rigoler en me parlant de manque de formation
00:56:28 et qu'on n'était pas équipé. Comment voulez-vous faire ?
00:56:30 Voilà, c'était pas un équipage qui était prévu sur une manif,
00:56:33 c'est un équipage de la police du quotidien d'appel secours.
00:56:35 - Et on prolonge la discussion autour de Yohann Uzay dans une dizaine de minutes.
00:56:39 Michael, la France annonce la fin des bonus écologiques
00:56:42 pour les véhicules électriques produits hors d'Europe.
00:56:44 - Avec cette mesure, Paris devance l'Union européenne
00:56:47 et vise directement les voitures électriques chinoises.
00:56:50 Ce bonus de 5 000 euros concerne les véhicules vendus moins de 47 000 euros.
00:56:55 - Eric de Ritmaten, c'est une décision forte.
00:56:57 Est-ce que de supprimer les bonus sur les voitures chinoises, ça va faire acheter français ?
00:57:01 - En tout cas, quel courage ! Et bravo, bravo, bravo au ministère de l'Économie,
00:57:05 qui a enfin... Parce que nous l'on dit, Bruno Le Monde...
00:57:07 - Il y a deux Eric de Ritmaten, ce soir. Celui qui est en colère et celui qui dit "non".
00:57:10 - Il y a vraiment des choses formidables, il faut le dire.
00:57:12 Et j'espère simplement que ça apportera ses fruits.
00:57:14 Parce que les Chinois ont été furieux de ne pas pouvoir exporter leurs voitures à essence,
00:57:18 normales, traditionnelles, et ils se rattrapent aujourd'hui avec les voitures électriques,
00:57:23 parce qu'ils ont eu une longueur d'avance.
00:57:24 C'est vrai qu'ils ont des batteries plus efficaces,
00:57:26 ils ont réussi à investir énormément grâce aux subventions de Pékin.
00:57:29 Il ne faut pas oublier que l'industrie automobile chinoise est complètement subventionnée.
00:57:32 Et ils envoient des voitures qui pourront peut-être arriver en France,
00:57:36 commencent à en voir un peu à 20 000 ou 25 000 euros,
00:57:38 là où Renault vend sa Mégane 35 ou 40.
00:57:41 Donc c'est impossible de faire face à ça.
00:57:44 Et heureusement que ce bonus écologique va être interdit aux voitures non faites en Europe.
00:57:49 Je crois même que Tesla passera, puisque Tesla est une usine en Allemagne.
00:57:53 Mais si vous voulez, tout ce qui n'est pas construit...
00:57:55 Et c'est exactement ce que fait l'Amérique.
00:57:57 Les États-Unis le font, Biden l'a décidé, c'est bien ça, l'Ira, comme on dit,
00:58:03 qui protège justement le marché américain.
00:58:05 - Merci Eric, merci Mickael Losantos pour ce journal, ma foi, très complet.
00:58:10 Vous restez en position, vous ne bougez plus.
00:58:12 Et on se retrouve à 23h30 pour un tout nouveau journal.
00:58:15 Merci beaucoup Mickael et à tout à l'heure.
00:58:17 On l'a évoqué dans le journal il y a un instant, on y vient.
00:58:21 Johan, c'est une image qui a suscité beaucoup de commentaires depuis samedi,
00:58:25 celle de ce policier, et on va revoir évidemment cette image,
00:58:28 qui sort son arme, qui met en joue l'un des manifestants, des manifestants,
00:58:32 qui attaquent à coup de barre de fer la voiture des forces de l'ordre.
00:58:35 Quatre policiers se trouvaient dans le véhicule coincés dans la circulation,
00:58:38 des policiers qui ont reçu le soutien des syndicats
00:58:41 et de leur hiérarchie également bien sûr.
00:58:43 - Oui parce que dès samedi soir, un débat est né au sein de la classe politique.
00:58:46 Ce policier a-t-il eu raison de sortir son arme pour tenter de maintenir à distance
00:58:51 les manifestants qui s'en sont pris au véhicule des forces de l'ordre ?
00:58:54 Oui, il était dans son droit et il a eu la bonne réaction,
00:58:59 selon le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
00:59:02 Il n'y aura donc pas d'enquête administrative sur la sortie de l'arme.
00:59:06 Il n'y a aucun soupçon de faute professionnelle de la part du fonctionnaire,
00:59:11 autrement dit le policier qui sort son arme, et bien en position de légitime défense.
00:59:16 D'ailleurs, le préfet de police a appelé chacun des fonctionnaires
00:59:19 qui se trouvaient dans le véhicule pris à partie pour les féliciter
00:59:22 et pour leur adresser son soutien.
00:59:24 Soutien également du ministre de l'Intérieur qui s'exprimait cet après-midi
00:59:28 sur cette manifestation contre les violences policières.
00:59:31 On écoute Gérald Darmanin.
00:59:33 On a entendu des propos extrêmement durs à entendre.
00:59:36 Une balle inflicte par exemple, c'était sur les pancartes qu'on avait vues,
00:59:39 et j'ai évidemment saisi le procureur de la République,
00:59:41 des croix gammées qui comparent la police nationale au régime nazi.
00:59:44 Évidemment, on ne laissera rien faire de tout cela,
00:59:47 et on veut dire à quel point ces manifestations et ces expressions
00:59:52 sont au contraire, me semble-t-il, à la dignité des policiers et des gendarmes.
00:59:56 Par ailleurs, à Paris, il y a eu des violences inacceptables
00:59:59 qui étaient faites manifestement pour tuer à coup de barre de fer,
01:00:02 de quoi parle-t-on ? On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police,
01:00:05 qui n'aient d'interpeller un dealer en marge de la manifestation,
01:00:10 à coup de barre de fer, et chacun a vu des images extrêmement violentes
01:00:13 quand on a l'honnêteté de regarder toute la scène.
01:00:15 Gérald Darmanin qui rencontrera demain les quatre policiers présents à bord de ce véhicule.
01:00:21 À droite, soutien également d'Eric Ciotti sur Twitter.
01:00:24 Soutien à ce policier qui a sorti son arme en situation de légitime défense.
01:00:29 Honte aux faccieux qui ont appelé à manifester contre la police
01:00:32 et donc contre la République.
01:00:33 Bon, assez peu d'ambiguïté à droite.
01:00:35 À gauche, à l'extrême gauche, dirais-je, en revanche, les condamnations sont moins claires.
01:00:39 Oui, à la France Insoumise et chez une partie d'Europe Écologie Les Verts,
01:00:42 on condamne ces violences contre le véhicule de police,
01:00:44 mais, car à l'extrême gauche, il y a souvent un "mais",
01:00:47 on condamne, mais il faut revoir la doctrine et la formation des forces de l'ordre.
01:00:52 Sous-entendu, les policiers ont quand même une part de responsabilité
01:00:56 dans ce qui s'est passé.
01:00:57 Hugo Banalicis.
01:00:58 Ils sont en danger, là, dans leur voiture.
01:01:03 Ils sont encerclés, ils sont enfermés, ils sont coincés.
01:01:05 Et on voit comment, dès le départ, ils sont là, en train d'intervenir dans la manifestation,
01:01:09 alors qu'ils n'ont aucun rapport avec la manifestation.
01:01:11 Et là, on en revient aux techniques d'encadrement d'une manifestation.
01:01:14 Je ne parle pas de l'encadrement militant qui est assuré sur nos propres cortèges,
01:01:18 mais ces gens-là ne sont pas dans le cortège de manière classique,
01:01:21 comme vous le savez, mais aussi la présence policière en manifestation.
01:01:25 Dans bien des cas, la présence policière, la manière dont elle est positionnée,
01:01:29 va augmenter le niveau de tension ou, au contraire, abaisser le niveau de tension.
01:01:33 Je ne sais pas ce que font ces policiers-là.
01:01:35 À ce moment-là, ils se mettent aussi en danger.
01:01:37 Il faut revenir sur la phrase prononcée par Hugo Banalicis.
01:01:43 Dans certains cas, la présence policière dans les manifestations
01:01:46 et la manière dont elles sont positionnées va augmenter le niveau de tension.
01:01:51 En étant présents à cet endroit, à ce moment-là, les policiers se mettent aussi en danger.
01:01:55 Cela revient à dire que s'il n'y avait pas de policiers au mauvais endroit dans les manifestations,
01:02:00 ils ne seraient pas agressés. Logique.
01:02:02 Pardon de vous couper, Johan, mais vous étiez tout à l'heure sur le plateau de Punchline
01:02:05 où Linda Keba, votre collègue, était présente.
01:02:07 Elle a fait une analogie qui est juste parfaite pour parler des propos de Hugo Banalicis.
01:02:12 C'est comme une jeune fille qui met une jupe.
01:02:15 C'est de sa faute si elle s'est fait violer parce qu'elle avait mis une jupe.
01:02:18 Et bien eux, c'est de leur faute. Ils n'étaient pas là au mauvais endroit au mauvais moment.
01:02:21 C'est terrible. Pardon, Johan.
01:02:23 Je vous en prie parce qu'effectivement, ça complète très bien ce que je viens de dire.
01:02:26 Je parlais de logique, la logique de Jean-Luc Mélenchon également,
01:02:29 qui proposait de désarmer une partie de la police.
01:02:31 Désarmer la police qui fait la circulation, désarmer la police qui va dans les manifestations,
01:02:36 qui est au commissariat. Dans quel but ?
01:02:38 Parce que selon lui, la vue d'un homme ou d'une femme désarmé, porteur de l'autorité,
01:02:42 vous conduit vous-même à une certaine retenue quand on monte le ton.
01:02:46 Alors là aussi, si on va au bout de la logique de Jean-Luc Mélenchon,
01:02:49 si les policiers qui se trouvaient dans ce véhicule n'avaient pas été armés,
01:02:53 leurs agresseurs auraient sans doute fait preuve d'un peu plus de retenue.
01:02:57 Il y a une autre logique, une question logique qu'on peut se poser.
01:03:00 Que se serait-il passé si ces policiers justement n'avaient pas été armés ?
01:03:04 Est-ce qu'ils n'auraient pas été gravement blessés ?
01:03:06 Ou est-ce que les manifestants n'auraient pas tout simplement cherché à les tuer ?
01:03:10 C'est une question qu'on peut se poser.
01:03:12 Sandrine Rousseau, elle aussi dans la droite ligne de la France Insoumise,
01:03:16 qui s'exprimait hier, comment se fait-il que cette voiture se soit retrouvée isolée dans cette situation ?
01:03:23 Il y a des évolutions des consignes de maintien de l'ordre dans tous les pays du monde,
01:03:27 je pense notamment à l'Allemagne et en Angleterre,
01:03:30 qui ont trouvé des manières d'apaiser les manifestations avec des stratégies de désescalade.
01:03:37 Donc Sandrine Rousseau, elle demande la désescalade.
01:03:40 Là encore, pour elle, on voit bien que les responsables de cette situation ne sont pas vraiment les agresseurs,
01:03:44 mais plutôt les agressés.
01:03:46 Si cette voiture de police a été prise pour cible, c'est parce qu'elle n'aurait pas dû être là.
01:03:50 La police n'était donc pas dans la désescalade.
01:03:54 Ça pourrait faire sourire si le sujet n'était pas aussi grave,
01:03:58 mais on a sans doute évité une tragédie samedi, précisément parce que ces policiers étaient armés.
01:04:03 Ils l'ont bien cherché vos collègues.
01:04:05 Oui, ils ont fait leur boulot quand même, diantre.
01:04:07 C'est quand même bizarre.
01:04:09 Quand je vois les réactions de Sandrine Rousseau, je pense qu'elle est plus à même...
01:04:13 Inadmissible.
01:04:15 Pour mieux qu'elle continue à regarder les modes d'emploi des barbecues et s'occuper de la viande,
01:04:19 et laisser les professionnels faire du professionnel.
01:04:21 Et quand on parle des Anglais, je suis désolé, en ce moment, vous savez que la police anglaise est en grève à Londres.
01:04:26 Et donc on va appeler l'armée pour les suppléer.
01:04:29 Parce que justement, il y a eu un jeune qui s'est fait tuer sur une intervention de police,
01:04:34 parce que la police anglaise est armée, contrairement à ce qu'on nous dit.
01:04:37 Les bobys ne sont pas armés, mais il y a une partie qui est armée.
01:04:39 Et justement, la police anglaise a dit "mais puisque c'est ça, c'est comme l'inferno à elle,
01:04:43 nous on rend notre tablier, c'est terminé, il y a trop de violence, on ne peut plus faire face,
01:04:47 et donc maintenant vous envoyez l'armée".
01:04:49 Ce que je veux dire, c'est que tous les policiers...
01:04:51 Ces hommes là, ces imbrutis cagoulés avec des barres de fer, ils iraient jusqu'à tuer du flic.
01:04:55 Ah mais là s'ils pouvaient, ils se feraient plaisir.
01:04:57 Parce qu'en fait, au départ, on veut casser les vitres,
01:04:59 et derrière, faire comme en 2016, c'est essayer de mettre une fusée ou un cocktail Molotov
01:05:03 et cramer les collègues dedans. Voilà, c'est une évidence.
01:05:07 Non mais ce ne sont pas des abrutis, ce sont des criminels.
01:05:10 Non mais ils sont des militants politiques.
01:05:12 Là, ils cherchent à tuer, pardon.
01:05:14 Vous vous rendez compte, la violence, et quand un responsable politique demande,
01:05:18 à la police précisément, à ce moment-là d'être dans la désescalade,
01:05:22 c'est quand même, c'est une aberration.
01:05:24 Est-ce qu'en plus, ce sont des haussiers du contexte ?
01:05:26 L'objet de la manifestation était déjà une aberration, si je puis me permettre.
01:05:29 Et j'allais dire, vu la nature politique des manifestants qui manifestaient
01:05:33 contre les violences policières, on sait que souvent, ils disent ça,
01:05:35 en fait, ils sont contre la police, et toute forme même de violence légitime de la police,
01:05:39 qu'ils allaient s'en prendre à des policiers.
01:05:41 C'est justement cette justification de violences policières
01:05:44 qui amène à ce que des policiers soient sous la menace de ces criminels.
01:05:50 Mais comme les appellent, Johan, oui.
01:05:52 Je le trouve tragique de la part de parlementaires, comme M. Bernalicis,
01:05:56 ou Mme Rousseau, de poser la question de la manière dont ils la posent dans ce cas.
01:06:00 Parce que la question qu'ils posent, elle peut être entendue.
01:06:02 Oui, il y a eu des réflexions dans un certain nombre de pays
01:06:04 sur comment éviter que les manifestations ne deviennent trop tendues
01:06:08 et comment positionner la police.
01:06:09 - Mais en plus, ils ont manipulé les images, beaucoup ont posté une vidéo parfaite,
01:06:13 où on voit juste cette scène-là, et pas avant, cette situation.
01:06:16 - Non, mais le problème, comme de manière générale, avec des propos totalement excessifs,
01:06:19 comme "la police tue", ou comme l'objet de la manifestation
01:06:22 sur la violence systémique ou le racisme systémique de la police,
01:06:25 c'est que ça ne permet pas de poser les vraies questions qui pourraient être posées,
01:06:29 pas forcément d'ailleurs pour mettre la police en accusation,
01:06:32 juste parce que ça n'est pas complètement dingue de se poser des questions
01:06:35 sur les meilleures stratégies de maintien de l'ordre dans X ou X contextes.
01:06:39 - Oui, mais on peut poser la question sur des stratégies du maintien de l'ordre,
01:06:42 et ça, a priori, c'est un débat qu'il faut avoir,
01:06:44 sans pour autant faire de la police l'ennemi de la police nationale.
01:06:48 - Je suis entièrement d'accord, c'est ce que je veux vous dire,
01:06:50 c'est-à-dire que malheureusement, ils décrédibilisent des questions
01:06:52 qui sont pourtant importantes en les posant à mauvais escient,
01:06:55 et qui plus est avec une dose phénoménale de mauvaise foi,
01:06:58 parce que les policiers, comme le disait Jean-Christophe Couville,
01:07:01 n'étaient même pas là pour encadrer la manifestation,
01:07:03 mais parce qu'ils intervenaient sur autre chose,
01:07:05 donc de toute façon, le propos de Mme Rousseau est complètement hors sujet,
01:07:09 elle s'est contentée de regarder la vidéo qui avait été diffusée,
01:07:13 où on ne voyait que le policier sortant son arme et pas les images auparavant,
01:07:17 elle ne s'est pas excusée ensuite, je pense que Mme Rousseau
01:07:19 est réellement déshonore de plus en plus son mandat de parlementaire.
01:07:22 - Alors, Amaury, et puis le dernier mot avec Jean-Christophe Couville.
01:07:24 - Non, on se pose la question de savoir finalement,
01:07:26 qu'est-ce qui se serait passé pour ces policiers,
01:07:28 - On ne le saura jamais, on peut s'imaginer.
01:07:30 - On ne le saura jamais, mais on peut se comparer à une scène similaire
01:07:32 qui s'est passée en mai 2016, qu'est-ce qu'elle vit à l'MIV,
01:07:34 vous aviez une voiture, pareil, d'une même manière,
01:07:36 qui s'est approchée d'une manifestation avec des éléments de gauche radicales,
01:07:39 la voiture avait été brisée, les fenêtres avaient été brisées,
01:07:43 il y avait eu un fumigène qui avait été mis dans la voiture,
01:07:45 et ce fameux policier Kung Fu, je ne sais pas si vous vous rappelez,
01:07:47 qui était sorti de la voiture, qui avait été attaqué à coup de barre de fer,
01:07:50 et qui avait paré les cours, c'était un peu le cas similaire.
01:07:53 Lui avait dit "j'ai cru mourir" lors du procès,
01:07:55 il était extrêmement choqué, il avait été blessé finalement,
01:07:58 il avait pu remonter dans la voiture, qui avait pris la poudre d'escampette,
01:08:00 mais juste pour vous donner des condamnations qu'il y a eu à l'époque,
01:08:03 cette personne avait été condamnée,
01:08:05 et je crois que ça allait jusqu'à 7 ans de prison, les condamnations.
01:08:08 - Et pendant qu'une partie de la gauche veut faire porter le chapeau à la police,
01:08:12 et dit que finalement, ils l'ont bien cherché,
01:08:14 je rappelle qu'on tente chaque jour de tuer des policiers et des gendarmes dans notre pays,
01:08:17 que ce soit avec des armes ou des refus d'obtempérer qui ont lieu,
01:08:20 en moyenne toutes les 20 minutes, Jean-Christophe, rien de moins.
01:08:22 - D'ailleurs aujourd'hui, parce qu'on l'oublie,
01:08:24 il y a le procès d'Éric Monroy, qui est décédé en 2020 au Mans,
01:08:28 moi j'étais à son enterrement, à la cérémonie,
01:08:30 je peux vous dire que, 1m80, 100 kilos, j'ai pleuré.
01:08:34 J'ai pleuré parce que la vision de voir ces trois filles avec sa femme derrière le corbillard,
01:08:39 je peux vous dire que vous imaginez vous, vos filles,
01:08:42 et vos parents vous suivre si vous voutez passer.
01:08:44 Donc Éric Monroy, oui, il a...
01:08:48 - Alors il y a un tweet de Marine Le Pen,
01:08:50 "les forces politiques extrémistes et les magistrats
01:08:52 qui ont rappelé et participent aujourd'hui aux manifestations contre les forces de l'ordre
01:08:54 portent une responsabilité manifeste dans la haine et les violences inacceptables
01:08:58 qui ciblent les policiers qui portent atteinte aux forces de l'ordre,
01:09:01 s'attaquent à la République et à ses institutions."
01:09:03 - Quand on s'attaque aux policiers, parce qu'en fait,
01:09:05 ce qu'ils veulent derrière, c'est qu'il n'y ait plus justement d'autorité.
01:09:07 La police, c'est le dernier bastion de la tranquillité des gens, en fait.
01:09:10 On est toujours dans cet équilibre, effectivement,
01:09:12 de faire respecter les lois entre les droits et les devoirs des citoyens.
01:09:15 C'est le contrat social, c'est comme ça.
01:09:17 Une fois qu'il n'y a plus la police, mais après c'est l'anarchie,
01:09:19 c'est exactement ce qu'ils veulent.
01:09:21 - C'est la vandalisation du pays, c'est la partie de la gauche.
01:09:23 - Exactement, c'est tout ce qu'ils veulent.
01:09:25 Et là, ils nagent, et ils nagent moins là-dedans, parce qu'ils adorent ça, vous savez.
01:09:28 - Quand on parle de drame qui touche les forces de l'ordre,
01:09:31 on pense évidemment à ce qui s'est passé en 2016 à Maury-Bucco.
01:09:36 Aujourd'hui, c'est ouvert le procès de l'attentat de Magny-en-Ville.
01:09:40 On en parle depuis le début de la soirée, qui va durer deux semaines.
01:09:43 On se souvient que cet attentat avait marqué la corporation policière.
01:09:46 Est-ce que vous pouvez nous rappeler les enjeux de ce procès, Amaury ?
01:09:50 - Oui, peut-être d'abord les faits.
01:09:52 Julien, ça s'était passé durant l'année 2016.
01:09:55 Vous aviez un policier aux alentours de 20h qui rentre chez lui après une journée classique.
01:09:59 Il est officier au Mureau.
01:10:02 Et vers 20h, il rentre chez lui.
01:10:04 Et bien, il se fait poignarder à mort par un terroriste islamiste,
01:10:09 Larossi Abala, qui par la suite, après l'avoir assassiné,
01:10:13 rentre dans son pavillon où se trouvent sa femme et son enfant, son fils de 3 ans,
01:10:19 qu'il prend en otage.
01:10:21 Et à 20h50, on sait qu'il se filme pour revendiquer son geste.
01:10:25 Et à minuit, le Raid lance un assaut de ce pavillon
01:10:29 et découvre, hélas, que la femme de Jean-Baptiste Salvin,
01:10:34 le policier Jessica Schneider, a été égorgée entre temps,
01:10:37 mais que le fils, lui, est vivant.
01:10:39 Alors, il y a plusieurs points intéressants dans ce procès.
01:10:41 C'est déjà que le principal témoin des faits est absent de ce procès.
01:10:45 Je parle du fils qui, à l'époque, avait 3 ans, aujourd'hui a 10 ans,
01:10:49 et que sa famille a voulu préserver au maximum de cet énorme traumatisme,
01:10:54 et qui, donc, n'a d'ailleurs jamais été entendu par le juge d'instruction,
01:10:58 et qui ne paraîtra pas, donc, à ce procès.
01:11:00 Alors, ensuite, dans ce procès, ce qui est intéressant,
01:11:03 enfin, le point clé, c'est la question du nombre d'auteurs.
01:11:06 On a très longtemps pensé que Larocie Abala avait agi tout seul ce soir-là,
01:11:11 et j'allais dire, malgré les dires de l'enfant de 3 ans,
01:11:13 qui, lui, a toujours, dans son discours, expliqué qu'il y avait 2 personnes.
01:11:17 Et, en fait, au fur et à mesure de l'instruction,
01:11:19 on a découvert qu'il y avait la présence d'un ADN
01:11:22 près de l'ordinateur familial du couple, qui se trouve au premier étage.
01:11:26 Cet ADN qui correspond à celui de Mohamed Lamine Aberrouz,
01:11:29 déjà connu pour des faits de terrorisme,
01:11:31 qui était un proche de Larocie Abala,
01:11:33 et qui, donc, pourrait avoir été présent cette nuit-là,
01:11:36 mais avoir quitté les lieux avant l'arrivée du raid.
01:11:40 Alors, au-delà des faits que je viens de vous décrire,
01:11:44 ce procès a effectivement marqué la police nationale dans son ensemble,
01:11:48 et je vous propose d'ailleurs d'écouter Maître Louis Caillé,
01:11:51 qui est, justement, avocat de la famille de Jessica Schneider,
01:11:54 et qui parle très bien de ce traumatisme
01:11:56 qu'a vécu la police avec cette affaire.
01:11:58 Écoutez-le.
01:11:59 Tous les policiers de France vous diront qu'ils connaissent par cœur
01:12:02 le visage de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvin
01:12:04 assassinés le 13 juin 2016 à Magnansville.
01:12:06 Magnansville a véritablement été un séisme
01:12:09 et un tsunami incomparable pour l'institution policière.
01:12:11 Ils ont compris ce jour-là, évidemment,
01:12:14 qu'ils pouvaient être traqués, suivis, visés, égorgés dans leur salon,
01:12:18 et que leurs proches pouvaient être visés dans le sanctuaire
01:12:21 qu'est le domicile familial.
01:12:22 Cela est depuis lors générateur d'une anxiété et d'une paranoïa terribles.
01:12:26 Ça participe aussi de ce sentiment
01:12:28 qu'ont tous les policiers de ne pas être assez soutenus,
01:12:31 de ne pas être assez protégés,
01:12:32 d'être le cœur du cyclone des attaques qui visent la France.
01:12:36 Est-ce qu'aujourd'hui, sept ans après Amaury,
01:12:39 des policiers vivent encore dans la peur
01:12:41 avec ce traumatisme de Magnansville ?
01:12:42 Oui, alors la menace terroriste, on a l'impression qu'elle a diminué,
01:12:45 même s'il y a encore des tentatives d'attentats
01:12:48 qui sont déjouées régulièrement.
01:12:49 Mais les policiers font face à une forme de violence
01:12:52 qui alimente encore leurs craintes.
01:12:54 Certains voyous n'hésitent pas à les menacer personnellement,
01:12:57 à menacer leur famille, leur domicile.
01:12:59 C'était arrivé en décembre dernier à Châtenay-Malabrie.
01:13:03 Vous aviez par exemple les plaques d'immatriculation,
01:13:05 les noms des policiers, mais aussi leur adresse personnelle
01:13:08 qui avait été taguée sur des murs d'une cité,
01:13:10 un point de deal assez connu.
01:13:11 Et d'ailleurs, quatre fonctionnaires de police
01:13:13 avaient demandé leur mutation.
01:13:15 Seuls deux ont pu l'obtenir.
01:13:17 Les autres vivent toujours dans la peur des représailles.
01:13:19 Et je vous propose d'écouter la femme d'un de ces policiers
01:13:22 qui avait demandé sa mutation,
01:13:24 qui se souvient de ce moment extrêmement pénible
01:13:27 et pour qui, bien sûr, l'attentat de Manierville
01:13:30 et le procès en cours ravivent ses peurs.
01:13:32 Écoutez-la.
01:13:33 Suite aux menaces de mort qu'il y a eu et les tags,
01:13:36 c'était la crainte qu'ils viennent chez nous,
01:13:39 qu'ils viennent nous agresser, qu'ils s'en prennent aux enfants.
01:13:42 C'était la crainte primordiale.
01:13:44 On ne sait pas de quoi ils sont capables.
01:13:46 À l'époque, j'étais très...
01:13:48 On vivait constamment dans la peur suite à ce qui s'était passé.
01:13:51 Quand on rentrait du travail,
01:13:52 quand on allait chercher les enfants à l'école,
01:13:54 c'était regarder si on n'était pas suivis,
01:13:57 regarder s'il n'y avait personne devant la maison
01:13:59 qui nous surveillait.
01:14:00 C'était...
01:14:02 On fermait les portes et on volait
01:14:05 à chaque fois qu'on était chez nous,
01:14:07 parce qu'on ne supportait pas
01:14:09 de potentiellement avoir été suivis ou être vus.
01:14:12 Alors, au-delà de Chatey-Malabry,
01:14:15 c'est toute la profession qui se sent menacée.
01:14:17 Et je veux aussi vous montrer cette une du Parisien
01:14:20 qui avait été parue fin février dernier
01:14:24 et qui était justement sur la haine anti-flic.
01:14:26 Je ne sais pas si vous savez, c'est une qui disait
01:14:28 "Ne dis pas à papa, ne dis pas que papa est policier".
01:14:31 En fait, c'était des familles, des femmes, des enfants
01:14:33 qui racontaient qu'ils n'osaient pas dire la profession du père,
01:14:35 du mari, pour éviter le harcèlement et les menaces.
01:14:38 On se souvient que pendant les émeutes également
01:14:40 des dernières semaines, des derniers mois plutôt,
01:14:42 des policiers avaient également été visés
01:14:44 et menacés jusque chez eux.
01:14:46 Oui, c'est ça. Il y avait eu des personnes qui avaient été interpellées
01:14:48 notamment devant le commissariat de Vénissus.
01:14:50 Un homme qui relevait les plaques d'immatriculation
01:14:52 des véhicules personnels des policiers.
01:14:54 Une voiture qui avait été aperçue avec des hommes armés dedans.
01:14:56 Et puis, il y avait plusieurs policiers
01:14:58 qui avaient été suivis jusque chez eux,
01:15:00 voire menacés, dont une policière
01:15:02 qui avait été suivie par une voiture en Cernemarne
01:15:04 alors qu'elle avait ses deux enfants à l'arrière
01:15:06 avec elle dans la voiture.
01:15:08 Des hommes dans une voiture avaient tenté de l'arrêter
01:15:10 et l'avaient menacée.
01:15:12 Cette femme, j'ai pu échanger avec elle ce soir,
01:15:14 elle ne peut pas s'exprimer publiquement,
01:15:16 mais je vais la citer. Elle me dit
01:15:18 "Évidemment que je me souviens de Manionville,
01:15:20 je n'étais pas encore dans la police,
01:15:22 mais ça nous a tous choqués. L'acte de Manionville
01:15:24 était un acte isolé.
01:15:26 On a tous eu peur en service
01:15:28 ou hors service d'être suivis,
01:15:30 de se faire casser la voiture ou d'être agressés
01:15:32 avec nos familles. Oui, désormais, les forces de l'ordre
01:15:34 sont prises pour cibles hors service.
01:15:36 Nous sommes obligés de changer nos habitudes,
01:15:38 de faire attention. Beaucoup de collègues
01:15:40 sont en burn-out, veulent changer de métier,
01:15:42 de vie tout simplement." Et elle parle pour elle,
01:15:44 elle dit "Pour ma part, je suis en dépression
01:15:46 et diagnostiquée en choc post-traumatique
01:15:48 suite aux violences urbaines
01:15:50 et à mon agression qui a été la goutte
01:15:52 d'eau de trop."
01:15:54 - Merci beaucoup Amaury. C'est vrai qu'il y a
01:15:56 le paroxysme de l'horreur
01:15:58 qui est évidemment l'attaque
01:16:00 de Manionville, mais il y a toutes ces
01:16:02 petites menaces, ces craintes
01:16:04 du quotidien. Cette une du Parisien,
01:16:06 je crois qu'on va... De mémoire, vous êtes-y
01:16:08 en plateau pour la commenter.
01:16:10 Le 10 Pâques, Papa et
01:16:12 policier, c'est vrai que c'était bien
01:16:14 résumé. - Bah oui, parce que
01:16:16 encore une fois, c'est...
01:16:18 Comment dire ? On est obligés de se protéger
01:16:20 nous-mêmes, parce qu'on voit bien que de toute façon, on demande
01:16:22 à l'État de nous protéger. Il n'y a toujours rien.
01:16:24 Ça fait des années, par exemple, qu'on demande
01:16:26 tout bêtement une anonymisation dans les
01:16:28 procédures. On ne veut pas que nos noms apparaissent,
01:16:30 on ne veut pas que nos noms soient donnés en pâture
01:16:32 à des avocats,
01:16:34 véreux, qui donnent après aux partis
01:16:36 adverses, à des dealers, à des gens qui peuvent
01:16:38 faire pression, parce que nous, après, c'est très facile
01:16:40 de retrouver les gens, à savoir
01:16:42 où on habite. Donc ça, encore une fois,
01:16:44 on a demandé. C'est même pas mis en
01:16:46 oeuvre encore. On a des logiciels qui datent
01:16:48 de la préhistoire. On est obligés
01:16:50 de le faire au crayon. Souvent, la hiérarchie
01:16:52 nous l'interdit. C'est vraiment pitoyable.
01:16:54 On n'arrive pas à avancer. Et donc,
01:16:56 c'est bien d'avoir des phrases, c'est bien d'avoir des grandes envolées
01:16:58 lyriques et dire qu'on pense à nous, d'avoir des
01:17:00 courriers sympathiques. Mais derrière, nous, ce qu'on veut,
01:17:02 c'est des résultats. Et donc, c'est pour ça que
01:17:04 ce procès... - Vous hésitez, pardon Jean-Christophe,
01:17:06 de parler de votre cas personnel, mais c'est bien aussi
01:17:08 pour bien comprendre les choses, d'aller
01:17:10 dans des cas personnels et de voir les expériences
01:17:12 de vie. Vous êtes dans des situations, parfois,
01:17:14 où vous hésitez à dire que vous êtes
01:17:16 policier ? - Alors moi, de toute façon, maintenant, je suis
01:17:18 cramé. - Nous sommes d'accord.
01:17:20 Nous sommes d'accord. Parce que vous passez dans les médias.
01:17:22 - Non, non, mais bon, après, heureusement, j'ai
01:17:24 des enfants qui vivent loin de moi. Enfin,
01:17:26 bref. Mais oui, j'ai... - Vous avez déjà dit à vos enfants
01:17:28 "Ne dis pas que papa est policier." - Non, parce que...
01:17:30 Non, non. Parce que je vis pas dans des
01:17:32 grosses agglomérations. Ils sont pas, voilà,
01:17:34 dans les grosses agglomérations. Mais c'est vrai que
01:17:36 des fois, c'est compliqué. Et puis après,
01:17:38 je pense même que les enfants sont fiers de le dire.
01:17:40 Et heureusement,
01:17:42 de dire que leur papa est policier, y'a pas de honte.
01:17:44 Mais y'a des endroits où on n'a pas le choix. Y'a des endroits
01:17:46 où, effectivement, il faut se taire. Et c'est souvent
01:17:48 les grosses agglos. Parce que
01:17:50 c'est là où y'a des quartiers sensibles, c'est là où y'a du
01:17:52 deal, etc. Les gendarmes, par exemple.
01:17:54 Moi, j'ai un beau frère qui est gendarme. Ils vivent en
01:17:56 caserne. Donc ils sont aussi protégés, si vous
01:17:58 voulez. C'est différent. Et puis, ils vivent
01:18:00 en... C'est pas des agglomérations. Ils sont plus
01:18:02 en campagne. Alors, ils sont aussi proches des
01:18:04 habitants. Enfin, c'est complètement différent.
01:18:06 Mais c'est vrai que, oui, j'ai des collègues, moi, et d'ailleurs
01:18:08 les syndicats interviennent pour ça.
01:18:10 Ça s'appelle les mutations, article 25, dans l'intérêt du
01:18:12 service. Et encore une fois, y'a cette...
01:18:14 Si les syndicats ne sont pas là pour pousser
01:18:16 des dossiers, ben je suis désolé, mais l'administration
01:18:18 ne fait pratiquement rien. Voilà. Il faut vraiment
01:18:20 qu'on porte les dossiers en haut lieu et
01:18:22 qu'on bouge un petit peu tout ça. Sinon, ça ne...
01:18:24 Notre technocratie ne fait absolument rien.
01:18:26 Ils flippent tous de pouvoir muter des gens
01:18:28 parce que pas de vagues. Pour ma promotion,
01:18:30 c'est parfait. - Merci, Jean-Christophe.
01:18:32 Merci pour les précisions.
01:18:34 Amaury Bucaud et ce procès
01:18:36 qui dure 15 jours, on le suivra bien évidemment
01:18:38 au quotidien. 23h30,
01:18:40 Michael De Santos pour le journal.
01:18:42 [Musique]
01:18:46 - Michael, à la une, cette disparition
01:18:48 inquiétante dans le barin. Lina, 15 ans,
01:18:50 n'a plus d'eau de nouvelle depuis presque 72 heures.
01:18:52 - Domicilier à pleine,
01:18:54 une adolescente d'1,60 m de corpulence mince
01:18:56 qui portait une robe grise et une doudoune blanche
01:18:58 se rendait à la gare de Saint-Blaise-de-Roche
01:19:00 pour prendre le train en direction de Strasbourg.
01:19:02 Je propose d'écouter sa mère qui a exprimé
01:19:04 sa douleur lors d'une battue.
01:19:06 - Je veux retrouver ma fille.
01:19:10 Je veux qu'elle soit près de moi.
01:19:12 Comme toute maman, je comprendrais bien
01:19:16 que c'est difficile.
01:19:18 C'est...
01:19:22 C'est une torture de ne plus avoir son enfant
01:19:24 près de soi.
01:19:26 C'est plutôt ce que je souhaite
01:19:28 à personne.
01:19:30 C'est une grande douleur.
01:19:34 Voilà.
01:19:36 - Et puis si vous avez des informations,
01:19:38 seulement si vous avez des informations,
01:19:40 n'hésitez pas à contacter le numéro
01:19:42 de téléphone de la gendarmerie. Vous le voyez
01:19:44 en bas de l'écran et je vous le rappelle.
01:19:46 03 88 97
01:19:48 04 71.
01:19:50 Gabriel Attal revient
01:19:52 sur l'envoi erroné
01:19:54 de courrier de réprobation.
01:19:56 - Cet après-midi, lors d'un point presse,
01:19:58 le ministre de l'Éducation nationale a confirmé
01:20:00 que de nombreuses familles n'auraient à priori
01:20:02 pas dû recevoir ces lettres
01:20:04 au ton menaçant de la part du rectorat
01:20:06 de Versailles, parmi elles, celle de Nicolas,
01:20:08 cet adolescent, victime de harcèlement scolaire
01:20:10 qui s'était suicidé à Poissy.
01:20:12 Je propose d'écouter Gabriel Attal.
01:20:14 - Il y a eu une erreur,
01:20:18 une faute,
01:20:20 c'est que ce courrier
01:20:22 a été adressé à des familles
01:20:24 qui n'auraient pas dû recevoir ce courrier.
01:20:26 Et évidemment, ça n'est pas acceptable
01:20:28 que cette lettre,
01:20:30 avec cette fermeté, ait été
01:20:32 adressée à ces familles. Sur l'année scolaire
01:20:34 2022-2023,
01:20:36 120 courriers dits de réprobation
01:20:38 ont été adressés.
01:20:40 Sur ces 120 courriers de réprobation
01:20:42 qui ont été adressés,
01:20:44 55 d'entre eux
01:20:46 semblent poser question.
01:20:48 Et évidemment, des travaux
01:20:50 vont se poursuivre pour identifier
01:20:52 ce qui a mené à l'envoi
01:20:54 de ces courriers, et s'il était
01:20:56 justifié de les envoyer ou pas.
01:20:58 - Est-ce qu'un jour, le pas de vague
01:21:00 va arrêter de dominer nos
01:21:02 différentes institutions ?
01:21:04 Sébastien Fergiu, pardon.
01:21:06 - Je crois que là, il y a quand même un ministre de l'Éducation nationale
01:21:08 qui a décidé de saisir le taureau par les cornes.
01:21:10 Et précisément,
01:21:12 d'agir. Parce que 55 courriers,
01:21:14 malgré tout, il y a énormément...
01:21:16 - Sur 120, c'est quasiment la moitié.
01:21:18 - Oui, mais il y a quand même des milliers
01:21:20 de cas de harcèlement qui sont
01:21:22 signalés, donc ça ne serait pas non plus la réponse
01:21:24 systématique de l'administration.
01:21:26 Mais je trouve ça très bien, parce que là, ce message-là
01:21:28 de Gabriel Attal, c'est ce qui va être entendu
01:21:30 dans tous les rectorats, parce que là, ça n'est que
01:21:32 l'Académie de Versailles, il faut que ce soit entendu
01:21:34 dans toutes les académies. Mais il faut aussi,
01:21:36 à mon sens, que le ministre sache
01:21:38 accompagner les équipes éducatives,
01:21:40 parce que le harcèlement, ça n'est pas si facile
01:21:42 que ça à gérer, c'est totalement absurde d'envoyer
01:21:44 des courriers qui menacent
01:21:46 quasiment les parents,
01:21:48 mais il faut aussi, pour éviter le pas de vague,
01:21:50 vraiment soutenir les équipes éducatives,
01:21:52 parce que le harcèlement qui se fait sur les réseaux sociaux,
01:21:54 etc., ce n'est pas forcément si facile
01:21:56 que ça à gérer pour un chef d'établissement
01:21:58 ou pour des professeurs. - Une mère de famille
01:22:00 est sous contrôle judiciaire après avoir
01:22:02 agressé un camarade de classe
01:22:04 de son fils. - Mercredi dernier,
01:22:06 après un différent entre les deux
01:22:08 enfants, la femme s'est rendue à la sortie
01:22:10 d'un collège de Boissy, Saint-Léger,
01:22:12 dans le Val-de-Marne, pour se venger.
01:22:14 L'adolescent de 10 ans est alors
01:22:16 giflé, malmené et humilié.
01:22:18 Les détails avec Corentin Brio
01:22:20 et Sandra Tchombo.
01:22:22 - Nous sommes le mercredi 20 septembre,
01:22:24 à la mi-journée, à proximité
01:22:26 d'un collège dans le Val-de-Marne.
01:22:28 Une mère de famille interpelle un adolescent
01:22:30 de 10 ans, élève du même collège que son fils.
01:22:32 Elle l'accuse d'avoir été violent avec lui.
01:22:34 L'adolescent nie. La femme
01:22:36 le gifle à plusieurs reprises. Elle le force
01:22:38 ensuite à se mettre à genoux.
01:22:40 - On t'excuse !
01:22:42 La maman commence à l'insulter et le menacer
01:22:44 devant un groupe de personnes qui filment la scène.
01:22:46 Elle oblige même son fils à gifler
01:22:48 la victime. - Je reviens, c'est moi
01:22:50 qui te malmène devant tout le collège.
01:22:52 La femme est interpellée le lendemain, après
01:22:54 qu'une plainte a été déposée à son encontre par les parents,
01:22:56 pour violence sur mineur de 15 ans,
01:22:58 provocation directe d'un mineur à commettre
01:23:00 un délit et injure raciale.
01:23:02 Placée sous contrôle judiciaire, la mère de famille
01:23:04 était jusque-là inconnue des services de police.
01:23:06 - Amélie Oudéa Castera
01:23:08 condamne les chants homophobes
01:23:10 au Parc des Princes, lors du classique
01:23:12 hier soir entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille.
01:23:14 - Sur le réseau Social-X,
01:23:16 la ministre des Sports a appelé le PSG
01:23:18 à déposer plainte pour identifier
01:23:20 les auteurs, les traduire en justice
01:23:22 et les sortir des stades.
01:23:24 Le club parisien a également réagi
01:23:26 à ces chants qui provenaient de la tribune
01:23:28 Auteuil, en direction des supporters
01:23:30 et des joueurs marseillais.
01:23:32 - Marseillais, c'est le P.T. !
01:23:34 T'es le P.T. !
01:23:36 Et tous les futais sont tués !
01:23:38 Et quand les couillons répondent,
01:23:40 et même les couillons ils s'en vont pas !
01:23:42 Et même les couillons ils s'en vont pas !
01:23:44 Et même les couillons ils s'en vont pas !
01:23:46 - Bon, il n'y avait pas les sous-titres,
01:23:48 mais je pense que si vous avez tendu l'oreille,
01:23:50 je ne vais pas vous faire l'explication de texte.
01:23:52 On va juste voir ce que dit la ministre
01:23:54 ce matin, donc qui condamne
01:23:56 ces chants homophobes.
01:23:58 Alors je ne vais pas tout vous lire,
01:24:00 mais bon, il est impensable de rester sourd.
01:24:02 Elle appelle le Paris Saint-Germain
01:24:04 à déposer plainte, et elle dit que
01:24:06 la justice sera saisie également,
01:24:08 et qu'il faut que les choses changent,
01:24:10 et que les clubs œuvrent.
01:24:12 Les années passent, je ne sais pas si vous suivez
01:24:14 le football, Jean-Christophe,
01:24:16 décidément j'ai du mal ce soir.
01:24:18 Les années passent, les chants homophobes ou racistes
01:24:20 continuent d'exister dans nos stades ?
01:24:22 - Alors je suis plus rugby, mais j'en ai plus la morphologie.
01:24:24 Non, non, mais oui ça continue,
01:24:26 parce que, en même temps, je peux vous dire,
01:24:28 dans certaines tribunes, c'est pas les truites les plus oxygénées
01:24:30 de la rivière quand même, hein, comme...
01:24:32 Je suis désolé, mais...
01:24:34 Non, mais c'est l'effet de masse, mais moi j'en ai fait pas mal de matchs
01:24:36 - Il y avait du monde au stade, et je peux vous dire que ça a été repris par...
01:24:38 au moins la moitié du stade.
01:24:40 - Mais c'est toute une tribune, donc ça veut dire qu'en fait
01:24:42 tout le monde est content de chanter ça.
01:24:44 Je ne sais même pas s'ils se rendent compte
01:24:46 vraiment de la bêtise
01:24:48 qu'ils chantent, en fait. C'est ça le problème.
01:24:50 - Tout le monde a entendu ce chant,
01:24:52 et personne n'a rien dit hier soir.
01:24:54 Pourquoi ? Parce que ça fait partie
01:24:56 intégrante de la culture du foot.
01:24:58 Vous avez un regard là-dessus, Jean-Sébastien ?
01:25:00 - Je pense que ça devient aussi
01:25:02 une manière d'être dans la transgression,
01:25:04 indépendamment du contenu du discours homophobe
01:25:06 lui-même. Il y a eu pendant très longtemps
01:25:08 des comportements homophobes dans le foot, on le sait,
01:25:10 mais c'est devenu peut-être parce que
01:25:12 un certain nombre de discours... - Est-ce que les gens qui chantent ça
01:25:14 sont homophobes, ou est-ce qu'ils ont intégré
01:25:16 un comportement un peu stupide ? - Je pense que c'est devenu une manière de...
01:25:18 Oui, déjà, il y a une part de stupidité,
01:25:20 d'effet de foule, de masse que vous voulez,
01:25:22 mais de transgression, sauf que
01:25:24 c'est oublié, on peut trouver que c'est transgressif
01:25:26 d'aller à l'encontre
01:25:28 d'un discours dominant, admettons, mais c'est
01:25:30 oublié qu'il y a des gens qui, eux, l'entendent
01:25:32 et qu'ils le vivent comme une
01:25:34 véritable violence, et ça, ça n'est pas acceptable.
01:25:36 Et donc, on peut avoir envie de transgresser,
01:25:38 de s'élever contre, parfois,
01:25:40 certains dogmes, en quelque sorte, notamment
01:25:42 sur le genre, mais ça n'est pas
01:25:44 une raison pour
01:25:46 mépriser ou insulter
01:25:48 qui que ce soit en tant qu'individu, parce qu'il y a des gens qui l'entendent
01:25:50 par rapport à leur vie, à eux, et pas juste...
01:25:52 - C'est pas simple de changer une culture. - Pas juste comme...
01:25:54 - On parle d'une culture,
01:25:56 c'est peut-être un mot un peu trop
01:25:58 glorieux de parler, de folklore,
01:26:00 pourquoi pas utiliser
01:26:02 ce mot, en tout cas, c'est pas simple
01:26:04 de changer des façons de se comporter,
01:26:06 d'agir, les sanctions, elles existent,
01:26:08 visiblement, elles sont pas assez dissuasives,
01:26:10 je vais vous dire, franchement, je vais peut-être en choquer certains,
01:26:12 mais je pense que sur les 20, 25 000 personnes
01:26:14 qui chantent ça hier, il y en a une partie qui est homosexuelle.
01:26:16 Je pense que
01:26:18 vous pouvez tellement s'être
01:26:20 ancré dans la culture du foot, et tellement
01:26:22 c'est sorti de son contexte, je pense
01:26:24 qu'il y a des gens supporters de foot
01:26:26 qui peuvent être homosexuels, et chanter ça,
01:26:28 parce que ça dépasse un cadre
01:26:30 purement homophobe, et c'est devenu une tradition
01:26:32 un peu stupide, un peu débile.
01:26:34 - C'est quoi la culture du foot ?
01:26:36 - La culture du foot, c'est une culture d'opposition,
01:26:38 qui est en effet en dessous
01:26:40 de la ceinture, souvent, et parfois,
01:26:42 à très limite, c'est ce qu'on voit dans les stades, c'est ce qu'il faut
01:26:44 déplorer, mais malheureusement, c'est ancré,
01:26:46 malheureusement, c'est ancré,
01:26:48 et pour changer les choses, il faudra changer de culture,
01:26:50 parce que c'est ancré, et je le déplore
01:26:52 tout autant que vous, mais c'est ancré
01:26:54 dans des comportements de supporters depuis
01:26:56 des dizaines et des dizaines d'années.
01:26:58 Parce que c'est l'opium du peuple, parce que c'est un truc très
01:27:00 primaire, que les gens rentrent dans un stade,
01:27:02 ils déposent leur cerveau à l'entrée, qu'ils deviennent
01:27:04 complètement bêtes, complètement stupides, que vous pouvez avoir
01:27:06 des homosexuels qui vont avoir ce genre de propos
01:27:08 dans un stade, et puis ils vont sortir
01:27:10 du stade, ils vont remettre leur cerveau, ils vont oublier ce qu'ils ont dit.
01:27:12 - C'est un défouloir.
01:27:14 - Oui, c'est un défouloir. - Les hooligans, par exemple.
01:27:16 - C'est autre chose, les hooligans, parce que
01:27:18 l'acte de violence... - Non, non, ce que je veux vous dire,
01:27:20 c'est que parler, c'est une culture, c'est une culture, c'est-à-dire que si vous...
01:27:22 - Attention, j'en fais pas l'apologie, du tout, du tout.
01:27:24 - Bien évidemment, on n'a pas entendu ce que vous dites.
01:27:26 - Non, mais j'espère que vous m'entendez.
01:27:28 - On entend ça. Ce que je veux dire, c'est qu'on parle de cette culture.
01:27:30 Moi, ce que je dis, il y a eu aussi
01:27:32 ces manifestations de violence
01:27:34 avec les hooligans, mais on a fait aussi,
01:27:36 on a répondu à ça, il y a eu des sanctions pour ça.
01:27:38 Donc je pense que quand on tolère aussi ce genre
01:27:40 de discours, ça continue. - J'entendais Pascal Vaud, tout à l'heure,
01:27:42 qui évoquait ça, il disait "à chaque fois que vous avez
01:27:44 un champ homophobe, vous enlevez 3 points
01:27:46 à l'équipe qui reçoit dans le stade".
01:27:48 Je pense qu'en effet, ça peut accélérer
01:27:50 les choses, parce que si à chaque fois qu'il y a un champ raciste,
01:27:52 l'équipe perd 3 points, à mon avis, ça va calmer tout le monde.
01:27:54 - Non, mais exactement, c'est comme pour le racisme,
01:27:56 il faut savoir agir, quand même.
01:27:58 - C'est vrai.
01:28:00 Le journal est conclu, de cette façon.
01:28:02 Merci, Mickaël. C'était un plaisir, ce lundi soir,
01:28:04 vous ne serez pas là demain ? - Non.
01:28:06 - C'est Maureen Vidal qui reprend le flambeau.
01:28:08 - C'est très bien aussi.
01:28:10 On est gâtés au niveau des JT, entre Mickaël et Maureen.
01:28:12 Merci beaucoup, cher Mickaël.
01:28:14 Le RSA, Eric, je me retourne
01:28:16 vers vous une nouvelle fois.
01:28:18 Vous étiez en sieste ?
01:28:20 - Non, il répondait
01:28:22 un champ RSA-phobe dans sa tête.
01:28:24 - Le revenu de solidarité actif
01:28:26 doit-il être réformé ? C'est une vraie question.
01:28:28 Et c'est notre dernière question de la soirée,
01:28:30 parce que le débat a eu lieu à l'Assemblée aujourd'hui
01:28:32 et ça commence déjà à coincer.
01:28:34 - Oui, mais écoutez, c'est très bien de vouloir le réformer.
01:28:36 Moi, je suis pour, absolument.
01:28:38 Vous savez, c'est possible parce qu'on a
01:28:40 un système qui est très généreux,
01:28:42 un système social.
01:28:44 Et puis, il n'y a pas vraiment de contrôle.
01:28:46 Et le problème, c'est que ça paye plus
01:28:48 que le travail. Ce n'est pas moi qui le dis,
01:28:50 c'est toutes les études qui le montrent.
01:28:52 Quand vous additionnez les APL, les allocations
01:28:54 sociales, les familiales,
01:28:56 le RSA, vous arrivez
01:28:58 parfois à plus que le SMIC.
01:29:00 Donc là, il y a vraiment un vrai problème qui se pose en France.
01:29:02 Donc oui, je pense que la réforme
01:29:04 qui est en cours de discussion
01:29:06 est plutôt une bonne chose. Je rappelle ce que c'est
01:29:08 que cette réforme, c'est d'obliger
01:29:10 ceux qui sont bénéficiaires du RSA
01:29:12 à donner 15 heures
01:29:14 de leur temps par semaine,
01:29:16 soit pour du commercial,
01:29:18 c'est-à-dire trouver un petit boulot en attendant,
01:29:20 soit simplement avoir une formation pour reprendre
01:29:22 pied dans la vie active. - Et comment on va remettre
01:29:24 ces gens-là au travail ?
01:29:26 - Alors, il suffit d'aller voir le site Pôle emploi.
01:29:28 Vous avez un million d'emplois disponibles
01:29:30 aujourd'hui, même plus d'un million disponibles.
01:29:32 Et vous avez deux millions de bénéficiaires
01:29:34 du RSA. Donc,
01:29:36 demain, par exemple, je vous donne un exemple, vous avez
01:29:38 une opération qui va être menée à
01:29:40 Saint-Denis, à la Cité du cinéma,
01:29:42 et 15 000 emplois vont être
01:29:44 proposés, notamment pour
01:29:46 les agents de sécurité,
01:29:48 les stadiers, etc.
01:29:50 15 000 personnes, pour les Jeux olympiques de 2024.
01:29:52 Donc il y a 15 000 emplois.
01:29:54 C'est quand même pas normal qu'en France,
01:29:56 Julien, on ait encore
01:29:58 7,2 % de chômeurs,
01:30:00 alors que vous avez, en Union européenne,
01:30:02 selon Eurostat, 5,9 %
01:30:04 de taux de chômage, et
01:30:06 vous avez chez nous 7,2 et en Allemagne
01:30:08 5,7. Donc vous voyez, il y a quand même
01:30:10 un vrai problème. - On n'est pas les meilleurs élèves. - Alors, si vous voulez,
01:30:12 aujourd'hui, ce que dit Emmanuel Macron,
01:30:14 et il a raison d'ailleurs, c'est donner
01:30:16 ses 15 heures de temps par semaine.
01:30:18 N'oubliez pas qu'il touche quand même
01:30:20 607 euros par personne seule.
01:30:22 Alors, vous me direz, c'est vrai que c'est vraiment pas beaucoup, 607 euros,
01:30:24 mais ça n'incite pas à
01:30:26 reprendre un job. Parfois, même, il y en a qui disent
01:30:28 c'est une rente. Ça peut choquer,
01:30:30 mais c'est vrai que certains disent c'est une rente.
01:30:32 Alors, si vous ne suivez pas cette formation,
01:30:34 peut-être que ce RSA
01:30:36 sera suspendu.
01:30:38 Il serait remis en route après si la personne
01:30:40 finalement se ravise et reprend un travail.
01:30:42 Et bien entendu, c'est pour ça qu'à l'Assemblée,
01:30:44 ça se passe mal. La gauche est hostile,
01:30:46 bien entendu, et hurle parce que
01:30:48 on va toucher au RSA. - Mais certains
01:30:50 ne peuvent pas et n'ont plus la forme
01:30:52 pour justement pratiquer
01:30:54 des activités obligatoires. - C'est vrai.
01:30:56 Bien entendu, vous avez des femmes, souvent,
01:30:58 qui ont des enfants qui ne peuvent pas travailler.
01:31:00 Vous avez, dans Basage, vous avez des femmes seules,
01:31:02 bien entendu. Vous avez aussi des personnes
01:31:04 qui sont handicapées, qui souffrent.
01:31:06 Bon, ça, c'est pas possible. Mais aujourd'hui,
01:31:08 vous avez 40 % des bénéficiaires
01:31:10 du RSA qui sont dans
01:31:12 les fichiers de Pôle emploi. Seulement 40 %
01:31:14 des bénéficiaires. Comment ça se fait ? Ça devrait être
01:31:16 100 %. Donc, il y a un moyen d'aller
01:31:18 effectivement chercher ces personnes. Je vais vous citer
01:31:20 l'exemple de l'association Y croire et agir.
01:31:22 Il va au-devant de ces jeunes un peu
01:31:24 paumés. Je les ai rencontrés et ils me racontaient
01:31:26 que certains sont complètement
01:31:28 désespérés. Ils vivent du RSA et c'est pas marrant.
01:31:30 Ça, c'est vraiment pas drôle d'avoir le RSA.
01:31:32 Mais ils rêvent d'être coiffeurs, manucure.
01:31:34 Mais on leur dit, venez
01:31:36 faire une formation. Et finalement,
01:31:38 avec la volonté, ils arrivent à retrouver
01:31:40 un travail et ils sont aidés par cette association.
01:31:42 C'est expérimenté actuellement
01:31:44 dans la Veyron. Vous le savez, il y a aussi d'autres départements
01:31:46 qui testent. Ça se passe plutôt bien.
01:31:48 C'est plutôt positif. Vous avez 1 000 bénéficiaires
01:31:50 qui vont être remis au travail.
01:31:52 Moi, je dirais, il faut vérifier
01:31:54 si ça peut marcher, si il y a une réforme du RSA.
01:31:56 C'est pas fait pour vivre le RSA.
01:31:58 Pour connaître que ça entretient
01:32:00 même la pauvreté.
01:32:02 En tout cas, ça ne permet pas d'en sortir. C'est ce que dit
01:32:04 un rapport de la Cour des comptes.
01:32:06 C'est bien d'essayer de retrouver un boulot.
01:32:08 Maintenant, combien de bénéficiaires
01:32:10 du RSA retrouvent un travail ?
01:32:12 Vous voulez que je vous dise le chiffre ? 34 % seulement
01:32:14 des allocataires actifs. Donc, ce n'est pas beaucoup.
01:32:16 Donc, essayons, tentons.
01:32:18 C'est pas drôle le RSA, je suis bien conscient.
01:32:20 Mais peut-être que c'est quand même plus intéressant
01:32:22 d'être au travail et d'être rémunéré.
01:32:24 Merci beaucoup Eric de Ritmaten.
01:32:26 23h44 à la une de vos quotidiens.
01:32:28 Demain, la presse nationale,
01:32:30 d'abord le Figaro
01:32:32 qui titre sur l'écologie
01:32:34 et Macron qui préfère l'incitation
01:32:36 à la contrainte après ce conseil
01:32:38 de planification écologique. Le Figaro
01:32:40 qui rappelle que les soldats français
01:32:42 se préparent à quitter le Niger.
01:32:44 Egalement, aujourd'hui en France,
01:32:46 au banc d'essai. Là encore,
01:32:48 il s'agit de la transition écologique et des annonces faites
01:32:50 par le chef de l'Etat.
01:32:52 Les échos, le budget, le plan
01:32:54 de Bercy pour réduire
01:32:56 la dette, la croix,
01:32:58 le haut carabin. En effet, une situation
01:33:00 qui inquiète la communauté
01:33:02 internationale. La fuite pour
01:33:04 la croix de ces Arméniens
01:33:06 qui se réfugient
01:33:08 hors du territoire. Ouest de France
01:33:10 pour les quotidiens régionaux, l'école
01:33:12 française, on en a largement parlé ensemble
01:33:14 en France au fléau du harcèlement
01:33:16 avec ce plan qui sera annoncé mercredi. On vous en dévoilera
01:33:18 les principaux axes demain soir avec Yohann.
01:33:20 Midi libre, le prix de l'immobilier,
01:33:22 là encore, on l'évoque souvent.
01:33:24 Acheter, c'est le parcours
01:33:26 du combattant. Et puis,
01:33:28 ni ce matin qu'il parle de l'immobilier également,
01:33:30 mais là, c'est vertigineux pour ce
01:33:32 dossier que nous propose le quotidien. La production
01:33:34 de logements neufs en baisse de près de
01:33:36 50%, 10 000 emplois
01:33:38 menacés, là encore, dans
01:33:40 le département. En effet, vertigineux,
01:33:42 c'est le mot. Il nous reste
01:33:44 45, 50 secondes avant de se dire
01:33:46 au revoir. C'est la tradition.
01:33:48 Vous n'allez pas y couper. C'est l'heure de la caméra
01:33:50 folle. Quel temps fera-t-il demain ? La caméra
01:33:52 folle qui va se diriger vers l'un
01:33:54 ou l'une de nos amis en plateau.
01:33:56 Un nouvel habillage pour la caméra folle. Vous avez
01:33:58 décidé d'opter pour un habillage à
01:34:00 trois... Oh là ! C'est la star ! La star
01:34:02 de la météo. Le saint !
01:34:04 Le saint ! Saint Yohann !
01:34:06 Pour ceux qui n'étaient pas là au début,
01:34:08 Yohann Usaï qui a reçu la bénédiction
01:34:10 du pape François pendant son déplacement
01:34:12 à Marseille ce week-end.
01:34:14 C'est un Yohann "Oréolé"
01:34:16 qui vient nous faire la météo. C'est à vous.
01:34:18 Champion ! Il nous amène le soleil ?
01:34:20 Aussi. Eh bien, c'est l'été qui revient.
01:34:22 Regardez cette carte. Le soleil qui va régner
01:34:24 partout à part sur la pointe de la Bretagne.
01:34:26 L'extrême-ouest du pays sera sous les
01:34:28 nuages demain matin. La carte
01:34:30 météo, à présent, il fera 14
01:34:32 degrés à Paris, 18 degrés à Nice. La température
01:34:34 la plus élevée en aura 16 degrés
01:34:36 en Corse. Et puis dans l'après-midi,
01:34:38 le temps, pas beaucoup d'évolution.
01:34:40 Ciel un peu nuageux, voileux,
01:34:42 mais le soleil arrivera évidemment à percer.
01:34:44 Voilé !
01:34:46 La température la plus
01:34:48 élevée demain, ce sera 30 degrés
01:34:50 et ce sera 30 degrés c'est où ?
01:34:52 À Toulouse, naturellement.
01:34:54 Vous avez 20 degrés à Brest, ce sera la température
01:34:56 la plus fraîche, mais les températures qui, vous le voyez,
01:34:58 sont quand même assez largement au-dessus des normales
01:35:00 de saison. Il le prend du plaisir
01:35:02 et ça se voit qu'il l'aime ça.
01:35:04 C'est vrai, je vous fais plaisir.
01:35:06 Je sais que je vous fais plaisir.
01:35:08 C'est une reconversion.
01:35:10 Merci à Maxime Ferre à la rédaction en chef.
01:35:12 Merci à Martin Mazur.
01:35:14 Je m'excuse auprès de Martin Mazur parce que je lui ai dit
01:35:16 que j'ai oublié de lui céder son anniversaire.
01:35:18 J'en suis voulu tout le week-end, donc je mets les anniversaires en retard
01:35:20 à Martin Mazur. Et puis surtout,
01:35:22 rendez-vous avec l'édition de la nuit
01:35:24 dans un instant avec Simon Guélin. Je vous souhaite une
01:35:26 très belle soirée sur CNews. Bonne nuit et à demain.
01:35:28 [Musique]