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Keynote de clôture

Sylvain Reymond, directeur général du GIP Les entreprises s’engagent

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Transcription
00:00 Pour la clôture de cette matinée, je suis très heureuse d'accueillir Sylvain Raymond.
00:18 Bonjour Sylvain.
00:19 Bonjour.
00:20 Alors vous êtes directeur général du GIP Les entreprises s'engagent.
00:23 Je vais être franche, ce n'est pas forcément très connu.
00:25 Alors expliquez-nous un peu ce que c'est que ce GIP.
00:28 Les entreprises s'engagent, sous sa formule groupement d'intérêts publics, GIP, c'est
00:33 finalement la consécration, la concrétisation d'un projet qui a été impulsé par le président
00:37 de la République en juillet 2018, qui avait rassemblé à l'époque une centaine d'entreprises
00:44 à l'Elysée pour leur demander d'essayer d'agir en faveur d'un certain nombre d'enjeux
00:49 de société, des urgences sociales, sociétales, environnementales.
00:53 Et la colonne vertébrale de l'action des entreprises s'engage, c'est notamment le
00:56 sujet de la jeunesse.
00:57 Donc dès 2018, ces entreprises ont commencé à s'engager de manière très informelle
01:02 dans un premier temps, préfigurer aussi un nouveau rôle de l'entreprise dans la société
01:07 avec une vision finalement assez nouvelle qui était de se dire que l'État ne pouvait
01:11 plus seul prendre en charge l'ensemble des enjeux de société.
01:15 Et j'insiste sur ce point parce que c'est vraiment une vision complètement nouvelle
01:18 où la puissance publique avoue d'une certaine manière une impuissance et a besoin de la
01:24 force de frappe des entreprises pour résoudre ces défis de société.
01:27 On est au cœur de cette collaboration entreprise, public, associative qu'évoquait Amélie
01:32 tout à l'heure.
01:33 Exactement.
01:34 Et puis cette initiative depuis 2018 s'est structurée notamment à l'échelle des territoires.
01:38 Aujourd'hui c'est 101 clubs départementaux coanimés par l'État, par des entreprises
01:43 à travers des dirigeants d'entreprises leaders bénévoles d'ailleurs, et puis par des réseaux
01:48 d'entreprises.
01:49 On avait Mélanie du CJD tout à l'heure, des réseaux d'entreprises compétents qui
01:52 sont arrivés à maturité pour accompagner les entreprises sur tous les champs de l'engagement.
01:56 Et le groupement d'intérêts publics, ça a été la concrétisation finalement de cette
01:59 méthode pendant 4-5 ans qui a été répliquée à plusieurs politiques publiques, notamment
02:04 la jeunesse dans le cadre du plan 1 jeune 1 solution, vous connaissez notamment les
02:08 chiffres de l'apprentissage en France.
02:10 On a pour la première fois essayé de co-construire État-entreprise, une vraie politique publique.
02:14 Aujourd'hui des entreprises s'engagent, concrètement c'est combien d'entreprises
02:17 engagées ?
02:18 C'est 70 000 entreprises rassemblées au sein de ces 101 clubs départementaux avec
02:23 on va dire une grande majorité d'entreprises qui sont en effet engagées sur les sujets
02:28 de soutien et d'accompagnement des jeunes.
02:31 Et puis largement sur ces dynamiques qui ont parfaitement été illustrées tout à
02:36 l'heure du recruter autrement, du recruter inclusif.
02:38 Alors justement le recrutement inclusif, quelle est votre définition exacte ? J'aime
02:43 bien toujours revenir à ce que ça veut dire.
02:45 La définition tout simplement pour nous c'est une entreprise ouverte, une entreprise
02:50 qui a compris qu'elle devait maintenant, et ça a été dit, aller vers, tendre la
02:56 main, ouvrir ses portes, tenir la main et garder le regard très ouvert sur l'extérieur.
03:04 Donc ça c'est pour nous la définition d'une entreprise qui prend conscience qu'elle
03:08 a un rôle à jouer dans son écosystème et plus largement un rôle à jouer dans la
03:12 société vis-à-vis des femmes et des hommes qui composent ces écosystèmes.
03:16 Dit comme ça c'est fluide, en pratique c'est quand même très compliqué.
03:21 Pourquoi c'est compliqué et comment est-ce qu'on peut réussir à le faire ?
03:25 En pratique, c'est devenu essentiel déjà.
03:28 C'est-à-dire que ça a été évoqué et le mécanisme, le contexte qui fait que l'entreprise
03:34 doit recruter inclusif aujourd'hui, et que c'est devenu une obligation comme ça a
03:37 été dit.
03:38 On n'arrive pas à recruter tout court.
03:40 Exactement, c'est qu'on se rapproche, on n'est pas encore, mais on se rapproche progressivement
03:44 du plein emploi, que du coup, et ça a été dit également, les candidats aujourd'hui
03:49 sont en position de force vis-à-vis des recruteurs, et que d'une certaine manière on doit réconcilier
03:54 dans l'entreprise la fonction qui consistait à l'évert, cette fonction de l'engagement
04:00 qui était beaucoup plus incarnée avant par la responsabilité sociale, sociétale des
04:04 entreprises, des directions de l'engagement, et puis un profond renouvellement, réforme
04:10 du rôle du DRH dans l'entreprise, qui ne peut plus attendre que les candidats viennent
04:15 à lui ou à elle, et doit tendre la main comme je l'évoquais tout à l'heure.
04:19 Et ça c'est une révolution, c'est une révolution parce que le service public de
04:23 l'emploi, d'ailleurs les professionnels de l'emploi ont de grandes difficultés aujourd'hui
04:28 à pousser les candidats.
04:29 Et donc l'entreprise, le DRH en premier lieu, doivent aller sur le terrain et s'ouvrir,
04:34 et là ça a été évoqué tout à l'heure, à des publics auxquels on ne s'attendait
04:38 pas, auxquels on ne prétendait pas, et vers lesquels on n'avait pas l'habitude d'aller.
04:43 Et donc le recrutement inclusif c'est ça, c'est d'essayer d'identifier des viviers
04:47 de recrutement nouveaux, de personnes auxquelles on n'avait pas immédiatement pensé, et
04:53 d'avoir finalement au-delà de l'acte de recrutement, une volonté, un chemin d'engagement
04:58 vis-à-vis de ces personnes.
04:59 Il y a le sujet du recrutement, mais avant ça, c'est déjà d'ouvrir les yeux sur
05:04 les publics que j'évoquais de ces écosystèmes, de tendre la main avec des logiques de formation,
05:09 de découverte des métiers.
05:11 On n'a pas beaucoup parlé d'immersion professionnelle ce matin, mais c'est un
05:14 dispositif auquel on croit beaucoup, de préparation opérationnelle à l'emploi individuel collectif.
05:18 Ces dispositifs existent, ils ont des noms un peu barbares dans l'État, et nous on
05:22 est là pour faire la traduction, mais ils existent.
05:24 L'apprentissage, tout ça finalement c'est des parcours qui permettent à l'entreprise
05:29 d'identifier un talent, de l'accompagner, de faire grandir, de le recruter, et derrière
05:34 bien sûr l'étape fondamentale, au-delà du recrutement, c'est la question du management
05:39 inclusif.
05:40 On ne manage pas des profils les plus éloignés de l'emploi que j'évoquais, les réfugiés,
05:44 ça a été dit par Amélie tout à l'heure, les personnes en situation de handicap, les
05:49 anciennes personnes détenues par exemple, on ne les manage pas comme on manage des publics
05:55 dits classiques que l'entreprise avait l'habitude de recruter hier.
06:00 Alors concrètement, comment est-ce qu'on les manage ? Et si j'élargis la question,
06:04 je comprends bien la démarche de recrutement, on en a beaucoup parlé, comment est-ce que
06:07 sur le long terme cet engagement peut réussir, peut prendre et peut se consolider j'ai
06:14 envie de dire ?
06:15 Le sujet de la diversité a été évoqué.
06:18 Il y a malheureusement encore très peu de dirigeants d'entreprises qui ont pris cette
06:23 conscience de la richesse, d'une diversité dans l'entreprise.
06:26 On a parlé des jeunes, on a parlé des seniors, on s'est demandé s'il fallait recruter
06:30 des jeunes, des seniors, des personnes en situation de handicap.
06:33 La réponse, c'est tous ces profils.
06:35 L'entreprise comme la société, c'est une micro société, elle est riche de toute
06:40 sa diversité.
06:41 Là où nous on voit un vrai levier de performance, c'est au-delà des personnes qui sont recrutées,
06:46 ça a été dit tout à l'heure avec le sujet de l'engagement des collaborateurs,
06:49 c'est qu'il y a une vraie quête de sens au travail, une vraie perte de sensation d'utilité
06:53 et la crise du Covid a été pour ça un accélérateur.
06:58 Il y a beaucoup de personnes qui se sont retrouvées en troisième, quatrième ligne, dénuées
07:03 de sens au moment où en effet on avait les premières lignes qui tenaient 90% de la société
07:09 sur leurs épaules.
07:10 Et pour ces gens, ça a été un révélateur absolu de se sentir complètement inutile
07:15 et parfois pour certains en chômage partiel, ça a été extrêmement violent.
07:18 Il y a deux sujets là derrière, c'est de se dire comment cette compétence finalement
07:23 on arrive d'une certaine manière à la transmettre à ses premières lignes, donc à des associations,
07:29 le mécénat de compétence en fait partie, mais plus largement ces publics qui rentrent
07:32 dans l'entreprise à partir du moment où ils sont accompagnés par des collaborateurs
07:35 de l'entreprise, c'est bénéfique pour chacun.
07:38 C'est pour ça que l'engagement des collaborateurs, moi je ne le résout pas au mécénat de compétence,
07:41 je ne le résout pas au mentorat, on a beaucoup développé en France en passant de 15 000
07:46 à 25 000 jeunes mentorés à 200 000 en 18 mois, je ne le résout pas à ces dispositifs
07:52 de journée solidaire comme ça a été fouqué, je pense que l'engagement des collaborateurs,
07:57 c'est en premier lieu pour un tuteur d'accompagner un apprenti, pour une personne d'être référent
08:02 d'une période d'immersion professionnelle d'un réfugié, d'une ancienne personne
08:06 détenue.
08:07 Deux, c'est le sujet du mentor en effet inversé qui fait que le jeune accompagne autant le
08:11 senior que le senior le jeune.
08:13 C'est là que je dis que l'entreprise est riche de sa diversité à partir du moment
08:17 où on traduit cet engagement par des vrais formats, des vrais dispositifs de transmission
08:23 et d'enrichissement mutuel, l'engagement des collaborateurs, c'est là qu'en effet
08:26 la diversité est un vrai levier de performance.
08:29 Sociale, cohésion sociale pour l'entreprise, d'image, parce qu'une entreprise qui s'engage
08:34 c'est maintenant une entreprise qui parvient plus que les autres à attirer des talents,
08:38 notamment les jeunes, sur la question de la transition écologique qui sont très en
08:41 attente par exemple des entreprises.
08:43 En termes d'innovation sociale aussi parce que la confrontation des regards, des expériences,
08:47 des expertises au sein d'une entreprise de personnes différentes, elle n'a pas de
08:51 prix, elle a une valeur phénoménale.
08:53 Et puis bien sûr en termes d'ancrage territorial puisqu'une entreprise qui prend tout son
08:59 rôle au sein d'un écosystème, c'est une entreprise qui contribue à résoudre des
09:03 défis territoriaux majeurs et donc d'apporter une contribution directe à ces enjeux.
09:08 Tout à l'heure vous avez évoqué le plan "Un jeune, une solution" et à notre micro
09:13 il y a deux trois semaines, Audrey Richard évoquait la nécessité d'un plan "Un
09:18 senior, une solution".
09:19 Alors est-ce que c'est un sujet sur lequel le gouvernement travaille ? Est-ce que là
09:23 aussi il y a des réflexions et peut-être toujours dans cette vision collaborative un
09:29 terrain de partage ?
09:31 Oui, alors je ne pense pas que le terme choisi ça sera "Un senior, une solution" mais
09:37 il y a en tout cas l'ambition d'un grand plan senior à la mesure de ce qui avait été
09:42 fait en effet pour les jeunes.
09:43 Et là encore il ne s'agit pas d'opposer parce que l'un n'ira pas sans l'autre.
09:46 J'évoquais que l'un des dispositifs phares du plan senior ce sera le mentorat inversé,
09:52 ce sera vraiment le lien entre ce que peut apporter quelqu'un qui est issu de la nouvelle
09:57 génération et les fameux XO que vous évoquiez tout à l'heure.
10:00 Et senior avec cette idée qu'en effet on a travaillé et on a remis des propositions
10:05 à Olivier Dussopt sur le sujet, à la fois sur l'employabilité des seniors, où là
10:10 c'est aussi un problème de société, l'entreprise est une micro société, on doit aussi travailler
10:15 le sujet des seniors dans la société dans son ensemble.
10:18 Et donc ne pas prendre seulement le sujet de l'employabilité de l'emploi des seniors
10:22 mais aussi de l'accompagnement des seniors dans notre société.
10:24 Ça c'est un premier point.
10:25 Le deuxième point en effet c'est la reconnaissance des compétences tout au long de la carrière,
10:28 ça a été évoqué, il y a des dispositifs qui sont en expérimentation, en tout cas
10:32 en réflexion, je pense notamment à l'apprentissage senior qui a été poussé par l'une de nos
10:37 parties prenantes.
10:38 Oui, il faut pouvoir reconnaître tout au long de la vie les compétences développées
10:42 par des seniors parce qu'au moment où on arrête de reconnaître ces compétences,
10:46 en effet ça accélère un phénomène d'auto-censure, de doute de la personne.
10:51 Et donc former tout au long de la vie, quitte en effet à démultiplier les périodes de
10:55 reconversion sur des métiers de l'entreprise ou même en dehors, sur le secteur d'activité
10:59 ou même en dehors plus globalement, accompagner ces reconversions professionnelles, ces transitions
11:03 de carrière, c'est fondamental.
11:06 Puis le dernier point, je pense que les entreprises ont salué le travail qui a été fait sur
11:10 l'incitation à recrutement des jeunes, je parlais d'apprentissage des emplois francs
11:15 par exemple, de tous ces dispositifs qui aujourd'hui et jusqu'à la fin du quinquennat ont bénéficié
11:19 d'aide de l'État, ça a été maintenu au-delà du plan de relance.
11:22 Bien sûr qu'on a fait nous la proposition d'incitation fiscale ou financière au fait
11:29 de pouvoir recruter des seniors, sur le sujet plus spécifiquement du recrutement.
11:34 Mais vraiment le point central je pense, c'est de se dire que la meilleure manière pour
11:39 un senior de retrouver du sens, une place dans l'entreprise, c'est aussi de comprendre
11:44 que c'est cette transmission qui est en jeu.
11:47 Une compétence qui n'est pas transmise pour l'entreprise mais pour la société dans
11:51 son ensemble, c'est une compétence qui est perdue pour l'entreprise.
11:55 Et ça reste quand même le premier capital de l'entreprise, les compétences des hommes
11:59 et des femmes qui la composent.
12:00 Et donc il y a sans doute un enjeu, parce que nos entreprises, ça a été dit tout
12:04 à l'heure, comprennent qu'il y a un mouvement qui doit s'opérer plus généralement entre
12:10 des métiers d'exécution et des métiers de transmission.
12:13 On a besoin, et ça reboucle avec le sujet des profils différents, pour intégrer des
12:19 profils différents, pour les fidéliser au moment où on a du mal à fidéliser les talents,
12:24 mettre en responsabilité les seniors dans l'entreprise, c'est valorisant pour les
12:29 seniors en soi et pour les personnes qui bénéficient de leur accompagnement.
12:32 En guise de conclusion, parce qu'on y arrive, quel serait votre message aux dirigeants d'entreprise
12:39 qui nous écoutent ce matin ?
12:40 C'est vraiment d'essayer de prendre conscience avec lui du rôle fondamental que peut avoir
12:49 son entreprise à l'échelle de son écosystème et de la société.
12:52 Le point de départ des entreprises s'engage, je l'évoquais, ça a été un aveu de faiblesse
12:58 du pouvoir public.
12:59 Nous aujourd'hui on est une coalition, ce qui fait qu'on ne veut plus opposer les deux.
13:03 L'état d'un côté, les entreprises de l'autre, considérer que 1+1=3 et qu'il y a une puissance
13:10 de frappe considérable à allier les forces.
13:12 Il y a plein de choses qui existent pour pouvoir s'engager.
13:15 Nous on passe notre quotidien dans les clubs départementaux, avec les services déconcentrés
13:20 de l'état, on est effaré de voir qu'en fait tout existe mais que rien n'est connu.
13:24 Il y a deux choses.
13:26 Déjà, un, d'essayer de tendre vers une logique de réconciliation entre ces deux mondes que
13:31 beaucoup veulent encore opposer alors qu'ils savent se parler, nous on en est les témoins.
13:36 Et puis deux, comprendre qu'en effet la loi Pacte a été un révélateur, elle est venue
13:42 consacrer le rôle de l'entreprise dans la société avec d'un côté un état qui a
13:46 envie, et nous on peut en témoigner d'être plus performant dans ses politiques publiques,
13:51 et de l'autre des entreprises qui ont envie d'assumer un rôle citoyen, quasiment politique
13:57 dans la société.
13:58 Ces missions que se fixent les entreprises, raison d'être, vision citoyenne, on peut
14:03 les appeler comme on veut, elles correspondent en effet à cette envie du collaborateur, du
14:09 fournisseur, des parties prenantes, de faire partie d'un projet qui dépasse les enjeux
14:14 économiques, les activités de l'entreprise.
14:16 Donc nous, on a envie de dire aux dirigeants d'entreprise, n'ayez pas peur de faire
14:21 cet exercice, de définir une mission sociale, sociétale ou environnementale, une raison
14:25 d'être.
14:26 C'est très déstabilisant à court terme parce que ça veut dire une remise à la cause,
14:31 une remise en cause profonde, mais c'est un levier de performance phénoménal qui
14:37 permet d'embarquer bien au-delà des frontières de l'entreprise, des parties prenantes,
14:42 dans quelque chose qui nous dépasse.
14:43 Donc aujourd'hui, au moment où les urgences sociales, sociétales et environnementales
14:49 se démultiplient, que l'entreprise prenne toute cette responsabilité en définissant
14:55 comme ça une mission qui dépasse ces enjeux économiques, pour nous je pense que c'est
14:59 le message le plus fort qu'on pourrait leur passer.
15:03 Merci beaucoup Sylvain Rémond.
15:06 Merci à vous.
15:08 Merci à vous.
15:10 Merci à vous.
15:12 Merci à vous.
15:14 Merci à vous.
15:16 [Musique]

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