Explosion à Paris : «Il est important de comprendre ce qu'il s'est passé pour que ça ne se reproduise pas», estime Olivier Klein

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'explosion dans le Ve arrondissement de Paris. Retrouvez "L'entretien" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20 LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                  Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Heure à 5, 8h12, votre invité Sonia Mambroquet, le ministre de la Ville et du Logement.

00:07 Bienvenue sur Europe 1 et bonjour Olivier Klein.

00:10 Choc et sidération après l'impressionnant incendie et l'explosion d'une grande violence hier à Paris dans le 5e arrondissement.

00:17 L'immeuble concerné a été littéralement éventré. C'est un drame qui dépasse la ville de Paris et touche les Français.

00:23 Ce matin, monsieur le ministre, le bilan dont nous disposons est de 37 blessés, dont 4 avec un pronostic vital engagé,

00:30 et 2 personnes qui seraient, nous le mettons au conditionnel, sous les décombres.

00:34 De nombreuses informations contradictoires circulent ce matin.

00:38 D'abord, est-ce que vous pouvez nous donner des nouvelles de ces victimes et où en est-on sur ce bilan ?

00:43 Oui, merci. Hier soir, je me suis rendu sur place avec Gérald Darmanin à la demande du président de la République et de la Première ministre

00:51 pour d'abord assurer notre solidarité envers les victimes, envers les résidents de cette rue qui était extrêmement choquée,

00:59 rencontrer et féliciter les forces de secours qui étaient très nombreuses.

01:03 Plus de 300 pompiers ont été engagés, les forces de police qui étaient présentes pour sécuriser,

01:08 et puis aussi les militaires du Val-de-Grâce qui très vite se sont mis à disposition des secours, notamment les services de santé des armées.

01:16 Ce matin, le bilan est lourd, extrêmement lourd, 33 blessés relativement légers et 4 blessés graves, très graves, en urgence absolue,

01:28 dont le pronostic vital est toujours engagé.

01:31 Deux personnes qui sont toujours recherchées, il faut lever complètement le doute sur ces disparitions.

01:37 Le travail des pompiers était extrêmement difficile, vous l'avez dit, les images sont assez sidérantes, ce bâtiment est éventré,

01:45 il n'existe plus proprement dit, il est tombé, alors que c'est un bâtiment ancien de grosse pierre de taille,

01:53 et donc il est important pour moi d'être à disposition de la ville de Paris, de la maire du 5e arrondissement,

02:00 parce qu'il y a aussi à proximité des logements d'habitation des personnes qui n'ont pas pu regagner leur domicile hier soir,

02:07 et il faut être à leur côté avec beaucoup de solidarité.

02:10 – Monsieur le ministre, les personnes disparues, parce que nous sommes encore au conditionnel,

02:14 ces deux personnes actuellement, les recherches autour de leur éventuelle présence, elles se poursuivent à l'heure actuelle ?

02:20 – Oui, j'ai échangé il y a encore quelques minutes par message avec le préfet de région Marc Guillaume,

02:26 qui confirme que les recherches se poursuivent, tant que le doute n'a pas été levé, il faut rester prudent,

02:34 compte tenu de la nature de l'explosion et de son importance, les pompiers continuent à rechercher ces deux personnes

02:41 qui ont été signalées par des premières victimes lorsqu'ils ont été évacués.

02:45 – Parce qu'il y a aussi, il faut le dire, d'éventuels passants,

02:48 ceux qui tout simplement sont en train de marcher sur le sautoir à proximité ?

02:52 – Absolument, c'est le cas parmi les blessés plus légers, mais pas tous,

02:57 il y a eu ce souffle, il y a eu ces vitres qui sont tombées, et donc il y a aussi des victimes parmi les passants,

03:02 d'ailleurs ça fait partie des difficultés d'investigation d'hier soir,

03:05 de savoir si les gens étaient dans l'immeuble directement incriminé ou sur la rue Saint-Jacques.

03:10 – Donc à l'heure actuelle, Olivier Klein, ministre en charge du logement,

03:14 vous nous dites donc 37 blessés, 4 personnes avec un pronostic vital engagé,

03:18 les recherches qui se poursuivent, éventuellement ces deux personnes qui seraient sous les décomptes ?

03:23 – Absolument, le conditionnel est de mise dans des moments comme ceux-là,

03:26 et surtout la solidarité et le soutien aux victimes et aux forces de l'ordre,

03:30 et aux pompiers qui travaillent d'arrache-pied.

03:31 – Et pouvez-vous être affirmatif sur la présence d'enfants parmi les blessés ?

03:36 Il y aurait quelques enfants semble-t-il, qui sont heureusement pas en urgence absolue ?

03:42 – Ce qui est certain, c'est que parmi les 4 personnes en urgence absolue, il s'agit d'adultes,

03:46 ça nous a été dit hier soir par le général des pompiers,

03:48 il y a des enfants blessés légèrement parce qu'ils étaient probablement dans la rue,

03:53 heureusement ça a été aussi vérifié, très peu de monde dans l'école de musique qui est sur l'arrière,

04:00 donc voilà, il y a des enfants blessés mais légèrement, fort heureusement.

04:03 – Mais j'entends votre prudence ce matin, vous appelez à la prudence,

04:06 que les recherches se poursuivent, il faut aussi laisser le temps à ces professionnels,

04:10 à ces pompiers, sapeurs-pompiers, de faire sereinement leur travail.

04:13 – Je pense qu'il faut toujours être prudent,

04:15 c'est pour ça qu'on ne s'est pas rendu sur les lieux immédiatement avec Gérald Darmanin,

04:19 il y a d'abord le temps des secours, le temps de la solidarité et le temps de l'enquête,

04:25 et là on est dans le temps de l'enquête, encore celui des secours,

04:29 et tant que tout n'a pas été dégagé, tant qu'on n'a pas des certitudes,

04:34 il vaut mieux rester prudent.

04:35 – Ce qui est certain, c'est le travail exceptionnel des sapeurs-pompiers de Paris,

04:38 vous l'avez dit, 300 pompiers qui se sont rendus très rapidement sur place

04:41 pour empêcher, Monsieur le Ministre, une plus grande propagation de l'incendie,

04:44 potentiellement cela aurait pu être encore plus grave s'il n'y avait pas eu cette célérité.

04:49 – Oui, les pompiers font toujours un travail remarquable,

04:52 ce n'est pas l'ancien maire qui dira le contraire et qui est très proche de ces pompiers,

04:56 il y a eu cette explosion, donc des projections qui ont déclenché des incendies secondaires,

05:01 y compris dans l'immeuble d'en face, donc il a fallu pour les pompiers intervenir

05:06 dans toutes les directions, sécuriser le site, il y avait un incendie qui s'est déclenché

05:12 a posteriori sur l'immeuble effondré, plus des incendies qui se sont déclenchés

05:16 sur d'autres petits appartements à cause des projections,

05:19 et donc c'est tout ça que les pompiers ont dû faire, on a vu,

05:22 et avec Gérald Darmanin, on a vraiment, et la maire de Paris qui est présente,

05:25 a vraiment pris le temps d'aller à la rencontre des pompiers,

05:28 le général présent qui commandait les opérations nous a clairement expliqué

05:32 la nature des opérations qui ont été menées, il faisait venir des engins

05:36 pour aider au déplacement des grosses pierres pour pouvoir essayer de trouver

05:40 d'éventuels disparus, les chiens, les équipes cynophiles étaient aussi présentes

05:44 et c'est pour ça qu'ils avaient marqué de manière plutôt assez claire

05:48 des endroits sur le site des recherches où se concentraient les recherches

05:52 des éventuels disparus.

05:53 - Où il y aurait peut-être ces deux personnes.

05:56 Monsieur le ministre, l'enquête ne fait que démarrer,

05:58 la prudence entoure toujours l'origine exacte de ces cynistes,

06:00 mais des témoins ont décrit juste avant l'explosion

06:03 une très forte odeur de gaz, prégnante, persistante,

06:06 est-ce que cette constatation venant de différentes personnes est avérée aujourd'hui ?

06:11 - Écoutez, moi c'est vraiment le temps de l'enquête,

06:13 je ne veux pas prendre des positions alors qu'il n'y a pas de certitude,

06:18 le parquet a désigné la police judiciaire pour mener l'enquête,

06:21 la police scientifique se rend sur place,

06:23 a commencé dès hier les premières constatations,

06:26 laissons faire l'enquête pour comprendre comment une telle explosion puisse arriver

06:29 et évidemment, une fois qu'on aura compris, éviter que ça puisse se reproduire,

06:33 mais à ce stade, quelques heures après le drame,

06:36 laissons faire l'enquête pour ne pas dire des bêtises.

06:39 - Il y a de quoi préciser pourquoi l'enquête a été ouverte ?

06:42 Pour blessures involontaires, par violation manifestement délibérée

06:45 d'une obligation de prudence ou de sécurité,

06:48 c'est-à-dire que logiquement, et là, même avec la prudence qui entoure ça,

06:51 soit c'est une piste accidentelle privilégiée avec imprudence.

06:55 C'est l'une des pistes.

06:57 - Vraiment, le parquet a saisi la police judiciaire, laissons faire les choses,

07:00 il est important de comprendre ce qui a pu se passer pour que ça ne se reproduise pas,

07:04 l'explosion est extrêmement violente,

07:06 on le voit sur les images et moi qui étais sur place,

07:09 je peux vous assurer que ces images sont assez sidérantes.

07:11 - Sidérantes, vous avez été choqué de voir ça ?

07:14 On parle d'un effet de blast exceptionnel jusqu'à plus d'un kilomètre ?

07:17 - Oui, beaucoup de vitres brisées,

07:20 un immeuble de pierre de taille,

07:22 on imagine sa solidité et qu'il y a plus du XVIIe siècle, donc ancien,

07:27 mais tant qu'on n'aura pas de certitude,

07:31 et ça peut être long, ce type d'enquêtes sont toujours longues,

07:34 ensuite il faudra tirer les conclusions.

07:37 - Il y a des choses peut-être, Olivier Klein, qui peuvent être dites dès à présent,

07:41 est-ce que le réseau de gaz a été rénové récemment,

07:44 comme l'ont précisé les riverains,

07:45 est-ce qu'il y a eu des travaux, tout simplement,

07:47 ces derniers temps, devant ou à proximité de l'immeuble ?

07:50 - N'écoutez pas ma connaissance, la maire du Vème arrondissement,

07:54 à un moment a évoqué des travaux, mais très éloignés de cet immeuble,

07:59 mais il y a quelques semaines, donc on n'est pas dans la même situation,

08:03 vraiment, ne tirons pas de plans sur la comète, on ne la connaît pas,

08:06 et laissons l'enquête se poursuivre,

08:08 et soyons aux côtés des victimes,

08:11 soyons aux côtés des personnes qui ont dû quitter leur logement,

08:14 et ça c'est mon rôle pour les reloger,

08:16 et puis soyons aux côtés des forces de l'ordre et des pompiers qui font un travail hors leurs camp.

08:19 - On va parler de ces victimes indirectes,

08:20 celles qui ne peuvent pas rentrer chez elles,

08:22 encore un mot sur ce qui est en train de se passer en ce moment même,

08:24 monsieur le ministre, on imagine que la police judiciaire

08:27 est en train de collecter, évidemment, les témoignages,

08:30 toutes les pièces pour la police scientifique,

08:32 est-ce qu'il y a également des architectes, des gens qui vont voir la solidité des immeubles mitoyens ?

08:37 - Oui, bien sûr, c'est des procédures habituelles,

08:39 dans les immeubles mitoyens, il va falloir savoir si on peut y retourner ou pas,

08:43 est-ce qu'ils peuvent être réparés ou pas, consolidés ou pas,

08:47 il y a plusieurs immeubles d'habitation concernés,

08:50 - Combien environ ?

08:51 - Deux immeubles du même côté de l'explosion,

08:54 en face il y a des immeubles dont les vitres ont été soufflées,

08:56 donc les gens n'ont pas pu retourner hier soir,

08:58 là c'est plutôt de l'habitat privé haussmanien

09:02 sur lequel les gens vont devoir faire leur déclaration,

09:04 c'est pour ça qu'il y avait une cellule de crise ouverte à la mairie du 5ème

09:07 où je me suis rendu après avoir été sur les lieux de l'explosion

09:10 pour rencontrer les personnes qui ne pouvaient pas rentrer chez elles,

09:13 il y avait à la fois la protection civile, la Croix-Rouge,

09:16 les associations d'aide aux victimes,

09:17 il y avait déjà des psychologues sur place

09:19 et c'est extrêmement important pour écouter ces personnes,

09:22 il y avait des gens qui allaient passer le bac le lendemain,

09:25 des jeunes qui avaient des soucis pour leur papier,

09:28 des choses dont il faut tenir compte dans ces moments de crise,

09:32 et le ministre du Logement est aux côtés de la ville de Paris

09:35 et de la maire du 5ème arrondissement,

09:37 des deux bailleurs, la RIVP et Paris Habitat,

09:40 pour travailler au relogement,

09:42 c'est des bailleurs qui ont un parc important,

09:44 donc on va trouver des solutions dans le logement.

09:47 - Pour combien de personnes ?

09:48 Là vous m'avez dit qu'il y a deux petits immeubles,

09:50 - Il y a deux petits immeubles, ça fait une vingtaine de logements.

09:51 - L'objet d'études approfondies.

09:52 - Voilà, ça fait une vingtaine de logements,

09:53 il y aura une capacité ou pas à revenir sur place dans quelques jours

09:57 ou moins dès que les experts seront passés,

09:59 et puis en face, des immeubles où les vitres ont été soufflées,

10:03 dont le périmètre de sécurité ne permettait pas de rentrer des hier soir,

10:06 et puis il y a des dégâts importants,

10:08 il va falloir supprimer notamment les morceaux de verre

10:11 et puis l'effet de souffle,

10:13 mais donc avec la ville de Paris, avec les bailleurs qui étaient sur place,

10:17 et je tiens à les féliciter d'avoir été déjà sur place,

10:21 ils faisaient des listes,

10:22 ils regardaient leur parc et leurs possibilités de relogement,

10:26 donc on est très présents avec la préfecture,

10:29 avec la ville de Paris et la maire du 5e pour aider ces familles.

10:32 - Pour les immeubles dont vous venez de parler Olivier Klein,

10:34 qui doivent faire l'objet d'études approfondies,

10:36 le risque, quel est-il ?

10:37 C'est un risque défendrement ?

10:39 - Écoutez, ils ne sont pas directement contigus,

10:42 donc là encore, soyons prudents et plutôt optimistes,

10:46 attendons le résultat des expertises,

10:49 ils ne sont pas directement contigus,

10:51 il faut vérifier que le souffle...

10:53 Il y a un premier bâtiment juste à côté qui est un bâtiment de bureau,

10:56 celui de l'explosion,

10:58 donc il n'y a pas de logement dans celui-là,

11:00 celui-là il doit être expertisé de manière importante

11:01 parce que le souffle, d'après le général des pompiers,

11:04 a déplacé le mur contigu à l'immeuble qui a explosé,

11:08 celui-là il va falloir voir ce qui est possible de faire,

11:11 de le maintenir ou pas,

11:11 mais ce n'est pas du logement.

11:12 Puis ensuite, il y a deux petits immeubles de logement

11:17 et là il faut attendre le résultat des expertises.

11:19 - On va préciser de quel immeuble on parle

11:21 parce qu'il y a une partie qui est quand même historique,

11:24 monsieur le ministre,

11:24 c'est le pavillon d'entrée de la cour d'honneur

11:26 de l'habille du Val-de-Grâce,

11:28 fondé par Anne d'Autriche, la mère de lui, 14,

11:32 alors évidemment, immeuble très ancien,

11:34 ancien ne veut pas dire vétuste,

11:36 mais est-ce que vous vous écartez quand même tout risque de vétusté ?

11:40 Est-ce que vous dites non, il est ancien, mais il a été sécurisé ?

11:44 - Écoutez, c'est un très beau bâtiment,

11:46 enfin c'était un très beau bâtiment,

11:47 il y a son jumeau de l'autre côté de la cour,

11:50 donc on pourra regarder comment se comportait l'autre,

11:53 c'était des bureaux d'une école américaine de la mode notamment.

11:58 À côté, il y avait la partie administrative,

12:01 un peu plus loin, il y a cette école de musique

12:03 extrêmement importante de la rue Saint-Jacques,

12:06 où fort heureusement, on était un mercredi,

12:08 presque au début des vacances,

12:10 donc il y avait peu de personnes dans l'école,

12:12 et donc on n'a pas eu d'abord des enfants extrêmement choqués

12:16 parce qu'ils auraient été nombreux dans l'école.

12:18 Donc oui, il y a une enquête,

12:20 elle nous permettra d'en savoir le maximum,

12:23 mais vous imaginez, c'est un bâtiment de très grosse pierre de taille,

12:26 je ne crois pas qu'il était vétuste,

12:29 mais il n'a en tout cas pas résisté à cette explosion extrêmement importante.

12:32 - Et à chaque fois, monsieur le ministre,

12:34 c'est le gaz, j'allais dire, qui est d'abord désigné.

12:36 Le réseau parisien du gaz est-il sûr ?

12:38 Vous vous souvenez, il y a un peu plus de 4 ans,

12:40 la rue de Trévise... - La rue de Spette, oui, évidemment,

12:42 tout cela, c'est dans notre imaginaire, d'ailleurs, collectif.

12:45 - On ne peut pas aujourd'hui faire des parallèles

12:47 entre la rue de Trévise à Paris,

12:50 la rue Thivoli à Marseille,

12:51 et ce qui s'est passé hier, rue Saint-Jacques.

12:54 Attendons l'enquête.

12:55 Le gaz, vous le savez, vous l'avez souligné tout à l'heure,

12:58 les gens ont un parfum non naturel,

13:02 il est parfumé pour qu'on repère des éventuelles fuites de gaz,

13:06 pour que les gens alertent,

13:07 et vraiment, lorsqu'on a une suspicion,

13:10 il faut alerter les services de secours.

13:12 - Et qu'il y ait une évacuation, c'est-à-dire que la question,

13:13 s'il y a eu véritablement une odeur de gaz,

13:16 pourquoi n'y a-t-il pas eu évacuation ?

13:17 - Écoutez, hier, lorsqu'on a fait le point

13:20 avec le ministre de l'Intérieur,

13:22 il n'y a pas eu d'appel police-secours

13:25 pour dire qu'il y a une odeur de gaz,

13:26 en tout cas, ce n'était pas les informations

13:28 que nous avions hier soir.

13:29 - Monsieur le ministre, votre rôle également

13:31 en tant que ministre en charge de la Ville et du Logement,

13:33 c'est de prévenir tout cela,

13:35 donc il y a tout un travail en amont

13:37 qui fait, qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui

13:39 à ceux qui nous écoutent ?

13:39 Je disais que ce drame dépasse évidemment la ville de Paris,

13:42 comme ce qui s'était passé à Marseille également.

13:44 Que peut-on dire pour prévenir ou du moins anticiper

13:47 de telles catastrophes ?

13:48 - Vous savez, moi, j'ai vraiment un cheval de bataille,

13:51 c'est l'habitat insalubre.

13:53 On y travaille de manière d'arrache-pied.

13:55 Là, ce n'est pas le même sujet.

13:57 Il faut, quand il y a du gaz,

13:59 il faut respecter les règles, les tuyaux,

14:02 les dates de péremption, bien évidemment,

14:04 mais j'ai confiance dans le fournisseur de gaz

14:09 d'entretenir ces réseaux.

14:10 Moi, je n'ai pas de doute sur leur compétence

14:13 et leur volonté d'être extrêmement prudent.

14:15 On ne peut pas prendre des risques pour nos concitoyens.

14:19 Donc voilà, si vous ressentez une odeur de gaz,

14:22 bien évidemment, il faut prévenir les services de secours

14:25 parce que ça peut être dangereux

14:27 et il ne faut pas prendre de risques avec ça.

14:30 Il faut regarder les dates de péremption.

14:32 Maintenant, il y a moins de tuyaux en caoutchouc

14:34 comme quand on était jeunes,

14:36 mais il y en a encore.

14:38 Ne pas laisser des tuyaux

14:40 sans respecter les dates de péremption

14:43 et rester extrêmement prudent.

14:45 Mais voilà, ne tirons pas de conclusions sur la situation.

14:47 - On va conclure sur les victimes, c'est le plus important.

14:50 On va rappeler quand même ce bilan.

14:51 Je vais vous laisser le rappeler avec les dernières informations

14:55 qui sont à votre disposition et toute la prudence,

14:57 évidemment, qui entoure, on l'a entendu avec vos propos, mesurer.

15:00 - Oui, bien sûr, vraiment.

15:02 Un, soutenons ces victimes.

15:03 Soutenons les personnes de la rue

15:05 qui ont été extrêmement choquées par la nature de l'explosion.

15:07 Il y a toujours quatre personnes en urgence absolue

15:10 dont le pronostic vital reste engagé.

15:11 - Des grands brûlés, malheureusement.

15:12 - Des grands brûlés.

15:13 Certains ont été évacués sur l'hôpital de Percy-Clamart,

15:15 qui est un hôpital de grande compétence sur les grands brûlés.

15:18 Et là encore, je souligne vraiment la célérité.

15:22 La cellule de crise qui s'est mise en place,

15:23 la répartition des blessés a été faite de manière extrêmement efficace

15:28 par le SAMU, les services des pompiers.

15:30 Donc voilà, soyons aux côtés des victimes.

15:32 Et les recherches se poursuivent

15:34 tant qu'on n'aura pas levé le doute.

15:35 - Merci Olivier Klein.

15:36 Merci pour toutes ces informations.

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