3e de Liga mais équipe anachronique : quel est le secret de l'Athletic Club ?

  • l’année dernière
LIGA - L'Athletic Club réalise un début de saison canon en championnat d'Espagne avec cinq victoires, un nul et une défaite en sept rencontres. Comment le club de Bilbao est parvenu à faire jeu égal avec les cadors de la Liga avec uniquement des joueurs locaux ou formés au club ? Notre consultante Anna Carreau revient sur le début de saison de l'Athletic. Tour d'Europe est à écouter en podcast.

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Transcript
00:00 On avait envie de faire un petit focus sur une équipe qui est 3e actuellement de Liga,
00:04 c'est Bilbao, l'Athletic Club.
00:07 Qu'est-ce qui se passe dans ce club pour que ce début de saison soit si réussi ?
00:12 Ils ont gagné, je crois, c'est 4-0 contre Almeria vendredi, si je ne dis pas de bêtises.
00:16 Oui, c'est ça, ils ont gagné 4-0 contre le Promu, c'était un match très très plaisant.
00:21 Je serais presque à dire que c'était le plus beau match du week-end en Liga.
00:25 C'est une équipe qui n'a pas beaucoup changé, si on prend l'effectif par rapport
00:29 à la saison passée, il n'y a eu quasiment aucun changement, si ce n'est que l'année
00:35 passée il y avait beaucoup de blessés.
00:36 On pense notamment à Ojan Sanset qui réalise un très très beau début de saison.
00:41 Lui, cette saison, il est enfin au niveau où on l'attend.
00:46 Il y a beaucoup d'attentes qui sont placées en lui du côté de Bilbao parce que c'est
00:49 un des joueurs les plus prometteurs au sein de la formation du club basque.
00:52 Aujourd'hui, il est sur un but par match depuis trois matchs, comme Nico Williams,
01:03 qui sont un peu les deux petites pépites qu'on voit aujourd'hui écloire du côté
01:06 de l'Athlétique, qui amènent leur impact physique, leur fraîcheur.
01:10 On a l'impression que ces deux-là, avec leur énergie, portent un peu l'équipe.
01:15 Il ne faut pas oublier quand même que cet été, il y a eu beaucoup de changements du
01:18 côté de l'Athlétique, puisqu'il y a eu un changement de président.
01:21 Pour l'instant, il n'y a pas encore de nouveau directeur sportif, mais ça devrait
01:24 arriver.
01:25 Et on a Valverde qui est revenu au club, alors qu'avant, on se rappelle, c'était
01:29 Marcelino qui est donc parti.
01:30 On était resté, et justement, tu m'offres une transition rêvée vers Ernesto Valverde.
01:35 On était resté évidemment sur son passage au FC Barcelone, qui s'était mal terminé.
01:41 Pour lui, beaucoup de critiques.
01:42 Là, on a l'impression de le retrouver dans un costume qui lui va mieux et de faire ce
01:48 qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire bien faire jouer ses équipes.
01:50 C'est un petit peu le cas quand on regarde Bilbao, on prend du plaisir à regarder cette
01:54 équipe.
01:55 Oui, c'est une très belle équipe.
01:57 Et ce qu'on voit surtout de Valverde, c'est qu'il ne cherche pas… Je pense que le
02:01 costume à Barcelone était un peu compliqué parce qu'il y a beaucoup de choses à gérer
02:05 quand on est coach de Barcelone.
02:06 Et on fait presque un peu plus de politique que de sportif des fois, surtout à l'époque
02:11 où était Valverde avec beaucoup de stars.
02:13 Là, à l'Athlétique, il se retrouve dans un effectif dont je ne vais pas dire qu'on
02:18 n'attendait pas grand-chose.
02:19 Mais on va dire qu'à l'échelle nationale espagnole, on ne misait pas grand-chose sur
02:23 eux.
02:24 Donc lui, il n'avait pas beaucoup de pression sur ses épaules.
02:25 Il en avait un peu plus du côté des supporters de l'Athlétique qui ont un peu mal digéré
02:29 l'absence de compétition européenne cette saison vis-à-vis de l'effectif, qui est
02:34 quand même assez bon, il faut le dire.
02:36 Et là, Valverde a posté ses meilleurs joueurs, ses meilleurs éléments, dans les meilleures
02:41 dispositions.
02:42 C'est-à-dire que Marcelinho, il était un peu ancré dans son 4-4-2.
02:45 Il ne voulait pas trop en sortir.
02:46 Là, aujourd'hui, Valverde n'hésite pas à mettre essentiellement en 4-2-3-1.
02:51 Mais s'il faut passer en 4-3-3 parce qu'il a un nouvel entrant et que ça lui convient
02:54 mieux, il n'a aucun souci.
02:56 Il est très flexible tactiquement.
02:57 Et ça fait qu'on a ces matchs-là très plaisants, avec des attaques très tranchantes menées
03:02 par les deux frères Williams, qui d'ailleurs ont combiné au dernier match.
03:06 Et ça fait qu'en plus, on a de la joie qui est retrouvée du côté de Bilbao.
03:11 Vraiment, tout se passe très bien pour Bilbao.
03:13 Et d'ailleurs, ils sont dans les top 3 à la fin de cette journée, de cette septième
03:18 journée.
03:19 Et donc, le top 3 aujourd'hui, c'est Barcelone, Real Madrid et l'Atlétique.
03:21 Ce sont trois clubs qui ne sont jamais descendus de Liga.
03:24 Donc, c'est un peu historique.
03:25 Alors, de l'extérieur, moi, j'ai une question, Andra.
03:29 C'est comment ce club qui fonctionne, on a envie de dire de manière anachronique.
03:33 C'est très beau l'histoire de l'Atlétique Club.
03:36 Mais dans le football de 2022, ça semble à des années-lumière de ce qui se fait.
03:40 Comment ce club a réussi à durer, tu l'as dit, mais surtout à être encore performant.
03:45 Tu l'as dit, l'effectif, il y a des anciens qu'on connaît bien, genre Mounian.
03:49 Maintenant, tu as parlé de Nico Williams, il y a Iñaki aussi, Yuri Berchich, Ander Herra
03:55 pour les anciens du Paris Saint-Germain qu'on connaît.
03:57 Comment Bilbao réussit à monter un effectif en ayant cette politique que tu vas nous rappeler?
04:03 Alors oui, c'est une politique 100% basque.
04:06 Donc, eux, inclut aussi la Navarre, c'est important.
04:10 Les joueurs comme Nico Williams, qui est né à Pamploun, peuvent jouer avec l'Athlétique.
04:17 Et c'est vrai que c'est une politique qui est essentiellement basée sur la formation.
04:23 Et ce matin, dans le Mudo Deportivo, qui a une antenne basque,
04:26 il y avait un journaliste qui disait, il faut être fier de ce qu'on est.
04:31 Il faut être fier de ce que peut réaliser l'Athlétique parce que c'est vrai,
04:34 être troisième de Ligue 1 en n'ayant que des joueurs locaux ou des joueurs formés au sein du club,
04:42 c'est épatant, il faut le dire.
04:45 Des joueurs comme Ojan Sanset ou comme Nico Williams,
04:49 si jamais ils étaient sortis du centre de formation de Barcelone,
04:53 je pense qu'on en parlerait beaucoup plus aujourd'hui
04:55 et qu'on en parlerait comme ce qu'on peut faire pour Gavi, ce qu'on peut faire pour Ansu Fati.
04:59 Nico Williams, il ne faut pas oublier qu'à la dernière trêve,
05:02 c'est lui qui fait la passe des sniffs au Morata,
05:04 qui permet à l'Espagne de se qualifier en Final 4.
05:07 En plus, on a tout cet entrain-là de l'Athlétique
05:09 qui risque aussi potentiellement de pousser certains joueurs de l'Athlétique vers la Roja au moment du Mondial.
05:14 C'est une super promotion pour le football basque
05:18 et ça prouve aussi que l'Athlétique a raison de fonctionner comme ça
05:23 parce que la saison passée et les saisons passées où c'était un peu plus compliqué,
05:26 souvent, il y avait certains supporters qui disaient, non, c'est un peu archaïque,
05:31 il faut changer ça, il faut qu'on évolue, il faut qu'on inclue d'autres joueurs,
05:34 quitte à avoir une préférence espagnole à la place de basque.
05:37 Et au final, on a ces quelques saisons, ce début de saison,
05:41 qui nous fait dire, non, il y a du talent au pays basque,
05:44 il y a du talent surtout au centre de formation, ils font un très, très gros travail
05:47 et ça permet d'être troisième de Ligue 1 aujourd'hui.
05:50 [Générique]

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